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Stratégie de croissance des unités territoriales du Cameroun, production décentralisée d'électricité

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par Alain Innocent LEKA
Institut panafricain pour le développement en Afrique Centrale - Diplôme d'études supérieures spécialisées en planification, programmation et gestion du développement  2012
  

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3.2.1.2. La libéralisation du réseau électrique pour une meilleure modernisation

Une étude menée par Hugo A. Gil et Geza Joos en 2008 a montré que la production décentralisée peut amener des avantages économiques pour tous les acteurs du système électrique.

Les consommateurs, en installant leurs propres GED, peuvent augmenter la fiabilité de leur approvisionnement. Ils peuvent aussi diminuer leur facture électrique en consommant l'électricité produite, voire en la revendant au distributeur à des tarifs de rachat supérieurs aux tarifs de vente, comme c'est le cas pour l'instant en Europe.

Les gestionnaires des réseaux de distribution peuvent, grâce aux GED, différer leurs investissements sur le réseau. La production décentralisée, à condition qu'elle ne dépasse pas en puissance la consommation locale, permet de produire localement l'électricité consommée par les charges proches, les pertes en lignes sur les réseaux et les appels de puissance dans les postes sources sont donc diminuées. Cela permet aussi entre autre d'effacer les pointes de consommation importantes. L'installation généralisée de production décentralisée au niveau régional voire national permettrait aussi de diminuer globalement les prix de l'électricité, quelques soient les marchés.

Ces avantages économiques de la production décentralisée sont attendus dans un marché économique idéal, où les différents acteurs pourraient être en position de concurrence équivalente.

Il apparaît aujourd'hui que ce cas de figure est loin d'exister car le marché de l'électricité est contrôlé par les anciennes sociétés qui se trouvent en situation de monopole car le marché de l'énergie électrique étant un marché fortement capitalistique nécessitant de forts investissements, l'établissement d'un marché concurrentiel prend du temps.

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Les réseaux de distribution ont été à l'origine conçus pour des flux de puissance active descendants depuis le poste source vers les consommateurs. La présence de production décentralisée peut créer des flux bidirectionnels de puissance active à l'intérieur des réseaux de distribution, voir aussi, quand la production dépasse la consommation, pourquoi pas des flux ascendant vers les réseaux de transport. La première conséquence de ces flux de puissance bidirectionnels est qu'il devient nécessaire de modifier le plan de protection des réseaux de distribution. Les GED apportent en effet de la puissance de court-circuit en aval des protections, ce qui a pour effets potentiels de les aveugler ou de les déclencher de manière intempestive. La sécurité des biens et des personnes peut donc être en jeu. Les GED modifient aussi le plan de tension des réseaux de distribution.

Dans une perspective de gestion décentralisée des CTD, les collectivités territoriales doivent multiplier d'ingéniosité pour se doter de suffisamment d'énergie électrique pour susciter l'intérêt des investisseurs.

A l'exemple d'une initiative l'échelle du Département des Hauts-Plateaux, qui avait sollicité une étude à CODEA (Communes et Développement en Afrique), l'APADE (Association Panafricaine pour le Droit à l'Energie) et le Bureau d'études camerounais EED (Etudes Engineering et Développement) au courant de l'année 2009, en collaboration avec les Communes de Baham, Bamendjou, Bangou et Batié pour une planification territoriale de l'électrification rurale au sein de cette région.

Les évolutions attendues, décrites ci-avant, transforment les réseaux électriques en profondeur. De nouveaux acteurs et de nouvelles fonctions sont en train d'apparaître. Le système électrique, naguère passif, se métamorphose progressivement en un système plus dynamique, plus actif et plus intelligent. Cet ensemble de réseaux électriques intelligents est appelé depuis peu Smart Grids. Ce terme, popularisé en 2009 par le plan de relance américain ARRA, est aujourd'hui communément admis pour parler des réseaux électriques du futur. En français, les termes de réseau intelligent ou réseau actif pourra aussi être utilisé. La direction vers laquelle évoluent les réseaux électriques est aujourd'hui commune à tous les pays. Dans le cadre de développement de Smart Grids, les étapes de développement seront différents selon que les pays soient développés ou en voie de développement. Les premiers ayant un système électrique fiable et fortement développé verront des processus de transformation par étapes. Alors que les suivants dont l'infrastructure électrique est déficiente et peu développée verront certainement, au contraire, si les investissements financiers sont présents, la construction directe, c'est-à-dire sans étape intermédiaire, de réseaux intelligents ou smart grids.

L'utilisation de dispositifs technologiques modernes de contrôle des réseaux permet de répondre à l'amélioration de la qualité de la fourniture en énergie électrique. Les FACTS rentrent dans cette mouvance innovante du développement du secteur des réseaux hautes tensions (THT).

Le concept de systèmes flexibles pour réseau de transport alternatif en courant (FACTS) couvre un certain nombre de technologies destinées à renforcer la sécurité, la capacité de transit et la flexibilité des réseaux de transport d'énergie. On augmente ainsi la quantité d'énergie électrique acheminée jusqu'aux centre de consommation avec un impact minimum sur l'environnement, avec des projets beaucoup plus rapides à mettre en oeuvre et des dépenses d'investissement réduites par rapport aux autres solutions, construction de nouvelles lignes de transport ou de nouveaux moyens de production.

Les FACTS en Anglais (Flexible Alternatif Current Transmission Systems) permettent d'accroître la capacité du parc existant, tout en maintenant ou en améliorant les marges d'exploitation indispensables à la stabilité des réseaux. Souvent lorsque l'on évoque la libéralisation du secteur de l'électricité et les contraintes imposées au marché par le réseau, la première solution évoquée consiste à préconiser l'utilisation des FACTS pour résoudre tous les problèmes.

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Le système monopolistique ayant dominé dans le secteur des hydrocarbures a connu son basculement vers la concurrence à travers l'ouverture du marché énergétique à cause des crises successives dans le secteur. Dans le cas des énergies électriques, la libéralisation est un phénomène complexe qui remet en cause l'ensemble de l'organisation de ces secteurs industriels, fondée sur une protection contre la concurrence et des relations très étroites entre opérateurs. La libéralisation des marchés électriques repose sur le morcellement des chaînes techniques afin d'introduire la compétition partout où cela est possible. Ainsi les réseaux électriques hautes tension sont des structures stratifiées où se succèdent production, transport et distribution, entre lesquels des liens très étroits doivent être tissés pour permettre la satisfaction de la demande en temps réel.

On définit les réseaux de transport électriques comme des réseaux permettant l'acheminement de fortes quantités de puissance à partir des sources vers les régions consommatrices d'électricité. Ces réseaux sont soumis à de fortes contraintes en termes de structure puisqu'il faut garantir une bonne sécurité d'alimentation. Celui du Cameroun est subdivisé en plusieurs réseaux, celui de la région de l'Est à travers son barrage de Lom-Pangar et sa centrale au fil de l'eau révèle les nombreux avantages à exploiter pour soutenir le réseau interconnecté sud et si possible soutenir les pays environnant connaissant des déficits énergétiques. Ces défis devraient connaître une réelle mise en oeuvre à condition que l'Etat en libéralisant le secteur sache définir les cota de production électrique entre les opérateurs exploitant les ressources énergétiques pour produire l'électricité à base des énergies fossiles et ceux exploitant les énergies renouvelables. Le réseau étant une interface systématique entre producteurs et consommateurs, cela implique pour réduire les pertes lors du transport et limiter les perturbations, l'usage des technologies (HVDC) adaptés à la conception des réseaux maillés modernes nécessaire conte tenu des distances considérables de transport entre le site de production et les réseaux voisins devant le relier. Le développement d'un tel projet entre le réseau isolé de l'Est et les autres réseaux peuvent constituer pour le Cameroun et les pays d'Afrique centrale un nouveau départ pour constituer le premier réseau électrique de l'intégration sous régional à base du courant continu. Le développement d'un tel type de réseau est de pouvoir définir à tout moment quelle puissance transite dans le réseau. Il peut s'agir de planifier un évènement prévu (maintenance par exemple), faire face à une situation de crise (perte d'une ligne, etc.) ou bien d'étudier les coûts relatifs aux transports.

L'ouverture du marché de l'électricité à travers la création de nouvelles lignes de transport d'énergie ainsi que la construction de nouvelles centrales électriques et la pression sur les prix qui en découle, impliquent une utilisation plus intense des réseaux de transport et une libéralisation du marché ce qui fut effectif avec la création d'Hydro Mekin entendez, Mekin Hydroelectric Development Corporation. D'après le décret présidentiel, la société Hydro Mekin a pour mission de concevoir, financer, construire et exploiter la centrale hydro-électrique de Mekin et d'autres aménagements sur le bassin du Dja ainsi que la mise en place des équipements et infrastructures associés, liés à leur exploitation. A ce titre, la nouvelle société d'énergie électrique sera chargée «d'assurer la production, et éventuellement le transport, la distribution, la vente, l'exportation et l'importation de l'énergie électrique ; d'exercer toutes les activités ou opérations industrielles, commerciales, financières, mobilières ou immobilières dans la République du Cameroun sous quelle que forme que ce soit, dès lors que ces activités peuvent se rattacher directement ou indirectement à son objet social ou à tous objets similaires, connexes ou complémentaires». Ce texte de création d'Hydro Mekin est une première du genre au Cameroun. Il vient ainsi mettre fin au monopole que AES-Sonel détient depuis 2001 sur la distribution, mais surtout sur la vente de l'énergie électrique.

Par ailleurs, il est de plus en plus difficile d'obtenir des autorisations pour de nouveaux ouvrages. Il est donc indispensable d'accroître la performance des liaisons HT existantes. Cela nécessite à la fois l'amélioration de

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la disponibilité et de la fiabilité des équipements existants par une gestion appropriée de leur maintenance et l'augmentation de leurs capacités de transport. Les FACTS viennent répondre à ces nouvelles exigences à travers l'usage des équipements conçus à base des composants en électronique de puissance qui augmentent les performances des équipement et la possibilité de transporter tout en réduisant les pertes en ligne une grande quantité d'énergie. FACTS sont des dispositifs pour accroître la qualité de la puissance, deux secteurs principaux d'application :

- Grand réseaux de transmission

? Pour améliorer le contrôle, augmenter les capacités de transfert de puissance et assister la récupération du réseau consécutive à un défaut dans les systèmes de transmission AC.

- Réseaux Industriels

? Pour améliorer la qualité de la puissance fournie en un point précis du réseau AC en présence de fluctuations de charge, e.g. compensation du flicker pour les fours à arc. Gamme de puissance inférieure à celle d'un réseau de transmission.

Parmis les dispositifs de technologie en vigueur, il est développé le mode de transport d'énergie en courant continue. Un HVDC est un équipement d'électronique de puissance utilisé pour la transmission de l'électricité en courant continu haute tension. Le nom est le sigle anglais pour High Voltage Direct Current, c'est-à-dire Courant continu haute tension (on voit parfois rarement CCHT en français). Les HVDC représentent certainement le summum de l'électronique de puissance : les puissances unitaires se comptent couramment en gigawatts.

Une liaison HVDC est, la plupart du temps, insérée dans un système de transmission en courant alternatif. Elle est donc constituée de trois éléments: un redresseur, une ligne de transmission, un onduleur. Généralement, le redresseur et l'onduleur réalisés avec des thyristors, quelques fois avec des IGBT sont symétriques et réversibles (c'est-à-dire qu'ils peuvent échanger leur rôle). On parle quelquefois d'autoroute électrique pour ce type d'outils technologique. De nos jours, ces systèmes de transmission de l'énergie électrique sont utilisés pour trois principales raisons.

Grandes distances : conçu pour transporter sur des distances supérieures à 600-1000 km, sur des lignes aériennes et avec une capacité 2 à 5 fois celle d'une ligne à courant Alternatif de même niveau de tension et des puissances très importantes, souvent supérieures à 1000 MW, il est préférable pour des raisons technico-économiques d'adopter une liaison à courant continu au détriment d'une liaison alternative classique (HVAC). Le CCHT investit aussi les liaisons sous-marines de longueur supérieure à 50 km. Si le coût de l'électronique de puissance est élevé, elle apporte néanmoins deux avantages décisifs:

? deux conducteurs sont nécessaires au lieu de trois en tension alternative (voire un seul, si l'on utilise la terre ou l'eau de mer comme deuxième conducteur), ce qui peut compenser le surcoût pour des liaisons longues ;

? au delà d'une certaine distance, (50 à 100 km environ pour des liaisons sous-marines, 500 à 1000 km pour les lignes électriques aériennes), les chutes de tension le long d'une liaison alimentée en courant alternatif sont trop importantes pour permettre la transmission.

En Chine, l'utilisation de ces liaisons se généralise pour transporter l'électricité produite à l'intérieur du pays (barrage des Trois-Gorges par exemple), vers les régions côtières, principales zones de consommation du pays.

La plus longue liaison HVDC du monde, Cahora Bassa (1420 km), se trouve en Afrique, entre le Mozambique et l'Afrique du Sud. La réalisation de liaisons sous-marines par câble sur de longues distances (typiquement plus de 50 km) en courant alternatif impose de compenser l'effet capacitif des câbles, faute de quoi la tension de ce câble est mal contrôlée. À cet effet, on installe dans les liaisons classiques des réactances de compensation à des points intermédiaires (postes électriques) de la liaison. Dans une liaison

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sous-marine, on ne peut pas envisager un poste électrique à un point intermédiaire (sous la mer). En courant continu, cet effet capacitif n'existe pas, et justifie l'utilisation des HVDC pour ce type de liaison. Pour les zones situées en mer et loin des sites de production, telles que Bakassi, Youpouet, l'usage de cette technologie serait la bienvenue pour l'essor de ces régions.

Changement de fréquence : Interconnecter des réseaux électriques non synchrones ou présentant des fréquences différentes (50 Hz ou 60 Hz dans la presque totalité des cas) nécessite un dispositif spécifique, et un HVDC est la réponse la plus courante. Par exemple, l'Arabie saoudite et le Japon utilisent les deux fréquences. Le projet d'interconnexion des pays du golfe Persique, majoritairement en 50 Hz, prévoit une liaison HVDC de 1800 MW avec ce pays. C'est aussi le cas de la France et du Royaume-Uni, qui bien que tous deux à 50 Hz, ne sont pas considérés comme synchrones.

Contrôle du transit de puissance : Le troisième intérêt des HVDC est le contrôle du transit de puissance entre deux parties d'un réseau électrique. Les équipements HVDC destinés à cette application ne comportent généralement pas de ligne de transmission, et les deux extrémités sont sur le même site: on parle de HVDC dos à dos (en anglais : back to back). Dans certains cas ces équipements peuvent être en parallèle avec une liaison alternative.

Les pertes d'un système CCHT apparaissent à deux niveaux : en ligne et aux bornes des convertisseurs CA-CC. Ces dernières représentent environ 1 à 1,5 % de l'énergie transitée, ce qui est peu comparativement aux pertes en ligne, qui sont fonction de la résistance des conducteurs et de l'intensité du courant. Sachant qu'il n'y a pas de transfert de puissance réactive sur les liaisons continues, les pertes en ligne du CCHT sont inférieures à celles du Courant Alternatif (CA). Dans la quasi-totalité des cas, les pertes totales en régime continu sont, à transit de puissance égal, inférieures à celles de l'alternatif.

En fait une grande partie des HVDC en service dans le monde sont des back to back. Des grands pays, comme la Chine, l'Inde, les États-Unis par exemple, présentent plusieurs « régions électriques » difficilement interconnectables entre elles, bien que synchrones.

Les avantages et les applications du IIVOC

' Interconnexions : Les projets de l'Union Européenne et des Etats-Unis pour améliorer le transport d'énergie, suite aux coupures des années antérieurs, se sont traduits par le développement de plans supplémentaires pour de nouvelles interconnexions et davantage d'interconnexions transfrontalières ainsi que par des demandes de réseau plus fiable. L'élargissement de l'Union Européenne en mai 2004 a ouvert la porte à de nouveaux réseaux d'énergie transnationaux. La volonté des Etats Baltes, par exemple, de créer un système en boucle qui permette de connecter tous les réseaux de cette région montre l'importance des interconnexions et le rôle vital que le HVDC peut jouer. Des interconnexions entre l'Europe et l'Afrique du Nord sont également envisagées.

' Prévention des coupures : Les lignes HVDC ne peuvent pas être mises en surcharge. La technologie HVDC permet de maîtriser le débit de l'énergie transportée. Avec le HVDC, l'énergie peut ainsi faire l'objet de transactions commerciales entre des réseaux indépendants, supprimant les défaillances et compensant les fluctuations de tension.

' Retour d'alimentation rapide : Outre les avantages du HVDC traditionnels, le HVDC Light offre également une possibilité appelée 'black start' qui permet d'alimenter des réseaux qui ont connu une coupure d'alimentation totale. Par exemple, le câble Cross Sound HVDC Light qui relie Long Island et le Connecticut, a été mis en fonction très rapidement après les coupures d'énergie qu'a connu l'Est des Etats-Unis à la mi-août 2003, permettant un retour rapide et efficace de l'électricité chez des milliers de consommateurs locaux.

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? Transport performant sur longues distances : Des exemples en Australie, au Brésil, en Chine, en

Europe et aux Etats-Unis démontrent l'efficacité sur longue distance de la technologie HVDC. Les

pertes en ligne sont nettement moins importantes qu'avec la technologie CAHT classique. L'intégration de sources d'énergie renouvelables dans les réseaux. Le HVDC est la technologie idéale pour une intégration efficace dans les réseaux de l'électricité générée par les sources d'énergie renouvelables. Elle est particulièrement adaptée au transport de l'énergie produite par des éoliennes offshore à des réseaux terrestres et pour les connexions :

? avec des installations offshores, telles que des plates-formes pétrolières avec les réseaux terrestres.

? Avantages pour l'environnement. En favorisant un transport d'énergie souterrain et sous-marin, le système HVDC Light offre des avantages indéniables vis-à-vis de l'environnement.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo