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Le rôle de l'Armée dans la pacification des nations. Cas de la RDC et du Rwanda

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par Dieu Merci BYANGOY
Université de Lubumbashi - Licence en relations internationales 2011
  

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SECTION V. LE RWANDA

Rwanda, pays d'Afrique centrale situé au coeur de la région des Grands Lacs africains. Sa capitale est Kigali. Le Rwanda est bordé au nord par l'Ouganda, à l'est par la Tanzanie, au sud par le Burundi et à l'ouest par la République démocratique du Congo et le lac Kivu. Sa densité de population est l'une des plus fortes du continent africain. C'est l'une des causes du drame humain qu'a vécu le « pays aux mille collines » depuis 1994, marqué par les massacres de plusieurs centaines de milliers de Tutsi et de Hutu.

§1. Brève histoire du Rwanda

 
 

La Constitution de 1978 prévoit un régime de parti unique sous l'égide du Mouvement révolutionnaire national pour le développement (MRND), à vocation multiethnique mais en réalité dominé par les Hutu. Le pouvoir législatif est exercé par une assemblée élue, le Conseil national du développement (CND), et le pouvoir exécutif est confié à un président assisté d'un Conseil des ministres. Le président de la République rwandaise, le général Juvénal Habyarimana, porté au pouvoir par un coup d'État en 1973, est réélu en 1978, 1983 et 1988.

Tandis que le régime doit faire face à partir de 1990 à une rébellion menée par les troupes du Front patriotique rwandais (FPR), dirigé par d'anciens exilés tutsi depuis l'Ouganda et soutenu par l'opposition hutu modérée au Rwanda, une nouvelle Constitution est mise en place en 1991. Elle instaure une démocratie pluraliste. Un poste de Premier ministre est créé et le CND est remplacé par une Assemblée nationale de transition.

Un accord sur le partage du pouvoir entre le MRND, le FPR et les partis d'opposition est signé en août 1993 à Arusha (Tanzanie). Mais le Premier ministre, Faustin Twagiramungu, un Hutu modéré, président du principal parti d'opposition, le Mouvement démocratique républicain (MDR), ne parvient pas à former le gouvernement de coalition prévu par ces accords.

Le 6 avril 1994, l'avion transportant les deux présidents (hutu) du Rwanda, Juvénal Habyarimana, et du Burundi, Cyprien Ntavyamira, est abattu alors qu'il s'apprête à atterrir à l'aéroport de Kigali. La mort du président Habyarimana est immédiatement suivie du massacre systématique des populations tutsi et de l'assassinat des Hutu modérés par les milices extrémistes hutu (appelées Interahamwe). Entre avril et juin, les massacres provoquent entre 800 000 et un million de morts. Par la suite, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Boutros Boutros-Ghali, qualifie de génocide le massacre des Tutsi. Un accord sur le partage du pouvoir entre le MRND, le FPR et les partis d'opposition est signé en août 1993 à Arusha (Tanzanie). Mais le Premier ministre, Faustin Twagiramungu, un Hutu modéré, président du principal parti d'opposition, le Mouvement démocratique républicain (MDR), ne parvient pas à former le gouvernement de coalition prévu par ces accords.

Le 6 avril 1994, l'avion transportant les deux présidents (hutu) du Rwanda, Juvénal Habyarimana, et du Burundi, Cyprien Ntavyamira, est abattu alors qu'il s'apprête à atterrir à l'aéroport de Kigali. La mort du président Habyarimana est immédiatement suivie du massacre systématique des populations tutsi et de l'assassinat des Hutu modérés par les milices extrémistes hutu (appelées Interahamwe). Entre avril et juin, les massacres provoquent entre 800 000 et un million de morts. Par la suite, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Boutros Boutros-Ghali, qualifie de génocide le massacre des Tutsi. Après la victoire du FPR sur les Forces armées rwandaises (FAR), un gouvernement de transition est mis en place le 19 juillet 1994. S'inspirant des accords d'Arusha, il exclut toutefois le MRND du fait de sa responsabilité dans le génocide. Largement dominé par le FPR, il possède une forte composante militaire. S'il est présidé par un Hutu modéré du FPR, Pasteur Bizimungu, le nouveau gouvernement est en effet fortement encadré par le général Paul Kagamé, dirigeant de la rébellion tutsi devenu vice-président et ministre de la Défense. L'emprise tutsi s'accentue encore par la suite avec les départs progressifs des Hutu modérés. En mars 2000, le président Pasteur Bizimungu démissionne. Le 17 avril, Paul Kagamé, véritable homme fort du régime, est désigné par le gouvernement et le Parlement pour lui succéder.

S'il est accusé de dérive autoritaire par de nombreux opposants et nombre d'observateurs, le régime de Paul Kagamé mène cependant le Rwanda à ses premières élections démocratiques. Après l'adoption d'une nouvelle Constitution, approuvée par référendum en mai 2003, l'élection présidentielle du 25 août 2003 tourne au plébiscite pour Paul Kagamé, élu avec 95,05 p. 100 des suffrages. Son principal opposant, Faustin Twagiramungu, ancien Premier ministre hutu modéré, a été accusé pendant la campagne électorale de « divisionnisme ethnique », une accusation lourde de conséquences dans un pays traumatisé par le génocide.

Lors des élections législatives d'octobre 2003, la coalition formée autour du FPR de Paul Kagamé s'assure une large victoire avec 73,78 p. 100 des suffrages, à l'issue d'un scrutin caractérisé par l'interdiction ou la disqualification des principaux partis ou candidats indépendants de l'opposition. Deux autres partis dépassent le seuil des 5 p. 100 des voix, nécessaire pour entrer à la Chambre des députés : le Parti social-démocrate (PSD) avec 12,31 p. 100 des voix et le Parti libéral (PL) avec 10,56 p. 100 des voix.

Supervisé par des observateurs internationaux, ce processus électoral constitue une étape fondamentale dans la démocratisation du Rwanda. Selon la mission d'observation de l'Union européenne (UE), il est néanmoins entaché d'« irrégularités et de fraudes » (entraves aux activités de l'opposition, intimidations, arrestations, etc.).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci