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Draft sur la finance islamique

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par Madaniou DIEME
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2010
  

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V. Principes généraux de financement islamique

Le principe de partage des résultats (pertes ou profits) d'un investissement fonde la finance islamique. Connu sous l'appellation de « al ghunm bi al ghurm » en arabe, de « partage des profits et des pertes (PPP) » en français et de « profit and loss sharing (PLS) » en anglais, ce principe se traduit par la mutualisation des risques issus d'un investissement en cas de perte et des avantages en cas de réalisation de profits. En effet, la loi islamique recommande l'équité dans le partage des profits et des pertes entre les différentes parties prenantes d'un investissement, quelque soit le type de contrat signé.

Dans le système de finance conventionnelle, l'emprunteur paie des intéréts en sus du capital nominal emprunté. Dans le cas où il réalise de bonnes affaires, ses gains peuvent couvrir son service de la dette. Dans le cas contraire, il s'expose seul méme si sa responsabilité n'est pas engagée.

Les systèmes de participation et de crédit sont aussi bien acceptés par l'Islam. L'Islam ne privilégie pas un mode de financement au détriment des autres. Il laisse aux autorités compétentes qui mènent la politique économique et aux usagers des services financiers, le libre choix dans leurs transactions. La seule contrainte, c'est le respect des prescriptions religieuses islamiques. Ainsi, tout Etat peut se tracer une voie de manière autonome, quitte à ce qu'il respecte les lois islamiques.

Le financement participatif peut s'exercer sous 3 formes :

- Le partage des profits et des pertes (cas de la moudharaba) ; - Le partage des profits (cas de la moucharaka) ;

- Le partage du produit (cas de la mouzaraâ ou de la moussakat).

Le financement participatif peut aussi être classé en 3 catégories suivant la nature du capital avancé :

- Avance d'argent liquide (moudharaba) ;

- Avance d'immobilisations : terres nues (mouzaraâ), terres plantées (moussakat), ou toute autre immobilisation avancée sur la base de la participation au produit telle que par exemple un matériel de transport public ;

- Avance de biens meublés comme un intrant donné à un travailleur qui le façonne, le vend et partage le produit de cette vente avec le propriétaire de l'intrant suivant des proportions préalablement agréées.

En matière de gestion des risques, en sus du risque de défaut de paiement, le financier prend en charge un minimum d'autres risques.

 

Financement participatif

- Moudharaba ou moucharaka : risque de perdre tout le capital investi.

- Mouzaraâ ou moussakat : concurrence du loyer qu'on aurait pu encaisser si on avait choisi de louer ses terres.

Quant à l'exploitant, il court le risque à hauteur du coüt d'opportunité de son temps de travail et/ou de ses dépenses avancées.

 

Financement à crédit

- Vente salam : risque de recevoir des marchandises dont le prix est inférieur à la somme avancée (conjoncture défavorable).

- Ijarah : risque de défaillance de l'équipement occasionnant des dépenses imprévues ou
même rendant l'équipement inutilisable pour le reste de sa durée de vie hypothétique.

- Mourabaha : le risque y est minime pour le financier. Il est compris entre le moment où il achète la marchandise et le moment où la vend (durée de possession de la marchandise). Cependant, les financiers s'arrangent à ce que cette durée soit minimale et des fois même, à ce que le client (celui qui demande la marchandise) traite directement avec le fournisseur de marchandise, de manière à ce que la marchandise ne passe pas par les mains du financier. Celui-ci peut quelques fois vendre la marchandise avant même de l'avoir achetée pour des raisons de prudence, pratique qui n'est pas agréée islamiquement par certains juristes musulmans.

Ainsi, aucun mode de financement islamique n'a un rendement certain. La rémunération peut être fixe et connue d'avance comme dans le cas de la vente à crédit, mais l'existence du risque fait que le rendement net est incertain.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote