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Intérêt de la gastroscopie dans les maladies de l'estomac au centre médical évangélique Nyankunde/ Clinique de Béni en RDC

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par Philémon MUMBERE MATUMO
Université catholique du Graben RDC - Doctorat 2009
  

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V.6. Du diagnostic endoscopique

De 203 explorations endoscopiques, 13 cas avaient révélé un examen endoscopique normal soit 6,4 %. Cette fréquence se rapproche légèrement des autres études faites en Afrique : 9 % au Gabon (17,19). Dans notre étude, ces cas d'examens endoscopiques normaux impliquaient de reconduire le diagnostic clinique surtout ne disposant pas d'examens histopathologiques pour vérification.

Du diagnostic endoscopique (tableau VII), il ressort que c'est plutôt l'ulcère gastroduodénal qui occupe la plus grande proportion soit 37,4 % suivi de gastrite chronique soit 31,0 %. Nous rapportons également 1,5 % de cas d'ulcère duodénal seul qui jusque là n'était jamais évoqué cliniquement. En plus d'autres diagnostic tels le cancer de l'estomac et l'oesophagite présentent maintenant une fréquence de 2,5 % chacun. D'autres auteurs ont observé la même tendance (4,11,19). Globalement le constat de ce tableau ne contredit point celui des diagnostics cliniques à quelques exceptions prêt.

Par ailleurs, la tolérance à l'examen a été de bonne à excellente dans tous les cas. Aucun examen n'a été arrêté, on n'a noté que 3 cas d'incidents non fatals soit 1,5 % : 2 cas pour hémorragies digestives post-exploration et 1 cas de troubles respirations, comme dans d'autres travaux (11,24-26). Par contre, Ben MABROUK, K.ZIKI, K. RMIZA et Al. rapport 12 cas d'accidents graves dans leur travail en Tunisie (27).

Ce qui confirme que la gastroscopie n'est pas anodine quand aux complications. Dans notre série, les complications survenues ont été cependant négligeables.

V.7. Corrélation entre données cliniques et endoscopiques

Les tableaux X et XI résument l'essentiel de la corrélation entre données cliniques et endoscopiques. En effet, de ces tableaux il ressort que 45 diagnostics étaient erronés soit 22,2 %. Le tableau X donne en plus une distribution des cas selon les correspondances diagnostic clinique / diagnostic endoscopique. Les calculs du Chi-carré et de l'écart réduit nous ont permis de conclure que globalement ce tableau exprime une différence significative entre les groupes de diagnostic. Des résultats similaires ont été rapportés par d'auteurs  (12,19,24).

Ce qui prouve l'apport ou l'intérêt de la gastroscopie dans le diagnostic de certitude des pathologies gastriques. Cependant, la rentabilité de l'endoscopie dans cette démarche diagnostique pourrait encore être supérieure si elle était couplée à la biopsie pour examen histopathologique. Ainsi, il nous a été difficile de discuter en profondeur ces résultats comparativement à d'autres travaux incluant les données histopathologiques (6,11,28).

Néanmoins, les auteurs des études réalisées dans des pays en voie de développement ont relaté la même implication (11,12,19,23). C'est donc là un intérêt médical surtout pour les pays sous développés où les examens plus sophistiqués ne sont tjrs pas à la porté du clinicien.

Concernant la distribution des diagnostics confirmés selon le sexe, le tableau XII avec Chi-carré de 3,32 ; montre qu'il n'y a pas de différence significative par rapport au facteur sexe malgré une forte prévalence de femmes (64 %).

Concernant la corrélation diagnostic et motif de consultation, le tableau XIII avec Chi-carré égale à 73,96 montre que les pathologies de l'estomac s'expriment majoritairement par une douleur épigastrique. Sauf le cancer de l'estomac qui, 3 cas sur 5 se manifestent par une hémorragie digestive (29). Aussi, des symptômes mineurs tels la dyspepsie ou le pyrosis sont des expressions des pathologies chroniques : gastrite chronique, oesophagite secondaire au reflux gastrooesophagien et l'ulcère gastroduodénal. Les 13 cas de vomissement se repartissent en gastrite aigue (7 cas), ulcère gastroduodénal (5 cas) et 1 cas de gastrite chronique.

En fin, le même tableau XIII nous a permis de rapporter la distribution des pathologies de l'estomac par rapport à l'expression par l'hémorragie digestive, deuxième motif d'exploration endoscopique. 52,9 % d'hémorragies digestives sont dues à l'ulcère gastroduodénal suivi du cancer de l'estomac 17,6 %. Notons que l'hémorragie digestive est le deuxième motif d'exploration endoscopique dans notre milieu et la première indication de gastroscopie en France et Abidjan (16,22,23).

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld