II. Passage de la vie intra a la vie
extra-utérine16
Les nouveau-nés ne sont pas de petits adultes, leurs
mensurations leur physiologie, et les pathologies qui les menacent sont
différentes mais tout aussi variées, par rapport à celles
de l'enfant plus grand ou de l'adulte. Adaptation, maturation et
développement sont les maitres mots qui caractérisent au plan
médical cette période de la vie.
Pendant la vie intra-utérine, le foetus se
développe dans des conditions très particulières.
- Il vit dans un milieu aquatique(le liquide amniotique) qui
offre bien d'avantages : maintien de la température à
37°C, protection contre les traumatismes, protection contre l'infection,
possibilité d'effectuer des mouvements en apesanteur, apprentissage de
la déglutition.
- Les poumons du foetus ne sont pas en contact avec l'air, ils
sont remplis d'un liquide sécrété par les cellules
alvéolaires : la fonction d'échanges gazeux s'effectue par
l'intermédiaire du placenta au niveau de petites cavités(les
chambres inter villeuses) irriguées par le sang maternel et dans le quel
plongent les capillaires du foetus. Le foetus est relié au placenta par
un cordon(le cordon ombilical) dans lequel se trouvent une grosse veine
ombilicale provenant du placenta, et deux petites artères ombilicales
ramenant le sang du foetus vers la zone d'échanges placentaires.
- C'est également au niveau de cette surface
d'échanges que s'effectuent les transferts de divers nutriments qui vont
permettre accroissance foetale.
Ainsi, le foetus se trouve-t-il en nutrition
parentérale totale exclusive et en situation d'oxygénation
extracorporelle pendant toute la vie intra-utérine.
Sa consommation d'oxygène est faible et
l'activité métabolique peut être utilisée pour la
croissance.
Dès la naissance, après coupure du cordon,
l'organisme du nouveau-né abandonne cette douillette dépendance,
et doit s'adapter à une vie extra-utérine plus rude.
- Les poumons doivent en quelques secondes être capables
d'assurer leur fonction d'échanges gazeux en permettant le remplissage
aérique des alvéoles (évacuation du liquide pulmonaire,
maintien d'une capacité résiduelle fonctionnelle par le
surfactant), et en adaptant l'hémodynamique (séparation des
circulations systémique et pulmonaire par fermeture du canal
artériel et foramen oval).
- L'enfant doit également être capable de
pourvoir aux besoins métaboliques le plus urgents : mobilisation
des stocks glycogéniques pour lutter contre l'hypoglycémie et
l'hypothermie.
- Quelques heures après la naissance, le relais
nutritionnel doit être fait par une alimentation entérale qui doit
devenir progressivement croissante afin de combler les besoins
énergétiques qui vont rapidement augmenter.
- Tous les organes ou fonctions doivent subir le même type
d'adaptation puisque, d'une façon générale, ils ne
servaient pas à réguler l'homéostasie foetale, alors
qu'ils doivent le contrôler dès que l'enfant devient autonome.
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