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Contribution de la gestion des Réserves de biosphère au développement économique local: cas de la Réserve de biosphère de la Pendjari au Bénin

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par Alassane OSSENI INOUSSA
Université d'Abomey- Calavi Bénin - DESS gestion des projets et développement local 2009
  

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1.1.2. Présentation de la Réserve de Biosphère de la Pendjari

La Réserve de Biosphère de la Pendjari (RBP)1 , souvent appelée « Parc National de la Pendjari » (PNP) est située à l'extrême Nord-Ouest de la République du Bénin. Ses limites géographiques sont comprises entre 10' degrés 30' et 11 degrés 30' latitude Nord, 0 degré 50' et 2 degrés 00' longitude Est. Elle fait partie du plus grand ensemble d'Aires Protégées de l'Afrique de l'Ouest, à savoir, l'écosystème WArly-Pendjari. Ce grand ensemble regroupe outre la RBP, la Réserve de Biosphère Transfrontalière « W », partagée par le Bénin, le Niger et le Burkina Faso ainsi que les Aires Protégées de statuts divers au Burkina Faso (Pama, Arly, Singou), voire du Togo (Oti, Kéran, Mandouri.)

1 Plan d'Aménagement et de Gestion Participative de la Réserve de Biosphère de la Pendjari, 2005

Au total, ces aires occupent une superficie d'environ 50.000 km2, dont 12.500 km2 au Bénin. Un 10ème de cette superficie soit environ 5000 km2 est constitué par la RBP.

1.1.2.1. La flore

La végétation est caractéristique pour la zone soudanienne avec une mosaïque de savanes herbeuses, arbustives, arborées et boisées ainsi que des forêts claires abritant une strate herbacée dominée par les graminées. A ces formations bien réparties sur l'ensemble de la Réserve viennent s'ajouter deux formations strictement limitées à la proximité de la rivière Pendjari (la galerie forestière et la forêt ripicole de Bondjagou, à l'Est du parc). La végétation de la RBP est fortement marquée par l'utilisation du feu.

1.1.2.2. La faune

La faune de la RBP représente la plupart des espèces de grands mammifères typiques pour cette région de l'Afrique de l'Ouest. On y retrouve dix (10) différentes espèces d'antilopes ainsi que des espèces déjà disparues ou menacées dans une grande partie de la région, comme l'éléphant, le buffle, etc. En dehors des grands mammifères, on note la présence des carnivores (lion, guépard, hyène tachetée, léopard) qui présentent un intérêt particulier pour les touristes. Il existe également la petite faune non mammifère constituée d'oiseaux, de poissons, de reptiles et amphibiens puis d'insectes. Toutes ces espèces confèrent au parc sa beauté remarquable.

1.1.2.3. Le milieu humain

La zone riveraine est définie comme l'espace périphérique de la Réserve où résident les populations dont les activités ont une influence sur la Réserve, notamment dans l'exploitation des ressources naturelles. Cette « aire de transition », selon la terminologie de MAB-UNESCO est alors constituée de l'ensemble des villages limitrophes, élargi aux localités voisines si des raisons d'ordre historique, culturel et politique leur confèrent également des droits sur les ressources.

La zone riveraine abrite les villages suivants, juste en bordure de la Réserve :

? Axe Tanguiéta - Batia : Tanguiéta, Bourniessou, Nanébou, Tchanwassaga, Pessagou, Tanougou, Tchafarga, Sangou, Kolégou et Batia

? Axe Tanguiéta - Porga : Sépounga, Tiélé, Mamoussa, Toumséga, Dassari, Nagasséga, Pouri, Firihiun, Daga et Porga

D'autres villages et hameaux sont plus éloignés mais exercent également une influence sur les ressources naturelles de la réserve : Tétonga, Tantéga, Tankouari, Setchéndiga, Pingou (Nouriahoun et Mounsahou), Tchatingou.

Trois principaux groupes ethniques vivent dans la zone riveraine:

? Les Bialbe (65%), qui parlent le Biali, sont installés dans le bassin de l'Oti dans les communes de Tanguiéta et Matéri, le long de la piste Tanguiéta-Porga;

? Les Gourmantchés (23 %) à Tanougou dans la commune de Tanguiéta et le long de la piste Tanguiéta-Batia, ainsi qu'à Kaobagou dans la commune de Kérou située à l'est de la chaîne de l'Atacora

? Les Wama (7 %) dans la commune de Tanguiéta et dans la zone de Siri.

A ces principaux groupes s'ajoutent les éleveurs Peulh, plus ou moins sédentaires, auxquels les autres ethnies confient leurs bovins pour gardiennage. Tanongou est un centre majeur d'échanges entre les Peulhs et les autres ethnies. A Tanguiéta et d'autres centres ruraux, on trouve en plus des commerçants yoruba et surtout Dendi, dont la langue devient de plus en plus la langue vernaculaire de la zone.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus