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Processus d'urbanisation et aménagement de la province de l'Estuaire au Gabon

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par Donald NTSEBE ONONO MINKO
Université Omar Bongo - Maà®trise en géographie 2010
  

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II. Les différentes politiques d'aménagement régional et études urbaines de la province de l'Estuaire.

II.1. Les politiques d'aménagement régional de la province de l'Estuaire.

II.1.1.Les documents de planification.

Dans le souci de mieux répartir les hommes, les activités, les équipements et infrastructures au Gabon et singulièrement dans la province de l'Estuaire, les pouvoirs publics, par l'intermédiaire du Ministère de la Planification et de l'Aménagement du Territoire, vont élaborer des documents de planification, des institutions et des *outils de développement dans la province de l'Estuaire.

Pour accompagner cette volonté politique des faits, sera créé en 1983 le Commissariat Général à l'Aménagement du Territoire (CGAT) par le Décret n° 00718/PR/MPAT du 31 mai 1983, après suppression de l'ancienne Direction de l'Aménagement du Territoire et de l'Action Régionale (DATAR) créée par décret n° 959/PR/MEDPR/MPAT/CAD du 30 août 1972. Le CGAT est chargé de définir pour l'ensemble du pays et pour chaque région les objectifs et les conditions d'un développement et d'une répartition équilibrée à long terme des activités économiques et sociales, de participer à toutes les opérations susceptibles d'avoir un impact sur l'aménagement du territoire et d'en contrôler l'adéquation aux objectifs fixés. Mais bien avant cette date, sont également créés les Livres Blancs de chaque province et notamment celui de la province de l'Estuaire. Ces documents essentiels avaient non seulement pour objectif, d'identifier des problèmes majeurs qui caractérisent la

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Processus d'urbanisation et aménagement de la province de l'Estuaire.

situation économique et sociale de la province et de leurs tendances évolutive, mais aussi et surtout de faire l'inventaire des possibilités de développement (orientations principales et projets chaque fois que possible) spécifique à la province.

De même, lors du conseil des Ministres du 08 mars 1986, sont mis en place au niveau institutionnel, les Comités Provinciaux d'Expansion Economique et Sociale (CPEES). Ces derniers sont chargés d'appliquer la politique d'aménagement du territoire au niveau provincial. Toujours à la même année, Les Schémas d'Aménagement Régional (SDAR) ont été élaborés en vue d'établir une liste aussi complète que possible des opérations qu'il paraissait souhaitable de promouvoir avant la fin du siècle dernier dans chaque province gabonaise afin d'y assurer un développement harmonieux et équilibré.

Seulement, en dépit des efforts observés dans le rééquilibrage socio-économique et démographique du pays, la politique d'aménagement du territoire a été fortement critiquée.

La première critique concerne l'éparpillement des compétences aménagistes entre les institutions spécialisés. Cette politique reste « une opération diffuse et implicite dans les politiques sectorielles »35, car c'est à l'intérieur des projets d'environnement, d'équipements, d'assainissement ou de développement rural, initiés par différents ministères, que sont inscrites des actions d'aménagement du territoire.

Faute d'une politique concertée, les problèmes sont réglés par le recours aux projets spécifiques de développement souvent encouragés par les bailleurs de fonds. C'est dire que les approches sectorielles évoluent sans véritables concertations entre les administrations. Ainsi, l'existence de plusieurs acteurs a fortement segmenté les interventions et empêché la cohésion des actions et donc la poursuite des objectifs communs de développement.

L'autre incohérence réside dans la structure politico-administrative du pays. Le Gabon est en effet un pays unitaire et centralisé. La politique d'aménagement du territoire « par le haut » s'est certes soldée par l'implantation des structures de base et administratives qui ont été engagés dans les réseaux de l'éducation, de la santé, du

35M. A. BOUSSOUGOU, 2005, « politique d'aménagement du territoire au Gabon, bilan et perspectives » in Actes du colloque sous-régionale sur l'Aménagement, Libreville, p.29

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transport et plus majoritairement dans la construction des édifices publiques. De prime à bord, ces efforts laissent transparaître un développement équilibré du territoire. Cependant, les conclusions de la commission interministérielle sur la réforme administrative (CIRA), initiée au ministère de la fonction publique gabonaise en 1989, sont plutôt critiques. En effet, malgré cette implantation relativement importante de l'administration dans l'hinterland, il n'y a eu pour l'essentiel qu'un déplacement des organes régionaux dépendant totalement du pouvoir central basé à Libreville.

La troisième critique concerne la relative instabilité de l'administration de l'aménagement du territoire. Avant la création du ministère de l'aménagement du territoire en 2002, son administration a été rattachée successivement à quatre départements ministériels36. Ces nombreux rattachements n'ont pas permis à l'administration de l'aménagement du territoire de remplir les missions d'orientation, de coordination, de stimulation, de suivi et de contrôle de projets qui lui était dévolues.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote