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Identification des fonctions de réaction des Banques Centrales

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par Roi Carlos ETINZOH EKAMBA
Université de Douala Cameroun - Diplôme d'étude approfondie 2011
  

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2. Perspectives de recherche

Ce travail ne saurait être parfait. Raison pour laquelle, compte tenu des différentes limites sus-cités, nous améliorerons la qualité des résultats de nos prochains travaux. Les perspectives tout comme les limites de ces travaux se trouvent à deux niveaux.

Dans nos prochains travaux, nous comptons utiliser un modèle VAR en vue de la représentation des différents effets de la politique des taux de la BEAC sur l'ensemble des autres variables. Aussi, l'introduction des variables binaires dans l'analyse telles les communications du gouverneur de la BEAC, la dévaluation, la mise sur pied du marché monétaire, etc. renforcera certainement la robustesse de nos prochains travaux.

En outre, il est important de connaitre si la BEAC tient compte des spécificités des pays membres dans la conduite de sa politique monétaire. En d'autres termes, il sera question de savoir si la BEAC fixe son taux directeur en tenant compte du poids individuel des pays membres de la CEMAC ?

L'introduction de telles améliorations conduira certainement à un modèle plus robuste que celui que nous proposons maintenant.

Cette section a été d'une importance capitale. Ceci dans la mesure où nous nous sommes attelés à définir la fonction de réaction de réaction de la BEAC. L'estimation des différentes fonctions de réactions à l'aide du MVCE a permis de ressortir sur la période 1993 :1-2008 :4, que la BEAC pour fixer son taux directeur, tient compte de quatre variables. Parmi celles-ci nous avons, en position prépondérante la valeur passée du taux directeur, en deuxième position nous avons le différentiel de taux d'intérêt avec la France ou la BCE selon l'époque, en troisième position vient l'écart d'inflation et enfin, elle tient compte du différentiel d'inflation avec la France. Le fait que l'inflation occupe le plus faible poids (exclu le différentiel d'inflation) dans la prise de décision de la BEAC est contraire à son objectif principal de stabilité des prix. La non prise en compte d'un certain nombre de variables pourtant économiquement pertinente a réduit la robustesse du modèle proposé. Raison pour laquelle nos prochains travaux sur la politique monétaire de la BEAC seront une aubaine pour leur introduction dans notre modèle.

Ce chapitre qui a porté sur l'estimation de la fonction de réaction de la BEAC nous a permis dans un premier temps de retracer l'évolution de la gestion monétaire en zone BEAC. Ainsi, la politique monétaire de la BEAC a connu une évolution marquée par un tournant en 1990. Année pendant laquelle une vague de mesures et d'évènements ont affecté la situation monétaire et économique de la sous région. C'est donc en cela que nous retenons les spécificités de la zone BEAC. Ces spécificités nous ont conduit dans la détermination des paramètres additionnels que nous avons introduits dans le modèle de Taylor forward looking de base afin d'obtenir notre équation à estimer. L'estimation de cette équation par le MVCE en vue de la détermination de la fonction de réaction de réaction de la BEAC a conduit à des résultats significatifs pour des variables tels l'écart d'inflation, la valeur passée du taux directeur de la BEAC et les différentiels d'inflation et de taux d'intérêt avec la Banque de

France ou la BCE. L'output gap quand à lui n'est pas pris en compte dans la fixation du taux directeur de la BEAC. La règle que nous avons retenue pour la BEAC connait quelques limites surtout sur deux plans majeurs. La méthode d'estimation est statistiquement moins robuste que celle utilisée par Kamgna et al (2009) et il reste des variables qui n'ont pas été introduites dans le modèle pour diverses raisons alors que leur présence dans ce modèle a une justification économique. La recherche d'une éventuelle prise en compte des particularités des pays de la sous région par la BEAC dans la conduite de sa politique monétaire, est comptée parmi l'ensemble des éléments à introduire dans nos prochains travaux pour rendre l'étude plus robuste.

L'objectif de cette partie était de déterminer avec précision la fonction de réaction de la BEAC que nous devrions dans la mesure du possible ériger en sa règle monétaire. Raison pour laquelle nous nous sommes attelés dans un premier temps à tester la robustesse de la règle de McCallum surtout que celle de Taylor présentait des résultats non significatifs. L'estimation de cette règle de McCallum a donné des résultats significatifs avec un coefficient de réaction de la BEAC à l'écart de production positif et plus élevé pour la demi-période 1999 :1-2008 :4 (0,18) que pour la période 1993 :1-2008 :4 (0,12). Aussi, les meilleurs résultats ont été obtenus avec la masse monétaire au sens stricte comme instrument. Ces résultats ont permis de conclure que la BEAC suit bel et bien un objectif de croissance monétaire qui lui est intermédiaire. A cause de l'utilisation officielle du taux d'intérêt par la BEAC comme instrument de la politique monétaire et non la masse monétaire, l'estimation d'une fonction de réaction avec pour instrument le taux directeur de la BEAC s'est avérée nécessaire. Ayant complété la règle forward looking de base de Taylor par des paramètres additionnels, nous avons estimé une fonction de réaction pour la BEAC. Les résultats de cette estimation ont montré qu'à court terme la BEAC fixe son taux directeur en tenant compte rien que de quatre paramètres parmi lesquels l'écart d'inflation, les différentiels d'inflation et de taux avec la Banque de France ou la BCE et la valeur passé du taux directeur de la BEAC. La non significativité de la masse monétaire dans cette estimation a été expliquée par la théorie quantitative de la monnaie tout en concluant que son effet était inclus de manière implicite dans celui de l'inflation. En outre, la BEAC utilise l'objectif de croissance monétaire et non le taux d'intérêt pour soutenir les politiques économiques générales élaborées dans l'union. Ce que nous confirme bel et bien la règle de McCallum testée au chapitre 3. Comme toute étude, ce travail connait des limites tant pour ce qui est de la méthode d'estimation utilisée que par la non prise en compte de certaines variables économiquement pertinentes pour l'analyse d'un tel phénomène. La poursuite de cette étude pourrait nous conduire à nous poser la question de savoir si dans la conduite de sa politique monétaire, la BEAC tient compte des spécificités des pays ?

Cette étude s'inscrit dans la multitude des travaux portant sur l'analyse des politiques monétaires menées par les Banques Centrales tant dans les économies du Nord que dans celles du Sud. Elle est plus précise en ce sens qu'elle cherche à ressortir le type de politique monétaire (discrétionnaire ou règle monétaire) suivi par les banques centrales aujourd'hui et particulièrement celle suivi par la Banque des Etats de l'Afrique Centrale. Son but est donc de retracer le comportement de la BEAC en termes de gestion monétaire.

Afin d'analyser la politique monétaire de la BEAC, nous nous sommes posés la question de savoir si la règle de Taylor est la mieux adaptée pour décrire le comportement de la BEAC en matière de politique monétaire ? Pour répondre à cette question qui constitue notre problématique, nous l'avons scindé en deux sous questions. Premièrement, nous avons répondu à la question de savoir si la politique monétaire de la BEAC est discrétionnaire ou si elle suit une règle monétaire ? S'étant accordé sur le fait que la BEAC suit une règle monétaire, nous nous sommes posés ensuite la question de savoir laquelle ? Ce qui nous a conduits à la détermination de la règle monétaire suivie par la BEAC. Notre étude se divise en deux grandes parties dont la première apporte la réponse à la question de la pertinence de la règle de Taylor pour la BEAC. Et la seconde partie quant à elle s'attèle à la détermination de la règle suivie par la BEAC.

La première partie dont l'objectif était de montrer que la règle est au coeur de la conduite de la politique monétaire des Banques Centrales et particulièrement de celle de la BEAC, a retenu notre attention pour plusieurs raisons. La discrétion monétaire, de part le coût positif qu'elle entraine, entame la réputation de la Banque Centrale auprès des agents économiques (perte de transparence et de crédibilité). Ce coût de la politique discrétionnaire va conduire à un abandon de la discrétion monétaire au profit de la règle monétaire. Cependant, le débat sur le type de règle qui doit être retenu pour expliquer la politique monétaire conclut que les règles activistes sont plus robustes que les règles automatiques. En conclusion au débat règle d'instrument contre règle de ciblage, il a été arrêté que les règles d'objectif font appel à des règles d'instrument et ceci de façon implicite. D'où l'adoption des règles d'instrument surtout que celle de ciblage posent un problème de transparence et de responsabilité de la part des autorités monétaires. Ainsi, les règles activistes d'instrument s'obtiennent par un programme d'optimisation d'une fonction de perte de la Banque Centrale. Parmi les règles activistes d'instruments qui existent, celle de Taylor a retenu notre attention et a fait l'objet d'une estimation pour la BEAC. Règle activiste de politique monétaire en raison de sa prise en compte de l'inflation et du niveau de l'activité, la règle de Taylor a fait l'objet de nombreuses études tant dans les pays développés que sous développés. Considérant comme instrument le taux d'intérêt directeur de la Banque Centrale, cette règle a connu un nombre important de critiques qui ont conduit à une reformulation de cette règle. Malgré tout, elle est restée la règle la plus usitée dans les analyses de comportement des Banques Centrales en termes de conduite de politique monétaire. Ceci à cause de son caractère systématique et simple. Son estimation a donné des résultats satisfaisants dans plusieurs pays tant développés que sous développés. Cependant, son estimation pour la BEAC par la Méthode Vectoriel à Correction d'Erreur, a donné des résultats qui se rapprochent de ceux d'Abuka et al (1998). Ainsi, le coefficient d'output gap obtenu est significatif. Et celui rattaché à l'inflation, bien

qu'étant significatif est très faible. Les estimations répétées nous informent de ce que les variables qui permettent d'expliquer la fixation du TIAO par la BEAC se trouvent dans le résidu. Raison pour laquelle il est urgent de prendre en compte les spécificités de la CEMAC pour mieux construire une règle pour la BEAC. Ceci suppose donc une prise en compte des arguments additionnels afin d'obtenir la meilleure règle pour la BEAC. Ainsi, nous avons estimé dans la deuxième partie la meilleure règle monétaire de la BEAC. La deuxième partie quant à elle avait pour objectif de déterminer avec précision la fonction de réaction de la BEAC que nous devrions dans la mesure du possible ériger en sa règle monétaire. Raison pour laquelle nous nous sommes attelés dans un premier temps à tester la robustesse de la règle de McCallum surtout que celle de Taylor présentait des résultats insatisfaisants. L'estimation de cette règle de McCallum a donné des résultats significatifs avec un coefficient de réaction de la BEAC à l'écart de production positif et plus élevé pour la demi-période 1999 :1-2008 :4 (0,18) que pour la période 1993 :1-2008 :4 (0,12). Aussi, les meilleurs résultats ont été obtenus avec la masse monétaire au sens stricte comme instrument. Ces résultats ont permis de conclure que la BEAC suit bel et bien un objectif de croissance monétaire qui lui est intermédiaire. A cause de l'utilisation officielle du taux d'intérêt par la BEAC comme instrument de la politique monétaire et non la masse monétaire, l'estimation d'une fonction de réaction avec pour instrument le taux directeur de la BEAC s'est avérée nécessaire. Ayant complété la règle forward looking de base de Taylor par des paramètres additionnels, nous avons estimé à l'aide du MVCE une fonction de réaction pour la BEAC. Les résultats de cette estimation ont montré qu'à court terme la BEAC fixe son taux directeur en tenant compte de quatre paramètres parmi lesquels l'écart d'inflation, les différentiels d'inflation et de taux avec la Banque de France ou la BCE et la valeur passé du taux directeur de la BEAC. La non significativité de la masse monétaire dans cette estimation a été expliquée par la théorie quantitative de la monnaie tout en concluant que son effet est présent de manière implicite dans celui de l'inflation. En outre, la BEAC utilise l'objectif de croissance monétaire et non le taux d'intérêt pour soutenir les politiques économiques générales élaborées dans l'union. Ce que nous confirme bel et bien la règle de McCallum testée au chapitre 3. Comme toute étude, ce travail connait des limites tant pour ce qui est de la méthode d'estimation utilisée que par la non prise en compte de certaines variables économiquement pertinentes pour l'analyse d'un tel phénomène. La poursuite de cette étude nous conduira à la réponse de la question de savoir si dans la conduite de sa politique monétaire, la BEAC tient compte des spécificités des pays membres de la CEMAC ?

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