WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Relations de crédit et coà»t de l'endettement: le cas des PME camerounaises

( Télécharger le fichier original )
par Jules TCHAMABE
Université de Yaoundé II - Diplôme d'études approfondies en sciences de gestion 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE IV : Spécification des résultats sur les conditions de crédit des PME multibanques camerounaises

Mémoire DEA Sciences de Gestion Relations de crédit et coût de l'endettement : le cas des PME camerounaises

87

Mémoire DEA Sciences de Gestion Relations de crédit et coût de l'endettement : le cas des PME camerounaises

88

La recherche de financement est la première des préoccupations fondamentales des entreprises soucieuses de d'assurer leurs développements et leurs pérennités. Comme nous l'avons vu dans le chapitre précédent, l'orientation vers la diversification de la dette est, pour certains auteurs, gage de réduction du rationnement et pour d'autres synonymes de « nomadisme financier » source de méfiance voir d'absence de confiance dans les relations de crédit. Le contexte de l'étude arguant un comportement d'incrédulité de la part des banques à l'égard des PME, le régime multibancaire choisi par ces dernières ne pourrait qu'amplifier cette méfiance. Ce chapitre se propose de tester l'hypothèse deuxième formulée à partir du raisonnement précédent et représentée par le symbole H2 comme suit :

H2 : le régime multibancaire de financement est lié positivement au coût de l'endettement des entreprises camerounaises.

Cette hypothèse est soutenue par les travaux de Petersen et Rajan (1994) qui trouvent, sur un échantillon de la NSSBF, que la multiplication de relations bancaires, sources de réduction de l'incitation de la banque principale à produire des informations sur l'entreprise, réduit considérablement la disponibilité du crédit et accroit significativement le taux d'intérêt.

Pour atteindre l'objectif prédéfini, seront précisés les divers éléments méthodologiques (section I) utiles aux différents tests empiriques que l'on va réaliser à propos de cette hypothèse (section II).

Section I: La multibancarisation : un choix stratégique aux orientations diverses pour les PME camerounaises

Cette section présente un rappel de la méthodologie de recherche adoptée pour tester l'hypothèse 2 précédemment formulée. Les divers éléments y relatif portent sur l'échantillon de l'étude, la source de communication d'informations retenue, les bases de données disponibles (I) utilisées ainsi que sur la mesure ou l'opérationnalisation des différentes variables nécessitées par notre étude empirique (II).

Mémoire DEA Sciences de Gestion Relations de crédit et coût de l'endettement : le cas des PME camerounaises

89

I-) Rappel de la méthodologie utilisée

Il ne s'agira plus dans cette sous-section de revenir en détail sur l'ensemble de la méthodologie déjà présenté au chapitre II, mais de précisez quelques caractéristiques spécifiques à l'échantillon n°2 de la recherche. Ainsi, rappelons que selon D'Amboise et Audet (1996), établir une méthodologie de la recherche implique de nombreuses décisions dont les plus importantes concernent le choix du type d'investigation, du mode d'échantillonnage, des mesures appropriées et des instruments de collecte des données. La logique hypothético-déductive sur laquelle repose cette recherche, permet la représentation des étapes de décisions méthodologiques par la figure suivante :

Figure 4. 1: Étapes de décisions méthodologiques

et/ou

Observation
directe

Expérience en laboratoire

Expérience sur le terrain

Expérimental

Design de recherche

Type
d'investigation

Non

expérimental

Étude sur le terrain

Échantillonnage

Taille de l'échantillon

Population

Mode de sélection

Instrument de collecte

Questionnaire

Observation documentaire

Entrevue

et/ou

et/ou

Sorte d'échelle

Mesure

Fiabilité

Validité

Source : D'Amboise et Audet (1996, p. 34)

Nous essayerons par la suite de suivre cette logique des éléments méthodologiques.

1.1-) Analyse descriptive de l'échantillon n°2

Rappelons que la population cible de cette recherche est constitués des entreprises (les PME précisément) ayant contracté un endettement auprès des banques. Cette recherche est menée sur deux échantillons distincts par le régime de financement adopté (monobancarisation Vs multibancarisation). La formation a reposé sur le processus de sélection aléatoire. L'échantillon n° 2 est composée des entreprises ayant opté pour la

Mémoire DEA Sciences de Gestion Relations de crédit et coût de l'endettement : le cas des PME camerounaises

90

multibancarisation comme choix de financement. Ces principales caractéristiques issues des bases de données analysées sont agrégées dans le tableau 4.1 ci-dessous.

Tableau 4. 1: Statistiques descriptives de l'échantillon n° 2

EFFECTIF POURCENTAGE CUMUL

 

Sociétés à responsabilités limitées (SARL)

37

37,8 %

37,8 %

 

SARL Unipersonnel

8

8,2 %

45,9 %

STATUT

Sociétés anonymes (SA)

39

39,8 %

85,7 %

JURIDIQUE

 
 
 
 

Sociétés individuelles

5

5,1 %

90,8 %

 
 

Sociétés coopératives

9

9,2 %

100 %

SECTEUR
D'ACTIVITÉ

Industrie

25

25,5 %

25,5 %

Commerce

47

48,0 %

73,5 %

Service

26

26,5 %

100 %

CATÉGORIE

Micro entreprises [1-9] employés

7

7,1 %

7,1 %

 

Petites entreprises [10-29] employés

49

50,0 %

57,1 %

D'ENTREPRISE

 
 
 
 

Moyennes entreprises [30-49] employés

28

28,6 %

85,7 %

 
 

Taille supérieure de la moyenne entreprise

14

14,3 %

100 %

 

[50-149] employés

 
 
 
 

[1-3] ans

6

6,1 %

6,1 %

 

[4-6] ans

40

40,8 %

46,9 %

ÂGE

[7-9] ans

40

40,8 %

87,7 %

 

Plus de 9 ans

12

12,3 %

100 %

ENTREPRISES

Non

17

17,3 %

17,4 %

RATIONNÉES AU

 
 
 
 

PREMIER

Oui

Rationnement sur la taille des prêts

20

20,4 %

37,8 %

CONTACT
BANCAIRE

 

Rationnement par exclusion bancaire

61

62,2 %

100 %

TOTAL

98

100 %

-

Source : de l'auteur à partir de la base de données constituée De l'analyse de ce tableau, il ressort que :

> Les SARL dominent les entreprises des autres formes juridiques avec une représentation de 45,9 %. Elles sont suivies respectivement des SA, des sociétés coopératives et des sociétés individuelles dans les proportions successives de 39,8%, 9,2 % et 5,1%.

> L'échantillon est dominée par les entreprises du secteur commercial avec 40,8 %, suivent celles du secteur des services (26,5 %) et celles des industries (25,5 %).

Mémoire DEA Sciences de Gestion Relations de crédit et coût de l'endettement : le cas des PME camerounaises

91

> Les petites entreprises sont majoritaires avec une représentation à 50 %. Elles sont suivies respectivement par les moyennes entreprises (28,6 %), les moyennes entreprises de taille supérieure (14,3 %) et les microentreprises dont la représentation est minoritaire (7,1 %).

> Nous remarquons que les PME situées dans les tranches d'âge [4-6] et [7-9] ans ont un même niveau de représentation soit 40,8 %. Les entreprises de plus de 9 ans (12,3 %) surclassent celles de moins de 4 ans (6,1 %).

> 82,6 % des PME de l'échantillon admet avoir été rationné dès leur premier contact avec la banque (avec 62,2 % victime d'un refus d'accord de prêt par la banque et 20,4 % rationné sur la taille des prêts).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld