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Processus d'urbanisation et aménagement de la province de l'Estuaire au Gabon

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par Donald NTSEBE ONONO MINKO
Université Omar Bongo - Maà®trise en géographie 2010
  

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DEUXIEME PARTIE : IMPACT DE L'URBANISATION SUR

L'AMENAGEMENT DE LA PROVINCE DE L'ESTUAIRE.

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Processus d'urbanisation et aménagement de la province de l'Estuaire.

Les villes du Gabon et singulièrement celles de la province de l'Estuaire ont été crées pour rapprocher les populations de l'administration, comme en témoigne les énormes investissements consentis par les pouvoirs publics dans l'encadrement et de

contrôle des dites populations. Mais seulement, quel a été l'impact de ce
développement des villes dans la province de l'Estuaire ? Autrement dit, est-ce que la dynamique municipale enregistrée depuis les années 1990 a permis de mieux organiser la province sur les plans socio-économique, démographique et environnemental ? La question telle qu'elle est posée suscite en nous une réflexion supplémentaire. C'est ainsi que nous verrons en chapitre 3, la déstructuration et écarts socio-économique et démographique dans la province de l'Estuaire et en chapitre 4, les perspectives de développement et d'aménagement des villes de l'Estuaire.

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Processus d'urbanisation et aménagement de la province de l'Estuaire.

Chapitre 3 : Déstructuration et écarts socio-économique et démographique dans la province de l'Estuaire.

Dans ce chapitre clé de notre travail, il va s'agir de montrer que la dynamique communale observée dans la province s'est manifestée par une déstructuration de l'espace et a amplifié les écarts socio-économique, démographique, voire environnemental qui existaient dans cette région.

I- Un développement des villes sans progrès socio-économique.

I.1- Urbanisation sans justice sociale.

Sur le plan social, il faut dire que le processus d'urbanisation a largement contribué à accroître les disparités sociales, entre les populations vivant à Libreville et celles vivant dans les autres villes de la province. En effet, même si les efforts ont été consentis dans l'amélioration des voiries urbaines (Kango par exemple, avec son réseau routier urbain de 20 km entièrement bitumé) et surtout dans la légalisation de certains documents, comme ceux de l'état civil et de quelques services de base, l'urbanisation n'a pas permis de promouvoir la justice sociale dans la province de l'Estuaire.

Les disparités sociales de la province se manifestent, pour l'essentiel, dans l'accès aux services de santé et scolaire, ensuite dans la maîtrise des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) et enfin dans l'épanouissement des individus.

I.1.1. Une inégale accessibilité aux services de santé.

S'agissant de l'accès aux services de santé et scolaire, il est à souligner que ces services sont inégalement accessibles par les populations dans la province de l'Estuaire.

I.1.1.1. Un système sanitaire inégal.

Dans le domaine sanitaire par exemple, il existe un déséquilibre d'offre de services en matière de santé entre l'agglomération de Libreville et les autres villes de la province. L'agglomération de Libreville, concentre la quasi-totalité des services de

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Processus d'urbanisation et aménagement de la province de l'Estuaire.

santé publics, parapublics et privés de qualité, à l'instar : du Centre Hospitalier de Libreville (CHL), l'hôpital Jeanne Ebori, hôpital d'instruction des armées, hôpital pédiatrique d'Owendo... des polycliniques et cliniques : El Rapha et Chambrier ; les centres de santé : Louis, Awendge, Nzeng-Ayong, Glass... et des cabinets médicaux, alors que les autres villes de la province se contentent pour la plupart, des centres médicaux (Ntoum, Kango, Cocobeach) et des dispensaires(Cap-Estérias) qui sont dépourvus de certains services de soins (traumatologie, radiologie, etc.).

En théorie, les populations vivant à Libreville et dans sa partie sud ont plus l'opportunité de trouver un service de santé, que celles qui vivent dans les autres centres urbains de la province. Cet état de fait, explique pourquoi les populations des autres villes convergent vers Libreville, à la recherche des services de santé de qualité qu'elles n'en possèdent pas. Le plus souvent, elles se déplacent pour consulter les services de traumatologie, de gynécologie, stomatologie, de cancérologie, de cardiologie et scanner et aussi pour des chirurgies très risquées. C'est donc dire que le processus d'urbanisation n'a pas réduit les déséquilibres d'offre de santé entre Libreville et les autres villes de la province.

I.1.1.2. Un système éducatif d'offre de services déséquilibré.

Quant au domaine scolaire, la situation est presque la même, car il existe toujours un déséquilibre accru en matière d'offre de services scolaires, entre l'agglomération de Libreville et les autres communes de la province.

En effet, l'agglomération de Libreville concentre la quasi-totalité des établissements scolaires de renom. On y trouve des universités et grandes écoles : Université Omar Bongo (U.O.B), Université des Sciences de la Santé (U.S.S), Institut National de Sciences et de Gestion (INSG), Institut Supérieur de Technologie (I.S.T)..., quelques grands lycées : lycée Léon Mba, Quaben, Mandela, Bessieux, Immaculée, Lycée Technique National Omar Bongo (L.T.N.O.B) et bien d'autres et une pléthore d'établissements primaire et préscolaire publics et privés, alors que les autres villes de la province ont pour la plupart recours, à un Collège d'Enseignement Public (C.E.S) et des écoles primaires publiques et privées protestantes ou catholiques. La commune de Ntoum est la seule de ces autres villes à abriter deux lycées et deux C.E.S.

-. Cette structure sanitaire reçoit tous les patients du département de la Noya. Seulement, il ne regorge pas tous les services de soins. Pour des cas graves, les patients sont contraints de solliciter les services de grands hôpitaux de Libreville .Pour d'autres, ils se dirigent vers la Guinée-équatoriale, notamment dans la ville de KOGO, située entre 7 et 10 km de Cocobeach par voie fluviale.

Clichés : D. NTSEBE ONONO, Juin 2010.

-. Ce centre de santé est sous équipé, il offre des soins généralement, dans les petites chirurgies et la distribution des comprimés. Seulement, pour une commune de plein exercice, ce dispensaire doit se transformer en centre médical pour offrir des services qu'il ne possède pas jusqu'à présent. Pour des cas graves, les patients sont obligés de recourir aux structures sanitaires implantées à Libreville et sa périphérie sud.

Photo5 : Le centre médical de la commune de Cocobeach.

-Photo 4 : Le dispensaire de la commune du Cap-estérias.

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Donc, le développement des villes n'a pas amélioré les conditions de vie des populations de la province dans le domaine scolaire, car les populations vivant à Libreville et sa périphérie ont de fortes chances de trouver un établissement scolaire, que d'autres pour l'éducation de leurs enfants. A ces disparités sanitaire et scolaire, s'ajoute le problème de l'inégale promotion des individus à travers les NTIC.

Planche n° 2 : Les quelques structures sanitaires des autres villes de la province de l'Estuaire.

-. Ntoum est la seule ville, en dehors de l'agglomération de Libreville qui abrite un lycée public. Cet établissement scolaire reçoit un nombre important d'élèves en provenance des villes de Kango et de Cocobeach, voire de Libreville. En tenant compte de l'augmentation de la population dans cette contrée, les autorités politiques devraient penser à construire un autre établissement de ce genre pour répondre à la demande qui est sans cesse croissante.

Photo 7 : La construction du C.E.S de la commune du Cap-estérias.

- . Cette commune à l'instar des autres, doit avoir un tel établissement pour éviter aux populations (élèves) de toujours migrer vers Libreville et sa périphérie.

Photo 8 : C.E.S Pascal NZE BIE de Cocobeach.

- Cet établissement scolaire reçoit un nombre assez important d'élèves. Il est sous équipé. Clichés : D. NTSEBE ONONO, Juillet 2010.

Photo 6 : Le lycée Lubin Martial NTOUTOUME OBAME de Ntoum.

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Planche n° 3 : Les établissements scolaires de trois (3) villes de la province de L'Estuaire.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand