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Stratégie de croissance des unités territoriales du Cameroun, production décentralisée d'électricité

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par Alain Innocent LEKA
Institut panafricain pour le développement en Afrique Centrale - Diplôme d'études supérieures spécialisées en planification, programmation et gestion du développement  2012
  

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Section du câble module/batteries :

La puissance du module étant de 40Wc, on ne doit pas dépasser 1,2W de pertes. En appliquant la formule P = R x 2 x I2, on obtient 1,2 = R x 2 x 32 , soit R = 0,067 Ù . La résistance du câble ne doit pas dépasser 0,067 Ù.

Il ne reste plus qu'à calculer la section du câble offrant une résistance inférieure à 0,067 Ù . En utilisant l'équation R = ñ x L / s, on obtient 0,067 = 17x10-9 x 8 / s, soit s = 2.04 mm2. C'est une section petite, et on trouvera aisément dans le commerce une section de ce genre, voir beaucoup plus grande (4mm2 par exemple, ce qui divisera les pertes par 2). Il n'est donc pas nécessaire de modifier les caractéristiques de l'installation, en produisant du 24Vdc au lieu de 12Vdc.

Section du câble batteries/onduleur :

Il faut suivre exactement la même méthode, avec de nouvelles données : L'onduleur tolère jusqu'à 630W. Par conséquent, on ne doit pas dépasser 18W de pertes (3%). En appliquant la formule P = R x 2 x I2, on obtient 18W = R x 2 x (52,5A)2, soit R = 0,0033 Ù . La résistance du deuxième câble ne doit pas dépasser 0,0033 Ù.

En utilisant l'équation R = ñ x L / s, on obtient 0,0033 = 17 x 10 - 9 x 2 / s, soit s = 10,41 mm2. C'est une section assez importante et relativement coûteuse, mais nous n'en avons besoin que sur une courte distance (2m). De plus, il est peu probable que le courant atteigne une telle intensité puisse qu'il faudrait que tous les appareils soient en fonctionnement, et qu'il y ait une pointe de consommation du réfrigérateur. Il n'est donc pas nécessaire de changer la tension que nous avions prévu dans les autres étapes du dimensionnement, mais nous approchons de la limite.

Continuons notre exemple avec notre couple de retraités qui voyage en camping car de juin à septembre. Nous avons obtenu de la première étape les données suivantes : en résumé, notre couple consommera 5082Wh par semaine en juin et septembre, et 7260Wh tous les 10 jours en juillet et août. Calculons maintenant la puissance du module à installer.

Connaissant l'ensoleillement heureusement, ont tendance à rechercher le soleil. Ainsi nous avons les coefficients d'ensoleillement minimum dans différentes régions géographiques comme il suit : 4,1 en juin, 4,4 en juillet, 4,1 en août et 3,8 en septembre. Coefficient d'ensoleillement minimum du Cameroun est estimé en juin : 3,4

Puissance des modules

Nos retraités consomment chaque jour 726Wh. C'est donc, en théorie, ce que devrait produire le module pour couvrir leurs besoins et stabiliser les réserves d'énergie. Pour cela, le coefficient le plus faible étant celui de la Belgique avec 3,4 , il nous faudrait un module de 214Wc ( = 726 / 3,4 ). Cependant, il n'y a pas assez d'espace sur le toit du camping car pour un module de cette taille. En général, on utilise des modules de 150Wc, voir 200Wc grand maximum. De plus, l'utilité de la batterie serait fortement réduite si on ne s'en servait pas pour stocker l'énergie produite pendant les déplacements. Nous choisirons donc un module de 150Wc.

Production quotidienne de ce module 150Wc :

En juin en Belgique : 150 x 3,4 = 510Wh

En juin dans le sud : 150 x 4,1 = 615Wh

En juillet dans le sud : 150 x 4,4 = 660Wh

En août dans le sud : 150 x 4,1 = 615Wh

En septembre dans le sud : 150 x 3,8 = 570Wh

57

Exemple résumant le dimensionnement d'une installation photovoltaïque autonome

Pour un site isolé, il est très important de bien connaître ses besoins afin de bien dimensionner le système.

Nous trouvons la consommation journalière de l'habitation : 1344Wh/jour

Puissance des modules nécessaires : Pm=1344 x 0,85 = 1142,4 Wc

Le coefficient d'ensoleillement est 0,85 pour la ville considérée.

Si on choisit des modules de 100 Wc, alors il faudra 12 modules soit 1200 Wc. (environ 6 000 €)

Ce sont des modules de 12V et 7,16A.

Imaginons que nous mettons ces 12 panneaux en parallèle : soit 12 branches et donc 12 x 7,16 = 86 A

Il n'existe pas de régulateur correspondant à cette intensité.

Imaginons que nous mettons ces 12 panneaux en série : soit 1 branche donc 12 x 12 = 144Vc Ce n'est pas

possible pour un site isolé, car il faut limiter le voltage afin de limiter les pertes dans les câbles.

En site isolé, on ne peut pas dépasser 48V. (12V ou 24V ou 48V).

On décide donc de mettre 2 modules en série soit 6 branches. Cela fait donc 24V et 6 x 7,16 = 43 A

Il faut des batteries de capacité : Cb = 373 Ah soit Cb = (5 x 1344Wh/j)/(24V x 0,75)

On a des batteries de 175Ah et 12V à notre disposition.

Afin de respecter les 24V, il faut mettre 2 batteries de 12V en séries. On met également 2 séries de batteries

en parallèle soit 175 x 2 = 350Ah.

Il faut toujours sous dimensionner les batteries par rapport aux panneaux. On est donc bien inférieur à

373Ah.

On va donc utiliser 4 batteries (environ 1000 €).

On utilisera un régulateur de type 60A et 24V. Il faut absolument que l'intensité du régulateur soit

supérieure à l'intensité du système isolé. (240 €)

Attention aux sites isolés en 48V, en effet il existe peu d'équipements en 48V. Le 48V est préconisé pour

les grandes longueurs de câbles.

Les prix sont des ordres de grandeur afin de donner une idée au lecteur. En aucun cas ces calculs ne

peuvent être utilisés tel quel pour un dimensionnement.

P total ? N b ? P

E j ? P total ? ? t

b) Calculs pour dimensionnement d'une centrale solaire

r Rentrer les caractéristiques du site à électrifier (Annexe 1)

* L'irradiation de la zone est à chercher sur le site de la NASA ou de l'UE.

* Paramètre à définir par l'équipe.

r Rentrer les caractéristiques de la centrale solaire

? Recenser les charges (type et nombre) en puissance active

? Définir le temps d'utilisation de chaque charge.

r Première phase : circuit continu

? Calcul de la puissance active (W) : (2.7)

? Calcul de l'énergie journalière consommée (Wh/j) : (2.8)

En continu la puissance apparente est égale à la puissance active.

E j

j U batterie

I?

? Calcul de la consommation journalière en courant (Ah/j) : (2.9)

? Calcul du courant nominal batterie (A) : (2.10)

r Deuxième phase : circuit alternatif

? Calcul de la puissance active (W) : (2.11)

C j

j U batterie

? Calcul de la puissance apparente totale (S) : (2.12)

On utilise toujours la puissance apparente pour dimensionner une installation, on l'appelle encore puissance dimensionnant. Attention, même si on utilise la puissance apparente on conserve quand même l'unité Wh

P i

batterie U batterie

I onduleur

P i

? Calcul de l'énergie journalière consommée (Wh/j) : (2.13)

? Calcul de la consommation journalière en courant (Ah/j) : (2.14)

? Calcul du courant nominal batterie (A) : (2.15)

? Récapitulatif du dimensionnement sans les pertes On rentre dans notre tableur :

La puissance installée : (2.16)

La consommation par jour : (2.17)

Ensuite on calcul différents paramètres caractéristiques :

Mod th

? Calcul de la puissance crête : (2.18)

E?

? Calcul de la capacité batterie (Ah): (2.19)

? Calcul de l'énergie absorbée journalière : (2.20)

I?

? Calcul du courant nominal de batterie: (2.21)

Vérification du calcul du courant de batterie (2.22)

? Calcul du courant dans l'onduleur :

?

(2.23)

Usec

teur

? Calcul du nombre de module théorique :

Pc

Pcmod

(2.24)

? Nombre de module réel : n est pair

? Troisième phase : calcul des pertes dues à la production

Pour calculer les pertes on va calculer l'énergie perdue. On distingue les pertes par effet joule qui sont dues

aux résistances des câbles et les pertes dues à d'autres éléments.

Pour cela, on calcul la puissance dissipée puis on calcul l'énergie perdue en multipliant cette puissance par

l'irradiation équivalente.

On sait que l'on a n panneaux solaires (12V) tels que :

? Calcul de l'énergie perdue entre :

E = nx Rx I x

2 I

n rréq

R

2x ? x l

? Cellules solaires /coffret couplage

 
 

(2.25)

 
 
 

58

S

On prend en compte la longueur de retour du câble dans la formule de R ou bien on multiplie par 2 l'énergie perdue par effet joule.

? Coffret couplage/Régulateur ? Régulateur/Batterie

R

téq 1 ? 2 ? ? 1,18 h

2

xpx

l

 
 

S

 

? x ?

n I n

E R

= x ? ? x I rréq

? ?

2

2

(2.26)

59

La valeur du courant qui est calculée vient du fait que les courants des blocs de 2 panneaux montés en

parallèle s'additionnent.

? Calcul de l'énergie perdue par :

? Les diodes Schottky (Udiode = 0 ,5V)

P ch arg e

? ? ? ? X

t t

éq S totale

10 ? 100 10

E ? ? t éq ? U ?Ibatterie

(2.27)

? L'impédance d'entrée du régulateur Ze

? L'impédance de sortie vers batterie Zs (Ze=Zs=0,1Ù)

(2.28)

? Faire le total des pertes énergétiques côté production en sommant les pertes par effet joule et les pertes dues aux éléments.

r Troisième phase : calcul des pertes dues à la consommation

On procède au même calcul que précédemment en distinguant les pertes dues par effet joule des autres pertes. Cependant cette fois on devra définir un temps équivalent afin de calculer les pertes énergétiques au niveau de la batterie.

? Calcul du temps équivalent de batterie :

? ? ?

(2.29)

Pcharge est la puissance mise en jeu durant l'intervalle de temps considéré.

Ex : On a une lampe qui consomme 10 W pendant 3h et une prise (230V) qui consomme 100W pendant 1h

E ? I appelé ?? t ? R

 

Équivalent

? Calcul de l'énergie perdue entre : ? Batterie/ régulateur ? Régulateur/onduleur

? Onduleur/boîte de repartition (2.30)
? Calcul de l'énergie perdue par :

? L'impédance Ze Batterie/Régulateur

? L'impédance Zs du régulateur

U x cos ( q, ) x i

? sec teur (2.31)

Iappelé

? Calcul du courant appelé par chaque charge :

P

(2.31)

2

Il est nécessaire de calculer le courant appelé par chaque charge car celui-ci varie d'une charge à l'autre.

? Calcul de l'énergie perdue par la charge : (2.32)

? Faire le total des pertes énergétiques côté consommation en additionnant les pertes par effet joules et les autres pertes de l'autre.

60

? Faire le total des pertes côté consommation et des pertes côté production. Pertes de production et consommation

? Récapitulatif du dimensionnement avec les pertes

On avait Cj,1 qui était la consommation journalière. Il faut maintenant ajouter Cj,2 (les pertes) dans notre récapitulatif du dimensionnement.

a) Calcul de la consommation journalière :

(2.33)

b) Calcul de la

puissance crête :

(2.34)

 
 

(2.35)

 
 

(2.36)

 
 

(2.37)

e) courant nominal :

a)

(2.38)

f) Calcul du dans l'onduleur

a)

(2.39)

h) Nombre réel de module : n est pair

a)

Figure 2.5: La carte représente la terre divisée en cinq catégories à différents facteurs régionaux d'ensoleillement

Source SIEMENS

Réseau de distribution

Structure

Module PV

Parafoudre DC

Prise de terre du bâtiment

Interrupteur sectionneur général DC

Compteur d'énergie

CAG

Partie DC

AGCP

Compteur d'énergie

Interrupteur sectionneur DC

Câble de chaînes

Fusible DC

connecteur

Câble de groupes

Boîte de jonction paralléle

Parafoudre AC

S = 36 kVA

AGCP

Liaison équipotentielle

Parafoudre DC

Sectionneur Interrupteur sectionneur DC

Câble principal PV

Boîte de jonction parallèle

Onduleurs

S > 36 kVA

Coffret AC

Interrupteur sectionneur général AC

Disjoncteur sortie onduleur

Coffret DC

Figure 2.6 : schéma électrique de principe d'une installation PV raccordée au réseau [40]

61

Pour des solutions économiquement adaptées aux besoins d'industrialisation, des systémes intégrés (Fig 2.6) de poste de transformations préfabriqués adaptés aux fonctionnement par PV, constitué de deux enveloppes en béton préfabriqué raccordées ensemble, l'une contenant la partie Basse Tension (boîtes de raccordement BT, onduleurs, filtres...) l'autre contenant la partie HTA (tableau HTA, transformateur...). Facilitent l'installation des centrales PV. L'un des avantages de ces postes est qu'ils sont faciles d'accès et le contrôle peut être effectué à distance à partir d'une connexion internet.

62

Figure 2.7 : Schéma électrique d'une centrale PV avec poste integré [41]

Le compteur d'énergie spécifique avec affichage est mis en place à la sortie du ou des onduleurs dans le cas de la vente d'énergie excédentaire. Le compteur interne à l'onduleur permet d'enregistrer le cumul d'énergie fournie par le générateur photovoltaïque. Le compteur d'énergie externe est optionnel dans le cas d'une vente d'énergie totale dans la mesure où le comptage de production est également effectué par le distributeur.

Une centrale photovoltaïque peut être installée sur terre, sur les toits ou les mûres d'habitats. Mais pour tirer grandement profit de l'ensoleillement, il importe de disposer les PV selon un certain angle et à des sin 180

( _ a _ fi )

distances comme illustrées en Figure 2.7 . L'expression ci-dessous nous permet d'estimer la position

optimale de nos panneaux solaires

B = A

.

= 90_(latitude+ 23,45 )

fi

sin

fi

 

(2.40)

Les Production photovoltaïque pour des puissances >250kVA necessitent des études très minuscieuses et des équipements adaptés à la fonction de production devant être exécutée. Pour cette raison nous prenons le cas d'un branchement de plus de 24 modules. Cette production est répartie en parallèle sur des postes satellites (onduleur-transfo) d'une puissance de 12MW. Cette architecture ci-dessous de branchement des PV réalisée permet d'avoir le meilleur compromis (cout, ergonomie et facilité de construction, maintenance, supervision).

63

B. Schéma de câblage des panneaux solaires

Figure 2.8a : raccordement des PV au poste de livraison No1

Figure2.8b : mode de câblage des differents postes de livraison (N+1) avec N=7 au poste de livraison principal

L'architecture générale de la partie HTA (Figure 2.8a, 2.8b) de cette centrales illustre en Figure 2.8a le mode franchement d'une centrale PV à un poste de livraison. Sur la Figure 2.8b nous présentons le mode de raccordement d'un poste (Fig 2.8a) à d'autres postes de livraisons similaires disponibles dans la centrale PV. Un câblage en boucle est préféré à un câblage en artère. Le chapitre suivant expliquera mieux les modes de raccordement.

Figure 2.9: disposition des PV par rapport aux rayons solaire.

64

2.2.1.3. Gestion énergétique au sein d'une collectivité territoriale décentralisée

La politique énergétique national du Cameroun définie dans PDSE à l'horizon 2030 représente une vision générale du potentiel de production électrique du Cameroun ainsi que la consommation des grandes entreprises installées sur l'ensemble du territoire. Mais un problème se pose dans le cadre d'une politique régionale ou locale énergétique de gestion des CTD. La nécessité de la mise en place de stratégies conduisant à l'élaboration d'un plan de développement énergétique spécifique à chaque commune permet :

? Maîtrise de l'énergie dans le patrimoine des collectivités,

La somme des factures d'énergie d'une collectivité représente entre 5 et 10 % de son budget de fonctionnement, et plus de 10% si on déduit des frais de personnel de la collectivité. Par ailleurs leurs services industriels et commerciaux (station d'épuration, installations de traitement des déchets,...) sont également des gros consommateurs. Au regard de cette situation, la maîtrise de l'énergie semble important pour le développement durable de la collectivité territoriale.

? Création d'un département en charge de problémes énergétique

La fonction de responsable énergie au sein du service énergie de la commune, devrait exister et être occupée par une personne dotée de compétences en matière de maîtrise de la consommation énergétique et de gestion financière. Afin d'effectuer un ratio entre ces deux éléments conduisant à l'élaboration d'un bilan annuel et d'indices de performance dans une collectivité car c'est un vrai métier, à la fois en termes de technique, de gestion et en termes de communication vis-à-vis des utilisateurs des installations municipales.

Cet énergéticien(e) communal(e) aura pour fonction le suivi des consommations, le choix des sources d'énergie adaptées au tarif raisonnable, le suivi technique des installations, la formation des utilisateurs, la mise en route et l'évaluation des actions et travaux. Selon les cas, il sera intégré aux services techniques où il aura une fonction plus horizontale et proche des élus.

En effet à travers ce métier, on observera l'ouverture des marchés élargie aux services énergétiques au sein des communes et qui poussera bon nombre de collectivités à réfléchir sur leurs consommations d'hydrocarbure et d'électricité et sur leurs relations avec les fournisseurs historiques par exemple AES-Sonel et autres. Le lancement de ce type d'appels d'offres est une occasion unique pour la collectivité de se poser les bonnes questions : Quels sont les besoins de la collectivité ? Comment peut-on les maîtriser ? Combien cela coûte ? Peut-on imposer une part d'électricité verte ? Peut-on déterminer un objectif d'économies d'énergies ? Pourrait-on produire soi-même cette énergie plutôt que de l'acheter à un fournisseur ? Ce métier peut difficilement se rentabiliser sur une seule commune. C'est là que la compétence communautaire prend tout son sens. La communauté peut créer, selon sa taille, un service énergie ou un responsable énergie, dont la fonction sera de mettre en place une politique de maîtrise de l'énergie pour l'ensemble des bâtiments et éclairages publics du territoire, qu'ils soient sous gestion communale (écoles, mairies, équipements sportifs,..) ou sous gestion intercommunale. Ce peut être une valeur ajoutée par la communauté pour aider les communes à gérer l'énergie dans leur patrimoine, chacune restant ensuite maître des travaux à effectuer.

? Développement des énergies locales,

La production d'énergie par les collectivités territoriales ne date pas d'hier. Depuis plusieurs décennies, dans les pays développés, elles ont installé ou participé à l'installation de chaudières au bois, de capteurs solaires thermiques et photovoltaïque, ou de microcentrales hydrauliques, incinéré les déchets, valorisé du biogaz de station d'épuration.

Avec la politique de décentralisation menée au Cameroun, les CTDs se doivent de plus d'ingéniosité afin de bénéficier des financements disponibles pour promouvoir les EnRs. Le développement d'énergie local

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au Cameroun n'est pas nouveau. La preuve dans la région de l'Est par exemple, certaines collectivités territoriales isolées du réseau électrique du fournisseur d'énergie AES-Sonel sont électrifiés mais les coûts de fonctionnement sont énormes car les machines électriques utilisent des sources d'énergies fossiles pour produire l'électricité. Au regard de cette technique de production d'énergie électrique, Plusieurs activités municipales peuvent être productrices d'énergie à partir des ressources locales. Les communes sont souvent promotrices des énergies moins couteuses à long terme et résidant dans les EnRs qui, sans leur intervention, resteraient inemployées :

La création des sociétés d'Etat telle que l'AER et autres constituent un nouveau cadre d'expression légale des communes pour le développement des énergies renouvelables. Dans ce cadre, la collectivité peut produire elle-même pour la vente ou pour l'autoconsommation, ou faciliter les conditions de production par d'autres acteurs locaux (habitants, entreprises, associations, coopératives agricoles, écoles, lycées...).

Plusieurs activités municipales peuvent être productrices d'énergie à partir des ressources locales. Les communes sont souvent promotrices de ces énergies qui, sans leur intervention, resteraient inemployées. La collecte et traitement des déchets au sein de la commune constituent une ressource énergétique à valoriser. Elles conduisent à la production du biogaz et la méthanisation des déchets ce qui limite la déforestation, ceux-ci nécessaires à la cuisson des aliments des populations résidentes de la collectivité, leur incinération ou la thermolyse permettent la production d'énergie électrique propre.

Les petites centrales hydroélectriques au sein des communes peuvent être développées au sein de communes qui disposent de cours d'eau ayant une dénivellation importante.

Le bois de chauffage des communes forestières représente une source d'énergie à valoriser à travers les déchets issus de l'industrie du bois (sciures, écorces, chutes...). De nombreuses lois existent et imposent les exploitants forestiers locaux à traiter sur place une partie du bois coupé sur place, les déchets émis pour les raisons de protection de l'environnement, doivent être incinérés, et ce gisement de déchets constituent une source de revenue communale pouvant être revendue aux entreprises de recyclage des matières organiques.

? Distribution des énergies des réseaux,

Au Cameroun la distribution d'énergie au sein des populations est réglementée. Pour cette raison, la distribution du Gaz et de l'électricité sont réglementés par des lois visant à protéger le consommateur. Pour le moment il existe un monopole sur le marché de l'électricité assuré par AES-Sonel, mais le marché des hydrocarbures est ouvert et permet aux opérateurs d'intégrer le marché qui les semble opportun.

? Déplacements, Urbanisme et Aménagement du territoire,

L'urbanisme et les déplacements font en général partie des compétences communautaires. Les choix qui sont faits en ce domaine sont déterminants sur les consommations d'énergie des habitants du territoire. Autant le constat est évident, autant les moyens d'action sont difficiles à mettre en oeuvre. Les communautés doivent mener une réflexion approfondie.

En matière de déplacement, les moyens de transport en commun (taxi, bus, moto...etc) sont une source de revenue aux différents communes car les stationnements aménagés pour eux doivent être payant.

Les choix en matière d'urbanisme ont des conséquences importantes en matière de consommation énergétique. En matière d'aménagement, on peut dire que l'urbanisme d'aujourd'hui représente les consommations et émissions de demain et ce, pour longtemps au vu des durée de vie des bâtiments

? Sensibilisation et incitation des populations,

Pour convaincre les habitants et les opérateurs économiques, l'exemple de la collectivité est un préalable. L'animation passe d'abord par la valeur d'exemple d'une bonne gestion énergétique du patrimoine municipal et par une gestion efficace des délégations de service public de distribution (d'eau, d'hydrocarbure, d'électricité) à travers la dotation par les communes d'un plan de développement

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énergétique disposant tous les renseignements conduisant à une planification programmée des projets de développement énergétique de la commune.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon