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Processus d'urbanisation et aménagement de la province de l'Estuaire au Gabon

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par Donald NTSEBE ONONO MINKO
Université Omar Bongo - Maà®trise en géographie 2010
  

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I.2.2. Une économie dominée par le secteur informel.

L'économie des centres urbains de la province de l'Estuaire repose essentiellement sur les ressources propres (produits de la fiscalité directe et indirecte, redevances pour services rendus et revenu des domaines) que paient les différents opérateurs exerçant dans ces villes et sur la subvention annuelle que l'Etat alloue aux différentes municipalités de la province.

S'agissant des taxes et autres redevances, nous pouvons citer la fiscalité locale qui est régit par la loi 15/96 du 06 juin 1996, relative à la décentralisation. Aux termes des articles 152 et 160 de cette loi, la fiscalité locale est constituée des impôts suivants :

- impôt sur le revenu des personnes physiques (I.R.P.P) ;

- impôt sur le revenu des valeurs immobilières ;

- impôt sur le bénéfice des professions libérales ;

- impôt sur la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) ;

- impôt foncier sur les propriétés bâties et non bâties ;

- patentes et licences ;

- taxe d'habitation ;

- taxe vaccinale44.

Toutes ces ressources sont des mécanismes de financement des différentes municipalités de la province et la plupart d'entre elles sont prélevées dans les centres commerciaux que comptent les villes de la province.

Concernant les dotations et subventions et ristournes de l'Etat (qui constituent 80% des recettes), nous pouvons dire que ces dernières sont versées en fonction de la taille de la population et des recettes tirées des activités économiques développées dans la ville. Le montant de la subvention, de manière générale, a considérablement augmenté. Dans les villes de Cocobeach, Kango, Ntoum, Cap-estérias et Ndzomoé, par exemple, la subvention à la date de leur création, s'élevait respectivement à 74.000.000fcfa, 100.000.000fcfa, 150.000.000fcfa, 60.000.000fcfa et 60.322.618fcfa. Aujourd'hui, elle est estimée respectivement à 115.451.887fcfa, 120.000.000fcfa, 395.000.000fcfa, 116.000.000fcfa et 134.703.290fcfa.45 Malgré cette subvention de

44 J.C NDONG MBA, « Migrations intra-urbaines et développement à Libreville et Dakar », in Villes en parallèle /villes du Gabon, N° 40-41, P.37.

45 Tous ces chiffres proviennent de l'exercice budgétaire de chaque municipalité de la province.

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Processus d'urbanisation et aménagement de la province de l'Estuaire.

l'Etat et des taxes que paient les opérateurs économiques, nous assistons malheureusement au développement d'une économie informelle due à une concentration d'actifs dans les villes et l'insuffisance des emplois disponibles, aussi bien dans l'agglomération de Libreville que dans les autres villes de la province.

Par ailleurs, depuis que l'Etat a connu des difficultés, une diminution importante des investissements urbains a été observée. Alors que la population urbaine croît de 27% par an, la part du budget des collectivités locales dans le budget total décroît et passe de 1,7% à 1,1%. Et, comparativement, les budgets des villes ne sont pas proportionnels à la population, au désavantage des petites villes. Les divers fonds qui ont été mis en place pour financer des actions du secteur urbain (F.N.H, F.G.I., P.I.D. etc.) fonctionnent mal ou pas du tout.

Une économie est dite informelle, lorsque l'ensemble des activités économiques échappe à tout enregistrement fiscal, statistique, juridique ou comptable. Dans la province de l'Estuaire, l'informel est perceptible dans l'ensemble des villes de la province, mais à des degrés divers.

Dans l'agglomération de Libreville par exemple, plusieurs activités économiques échappent au contrôle quotidien des différents agents de la mairie, du fait de leur caractère informel. A Libreville, l'informel se manifeste par des activités diverses telles que : les commerces ambulants ou exercés à même le trottoir, l'artisanat offrant des produits fabriqués avec des matériaux de récupération, les services multiples : gardiens de voiture, laveurs de pare-brise, cireurs de chaussures, coiffeurs de plein air, prostitution de tout genre, vendeurs de stupéfiants : drogues, chanvre indien, cannabis.

Dans les autres villes de la province, l'informel est moins accentué et se manifeste généralement par les commerces ambulants ou exercés à même le trottoir, les artisans et les vendeurs de stupéfiants.

En somme, l'analyse faite sur situation socio économique de la province par rapport à son aménagement, nous a montré que cette dernière est encore non aménagé. Donc la dynamique communale observée dans les années 1990 n'a pas permis de réduire les déséquilibres socio économiques, entre Libreville et les autres villes et entre les villes et les campagnes, dans la mesure où l'agglomération de Libreville concentre la quasi totalité des services sociaux et activités économiques les plus importants.

- Cette structure commerciale constitue le poumon économique de la ville, par des recettes qu'il génère.

mairie.

- Ici, le marché central de Kango. Il fait l'objet de plusieurs taxes qui génèrent des recettes dans la

-Cet équipement marchand procure d'énormes recettes dans la municipalité de Ntoum. Clichés : D. NTSEBE ONONO, Juin 2010.

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Photo 12 : Le site servant de marché dans la commune de Kango.

Photo 14 : Le marché municipal de la commune de Ntoum.

Photo 13 : La zone commercial de Cocobeach.

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Planche n° 5 : Quelques centres commerciaux dans les villes de l'Estuaire.

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