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Stratégie de croissance des unités territoriales du Cameroun, production décentralisée d'électricité

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par Alain Innocent LEKA
Institut panafricain pour le développement en Afrique Centrale - Diplôme d'études supérieures spécialisées en planification, programmation et gestion du développement  2012
  

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4.2.2.4. Marges de manoeuvre des CTDs dans la gestion de ressources d'électricités

L'exploitation des ressources naturelles constitue une activité économique de première importance au

Cameroun. Les eaux, les sols, le couvert végétal, la faune, les forêts et l'espace aérospatiale représentent la base productive du secteur. Étant donné que ces ressources sont épuisables, la plupart d'entre elles sont des biens nationaux qui appartiennent à l'Etat dont les droits de propriété sont clairement établis par la loi. En dépit du flou (vide) juridique dans certains domaines spécifiques, le pouvoir de concéder des droits d'exploration, de production et de vente de ces ressources est bien défini par les textes, règlements et procédures qui couvrent toutes les phases de la mise en valeur des ressources naturelles locale. L'Etat les exploite grâce à des sociétés publiques ou par l'octroi des concessions d'exploitation aux sociétés privés moyennant un retour économique en terme de redevances, royalties, impôts et taxes divers. De même, il cède aux CTDs et autres personnes morales de droit public certains droits d'usage et d'exploitation sur lesdites ressources. Le Programme d'Appui à la Décentralisation et au Développement Local (PADDL) au regard de nombreuses initiatives locales visant à améliorer la gestion des ressources naturelles au sein des communes, appui ces dernières à réfléchir aux conditions dans lesquelles elles peuvent titrer le meilleur parti.

Le PADDL, est principalement consacrée aux possibilités permettant à l'exploitation des ressources naturelles de devenir une source potentielle de revenus pour les CTDs dans le strict respect de la réglementation en vigueur et des mesures prises pour leur conservation à l'échelle mondiale. Les communes constituent des espaces complexes du fait de l'hétérogénéité des ressources naturelles, de la diversité des pratiques de mise en valeur et de la superposition des droits d'attribution, d'usage et d'exploitation.

Le Gouvernement camerounais a engagé depuis quelques années, une réforme du secteur de l'électricité qui a abouti à la Loi N°98/022 du 24 décembre 1998. Cette loi régit désormais le secteur, et consacre sa libéralisation. A travers cette loi, l'orientation clairement adoptée par les pouvoirs publics consiste à confier l'implantation et l'exploitation des installations électriques sur l'ensemble du territoire à des opérateurs privés, des collectivités territoriales décentralisées ou des organisations communautaires.

En application de la loi N°98/022, qui peut être qualifiée de loi-cadre du secteur de l'électricité au

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Cameroun, plusieurs actes ont été signés par le Chef de l'Etat, par le Premier Ministre Chef du gouvernement, ou par Arrêté du Ministre des Mines, de l'Eau et de l'Energie. Nous en citons ici les plus importants, chronologiquement :

· Le décret N°99/0125 du 15 juin 1999, portant organisation et fonctionnement de l'Agence de Régulation du Secteur de l'Electricité (ARSEL), chargée de la régulation de l'ensemble du secteur de l'électricité ;

· Le décret N°99/0193 du 08 septembre 1999, portant organisation et fonctionnement de l'Agence d'Electrification Rurale (AER), chargée de la promotion de l'électrification rurale ;

· La loi N°99/016 du 22 décembre 1999, portant statut général des établissements publics, et des entreprises du secteur public et parapublic ;

· Le décret N°2000/464/PM du 30 juin 2000, régissant les activités du secteur de l'électricité au Cameroun ;

· Le décret N°2001/021/PM du 29 janvier 2001, fixant le taux, les modalités de calcul, de recouvrement et de répartition de la redevance sur les activités du secteur de l'électricité ;

· L'arrêté N°061/CAB/MINMEE du 30 janvier 2001, fixant la composition des dossiers et les frais d'instruction des demandes de concession, de licence, d'autorisation et de déclaration en vue de l'exercice des activités de production, de transport, de distribution, d'importation, d'exportation et de vente d'énergie électrique.

Le secteur de l'électricité au Cameroun est régi par trois textes de base :

+ La Loi N° 98-022 du 24 Décembre 1998 régissant le secteur de l'électricité ,
·

+ Le Décret N° 2000/464PM du 30 juin 2000 régissant les activités du secteur de l'électricité ,
·

+ Le Décret N° 2001/021/PM du 29 Janvier 2001 fixant le taux, les modalités de calcul, de recouvrement et de répartition de la redevance sur les activités du secteur de l'électricité

La marge de manoeuvre fiscale des communes est limitée par la difficulté à instituer et percevoir de nouvelle Taxes. Avec les nouvelles lois sur la décentralisation, la fiscalité locale est appelée à évoluer dans le sens de l'augmentation des recettes, de l'élargissement de son assiette et surtout d'un plus grand pouvoir de décision en matière d'impôts locaux. Ce qui implique une réflexion visant à moderniser cette principale source de recettes et à essayer de minimiser les obstacles qui empêchent aujourd'hui les communes de bénéficier des ressources qui leur reviennent de droit. La souveraineté de l'Etat sur les ressources naturelles est proclamée dans la quasi-totalité des textes. Aussi, les modes de gestion des recettes collectées relève de sa compétence. Il n'y a pas de mécanismes en place permettant aux communes de prévoir ce qu'elles peuvent attendre de la fiscalité partagée sur certaines ressources. Elles ne peuvent non plus participer aux commissions qui déterminent et répartissent des redevances à savoir MINFI et des Ministères Techniques (par rapport à la ressource). Le premier défend les caisses du trésor et les seconds ne sont pas intéressés. Mais les précédentes expériences devraient rejoindre celle de la gestion forestière qui a sonné la cloche de la participation des communes et communautés à la gestion et au partage des bénéfices de l'exploitation. C'est-à-dire pour une ressources énergétique comme l'hydroélectricité, les communes connaissant la construction d'une centrale de production ou d'un barrage de retenu devrais voir se reverser une certaine taxe à l'exploitation de cette ressource au sein de leur localité.

Dans la législation en vigueur au Cameroun une telle disposition légale existe mais il est effectué une mauvaise imputation des recettes communales qui se caractérise par leur affectation à l'Etat ou à une commune tierce. L'exemple de la Taxe Additionnelle foncière (TAF) est une illustration parfaite de la mauvaise imputation des recettes communales par les services des impôts. L'article 581 du CGI ne dispose que « la taxe additionnelle foncière doit directement être versée à la commune de la localité » or en même temps, le plan comptable du Trésor veut qu'elle soit affectée au compte 480 008 qui est un compte à repartir.

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Ce qui signifie qu'elle doit d'abord aller à la trésorerie générale de Yaoundé avant d'être répartie. Ce conflit des textes limite la mobilisation de cette recette par les communes. Pour lever ces obstacles, on devrait sensibiliser les agents de l'assiette pour qu'à chaque fois qu'on paye la TF (Taxe Fontiére) on la distingue de la TAF(Taxe Additionnelle Fonctiére) et que cette dernière soit directement reversée auprès du percepteur municipal. Pour faciliter la tâche, une des solutions serait que la recette municipale affecte les agents de recouvrement au niveau des centres des impôts pour s'assurer que cet argent rentre effectivement dans les caisses des communes. Car, même si on faisait un bulletin d'émission spécifique pour la TAF, si le service de recouvrement est un peu excentré, le contribuable, après avoir payé la TF au centre des impôts, peut ne pas se rendre à la recette municipale payé la taxe additionnelle. (Annexe4).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry