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Stratégie de croissance des unités territoriales du Cameroun, production décentralisée d'électricité

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par Alain Innocent LEKA
Institut panafricain pour le développement en Afrique Centrale - Diplôme d'études supérieures spécialisées en planification, programmation et gestion du développement  2012
  

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5. Problématique de l'étude

Au regard des grands projets de développement industriels et miniers engagés au Cameroun, les CTDs ne parviennent pas à greffer des projets internes à leur CTD et à constituer des projets d'électrification rurale décentralisée pouvant permettre au bailleurs de fonds à travers le cadre logique, de pouvoir soutenir leur initiative de développement. Compte tenue de ces insuffisances en ressources competentes dans le domaine, il nous a parrue important malgré la complexité du travail, de presenter les outils nécessaires à l'élaboration d'une stratégie énergetique communale visant à la mise au point d'un projet d'électrification décentralisé communal, la mise place d'un schéma directeur d'infrastructure de production d'électricité, la valorisation de la notion d'efficacité énergetique communale et les technique d'installation des centrales photovoltaïques autonome et industrielle puis les contraintes de raccordement du réseau électrique local au réseau national.

A cet effet la question générale de recherche nous pousse à effectuer le constat telque : au regard du fort potentiel énergetique de la CEMAC et du Cameroun en particulier, les pays connaissent un déficite en énergie électrique très perceptible par les populations en milieu ruale ce qui ne favorise pas leur croissance économique. Quelle stratégie de planification énergetique devrait t-elle être associé au commune afin de favoriser leur croissance économique. Et de maniére spécifique, est-ce-qu'une stratégie de planification énergétique intégrées au sein des Collectivités Territoriales Décentralisées d'un pays basée sur la contruction des petits barrages hydroélectrique, des centrales électriques solaire et le développement de la biomasse pourraient être un moyen de resorber le déficite énergétique des pays de la CEMAC et du Cameroun en particulier conduisant à une croissance économique locale ?

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6. Revue de la littérature

L'article publié par Chérif Sidy KANE [1] furent pour ce mémoire une source d'inspiration dans la perspective d'apporter une contribution dans le processus d'intégration des Etats membres de l'Afrique Centrale à partir de leur unités territoriales décentralisées en matière énergétique et croissance économique à travers la production décentralisée d'énergie électrique. Ce dernier présente comme de nombreux autres auteurs un lien entre l'énergie électrique consommée et la croissance économique à partir d'un panel hétérogène d'indicateurs économiques. Mais la particularité ici est de relever l'aspect communautaire au sein d'une localité et de recenser les facteurs de son implication à l'essor de la localité, tout en prenant en compte l'intercommunalité et les espaces frontaliers constituant une ouverture du marché sous régional. Notre préoccupation dans ce sens repose sur le faite que, les gournements dans l'élaboration des grands projets industriels ne vont pas en profondeur sur les difficultés que vivent les population de la région, mais de l'execution de leur projet. A cela, certains grands projets nationaux empechent l'essor d'une multitude de petits projets locaux souvent dans le même sens que ce dernier et lorsque celui-ci tire à connaitre sa fin, les populations locales ne tire aucun bénefice réel. Pour cela il nous a semblé utile ici d'exposer cette situation et comment les CTDs peuvent greffer des projets énergétiques à petits échelle (exp : électrification rurale décentralisée) au grands projets nationaux afin de connaitre une croissance économique locale.

On estime qu'en 2002, 1,6 milliard d'individus, soit 27 % de la population mondiale, vivent sans électricité. La très grande majorité d'entre eux (80 %) se situe dans les zones rurales des pays pauvres. Le problème est particulièrement sévère en Afrique subsaharienne , où le taux d'électrification rurale (ER) stagne depuis plus de trente ans, à moins de 10 %, alors qu'il atteint plus de 50% pour la moyenne des pays en développement. En comparaison, les taux de raccordement en milieu urbain avoisinent les 60% sur le continent (AIE, 2002) . Au total, et malgré l'important potentiel énergétique du continent, on compte aujourd'hui 226 millions d'Africains sans accès à l'électricité en milieu rural. Pourtant, l'électricité est généralement perçue comme la clé du monde moderne. Sans elle, les individus et communautés se voient privés d'un grand nombre de services et conforts, considérés comme élémentaires dans le mon de développé [44].

Pour essayé de ressourdre ce probléme en Afrique car certains pays comme le Japon sont devenus autosuffisant en énergie électrique, il faut revoir tout le processus lié à la politique énergétique des pays Africain en revoyant leur méthode de planification en la rendant participatif et intégré aux besoin prioritaire des collectivités. De nos jours, les responsables de la planification énergétique doivent s'efforcer de trouver un équilibre entre de nombreux facteurs contradictoires. Au niveau le plus élémentaire, ils doivent tenter d'équilibrer les besoins énergétiques (la demande) et les ressources énergétiques (l'offre) en veillant à :

procurer un accès à des services énergétiques satisfaisants, abordables et sécurisés pour satisfaire les besoins humains et encourager le développement socio-économique ;

promouvoir la production et l'utilisation des services énergétiques par des moyens compatibles avec la recherche de la durabilité

On pense souvent que les ressources énergétiques stimulent le système énergétique essentiellement

de haut en bas. En fait, c'est l'inverse qui se produit, le système étant dominé par la demande de services énergétiques. Si la richesse d'un pays ou d'une collectivité en ressources énergétiques est un élément essentiel de la planification énergétique, c'est la technologie qui fait le lien entre les ressources et l'approvisionnement en services énergétiques. Les pays en développement sont de plus en plus préoccupés par la question de la sécurité énergétique. Les importations d'énergie grèvent l'économie locale;

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elles rendent aussi le système d'approvisionnement vulnérable aux changements sur lesquels les planificateurs nationaux n'ont aucune prise. Il est possible de renforcer la résistance aux chocs externes en diversifiant les approvisionnements, en trouvant un meilleur équilibre entre production locale et énergie importée et en participant à des réseaux régionaux.

C'est aux gouvernements qu'incombe la responsabilité première de veiller à ce que la planification à long terme prenne bien en compte tous les aspects de l'offre et de la demande énergétiques. Ils jouent un rôle clé en élaborant des stratégies solides qui permettent aux acteurs du secteur énergétique de participer activement au développement, au fonctionnement et à l'évolution de systèmes énergétiques efficaces et efficients. Les gouvernements des pays en développement ont beaucoup à gagner en se dotant de compétences locales pour la planification énergétique. C'est un service très important pour toutes les parties prenantes du secteur énergétique (services publics et compagnies d'électricité, centres de recherche, investisseurs, etc.). Il contribue à impliquer tous les acteurs et à traiter plus efficacement l'ensemble des problèmes énergétiques. Des investissements en début de processus dans la création de capacités garantissent que les décisions concernant le court et le moyen terme appuient les objectifs à long terme. La planification énergétique intégrée est l'analyse systématique de tous les facteurs qui influencent l'évolution des systèmes énergétiques. Elle favorise le règlement des problèmes et permet de rechercher des liens, d'évaluer les avantages et les inconvénients des options et de

comparer leurs conséquences, aidant ainsi les pays à élaborer une stratégie énergétique efficace qui concourt à la réalisation de leurs objectifs nationaux en matière de développement durable.

Pour réaliser le grand potentiel énergétique de l'Afrique, l'UA/NEPAD s'efforcent, en partenariat avec des organismes nationaux, régionaux, continentaux et mondiaux, de promouvoir un programme intégré d'intégration régionale dans le secteur de l'énergie. Ces initiatives comprennent le développement et la mise en exploitation de marchés d'électricité régionaux et le développement de possibilités d'exporter la capacité de production énergétique excédentaire de l'Afrique au reste du monde.

Dans le développement des infrastructures énergétiques il importe de situer les principale ressources génératrice d'énergie électrique. Il existe les produits énergétiques tirés directement des ressources naturelle (appelés produits primaires) et ceux fabriquées à partir des produits primaires appelés produits secondaire. Ils se présentent sous plusieurs formes donc les principales sont : l'énergie mécanique, thermique, chimique, nucléaire et électrique.

L'énergie primaire est la première forme d'énergie directement disponible dans la nature : bois, charbon, gaz naturel, pétrole, vent, rayonnement solaire, énergie hydraulique, géothermique...

L'énergie secondaire est obtenue par la transformation d'une énergie primaire au moyen d'un système de conversion : par exemple, une centrale thermique produit de l'électricité (énergie secondaire) á partir de charbon (énergie primaire). Une énergie secondaire peut aussi résulter de la transformation d'une autre énergie secondaire ; c'est le cas d'une centrale thermique alimentée en gaz de haut fourneau.

Les combustibles fossiles (charbon) sont extraits des réserves naturelles, ils ont différentes valeurs énergétiques mesurées en tep (Annexe 7).

Le niveau économique des pays Africains constitue un handicape dans le développement des infrastructures énergétique en vue de l'électrification rurale décentralisée. Dans les années 1980 et au début des années 1990, les programmes d'infrastructures ne sont plus la priorité des politiques de développement internationales en Afrique subsaharienne. En effet, ces infrastructures financées par des prêts dans la période précédente n'ont pas généré les gains de croissance escomptés, et ont contribué à endetter les Etats. La crise des anné es 1980 et les programmes d'ajustements structurels qui suivent obligent alors à revoir l'efficacité relative des différents investissements. Cela concerne en particulier l'ER, dont les coûts sont élevés et les effets observés relativement décevants dans les rares cas où ils sont effectivement mesurés. [45]

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L'Afrique a pris plusieurs engagements politiques visant à accroître l'utilisation des énergies renouvelables. Le Plan d'action à court terme du NEPAD pour les infrastructures inclut parmi ses projets prioritaires plusieurs grands projets d'investissement dans l'hydroélectricité. Conjointement avec la Banque africaine de développement, la Commission de l'Union africaine a lancé le programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) visant à identifier des projets d'investissement prioritaires en matière d'énergies renouvelables, notamment d'énergie éolienne et de production mixte d'énergie hydraulique et biomassique à moyenne et grande échelle. Au niveau infrarégional, en Afrique, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) ont adopté des documents politiques et stratégiques qui mettent l'accent sur l'importance de l'énergie renouvelable. Des centres régionaux travaillant dans les domaines de l'efficacité énergétique et de l'énergie renouvelable ont récemment été établis en Afrique du Nord et de l'Ouest.

Le Partenariat Afrique-UE pour l'énergie (PAEE) lancé à Lisbonne, en décembre 2007, en tant que cadre de long terme destiné à faciliter un dialogue politique et une coopération structurés entre l'Afrique et l'UE sur des questions énergétiques revêtant une importance stratégique permet de relever les points importants qui caractérisent l'essor social et économique des EnRs en Afrique.

La définition d'une nouvelle politique de gestion des collectivités territoriales baséé sur la décentralisation constitue une demarche participative des population à la construction de la cité.

La décentralisation se présente sous plusieurs types. Il y a un chevauchement de sens de ces termes, mais les définitions précises importent moins qu'une approche globale de la question.

La décentralisation politique vise à conférer aux citoyens ou à leurs élus plus de pouvoirs de décision. Elle est souvent liée au pluralisme politique et au gouvernement représentatif mais elle peut soutenir la démocratisation en donnant aux citoyens ou à leurs élus plus d'influence dans la formulation et l'exécution de la politique d'une administration. La décentralisation politique nécessite souvent des réformes constitutionnelles ou statutaires, la création d'un système politique pluraliste, le renforcement de la législature et l'encouragement de groupes d'intérêt public.

La décentralisation administrative vise à refaire la répartition, à différents échelons de gouvernement, de responsabilités et de ressources financières, pour assurer la fourniture de services publics. C'est le transfert de responsabilité de la planification, du financement et de la gestion liée à certaines fonctions du gouvernement central et de ses organes vers des unités d'administration sur le terrain, des cellules ou niveaux subalternes de l'administration, des autorités publiques semi-autonomes, des municipalités ou des régions. Les trois principales formes de décentralisation administrative : la déconcentration, la délégation et la dévolution ont chacune des caractéristiques différentes :

La déconcentration : souvent considérée comme la forme la plus faible de la décentralisation et plus fréquemment utilisée dans les pays à gouvernement unitaire, refait une répartition de pouvoirs de décision, de responsabilités financières et de gestion entre les différents échelons du gouvernement central. Elle peut être simplement le transfert de responsabilités du gouvernement central à des fonctionnaires qui travaillent dans les régions, provinces ou districts, ou bien elle peut être la création d'une administration sur le terrain dotée d'un pouvoir fort, ou encore une entité administrative locale sous la supervision de ministères.

La délégation de pouvoir : est une forme plus poussée de la décentralisation. Par la délégation, les gouvernements centraux transfèrent le processus de prise de décision et d'administration vers des organisations semi-autonomes qui, en dernier ressort, doivent lui rendre des comptes.

La dévolution : est une troisième forme de décentralisation. Lorsque les gouvernements délèguent les fonctions, ils transfèrent les pouvoirs de décision, l'autorité en matière de finances et de gestion vers des

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unités d'administration locales quasi-autonomes avec statut de municipalité. Généralement, la dévolution s'opère en transférant les responsabilités pour la fourniture de services aux municipalités qui élisent leurs propres maires et conseils, perçoivent leurs propres impôts, et jouissent du pouvoir de prendre des décisions d'investissements.

Ces différents types de décentralisation peuvent revêtir plusieurs formes dans différents pays, au sein d'un même pays ou d'un même secteur.

On distingue traditionnellement deux grands formes de décentralisation :

a) la décentralisation territoriale est la forme originelle de la décentralisation et elle s'applique aux collectivités territoriales.

b) la décentralisation fonctionnelle appelée aussi "décentralisation par service" ou encore "décentralisation technique", s'applique aux personnes publiques spécialisées et, en premier lieu, aux établissements publics.

Le terme de décentralisation englobe une variété de concepts. Généralement, c'est le transfert d'autorité et de responsabilités de fonctions publiques, de l'administration centrale, vers les organisations gouvernementales subordonnées ou quasi autonomes et/ou vers le secteur privé. Pour n'importe quel pays il est nécessaire d'analyser soigneusement la portée de la décentralisation avant d'entreprendre la réorganisation des systèmes financiers, administratifs ou de prestation de services. On doit distinguer ses multiples aspects parce qu'ils ont des caractéristiques, des conséquences administratives et des conditions de réussite différentes.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld