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Relations de crédit et coà»t de l'endettement: le cas des PME camerounaises

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par Jules TCHAMABE
Université de Yaoundé II - Diplôme d'études approfondies en sciences de gestion 2012
  

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1.3.2-) La méthode d'échantillonnage

Cette recherche est menée sur deux échantillons distincts par le régime de financement adopté (monobancarisation Vs multibancarisation). La formation a reposé sur le processus de sélection aléatoire. Le point commun des deux échantillons est qu'ils sont constitués des entreprises qui s'endettent auprès des banques. Afin de constituer des échantillons homogènes quant à la stratégie de financement adoptée, quelques restrictions ont été utilisées. Certains secteurs ont été retirés des échantillons initiaux parce que présentant un fonctionnement financier particulier (banques, services financiers, sociétés de crédit-bail, compagnies et courtiers d'assurances) ou parce que leur fonctionnement économique est difficile à appréhender compte tenu des données disponibles. Les filiales de groupes ont ainsi été écartées afin d'isoler les comportements financiers individuels des dynamiques éventuellement induites par la présence et l'intervention possible d'une maison mère dans leurs financements.

Mémoire DEA Sciences de Gestion Relations de crédit et coût de l'endettement : le cas des PME camerounaises

46

Les données utilisées portent sur les années 2008 et 200943 (représentée par t-1 et t) et concernent les entreprises exerçant principalement dans la ville de Douala au Cameroun. Bien que les données portent sur deux périodes, l'étude est assimilable à une étude transversale, les données de l'année 2008 servant à expliquer celles de 2009. Ce choix se justifie, comme le note Shikimi (2005), par le souci de minimiser l'effet du changement de banque par les entreprises. En effet, traiter du problème de conditions de financement requiert que ce soit la (les) même(s) banque(s) qui finance(nt) l'emprunteur. Or la prise en compte de la possibilité pour une entreprise de changer de banque d'une année à l'autre constitue dans ce cas un biais pour les séries en coupe longitudinale voire même temporelles. Le choix de la ville de Douala comme lieu d'investigation est lié au fait qu'elle est la ville du Cameroun et même de la sous-région CEMAC44 où l'on rencontre le plus d'entreprises. L'enquête menée en 2007 par l'INS sur 6027 entreprises exerçant au Cameroun (dont 5243 ont effectivement été retenues) révèle que cette ville à elle seule regroupe environ 56,3 % des PME Camerounaises45.

L'échantillon n° 146 relatif à cette partie de l'étude, est représenté par les entreprises ayant optés pour le régime monobancaire de financement comme choix stratégique. Il est constitué de 91 PME. Ses principales caractéristiques sont agrégées dans le tableau 2.3 ci-dessous :

43 Précisons que le fait de travailler sur des données en coupe transversal nécessite que la taille de l'échantillon soit importante pour permettre une plausible généralisation des résultats de la recherche. C'est en partie pour cette raison que la collecte des données a nécessité plus de 4 mois d'investigation (d'Août à Décembre 2011).

44 La Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) a été créée en 1996. Elle remplace dans sa composante réelle l'Union douanière et économique de l'Afrique centrale (UDEAC) qui existait depuis 1964. La CEMAC regroupe six pays membres : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée-Équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad. Elle est composée de deux unions régies chacune par une convention (BEAC, 1996). D'une part, il y a l'Union monétaire de l'Afrique centrale (UMAC). Celle-ci repose sur un ensemble de règles de coopération monétaire entre les pays membres et la France. Son objectif est, à travers la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), d'émettre la monnaie et d'en garantir sa stabilité intérieure et extérieure. Elle apporte également sans préjudice à cet objectif, son soutien aux politiques économiques générales élaborées dans l'Union. D'autre part, il y a l'Union économique de l'Afrique centrale (UEAC) qui a pour rôle, de favoriser la réalisation d'une intégration économique réelle à travers la suppression progressive des barrières douanières et contingentements. Elle vise en plus le renforcement de la compétitivité des activités économiques et financières, la convergence des politiques budgétaires nationales avec la politique monétaire commune, ainsi qu'une véritable coopération dans de nombreux domaines tels que l'industrie, le tourisme, les transports, la formation professionnelle, l'énergie, l'agriculture, etc.

45 Les résultats concernant les autres villes Camerounaises sont respectivement de 27,5 % pour Yaoundé, 3,2 % pour Garoua, 1,2 % pour Edéa 1,0% pour Bafoussam et 10,8 % pour les autres villes.

46 Rappelons tout de même que l'échantillon 2 sera présenté à la deuxième partie du travail puisque faisant logiquement objet de cette partie.

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Tableau 2. 3: Statistiques descriptives de l'échantillon n° 1

EFFECTIF POURCENTAGE CUMUL

 

Sociétés à responsabilités limitées (SARL)

45

49,5 %

49,5 %

 

SARL Unipersonnel

14

15,4 %

64,8 %

STATUT

Sociétés anonymes (SA)

18

19,8 %

84,6 %

JURIDIQUE

 
 
 
 
 

7

7,7%

92,3 %

 
 

Sociétés coopératives

7

7,7%

100 %

 

SECTEUR
D'ACTIVITÉ

Industrie

18

19,8 %

19,8 %

 

50

54,9 %

74,7 %

 

23

25,3 %

100 %

CATÉGORIE

Microentreprises [1-9] employés

10

11,0 %

11,0 %

 

Petites entreprises [10-29] employés

38

41,8 %

52,7 %

D'ENTREPRISE

 
 
 
 
 

33

36,3 %

89,0 %

 
 

Taille supérieure de la moyenne entreprise

10

11,0 %

100 %

[50-149] employés

 
 
 
 
 

ÂGE

[1-3] ans

4

4,4 %

4,4 %

 

47

51,65 %

56,05 %

 

37

40,66 %

96,71 %

 

3

3,29 %

100 %

ENTREPRISES

Non

6

6,6 %

6,6 %

RATIONNÉES AU

 
 
 
 

PREMIER

Oui

Rationnement sur la taille des prêts

27

29,7 %

36,3 %

CONTACT
BANCAIRE

 

Rationnement par exclusion bancaire

58

63,7 %

100 %

 

RÉACTION AU
RATIONNEMENT

Reste dans la même banque

Changement de banque

26

65

28,6 %

71,4 %

71,4 %

100 %

47

TOTAL

91

100 % -

 

Source : de l'auteur à partir de la base de données constituée

Le tableau ci-dessus mérite quelques commentaires :

- Il met en évidence le fait que les SARL sont majoritaires avec un représentation dans l'ordre de 64,8 %. Elles sont suivies respectivement des SA, des sociétés individuelles et des sociétés coopératives dans les proportions respectives de 19,8%, 7,7% et 7,7%.

- L'échantillon est dominé par les entreprises du secteur commercial avec 54,9 %,

suivent celles du secteur des services (25,3 %) et celles des industries (19,8 %).

- Concernant la taille, les entreprises de moyenne taille sont globalement majoritaires avec 47,3 % réparti à raison de 36,3 % pour les moyennes entreprises et 11 % pour la

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taille supérieure de la moyenne entreprise. Elles sont suivies par les petites entreprises avec un pourcentage de 41,8 %. Les microentreprises ne sont représentées qu'à raison de 11 % seulement.

- L'âge de l'entreprise est un paramètre important dans l'appréciation de la qualité de l'entreprise. Nous remarquons à la lecture du tableau une forte concentration des entreprises dans la tranche d'âge [4-9] ans qui est évaluée à 92,31 % (51,65 %+40,66 % représentant les tranches [4-6] et [7-9] ans respectivement). Les entreprises de moins de 4 ans et de plus de 9 ans représentent 7,69 % de l'échantillon (soit 4,4 % + 3,29 %).

- Bien que l'échantillon soit constitué des entreprises qui ont été victimes, au moins une fois d'un rationnement sur le marché du crédit bancaire, 93,4 % de celles-ci admet avoir été rationné dès leur premier contact avec la banque (dont 63,7 % par refus d'accord de prêt par la banque et 29,7 % rationné sur la taille des prêts).

- Le tableau met également en évidence la diversité des orientations monobancaires des entreprises de l'échantillon. C'est ainsi que 71,4 % des entreprises ayant choisi ce régime de financement admettent avoir tout d'abord changé de banque.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry