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Quelle est la génération de suisse romande la plus propice au tourisme durable?

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par Julie Porchet
Ecole hôtelière de Lausanne  - Bachelor of Science in International Hospitality Management 2013
  

Disponible en mode multipage

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QUELLE EST LA GENERATION DE SUISSE ROMANDE LA PLUS PROPICE A PARTICIPER AU TOURISME DURABLE?

Présenté par : Julie Porchet

Directeur du mémoire : Mr. Sahli Mondher Docteur en science économique

Ce mémoire est présenté en vue de l'obtention du diplôme de Bachelor of Science HES-SO en Hôtellerie et professions de l'accueil délivré par l'Ecole hôtelière de Lausanne.

17 Juin 2013

Remerciements 

Mes remerciements les plus sincères à Monsieur Mondher, Professeur à l'École Hôtelière de Lausanne, pour avoir accepté la direction de ce mémoire, pour son aide et ses précieux conseils, pour sa disponibilité ainsi que pour son investissement dans mon travail.

Je remercie également Monsieur Laaroussi, Professeur à l'Ecole Hôtelière de Lausanne, pour ses conseils avisés concernant mes analyses et le fonctionnement du logiciel SPSS.

Je tiens aussi à remercier ma famille et mes amis pour m'avoir aidé dans l'administration du questionnaire sans qui mes résultats n'auraient pu être aussi nombreux. Plus particulièrement, je remercie Anissa Djeddou, Alexandre Fanget, Laura Beets, Marijn et Hervé Porchet pour leur relecture attentive de mon travail et leurs encouragements.

Enfin, je tiens à remercier toutes les personnes ayant accepté d'accorder de leur temps afin de répondre au questionnaire rendant ainsi cette recherche possible.

Résumé managérial 

En tant que voyageurs, nous sommes tous plus ou moins liés au tourisme ainsi qu'aux éléments s'y référant tel que l'environnement, les cultures ou encore l'économie. Or, depuis de nombreuses années, l'environnement subit des impacts dus aux changements de nos modes de vie. Cependant, la nature a ses limites, tout comme le tourisme Werner Kämpfen, ancien directeur de Suisse Tourisme, souligne: «Combien de fois faudra-t-il répéter que dans toute autre branche économique, le capital se perd et se gagne, mais que dans le tourisme, la «substantielle moelle», la nature et le paysage, est irrémédiablement perdue si elle est gaspillée» (OFS, 2002). Ainsi, de manière àpréserver ces quelques éléments primordiaux, des nouvelles formes de tourisme ont vu le jour, notamment le tourisme durable.

L'objet de cette étude porte sur la sensibilité de 3 générations à la participation au tourisme durable. Les générations X (né entre 1981 et 1989), Y (nés entre 1965 et 1980) et les baby-boomers (nés entre 1946 et 1964) ont été sélectionnées à cause de leur impact sur tourisme. En effet, ces 3 générations sont actuellement les plus présentes sur le marché touristique et ont un pouvoir financier qui leur permet d'influencer sur le tourisme actuel ou futur (Euromonitor, 2010) (Euromonitor, 2007) (OMT, 2013).

La revue de la littérature a identifié le fait qu'il n'existe actuellement aucune recherche sur le tourisme durable comprenant les 3 générations. C'est pourquoi il me paraît important de pouvoir se positionner sur cet aspect, afin de répondre aux demandes du marché de demain. «Si les jeunes et les adultes ont des points de vue différents sur ces questions, alors celles-ci peuvent prendre de l'importance ou en perdre en fonction de l'évolution des âges dans le monde ou dans les régions» (OMT, 2013).

Sur la base de la revue de la littérature une recherche qualitative exploratoire puis quantitative exploratoire, par le biais d'un questionnaire, a été conduite afin de tester la sensibilité des générations par rapport aux dimensions du tourisme durable. Ce tourisme est basé sur 3 dimensions: économique, environnementale et socio-culturelle.

Le questionnaire a été administré à un échantillon de convenance et 574 réponses ont été validées. Suite à l'analyse de ces nombreux résultats, il a été possible dedémontrer que la génération des baby-boomers représente la génération la plus sensible aux 3 dimensions du tourisme durable. C'est par conséquentla génération la plus propice à la participation au tourisme durable. Non loin d'eux se trouve la génération Y qui présente des résultats sensiblement similaires.

Table des matières :

Remerciements 3

Résumé managérial 5

Introduction générale 1

Revue de la littérature 7

Le tourisme durable: 7

Les générations: 13

La génération Y: 14

La génération X: 17

La génération du baby-boom: 18

Synthèse des trois générations : 21

Problématique et hypothèses: 24

Problématique: 24

Hypothèses: 24

Conceptualisation : 27

Méthodologie 29

Méthodologie de la recherche qualitative: 29

Méthodologie de la recherche quantitative: 32

Présentation des résultats 37

Recherche qualitative: 37

Baby-boomers: 37

Génération X: 38

Génération Y: 38

Général : 39

Analyse des résultats: 40

Discussion des hypothèses: 40

Recherche quantitative: 41

Présentation des résultats: 41

Analyse des résultats: 51

Analyse générale: 51

Analyses de hypothèses: 52

Tests complémentaires 59

Synthèse de l'analyse : 61

Limites du questionnaire: 62

Recommandations 64

Conclusion 65

Bibliographie 66

Annexes: 70

Annexe 1 - Critères mondiaux du Tourisme durable : 70

Annexe 2 - Charte du tourisme durable : 73

Annexe 3 - 12 objectifs du tourisme durable : 78

Annexe 4 - Valeurs et objectifs du tourisme Suisse : 80

Annexe 5 - Etudes sur les visions des générations : 81

Annexe 6 - Synthèse des facteurs d'influences du tourisme : 82

Annexe 7- Attitude envers le tourisme durable : 83

Annexe 8 -Guide d'entretien : 84

Annexe 9 - retranscription des interviews : 85

Annexe 10 - Tableau de synthèse analyse qualitative : 118

Annexe 11 - Questionnaire: 120

Tableau 1 : 127

Tableau 2 : 132

Tableau 3 : 133

Introduction générale 

Suite à la récente récession économique qui a impacté la majorité des pays ainsi que bon nombre de secteurs économiques, l'un de ces derniers reste néanmoins en croissance: le secteur du tourisme et du voyage.

Selon les données de L'OMT (2011), le secteur du tourisme et du voyage demeure dans le trio de tête des industries générant les plus grandes contributions aux PIB mondial, toutes industries confondues.Il représente 9% du PIB mondial et contribue à hauteur de US$6 milliardsà l'économie globale(Travel & Tourism, 2011). (Voir graphique ci-dessous).

(Travel & Tourism, 2011)

On note également que le nombre de voyageurs, 435 millions en 1990, s'est élevé jusqu'à 940 millions en 2010, traduisant la considérable expansion de ce secteur. Les prévisions de Travel et Tourism (2011) supposent que ce chiffre atteindra 1.6 milliard en 2020, et donc un important potentiel de croissance futur. Ces données ne représentent pas le tourisme domestique, qui lui est d'habitude beaucoup plus élevé que le tourisme international pour les pays de l'OCDE (OCDE, 2010). L'importance de ce secteur se manifeste également par le nombre de travailleurs qu'il emploie. En effet, le tourisme représente 260 millions d'emploi,représentant près d'un travailleur sur douze de par le monde (Travel & Tourism, 2011).

Malgré la récente crise économique, les révoltes politiques dans certains pays arabes, et les multiples catastrophes naturelles, le flux de voyageurs ne diminue pas. En effet, selon la thèse de Leksakundilok (2004) «Whenever there is an economic crisis, tourism seems to be a knight in shining armour with the ability to solve the economic problems of many countries», l'industrie du tourisme est en perpétuelle croissance. Ce n'est que lors de la période qui a suivi les événements du 11 septembre 2001, qui ont eu une grande incidence sur le secteur, que celui-cia réalisé une croissance négative de -1.3%. De nos jours, les consommateursprivilégient les loisirs et les voyages aux dépens du travail. Selon l'OMT (2013) on constate une réduction des heures de travail et une augmentation du temps libre.

Bien que le tourisme apporte de nombreux bénéfices en termes économiques, sociaux ou encore environnementaux,les impacts négatifs sont devenus considérables. Les principales incidences négatives du tourisme traditionnel affectent plusieurs sphères mais principalement les aspects culturels et sociaux (El Alaoui, 2006). En effet, le tourisme provoque :

- le déplacement de population pour la construction d'infrastructures touristiques,

- le non-respect des droits des travailleurs (travail forcé ou non-payé),

- l'instrumentalisation de la population,

- la perturbation des structures organisationnelles et des modes de vie,

- l'augmentation du coût de la vie,

- l'adaptation et également l'altération de la pratique des traditions et coutumes locales.

- De plus, il ne faut pas omettre les graves dommages sur la population dans les pays où se développe le tourisme sexuel impliquant laprostitution infantile ou adulte. (El Alaoui, 2006)

Un autre élément est «La fuite des revenus» (O'Grady, 2008), notion exprimant les inégalités relatives aux retombées économiques, implique que les grandes structures internationales profitent du tourisme au détriment des structures locales. En effet, 70-75% des dépenses des voyageurs bénéficient aux entreprises multinationales, au détriment des structures locales (O'Grady, 2008). Pour illustrer ceci, il a été mesuré que la part des recettes mondiales de l'Afrique sub-saharienne entre 1975 et 1995 a chuté de 40%, passant de 3,1% à 1,9%, tandis que le nombre d'arrivées de touristes a été maintenu en hausse durant cette période (Delisle & Jolin, 2007). De plus, selon la Banque mondiale, 55% des sommes dépensées par les touristes profitent aux pays émetteurs et non récepteurs. Il existe également de multiples autres fuites ; Par exemple lesrétributions salariales des personnes non-locales, les importants revenus réalisés par les tours opérateurs, les agences de voyages et les compagnies aériennes(Hudman, 1980)(Weaver & Lawton, 2002).

Finalement, les impacts environnementaux deviennent de plus en plus considérables, voire alarmants. En effet, le tourisme contribue très largement à la pollution des eaux et de l'atmosphère, à la destruction des paysages, à la perturbation de la faune et de la flore, à la surconsommation en eau et à l'émission de déchets supplémentaires.

Le tableau ci-dessous regroupe les problèmes environnementaux détectés par les touristes en 2001 : (OFS, 2002).

Que ce soit la pollution induite par le tourisme, ou l'altération des sites historiques et naturels afin de satisfaire àla réalisation de nouveaux complexes hôteliers, ces dégradations du patrimoine posent une interrogation quant au poids des conséquences négatives relatives à la création d'infrastructures touristiques. Pour expliciter cela, on peut citer l'exemple de la construction de plus de 20 terrains de golf au Maroc, nécessitant chacun un apport de 6500m3 d'eau par jour dans un pays souffrant d'une sécheresse chronique (El Alaoui, 2006).

Au vu de ces faits, on observe actuellement une réelle prise de conscience dans le secteur touristique et une nécessitéd'opérer une mutation du secteur afin de prendre en compte les aspects économiques, sociaux et environnementaux.

Depuis plus de 30 ans, de nombreuses associations religieuses, humanitaires ou écologistesse mobilisent pour dénoncer ces méfaits et ainsipromouvoir des solutions pour un tourisme responsable et durable. C'est donc depuis les années 70 que l'intérêt pour la préservation de l'environnement s'accroit, notamment grâce à une prise de conscience suite aux catastrophes écologiques tels que la destruction des forêts, les changements climatiques, ou encore Tchernobyl(Céron & Dubois, 2000).

En réponse à ceci c'est en 1987 que la Commission mondiale sur l'environnement et le développement durable établit la définition du développement durable: «Répondre aux besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations futures de satisfaire les leurs» (PNUE, 2006). Ensuite, en 1992, lors du Sommet de la Terre de Rio,organisé par la conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement, 182 états ont débattu sur les plans d'actions mondiaux quant au développement durable(El Alaoui, 2006).

En 1995,l'Organisation Mondiale du Tourisme et le programme des Nations Unies pour l'environnement intègre la notion de tourisme durable,notamment grâce à la création de la charte de Lanzarote(Ministère Français, 2005).Le soutien de 189 pays vient s'ajouter à ce mouvement grâce au «Millennium Development Goald» conclu en 2000. Cet accord mondial se base sur 8 buts dont l'éradication de l'extrême pauvreté et de la faim ainsi que la promotion du développement durable, intégrant donc les objectifs du tourisme durable(UNWTO, 2010).

Ces initiatives ont par la suite été soutenues lors du Sommet mondial du développement durable de Johannesburg en septembre 2002, et ont amené le lancement par l'OMT du programme «ST-EP de réduction de la pauvreté par le tourisme durable»(DgCiD, 2006). Ces mesures sont également supportées depuis 2005 par le ministère des Affaires étrangères françaises et européennes(Ministère Français, 2005).

Enfin, c'est en 2008 que le Global Sustainable Tourism Council (GSTC) voit le jour. GSTC est un regroupement de plus de 50 organisations à travers le monde(dont the UNEP, the UNWTO ou encore the United Nations Foundation)dans le but de constituer des critères internationaux relatifs au tourisme durable(GSTC, International Standards). C'est ensuite que fut établit «The Global Sustainable Tourism Criteria» autour de quatre thèmes(GSTC, 2013):

1. La planification durable efficace

2. La maximisation des avantages économiques et sociaux pour la communauté locale 

3. La valorisation du patrimoine culturel

4. La réduction des impacts négatifs pour l'environnement.

(Voir Annexe 1 : Critères mondiaux du Tourisme durable)

Ces mouvements sont encouragés par de nombreuses organisations mondiales telles que l'UNESCO,la Banque interaméricaine de développement, l'Union Européenne et de multiples associations touristiques(AFD, 2008)(Ministère Français, 2005).

Suite à ces actions internationales et aux nombreux changements sociétaux, le tourisme alternatif dit durable est apparu. Il se décline au travers du tourisme intégré, de l'écotourisme, du tourisme communautaire mais aussi du tourisme responsable, solidaire et/ouéquitable.

Suite à cette mise en situation de cette recherche, une définition du tourisme durable et un profil trois générations vont être présentés.

Revue de la littérature

Le tourisme durable:

Le tourisme durable se différencie du tourisme de masse sur de nombreux points, ceci afin d'assurer sa pérennité dans les années à venir. En effet, selon Butler (1990), il existe 4 principales différences entre le tourisme de masse et le tourisme durable:

· Le tourisme de masse se caractérise par la rapidité de son développement avec comme principal but le retour sur investissement. Entre autre, il ne se préoccupe pas de ses impactssociaux ou environnementaux. Le tourisme durable quant à lui, préconise un développement plus lent, induit par les nombreuses caractéristiques auxquelles il s'attache. Ce dernier demeure très sensible aux besoins des locaux tant au niveau environnemental que social. Il ne néglige pour autant pas les aspects économiques.

· Les voyages de grands groupes passant de sites en sites avec un emploi du temps limité, maintenant une distance constante avec la population locale représente le mode touristique des voyages de masse. Les voyageurs du tourisme durable sont,quant à eux,en groupe plus restreintet sont à la recherche d'un long séjour dans une même région. Ils s'efforcent de s'intégrer à la population locale et participentàdes activités enrespectant la culture locale.

· Le tourisme de masse, rythméau gré des saisons, a besoin de constantes publicités et promotions pour attirer la clientèle dans les grandes chaînes hôtelières prédominantes. Le tourisme durable,lui, prend place à tout moment de l'année. Il peut être plus attractif en basse saison, car la présence des touristes est moins importante. Bien entendu, ce sont les entreprises locales qui sont les plus recherchées par ce type de visiteurs.

· Les stratégies de développement et leurs butssont aussi opposés. le tourisme de masse s'implante dans toutesles régions,qu'elles possèdent ou non des infrastructures touristiques. Les agencesachètent les terres, puis développent la région tout en modifiant sa nature. Le tourisme prend alors une place dominante dans la région et engendre le déclin des structures traditionnelles locales (fermiers, Bed & Breakfast ou structures locales). A contrario, le tourisme durable demande une plus grande planification, etprend en compte tous les éléments locaux (industries, normes, mode de vie). Le tourisme devient alors une aide au développement, et reste une industrie complémentaire aux autres déjà présentes, afin d'assurer la préservation du mode de vie établi(Butler, 1990).

Le dessein du tourisme durable est de maîtriser les impacts qu'il engendre, afin d'en tirer un maximum de bénéfices pour tous. Il repose sur 3 piliers fondamentauxparfaitement synergiques, qui assurent et préservent la viabilité sur le long terme.

(Euromonitor, 2012)(Ziene, 2009).

Ces objectifs varientselon les régions, le secteur touristique etle managementlocalement mis en place(Swarbrooke, 1999).

D'autres théoriesplus circonstanciées,expliquent que le tourisme durable repose sur 8 principes:

· Un patrimoine et un environnement unique 

· Une préservation et protection de la qualité des attraits

· Un développement de nouveaux attraits locaux

· Une expansion des opportunités économiqueset un enrichissement culturel

· Un développement des services locaux

· Un usage du marketing pour la communication

· Une amélioration des éléments existants afin d'éviter leur destruction

· Une limitation de la consommation en énergie.

(Rosenow & Pulshiper, 1979)

Selon l'OMT,le tourisme durable peut être défini comme étant "Un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l'environnement et des communautés d'accueil"(UNWTO, 2013).

Plus précisément, le tourisme durable s'engage à:

· Faire un usage optimal des ressources environnementales

· Préserver les processus écologiques essentiels

· Contribuer à la conservation des ressources naturelles et de la biodiversité

· Respecter l'authenticité socioculturelle des communautés d'accueil

· Conserver leur patrimoine culturel bâti et vivant, ainsi que leurs valeurs traditionnelles

· Contribuer à la tolérance et à la compréhension interculturelle

· Garantir des activités économiques viables sur le long terme en apportant à tous les acteurs des retombées socio-économiques équitablement réparties (notamment des possibilités d'emploi et de revenus stables et des services sociaux aux communautés d'accueil)

· lutter contre la pauvreté.

(UNWTO, 2013)1(*)

L'OMT et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) ont émis plusieurs objectifs quant à l'évolution future du tourisme:

· L'objectif principal est de baisser les impacts sur le réchauffement climatique. En effet, le tourisme est l'une desplus importante industrie mondiale. Elle a donc une incidence conséquente sur l'environnement. Selon les prévisions de l'OMT,le nombre d'arrivée internationale s'élèvera à 1,5 milliard d'ici 2020. Le tourisme étant actuellement responsable de 5,3 % des émissions de gaz à effet de serre(PNUE, 2006), les conséquences de cette potentielle croissance, risquent d'être dramatiques dans les prochaines années.

· Afin de lutter contre la pauvreté, le tourismedevra limiter les fuites de revenus, canaliser ou redistribuer les dépenses des touristes plus équitablement et rétribuer correctementles employés, en leur assurant notamment un emploi fixe (PNUE, 2006).

· Les revenus générés devraient préserver les richesses culturelles ou naturelles, ainsi que les traditions et les valeurs locales.

· La sécurité des touristes devrait être assurée et un accès systématique aux soins devrait également être garanti.

· Ci-dessous un graphique reprenant les 12 objectifs fixés par l'OMT et le PNUE en 2005 (PNUE, 2006) (Voir annexe 3 pour plus de précisions).

Le tourisme durable tient compte de toute la chaîne de valeur et peut avoir des impacts sur de nombreuses dimensions.C'est d'ailleurs précisément en raison de celles-ci qu'il est souvent confondu ou associé aux autres formes de tourisme alternatif tel que le tourisme responsable (Euromonitor, 2012).

Le schéma ci-dessous reprend d'autres formes de tourisme alternatif et permet de comprendre le mécanisme qui conduit à cette confusion :

(Charbonneau, 2008)

Le tourisme durable représenté par l'étoile au centre identifieles 3 dimensions principales qui le définissent. Les trois cercles entrelacés définissent les autres formes de tourisme sous-jacents: l'écotourisme se rattachant au pilier de l'environnement, le tourisme solidaire se rapportant quant à lui au pilier social,et enfin le tourisme équitable incorporant le pilier économique.

En Suisse, les investissements dits durables, sont déjà très présents. En effet, l'Environnemental Performance Index (EPI)place la Suisse en première position(EPI, 2012). L'EPI est un classement mondial de 132 pays qui indiquent leur performancepar rapport à des aspects environnementaux, la santé publique et la viabilité de l'écosystème.

On observe qu'en matière de tourisme durable, la Suisse se concentre sur 5 lignes directrices:

· Responsabilisation face à l'avenir

· Prise en compte équilibrée de trois dimensions: capacité économique, responsabilité environnementale et solidarité sociale

· Intégration du développement durable dans toutes les politiques

· Renforcement de la coordination entre les différentes politiques

· Mise en oeuvre d'un développement durable par le partenariat afin d'optimiser la cohérence (Confédération Suisse, 2010).

(Annexe : 4politiques environnementales de la Suisse)

De nos jours, le tourisme durable est un marché de niche et n'areprésenté en 2010 qu'un pourcent du tourisme total. Selon plusieurs publications, les principaux freins de cemode touristique pour les voyageurs sont l'image de voyages de luxe qui implique des coûts importants (Euromonitor, 2010)(TUI, 2010),l'incompatibilité avec la notion de vacances (déconnexion des devoirs, éthique, etc.), et le manque d'informations et d'offres disponibles(Atout France, 2010). De plus, comme le relève Aronsson (2000), le tourisme durable comporte un élément paradoxal et un défi singulier; la conciliation du développement et de la conservation Il est donc peu aisé de satisfaire tous ces éléments tout en pourvoyant aux besoins du touriste lui-même.

Les générations:

La sélection des trois générations de la Suisse romande étudiées pour cette recherche a été basée sur l'influence actuelle qu'elles ont sur le tourisme et sur le pouvoir financier qu'elles ont actuellement. En employant les générations comme segmentation, cela permet d'établir une classification au niveau économique et au niveau des valeurs. En effet, les individus appartenant à la génération Y (nés entre 1981 et 1989), ont généralement un pouvoir financier moins important que la génération X (nés entre 1965 et1980)et que les baby-boomers (nés entre 1946 et 1964) (Euromonitor, 2007). Lesbaby-boomers ont plus d'argent et de temps que les autres générations. De plus, chaque génération a été élevée et a grandi entourée de certains évènements sociaux et économiques qui les influencent dans leurs choix, leurs intérêts, leurs besoins, leurs manières de penser ou leurs comportements (Cochran, 2005)(Donnison, 2007)(Beckendorff, Moscardo, & Pendergast, 2010). La génération permet donc de créer des modèles comportementaux des groupes de la société (Huntley, 2006) (Howe, 2006).

De plus, du point de vue marketing l'âge se distingue comme l'une des variables les plus importantes(Beckendorff, Moscardo, & Pendergast, 2010). En effet, les attentes face au voyage résultent d'une combinaison entre «l'attrait des destinations et la structure des besoins» (OFS, 2002). Les résultats d'études indiquent une modélisation selon l'âge: «La phase de la vie entant que critère de segmentation est plus importante que des critères sociodémographiques ou psycho-graphiques» (OFS, 2002).

Il est important de préciser qu'il n'a pas été possible de trouver des recherches étudiant les trois générations sur le thème du tourisme en Suisse romande ou sur les valeurs et comportements de la population de la Suisse romande. C'est pourquoi cette revue de la littérature définit un profil des trois générations. De plus, ces profils ont été élaborés sur la base d'articles ou recherches analysant les générations au niveau mondial ou au niveau d'autres pays.

La génération Y:

La tranche d'âge de cette génération se situe entre 22 et 32 ans. Toutefois, les dates de naissance de ces individus varient selon les sources. En effet, d'après Euromonitor (2007) ils sont nés entre 1981 et 1989, tandis que selon Huguet (2009), leur date de naissance se situe entre 1978 et 1994. Afin d'éviter toute confusion, cette recherche se restreindra à la définition d'Euromonitor.

Les individus de la génération Y sont aujourd'hui étudiants,salariésou encore mère/père au foyer. Professionnellement, cette génération a été analysée comme ayant de très hautes attentes personnelles (Euromonitor, 2007).Au regard de cette attitude face au travail,ils sont considérés comme étant plus propices aux critiques et exécutent leur travail avec plus de souplesseque leurs prédécesseurs. Voir le graphique ci-dessous:

(Deal, 2012)

La génération Y a été dès sonenfance, baignée par le développement technologique(Euromonitor, 2007). C'est une génération qui communique, s'informe, voire s'instruit grâce à la technologie.Avec internet ils ont l'opportunité d'accéder rapidement à une grande quantité d'information et à une très large connaissance (Huguet, 2009).Selon Barkley (2011), ils sont 2.5 fois plus disposés à adopter de nouvelles technologies que toutes autres générations. «Les Milléniales2(*),nés avec le Web et les nouvelles technologies ont acquis quant à eux des compétences que les générations précédentes ne maîtrisent pas et qui parfois même les inquiètent» (Demen-Meier, 2012).D'après Nathalie (2012), ils sont surnommés les «Why», souhaitanttoujours trouver rapidement réponse à tout. Mais au-delà de ceci, ils veulent surtout que leurs avis comptent et soient entendus. 

Les valeurs des individus de cette génération diffèrent des autres. En effet, ils sont particulièrement sensibles à la protection de l'environnement ainsi qu'au respect des individus et de la société(Bélanger, Ha, Labrecque, & Tahhan, 2006).Cette dernière notions'explique, entre autre, par le fait qu'ils sont issus d'unegénération fortement diversifiée, ayant déjà intégré le concept de multiculturalisme. Cela leur permet donc d'adopter un comportement plus tolérant et de posséder un sens plus avisé de la communauté.

Comparé aux autres générations, celle-ci sembletrès concernée par l'impact social et environnemental de leur entreprise (Hewlett, Sherbin, & Sumberg, 2009). Elle se sent socialement plus responsable, aussi bien en tant que travailleurs que consommateurs. Ceci se traduit par unbesoin de consommer de manière éthique, saine et respectueuse de l'environnement.Un comportement respectant une éthique sociale et environnementale relève d'une grande importance pour cette génération. En effet, on peut citer l'étude d'Euromonitor (2007) qui affirme que près de 69% des individus de la génération Y effectueleur propre analyse des commerces avant de faire leurs achats. De plus, 83% feraient plus confiance aux compagnies si elles étaient plus responsables socialement et respectaient davantage l'environnement.Ci-dessous, une représentation de l'implication des jeunes pour les causes soutenant la protection de l'environnement.

(OMT, 2013)

Ils se préoccupent beaucoup du monde extérieur, de l'environnement, des droits des animaux, de la pauvreté mondiale ou encore des maladies. (Huguet, 2009). Selon World Values Survey «Les jeunes générations sont les premières à adopter cette attitude internationale. Par exemple, ils se sentent plus intéressés par la recherche de solutions à de nombreux problèmes dans le monde»(OMT, 2013). Ce sont aussi les plus présents au sein d'organisations à but éthique ou de soutien à l'aide étrangère.

Les tendances de cette génération à l'égard du tourisme, indiquent l'intérêt croissant de ses individus pour des voyages authentiques, intégrantdavantage d'expériences culturelles, sociales et locales(Richards, 2007) (Euromonitor, 2010).Ils préfèrent souventloger chez l'habitant afin de tisser un lienavec les populations locales(Van Dick, 2008)(Richards, 2007)(Contiki, 2009).

Le nombre de voyages effectués par cette générationest plus élevé que pour les autres générations plus matures. Cela étant induit par le fait que les individus de cette tranche d'âge sont majoritairement encore en formation et ont donc davantage de temps libre à disposition. Cependant, leur budget, généralement plus faible,se révèle être un frein à leurs désirs de voyage (Euromonitor, 2010).

Comme mentionné précédemment, les individus de cette génération accordent une importance certaine à la limitation des impacts négatifs sociaux et environnementaux. Lors de leur voyage, ils préfèrent donc utiliser les ressources locales afin de soutenir l'économie locale(Contiki, 2009).Finalement, ces dernières années, cette génération a montré un intérêt croissantpour le tourisme volontaire ou simplement durable(Clemnons, 2008) (Euromonitor, 2010).

La génération X:

Cette génération, née entre 1965 et 1980, représente le pontentre les baby-boomers et la génération Y. Ils sont généralement salariés depuis de nombreusesannées et sont souventpères ou mères de famille. Bien plus discrète que sa précédente génération, ils ont souvent, au dépend de celle-ci, été plus bas hiérarchiquement au niveau professionnel. L'époque est déjà plus dure, le plein emploi est fini, ils grandissent avec le premier choc pétrolier et de nombreuses révolutions telles que la fin de la guerre froide et la chute du mur de Berlin (Van Coppenolle, 2012).

Au niveau familial, ils sont les premiers à vivre les divorces et à entrer dans des unions libres. Les femmes travaillent plus,par conséquent conçoiventmoins d'enfants et les ont généralement plus tard.En raison des crises économiques lors de leurs entrées sur le marché du travail les rendent plus indépendants et flexibles. Ces multiples crises les rendront plus loyauxet sérieux au niveau du travail(Thielfoldt & Scheef, 2004).

Dans une recherche comparant les 3 générations sélectionnées, nous remarquons que la génération X estla plus concernée par «sauver la planète» (Annexe 6: Tableau 6 & 7)(Pichault & Pleyers, 2010). Ceci est confirmé par l'étude Oxygenz faite par l'entreprise Haworth, dans laquelle la génération X ressort à 98% comme la plus concernée par rapport aux questions environnementales de l'entreprise, suivit à 96% par la génération Y(Controls, 2010).

Cette génération vivant encore majoritairement dans un cadre familial subit une influence quant au choix de la destination des vacances. L'hôtel doit par exemple proposer desactivités pour les enfants. Lors de leurs séjours, ils recherchent le confort et la relaxation, ilsont un budget relativement élevé mais n'ont pas beaucoup de temps à disposition(Euromonitor, 2010), mais sont plus dépensiers et voyagent plus que les baby-boomers. Concernant les achats, ils sont très matérialistes et aiment les produits de luxe et de qualité,mais ils ont besoin de comprendre le bénéfice qu'ils tireront de leurs achats (Coupland, 1993).

La génération du baby-boom:

Les baby-boomers nés entre 1946 et 1964 sont les enfants de l'après-guerre(Euromonitor, 2007).Cette génération a connu, comme son nom l'indique, une augmentation rapide et très importante de la natalité et représente par conséquent la génération la plus nombreuse en Europe et aux Etats-Unis (Monnier, 2007). L'évolution de la vie des baby-boomers est totalement différente de celle de la génération Y, à commencer par leur indépendance précoce(Sicsic, 2004).Elle découle des importants changements tels que la croissance économique, le marché du travail en abondance, le niveau de vie de plus en plus haut, l'accès à l'éducation améliorée et la propriété du logementfacilitée. La période des trente glorieusesa été bénéfique pour la majorité de la population(Huguet, 2009).Lors des années soixante, les baby-boomers étaient considérés comme des «rebelles» voiredes révolutionnaires se battant pour leurs idéologies. Ils ont fait changer les moeurs et ont parfois même choqué le monde(Goyette, 2007).Ils ont vécu ensuite les crises économiques, et celles du pétrole ainsi que toutes les évolutions technologiques et encore la mondialisation.

Cette génération est plus patriotique et moins indulgente que les suivantes et préfère les activités individuelles ou en petits groupes(Sperazza & Banarjee, 2010).Les baby-boomers sont aujourd'hui une génération pressée et dite mobile. Ils veulent profiter un maximum de tous les produits de consommation, des activités sportives, du tourisme,enrésuméde tout ayant attrait au loisir. Il ressort d'une étude faite aux Etats-Unissur cette génération que le domaine des voyages est le 3ème point le plus prisé dans le secteur des loisirs(Sperazza & Banarjee, 2010).Ces personnes sont bientôt ou déjà à la retraite, et possèdent très souvent les principaux éléments pour profiter du tourisme, c'est-à-dire: l'argent et le temps(Bonvalet & Ogg)(Euromonitor, 2010).Ils se trouvent en haut de la chaîne des salaires et ont généralement moins de dettes et plus d'épargne(Muller & Cleaver, 2010).Ils optent souvent pour des voyages assez luxueux, mais sont à la fois curieux de faire des voyages plus aventureux avec un aspect culturel important (Euromonitor, 2010).De plus, l'augmentation de l'espérance de vie leur permet de faire un plus grand nombre de voyage que toutes les générations précédentes. «Les touristes plus âgés paraîtront plus «jeunes» que ceux des générations précédentes au même âge et ils pourraient bien se montrer plus aventureux et désireux detenter de nouvelles expériences»(OMT, 2013).Un dernier élément démographique par rapport à cette génération est le fait que les familles partent de plus en plus les 3 générations réunies, c'est-à-dire les grands-parents avec les parents et les petits-enfants. Les baby-boomers peuvent donc avoir une influence encore plus importante sur le monde du tourismede par leurs participations aux voyages familiaux(OMT, 2013).

Concernant leurs valeurs, une étude les a identifiés comme étant les plus préoccupés par la protection de l'environnement(Pichault & Pleyers, 2010).(Annexe 5) Enfin, on les retrouve aussi fréquemment dans des actions humanitaires et caritatives(Sicsic, 2004).A propos du tourisme, les baby-boomers sont scindés en deux groupes, la majorité aime le tourisme interne et les autres, plus aventureux, vont à l'étranger. Ils font généralement des voyages plus longs que la génération X et Y. Selon l'étude Française «Les seniors et le tourisme», ils privilégient la découverte, la culture et le contact avec les personnes locales(Serrière F. , 2006).Toutefois, il ressort de nombreuses lectures qu'ils ne connaissent pas réellement les formes de tourisme alternatif tel que le tourisme durable. Même s'ils ont une grande considération pour le respect de l'environnement et des changements climatiques(Sicsic, 2004)(Muller & Cleaver, 2010)(Accor, 2011).

Synthèse des trois générations :

Voici un tableau récapitulatif des principales caractéristiques des trois générations:

En résumé, la génération Y quireprésente aujourd'hui 21% de la population de la Suisse romande est en réalité le futur touriste pour les 40 prochaines années. Les baby-boomers représentant 39% de la population de la Suisse romande présentent un influence encore plus grande pour le tourisme. Approchant de la retraite, ils ont par conséquent plus de temps et d'argent que les autres générations. Enfin, la génération X qui représentent 40% de la population totale en Suisse romande a aussi une grande influence sur le tourisme de par sa densité et son budget relativement important mais aussi parce qu'elle véhicule ses valeurs à la génération Z (nés après 1989)(OFS O. F., 2012).

Comme le démontre le graphique ci-dessous les populationsontbaissées la fréquence de leurs voyages depuis 2008. Malgré tout, les générations X et Y ont moins baissé entre 2009 et 2010 et restentles plus grands voyageurs.

Bien que l'on observe une demande pour le tourisme durable, il reste très difficile de l'évaluer de manière précise(UNWTO, 2012).Toutefois, de nombreuses études ont montré un intérêt de plus en plus présent pour le tourisme durable, que cela concernel'aide à la protection de l'environnement ou l'aideaux populations locales. En annexe se trouve le détail des critères d'influence du tourisme et la perception du tourisme durable détaillée selon une étude d'Euromonitor (Annexe 6,7).En effet, le Lonely Planet(Dodds R. , 2008) a évalué à 93% les personnes voulant voyager en respectant l'environnement. De plus, l'étude « Making Tourism more responsible and more rewarding » démontre que 95% des suisses ont dit considérer le respect de la culture locale comme très important dans le choix de leurs destinations(Dodds R. , 2008).En outre, le World Values Survey confirme l'implication de toutes les générations en expliquant: «En observant la répartition démographique des membres des organisations qui, en 2005, s'occupent du développement et des droits de l'homme, il apparaît que tous les groupes d'âge sont bien représentés et pas simplement les jeunes.» (OMT, 2013).

Malgré tout, peu de personnes vérifient réellement si leurs logements sont «Eco-friendly» ou encore s'ils peuvent réduire leurs pollutions avec les transports utilisés.

De plus,des contradictions existent au niveau des résultats entres les études déjà réalisées sur ce thème. En effet, pourcertaines la génération Y ressort comme la plus sensible à la protection de l'environnement alors que pour d'autres c'est la génération X ou encore les baby-boomers(Hewlett, Sherbin, & Sumberg, 2009)(Pichault & Pleyers, 2010)(Controls, 2010). Cette même contradiction entre les études se retrouve au niveaude l'importance du contact avec les populations locales et de la protection culturelle (Serrière F. , 2006) (Euromonitor, 2010)(Richards, 2007)(Van Dick, 2008)(Contiki, 2009)(Beckendorff, Moscardo, & Pendergast, 2010).

Ceci s'explique par le fait qu'aucune étude n'ait été réalisée pour analyser et comparer les trois générations sur ce sujet. Ainsi, le but de cette recherche est de pouvoir aujourd'hui, identifier la sensibilité des générations par rapport au tourisme durable. Comme le souligne l'OMT face au changement démographique de la population et du secteur du tourisme: «Faut-il choisir d'attirer les touristes jeunes ou plus âgés ?»

Cette revue de la littérature a permis de comprendre les différents tenants et aboutissants du tourisme durable et des trois générations étudiées. L'auteur peut alors maintenant identifier la problématique et les hypothèses de cette recherche.

Problématique et hypothèses:

Problématique:

Ces nombreux éléments amènentà la question de recherche suivante:

«Quelle est la génération deSuisse romande la plus propice à participerau tourisme durable ?»

Hypothèses:

Voici les hypothèses (propositions) pour chacune des dimensions qui ont été identifiées grâce à la revue de littérature.

Variable environnementale:

H1:Les générations X, Y et baby-boom sont prêtes à faire des efforts pour la protection de l'environnement lors de leurs séjours touristiques.

A: La génération Y constitue la génération la plus sensible aux impacts environnementaux tant au niveau du séjour que dans la vie quotidienne.

B: Les aspects environnementaux interpellent davantage les touristes que les aspects socio-culturels et économiques.

Variable économique:

H2: La génération Y est la seule génération sensible aux aspects économiques des populations locales.

Variable socio-culturelle:

H3: La génération Y est la génération la plus en recherche decontacts authentiques avec les populations locales.

H4: La génération des baby-boomers est en quêted'une expérience culturelle et authentique avec les populations locales.

Afin d'appuyer ces hypothèses, voici le lien direct avec la revue de littérature.

H1: Cette hypothèse découle de nombreuses études parues dans la revue «Journal of Sustainable Tourism», dans lesquelles il est constaté que les différentes générations étudiées sont sensibles aux aspects environnementaux lors de leurs séjours touristiques. En effet, ces recherches ont prouvé que la grande majorité des voyageurs sont prêts à payer une taxe additionnelleafin de participer à la protection de l'environnement(Dodds, Rita, & Holmes, 2009)(Miller, 2010)(Lee, Hsu, Han, & Kim, 2010)(Muller & Cleaver, 2010).

A:De nombreuses recherches ont démontré une grande sensibilité de la génération Y à la protection de l'environnement. En effet, selon l'ouvrage «Generation Y» (Beckendorff, Moscardo, & Pendergast, 2010) et Euromonitor (2010)les jeunes voyageurs prêtent généralement plus d'attention aux aspects environnementaux lors de leurs voyages que les autres générations(Euromonitor, The way we travel, 2010). Ces résultats ont par la suite été corroborés par les recherches menées par Accor (2011)et par World Values Survey (2011), qui confirmentl'intérêtaccru de cette génération pour le logement durable(Accor, 2011) (OMT, 2013). Enfin, la génération Y semble avoirde grandes attentes envers son employeur pour la protection de l'environnement(Hewlett, Sherbin, & Sumberg, 2009)(Bélanger, Ha, Labrecque, & Tahhan, 2006).

B:Basé sur une étude parue dans la revue «Journal of Sustainable Tourism», toutes les générations se disent concernées et sensibles aux impacts environnementaux, socio-culturels ou économiques(Dodds, Rita, & Holmes, 2009).

H2: Aucune étude mentionnée dans la revue de littérature ne questionne l'intérêt de la génération X ou des baby-boomerspour les aides aux économies locales ou pour les éléments sociaux-culturels. Seul l'ouvrage «Generation Y» révèle l'intérêt de la génération Y à soutenir économiquement les communautés locales (Beckendorff, Moscardo, & Pendergast, 2010).

H3:La revue de littérature identifieà de nombreuses reprises le réel intérêt de la génération Y à vivre une expérience authentiqueauprès de la population locale(Bélanger, Ha, Labrecque, & Tahhan, 2006)(Contiki, 2009)(Richards, 2007)(Van Dick, 2008)(Beckendorff, Moscardo, & Pendergast, 2010) (Euromonitor, 2010).

H4:Selon Euromonitor (2010) et l'ouvrage «Conquérir le marché des baby-boomers», il ressort que les baby-boomers accordent une grande importance à la culture locale et au contact avec la population locale(Euromonitor, 2010)(Serrière F. , 2006).

Les hypothèses susmentionnées n'intègrent pas la génération X. En effet cette dernière est en général peu étudiée(Stephey, 2008), induisant donc le manque d'information à son sujet.

Participation au tourisme durable 

Intérêt pour la dimension :

Environnementale

Economique

Socio-culturelle

Baby-boomers:

- Attitude/valeur

- Age

- Buts du séjour touristique

Génération Y:

- Attitude/valeur

- Age

- Buts du séjour touristique

Génération X:

- Attitude/valeur

- Age

- Buts du séjour touristique

Variables dépendantes :

Variables indépendantes :

H1B

H2

H1A

H3

H4

Conceptualisation :

La conceptualisation permet de visualiser les variables dépendantes et indépendantes reliées par des hypothèses afin d'observer les liens établis suite à la revue de la littérature et à la recherche qualitative.Les variables indépendantes sont les 3 générations étudiées: génération Y, X et baby-boomer. Ces différentes variables sont influencées par des éléments tels que les attitudes, lesâgesainsi que le but de leurs voyages.

La variable du tourisme durable a été scindée en 3 sous-catégories afin de pouvoir identifier les 3 dimensionsconstituant le tourisme durable: la dimension environnemental, économique et socio-culturel. Il est important de les séparer afin de pouvoir mesurerindépendamment la sensibilité d'une dimensionavec chacune des générations.

Le but est donc de savoir, si l'âge, l'attitude ou le but du voyage d'un touriste, l'influencedans sa décision aboutissant à opter pour le tourisme durable. Ainsi, il sera possible dedéterminer si une génération est plus sensible à une des 3 dimensions du tourisme durable et ainsi découvrir si cela dépend deson âge, de ses attitudes, de ses valeurs oudubut de son séjour.

Méthodologie

Afin de rendrecette analyse la plus pertinente et la plus approfondie possible deux recherches de design exploratoire ont été effectuées. En effet, une recherche qualitative exploratoire ainsi qu'une recherche quantitative descriptive exploratoire ont été menées. Comme le thème de cette recherche n'a pas encore été exploré par des travaux scientifiques et qu'il n'existe donc aucun modèle sur lequel baser la recherche, la recherche exploratoire est la plus adaptée(Amyotte, 2002).Selon le cours de méthodologie de recherche de l'Ecole hôtelière de Lausanne, si l'on effectue une recherche quantitative de type descriptiveil est nécessaire d'effectuerpréalablement une recherche qualitative exploratoire(Laaroussi, 2012).En effet, la recherche exploratoire est un élément primordial à toute recherche, car elle permet de préciser et d'apporter ou non des variables clés supplémentaires. Elle permet également de développer de nouvelles hypothèses. Cette étape est encore plus importante, dû au faite que notre recherche ne contient pas de modèle sur lequel se baser.

Cette recherche est ensuite complétée par une recherche quantitative, par le biais d'un sondage par questionnaire, afin de pouvoir procéder à une analyse plus précise.

Méthodologie de la recherche qualitative:

Dans le cadre de cette recherche, la méthode sélectionnée consiste en desentretiens individuels de type semi-directifs. L'atout d'un entretien semi-directif est que l'interviewé n'est pas confiné dans des questions prédéfinies. Au contraire, il peut développer certains sujets et orienter l'interview à sa guise. Ceci permet donc de recueillir des informations encore inexistantes. Même s'il est difficile d'en tirer des conclusions, cette étape est primordial afind'assurer une recherche quantitative précise et pertinente.

Le guide de l'entretien:

Suite à l'accueil du participant, une explication sur l'interview lui est donnée. Cette explication a pour but de lui décrire la recherche, son rôle et le déroulement de l'interview. Une fois les explications terminées, le participant a l'occasion de poser de nouvelles questions pour s'assurer d'avoir pleinement compris les tenantsde l'interview.

Le guide de l'entretien a été structuré en deux parties et comprend au total 6 questions. La première partie concerne les éléments relatifs à son derniervoyage ou à sa façon de voyager: ce qu'il recherche lorsqu'il voyage, ses contraintes, sesattentes etses buts.

La deuxième partie concerne le tourisme durable. Le but étant d'identifier la vision et la connaissance du concept touristique du participant et ainside découvrir leur potentielle participation passée ou futureau tourisme durable (Annexe 8,Guide d'entretien).

Les entretiens ont duré de 15 à 25 minutes et ont tous été enregistrés afind'assurer une parfaite retranscription (Annexe 9, Retranscription des interviews). Une fois les interviews retranscrites, un tableau de synthèse a été établi afin de faciliter l'analyse des résultats(Annexe 10, Tableau d'analyse).

L'échantillon:

Les entretiens ont été effectués auprès d'hommes etde femmes des trois générations. Au total, 15 personnes ont participé, soit 5 personnes par génération. La méthode d'échantillonnage est non probabiliste, puisqu'il s'agit d'un échantillon aléatoire stratifié, car la population a été scindée en 3 groupes selon l'âge (Amyotte, 2002).

Critère delocalisation:

Afin de ne pas avoir de problème d'équiprobabilité, les participants ont été sélectionnés aléatoirement dans les rues de Suisse romande. Un total de15 passants de villes différentes ont participé à l'interview. Ceci permet de réduire les probabilitésde questionner des répondants au profil semblable. En effet, si le questionnaire avait été rempli dans un canton uniquement, les réponses n'auraient pas représentés la Suisse romande.

Limites de la recherche:

Toute recherche possède ses limites, et celles-ci peuventinfluencer négativement les analyses et les conclusions formulées. En effet, les thèmes tels que les opinions politiques, la religion, le développement durable ou le respect de l'environnement, sont des sujets où il est difficile d'émettre une opinion différente de l'avis général. Ce comportement se nomme la «tendance de façade». Un phénomène similaire appelé «l'attraction de la réponse positive» peut aussi survenir. Ainsilors du questionnaire, le participant comprend directement la réponse adaptée. Enfin, l'effet «halo» peut aussi se produire. Le principe de ce phénomène est simple, les répondants souhaitent garder une cohérence dans leurs réponses et par conséquent en exagèrent certaines(Bouletreau, Chouanière, Wild, & Fontana, 1999).L'interviewé peut aussi être influencé dans ses réponses par le comportement verbal ou non-verbal de l'intervieweur.

Dans l'absolu, il aurait été encore plus opportund'interviewer un plus grand nombre de personnes de chacune des générations afin d'avoir une représentation de tous les âges. Les interviews auraient pu inclure des questions plus directes quant aux valeurs des participants de manière à faire les liens avec les hypothèses.Par conséquent, il est peu probable que les participants aient tous répondu avec sincérité et qu'ils n'aient pas été influencés par l'opinion générale ou par le fait de vouloir être politiquement correct. De plus, cette étape n'étant qu'une recherche de type exploratoire aux vues de la recherche descriptive, l'échantillon est relativement réduit et n'est donc pas représentatif. On ne peut donc pas tirer de conclusionsdéfinitives sur la base de ces interviews, mais simplement avoir une première représentation du comportement et des valeurs des 3 générations.

Méthodologie de la recherche quantitative:

Grâce aux résultats de la recherche qualitative, il a été possible de préciser et de modifier le questionnaire établi pour la recherche quantitative de type descriptive. Les hypothèses àprésent confirmées, par rapport aux recherches secondaires et primaires, restent identiques à celles présentées dans la conceptualisation. Cette recherche quantitative descriptive est de type ponctuelle, car le recueil d'information a été fait une fois et non de manière répétée. Le but est donc de mesurer les caractéristiques des générations, leurs comportements ainsi que leurs préférences ou perceptions afin d'identifier leur sensibilité aux éléments relatifs au tourisme durable.

Le questionnaire décrit ci-dessous a été élaboré sur la base d'anciennes recherches conduitespar Accor, TUI ou encore d'autres associations touristiques.

Le questionnaire ne comprend que 21 questions pour être sûr qu'un maximum de participants le remplisse, en prenant le temps de répondre correctement aux questions (Guidère, 2004). Ceci a été un succès, car 574 personnes ont donné leur opinion.

Structure du questionnaire:

Afin d'augmenter la probabilité que le participant complète entièrement le questionnaire, les questions étaient fermées dichotomiques ou à choix multiples. Les questions ouvertes requièrent une réponse qualitative et ceci demande beaucoup plus de temps aux participants.

Les variables qualitatives pouvaient présenter 2, 4 ou 5 modalités (réponses). Seule la question sur la nationalité est une variable de modalité exhaustive, car le participant doit écrirelui-même sa nationalité.

Les échelles sont pour la plupart des échelles de Likert ordinales discrètes mais certaines sont aussi nominales discrètes, ce qui permet un large choix d'analyse (Questionnaire complet en annexe 11).

Plan du questionnaire :

Après avoir introduit et expliqué le but de la recherche, le questionnaire a été séparé en cinq parties.

Filtres :

Cette première partie du questionnaire ne comprend que la question 1 et 2. Ces deux questions personnelles servent de filtre afin de s'assurer de la population répondant au questionnaire, car seul les personnes entre 23 et 67 ans habitant en Suisse romande peuvent participer à l'étude. Les personnes ne répondant pas à ces critères étaient automatiquementdirigées à la fin du questionnaire.

Définition du concept:

La deuxième partie du questionnaire a pour but d'identifier les connaissancesde l'interviewésur le tourisme durablepour d'ensuiteluiapporter une courte définition.

Leur vision:

La troisième partie est centrée sur les besoins, les valeurs et les éléments importants recherchés lors d'un séjour touristique. C'est principalement grâce aux questions 4 à 9 qu'il est possible de répondre aux hypothèses de recherche élaborées. Le but est d'identifier selon la génération la dimension du tourisme durable qui les touche le plus. Ceci peut alors dépendre de leur but de voyage ou de leurs valeurs. Les questions peuvent relater de faits ou des opinons, afin de vérifier la cohérence des réponses du participants.

La question 4, est, par exemple, une question d'opinion. Il leur est demandé s'ils prennent en considération les aspects du tourisme durable lors de leurs séjours touristiques. Cette question peut ensuite être vérifiée avec la question 5, une question de fait, où il leur est demandé de noter l'importance qu'ils portent à différents éléments. Certaines réponses sont liées aux 3 dimensions étudiées et d'autres à la revue de littérature.

Voici les questions se rapportant aux 3 dimensions:

Economique:

- L'importance des retombées économiques aux populations locales.

- La prise en considération de la dimension économique lors d'un séjour touristique.

- L'importance de la dimension économique pour le tourisme en général.

Environnemental:

- L'impact environnemental du séjour.

- La prise en considération de la dimension environnementale lors d'un séjour touristique.

- L'importance de la dimension environnementale pour le tourisme en général.

Socio-culturel:

- Les possibilités de découvertes culturelles du pays.

- Les possibilités de contact avec les populations locales.

- La prise en considération de la dimension socio-culturelle lors d'un séjour touristique.

- L'importance de la dimension socio-culturelle pour le tourisme en général.

Leur comportement:

La quatrième et dernière partie a pour but de comprendre le comportement des participants face aux 3 dimensions lors de leurs vacances et dans leur quotidien. Cette partie permet d'identifier les différences ou similitudes entre leurs actions et leurs valeurs lors de séjours touristiques et dans leur vie quotidienne. C'est donc leur comportement qui est analysé afin de voir si celui-ci reste en cohérence avec les réponses précédentes. Les questions 10 à 17 s'orientent à nouveau autour des 3 dimensions du tourisme durable.

Economique:

- Leur propension à changer de comportement ou àpayer plus pour supporter cette dimension.

- L'achat ou non de produits «fair trade».

- Lors de vos voyages, vous privilégiez l'hébergement auprès de petites structures locales plutôt que de grandes chaînes hôtelières internationales.

Environnemental :

- La propension à changer de comportement ou à payer plus pour supporter cette dimension.

- Dans votre vie quotidienne, vous recyclez les déchets.

- Lorsque vous voyagez, y compris vos déplacements au sein du pays,favorisez-vous le transport ferroviaire à l'aérien.

Socio-culturel:

- La propension à changer de comportement ou à payer plus pour supporter cette dimension.

- Dans votre vie quotidienne, vous participez à des actions humanitaires ou bénévoles.

Eléments démographiques:

Ici se trouve les questionsplus personnelles telles que la profession, le sexe, le niveau d'étude et la nationalité. Ce, afin d'observer de potentielles différences au sein d'une même génération.

La population:

La recherche s'est délimitée à la région dela Suisse romande. Le total de la population romande âgée de 23 à 68 ans est difficile à évaluercar le territoire de certains cantons s'étend à la fois sur la Suisse romande et la Suisse alémanique. Il est tout de même possible de déterminer que la population totale est d'environ1'004'990 habitants.

L'échantillonnage:

Le questionnaire a été diffusé en Suisse romande auprès des trois générations étudiées. C'est donc un échantillon aléatoire stratifié auquel cette recherche a fait appel, car la population de la Suisse romande a été séparée en 3 groupes selon l'âge. L'unité de l'échantillon est donc la personne. Afin de pouvoir récolter un maximum de réponses provenant des trois générations, le questionnaire a été envoyé de la manière dite: en ligne par un lien internet que les participants devaient activer(Baumard, Donada, Ibert, & Xuereb, 2007). La diffusion a été faite via le réseau social Facebook, le réseau des étudiants actuels de l'EHL ainsi que le réseau des anciens de l'EHL. De plus, l'email fut un outil important pour véhiculer le questionnaire àmon entourage ainsi qu'à mes nombreuxcontacts professionnels.

Critère temporel:

Le questionnaire a été distribué en accordance avec le calendrier déterminé pour la rédaction du mémoire. La collecte des données s'est donc déroulée du 25 mars au 12 avril 2013.

Les tests d'hypothèses:

Afin de vérifier les hypothèses,une analyse des moyennes des réponses et une comparaison entre les générations a été effectuée. Suite à cela, des tests statistiques ont été conduits.

Dans un premier temps, l'analyse de variance de type ANOVA permet d'observer la différence entre générations afin de déterminer si l'âgede celles-ci influence leur réponseainsi que leurs buts de séjours etleurs attitudes.

Dans un second temps, le test-T permet d'identifier si la participation au tourisme durable est influencée par les attitudes, les buts du séjour ou encore par l'âge des participants.

Présentation des résultats 

Recherche qualitative:

Baby-boomers:

Suite à l'analyse du tableau de synthèse, nous observons que la destination est l'élément le plus important lors de la réservation ou la planification des vacances. Les éléments qui sont liés à la destination sont principalement la nature et la culture. Les participants portent en effet une grande importance à l'échange avec la communauté locale ainsi qu'à la découverte de la culture et à la nature du pays. «Oui, alors on y a été dans le but de la découverte d'une autre civilisation. Donc on voulait aller loin, voilà... découvrir une autre population» (Marina, 2013).Il est possible de voir l'importance de la dimension socio-culturelle ressortir ici et aussi dans leur choix de la dimension la plus importante. Ceci confirme donc l'hypothèse H4.

Comme l'indiquait la revue de la littérature, leur connaissance sur le conceptest très limitée(Sicsic, 2004)(Muller & Cleaver, 2010)(Accor, 2011).En effet, seule 2 personnes sur 5 en avaient une vision plus ou moins complète.

De plus, même les répondants ne connaissent pas la théorie du tourisme durable ils y participent. Principalement d'un point de vue économique et lorsqu'elle estproposée.

Enfin, les 5 interviewés expliquent vouloir participer au tourisme durable dans le futur si cela leur est proposé. Ils ne feront donc pas encore l'effort de chercher des offres par eux-mêmes. «Oui exactement, si je le vois, si j'ai le choix, alors je le prends. Mais sinon je cherche pas» (Claudia, 2013).

En conclusion, même s'ils ne connaissent pas l'appellation officielle, ils sont déjà bien engagés dans le tourisme durable surtout si on le leur propose. Enfin, la dimension économique et socio-culturelle les interpelle plus que le côté environnemental. Ceci confirme encore une fois l'hypothèse H4.

Génération X:

A contrario de la génération Y, la génération X se trouve en milieu professionnel etelle se dit fatiguée. Les personnes interviewées partent majoritairement en vacancespour se relaxer ou pour faire une coupure avec la vie quotidienne comme décrit dans la revue de la littérature (Euromonitor, 2010). Les éléments déterminants sont cette fois très variés. La variable du prix reste toutefois encore assez présente, mais ceci peut être attribué au fait que cette génération compte souvent des enfants, ce qui alourdit de manière conséquente le budget des vacances. Un élément surprenant est que soit ils connaissent parfaitement le concept, mais n'y participent pas particulièrement, soit ils ne le connaissent pas, mais y participent. «Oui alors c'est plutôt des principes que je vais garder dans tout ce que je fais et notamment dans le tourisme. Mais ce n'est pas, enfin je ne vais pas partir faire du tourisme avec ça comme but, mais c'est plutôt une ligne directive» (Thierry, 2013).

A nouveau, les réponses concernant l'importance des piliers sont très contrastées, donc aucun élément ne ressort réellement comme le plus important. Ce contraste des réponses se retrouve encore une fois au niveau de leur envie de participer au tourisme durable dans le futur. Il est intéressant de voir qu'après la revue de la littérature aucune hypothèse n'avait pu être définie concernant cette génération et ceci se confirme après les interviews. En effet, les réponses des interviews sont trop aléatoires et ne permettent pas de générerdes hypothèses tout comme il l'était expliqué dans la revue de la littérature.

Génération Y:

Tout d'abord, et sans surprise, l'élément qui ressort majoritairement comme étant déterminant est le prix. En effet, comme identifié dansla revue de la littérature le budget de cette génération est moins important, car ils sont soit en début de carrière soit étudiant (Euromonitor, 2010).«Et quand je réserve pour moi, quand je suis parti à Shyen, quand c'est moi qui paie, ben c'est sûr que tu regardes plus au prix, mais tu essaies quand même d'avoir un truc bien» (Nicolas, 2013).

En réalité, la destinationest le premier élément déterminant suivi par le prix. Ils dormiront alors dans des auberges de jeunesse ou backpack pour pouvoir réaliser leur séjour. «Ensuite, pour le logement vu que c'était un backpacking tour, c'était forcément des logements les moins chers possibles. Donc entre US$1 et 5 la nuit» (Léa, 2013).

Cette génération est la plus renseignée sur le tourisme durable, car ils en ont une définition très clair et complète. Leur participation est plus involontaire, car leur mode de voyage correspond aux principes du tourisme durable. Ils aiment être en contact avec les populations locales et être hébergés dans des structures locales plutôt que d'être dans un grand hôtel. Ce qui confirme l'hypothèse H3. Par contre, il ressort très nettement qu'ils veulent participer au tourisme durable, afin d'aider le tourisme et les locaux. Il est peut être identifier l'hypothèse H2, dans ces réponses. Enfin, le pilier le plus important à leurs yeux est le côté environnemental, comme identifié dans l'hypothèse H1A.

En conclusion, cette génération ressort comme la plus renseignée et engagée dans le tourisme durable mais semble être freinée par le prix.

Général :

Grâce au tableau récapitulatif il est possible de voir que la dimension environnementale est la plus importante en général. Cette information confirme l'hypothèse H1B qui explique que les 3 générations sont plus sensibles à cet aspect qu'aux autres dimensions.

Analyse des résultats:

En résumé, malgré le fait que la plupart des interviewés ne connaissent pas le tourisme durable ils véhiculent déjà les valeurs que ce tourisme prône. La génération Y porte un intérêt plus important pour le côté environnemental.

Le but premier n'est en général pas de faire du tourisme durable, mais les participants partent plus dans l'esprit de vouloir vivre une expérience authentique, de vouloir être en immersion et donc de pouvoir avoir du contact avec les communautés locales (Dimension socio-culturelle). Par conséquent ils contribuent, de manière indirecte, au tourisme durable. Il est aussi possible de soulever le fait que la Suisse est un pays sensibilisé et éduqué par rapport aux tris des déchets, à la pollution, etc. Ce sont donc des valeurs et des réflexes que les suisses gardent lors de leurs séjours, ceci rappelle la dimension environnementale.

Enfin, la génération Y et les baby-boomers se disent prêts à faire du tourisme durable dans le futur, au contraire de la génération X qui est mitigée. Malgré tout il est important de souligner le fait que les potentiels participants au tourisme durable ne veulent pas devoir rechercher les offres. Ils sont prêts à le faire si cela leur est proposé, mais unerecherche personnelle n'est pas réellementactuelle.

Discussion des hypothèses:

Cette recherche qualitative permet donc de confirmer plusieurs hypothèses déjà identifiées dans la revue de la littérature. En effet, les hypothèse H1B, H1A, H3 et H4 sont clairement identifiables dans les interviews. Aucune nouvelle hypothèse n'est définie après cette recherche qualitative, car les réponses confirment les informations de la revue de la littérature. Une recherche à plus grande échelle aurait peut être permis d'identifier de nouvelles hypothèses.

Recherche quantitative:

Présentation des résultats:

Premièrement,le taux de participation à ce questionnaireest très élevé. En effet, un total de 840 personnes ont commencé à répondreau questionnaire, mais à la question portant sur l'âge 69 personnes, soit 8,21 % des participants totaux se sont retrouvés être éliminés.Puis 67 personnes soit7.98% ont également été éliminées en raison de leur lieu de résidence. Ceci représente donc un total de 136 personnes(16,19%) qui n'ont pas pu répondre au questionnaire dû au filtre. Enfin, avec un total de 574 réponses, le taux de réponses valablespar rapport au total est de 68.33%. Les filtres et l'abandon des participants au cours du questionnaire s'élève à un total de 266 personnes.

Ci-dessous il est possible de voir la différence entre la répartition des âges de la population de la Suisse romande et la répartition des âges des participants au questionnaire. La génération Y est, dans le questionnaire, surreprésentée comparé aux autres générations, ce qui est le contraire dans la réalité comme le montre les graphiques ci-dessous.

La répartition des sexes a été très équilibrée. En effet, 49,83% d'hommes et 50.17% de femmes ont répondu au questionnaire. Une analyse entre les réponses des deux sexes montre qu'ils ont généralement les mêmes réponses. Les femmes ne sont donc pas plus propices au tourisme durable que les hommes.

Ci-dessous il est possible de voir la répartition du niveau d'étude des participants et leur situation professionnelleactuelle. Il est tout à fait logique qu'au niveau de la répartition professionnelle la majorité soit des travailleurs, car les 3 générations y sont représentées.

Malgré le fait que 66.90% des personnes questionnées connaissent le tourisme durable, seul 29,27 % y ont déjà participé. Voici le graphique des 3 générations combinées par rapport à leurs connaissances du tourisme durable.

Une analyseplus précise de la connaissance de ce concept pour chaque génération est ici possible. La génération Xressort comme la plus renseignée. Toutefois,grâce au graphique sur la participation au tourisme durable,la génération des baby-boomerssemble être la plus propice à y participer avec un taux de 36%.

Il estintéressant de voir que les personnes qui connaissent le tourisme durable participent davantage (12%) à ce type de tourisme que les autres.

Le graphique suivant permet de constater que la génération des baby-boomers semble être à nouveau la plus concernée par les aspects du tourisme durable lors de leurs séjours touristiques. La génération Y présente en général le taux le plus bas pour chaque dimension. Enfin, il est aussi clairement visible que le côté économique est le seul élément qui ressort comme majoritairement ignoré aux yeux des 3 générations.

Tableau 5: Buts lors des séjours touristiques.

 

Génération Y

Génération X

Baby-boom

 

Rang

Moyenne

Ecart-type

Rang

Moyenne

Ecart-type

Rang

Moyenne

Ecart-type

La simplicité des modes de transports en interne

8

3.28*

0.97

8

3.18

1.03

10

3.33

0.85

Les retombées économiques aux populations locales

10

2.86

0.97

10

3.08

0.94

8

3.4

0.88

Le prix

2

4.33

0.69

5

3.89

0.84

7

3.53

0.85

La qualité de l'hébergement

4

4.04

0.91

1

4.42

0.66

3

4.14

0.85

L'impact environnemental du séjour

9

2.94

1.08

9

3.14

1.01

9

3.42

0.88

Les possibilités de découvertes culturelles du pays

1

4.49

0.58

2

4.36

0.77

1

4.43

0.65

La possibilité du contact avec les populations locales

5

3.7

0.98

4

4.11

0.76

4

3.79

0.85

Le dépaysement

3

4.27

0.81

3

4.28

0.82

2

4.22

0.56

Etre dans la nature

7

3.61

1.01

7

3.72

0.95

5

3.87

0.87

La relaxation

6

3.67

1.04

6

3.88

0.97

6

3.64

0.93

*Moyenne la plus élevée entre les générations.

Le tableau ci-dessus permet de comparer les générations par rapport à leur buts et contraintes lors de leurs séjours. En effet, chaque génération contient 3 colonnes, une correspond à la moyenne des notations, une autre permet son classement et enfin on trouve l'écart-type. L'écart-type permet de voir l'homogénéité des réponses au sein même d'une génération. En l'occurrence, la génération des baby-boomers semble très homogène à l'opposé des deux autres générations dont l'écart-type varie selon la question.

Ce tableau montre que la génération Y est la plus sensible au niveau du prix et à la possibilité de découvertes culturelles du pays visité. Au contraire, la génération X semble apporter une grande importance à un hébergement de qualité et à la possibilité de relaxation. Il est surprenantque les trois générations placent en dernière position l'importance des retombées économiques pour les populations locales et l'impact sur l'environnement. Un dernier élément étonnant est le fait que la génération des baby-boomers place en dernière position l'importance de la simplicité des modes de transport en interne. L'écart-type prouve l'homogénéité de cette réponse, alors que l'on aurait légitimementpensé que cette génération y porterait plus d'attention. Enfin, les éléments les plus élevés dans leur moyenne pour toutes les générations sont : la qualité des hébergements, les possibilités de découvertes culturelles ainsi que le dépaysement.

Tableau 7 : Les barrières du tourisme durable.

 

Génération Y

Génération X

Baby-boom

1. Il manque des offres / je ne sais pas où les trouver

1

1

1

2. Il manque des informations sur ce concept

2

2

2

3. Je n'ai pas trouvé de séjours touristiques basés sur les principes de durabilité pour la destination souhaitée

3

3

3

4. Le prix est trop élevé (ou plus élevé que d'autres offres pour la même destination et le même confort)

4

7

7

5. Je ne souhaite pas défendre une cause lors de mes vacances

5

5

4

6. Je ne sais pas

6

6

5

7. Je ne pense pas que ce type de concept ait de réels impacts positifs

7

8

6

8. Ce tourisme manque de confort

8

4

8

Ce tableau identifie les éléments retenant la participation des générations au tourisme durable. Il est d'ores et déjà possible de noter que les raisons principales à la non-participation est le manque d'informations ou le manque d'offres.

Tableau 8 : L'importance des 3 dimensions pour le tourisme en général.

(Notation de 1 à 5, pas du tout d'accord à 5 tout à fait d'accord)

Génération Y

Génération X

Baby-boom

Moyenne

Ecart-type

Moyenne

Ecart-type

Moyenne

Ecart-type

Socio-culturel (Préserver la culture et les valeurs locales traditionnelles. Etre tolérant et ouvert aux différences multiculturelles)

4.4*

0.71

4.34

0.81

4.34

0.65

Environnemental (Recyclage, promouvoir l'écologie et préserver la nature et les lieux culturels)

4.3

0.81

4.29

0.76

4.12

0.86

Economique (Garantir des activités économiques à long terme, s'assurer d'une redistribution équitable des revenus et des emplois stables afin de lutter contre la pauvreté)

3.95

0.91

4.06

0.95

4.08

0.75

*Moyenne la plus élevée entre les générations.

Premièrement, les réponses des 3 générations sont très homogènes, ce qui montre une cohérence au sein des générations. Ensuite, comparé au tableau sur les buts de leurs séjours (Tableau 5), les moyennes des 3 dimensions sont plus élevées. Les générations confirment aussi l'ordre d'importance des 3 dimensions comme dans le graphique sur l'importance des 3 dimensions lorsqu'ils voyagent (Graphique 4).

Tableau 9: La responsabilité des effets dommageables du tourisme.

(Notation de 1 à 5, pas du tout d'accord à 5 tout à fait d'accord)

Génération Y

Génération X

Baby-boom

 

Rang

Moyenne

Ecart-type

Rang

Moyenne

Ecart-type

Rang

Moyenne

Ecart-type

Gouvernements

1

4.37*

0.71

1

4.27

0.82

2

4.23

0.74

Intermédiaires touristiques (TO, agence de voyage)

2

4.02

0.93

3

4.11

0.85

3

4.09

0.73

Touristes

3

4.02

1.05

2

4.14

0.88

1

4.27

0.8

Population locale

4

3.51

1.27

4

3.9

0.95

4

3.82

0.99

*Moyenne la plus élevée entre les générations.

Ce tableau permet de voir que la génération des baby-boomers est la génération qui se sent la plus responsable au niveau des répercussions du tourisme. Toutefois, les autres générations ont aussi une moyenne élevée à ce niveau. Enfin, les gouvernements semblent être les premiers visés pour atténuer les effets néfastes du tourisme. Seule la population locale semble apparaitre comme être jugée«neutre» ou seulement faiblement concernée par les effets du tourisme.

(Notation de 1 à 5, 1: pas du tout d'accord à 5: tout à fait d'accord)

Génération Y

Génération X

Baby-boom

Tableau 10. Faire des efforts pour préserver l'environnement.

Moyenne

Ecart-type

Moyenne

Ecart-type

Moyenne

Ecart-type

Payer plus

3.19

1.06

3.32

1.14

3.53*

0.92

Changer de comportement

4.15

0.83

4.01

0.9

4.02

0.7

Tableau 11. Faire des efforts pour les économies locales.

Moyenne

Ecart-type

Moyenne

Ecart-type

Moyenne

Ecart-type

Payer plus

3.22

1.06

3.31

1.05

3.52

0.98

Changer de comportement

3.92

0.86

3.94

0.9

3.87

0.8

Tableau 12. Faire des efforts pour l'aspect socio-culturel.

Moyenne

Ecart-type

Moyenne

Ecart-type

Moyenne

Ecart-type

Payer plus

3.49

1.08

3.48

1.12

3.66

0.94

Changer de comportement

4.22

0.77

4.05

0.83

4.03

0.73

*Moyenne la plus élevée entre les générations.

Ces tableauxpermettent de vérifier la cohérence des réponses des questions précédentes et à comprendre quel type d'effort les générations sont prêtes à faire. Les écarts-types des 3 générations sont assez élevé, les avis sur ces sujets semblent doncêtre très hétérogènes.

Malgré tout, il est visible que toutes les générations sont plus favorables à changer leur comportement qu'à donner de l'argent.La dimension socio-culturelle est celle comptabilisant les plus hautes moyennes et semble donc le plus propice à être améliorée. Tout comme sur le graphique 4 et le tableau 5 sur l'importance des 3 dimensions. En deuxième position se trouve, comme pour les autres questions, le côté environnemental puis économique. Tout semble donc assez cohérent.

 

Génération Y

Génération X

Baby-boom

(Notation de 1 à 4, 1 jamais à 4 toujours)

Moyenne

Ecart-type

Moyenne

Ecart-type

Moyenne

Ecart-type

Tableau 13 : Achat de produits fair trade.

2.34

0.66

2.4

0.64

2.48*

0.7

Tableau 14. Privilégie les petites structures locales hôtelières.

2.61

0.88

2.6

0.78

2.65

0.8

Tableau 15 : Recycle les déchets

3.53

0.71

3.55

0.62

3.61

0.68

Tableau 16 : Privilégie le train comme moyen de transports que l'avion.

2.4

0.9

2.2

0.78

2.4

0.87

Tableau 17 : Participe à des actions humanitaires ou caritatives.

1.79

0.82

1.99

0.77

2.29

0.79

Ces dernières questions ont été établies afin de vérifier la sincérité et la cohérence entre les réponses précédentes. En effet, ces questions s'intéressent aux actes de la vie quotidienne et non pas à leur comportement lors de séjours touristiques. Le but est donc de comparer leurs actes quotidien et la vision qu'ils ont de leurs attitudes en vacances.

Tout d'abord, l'écart-type est à nouveau bas, ce qui indique que les réponses à ces questions ont été homogènes. Au niveau des moyennes, elles sont en général assez basses, mise à part pour la question du recyclage. Ceci est assez logique en regard de la politique suisse envers le tri des déchets. Il est intéressant de voir que la génération du baby-boom est à nouveau la plus sensible par rapport aux trois dimensions dans la vie quotidienne. Ceci confirme leurs réponses du tableau ce rapportant à l'importance qu'ils octroient aux trois dimensions du tourisme durable.

Les générations X et Y montrent qu'elles restent cohérentes par rapport à leurs précédentes réponses sur le tableau des besoins et sur le graphique de l'importance de ces 3 dimensions.

Analyse des résultats:

Analyse générale:

Le tableau 5 récapitulatif des besoins et buts des séjours touristiques montre que la génération Y de la Suisse romande est la plus sensible au prix et à la possibilité de découvertes culturelles, comme la revue de la littérature l'avais identifie(Richards, 2007) (Euromonitor, 2010).Le test d'ANOVA ci-dessous permet de voir la différence entre les trois générations au niveau de leur perception du prix.

«Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle importance accordez-vous aux points suivants?-Le prix »

 

Somme des carrés

ddl

Moyenne des carrés

F

Signification

Inter-groupes

60,554

2

30,277

51,645

,000

Intra-groupes

334,750

571

,586

 
 

Total

395,303

573

 
 
 

Duncana,b

Quel âge avez-vous?

N

Sous-ensemble pour alpha = 0.05

1

2

3

49-67 ans

125

3,53

 
 

33-48 ans

157

 

3,89

 

23-32 ans

292

 
 

4,33

Signification

 

1,000

1,000

1,000

Un autre élément de la revue de la littérature confirmé se rapporte à la génération X avec leur besoin en hébergement de qualité et à la possibilité de relaxation (Coupland, 1993) (Euromonitor, 2010).Le tableau concernant la non-participation au tourisme durable permet de confirmer de nombreux éléments de la revue de la littérature. En effet, toutes les générations de la Suisse romande mettent les mêmes éléments dans les 3 premières positions. Le concept semble donc vraiment manquer de visibilité et de clarté auprès de la population(Atout France, 2010).

Grâce à la 4ème position du prix pour la génération Y,il est possible de confirmer leurs petits budgets et ceci est très cohérent avec le fait qu'ils plaçaient le prix comme élément très important au tableau sur leurs besoins et buts des séjours touristiques(Euromonitor, 2010). Malgré tout, il est surprenant que le prix ne ressorte pas plus haut dans le classement, car la revue de la littérature montrait que la population associait ce tourisme à un tourisme du luxe(TUI, 2010) (Euromonitor, 2010). Bien que les participants semblent être conscients que ces démarches durables aient un impact positif, ils ne veulent pas forcément faire des efforts surtout lors de leurs vacances comme démontré par la revue de la littérature(Euromonitor, 2010)(TUI, 2010). Enfin, la génération X montre encore une fois son besoin en confort(Coupland, 1993).

Le test d'ANOVA identifie une différence entre la génération Y et les baby-boomers au niveau de la responsabilité des touristes par rapport aux effets dommageables du tourisme, car les baby-boomers se responsabilisent plus.

ANOVA à 1 facteur

« Selon vous, a qui incombe la responsabilité d'atténuer les coûts et effets potentiellement dommageable du tourisme. »

Duncana,b

Quel âge avez-vous?

N

Sous-ensemble pour alpha = 0.05

1

2

22-32 ans

292

4,02

 

33-48 ans

157

4,14

4,14

49-67 ans

126

 

4,27

Signification

 

,251

,213

Analyses de hypothèses:

H1:

A : La génération Y est la génération la plus sensible aux impacts environnementaux tant au niveau du séjour que dans la vie quotidienne.

Test: ANOVA et moyenne

1. Aux 2questions qui identifient l'importance de l'aspect environnemental au niveau des séjours effectués et au niveau du tourisme en général, le test de l'ANOVA montre qu'il n'y a pas de différence entre les groupes. Malgré tout, la génération Y présente la moyenne la plus élevée.

2. A la variable sur l'impact environnemental lors des séjours touristiques l'ANOVA montre que la génération Y et X prêtent toutes deux moins d'importance à cet aspect que lesbaby-boomers.

« Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle importance accordez-vous aux points suivants?-L'impact environnemental du séjour »

Duncana,b

Quel âge avez-vous?

N

Sous-ensemble pour alpha = 0.05

1

2

23-32 ans

290

2,94

 

33-48 ans

157

3,14

 

49-67 ans

125

 

3,42

Signification

 

,080

1,000

3. Il existe une différence significative, entre les générations, au niveau de faire des efforts financiers pour l'amélioration des aspects environnementaux. Le test Duncan montre que les 3générations répondent différemment, mais la moyenne d'importance accordée par la génération Y est la plus basse.

ANOVA à 1 facteur

« Vous êtes prêts à payer plus pour participer à des séjours touristique axés sur la préservation de l'environnement. »

 

Somme des carrés

ddl

Moyenne des carrés

F

Signification

Inter-groupes

10,240

2

5,120

4,585

,011

Intra-groupes

638,710

572

1,117

 
 

Total

648,950

574

 
 
 

4. Au niveau de l'attitude dans la vie quotidienne par rapport aux éléments environnementaux, le test de l'ANOVA permet de noter une différence au niveau des modes de transports utilisés. En effet, la génération Y accorde une grande importance à cet aspect.

« Lorsque vous voyagez, favorisez-vous le transport ferroviaire plutôt qu'aérien pour vos déplacements lors de vos séjours ? »

Duncana,b

Quel âge avez-vous?

N

Sous-ensemble pour alpha = 0.05

1

2

33-48 ans

157

2,20

 

49-67 ans

126

 

2,40

23-32 ans

292

 

2,41

Signification

 

1,000

,909

Discussion:

Grâce aux articles académiques et aux précédentes recherches, la génération Y a pu être identifiéecomme très sensible aux aspects environnementaux. En effet, comme l'explique Euromonitor «Budget and value are the key selling points for this group, although sustainability/responsibility plays a surprisingly high role in decision making» (Euromonitor, 2010). De plus, aucune étude ne mentionnait un intérêt particulier des autres générations pour cette dimension. Aux vues des analyses, il est clairement possible de voir un réel intérêt pour la génération Y envers l'environnement. Malgré tout, ce sont les baby-boomers qui demeurent comme les plus sensibles et les plus actifs à ce niveau.

B:Les aspects environnementaux interpellent davantage les touristes que les aspects

socio-culturels et économiques.

Test : Analyse des moyennes :

Pour cette hypothèse aucun test statistique n'a pu être effectué, l'analyse est une comparaison des moyennes entre les questions. L'analyse descriptive montre que malgré le fait que les éléments liés à l'environnement touchent toutes les générations, comme le montre la moyenne la plus élevée au niveau du tri des déchets, les éléments socio-culturels sont plus importants. En effet, le classement des 3 éléments ressort toujours comme suit: 1) socio-culturel, 2) environnement, 3) économique. Ce classement se retrouve au niveau des tableaux 4 et 8 qui montrent l'importance accordée aux 3 dimensions, aussi bien qu'avec le tableau récapitulatif des buts/attitudes lors des séjours. Ce classement peut aussi être identifié au niveau de leur propension aux efforts lors de leurs voyages (tableau 10). En conclusion, malgré le fait que la population est plus sensible aux tris des déchets qu'aux aspects économiques ou socio-culturels dans notre pays, elle n'intègre pas forcément toutes les valeurs liées à la protection de l'environnement lors de ses vacances.

Discussion:

Malgré que la population de la Suisse romande soit plus sensible aux tris des déchets qu'aux aspects économiques ou socio-culturels dans notre pays, elle ne véhicule pas forcément ces valeurs lors de leurs séjours touristiques. Cette hypothèse est, par conséquent, non-validée.

H2: La génération Y est la seule génération révélée sensible aux aspects économiques des populations locales.

Tests: ANOVA

1. Le test d'ANOVA permet de distinguer une différence significative entre les groupes au niveau de l'importance accordée à la dimension économique lors de leurs voyages (Graphique 4). La génération Yprésente la moyenne la plus importante, ce qui signifie qu'elle accorde plus d'intérêt à cette dimension que les autres générations. Or ceci ne se retrouve pas au niveau du tableau 8, qui indique l'importance des 3 dimensions au niveau du tourisme en général.

« Prenez-vous en considération les aspects économiques du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? »

Duncana,b

Quel âge avez-vous?

N

Sous-ensemble pour alpha = 0.05

1

2

49-67 ans

126

1,49

 

33-48 ans

157

 

1,64

23-32 ans

292

 

1,74

Signification

 

1,000

,051

2. En ce qui concerne leurs attitudes lors de leurs voyages et l'importance des retombées économiques (tableau 5), le test d'ANOVA montre une différence entre les générations. La génération Y présente la moyenne la plus basse. Ceci est contraire à l'hypothèse.

« Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle importance accordez-vous aux points suivants?-Les retombées économiques aux populations locales . »

Duncana,b

Quel âge avez-vous?

N

Sous-ensemble pour alpha = 0.05

1

2

3

23-32 ans

292

2,86

 
 

33-48 ans

157

 

3,08

 

49-67 ans

126

 
 

3,40

Signification

 

1,000

1,000

1,000

3. Il existe une différence significative entre les générations par rapport au fait de faire des efforts financiers relatifs à l'amélioration des aspects économiques lors des séjours touristiques. Le test Duncan montre que les trois générations répondent différemment, mais la moyenne d'importance accordée par la génération Y est la plus basse.

« Vous êtes prêts à payer plus (et/ou) à changer votre comportement pour participer à des séjours touristiques axés sur le soutien des économies locales. »

 
 

Somme des carrés

ddl

Moyenne des carrés

F

Signification

Inter-groupes

8,354

2

4,177

3,865

,022

Intra-groupes

618,161

572

1,081

 
 

Total

626,515

574

 
 
 

4. Il n'existe pas de différence significative entre les générations par rapport à leur comportement dans la vie quotidienne du point de vue économique.

Revue de la littérature:

Il est surprenant de voir que les générations placent en dernière position l'importance des retombées économiques pour les populations locales et l'impact sur l'environnement, car ceci estcontraire à la revue de la littérature et par conséquent contraire aux hypothèses H1A et H2. Leurs moyennes, très faibles, montrent qu'ils n'apportent pas d'importance à cet élément.

Discussion:

Comme le démontrent les analyses, l'aspect économique n'est pas une priorité pour la génération Y. Cette hypothèse avait été établie par car la génération Y prête une grande importance à l'utilisation des ressources locales et préconise le logement auprès de structures locales (Beckendorff, Moscardo, & Pendergast, 2010). De plus, aucun élément ne montrait l'intérêt des deux autres générations à cet égard. Malgré tout, comme expliqué en H1B, toutes les générations placent en dernière position les aspects économiques. Cette hypothèse est donc non-validée.

H3: La génération Y est la génération la plus en recherche de contacts authentiques avec les populations locales.

H4: La génération des baby-boomers est en quête d'une expérience culturelle et authentique avec les populations locales.

Test: ANOVA

1. Aux deux questions qui identifient l'importance de l'aspect socio-culturels lors des séjours touristiques et du tourisme en général (graphique 4 et 8), le test de l'ANOVA montre qu'il n'y a pas de différence entre les groupes. Toutefois, la génération Y accorde plus d'importance à cet aspect que les autres générations.

2. Les questions reprenant les attitudes des générations lors de leurs voyages (Tableau 5) ne montrent aucune différence significative en ce qui concerne l'importance accordée aux aspects socio-culturels.

3. Une différence significative est visible par rapport aux changements potentiels de comportement des générations pour l'amélioration des aspects socio-culturels lors de leurs voyages (Tableau 12). Le test de Duncan montre un lien entre la génération X et les baby-boomers. La génération Y donne, elle, une importance beaucoup plus forte à cet aspect.

« Vous êtes prêts à changer votre comportement pour participer à des séjours touristiques axés sur le respect et la conservation du patrimoine culturel, des traditions et des valeurs locales. »

Duncana,b

Quel âge avez-vous?

N

Sous-ensemble pour alpha = 0.05

1

2

49-67 ans

126

4,03

 

33-48 ans

157

4,05

 

23-32 ans

292

 

4,22

Signification

 

,820

1,000

4. Enfin, une différence significative existe entre les trois générations au niveau de leurs implications dans des actions humanitaires. Malgré tout, la génération Y présente la moyenne la plus basse.

« Dans votre vie quotidienne, participez-vous à des actions humanitaires ou bénévoles? »

Duncana,b

Quel âge avez-vous?

N

Sous-ensemble pour alpha = 0.05

1

2

3

23-32 ans

292

1,80

 
 

33-48 ans

157

 

1,99

 

49-67 ans

126

 
 

2,29

Signification

 

1,000

1,000

1,000

Discussion:

Ces deux hypothèses ont été établies sur la base d'articles académiques présentant ces deux générations comme toutes deux très investies dans la recherche de contact authentique avec la population et la culture du pays visité. Comme le pointe Euromonitor dans son rapport: The generation Y «Seek authentic experiences/connect with local people» (Euromonitor, 2010). D'autre part, le livre «Conquérir le marché des baby-boomers» affirmait aussi l'intérêt des baby-boomers concernant la culture locale et les populations locales (Serrière F. , 2006). Malgré tout, aucun article ne démontrait unedifférence entre les deux ou trois générations et ne pouvait donc déterminer quelle génération était réellement la plus sensible. Malheureusement, une fois encore les analyses ne permettent pas de déterminer la génération la plus sensible aux aspects socio-culturels. En effet, les analyses montrent la génération des baby-boomers et la génération Y comme identiquement sensibles aux aspects socio-culturels. Ces deux hypothèses sont donc non-validées ou combinées.

Tests complémentaires

Les hypothèses ont été basées sur 3 variables indépendantes: l'attitude, l'âge et les buts du séjour touristique. Les tests effectués pour vérifier les hypothèses indiquaient quelle génération de la Suisse romande était la plus sensible à chacune des dimensions du tourisme durable. Ceci a permis de voir que la génération des baby-boomers est plus sensible à chacune des dimensions.

Or, le but de ces tests complémentaires est de voir si les trois variables indépendantes influencent la participation au tourisme durable.

Plus clairement, est-ce que l'âge, l'attitude ou les buts des séjours qui influence la participation au tourisme durable ?

Les buts lors d'un voyage influencent-ils la participation au tourisme durable ?

Test: T-test

1. Le T-test montre que les attitudes lors des voyages n'influencent, en général, pas la participation au tourisme durable. En effet, seule la possibilité de contact avec les populations locales montre que les participants au tourisme durable ne sont pas identique (Tableau annexe 1).

2. Une différence entre les moyennes est identifiée au niveau de la valeur attribuée aux 3 dimensions du tourisme durable lors de leurs voyages. Les moyennes ne sont donc pas issues de la même population (Tableau annexe 2).

3. Cette différence ne se retrouve sur le tableau 8, qui reprend les mêmes dimensions mais dans une perspective de tourisme général.

Discussion :

Suite à ces analyses, il est possible d'affirmer que la perception des trois dimensions du tourisme durable influence la participation au tourisme durable. Plus précisément, les personnes attribuant une importance aux trois dimensions du tourisme durable participent généralement plus à ce concept.

L'attitude influence-t-elle la participation au tourisme durable ?

Test: T-test

1. Aucune différence entre les moyennes n'a pu être identifiée au niveau des questions portant sur les efforts de comportement ou financier lors des voyages des générations.

2. L'analyse statistique identifie un degré de signification en dessous de 0.05 au niveau du tri des déchets et de la recherche hébergement locales plutôt qu'internationales. A nouveau les deux moyennes de la participation au tourisme durable ne viennent pas de la même population (Tableau annexe 3).

Discussion :

A nouveau il est possible de voir que selon certaines attitudes des générations de la Suisse romande, ils seront plus propices à participer au tourisme durable. En effet, les personnes sensibles au tri des déchets et aux hébergements locaux seront plus propices à participer au tourisme durable.

L'âge influence-t-il la participation au tourisme durable ?

Le T-test montre qu'il existe une différence de moyenne entre les générations et leur participation au tourisme durable. L'âge a donc bel et bien une influence sur la participation au tourisme durable (Tableau annexe 4).

Synthèse de l'analyse :

Grâce à ce questionnaire ayant comptabilisé un total de 574 réponses, un grand nombre d'informations ont pues être relevées.

Tout d'abord, il est flagrant que même si le tourisme durable manque de visibilité au niveau de la population de la Suisse romande, il reste très pratiqué. En effet, les 3 générations semblent y participer sans réellement le vouloir ou même le savoir. Ceci s'explique par le fait que les valeurs inculquées par notre société poussent à agir ainsi. Toutefois, comme les analyses le montrent, les générations ne se comportent pas de la même manière. Mais toutes veulent dans une certaine mesure prendre le tourisme durable en considération.

Les analyses ont permis de rejeter toutes les hypothèses. Ceci peut s'expliquer par le fait qu'elles étaient pour la plupart basées sur la génération Y, car la revue de la littérature avait de nombreuses recherches sur cette génération. Or, suivi de près par la génération Y, c'est les baby-boomers qui sont les plus sensibles aux éléments du tourisme durable. Il est aussi possible d'attribuer cette sensibilité à l'âge des voyageurs, à leurs attitudes et à leur but de voyage comme identifié dans les tests complémentaires.

De plus, cette recherche a été effectuée sur la population de la Suisse romande, il est donc possible que le rejet des hypothèses soit dû à une différence entre les populations étudiées. En effet, la revue de la littérature s'est basée sur des recherches ou articles qui avaient analysés les générations au niveau mondial ou par rapport à d'autres population que la Suisse romande. Or, la Suisse est un pays très différent des autres. Il est possible d'identifier cette différence au niveau de sa stabilité économique, à sa politique de démocratie comme peu de pays l'on. Les hypothèses sont donc peut être rejetées par rapport au fait que la culture, les valeurs et l'attitude de la population de la Suisse romande n'est pas identique que celle sélectionnée dans les précédentes recherches.

Limites du questionnaire:

Il est difficile d'établir un questionnaire auquel les participantsrépondront avec une totale sincérité. En effet, même si un questionnaire est anonyme les participants ne veulent pas se sentir jugé et veulent répondre ce qui est politiquement correct. De ce fait, le questionnaire a été élaboré de manière à pouvoir contrôler les réponses recueillies. Même avec un «système de contrôle», les participants peuvent fausser les résultats et donc apporter une analyse biaisée.

De plus, un questionnaire comme celui-ci ne permet pas aux participants de développer leurs propos. Un cadre est apporté grâce aux réponses suggérées qui ne correspondent peut être pas à ce qu'ils voulaient précisément répondre.

Concernant le nombre de réponses, la recherche a certes eu un grand succès, comptant un total de 574 réponses, mais si un plus large échantillon avait été récolté, celui-ci serait peut-être pu devenu représentatif de la population de la Suisse romande.

Le questionnaire en ligne comprend d'autres limites telles que le fait que les participants ne peuvent pas poser de questions s'ils ne comprennent pas un élément du questionnaire. Ils peuvent de ce fait mal interpréter la demande ou simplement répondre au hasard. Les participants peuvent aussi mentir aux deux premières questions servant de filtre, et par conséquent, influencer et fausser les résultats. Un autre élément se référant à la participation des trois générations est la répartition de leur participation qui n'est pas identique. La génération Y représente à elle seule 51% des réponses. Il aurait été plus intéressant d'avoir une représentation des générations équitablement pondérée.

Il aurait été plus pertinent de faire des questions par dimension. Ceci aurait permis d'effectuer des analyses plus rapidement et de regrouper les informations par thème afin de présenter les résultats de manière plus claire et compréhensible. Il aurait aussi été plus intéressant de demander l'âge précis des participants et non leur génération, dès lors il aurait été possible de voir s'il existe des sous-groupes au seindes trois générations.

Enfin, comme expliqué à la fin de la revue de la littérature, il n'existe pas de recherches antérieures qui comparaient les trois générations sur le tourisme durable. Il était donc difficile d'établir des hypothèses sur la simple base d'analyses d'articles académiques. C'est peut expliquer pourquoi les hypothèses ont toutes été rejetées.

Recommandations

Il serait intéressant pour les différents acteurs du secteur touristique d'approfondir cette étude par une seconde recherche quantitative. En effet, ces recherches exploratoires ont pu apporter des éléments distinctifs pour chaque génération de la Suisse romande, mais elles ne permettent pas encore de tirer des conclusions très précises. La recherche descriptive ne peut en effet pas être utilisée comme réponse définitive, c'est pourquoi cette recherche est un précurseur aux vues d'études quantitatives plus spécifiques(Shuttleworth, 2008).

Il serait pertinent de faire une seconde recherche plus précise sur les attentes environnementales des générations  de la Suisse romande: Que veulent-ils savoir au niveau environnemental sur leur hôtel pour le sélectionner ? Quels aspects environnementaux les interpellent le plus ? (Pollution, tris des déchets, gaspillage d'eau, etc.) Que sont-ils prêt à modifier au niveau de leur comportement pour participer au tourisme durable ? Le but serait donc d'identifier de manière précise les actions et besoins des clients au niveau environnemental.

Le côté environnemental est plus simple a étudier car c'est un sujet au coeur de l'actualité, auquel toutes les entreprises doivent faire attention et il touche la population mondiale.

Bien entendu, afin d'avoir une analyse complète, il serait aussi très pertinent de réaliser une recherche plus approfondie des deux autres dimensions du tourisme durable.

Conclusion

Cette recherche a permis de classer les attentes et les valeurs des générations par rapport au tourisme. En fonction de ces résultats une agence de tourisme ou un hôtelier privilégiera des investissements axés sur la dimension socio-culturelle ou environnementale plutôt que les investissements relatifs à la dimension économique. Néanmoins, les attentes ont tendance à varier selon l'âge de la clientèle, leurs valeurs et leurs attitudes. Ainsi, selon le type d'hôtel, sa localisation, ses activités et son concept, un hôtel pourra segmenter sa clientèle et répondre à ses attentes de manière optimale. Ainsi, pour un hôtel voulant accueillir la génération des baby-boomers, il serait préférable de mettre en avant le côté durable. A contrario de la génération X, pour laquelle il serait mieux de mettre en avant les aspects de possibilités de relaxation. Enfin, la génération Y sera sensible à l'aspect durable mais sans que cela n'ampute son budget.

Il serait intéressant de faire une nouvelle recherche à plus grande échelle afin de vérifier ces éléments et de les approfondir. Une étude plus précise permettrait aux hôteliers de cibler les réelles besoins et donc de satisfaire leur clientèle venant de la Suisse romande.

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Annexes:

Annexe 1 - Critères mondiaux du Tourisme durable :

A. Démontrer l'effectivité d'un management durable.


· A.1. L'entreprise a mis en place un système de management de la durabilité à long terme convenant à sa réalité et sa taille, et qui convient.


· A.2. L'entreprise agit en conformité avec toutes les lois et règlements (y compris entre autre, de la santé, la sécurité, du travail, et les aspects environnementaux).


· A.3. Tous les membres du personnel reçoivent une formation en ce qui concerne leur rôle dans la gestion des pratiques environnementales, socioculturelles, de santé et de sécurité.


· A.4. La satisfaction du client est mesurée et des mesures correctives sont prises si nécessaire.


· A.5. Les documents promotionnels sont exacts et complets et ne promettent pas plus que ce que l'entreprise peut délivrer.


· A.6. Conception et construction de bâtiments et d'infrastructures:

? A.6.1. Respecter les exigences des zones protégées et de patrimoine;

? A.6.2. Respecter le patrimoine naturel et culturel lors de l'implantation, la conception, l'évaluation d'impact, et les droits fonciers et d'acquisition;

? A.6.3 utiliser des principes localement appropriés de construction durable;

? A.6.4 assurer l'accès pour les personnes ayant des besoins spéciaux.


· A.7. Informations et interprétation sur l'environnement naturel, la culture locale, et le patrimoine culturel sont fournies aux consommateurs, ainsi que les explications de comportement approprié lors des visites de zones naturelles, de cultures vivantes, et des sites du patrimoine culturel.

B. Maximiser les avantages sociaux et économiques pour la communauté locale et minimiser les impacts négatifs.


· B.1. L'entreprise soutient activement les initiatives pour le développement social et l'infrastructure communautaire, y compris, entre autres, l'éducation, la santé et l'assainissement.


· B.2. Les résidents locaux sont employés, y compris aux postes de direction. Une formation est offerte selon les besoins.


· B.3. Des biens et des services locaux et issus du commerce équitable sont achetés, dans la mesure du possible, par l'entreprise.


· B.4. L'entreprise offre les moyens pour le développement et la vente des produits des petits entrepreneurs locaux basés sur la nature, l'histoire et la culture locale (y compris la nourriture et les boissons, l'artisanat, les arts vivants, les produits agricoles).


· B.5. Un code de conduite pour les activités conduites dans les communautés autochtones et locales a été élaboré, avec le consentement et en consultation avec les communautés.


· B.6. La société a mis en oeuvre une politique de lutte contre l'exploitation commerciale, en particulier des enfants et des adolescents, y compris l'exploitation sexuelle.


· B.7. La société est équitable dans le recrutement des femmes et des minorités locales, notamment dans des postes de direction, tout en limitant le travail des enfants.


· B.8. La protection juridique internationale ou nationale des salariés est respectée, et les employés sont payés un salaire minimum.


· B.9. Les activités de la société ne remettent pas en cause la fourniture des services de base comme l'eau, l'énergie ou l'assainissement pour les communautés voisines.

C. Maximiser les avantages du patrimoine culturel et de minimiser les impacts négatifs.


· C.1. La société suit des lignes directrices établies ou un code de comportement pour les visites de sites culturellement ou historiquement sensibles, afin de minimiser l'impact des visiteurs et de maximiser le plaisir.


· C.2. Les objets historiques et archéologiques ne sont pas vendus, échangés ou affichés, sauf dans les conditions permises par la loi.


· C.3. L'entreprise contribue à la protection des biens et sites historiques, archéologiques, culturels, spirituels locaux, et n'entrave pas leur accès pour les résidents locaux.


· C.4 L'entreprise utilise des éléments de l'art local, de l'architecture ou du patrimoine culturel dans ses opérations, la conception, la décoration, la nourriture ou les magasins, tout en respectant les droits de propriété intellectuelle des communautés locales.

D. Maximiser les avantages pour l'environnement et minimiser les impacts négatifs.


· D.1. La conservation des ressources :


· D.1.1. La politique d'achat favorise les produits respectueux de l'environnement, pour les matériaux de construction, les biens d'équipement, la nourriture et les consommables.


· D.1.2. L'achat des consommables et produits jetables est limité, et l'entreprise recherché activement les moyens de réduire leur utilisation.


· D.1.3. La consommation d'énergie doit être limitée, les sources indiquées, et des mesures visant à réduire la consommation globale devrait être adoptées, tout en encourageant l'utilisation des énergies renouvelables.


· D.1.4. La consommation d'eau devrait être limitée, les sources indiquées, et des mesures visant à réduire la consommation globale devrait être adoptées.


· D.2. La réduction de la pollution


· D.2.1. Les émissions de gaz à effet de serre provenant de toutes les sources contrôlées par l'entreprise sont mesurées, et les procédures sont mises en oeuvre pour réduire et compenser, comme un moyen d'atteindre la neutralité climatique.


· D.2.2. Les eaux usées, y compris les eaux grises, sont traitées de manière efficace et réutilisées lorsque possible.


· D.2.3. Un solide plan de gestion des déchets est mis en oeuvre, avec des objectifs quantitatifs pour réduire les déchets qui ne sont pas réutilisés ou recyclés.


· D.2.4. L'utilisation de substances dangereuses, y compris les pesticides, peintures, désinfectants de piscine et de nettoyage, est minimisée, et remplacée, le cas échéant, par des produits inoffensifs et tous les produits chimiques utilisés sont correctement manipulés


· D.2.5. L'entreprise met en oeuvre des pratiques pour réduire la pollution par le bruit, lumière, le ruissellement, l'érosion, d'appauvrissement des composés détruisant la couche d'ozone, et de l'air et de contaminants du sol.


· D.3. La conservation de la biodiversité, des écosystèmes et des paysages


· D.3.1. Les espèces sauvages sont uniquement récoltées dans la nature, consommées, affichées, vendues, ou échangées au sein du commerce international, dans le cadre d'une activité réglementée qui veille à ce que leur exploitation soit durable.


· D.3.2. Aucune faune n'est maintenue en captivité, sauf pour des activités correctement réglementées, et les spécimens vivants d'espèces sauvages protégées sont uniquement gardés par ceux qui sont autorisés et convenablement équipés pour les abriter et prendre soin d'eux.


· D.3.3. L'entreprise utilise des espèces indigènes pour l'aménagement paysager et la restauration, et prend des mesures pour éviter l'introduction d'espèces exotiques invasives.


· D.3.4. L'entreprise contribue au soutien de la conservation de la biodiversité, notamment en soutenant des aires naturelles protégées et les zones de haute valeur de biodiversité.


· D.3.5. Les interactions avec la faune ne doivent pas produire d'effets négatifs sur la viabilité des populations dans la nature; et toute perturbation des écosystèmes naturels est réduite au minimum, remis en état et bénéficient de contribution compensatoire pour la gestion de la conservation.(GSTC, 2009)

Annexe 2 - Charte du tourisme durable :

Les participants de la Conférence mondiale du Tourisme Durable, réunis à Lanzarote, Îles Canaries, Espagne, les 27 et 28 avril 1995,

 

Conscients que le tourisme est une phénomène de portée mondiale qui répond aux plus profondes aspirations de tous les peuples, ainsi qu'un important élément de développement social, économique et politique pour de nombreux pays ;

Reconnaissant que le tourisme, de par son caractéère ambivalent, puisqu'il peut contribuer de manière positive au développement socio-économique et culturel, mais aussi à la détérioration de l'environnement et à la perte de l'identité locale, doit être abordé dans une perspective globale ;

Conscients que les ressources sur lesquelles se base le tourisme sont fragiles et que la demande pour une meilleure qualité de l'environnement est croissante ;

Reconnaissant que le tourisme offre la possibilité de voyager et de connaître d'autres cultures, et que le développement du tourisme peut favoriser le rapprochement et la paix entre les peuples, créant une conscience respectueuse de la diversité des cultures et des modes de vie ;

Rappelant la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies et les nombreuses déclarations des Nations Unies, tout comme les conventions régionales sur le tourisme, l'environnement, la préservation du patrimoine culturel et le développement durable ;

S'inspirant des principes énoncés dans la Déclaration de Rio sur l'Environnement et le Développement, ainsi que des recommandations de l'Agenda 21 ;

Rappelant les déclarations préalables en matière de tourisme comme la Déclaration de Manille sur le Tourisme mondial, la Déclaration de la Haye, la Charte du Tourisme et le Code du Tourisme ;

Reconnaissant la nécessité de développer un tourisme qui réponde aux attentes économiques et aux exigences de la protection de l'environnement et qui respecte non seulement la structure sociale et les caractères physiques de la destination, mais aussi la population locale ;

Considérant comme prioritaires la protection et la consolidation de la dignité humaine des populations locales tout comme des touristes ;

Conscients de la nécessité de créer un partenariat entre les principaux acteurs qui participent à cette activité, afin de forger l'espoir d'un tourisme plus responsable vis-à-vis de notre patrimoine commun :

EN APPELANT à la communauté internationale et DEMANDENT, en particulier, aux gouvernements, aux pouvoirs publics, aux décideurs et aux professionnels du monde du tourisme, aux associations et aux institutions publiques et privées dont les activités sont liées au tourisme et aux touristes eux-mêmes, d'adopter les principes et les objectifs de cette Déclaration, qui sont les suivants :

1Le développement touristique doit reposer sur des critères de durabilité ; il doit être supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales.

Le développement durable est un processus encadré visant une gestion globale des ressources afin d'en assurer la durabilité, tout en permettant de préserver notre capital naturel et culturel, y compris les espaces protégés. Le tourisme étant un puissant instrument de développement, il peut et doit jouer un rôle actif dans la stratégie de développement durable. Une bonne gestion du tourisme doit donc garantir le caractère durable des ressources dont cette activité dépend.

2 Le tourisme doit contribuer au développement durable, en s'intégrant dans le milieu naturel, culturel et humain ; il doit respecter les équilibres fragiles qui caractérisent de nombreuses destinations touristiques, en particulier les petites îles et les zones écologiquement fragiles. Les incidences du tourisme sur les ressources naturelles, sur la biodiversité et sur la capacité d'assimilation des impacts et des déchets engendrés, doivent rester acceptables.

3 L'activité touristique doit considérer ses effets induits sur le patrimoine culturel et sur les éléments, les activités et la dynamique traditionnels de chaque population locale. La reconnaissance de ces facteurs locaux et le soutien de leur identité, de leur culture et de leurs intérêts doivent être des points de référence incontournables lors de la conception des stratégies touristiques, en particulier dans les pays en voie de développement.

4 La contribution active du tourisme au développement durable présuppose nécessairement la solidarité, le respect mutuel et la participation de tous les acteurs, du secteur public et privé, impliqués dans le processus. Cette concertation doit se baser sur des mécanismes efficaces de coopération à tous les niveaux : local, national, régional et international.

5 La préservation, la protection et la mise en valeur de la richesse du patrimoine naturel et culturel offrent un cadre privilégié pour la coopération. Cette approche implique que tous les responsables relèvent ce véritable défi qu'est l'innovation culturelle, technologique et professionnelle, et concentrent leurs efforts pour créer et mettre en oeuvre des instruments de planification et de gestion intégrés.

6 Les critères de qualité visant à assurer la préservation de la destination touristique et le degré de satisfaction du tourisme, critères définis de manière conjointe avec les populations locales et basés sur les principes du développement durable, doivent être des objectifs prioritaires lors de la formulation des stratégies et des projets touristiques.

7 Pour participer au développement durable, le tourisme doit se baser sur l'éventail de possibilités qu'offre l'économie locale. Les activités touristiques doivent pleinement s'intégrer dans l'économie locale et contribuer de manière positive au développement économique local.

8 Toute option de développement touristique doit avoir une incidence effective sur l'amélioration de la qualité de vie de la population, et contribuer à l'enrichissement socio-culturel de chaque destination.

9 Les gouvernements et les autorités compétentes doivent entreprendre des actions de planification intégrées de développement touristique en partenariat avec les ONG et les populations locales pour contribuer au développement durable.

10 Reconnaissant l'objectif de cohésion économique et sociale entre les peuples de la planète comme un des principes fondamentaux du développement durable, il est urgent que soient mises en place des mesures permettant un partage plus équitable des bénéfices et des charges engendrés par le tourisme. Cela implique un changement dans les modèles de consommation et l'introduction de méthodes de fixation de prix permettant l'intégration des coûts environnementaux.

Les gouvernements et les organisations multilatérales devraient donner priorité et renforcer les aides directes ou indirectes destinées aux projets touristiques contribuant à l'amélioration de la qualité de l'environnement. Dans ce contexte, il convient d'étudier l'application harmonieuse au niveau international d'instruments économiques, juridiques et fiscaux, afin de garantir l'utilisation durable des ressources dans les activités touristiques.

11 Les régions vulnérables aujourd'hui et à l'avenir, du point de vue de l'environnement et de la culture, doivent être considérées comme prioritaires pour la coopération technique et les aides financières en vue d'un développement touristique durable. Les régions particulièrement dégradées par des modèles touristiques obsolètes et à fort impact doivent aussi faire l'objet d'une attention particulière.

12 Le développement des formes alternatives de tourisme respectant les principes du développement durable ainsi que la diversification des produits touristiques constituent des facteurs de stabilité, à moyen comme à long terme. Il convient, dans ce sens, et en particulier dans le cas de nombreuses petites îles et des zones écologiquement fragiles, de favoriser et de renforcer de manière active la coopération régionale.

13 Les gouvernements, l'industrie, les autorités et les ONG compétentes en matière de tourisme doivent encourager et participer à la création de réseaux accessibles de recherche, de diffusion d'information, et de transfert de connaissances et de technologies appropriées en matière de tourisme durable.

14 La définition d'une politique en matière de tourisme durable suppose le soutien et la promotion de systèmes de gestion touristique compatibles avec l'environnement, d'études de faisabilité permettant la transformation du secteur, tout comme la mise en oeuvre de projets de démonstration et le développement de programmes de coopération internationale.

15 L'industrie touristique, en collaboration avec les organismes et les ONG dont les activités sont liées au tourisme, doivent définir le cadre spécifique de mise en oeuvre des actions actives et préventives pour un développement touristique durable. Ils doivent élaborer des programmes afin de favoriser l'application de ces mesures dans la pratique. Ils sont chargés d'assurer le suivi des actions, d'informer des résultats obtenus et d'échanger leurs expériences.

16 Le rôle et les effets sur l'environnement du transport lié au tourisme doivent faire l'objet d'une attention particulière. Il convient dans ce sens de créer des instruments et de prendre des mesures afin de réduire la part des énergies et des ressources utilisées non-renouvelables, et d'encourager les mesures visant à recycler et à réduire les déchets engendrés dans les installations touristiques.

17 Afin que le tourisme soit une activité durable, il est essentiel que les principaux acteurs intervenant dans les activités touristiques, les membres de l'industrie en particulier, adoptent et appliquent des codes de conduite favorisant la durabilité. De tels codes de conduite peuvent être des instruments efficaces pour le développement d'activités touristiques responsables.

18 Toutes les mesures nécessaires pour informer et favoriser la prise de conscience de l'ensemble des parties intervenant dans l'industrie touristique, qu'elles soient locales, nationales, régionales ou internationales, sur le contenu et les objectifs de la Conférence de Lanzarote doivent être mises en oeuvre.

RESOLUTION FINALE

La Conférence mondiale du Tourisme durable considère essentiel de lancer les appels publics suivants :

1 - La Conférence recommande aux Etats et aux gouvernements régionaux d'élaborer d'urgence des programmes d'action pour un développement durable au secteur du tourisme, en accord avec les principes énoncés dans cette Charte.

2 - La Conférence a décidé de soumettre la Charte du Tourisme durable au Secrétariat général des Nations Unies, afin qu'elle soit prise en considération par les Organismes et Agences du Système des Nations Unies, ainsi que par les organisations internationales ayant des accords de coopération avec les Nations Unies, en vue de sa présentation devant l'Assemblée générale.

RESOLUTION SUR LE COMITE DE SUIVI

Suite à la Conférence mondiale du Tourisme durable, et à l'adoption de la Charte mondiale du Tourisme durable, et de par l'importance des accords obtenus, il convient d'en assurer l'avenir. Il est vital d'assurer la continuité de la ligne de travail et de favoriser la coopération ici entamée. Afin de consolider le travail déjà réalisé, il est nécessaire d'assurer un suivi et de veiller à l'application de cette Charte du Tourisme durable.

Dans ce sens, les points suivants ont été adoptés :

1 La création d'un Comité de suivi pour la Charte et son Programme d'action qui sera constitué des institutions et des agences internationales composant le Comité organisateur de la Conférence.

2 Le Comité de suivi doit assurer la promotion et la diffusion de la Charte et veiller à son application optimale. Il doit également entreprendre des activités afin d'en garantir la continuité, détecter les situations critiques, et encourager toutes les entités publiques et privées à appliquer et à respecter les principes du tourisme durable.

3 Le Comité doit favoriser la réalisation d'études, de projets et d'actions de nature à créer des situations exemplaires pouvant servir de référence pour tout problème majeur au niveau mondial : ceci constitue la meilleure manière d'appliquer la Charte et les principes de développement durable.

4 Ce Comité est chargé d'assurer la continuité et le suivi des accords de cette Conférence et a la responsabilité de la diffusion et de la présentation de la Charte auprès des acteurs du développement durable en matière de tourisme, y compris devant les représentants de l'industrie touristique, les organismes gouvernementaux, les ONG, les Agences des Nations Unies, et autres institutions internationales.

(durable, 1995)

Annexe 3 - 12 objectifs du tourisme durable :

(PNUE, 2006)

Annexe 4 - Valeurs et objectifs du tourisme Suisse :

Annexe 5 - Etudes sur les visions des générations :

(Pichault & Pleyers, 2010)

Annexe 6 - Synthèse des facteurs d'influences du tourisme :

(Euromonitor, The way we travel, 2010)

Annexe 7- Attitude envers le tourisme durable :

Annexe 8 -Guide d'entretien :

Recherche exploratoire, guide d'entretien

Préambule :

· Remercier le participant et lui souhaiter la bienvenue.

· Je me présente et lui explique le but de mon étude.

· J'explique la nature d'un entretien en profondeur : informel, ouvert, expansif, tout point de vue souhaitable, pas de mauvaise réponse, protection des données, etc.

· Je présente les règles de fonctionnement: je pose des questions ouvertes afin de lancer la discussion avec le participant qui est ensuite libre dans sa réflexion. Je lui demande sa permission pour l'enregistrement audio et l'informe de la durée de l'entretien. (30min)

· Je mets à l'aise le participant (rafraîchissement).

· Introduire le thème : Les générations et le tourisme durable.

· Enfin je demande au participant s'il a des questions préalables ?

Entretien :

1. Pouvez-vous me décrire vos dernières vacances ?

2. Quels sont les éléments déterminants lorsque vous planifiez ou réservez vos vacances ? (prix, qualité, destination, confort, découverte locale, échange avec la culture, dépaysement, ...)

3. Avez-vous déjà entendu parlé du tourisme durable ? si oui,

Définition du tourisme durable :

"Un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l'environnement et des communautés d'accueil. » (ONWTO) Le but de ce tourisme est donc de contrôler les impacts au niveau économique, social et environnemental produites par les voyageurs.

4. Aviez-vous déjà entendu parler d'un tourisme comme celui-ci ?

5. Quelle est la variable la plus importante à vos yeux :

a. L'environnemental

b. Le social

c. L'économie locale

6. Avez-vous déjà fait du tourisme durable ou voulez-vous en faire ? ou Alternatif, (Ecotourisme, tourisme solidaire, tourisme équitable, etc.)

Données personnelles :

Profession : Age :

Conclusion :

· J'informe le participant que l'entretient est terminé et le remercie pour son aide.

Annexe 9 - retranscription des interviews :

Baby-boomers :

Josiane (54 ans, codeuse-interprète)

- Bonjour Josiane, alors comme je viens de te l'expliquer je vais commencer à tes poser des questions très large, donc n'hésite pas à développer tous les thèmes un maximum. Alors la première question est : Pouvez-vous me décrire vos dernières vacances ?

- Ha... les dernières vacances, qu'est-ce qu'on a fait ?... On a été à Zermatt ou dans les Grisons. Je ne sais pas ce que tu veux ?

- Ho c'est égal. Comme vous préférez, les deux vont très bien.

- D'accord, alors quand on a été dans les Grisons. Qu'est-ce qu'on a fait ? Ce qu'on a fait attention, dans le cadre de ta recherche ?

- Non, alors raconte moi simplement ce que vous avez fait, où vous avez dormis, comment vous vous êtes déplacé, etc.

- Alors, quand j'ai cherché des hôtels, parce qu'on a fait un petit tour de suisse en même temps, j'ai trouvé par hasard des hôtels qui étaient dirigé, enfin tenu par des handicapés. Et ça j'ai trouvé un hôtel comme ça à Bâle et à alallala voilà j'ai des trou de mémoire, enfin bref.

- Donc durant le voyage vous avez essayez de mettre en avant cela ?

- Ouais, alors j'ai été attentive à ça, j'ai été très sensible à ça. C'est super, ils intègrent des handicapés, qui font le ménage et la réception. C'est des handicapes légers.

- D'accord alors vous êtes sensible aux éléments sociaux.

- Bon, alors voilà, je travaille aussi un peu dans le domaine du handicape donc je suis plus sensible à ça que d'autre. (Blanc)

- D'accord et alors quand vous planifiez des vacances comme celle-là, ou disons quand vous réservez vos séjours quels sont les éléments déterminant ou disons auxquels vous êtes le plus sensible ? est-ce que c'est le prix, le dépaysement, la destination, la culture locale, le confort, etc. ?

- Oui c'est un peu un tout, oui vraiment c'est un tout. Bon là en l'occurrence l'hôtel il était super bien placé et le coût était correct, donc c'était top !

- D'accord, donc vous regardez qualité et prix. Et au niveau de l'échange avec les communautés locales, c'est un élément important ou ?

- Ca dépend, ça dépend des vacances. Là on a été plus sensible à la nature qu'aux habitants.

- Donc vous aviez choisis les Grisons, pour ne pas faire trop de trajet ? Pour ne pas aller trop loin ?

- Oui, c'était pour être beaucoup dans la nature. Donc on a posé la voiture et après on a tout fait par les transports publics, donc avec les trains, les bus, le vélo...

- D'accord, super ! Et autrement aviez-vous déjà entendu parlé du tourisme durable ?

- Qu'est-ce que tu entends par tourisme durable ?

- Oui, donc le tourisme durable c'est un concept touristique qui mélange un peu les aspects de l'écotourisme, du tourisme durable, humanitaire, solidaire ou encore équitable. Donc équitable c'est au niveau des revenus ou dépenses. Donc le but est de bien redistribuer les revenus générés aux locaux et donc de les aider économiquement. Humanitaire c'est au niveau social et écotourisme c'est plutôt au niveau écologique. Enfin le côté sociaux-culturels c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou cultures locales. Donc bon, je vois que vous regroupez certains de ces éléments. Vous avez pris votre voiture jusqu'aux Grisons et après vous avez continué avec les transports publiques.

- Oui alors on était très content de lâcher la voiture et de puis d'y aller à notre rythme...au calme. Bon disons on a toujours été... enfin moi je viens de la campagne, mais on a toujours été assez nature. On a tout le temps été des amis de la nature, donc on va dans des.... Si on peut on va dans des maisons des amis de la nature. Nos prochaines vacances en Hollande, ben... on ira dans des maisons amis de la nature.

- D'accord, mais alors le tourisme durable entant que concept vous en avez pas vraiment entendu parlé ?

- Non.

- D'accord et est-ce que si je vous montre ces trois piliers, donc environnemental, socio-culturel et économique. Quelle est selon toi la variable la plus important entant que touriste ? Donc si vous allez dans un pays à quel élément vous faites le plus attention.

- Bon, vu mon âge et que les enfants sont partis... je dirais que le côté économique est plutôt de côté. Donc on sera plus sensible aux côtés humains, aux côtés...ouais... environnement et tout ça. Mais pas trop le côté économique.

- Oui, d'accord. En faite au niveau économique j'entendais la redistribution des...

- Ha...oui des revenus ! Oui alors c'est clair !

- Donc oui, aider les communautés locales. Alors si vous deviez en choisir une, laquelle serait la plus importante ? Donc social c'est vraiment aider aux communautés locales à garder leurs traditions, leurs valeurs, qu'il y ai une préservation de l'environnement ou encore une lutte contre la pauvreté et donc une bonne redistribution de l'argent, etc.

- Bon... disons si c'est social ça implique aussi qu'il y ai une bonne redistribution. Donc je mettrais ça ensemble, dans la même case. Si on fait quelque chose qui est socialement acceptable lorsque tu voyages, ca veut dire qu'il y a pas des gens surexploités ou je ne sais quoi. Donc ça va ensemble... je sais pas trop.

- Oui je vois ce que vous voulez dire, c'est vrai. Et pensez-vous avoir déjà fait de l'écotourisme, du tourisme solidaire ou du tourisme durable ? Bon de toutes façons oui, avec par exemple les hôtels avec des personnes handicapées.

- Oui bon j'ai eu de la chance de tomber là-dessus. Parce que c'est vrai que c'est pas quelque chose qu'on met vraiment en avant. Et c'est vrai que la pour Madagascar (mes prochaines vacances), j'ai essayé de chercher des trucs un peu éco-machins.. mais bon c'est Laura qui prend plutôt en main le voyage, donc voilà.

- Donc, c'est plus au niveau écologique. Vous ne voulez pas trop de pollution ou de déchets, etc ?

- Ouais, et que les gens soient du pays, que sa soit pas des grandes chaînes ou des étrangers qui se remplissent les poches.

- Oui donc un voyage plus authentique. D'accord, donc le tourisme durable qui regroupe un peu tout t'intéresse ?

- Ha oui, alors c'est sûr.

- D'accord, c'est très bien. Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter par rapport au tourisme durable ? parce que pour ma part je n'ai plus de questions.

- Non je ne crois pas. Merci pour vôtre intérêt. Mais bon je crois que l'on est de plus en plus sensible dans tous les domaines. Bon il y a aussi plein d'éléments qui font qu'on devient plus proche, avec ces histoires de viandes, les gens achètent plus locale, à la ferme.

- Oui ! juste.

- Je vois maintenant ces maisons d'hôtes et j'ai des amis qui ont ouverts un gîte. Et lorsque tu y vas tu es vraiment chez eux, j'aime bien aller en vacance comme ça.

- Oui donc vous êtes sensible mais aussi prête à faire des efforts. Car par exemple la viande au marché ou à la ferme ça coûte plus cher.

- Oui, mais bon comme je l'ai dit avant on est plus cinq à la maison, ça change aussi. Et je pense que notre tranche d'âge elle est beaucoup plus sensible, elle est prête à plus donner pour un meilleur avenir pour nos enfants et petits-enfants que quand tu es jeune et que tu es très limité dans les dépenses. Donc voilà, on va acheter chez Lidle ou je ne sais qui.

- Oui... c'est vrai. On a pas les mêmes revenus et donc possibilités.

- Ok et bien merci beaucoup pour vos réponses.

- Merci à toi et j'espère que j'ai pu t'aider.

Danielle (56 ans, directrice d'entreprise médicale)

- Bonjour Danielle.

Alors comme je t'ai l'expliqué je vais te poser des questions auxquelles j'aimerais que tu répondes de la manière la plus large possible. Vraiment sent toi libre de me raconter ce que tu veux. Alors voici la première question : Peux-tu me décrire tes dernières vacances ? N'hésite pas à développer ta réponse tant au niveau de où tu as été, pourquoi, les modes de transports, etc.

- Alors les dernières vacances c'était aux Philippines, on a réservé comme d'habitude, de notre propre chef, on ne passe pas par une agence. On cherche un peu le pays et ce qu'il y a à faire dans le pays, donc là en l'occurrence il y avait Kaely là-bas et ma secrétaire aussi vient de là-bas. Mais sinon on regarde si on a des amis là-bas. On a pris les hôtels dans la grande ville un peu plus cher, un peu plus luxe, pour être sûr d'être bien, d'être en sécurité et sinon sur les petites îles des petits hôtels sympas... Enfin on a pris locaux, où ils nous faisaient la cuisine du terroir, etc.

- Ha, ok, super. Et donc ça c'est dans le but d'être vraiment en immersion avec la population ? Et sinon vous avez été là-bas dans quel but ?

- Oui, voilà exactement. Sinon pour profiter du pays et un peu de la nature. Il y a beaucoup d'îles là-bas, donc on espérait bien profiter de la nature. Ça ne c'est pas déroulé comme ça, mais ça fait partis des Philippines.

- Ha il a fait moche ?

- Non, parce qu'aux Philippines l'organisation n'est pas au top. Ils veulent se développer au niveau du tourisme, mais ils n'y sont pas vraiment. Donc du coup il y a plein de facteurs, logistiques, organisationnels qui marchent pas. Donc tu ne peux pas passer d'une île à l'autre sans avion... mais les avions s'annulent pour des raisons X Y, soit disant des tempêtes qui ne sont jamais arrivées. Donc tu ne sais jamais la vérité, mais toujours est-il qu'il y a une île où on n'est jamais allé.

- D'accord.

- Du coup on a dû remplacer par une autre île beaucoup plus touristique et ce n'est pas vraiment ce qu'on voulait mais c'était ce qui restait !

- Mais donc le but sur place, hors mis le fait de voir kaely, c'était... ?

- Découvrir la nature surtout !

- D'accord et sinon en général lorsque tu réserves des vacances quels sont les éléments déterminants ? le prix, la destination, la culture locale, le dépaysement, etc ?

- Ho ca dépend. Il y a des moments ou on a envie du dépaysement et de la culture. Mais souvent nos vacances sont combinées avec des opportunités, ca veut dire qu'on a des amis qui ont déménagés là-bas, donc on peut découvrir le pays et on leur rend visite. Ou c'est parce qu'on connaît pas, ou c est juste parce qu'on a trouvé tout à coup un article sur une île ou un pays qui nous intéresse.

- Oui, je vois bien.

- Mais la plupart du temps on passe jamais par une agence. C est plus un endroit qui nous interpelle et on se dit : tiens ! pourquoi pas aller là ? c'est souvent la destination souvent et aussi découvrir. Mais il y a aussi des moments ou on est très fatigué et c'est que pour se reposer. Et alors là c'est plutôt la détente, spas ou un truc un peu éloigné où on...

- Où vous vous requinquez ! et alors le prix ce n'est pas du tout déterminant ?

- Ben ce qu'il y a c'est que sur place, alors une fois qu'on a choisit notre destination, on essaie, on regarde un petit peu ce qui est dans nos moyens sur cette destination là. Ms la plupart du temps on a très peu de fois où on voit une offre et on se dit : tiens prenons ça. C'est rare que ca corresponde avec nos envies ou au temps qu'on a pour partir en vacance.

- Donc au final le but d'aller dans des pays où vous connaissez des gens, c'est pour vivre le voyage de manière la plus authentique possible ?

- Oui exactement, comme on va jamais en voyage organisé, etc. on en profite toujours pour connaître le pays à travers des ami, à travers les gens qu'on connait pour mieux comprendre comment fonctionne le pays.

- Oui ok. Et sinon connais-tu le tourisme durable ?

- Non. Pas du tout.

- D'accord, donc, il y a 3 piliers au tourisme durable : le côté économique qui veut dire que l'on aide les communautés locales grâce à une meilleure redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le deuxième point c'est le côté environnemental. Là c'est par rapport à la préservation de l'environnement, de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau socio-culturel c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les conserver. Voilà...

Est-ce que tu avais connaissance de ce concept touristique ?

- Non. Alors non pas dut tout dans ce sens la.

- Ok, donc et selon toi, lorsque tu voyages quelle est la variable la plus importante ? donc économique, environnementale ou socio-culturelle ?

- ... le... social oui ! parce que j ai déjà voyagé en Arabie Saoudite et tout ça, donc on s'adapte, parce qu'on est obligé. On arrive et on met la bailla, et pis ben on s'adapte. Surtout pour sa sécurité aussi et aussi par respect pour le pays où on va, parce que sinon on a meilleur temps de rester à la maison. Et pis aussi parce que comme ça on peut mieux s'intégrer et pis communiquer en ne pas offusquant la population. Economique j'avoue que oui j aime bien aller dans le local, mais pas forcément non plus. Ce n'est pas toujours facile à mettre en place. Et pis connaitre.

- Oui... surtout trouver quelque chose de bien.

- Oui... exactement donc souvent quand on est à la dernière minute on préfère prendre les grandes chaines et ... on s'emmerde pas.

- Oui comme ça on est sur de la qualité.

- Oui exact.

- Ok. Et le côté environnemental ?

- Oui, c est important, mais bon maintenant. Ben.

- Oui donc c'est par exemple chercher un hôtel vert ou voyager en train au lieu de prendre l'avion, etc.

- Alors ça on le fait, quand on va dans une ville ou qu'on bouge on préfère prendre le bus ou le train que les taxis. Parce qu'on trouve de nouveau qu'on s'intègre mieux, qu'on découvre plus et qu'on voit de nouveau comment les gens vivent vraiment, etc. donc oui j'ai des cartes de métro de partout où je vais. Mais quand même toujours, quand on connaît pas le pays c'est mesurer le risque par rapport à l impact environnemental. Maintenant dans les hôtels, j essaie toujours de participer, avec les petites cartes disant : ne jetez pas votre linge, enfin voilà... etc.. et je vois qu'on me change mon linge tous les jours, alors que je l'ai pendu, etc.. alors je comprends plus ! je n'ai pas encore compris. Dans la plupart des hôtels on me change mon linge même si je repends mon linge au truc pour leur dire non il n'y a pas besoin. Donc ça ne suit pas encore complètement.

- Oui... (haha) je vois bien. D'accord et sinon tu n'as pas encore vraiment fait du tourisme durable, mais est-ce que c'est quelque chose que tu aimerais faire dans le futur ? ça t'intéresse ou pas spécialement ?

- Ben écoute dans la mesure... enfin je ne suis pas contre. Mais il faut que tout le monde participe. Moi j veux bien voyager durable, mais après quand on voit les hôtels qui soit disant sont green mais ne l'appliquent pas forcément. Donc que c'est juste une histoire de marketing, à ce moment là ben ça joue pas quoi. Moi je veux bien, sauf que dans la pratique, enfin il y a une différence entre la théorie et la pratique. Donc oui, on peut aller vers le durable je suis d'accord, mais il faut que tout le monde comprenne ce que c'est que le durable.

- Ok, donc tu serais pour, mais tu ne peux pas être leurrée et être la seule à le faire pour rien. Donc le prix n'est pas un frein ?

- Non, non je veux bien. Tout à un prix, je veux bien, mais...oui. Il y a.. enfin, c'est comme manger bio, toutes ces choses là quoi.

- Super ! Merci beaucoup pour tes réponses Danielle. As-tu quelque chose à rajouter ou une question ?

- Non, mais il y a des agences qui se spécialisent là-dedans ou quoi ?

- Oui, alors il y a bien des agences et des associations qui organisent tous types de voyages selon ce qu'on recherche. Merci beaucoup en tout cas.

Claudia (60 ans, retraitée)

- Bonjour Claudia. Alors on va commencer l'interview. Alors la première question est : Pouvez-vous me décrire vos dernières vacances ? donc tant au niveau du mode de transport, que du choix de la destination, du type de logement sélectionné, etc.

- Alors, moi mes dernières vacances c'était Chili et Argentine. La plupart du temps on s'est déplacé en bus, après avion. Mais c'était surtout en bus et beaucoup de randonnée à pied et donc beaucoup à pied aussi.

- D'accord et pourquoi avez-vous choisit cette destination ?

- Donc l'Amérique du Sud ?

- Oui.

- Ha parce qu'on a toujours voulu aller en Patagonie. Donc c'est plus pour le dépaysement, pour la région, donc c'est plus géographique qu'autre chose. Donc on voulait vraiment être dans la nature là-bas et tout visiter. On voulait des vacances actives si tu veux.

- Oui. Et autrement il y avait d'autres buts ou envies ?

- Oui, alors on avait envie de rencontrer les gens et donc on a essayé d'avoir du contact.

- Très bien. Et sinon lorsque vous planifiez vos vacances, quelles sont les éléments les plus déterminants ? Donc est-ce que ça sera le prix, la qualité, la destination, le confort, le dépaysement, la culture à découvrir sur place, etc. ?

- Alors ça serait d'abord la destination après, peut être Bon parce que nous on a fait des vacances relativement pas organisées. C'est un voyage que nous on a organisé de jour en jour, donc il fallait pas que sa soit trop cher. Alors c'était des petits hôtels ou petites auberges.

- Donc des logements plutôt locaux ?

- Oui locaux et surtout bas de gamme, enfin moyenne gamme.

- Donc, donc vous n'aviez pas planifié ces vacances ?

- Pas du tout, non. On est partis on savait qu'on voulait visiter deux pays, en gros on voyait les destinations, on avait regardé avant, mais on avait rien à part le vol allé et retour. On avait rien réservé d'autre.

- C'est super ! ok et autrement avez-vous déjà entendu parlé du tourisme durable ?

- Oui, bien sûr. J'ai entendu ça il y a quelques années, mais j'ai entendu ça par rapport au Costa Rica.

- D'accord et que savez-vous ?

- Ecoutez, je sais pas... c'est des logements, écologique. Oui je pense que c'est ca un peu. Ho.... oui c'est tout ce qui attrait à l'environnement, de mettre moins en cause l'environnement lors de notre séjour.

- D'accord, alors c'est vrai que le tourisme durable reprend le côté écologique, mais ca reprend aussi les aspects économiques et sociaux-culturels. Donc ca veut dire économique dans le sens de peut être privilégier les petites structures pour être sûr que... l'argent.

- Oui ! qu'il sera bien redistribué par rapport aux autochtones.

- Oui exactement et au niveau social c'est simplement être en respect des...

- Traditions et ethnies, oui je vois.

- Oui ! donc tu en avais déjà entendu parlé ! donc selon toi, quelle est la variable la plus importante lorsque tu voyages? donc entre socio-culturel économique et environnemental ?

- Humm... c'est un choix difficile ! tous les trois sont importants, mais bon je dirais quand même qu'en premier... sa serait... envi... non, je sais pas. ... oui alors je dirais dans cet ordre là : environnemental, social et après l'économique.

- D'accord et tu as l'impression de faire attention à ces éléments lors de tes voyages ?

- Dans tous mes déplacements non...je ne peux pas. Oui je devrais ! je ne fais pas toujours attention dans cet ordre là.

- Oui, je comprends. Mais est-ce que...

- Pour des grands voyages je fais attention. mais si je dois aller en ville, non mais je fais attention, c'est vrai que j'essaie de m'adapter, je. Enfin... est-ce qu'il y a beaucoup d'hôtels aujourd'hui avec ce qu'il faut ? oui bon peut être qu'on trouve des structures qui sont écologiques et tout ça. Non mais je fais attention, mais je ne suis pas focalisée là-dessus.

- Donc, si vous pouvez allier dans la vie de tous les jours ces éléments, alors...

- Oui j'essaie de faire un maximum ! oui !

- Mais donc vous n'avez jamais vraiment fait du tourisme durable, mais un peu d'une certaine manière. Enfin, au niveau du logement vous essayez de prendre des petites structures ou de prendre le bus, etc.

- Oui tout à fait !

- D'accord, donc c'est des éléments qui sont importants pour vous ?

- Non je ne sais pas si... écoute le prochain voyage je vais partir quelques jours à Madrid, je vais prendre l'avion, bon après je serais à pied. C'est clair que je ne vais pas louer de voiture. On va loger dans un hôtel bon marché... mais bon. C'est difficile.

- Oui c'est sûr.

- Quand par exemple quand on va en Grèce on prend l'avion et le bateau, etc. c'est beaucoup.

- Donc disons que si vous pouvez combiner vous essayez ?

- Oui ce n'est pas quelque chose que je cherche, mais je veux bien le faire.

- Donc si c'était plus présent sur le marché alors vous le feriez ?

- Oui exactement, si je le vois, si j'ai le choix, alors je le prends. Mais sinon je cherche pas.

- Très bien, merci ! Personnellement, j'ai finis. As-tu quelques à ajouter par rapport au tourisme durable, etc ?

- Oui... je pense qu'il faut développer ça ! Par exemple, là j'ai une amie qui est partie...et ça m'a beaucoup étonnée, en fin Novembre. Et elle est partie en Birmanie, pourtant un pays qui commence à s'ouvrir. Bon il y a toujours eu du tourisme parce que je crois que c'est un très beau pays. Mais elle, elle était dans une structure comme ça. Donc c'était des petites structures, donc vraiment très très écologique, ils utilisaient très peu de savon, c'était des trucs écologiques. Tout était fixé que là-dessus. Des douches super simples, c'était vraiment bien. Et étonnement elle n'a pas payé plus cher, enfin pas si cher que ça.

- Oui c'est vrai qu'on associe souvent le tourisme durable avec tourisme cher.

- Oui, alors ça c'est aussi quelque chose à changer, que sa soit accessible à tout le monde. Je pense que le durable c'est seulement une certaine couche de la population qui parle de ça. C'est nous, c'est le « Nanti ». Parce que quand tu parles avec un type qui travaille à la Migros... ben voilà. C'est pas parce qu'il ne veut pas. C'est quand même une question d'argent, parce que c'est des choses magnifiques. Je viens de regarder quelque chose en Suisse. Parce qu'avec des amis on veut partir un week-end marcher et j'avais vu quelque chose sur les Yourtes. Alors c'est vraiment pas mal, c'est à l'eau froide et tout ça mais c'est quelque chose de très cher ! J'ai regardé alors donc voilà.

- Ha oui... donc ça reste pour une certaine catégorie de touriste ?

- Oui...voilà !

- Mais les « Nantis » c'est quoi exactement ?

- Les Nantis c'est des gens qui ont de l'argent.

- Ha d'accord, très bien merci. Est-ce que vous avez encore quelque chose à ajouter par rapport au tourisme durable parce que pour ma part j'ai finit ?

- Non, cette fois c'est bon. (haha)

Hervé (59ans, médecin)

- Bonjour Hervé.

Alors comme je t'ai l'expliqué je vais te poser des questions auxquelles j'aimerais que tu répondes de la manière la plus large possible. Vraiment sent toi libre de me raconter ce que tu veux. Alors voici la première question : Peux-tu me décrire tes dernières vacances ? N'hésite pas à développer ta réponse tant au niveau de où tu as été, pourquoi, les modes de transports, etc.

- Donc le but de mes dernières vacances était de faire du ski hors-piste. J'ai été au Arc avec le Club Med et j'ai réservé 9 mois en avance car comme ça j'avais des meilleurs prix. Pour y aller ben on a été en voiture parce que c'était pas trop loin, donc ça c'était très pratique.

- D'accord donc au niveau du transport la voiture. Mais en train ça aurait été possible ?

- Non. Enfin... si, c'est possible, mais je ne pense pas que je prendrais des vacances qui me font faire une telle gymnastique pour aller là-bas en train.

- D'accord et donc vous disiez vous avez réservé en avance pour avoir des prix plus attractif ?

- Oui...

- D'accord, et donc le but de ces vacances c'était ?

- Ho et bien être dans la nature et profiter du ski hors-piste. On aime aussi aller là-bas car on rencontre plein de gens et donc on se retrouve avec notre petit groupe d'amis. Comme ca, après le ski on est pas seul et on se marre bien.

- D'accord donc des vacances sportives et aussi pour être entre amis. Mais sinon quand vous réservez vos vacances en général, quels sont les éléments déterminants ? Donc j'entends par là, regardes-tu le prix, le confort, la destination, le dépaysement, l'échange avec la culture, etc. ?

- Alors pour moi c'est l'échange avec la culture locale en temps normal, mais ca dépend quelle vacance après. Bon mais sinon le prix et puis la destination au même niveau, c'est... suivant la destination.

- D'accord et donc destination c'est au niveau dépaysement ?

- Oui, enfin je ne sais pas.

- D'accord, et sinon connais-tu le tourisme durable ?

- Mouais, mais juste un petit peu. Enfin je peux essayer de deviner ce que ça veut dire.

- D'accord, explique-moi ce que ça t'inspire.

- Ben pour moi c'est que du tourisme qui voit sur le long terme. C'est le côté durable. Enfin, c'est par exemple ne pas faire du ski hélicoptère, parce que sa pollue et ça fait du bruit. Mais bon ça me dit rien du tout de précis.

- D'accord en faite le tourisme durable c'est un concept touristique qui repose sur 3 principaux éléments. Donc, il y a le côté économique qui veut dire que l'on aide les communautés locales grâce à une meilleure redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le deuxième point c'est le côté environnemental. Donc là c'est par rapport à la préservation de l'environnement, de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau socio-culturel c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les conserver. Donc, connaissais-tu le tourisme durable ?

- Ha... donc ça veut dire par exemple, si je donne un exemple, ça serait mieux que je vol avec Thaï Airways si je vais en Asie qu'avec Air-France ?

- Pas forcément, mais disons que au niveau des retombées locales c'est vrai que c'est mieux. Mais il faut plutôt ne pas réserver toutes ces nuitées dans une agence de tourisme localisée en Europe. Il vaut mieux aller sur place et prendre local. Au niveau du transport, ça serait le côté environnemental, alors ça sa serait par exemple de promouvoir les trajets en train au lieu de faire un vol interne par exemple.

- Humm... d'accord.

- Alors maintenant selon toi, quelle est la variable la plus importante à tes yeux lorsque tu fais du tourisme ? le côté environnemental, socio-culturel ou économique ? Dans une perspective de tourisme durable.

- Pour moi c'est une chose assez globale, il ne faut pas faire que l'un ou l'autre. Mais je dirais que j'aurais tendance à mettre l'accent sur l'aspect économique d'abord.

- D'accord, donc plutôt promouvoir les entreprises locales ?

- Oui. Je préfère ça au fait de favoriser le McDonald... haha

- Oui, et autrement maintenant que tu sais ce qu'est le tourisme durable, est-ce que c'est quelque chose que tu prends en compte actuellement ou pour tes futurs voyages ?

- Oui, ca pourrait arriver dans le cadre de certaines activités, mais, disons pas dans le cadre d'un truc organisé ou comme ça. J'aurais tendance quand je pars en vacances par moi-même à vouloir favoriser ces choses comme ça. Mais pas dans le cadre des voyages organisés.

- Mais tu aurais tendance ça veut dire que tu l'as fait, que tu vas le faire ?

- Ho je pense que je l'ai eu fait.

- D'accord, alors c'est si par hasard ça combine ce que tu veux à la base alors tu le prends, mais sinon tu vas pas faire l'effort de chercher ça ?

- Oui... mais je ne vais jamais dans une agence de voyage.

- Non mais ça ne passe pas forcément pas une agence, par exemple si tu réserves un hôtel tu peux chercher un hôtel vert, qui sera plus écolo, etc. Et non prendre un au bol.

- Ha je ne savais pas ça.

- D'accord alors lorsque tu dis que tu fais du durable c'est dans quel sens ?

- C'est plutôt pour favoriser les marchants locaux et non aller acheter dans le grand hôtel. Parce que les hôtels, Marriott et les trucs comme ça tous les profits vont à la grande chaîne.

- Oui... tout à fait. Et sinon au niveau environnemental ou social tu n'as pas encore vraiment fait ?

- Non... mais bon social je suis de toute façon en règle avec le rythme et les valeurs du pays.

- Très bien. Et est-ce que tu penses continuer à « participer » de manière indirecte au tourisme durable ?

- Oui, oui j'aime bien voyager comme ça de toute façon. Je veux dire, c'est presque normal.

- Oui, je vois. Bon est-ce que tu as quelque chose à ajouter par rapport au tourisme durable parce que pour ma part j'ai finit ?

- Non, c'est bon.

- Super, merci beaucoup !

Marina (57ans, infirmière)

- Bonjour Marina.

Alors on va commencer cette interview. Donc je vais te poser la première question qui est : Peux-tu me décrire tes dernières vacances ?

- D'accord, alors nous sommes partis à Cuba.

- Très bien, pourrais-tu me décrire au niveau de ce que vous avez fait, comment vous avez réservé, comment vous avez voyagé, le but de ce voyage ?

- Oui, alors on y a été dans le but de la découverte d'une autre civilisation. Donc on voulait aller loin, voilà... découvrir une autre population. On a réservé ces vacances par Air-France, car il y a avait une offre et on a ensuite loué une voiture sur place. Et on s'est débrouillé sur place pour réserver au fur et à mesure les hôtels et les B&B.

- D'accord, alors les logements tu dis B&B et hôtels, mais donc...

- Non en fait c'était plus chez l'habitant, pas vraiment B&B.

- D'accord, alors là c'était dans le but de rencontrer les communautés ?

- Oui, c'était pour être proche des gens. Pour sentir plus le peuple.

- Ok, et qu'est-ce qui vous dérange au fait d'aller dans un grand hôtel ?

- Ha, ben c'est que tu as pareil n'importe où. C'est que des richtos qui s'empiffrent dans les grands buffets et tu ne sais pas ce que les gens ils mangent vraiment. C'est une bouffe standard, tu n'as aucun contact avec la population.

- D'accord, donc c'est une recherche d'authenticité, très bien. Autrement lorsque tu réserves un voyage quels sont les éléments déterminants ? Donc, est-ce que c'est le prix, le dépaysement, la destination, la culture locale ?

- ça c'est le trois premiers, mais je pense aussi que le décalage horaire est important.

- D'accord, mais ça ce n'était que des exemples, donc imagine toi si tu pars en vacances.

- Oui d'accord, alors découverte premièrement, le prix peut rentrer en ligne de compte, mais pour moi quand même aussi le décalage. Parce que pour aller en Australie, même si c'est super intéressant, si je n'ai que 2 semaines je n'irais pas. C'est la proximité aussi qui importe. Et bien sûr je veux de la découverte, quelque chose de nouveau qu'il n'y a pas ici.

- Ok

- Après c'est le style de gens. Je n'irais pas spécialement rapidement dans un pays Mouslime où je me sens très différente de ces gens ou où les conditions des femmes sont bafouées.

- Ok, est-ce que tu as déjà entendu parlé du tourisme durable ?

- Oui. Oui... on a fait un petit peu au Laos la dernière fois.

- Très bien et dans quel cadre ? Dans quel aspect vous avez fait ça ?

- On a visité des minorités et on a essayé de surtout aller là où ils avaient besoin de soutien, de favoriser un petit peu leurs développement local, de.... Là où ils voulaient stimuler les touristes, où les femmes voulaient se développer économiquement.

- D'accord, oui. donc effectivement le tourisme durable reprend un peu ces éléments, mais ca comprend aussi des éléments environnementaux, socio-culturel et économiques. Donc, il y a le côté économique qui veut dire que l'on aide les communautés locales grâce à une meilleure redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le deuxième point c'est le côté environnemental. Là c'est par rapport à la préservation de l'environnement, de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau social c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les conserver. Voilà...

Sinon selon toi, quelle est la variable la plus importante au niveau du tourisme ? Donc si tu prends les trois variables : environnementale, sociale et économique, quelle est la variable la plus importante pour toi au niveau touristique ?

- La plus importante.... ? je pense le respect de... enfin pour qu'on ne change pas trop leur monde, leur tradition.

- Donc ça c'est plutôt socioculturel.

- Voilà... oui.

- D'accord intéressant. Mais donc tu as fait un peu de tourisme durable lors d'un des précédent voyage, est-ce que c'est quelque chose que vous mettez en avant lorsque vous réservez un voyage ?

- Si j'ai le choix, si on me donne le choix oui, absolument !

- D'accord, donc vous n'allez pas chercher à avoir ces prestations, mais si c'est proposé vous êtes prêt à le prendre ?

- Disons, si je fais un voyage organisé et dedans j'ai plusieurs programmes et il y a en a un là-dedans où on me propose ça. Parce que très souvent on organise nous, même, mais donc si c'est dans un cadre organisé, alors c'est là oui je peux le privilégier.

- Mais si par exemple vous dites si vous organisez vous-même les voyages, si par exemple sur les sites sur lesquels vous vous renseignez pour organiser votre voyage et que vous voyez plusieurs propositions d'hôtels, des hôtels vert, etc. alors vous allez les sélectionner ?

- Ha oui... ha oui !

- Mais vous ne cherchez pas forcement à la faire, mais vous êtes prêt à le prendre si ça vient tout seul.

- Oui c'est ça.

- Oui je vois. Bon est-ce que tu as quelque chose à ajouter par rapport au tourisme durable parce que pour ma part j'ai finit ?

- Non, c'est bon.

- Super, merci beaucoup !

Génération X :

Hassan (34 ans, organisateur d'évènements)

- Bonjour Hassan.

Alors comme je t'ai l'expliqué je vais te poser des questions auxquelles j'aimerais que tu répondes de la manière la plus large possible. Vraiment sent toi libre de me raconter ce que tu veux. Alors voici la première question : Peux-tu me décrire tes dernières vacances ? N'hésite pas à développer ta réponse tant au niveau de où tu as été, pourquoi, les modes de transports, etc.

- C'est quoi pour toi des vacances ? Est-ce que c'est un week-end, une semaine, c'est 3 jours, c'est quand on est en couple, c'est quand on est en famille ?

- Non, alors ça peut être n'importe quoi. Seul ou accompagné et après le nombre de jours importe peu, tant que tu es partis 2-3 jours ça suffit.

- Alors ce week-end j'étais à Amsterdam. On est partis vendredi matin pour Bruxelles, avec mon pote, vendredi soir on a dormi à Bruxelles, samedi on a été à Amsterdam, samedi soir on a dormi à Amsterdam, dimanche on est retourné à Bruxelles, lundi on est allé au Luxembourg et lundi soir on est rentré.

- Ouwa... ça bouge bien.

- Est-ce que c'est assez ? c'est des vacances ?

- Oui, oui c'est assez !

- Avant ça c'était les 4 jours que j'ai passé à Oxford. Là, c'était les vacances et les études ensemble. J'avais mon Ipad et si je m'arrêtais sur un banc pour là vue, etc. je pouvais aussi étudier avec mon Ipad. Donc là c'était des vacances plus études.

- Amsterdam c'était vacances que vacances ?

- Oui, c'était juste pour changer d'idées, penser à autre chose. Quelque chose de complètement différent. Essayer de se couper. Alors oui, pour répondre à ta question, si je pars en vacances, premièrement c'est pour : me couper d'ici, de la routine qui s'installe tous les jours. Parce qu'en Suisse on est quand même très rythmé. Ce rythme il est bien, il est... il te rend... il te met en sécurité, mais en même temps ce rythme au bout d'un moment il peut aussi te fatiguer. C'est pour ça qu'il faut changer, il faut s'énergiser. Et donc oui mon but principal c'est de passer du temps en se dépaysant, se relaxer et voir autre chose.

- D'accord !

- Et se sociabiliser.

- Et autrement au niveau du logement et du transport comment as tu procédé ?

- On est allé en voiture, parce qu'on était 2 potes. Comme ça on avait plus de flexibilité, parce que bon, si la voiture est en bonne condition, qu'on est 2 à conduire, c'est mieux que d'aller à l'aéroport et de faire le check in, etc. C'est le stress, là c'est flexibilité, on part en voiture et on se stress pas au niveau de l'hôtel. On peut très bien réserver sur place ou sur le chemin avec un Iphone sur booking. Donc on a fait ça en... on a vraiment réservé le jour même l'hôtel pour la nuit. C'était sympa !

- Et l'hôtel c'était quoi comme type ?

- Alors on cherchait les offres de dernières minutes, les hôtels de luxe moins cher. A Bruxelles ça c'est bien passé, mais à Amsterdam c'était complet, donc on a été à l'extérieur de la ville.

- Tout était complet ?

- Oui, tout était complet. Tout était plein. Donc les chambres étaient chères, donc nous en faite avec la voiture c'était parfait ! On a cherché luxe, mais on n'a pas pu. voilà ça nous ne dérange pas d'aller un peu plus loin vu qu'on avait la voiture.

- Ok, d'accord.

- Donc on est allé à l'extérieur d'Amsterdam, dans un Holiday Inn qui était moins cher que un petit 2 étoiles au centre d'Amsterdam.

- Très bien. Autrement lorsqu'en général, donc pas forcément pour ces vacances, mais lorsque tu planifies ou réserves des vacances en général. Quels sont les éléments déterminants ? donc est-ce que ça va être la destination, la culture, le prix, le confort sur place, le dépaysement, etc ?

- Aventure... relaxation découverte. Donc il y a tout ce côté voir une culture. Ça c'est les 3 premiers critères pour moi.

- D'accord.

- Si je suis en couple, ben je vais chercher luxe, quelque chose super planifié, je ne veux pas avoir de surprise de dernières minutes, si je suis avec ma copine, ben je planifie toutes les réservations en avance. Même les billets de trains, comme ça on peut profiter du moment ensemble.

- Ok.

- Si c'est entre potes il faut laisser, enfin choisir à la dernière minute, tranquille. Comme ça chacun donne son avis et on profite mieux comme ça. C'est entre mecs, c'est plus simple. Donc c'est ça la différence entre les potes c'est à la last minute et avec ma copine c'est des vacances planifiés et organisés en avance avec du luxe et de la relaxation. Et le côté wellness aussi.

- D'accord, donc relaxation, confort pour le couple ! Très bien. Et autrement est-ce que tu as déjà entendu parler du tourisme durable ?

- Oui.

- Très bien. Et qu'est-ce que tu sais ou ce que tu as entendu parlé de ce concept ?

- Ecoute j'en ai entendu parlé... parce que c'est le thème de l'hôtellerie en ce moment. Donc, maintenant tout le monde le fait pour se faire vendre et pour qu'on parle d'eux. C'est devenu un peu comme un.... Un....

- Béaba ?

- Voilà ! Si tu ne fais pas ça ben tu ne cibles pas le marché et c'est faux. Le but ça doit pas être de vouloir faire ça pour pouvoir cibler le marché, ça doit être : je dois faire ça pour préserver l'environnement et aussi garder enfin avoir un avantage compétitif. Donc c'est un peu dommage que ça soit parti dans ce sens là. Donc c'est pour ça que je ne fais pas trop confiance.

- Parce que vu que c'est fais dans ce sens là, tu penses que c'est... enfin qu'il y a une différence entre ce qu'ils disent et ce qu'ils font ?

- Voilà, moi je pense qu'il y a des hôtels qui sont spécialisés pour ça, mais ils vont pas à Cannes. Si je vais à Cannes je vais pas réussir à vraiment le faire. Je fais ça je vais dans un endroit où c'est spécialisé pour ça. Par exemple en Allemagne, pas loin de Francfort il y a un hôtel qui est construit sur la base du développement durable, donc organique, bio, wellness, détente. Ben je vais aller là-bas pour ça. Mais je ne vais pas aller à Amsterdam et dormir dans un hôtel sustainable. Je trouve qu'ils essayent de bricoler pour avoir une image sustainable, mais ça ne sera jamais sustainable

- Oui, mais car ils laissent paraitre mais ne le font pas ?

- Oui.

- Bon après le problème c'est le contrôle et le manque des labels. Vu qu'il n'y en a pas vraiment.

- Ben disons que label si, si tu veux avoir un label il faut payer cher. Quand il faut payer cher, c'est déjà un problème. Donc il ne faut pas que ça soit par un label mais par motivation qui est basée, qui est liée avec le respect mais pas avec le client. Label, pourquoi tu veux avoir un label ? Comme ça tu peux prouver à tes clients que tu as quelque chose. Il faut respecter la nature et l'environnement. Le but n'est pas le bon au final. Je suis d'accord que ça fait cadrer certains hôteliers, ça met des limites, mais en même temps ça restreint. Une personne, un hôtelier qui respecte l'environnement le label va lui dire comment il doit faire les choses. Mais un hôtelier qui fait vraiment...à.... Quelque chose pour l'environnement c'est très rare. Donc je ne crois pas trop aux labels, ça coûte cher et ça ne va pas ensemble.

- D'accord, et donc tu connais le tourisme durable. Donc juste pour être sûre, le tourisme durable est basé sur 3 variables comme ceci : Donc, il y a le côté économique qui veut dire que l'on aide les communautés locales grâce à une meilleure redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le deuxième point c'est le côté environnemental. Donc là c'est par rapport à la préservation de l'environnement, de la nature, etc. donc là ce n'est pas trop polluer, faire du recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau socio-culturel c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les conserver. Donc maintenant, à te yeux quelle est la variable là plus importante lorsque tu voyages ?

- C'est la valeur qu'on rajoute à la communauté locale.

- D'accord.

- Parce que le touriste si on doit avoir des touristes c'est sûr qu'on peut pas leur demander de respecter nos valeurs. Ils vont vouloir être dépaysé, je te l'accorde, mais en même temps ils vont amener la pollution, la pollution culturelle, parce qu'ils vont venir en transport, ils vont manger, consommer. Il y a plein de choses, donc je pense que ça c'est un peu contradictoire. On veut du tourisme, mais on veut qu'il respecte l'environnement. Si tu veux que le petit fond du Valais devienne une région touristique, ben il y a aura certainement des routes, il y aura certainement des voitures, des arrêts de bus, des transits pour venir, des cannettes de bières et ça c'est comme ça tu peux pas l'éviter. Mais la valeur ajoutée pour les communautés locales c'est quelque chose à long terme. Si la communauté est riche financièrement et stable. Si financièrement ils ont quelque chose qui est rajouté ils peuvent eux-mêmes inspirer les touristes, parce qu'ils représentent quoi, 2% de la population locale. Si la population locale a le pouvoir économique ils vont pouvoir contribuer sur le long terme et beaucoup plus fortement pour améliorer leur région. Mais on ne peut pas demander aux touristes de faire trop d'effort, c'est difficile. On ne peut pas demander aux gens de venir sur la plage mais avec des serviettes de coton bio ou des pantoufle avec du bois. Ils vont venir comme ils ont envie, comme ça les arrange.

- Oui, mais tu peux par exemple prendre le train à la place de prendre l'avion. Donc sa doit être les clients qui sont plus sensibles a cela. Ils peuvent aussi aller loger dans un hôtel vert, qui pollue moins, qui recycle plus, etc. Donc c'est pas forcément changer tout le comportement, mais simplement aller dans ce sens là. Après c'est pas les touristes en général, mais plutôt, toi qu'est-ce que tu penses. Quel est l'élément le plus important.

- Alors moi je pense plutôt à la valeur ajoutée à la communauté. Donc si je vais là-bas et que je mange dans un restaurant locale je contribue financièrement dans la société. J'apporte un niveau financier avec lequel la famille va mieux vivre, va avoir une meilleure qualité de vie. C'est plutôt comme ça que je vais m'investir, que par exemple marcher pendant 20km parce que je ne veux pas prendre la voiture...non merci.

- Oui, très bien.

- Je cherche plutôt le confort...

- Oui et les éléments sont aussi liés entre eux.

- Moi je vais là-bas pour quelques jours, pour me dépayser et pour me relaxer. Mais si c'est pour aller me stresser là-bas, pour respecter l'environnement sur place, ça sera plus de la relaxation. Après oui, il y a une certaine classe des personnes qui sont très très sensibles à ça. Je pense qu'à un certain âge et qu'à un certain niveau social, parce qu'ils ont peut être plus de temps. Ils ont peut être moins de stress. Eux ils vont peut être aller là-bas juste pour ça. Ils vont aller là-bas parce que cet hôtel leur permet de...je sais pas..., mais moi je.... vais pas plus faire attention à cela. Je préfère contribuer financièrement sur place. Je vais éviter bien sûr de... enfin ça part aussi d'ici. Ça part de là où tu habites, si ici en Suisse on respect les déchets comme il le faut, là où j'irais je respecterais.

- Oui tu garderas des habitudes de base.

- Oui et j'aide la société locale. Donc si la société locale est bien financièrement stable, il y a la valeur ajoutée du touriste qui vient et voilà ensuite les touristes vont aussi être inspirés.

- Oui.

- Mais on ne peut pas demander aux touristes de faire attention. Tu peux les inspirer. Les inspirer par les attitudes des communautés locales. Si les communautés locales sont stables et pausées, ils ont un intérêt par les devises qui rentrent dans leurs sociétés ben ils peuvent aussi faire des efforts. En faite, ils vont construire un environnement, un climat qui va inspirer les touristes.

- Oui, ils les poussent dans ce sens. Très bien. Ecoute tu as déjà répondu à la prochaine et dernière question. Alors est-ce que tu as quelque chose rajouter sur ce sujet en général ?

- Je crois que non, c'est déjà finit ?

- Oui.

Tania (44 ans, esthéticienne)

- Bonjour Tania.

Alors la première question est : Peux-tu me décrire tes dernières vacances ? Donc parle-moi bien des modes de transport, du choix de la destination, du type de logement sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer tes réponses.

- Alors je suis allée sur internet, au niveau du logement j'ai tout réservé par internet en fait. La destination pour moi elle devait être balnéaire parce que j'ai besoin de soleil. J'ai choisit en l'occurrence la Grèce parce que c'est un endroit que j'adore, que je connais, j'aime la mentalité des gens, je voulais pas un pays musulman. C'était important pour moi, parce que j'ai déjà essayé et voilà. Je voulais juste la mer bleue, tranquille, voilà, rien de... enfin j'ai pas beaucoup d'attente si ce n'est me poser sur une jolie plage et puis de manger posé sur une jolie plage sans avoir justement le côté... tu vois le côté musulman, ... avec les restrictions, les regards. Bon après moi je suis pas du tout, je n'ai jamais fait des vacances club donc voilà... un petit hôtel m'a suffit. J'ai loué une voiture, j'ai un petit peu visité et puis voilà.

- Ok ! et donc si on résume c'est plus pour le côté détente, relaxation. L'aspect culturel un peu du pays, par rapport à leur mentalité que tu ne sois pas gênée et puis voilà.

- Oui, en tout cas ce n'était pas du tout un voyage exploratoire. En plus c'est un endroit que je connaissais déjà, c'est la Crète, donc, ouais je ne suis pas attirée forcément par aller voir des ruines et tout ça. C'était pas ça le but de mes vacances quoi.

- D'accord. Et sinon en général lorsque tu réserves ou planifies des vacances quels sont les éléments déterminants ? est-ce que ça va être le prix, le confort, le dépaysement, la destination, etc. ? tout en sachant que tu voyages en famille et que tu as donc des autres restrictions.

- Alors j'ai fais des vacances aussi, mes dernières vacances je les ai faites avec mes enfants. J'ai pris comme destination l'Ardèche, parce que ben pour des raisons budgétaire, parce que je pouvais y aller en voiture. Au niveau de la réservation de nouveau je suis passée par internet, parce que bon peut être étant voyagiste à la base j'ai pas trop besoin de conseil autre, donc je sais assez me renseigner et tout. Le but de ces vacances là en famille c'était justement de pouvoir être en famille. Donc on est allé dans un camping amélioré, c'est des bungalows où il y avait une piscine. C'était important qu'il y ait une piscine pour que lorsqu'on rentre il y ait quelque chose pour les enfants. Il y avait un restaurant et c'était très sympa. C'était un 2 étoiles. Et on était au centre du village pour que le soir on puisse quand même se balader dans les rues, pas toujours manger sur place, mais qu'on soit libre de choisir où aller souper et puis le but de enfin pourquoi j'ai choisit l'Ardèche... Ben mes enfants soit tu leur prends un club, parce qu'ils ont 15 et 18 ans, ou bien alors tu fais des activités sportives, donc là on a pu faire plein d'activités sportives et puis en plus découvrir. Nous on aime bien tout le côté nature, tu vois, donc on a pu vraiment se retrouver les 3 à faire la descente de l'Ardèche, à faire du Canyoning, enfin on a fait beaucoup d'activité. Tous les jours une activité ! C'était ça le but.

- Ok, donc pas mal le côté nature, sport notamment pour les enfants.

- Oui...

- Et sinon as-tu déjà entendu parlé du tourisme durable ?

- Oui.

- Est-ce que tu peux me dire ce que tu sais ?

- Ha... Alors écoute le tourisme durable pour moi comme ça, comme phrase ça me parle dans le sens faire des vacances Ecolo.

- Hum hum...

- C'est-à-dire où il y a le respect, aller éventuellement dans un hôtel où ils ne vont pas te changer les linges de bains tous les jours. Maintenant moi je n'ai jamais ciblé mes vacances comme ça, parce que j'ai toujours voyagé d'une manière très individuelle. Voilà, ce que ça me dit le tourisme durable pour moi c'est respecter l'environnement et puis ... ouais.. manger locale enfin faire des choses comme ça.

- Oui, alors ça reprend en effet ces aspects. Donc c'est respecter l'environnement, aider au niveau économique et social. Il y a le côté économique qui veut dire que l'on aide les communautés locales grâce à une meilleure redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le deuxième point c'est le côté environnemental. Donc là c'est par rapport à la préservation de l'environnement, de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau social c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les conserver. Que penses-tu du tourisme durable ?

- Le touriste en général, ben étant anciennement voyagiste, moi ce qui m'a beaucoup choqué c'est que j'ai l'impression que les gens ici en Suisse Romande je parle. En Suisse Allemande je pense qu'ils ont beaucoup plus l'esprit tourisme durable. Donc ici les gens c'est un peu le prix quoi. En fin de compte il faut pas que sa soit trop cher, qu'ils mangent à peu près comme à la maison, ils sont relativement peu intéressés, je parle donc de mon expérience de voyagiste. La culture, les traditions, c'est pas un truc qui les touchent vraiment, ils en ont un peu rien à faire. Ils veulent un peu la même chose qu'ici, voir mieux à un prix le plus bas possible quoi. Donc voilà. C'est un peut l'état d'esprit que j'ai rencontré, après c'est une généralité. Il y a toujours des exceptions, mais pour moi la majorité des gens que j'ai servis au guichet, pourtant on était une agence de voyage alternative entre guillemet. A l'époque on vendait des voyages je pense beaucoup plus ciblé et pour du tourisme non de masse, mais justement individualisme. Où les gens sont intéressés par la culture, qui respectent l'environnement, des vacances à vélos, des choses quoi comme ça quoi. Alors qu'ici en Suisse Romande j'ai rarement eu l'occasion de vendre des voyages comme ça.

- Donc en faite ils veulent la qualité à un prix très bas ?

- Oui, voilà. Bon après ils vont peut être faire une excursions, mais je trouves les gens peu intéressés à leur destination.

- D'accord et tu as vu une différence entre les générations ?

- Alors, je vais plutôt te répondre comme cela, je pense que c'est depuis qu'il y a eu le grand boum des low cost. C'est-à-dire au niveau easyjet, etc. et puis aussi ben en fait on s'est fagoté nous-même, les agences de voyages, en commençant à vendre, quand il y a eu la crise, donc on vendaient des voyages last minute. Et puis les gens ils savent qu'ils ont leurs vacances le 10 Juin, ben le 5 ils regardent et là on sait qu'il y a Majorque et tout moins cher. Et puis ils prennent....

- Au dernier moment ?

- Oui, donc c'est pas du tout intéressant de passer par une agence à ce moment. Ils sont plus en train de regarder une mappe monde ou une carte... ça arrive, mais rarement.

- Donc tout âge confondu agit pareillement ?

- Oui, alors vraiment tout âge confondu. Bon après les gens c'est plus une question d'argent. Tu peux avoir 20 ans et de l'argent ou 50 ans et l'argent et être justement quelqu'un qui est intéressé par la culture du pays et qui veut vraiment aller à la découverte du pays. Qui prend la carte, qui prend la peine d'acheter un LonelyPlanete ou un guide du Routard ou autre. Qui potasse, qui regarde la carte et après qui vient à l'agence et à la limite là ils lui prennent que le billet d'avion et peut être la première et dernière nuit. Eventuellement la location de voiture et qu'il se débrouille pour le reste. Ça c'est ce que j'appelle des clients intéressés par leur destination. Et qui ont éventuellement un peu d'argent, parce que voilà. Mais je pense que ce n'est pas une question d'âge non. Moi je n'ai pas ressentis ça en tout cas.

- Ok, et donc tu penses que les touristes devraient en général plus faire attention à quelle variable ?

- Moi je pense que le touriste... ben moi pour environnemental dans tous les cas. Mais je pense que c'est pas le client qui est fautif, moi je pense plus que c'est les agences de voyages qui ont....

- Qui proposent... ?

- Oui qui ne proposent pas cher et bon c'est humain ! je veux dire si on propose un truc pas cher on le prend. Ils suivent la masse aussi.

- D'accord, et sinon toi faire du tourisme durable, donc tu en as pas encore fait. Mais est-ce que ça te dirait d'en faire ?

- Non...je ne peux pas dire ça. J'ai passé une année en Afrique, mais bon ce n'est pas du tourisme durable. On est parti avec notre voiture, donc tu vois. Bon après c'est vrai qu'on a vécu avec rien, comme les gens de là-bas. On faisait nos repas avec du bois de feu, on a acheté local, on a mangé local, etc. Donc c'est un peu dans mon état d'esprit à la base, mais bon une fois que tu as les enfants ça change. Tu voyages un petit peu différemment, parce que quand ils sont petits tu as besoin d'un minimum de confort, donc tu vas facilement dans un hôtel. Tu ne regardes pas ça, tu regardes au fond pour tes enfants quoi.

- Oui, je vois.

- Donc moi je ne me prétends pas être une grande écolo, pas du tout. (haha)

- Et dans le futur tu penses que tu vas de plus en plus chercher à faire ce genre de voyage ou si tu as le choix tu prendras ce genre d'option ou ça te convient comme c'est maintenant ?

- Alors vu l'état de mes finances je vais regarder au prix. Pour moi la destination elle est importante mais voilà... ce que je peux plutôt dire c'est que si, enfin en admettant que j'ai une situation financière qui me le permette, je prendrais comme je l'ai toujours fait : le billet d'avion, une première nuit ou une dernière nuit ou les deux. Voiture de location s'il faut si c'est trop compliqué ou alors voyager sac à dos. C'est comme ça que j'ai toujours voyagé.

- Oui, donc...

- Donc je vais continuer comme ça, mais pas à faire forcément du vélo et que des transports publiques, etc.

- Oui ou encore cherché un hôtel durable, etc.?

- Non. Non je n'ai jamais ciblé ça, c'est vrai.

- D'accord, est-ce que tu aurais quelque chose à rajouter par rapport au tourisme durable en général ? est-ce que tu penses que c'est juste une tendance ?

- Je pense que ça peut avoir de vrais impacts et que les agences de voyages doivent beaucoup y travailler. Ce n'est absolument pas assez développé et que le tourisme moyen est pas du tout informé ni sensibilisé. Donc à mon avis au niveau de la communication il y a un gros travail à faire, mais ça doit venir des voyagistes quoi. Parce que le client... je veux dire ici on doit trier les poubelles avec les sacs, maintenant on est obligé. Donc on est arrivé au recyclage, aux choses comme ça, à l'école on apprend que voilà l'eau chaude ne tombe pas du ciel. Mais quand tu pars en vacances tu as envie de tout oublier ça. Donc tu en as rien à faire, tu veux juste ton petit confort, ailleurs, avec ton petit soleil. Donc si le développement durable au niveau des voyages devait se développer, ben il va falloir faire un gros travail. Beaucoup de communication, parce que sinon ben les gens ont pas envie. C'est humain j'ai envie de dire, parce que quand tu pars en vacances tu pars, tu veux tout poser et t'oublies quoi. Tu oublies que la planète elle est entrain de crever et puis que l'eau il n'y en aura pas encore très longtemps et que ci et que là... et puis c'est vrai que tu as pas envie de prendre tous les problèmes de la terre avec toi. Donc, moi ce qui m'a le plus choqué à l'époque, quand je travaillais en Suisse Allemande. On parlait des problèmes politiques dans les pays c'est une chose qu'ici en Suisse Romande on avait même l'interdiction de faire. Mais en Suisse Allemande on sensibilisait le client en lui disant : mais vous savez que si vous partez en Turquie ou en Afrique du Sud avec l'apartheid et tout. On en parlait aux clients et on était « retissant » à le vendre. Mais ça c'est quelque chose que j'ai plus jamais jamais entendu. Enfin j'ai l'impression que, en tout cas par rapport à ce qu'il se passe dans le monde, les gens ils ont.... Il y a tellement de choses avec internet, on est au courant de tout, donc j'ai plutôt l'impression qu'on ne parle pas de ça aux clients. Ils veulent juste leurs jolis hôtels, leur petite bouffe sympa, leur plaisir, etc. parce qu'en faite on a trop d'information sur le monde, donc oui l'Amazonie on sait qu'on coupe tous les jours des arbres et qu'on va en crever mais quand tu pars en vacances tu as pas envie de penser à ça quoi.

- Oui... c'est sûr on veut être tranquille et se reposer.

- Oui, donc si ça doit se développer ben il faudra beaucoup beaucoup de communication et je pense quand même que ça va toucher une certaine couche de la population uniquement. Donc plus des gens qui ont eu une éducation quoi. Donc peut être moins les vendeurs ou des personnes comme ça. Donc je pense que ça va toucher une couche de la population universitaire qui a eu l'occasion d'entendre...

- Qui sont plus sensibilisé à ces aspects ?

- Ben oui. Et puis essayer de faire passer le message que c'est pour le bien de la planète. Mais ça c'est que de la communication.

- Oui c'est sûr que pour faire changer le comportement des gens, surtout lorsque ça touche leur confort, c'est très difficile.

- Et puis c'est des vacances.... Quand c'est au quotidien, tu peux encore dire ou entendre que oui ça fait la différence. A chaque petit geste on fait la différence. Alors même si ne nous on le voit pas forcément, mais faut penser aux enfants, à l'avenir. Mais pour moi l'être humain est très égoïste, donc... peut être que l'on vit pas assez longtemps pour s'en rendre compte.

- Oui, je vois.

- Je suis assez pessimiste à ce niveau là pour la Suisse.

- D'accord, super. Est-ce que tu as encore quelque chose à rajouter, car pour ma part j'ai finis mes questions.

- Non c'est tout bon. Merci.

Thierry (33ans, enseignant)

- Bonjour Thierry.

Alors la première question est : Peux-tu me décrire tes dernières vacances ? Donc tant au niveau du mode de transport, que du choix de la destination, du type de logement sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer la question un maximum.

- Oui, alors je suis allé aux Etats-Unis en Californie. On est partis 2 semaines avec ma copine. Donc au niveau du logement on a passé une nuit à l'hôtel, après quelques nuits chez des amis qui habitaient là-bas et après on a loué un véhicule, Une sorte de... camping car, mais c'était plus une voiture transformée de manière à ce que l'on puisse dormir dedans et manger. Du coup au niveau économique c'était bien plus rentable et ça nous offrait une grande liberté. On pouvait aller où on voulait.

- D'accord, alors c'était un peu pour pouvoir aller où vous vouliez et être dans la nature ou ?

- Oui, on avait très envie d'être dans la nature. C'est exactement ça. On voulait être dans la nature et avoir le plus de liberté possible et de nouveau au niveau économique c'est bien meilleur marché, car on pouvait cuisiner, se loger et se déplacer avec la voiture.

- D'accord très bien. Et sinon dans quel but avez-vous décidé d'aller aux Etats-Unis ?

- Ben... à la fois pour visiter les villes et puis pour voir différents monuments et architectures et aussi pour aller visiter la nature. Il y a beaucoup de parc et c'est vraiment très beau ! On aime beaucoup se promener et découvrir par nous-même.

- Et donc dans les villes vous recherchiez quoi ?

- Ho.. Rencontrer les gens, même si je connaissais des gens là-bas, c'est toujours cool de rencontrer des gens.

- Ok, et sinon lorsque vous réservez vos vacances quels sont les éléments déterminants ? Est-ce que c'est le prix, les modes de transports ou selon la culture qui pourra être découverte, le dépaysement ? quel est l'élément le plus important ?

- Ben ca dépend des vacances que je veux faire. Si je veux faire des vacances sportives, donc Kit Surf ou plongé, ben là c'est plutôt la destination qui sera importante à la base. Sinon si c'est des vacances qui sont plus culturelles, alors... je regarderais en fonction du prix, du dépaysement... peut être par rapport à la culture sur place, la nature qu'il y a. Enfin si on peut être dépaysé quoi.

- Donc le confort ou le luxe ne sont pas des éléments importants ?

- Ho... non...

- Donc les aspects importants à la base vont quand même être le prix ?

- Oui alors le prix c'est un critère important dans le choix de la destination. Mais ca dépend du budget de base, donc à partir du moment où je me suis fixé un certain budget, une limite maximale à ce que je veux dépenser... ça va réduire mon choix de destination.

- D'accord, oui. Et sinon est-ce que vous avez déjà entendu parlé du tourisme durable ?

- Oui...

- Très bien. Et que savez-vous de ce tourisme ou dans quelle situation en avez-vous entendu parlé ?

- Ho j'ai vu sur internet. Mais je crois que c'est un peu faire attention quand on voyage, dormir dans des gîtes ou faire pas trop de pollution, etc. enfin je ne sais pas trop.

- D'accord en faite le tourisme durable c'est un concept touristique qui repose sur 3 principaux éléments. Donc, il y a le côté économique qui veut dire que l'on aide les communautés locales grâce à une meilleure redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le deuxième point c'est le côté environnemental. Donc là c'est par rapport à la préservation de l'environnement, de la nature, etc. donc là ce n'est pas trop polluer, faire du recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau socio-culturel c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les conserver. Donc, connaissais-tu le tourisme durable ? ou l'écotourisme, etc. ?

- non...

- D'accord. Très bien. Alors si l'on se base sur ces trois piliers, donc environnemental, économique et socio-culturel. Quelle est la variable qui selon toi est la plus importante lorsque tu fais du tourisme. Donc est-ce que c'est plus important de faire attention aux côtés environnementaux, sociaux ou économiques ?

- Humm le côté économique. Donc soutenir les communautés locales. Après c'est clair que l'aspect écologique est aussi quelque chose qu'il faut prendre en compte. Si l'on peut éviter de louer un Humer Limousine pour se promener dans le désert du Sahara.

- D'accord. Haha donc le côté socio-culturel arrive en dernier ?

- Oui du coup l'aspect humanitaire me paraît, enfin... ce que j'ai l'impression c'est que l'on a pas assez de temps lors des vacances pour s'investir pleinement dans ce genre...de... causes.

- Oui d'accord. Mais...

- Mais ça reste quelque chose de très intéressant !

- Bon au niveau socio-culturel c'est plus le respect des cultures et communautés au niveau de leurs valeurs et non de l'humanitaire.

- Ha ! d'accord. Oui alors c'est important.

- Sinon vous n'avez jamais fais du tourisme durable ou disons indirectement du tourisme en lien avec les valeurs qu'ils prônent ?

- Oui alors c'est plutôt des principes que je vais garder dans tous ce que je fais et notamment dans le tourisme. Mais ce n'est pas, enfin je ne vais pas partir faire du tourisme avec ça comme but, mais c'est plutôt une ligne directive.

- Mais donc dans la vie de tous les jours vous le faite lors de vos vacances ?

- Oui voilà exactement !

- D'accord, mais alors dans le futur ce genre de tourisme alternatif, ça vous dirait ? Chercheriez -vous spécifiquement ?

- Non, alors à mon avis, le tourisme reste quand même un truc de luxe, donc je trouverais ça assez hypocrite de faire ça dans un but humanitaire ou autre. A mon avis si on veut vraiment faire la différence il y a des moyens beaucoup plus efficaces. Donc des associations humanitaires ou pour la protection de l'environnement.

- Oui je comprends. Bon c'est super ! est-ce que vous avez quelque chose à ajouter par rapport au tourisme durable parce que pour ma part j'ai finit ?

- Non, merci.

Cyril (34 ans, photographe)

- Bonjour Cyril.

Alors comme je t'ai l'expliqué je vais te poser des questions auxquelles j'aimerais que tu répondes de la manière la plus large possible. Vraiment sent toi libre de me raconter ce que tu veux. Alors voici la première question : Peux-tu me décrire tes dernières vacances ? N'hésite pas à développer ta réponse tant au niveau de où tu as été, pourquoi, les modes de transports, etc.

- Alors moi, je suis allé à Londres dernièrement une semaine. Je suis allé là-bas parce que j'ai des amis qui sont là-bas et je ne les avais pas vu depuis longtemps. Je logeais gratuitement, donc c'était un avantage. J'avais envie de faire du shopping et il y avait beaucoup d'expo que j'avais envie de voir. Et c'est une ville que j'avais été il y a très longtemps, donc j'avais de très vague souvenirs et donc je suis allé une semaine ce qui est assez bien parce que c'est une destination où en générale on va pas forcément très longtemps, on va plutôt quelques jours pour faire du shopping. Donc c'était agréable d'aller une semaine, de prendre du temps, de faire les choses gentiment, tranquillement.

- D'accord donc les éléments qui t'ont poussé à aller là-bas c'était le prix, par rapport au fait que le logement était pris en charge.

- Non j'aurais de toute façon été dans un petit hôtel, donc j'y serais de toute façon allé. Ce qui a motivé surtout mon voyage là-bas c'est qu'il y avait mon meilleur pote et deux autres potes et c'est clair que de pouvoir dormir à l'oeil c'est, ça a un avantage certain.

- Ok, mais alors s'ils habitaient aux Etats Unis, ça aurait été plus difficile au niveau du prix par exemple ?

- Ça aurait été différent oui.

- Donc le fait que ça soit à un prix abordable ça

- Oui, ça aide bien sûr !

- D'accord. Donc autrement en général quand tu réserves des vacances quelle est la variable la plus importante à tes yeux ? Le prix, le confort, le dépaysement, la destination, etc ?

- Alors c'est le prix, (...) le temps pour y aller, par rapport au temps que j'ai, le fait de connaître ou pas l'endroit, c'est-à-dire que j'aime bien découvrir des nouveau pays, (.....) mouais, c'est à peu près tout. Oui je pense que c'est tout.

- D'accord. Sinon as-tu déjà entendu parlé du tourisme durable ?

- ouais. C'est le tourisme écologique.

- D'accord. Alors...

- C'est ça non ?

- En faite le tourisme durable c'est un concept touristique qui repose sur 3 principaux éléments. Donc, il y a le côté économique qui veut dire que l'on aide les communautés locales grâce à une meilleure redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le deuxième point c'est le côté environnemental. Donc là c'est par rapport à la préservation de l'environnement, de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau socio-culturel c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les conserver. Donc, connaissais-tu le tourisme durable ?

- Non mais je n'ai jamais vraiment trop entendu parlé... je devine ce que c'est. Je pense que c'est bien, mais c'est vrai que... je n'ai jamais, non. Dison que je pense que moi je suis malgré moi un touriste qui fait du tourisme comment on appel t'appelle ça déjà ?

- Tourisme durable.

- Voilà, donc dans le sens où je dépense pas beaucoup d'argent, je vais pas trop loin parce que forcément je peux pas non plus dépenser trop d'argent. J'aime m'adapter aux coutumes locales et puis vivre plutôt comme les gens et aux rythmes d'où je vais. C'est ça que je trouve aussi intéressant. Donc finalement ce n'est pas une volonté de respecter ou de préserver je ne sais quoi, mais tant mieux. Je le fais malgré moi quoi.

- Oui...

- Voilà donc je le fais malgré moi, après maintenant je pense que c'est vrai que si j'avais énormément d'argent je réfléchirais peut être plus à la question. Parce que je pourrais plus me permettre de transgressé les coutumes, je pourrais me permettre de beaucoup polluer... voilà. Ce qui n'est pas mon cas.

- Mais ça ne te poserait donc pas problème de le faire ?

- Non, je me poserais la question. Mais vu que je n'ai pas à me poser la question. C'est comme si...je ne sais pas, si on me demande si je pollue beaucoup moi maintenant. Ben non, parce que j'ai une voiture mais je ne la conduis pas des masses, j'ai une voiture qui pollue peu. Mais est-ce que si j'avais de l'argent je m'achèterais un gros 4x4 ?.... Ben je ne sais pas, je ne suis pas posé la question, je n'ai pas l'argent pour le faire. Est-ce que je m'achèterais un gros jet privé...Je pense que je me poserais la question au moment où je serais face à des choix.

- Oui, d'accord. Maintenant, selon toi, quelle est la variable la plus importante au niveau du tourisme ? Donc si tu prends les trois variables du tourisme durable: environnementale, socio-culturel et économique, quelle est la variable la plus importante pour toi au niveau touristique ?

- Je pense qu'elles sont intimement liées en faite. C'est-à-dire que l'économie locale est liée à l'environnement, et le socio-culturel il est lié à l'économie locale. C'est quasi, la même chose, j'ai l'impression. Donc, je pense que c'est un tout. Et puis je n'arriverais pas à choisir un plus qu'un autre. Parce que je pense que si on sacrifie un ça va entraver à l'autre. Donc je pense que c'est un tout.

- D'accord. Donc tu as dis que tu étais pas forcément un participant au tourisme durable, mais est-ce que tu penses que dans le futur c'est, est-ce que tu aurais l'envie de plus aller dans ce sens ? donc peut être faire de l'écotourisme, etc.

- Non pas spécialement.

- Ce n'est pas quelque chose qui t'attire ?

- Non, moi lorsque je pars en vacances je vais dans des campings ou s'il fait trop froid c'est auberge de jeunesse. Donc je sais pas, Ecotourisme voilà, je veux dire je..je... consomme et pollue moins en vacance que quand je suis chez moi. Donc je ne vais pas encore...

- Oui... je comprends. Donc au final tu le fais déjà en faite ?

- Oui c'est ça, c'est ce que j'ai dit, je le fais déjà malgré moi. Parce que ce qui pollue à la base c'est le faite de consommer, donc si tu consommes peu tu pollues peu. Donc je vais pas me priver plus que ce que je ne me prive déjà. C'est déjà une contrainte qui m'est imposée par mon porte-monnaie.

- Très bien, est-ce que tu as encore quelque chose à rajouter par rapport au tourisme durable ?

- Non, ça va. Merci.

Eric (38 ans, Poly mécanicien)

- Bonjour Eric.

Alors la première question est : Peux-tu me décrire tes dernières vacances ? Donc parle-moi bien des modes de transport, du choix de la destination, du type de logement sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer tes réponses.

- Alors, les dernières vacances c'était Nicaragua, Costa Rica. On est partis de Genève en avion jusque Malaga en passant par Amsterdam et Panama City pour avoir les billets les moins chers possible. Sur place on a fait tous les transports en transport public et on a logé dans des hôtels normaux. Mais on essayait de prendre des hôtels locaux, comme ça on pouvait garder l'argent pour les activités ou pour les restaurants. On était 4 amis ensemble et donc on a voyagé au Nicaragua, après on a passé la frontière. Pour des raisons de simplicité on a loué une voiture, un 4x4. Après, là on a aussi pris des hôtels locaux, bon on a aussi fait 3 jours dans un bon hôtel. Histoire de bien profiter. Et autrement le reste du temps on est resté dans des hôtels normaux.

- D'accord. Et sinon à la base tu as choisi d'aller là-bas pour la culture, pour la nature ? enfin qu'est-ce qui t'a attiré dans cette destination ?

- Ha... ben à la base on voulait aller à New York et finalement ça ne s'est pas fait parce qu'on savait pas trop quoi faire pendant 1 semaine que à 2. Parce qu'on devait partir à deux. Donc on c'est dit, enfin ça a été un peu par hasard en regardant une carte sur internet. On a regardé l'Amérique centrale et on s'est dit pourquoi pas le Costa Rica. Surtout pour les paysages, pour la nature surtout. Et après on s'est dit que vu qu'on était là-bas ben pourquoi pas faire un pays à côté. En plus le Costa Rica c'est un pays pas cher, il n'y a pas trop de touristes alors c'est parfait. Alors on a bien aimé ce côté un peu sauvage, c'est pour ça qu'on s'est dit qu'on pouvait partir du Nicaragua et traverser et comme ça on faisait les 2 pays en un voyage. Mais principalement pour les activités, la nature, la découverte.

- Oui, je vois. Super. Et autrement lorsque tu réserves en général des vacances, pas nécessairement celle-ci, mais quand tu planifies des vacances qu'est-ce que tu regardes ? est-ce qu'il y a des éléments déterminants, tels que le prix, la destination, la culture, les possibilités de relaxation, les activités, etc... ?

- Bon, moi en premier c'est le pays au niveau de la culture qu'il y a. Après j'aime bien vérifier les activités qu'on peut faire sur place. Le dépaysement aussi, que culturellement ça soit pas pareil que chez nous. Je préfère partir loin maintenant, parce que c'est plus fatiguant et donc comme ça je garde les destinations proche pour plus tard. Après je regarder aussi les billets d'avion, etc. enfin j'essaie de trouver un juste milieu entre le prix et la destination qui pourrait avoir plein d'activités.

- D'accord, alors les activités c'est très important, mais tu veux aussi que le pays t'attire à la base au niveau de la culture ?

- Oui exactement. Je ne pars pas en vacances loin si c'est pour rester sur une plage, je me repose ici mais pas en vacances.

- D'accord, maintenant est-ce que tu connais le tourisme durable ?

- Non, pas avant que tu me demandes de m'interviewé à ce sujet.

- En faite le tourisme durable c'est un concept touristique qui repose sur 3 principaux éléments. Donc, il y a le côté économique qui veut dire que l'on aide les communautés locales grâce à une meilleure redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le deuxième point c'est le côté environnemental. Donc là c'est par rapport à la préservation de l'environnement, de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau socio-culturel c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les conserver. Donc, tu ne connaissais pas le tourisme durable ?

- Non, pas du tout.

- Et tu penses y avoir déjà participé sans le savoir ?

- Pas volontairement non. Enfin, je ne crois pas.

- D'accord et maintenant si tu devais choisir entre les 3 dimensions : économique, environnementale et socio-culturel, quelle serait la variable la plus importante ? ou plutôt quelle est la dimension à la quelle le tourisme devrait le plus faire attention ?

- Je dirais environnementale.

- D'accord, est-ce que tu peux essayer de m'expliquer pourquoi cette dimension et pas les autres ?

- Pourquoi celle-là... parce que j'attache quand même une attention particulière à la planète. Et souvent je suis déçu quand je visite de voir des superbes régions qui sont dévastées par les touristes, ça construit de partout, on pose des hôtels n'importe où pour des touristes. Je ne suis pas trop pour, j'aime voyager dans des pays qui ne sont pas trop visité, pour pouvoir voir la nature à l'état pure. Après au niveau social, j'estime que lorsque tu voyages dans un pays tu dois respecter les règles, les traditions, les coutumes du pays où tu vas. Donc pour moi ça va de soit, c'est logique. Et après pour le côté économique c'est claire que moi en général je fais des vacances pour m'amuser donc j'ai un budget de prévu et j'essaie de m'y tenir, après si il y a deux trois dérives pourquoi pas. Mais c'est vrai que j'ai plus de plaisir à acheter des petits souvenirs, faire des activités avec des gens locaux que d'aller dans les grands hôtels. Parce que finalement ces grands hôtels ils ne m'attirent pas, parce que tu ne vois pas l'authenticité du pays. C'est des structures connues. Quand tu vas dans des petits hôtels, tu es au coeur du pays. Tu vois comment les gens ils vivent là-bas, tu fais des rencontres.

- Oui ça te donne une vraie vision du pays.

- Oui, ça te montre vraiment le pays.

- D'accord, très bien. Sinon maintenant que tu connais un peu le tourisme durable, tu penses que tu vas en faire dans le futur ? Parce que bon, le tourisme durable c'est pas un voyage package vendu par une agence, tu peux faire du tourisme durable par toi-même. Tu peux le faire comme toi, en allant dans des hôtels locaux, etc.

- Oui, alors j'ai toujours envie de voyager comme je le fais maintenant.

- Donc tu le fais un peu sans le savoir et tu continuerais ?

- Oui, je le fais involontairement, mais je veux pas ne pas louer une voiture pour ne pas polluer, etc. donc je le fais si c'est sans contraintes.

- D'accord, est-ce que tu aurais quelque chose à rajouter par rapport au tourisme durable ? Pour ma part j'ai finit avec mes questions, donc libre à toi si tu veux ajouter quelque chose.

- Oui, ben c'est vrai que ce n'est pas forcément des choses auxquelles tu penses lorsque tu pars. Je pense à mon voyage, enfin je travaille toute l'année, donc lorsque c'est les vacances c'est pas pour penser à tout ça. Mais après c'est vrai qu'il y a les avantages du tourisme comme beaucoup d'inconvénients à mon avis. Justement toutes ces infrastructures à gauche et à droite. C'est vrai que c'est bien parce que ça fait vivre des gens, mais d'un autre côté....

- Oui, faut faire attention à la manière dont on voyage.

- Oui, voilà. Faut faire attention.

- Très bien, alors merci beaucoup pour ta participation et pour tes réponses complètes.

- Pas de problèmes. C'est finit ?

- Oui, c'est tout bon. Merci encore.

Génération Y :

Emma (24 ans, étudiante)

- Bonjour Emma.

Alors on va commencer l'interview. Donc voici la première question qui est : Peux-tu me décrire tes dernières vacances ?

- ok, donc le dernier voyage que j'ai fais c'était la sortie du personnel du bar où je travaille. On a pris l'avion depuis Genève jusqu'à Bruxelles, c'était dans le but de simplement partager une soirée tous ensemble avec tout le personnel du bar où je travaille. on a été en voiture de Bulle à Genève et après on a été de Genève à Bruxelles en avion. Après on a pris des taxis ou des métros lors de notre séjour. On a dormis dans un hôtel 3 étoiles au centre-ville.

- D'accord mais si maintenant tu me décrivais des vacances que tu avais organisées, parce que j'imagine que celle-là tu les pas organisés.

- Ouais, ben sinon j'ai été à Copenhague au mois de Novembre. C'était pour rencontrer mes amis qui étaient un peu dispatchés en Europe, donc du coup on a tout organisé. Moi je suis partie depuis Bâle, parce que je travaillais à Bienne. On s'est tous donné rendez-vous à Copenhague, on a dormis dans une auberge, qui ne coûtait pas cher. C'est pour cela qu'on l'a choisit. ensuite on a beaucoup fait la fête, on a beaucoup marché parce que Copenhague c'est une petite ville. Il y a avait beaucoup de choses à faire dehors et pour se balader. Donc voilà, et le but c'était vraiment de profiter, manger locale et voilà, faire la fête.

- D'accord, très bien. Donc pour ce voyage les éléments plus déterminants c'était un peu le prix, un endroit proche et...?

- Oui alors on est tous des personnes du même âge, quasiment tous étudiants, sauf 2 personnes qui travaillaient. Donc on avait tous un budget assez restreint vu qu'on aime tous bien partir en vacances. Et voilà ça ne coule pas tout seul l'argent. Donc du coup, ouais on a vraiment choisit sur des critères de coûts.

- D'accord, autrement lorsque tu réserves un voyage quels sont les éléments déterminants ? Donc, est-ce que c'est le prix, le dépaysement, la destination, la culture locale ?

- ben si je prends l'exemple de Copenhague c'est plutôt c'était plutôt la destination, parce que déjà je n'avais jamais été et puis c'était un endroit qui convenait à tout le monde. Donc c'était un endroit où presque personne n'avait été, donc c'était plutôt une découverte. Après c'est pas vraiment pour la culture parce qu'on a quand même fait que 4 jours, donc du coup c'était vraiment plutôt pour découvrir une nouvelle ville des pays du Nord. Et puis après ce n'était pas vraiment pour rencontrer des gens de là-bas, c'était vraiment partir avec une équipe et puis profiter.

- Ok, donc plutôt prix et destination.

- Voilà.

- Et est-ce que tu as déjà entendu parlé du tourisme durable ?

- Alors, j'ai déjà entendu parlé, mais je ne l'ai jamais pratiqué.

- D'accord, et donc qu'est-ce que tu sais ou qu'est-ce que tu as entendu à propos de ce tourisme ?

- Ben, la durabilité c'est toujours quelque chose de comment on peut optimiser nos ressources, comment on peut faire pour ne pas griller toutes les ressources naturels qu'on a sur cette planète, donc ça serait peut être au lieu de prendre l'avion peut être prendre plutôt le train ou alors de vivre dans une auberge qui a un Eco label, ou alors qui... propose de, je sais pas..., par exemple de réutiliser les serviettes de bains, ou qui a des panneau solaires sur le toi. Des trucs comme ça. Durabilité ça peut aussi être, je ne sais pas, peut être, (réflexion) ne pas utiliser d'électricité pendant un voyage, dormir dans un camping ou sous tente, etc. ou aller dormir chez les locaux pour les aider à gagner leur vie.

- Oui, ça reprend ces éléments. Mais il y a encore un élément, le côté social.

- Ha partager avec les cultures sur place ?

- Oui, ou du moins permettre qu'elle préserve leur tradition et valeur.

- D'accord.

- Très bien, alors selon toi, quelle est la variable la plus importante entant que touriste? donc environnementale, socioculturelle ou économique ?

- Ben, je pense que ça serait plutôt l'économique qui est le plus important pour moi. Parce que c'est ce qui a le plus grand impact. Après environnemental je pourrais faire tout, éteindre les lumières lorsque je suis à l'hôtel ou demander de ne pas laver mes draps. Mais par contre si il y a autour tout un concept qui fait qu'il y ai cet économie, ça je pense que pour moi c'est plus important.

- D'accord, très bien. Mais alors maintenant lorsque tu fais des voyages est-ce que tu vas chercher justement à améliorer ces aspects là ou pas forcément ?

- Pour l'instant je n'ai jamais eu l'occasion de faire ça, donc en tout cas là je ne l'ai pas encore fait. Après ça m'intéresse de plus en plus, donc pourquoi pas. Je pense que ça pourrait être super.

- Est-ce que tu pourrais déterminer pourquoi...

- Pourquoi je ne le fais pas ?

- Oui...

- Parce qu'aujourd'hui on commence à être un peu conscient de tout l'impact qu'on fait quand on voyage ou de notre consommation et puis aujourd'hui c'est quelque chose d'important. Je pense aussi que maintenant j'ai peut être un peu plus de budget qu'avant pour faire des choses. Quand j'ai fais mon voyage de 1 mois et demi en Asie, on a pas pensé à la consommation d'énergie qu'on créait ou dormir chez l'habitant. Je l'ai fais une fois, mais c'était parce que c'était plus pour l'expérience que pour le côté économique. Et c'est parce qu'on avait un budget assez restreint, mais je pense que la prochaine fois je ferais volontiers quelque chose de plus dans le durable.

- Donc, autant au niveau de comportement qu'au niveau financier... tu serais prête

- Oui.. les deux ! je serais prête à faire un effort.

- D'accord. Mais alors est-ce que c'est si tu vois les deux propositions qu'alors tu prendrais la proposition qui est le plus durable ou est-ce que tu vas réellement chercher à avoir.

- Non je pense que je vais réellement chercher. Parce que c'est vraiment quelque chose que j'ai envie... oui je pense que je ferais une recherche pour savoir ce qu'ils proposent et donc savoir ce qui est le plus bénéfique pour moi et pour la durabilité.

- D'accord, super. Merci as-tu quelque chose à ajouter par rapport au tourisme durable ?

- Non, mais par contre je ne connais pas très bien tout ce qui est au niveau social. vraiment aider les ethnies. Enfin...je ne sais pas jusqu'où ça va. Mais honnêtement aujourd'hui on n'en entend pas beaucoup parlé. En tout cas moi je lis des articles et je n'ai jamais vraiment lu. Enfin le développement durable on en entendu beaucoup parlé, mais après au niveau de la protection des cultures et tout ça... pas trop.

- Oui c'est plutôt l'aspect économique et environnemental qu'on connaît.

- Oui, en tout cas, c'est pas... je n'ai jamais entendu le fait de vivre une expérience en vivant avec des ethnies et en les aidant à.... Enfin je sais que ça existe, mais je n'ai jamais vu ça dans des offres.

- Oui... je vois. Ok, super ! Merci beaucoup.

Nicolas (22ans, étudiant)

- Bonjour Nicolas.

Alors la première question est : Peux-tu me décrire tes dernières vacances ? Donc aussi bien le mode de transport, que le choix de la destination, le type de logement sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer tes réponses.

- Mais ça peut être un weekend de ski ou sa doit être de vrais vacances ?

- Non, alors plutôt des vrai vacances.

- D'accord, alors ça serait Shanghai quand j'ai suis allé avec mes parents. Donc ouais j'ai réservé pour mes parents à Pékin. On a pris le train entre Shanghai et Pékin. On a passé 4 jours là-bas, j'ai quand même été malade pendant 2 jours. (Haha) et voilà c'était super ! On a fait plein de monument.

- D'accord, mais alors le but d'aller à Pékin c'était... ?

- C'était pour découvrir une autre ville et puis surtout pour l'art. Enfin pour l'histoire. Parce qu'à Shanghai il n'y a pas vraiment d'histoire. Donc là c'était vraiment pour l'histoire, pour les grands monuments, la muraille de Chine. Donc surtout pour les aspects culturels.

- Et la nature ?

- Oui, alors on a fait aussi un peu de nature. On a pris un bus pour aller dans une ville qui s'appelle Mihoul, et à cet endroit là on a pris un mini-van pour deux heures encore de mini-van et là on est arrivé dans un coin paumé. Parce que tu as plusieurs endroits où tu peux visiter la muraille de Chine et là on arrivé vraiment dans un endroit paumé, paumé. Où il n'y avait personne et où la muraille est encore à moitié non rénovée et rénovée. Donc tu vois encore vraiment la muraille comme c'était ... tu as pas des rampes d'escalier partout, comme tu as à certain endroit quoi.

- Ok, super.

- Donc c'était vraiment l'aspect super sauvage.

- D'accord, et sinon au niveau des types d'hébergement que tu as choisi, c'était quel style ?

- On avait dormi dans,.. à Pékin on a dormit dans un tout petit hôtel dans les Routong. Les Routong c'est un quartier où vraiment tu as plein de petites ruelles, tu as plusieurs populations, tu rencontres vraiment des Chinois, les gens du pays quoi. C'était un hôtel un peu style chambre d'hôte.

- D'accord donc là c'était plutôt un type d'hébergement local ce qui permettait un contact avec la population.

- Oui, vraiment se mettre en plein dans la vie Chinoise. Pas prendre un Marriott qui a tout le confort Européen. C'était vraiment se mettre, enfin on avait des lits un peu petits, c'était vraiment décoré comme à l'ancienne. Le confort était un peu moyen, mais au moins on était en pleine immersion. On a mis 2 heures pour trouver l'hôtel, parce qu'il était complètement paumé, mais c'est.. ça fait visiter les rues et la ville. C'était sympa !

- Donc normalement lorsque tu planifies ou que tu réserves des vacances, quels sont les éléments les plus déterminants ? donc j'entends par là, regardes tu le prix, la qualité, la destination, le dépaysement, etc.. ?

- Ben ça dépend quand je réserve avec mes parents, parce qu'eux ils ont un budget plus important que le mien. Là ça va être le dépaysement, confort, le prix sa viendra après quoi. Et quand je réserve pour moi, quand je suis parti à Shyen, quand c'est moi qui paye, ben c'est sûr que tu regardes plus au prix, mais tu essaies quand même d'avoir un truc bien. Peut être que le confort un peu moins, mais au moins le dépaysement. Quand on est partis à Shyen avec Aurianne ont avait une toute petite auberge de jeunesse mais alors en plein centre. Où il y avait plein de jeune, c'était sympas, il y avait une boite de nuit au sous-sol, il y avait un bar, enfin il y avait vraiment de la vie.

- Ok, très bien. Est-ce que par hasard tu as déjà entendu parlé du tourisme durable ?

- Oui.

- Qu'est-ce que tu sais à ce sujet ?

- Ben...c'est des hôtels... au niveau des hôtels c'est des hôtels qui font attention à la consommation d'eau, qu'ils soient bien indépendants des énergies renouvelable, des panneaux solaires, etc. Tu consommes moins de linges par exemple dans la chambre, donc dans les chambres d'hôtels. Sinon tourisme durable, je ne sais pas, plutôt prendre le train que la voiture ou essayer de faire des... de dormir chez des gens, air B&B, enfin je pense que ce genre de truc c'est durable. C'est durable dans le niveau social. Enfin, il y a plusieurs durable, ça peut être économique, social et... écologique.

- Oui, tout à fait ! oui, alors c'est assez correcte comme vision. Mais alors toi avec la vision du tourisme que tu as, quelle est la variable la plus important pour toi ? donc dans une perspective de tourisme, quelle variable tu fais le plus attention ou le tourisme en général devrait faire attention ?

- La variable...

- Oui donc entre environnemental, socio-culturel et économique ?

- Environnemental je pense...

- Oui, d'accord.

- Oui, largement.

- D'accord, et donc tu n'as jamais vraiment fait du tourisme durable jusqu'à maintenant ?

- Jusqu'à maintenant non, parce qu'au niveau environnemental c'est des produits qui coûtent plus cher. Enfin, à Shanghai il y avait un hôtel qui était durable, il s'appelle Urban hôtel je crois. Et ben ça coûte cher quoi. Pour le moment moi j'hésiterais pas entre un hôtel qui est durable et un hôtel qui est pas durable : j'hésiterais pas je prendrais un hôtel durable à partir du moment où le prix est plus un problème. Soit si c'est plus un problème pour moi, soit si le prix est plus bas je prendrais ça.

- Et faire des vacances dans l'esprit Ecotourisme, ça veut dire par exemple, comme vous l'aviez fait donc privilégier le train à la place de l'avion, donc utiliser des transports publiques au lieu de louer une voiture. Ça c'est des choses que tu fais déjà implicitement ou que tu te forces à les faires ? Ou ça t'intéresse ?

- Ho... ça m'intéresse oui. Parce que c'est.. enfin je ne me force pas, ce qui serait bien c'est que, parce que là-dessus je n'ai pas vraiment d'expérience en prenant le train, etc. ça ne change pas vraiment c'est juste que tu fais un peu plus long et ça doit être moins cher. Ce qui est cool c'est là où tu peux avoir des plus value au niveau du tourisme durable, c'est quand tu joues à 100%. C'est quand tu vas dans un hôtel qui se dit à 100% en autonomie, qui produit vraiment 100% de ces besoins, c'est du vrai quoi. C'est pas on vous dit on va pas laver votre linge pour qu'ils fassent des économies. Non c'est quand les linges sont Fair trade, quand la nourriture est bio, c'est quand le concept est à 100%.

- Ok, je comprends.

- Tu devrais regarder l'hôtel l'Aubier sur Neuchâtel, il est un peu comme ça.

- D'accord, merci. Et sinon le tourisme équitable tu le fais déjà un peu non ? donc ça c'est promouvoir les hébergements des locaux, etc.

- Ça oui, mais surtout ceux qui promeuvent les petits producteurs.

- D'accord, donc en fait tu fais au final du tourisme durable sans le savoir et sans le chercher spécifiquement ? C'est un peu implicite dans les valeurs que tu véhicules.

- Oui, je pense.

- D'accord, super. Merci as-tu quelque chose à ajouter par rapport au tourisme durable ?

- Non, merci.

Léa (23 ans, étudiante)

- Bonjour Léa.

Alors la première question est : Peux-tu me décrire tes dernières vacances ? Donc parle-moi bien des modes de transport, du choix de la destination, du type de logement sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer tes réponses.

- Mes dernières vacances, grandes vacances ou week-end ?

- C'est un peu égal. Un week-end ça va aussi.

- Mon dernier week-end c'était à Paris avec Guillaume, mon ami, mais on va là-bas parce qu'il a son beau-père qui a un appartement. Autrement mes dernières grandes vacances c'était en Asie. C'est peut être mieux.

- Oui c'est égal, comme tu préfères.

- Ok, alors l'Asie. Alors on est partis en Asie, parce que.... Bon tout d'abord c'est un endroit où j'avais jamais été, ensuite c'est l'endroit où mes amies voulaient aller, donc les deux ensemble je me suis dit que c'était une bonne destination. Parce que je ne connaissais pas l'endroit et avec mes amies c'est cool, parce que c'était le but de faire un voyage toutes ensemble. Ensuite, pour le logement vu que c'était un back-packing tour, c'était forcément des logements les moins chers possibles. Donc entre 1$ et 5$ la nuit, (haha). Et donc c'était un tour de 3 pays en Asie.

- Super !

- Donc on a fait Thaïlande, Laos et Vietnam. Pourquoi ces trois pays, parce que mes amies les avaient choisis. (haha) et bon moi ce qui me disait bien c'est de c'était la découverte, donc un voyage découverte, aventure, parce que tu pars sac à dos et donc tu as beaucoup de flexibilité dans le sens où on avait très peu de choses réservées, à par quelques vols en interne. Mais tout le reste c'était un peu au jour le jour. Qu'est-ce qu'on a envie de faire comme activité, où on a envie d'aller, qu'est-ce qu'on a envie de visiter... et puis...voilà.

- D'accord, donc ce qui te plaisais dans cette destination c'est que tu ne connaissais pas, mais qu'est-ce qu'il te plaisait au niveau du pays en lui-même ?

- Peu de tourisme. Le pays que j'ai préféré c'était le Vietnam, parce qu'à mon avis c'était l'entre-deux. La Thaïlande c'est plutôt touristique, le Laos je trouve que c'est moins riche. Enfin, ce qui caractérise une belle destination c'est que sa soit (eu) pas trop touristique, donc pas mal découverte, aventure, pas dans une foule de touriste et puis que sa soit quand même assez riche culturellement. Je pense que c'est ça que j'ai aimé au Vietnam, c'est qu'il y a une diversité de choses à faire qui est relativement grande comparé au Laos par exemple. Laos c'est plus nature et découverte, mais je trouve que c'est moins riche d'un point de vue culture, du point de vue diversité des paysages. Au Vietnam il y a plus de la mer, de la montagne, de la campagne, des musées, enfin découverte nature, jungle, enfin... forêt vierge, etc.

- Et niveau contact avec les populations ?

- Ben je trouve que le contact avec les populations c'est plus difficile d'en parler, parce que tu restes quand même toujours un touriste et j'ai l'impression que tu peux... enfin qu'ils ont toujours un regard sur toi que c'est très dur de vraiment rentrer dans leur culture. Enfin....

- D'accord, donc d'être dans le réel, dans l'authenticité ?

- Oui, voilà. Je trouve que les choses qu'on visite sont assez formatées pour les touristes. C'est assez dur d'avoir du vrai contact.

- D'accord et sinon en général lorsque tu planifies des vacances en général tu regardes d'abord la destination, le prix, l'aspect culturel, le confort, etc... ? est-ce qu'il y a des éléments que tu pourrais identifier ?

- Pour moi je pense que le prix est quand même un des premiers facteurs que je vais regarder, dans le sens si je dois choisir une ville je vais regarder pour y aller au moment où les vols sont le moins cher, ou des villes ou je vais pouvoir être logé plus facilement. Par exemple chez des amis, alors c'est plus facile de partir là-bas parce que tu sais que tu ne vas pas devoir te trouver un logement. Et puis. Je dirais prix, facilité de trouver un logement et en dernier, enfin en troisième la destination. Dans le sens je vais peut être pas retourner 3-4 fois au même endroit de suite, donc je vais privilégié les endroits où je n'ai jamais été.

- Ok, d'accord. Est-ce que tu as déjà entendu parlé du tourisme durable ?

- Oui !

- Est-ce que tu peux me décrire ce que tu sais plus ou moins ou disons la vision que tu as de ce tourisme ?

- Bon... pour moi, le tourisme durable ça englobe plutôt tout ce qui va être autour du lieu plutôt que le moyen d'aller là-bas. Parce que je trouve que c'est assez difficile aujourd'hui d'avoir des moyens de transports qui rentrent dans le tourisme durable, surtout quand tu veux partir dans des destinations éloignées. Donc pour moi le transport ne rentre pas directement dans le tourisme durable, mais c'est plutôt une fois que tu veux être sur place, c'est d'avoir ... c'est tout le tourisme qui va permettre d'avoir un moindre impact sur l'environnement, qui va avoir un impact positif sur les communautés locales, qui va privilégier les biens locaux et puis mettre en avant les communautés locales. Puis tout ça dans le but de ne pas avoir un trop gros impact sur l'environnement.

- Super, oui c'est assez complet comme définition. Et donc justement partant de ces éléments, donc le côté : économique, environnemental et socio-culturel. Quelle est selon toi la variable la plus importante lorsque tu fais du tourisme ?

- Le côté qui est le plus mis en avant ?

- Non le côté qui selon toi est le plus important au niveau du tourisme ? enfin s'il y en a un.

- Ben moi j'aurais envie de dire l'environnement, mais ... (silence)

- Oui, et pourquoi ?

- Ben parce que... si ça va dans le sens de préserver l'environnement, ça aura un impact direct sur les communautés locales en fait. Donc ça a aussi un impact culturel et si tu pars dans un état d'esprit comme ça, tu vas aussi faire plus attention aux aspects sociaux. Je pense que c'est la plus grande variable qui englobe les autres, qui a un impact direct sur les autres en fait.

- D'accord et donc maintenant que l'on sait plus ce que c'est que le tourisme durable, est-ce que tu penses que tu as déjà fait du tourisme durable ?

- Non je ne crois pas... dans le sens

- Ça peut être d'une manière dérivée. Ça peut reprendre une ou deux variables, il n'y a pas besoin de faire un voyage qui est 100% tourisme durable. Par exemple aller dans des maisons d'hôtes à la place d'aller dans les grandes chaînes hôtelières, afin d'aider les communautés locales.

- Oui, alors moi je fais plutôt ça. Je ne me suis jamais dit que je voulais faire un voyage durable ou Ecotourisme, mais par contre je le fais indirectement. Je recherche des voyages plus authentiques, alors ça te force, parce que quand tu recherches l'authentique tu vas forcément dans le sens de l'Ecotourisme. Tu vas vouloir être en contact avec les communautés locales, plutôt trouver un logement tenu par ces personnes là, donc indirectement oui... tu fais de l'Ecotourisme, mais c'est pas un objectif premier on va dire.

- Ok

- C'est plutôt dans la recherche de l'authenticité que tu vas atteindre l'Ecotourisme ou le tourisme durable.

- Mais alors si maintenant tu devais planifier des vacances, est-ce que tu penses que tu vas chercher à faire du tourisme durable ou pas spécialement ?

- Ben... je pense que c'est dur de savoir, enfin c'est peu mis en avant. On ne nous dit pas, enfin je n'ai pas l'impression qu'il y a beaucoup d'information sur les logements durable. Aussi j'aurais toujours une crainte que sa soit plus cher.

- D'accord, très bien. Alors c'est plutôt si ça te tombe dessus alors tu le regarderais, mais du faite que l'information n'est pas très présente et par le fait que sa soit potentiellement plus cher, alors tu ne vas pas le chercher.

- Oui, et c'est aussi le fait que ça n'a pas un impact direct sur mon voyage.

- Oui... ?

- Enfin je ne sais pas comment dire. Par exemple, je vais privilégier des produits Suisse bio, parce que je sais que ça a un impact sur ma santé. Après je vais pas privilégier de voyager de manière durable parce que j'ai l'impression que je vois moins directement l'impact que ça va avoir sur moi.

- Le bénéfice que tu en tireras ?

- Oui, voilà le bénéfice que j'aurais. A moins que ça passe par l'authenticité, par la recherche de l'authenticité.

- Oui, je comprends. Très bien, merci pour ton temps ! As-tu peut être quelque chose à rajouter ?

- Non, désolé. (haha)

Laura (24 ans, enseignante)

- Bonjour Laura.

Alors la première question est : Peux-tu me décrire tes dernières vacances ? Donc aussi bien le mode de transport, que le choix de la destination, le type de logement sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer tes réponses un maximum.

- Alors, je suis partie en Inde 6 semaines. Tu veux savoir où je dormais ?

- Oui.

- Dans des hôtels pas chers.

- D'accord et vous avez pris des hôtels pas cher parce que ?

- Parce qu'on avait envie de dépenser le moins d'argent possible et puis voilà.

- Mais si tu avais plus d'argent tu aurais voulu aller dans des grands hôtels ?

- Non, parce qu'on voyageait sac au doc, donc c'était aussi un état d'esprit. Du coup voilà... on dormait dans des trucs pas cher, à peu près pour 6 CHF la nuit pour deux. Voilà... on se déplaçait en transport en communs.

- Bus ?

- Oui train ou en taxi les « Ri show », parce que voilà. Quoi d'autre ?

- Je ne sais pas, déjà pourquoi tu es partie là-bas ?

- En Inde ?

- Oui comment as-tu choisis cette destination ?

- Ben j'avais envie d'y aller depuis super longtemps. Je ne sais pas trop pourquoi, comme ça quoi. Et après il y à mon frère qui est rentré super emballé du truc, donc ça ma donné encore plus envie et après ben une fois on était avec des copines à un apéro et j'ai dit que j'avais envie d'aller en Inde. Et là une amie a dit que elle aussi elle en rêvait depuis longtemps. Et après voilà le projet c'est mis en place parce qu'on était deux à être motivées. Voilà.

- Très bien. Et donc le but c'était de découvrir le pays. Mais c'est quoi qui t'intéressait ? la culture, la nature, la nourriture ?

- Non à la base c'était la nature en fait. Je ne sais pas. Nature et culture les deux. On a décidé d'aller au sud, parce que c'était apparemment plus facile d'accès aussi au niveau des gens et des moyens de transports. Donc j'avais envie de découvrir la culture et la nature je crois, les deux.

- D'accord. Et autrement en temps normal lorsque tu réserves des vacances, quels sont les éléments déterminants ? est-ce que tu regardes plus le prix, la destination, le dépaysement, la culture locale, la durée du voyage ?

- Comment je choisis des vacances ?

- Oui, enfin lorsque tu les planifies, quels sont les éléments les plus déterminants ?

- Ben l'endroit. Je choisis d'abord l'endroit. Ensuite.

- Alors qu'est-ce que tu entends par l'endroit ? pour certaines personnes c'est par rapport au décalage horaire par rapport à l'endroit, ou par rapport au dépaysement.

- Ha...non alors moi si je vais dans un endroit parce que j'ai envie de voir cet endroit. C'est que j'ai envie de découvrir cette culture quoi.

- D'accord, alors le prix n'est pas un élément important ?

- Ben... maintenant oui. Mais là j'avais travaillé pour. Enfin l'argent je sais que j'en aurais toujours pour. Mais bon si je pars 2 semaines cet été ça sera différent. Suivant comment tu regardes le prix quand même. Mais là c'était un peu spécial.

- D'accord. Donc tu dirais que pour des grands voyages le prix ça ne sera pas le premier élément, mais en général ça peut l'être.

- Oui, mais bon au final l'argent tu te débrouilles pour l'avoir. Donc je ne regarde pas vraiment ce que ça coûte. Enfin, c'est pas le premier truc que je regarde quoi.

- D'accord et sinon as-tu déjà entendu parlé du tourisme durable ?

- Non.

- En faite le tourisme durable c'est un concept touristique qui repose sur 3 principaux éléments. Donc, il y a le côté économique qui veut dire que l'on aide les communautés locales grâce à une meilleure redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le deuxième point c'est le côté environnemental. Donc là c'est par rapport à la préservation de l'environnement, de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau socio-culturel c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les conserver. Donc, connaissais-tu le tourisme durable ?

- Non.

- D'accord, très bien. Maintenant pourrais-tu me dire quelle est selon toi la valeur la plus importante lorsque tu voyages ?

- Entre ces trois ?

- Oui

- Donc il y a économique, socio-culturelle et...?

- Environnementale.

- Socio-culturelle je dirais...

- Peux-tu essayer de dire pourquoi ?

- Ben parce que j'ai vu quand j'étais un Inde, lorsqu'on était dans les Ashram, on avait interdiction d'aller dans les villages au alentour. Parce que ben tu bouleverses toute la façon dont les gens ont de vivre. Donc je pense si tu on arrives à faire du tourisme sans change la façon dont les gens vivent là-bas c'est bien. Comme quand après ils viennent nous demander de l'argent et tout ces trucs. Si t'arrives à, je ne sais pas comment expliquer. Si tu arrives à voyager dans le pays sans bouleverser les...le quotidien des gens je pense que c'est bien.

- Ok. Je vois. Alors sinon pour l'instant tu penses ne pas avoir vraiment fait du tourisme durable, mais est-ce que c'est quelque chose que tu aimerais faire dans le futur ?

- Oui, après faut voir...enfin il faudrait voir ce que c'est exactement comme projet. Si c'est juste un hôtel qui se dit qu'il est vert...

- Bon après tu as plusieurs éléments. Déjà tu dis que tu ne fais pas de tourisme durable, mais je pense que tu en fais un peu. Parce que le tourisme durable ce n'est pas forcément partir avec un organisme et faire un projet. Ça peut très bien être combiné avec du tourisme normal où tu fais ce que tu veux, mais tu fais simplement attention à des éléments. Par exemple, prendre des transports publiques et non louer une voiture, ou prendre le train à la place de faire un vol interne. Donc je pense que tu as déjà des valeurs comme celle-là que tu véhicules par rapport au pays dans lequel tu vis et par rapport à ton éducation. Par exemple, au niveau environnemental tu aides déjà bien à sa préservation. Tu ne vas pas jeter des déchets par terre, tu ne vas pas prendre une douche de 3h dans un pays où il y a de la sécheresse, etc. et au niveau de la culture je ne pense pas que tu iras à l'encontre de leurs valeurs. Tu ne seras pas du genre à te balader en maillot de bain si tu es dans un pays musulmans.

- Ouais... alors ok à ce moment là alors oui clairement. Mais bon c'est pas très claire, parce qu'on pense que tourisme durable c'est tout un projet.

- Oui alors c'est plutôt un concept qui s'appuie sur ces éléments là. Mais il n'y a pas besoin de faire un projet ou un séjour dans lequel tout tourne autour de cela. Tu n'es pas obligé d'aller vivre dans des Yourtes et d'être au milieu de la forêt à prendre des douches à l'eau de la rivière.

- Oui, non mais alors je serais pour.

- Donc tu penses continuer dans ce sens là ?

- Oui, tout a fait !

- D'accord, est-ce que tu as quelque chose à rajouter par rapport à ce concept touristique ?

- Ben...je ne sais pas. Mais je trouve ça super de promouvoir ce genre de tourisme, mais il n'y a jamais des infos à ce sujet. Enfin en tout cas quand je réserve moi, je n'ai jamais vu des choses là-dessus. Ni en voyageant. C'est vraiment nouveau ou bien ?

- C'est pas vraiment nouveau non, mais c'est en pleine expansion maintenant que les gens ont conscience qu'au niveau écologique il y a plein de problème. Très bien, as-tu encore quelque chose à rajouter ?

- Non, je ne crois pas. Merci.

Alexandre (24 ans, étudiant)

- Bonjour Alexandre.

Alors la première question est : Peux-tu me décrire tes dernières vacances ? Donc aussi bien le mode de transport, que le choix de la destination, le type de logement sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer tes réponses un maximum possible.

- Alors mes dernières vacances je suis parti avec ma copine, on a pris une voiture et on est parti dans la partie Italienne de la Suisse. Pour y arriver on a mis un matelas dans la voiture, pour pouvoir dormir dedans. Le but c'était de faire des grandes ballades dans la nature, dans la forêt, faire de l'escalade, du canyoning, etc. Et avec la voiture on pouvait dormir où on voulait, dans des carrières, en bas des montagnes, etc. on a voulu aller là-bas parce que c'est une région qu'on ne connaissait pas et c'était une destination propice pour les activités sportives. Donc comme j'ai dit : escalade, canyoning, via ferrata etc. Parce qu'on est un couple d'aventurier, enfin on aime faire du sport.

- D'accord super. Mais vous dormiez dans la voiture et jamais dans des hôtels ?

- Non, jamais. On aime bien faire les choses de manière improvisée. Donc là on avait toute la liberté qu'on voulait.

- Et pour manger ?

- Ben ça dépend, on se faisait des fois un restaurant ou bien on essayait de se faire des repas sans devoir vraiment cuisiner. C'est un peu à l'arrache quoi.

- D'accord, je comprends. Et sinon lorsqu'en général tu réserves des vacances quels sont les éléments déterminants ? qu'est-ce que tu regardes en premier lieu, le prix, la destination, les activités, la culture locale ?

- Donc alors, les points déterminants, je regarde déjà où est-ce que c'est. Donc est-ce qu'ils parlent une autre langue, est-ce que c est pareil que chez nous, enfin je veux y aller si il y a quelque chose de différent de chez moi. Enfin, tu vois ce que je veux dire ? Il faut avoir quelque chose à découvrir. Il faut qu'il y ai un attrait, donc par rapport à l'environnement.

- Ok, un élément, il y en a-t-il d'autres ?

- Il y a le prix aussi.

- Oui, c'est-à-dire ?

- Et bien, soit je pars en vacances en ayant un gros budget soit il y a des vacances où j'ai moins d'argent. Donc ca dépend ce que je veux.

- Ce que tu veux dire c'est que ton budget il est souvent très calculé, ou limité du moins ?

- Oui, vu que je suis étudiant je n'ai pas beaucoup d'argent. Donc je ne peux pas trop partir en vacances sans compter.

- Très bien. Est-ce qu'il y a d'autres éléments déterminants ?

- Oui... les gens avec qui je pars ou la saison à laquelle je pars et ce que je veux faire.

- Très bien, donc les éléments clés c'est le destination, le prix, les gens avec qui tu pars et la saison. Maintenant est-ce que tu connais le tourisme durable ?

- J'en ai entendu parlé.

- Très bien, donc tu définis ça comment ? qu'est-ce que c'est pour toi ?

- Le tourisme durable c'est inscrit dans le développement durable. Enfin, c'est tout ce qui est en lien avec le développement durable. Donc genre aller utiliser les entreprises locales, etc. donc toujours faire par rapport aux pays et non par rapport à soi. Enfin, je veux dire que une solution locale prime. Il faut utiliser des petites entreprises locales plutôt qu'une grande entreprise internationale. Donc, par exemple, si je dois aller à l'aéroport, je prends une entreprise locale ou je fais du stop, je ne prends pas la grosse compagnie de taxis. Bon il y a aussi le côté qu'il ne faut pas trop polluer. En gros, c'est un tourisme qui s'inscrit dans le développement durable.

- D'accord, très bien. En faite le tourisme durable c'est un concept touristique qui repose sur 3 principaux éléments. Donc, il y a le côté économique qui veut dire que l'on aide les communautés locales grâce à une meilleure redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le deuxième point c'est le côté environnemental. Donc là c'est par rapport à la préservation de l'environnement, de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau socio-culturel c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les conserver. Maintenant, que tu as eu la définition du tourisme durable, est-ce que tu pourrais me dire quelle est la variable la plus importante pour le tourisme en général ?

- Alors, quand on me dit durable le premier élément qui me vient à l'esprit c'est l'environnement. Quand on dit durable je ne pense pas au côté argent, etc. mais juste l'environnement.

- D'accord, mais ce que je veux dire, c'est dans le tourisme en général, quelle est la dimension la plus importante à tes yeux.

- C'est l'environnement comme j'ai dit. Ha ! la plus importante ? J'ai cru à quoi ca me faisait penser.

- Non, non. La plus importante au niveau du tourisme.

- Ha non, alors je ne pense pas que c'est le plus important en fait. La plus importante je dirais que c'est la dimension économique. Parce que c'est ça qui permet à un pays de se faire de l'argent. Il y a certains pays qui ne vivent que du tourisme, comme l'Espagne. En été ils font une grande partie de leur PIB, ou comme les Américains qui vont au Mexique. Enfin, je dirais que de manière générale le tourisme profite beaucoup au pays du sud dans le monde. Après il y a aussi des villes comme Paris qui marchent beaucoup avec le tourisme. Donc, c'est les échanges internationaux de personnes qui permettent au pays en question de s'enrichir. En deuxième position je mettrais le côté social, car il permet au voyageur enfin au touriste d'être en contact direct avec les locaux, donc il s'intègre à la vie du pays et ça permet aux commerçants de travailler.

- D'accord oui. Et sinon les deux aspects sont liés ?

- Ben, l'attrait social c'est le fait que les touristes sont intéressés à la vie locale. Donc c'est tout ce qui est lié au social. Par exemple, des personnes qui vont au Maroc, s'ils sont dans un gros hôtels ils vont faire marcher le monde du travail, mais en allant faire des visites ou en allant dans un petit hôtel ils aident l'économie du pays. Alors voilà, en voyageant comme ça ils participent à la création de richesse du pays.

- D'accord, très bien. Sinon est-ce que tu as déjà participé au tourisme durable ?

- Oui.

- Très bien comment, quand ?

- Je pense plusieurs fois, comme je l'ai expliqué tout à l heure. Quand je voyage j'ai déjà fait du stop, j'ai déjà utilisé des moyens locaux, j'ai dormis chez des gens, j'ai acheté des produits locaux. Donc j'ai participé au tourisme alternatif. Ou du moins du tourisme qui s'inscrit dans une certaine durabilité. Je pense que je fais ça, parce que j'aime voyager comme ça et c'est moins cher. C'est un peu comme le coach surfing, mais bon là je participe pas au côté économique, mais je participe au niveau social. Tu peux participer au côté économique dans d'autre domaine, tu vas au restaurant avec la personne qui t'héberge, donc tu peux aussi y participer à ce moment.

- Oui tout à fait...... et sinon est-ce que tu penses que tu vas continuer à voyager comme ça.

- Oui, totalement. Je planifie d'ailleurs de faire un grand voyage de type road trip en Amérique du Sud. Et donc là le but ça sera de vraiment être en immersion avec les communautés locales etc. On achètera une voiture et on voyagera aussi longtemps que possible, en allant dans le plus d'endroit possibles. Du moins partout où on aura envie d'aller pour pouvoir vivre un voyage authentique.

- Ouwa, ça fait rêver. Ecoute pour ma part j'ai finit avec mes questions, mais si tu as quelque chose à rajouter c'est avec plaisir !

- Heu, non c'est bon je crois.

- Très bien. Merci beaucoup pour ta participation.

Annexe 10 - Tableau de synthèse analyse qualitative :

Analyse qualitative

 

But du dernier voyage:

Eléments déterminants :

Connaissance du tourisme durable:

Importance des 3 piliers:

Participe au tourisme durable:

Voudrait dans le futur participer au tourisme durable:

Baby-boomers

1

Josiane

Découverte nature

Tout, mais qualité et prix

Non

Socio-culturel

Oui, sans le chercher réellement

Oui

2

Danielle

Destination, découverte de la nature

Dépaysement et culture

Non

Socio-culturel

Un peu.

Oui, si c'est proposé.

3

Claudia

Destination, découverte de la nature et population

Destination et échange avec la culture

Oui

Environnemental

Oui, sans le chercher réellement

Oui

4

Hervé

Destination pour le sport

Destination et échange avec la culture

Non

Economique

Non.

Oui, si c'est proposé.

5

Marina

Destination pour la découverte de la culture

Destination et découverte

Oui

Socio-culturel

Un peu.

Oui, si c'est proposé.

Génération X

1

Tania

Relaxation, détente

Prix

Oui

Environnemental

Non

Non

2

Thierry

Nature et destination

Prix et dépaysement

Non

Economique

Oui, sans le chercher réellement

Oui

3

Cyril

visiter des amis

Prix et découverte

Non

C'est un tout

Oui, sans le chercher réellement

Oui, mais pas par envie.

4

Eric

Destination

culture

Non

Environnemental

Oui, sans le chercher réellement

Non

5

Hassan

Coupure, détente

Aventure, relaxation et découverte

Oui

Socio-culturel

Non

Non

Génération Y

1

Emma

Retrouver des amis

Prix et destination

Oui

Economique

Non

Oui

2

Nicolas

Découverte culture

Prix et dépaysement

Oui

Environnemental

Non

Oui

3

Léa

Destination, découverte

Prix et destination

Oui

Environnemental

Oui, sans le chercher réellement

Oui, si c'est proposé.

4

Laura

Destination, culture et nature

Destination

Non

Socio-culturel

Oui, sans le chercher réellement

Oui

5

Alexandre

Destination et culture

Prix et destination

Non

Environnemental

Oui, sans le chercher réellement

Oui, si c'est proposé.

Annexe 11 - Questionnaire:

Tourisme durable:

Bonjour Madame, Monsieur

Dans le cadre d'un travail de mémoire portant sur la sensibilité des générations quant au tourisme durable, voici le présent questionnaire. Ce questionnaire est basé sur des personnes entre 24 et 67 ans vivant en Suisse Romande. (Les personnes qui ne sont pas dans cette tranche d'âge ou qui ne résident pas dans cette région ne peuvent malheureusement pas participer à ce questionnaire)

Sachez qu'il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses et que votre sincérité est primordiale pour pouvoir obtenir une analyse pertinente. De plus, ce questionnaire est totalement anonyme. 

Je vous remercie d'avance pour votre participation et vos réponses sans lesquelles mon travail ne pourrait se réaliser.

Q1 : Quel âge avez-vous?

m 23-32 ans

m 33-48 ans

m 49-67 ans

m Autre

Q2 : Résidez-vous en Suisse Romande? 

m Oui

m Non

Q3 : Connaissez-vous le tourisme durable? 

m oui

m non

Dans le cas où vous ne connaissez pas le tourisme durable voici une explication de ce concept touristique. 

Le tourisme durable est basé sur 3 piliers: environnemental, socio-culturel et économique. On peut retrouver ces 3 piliers sous différentes formes de tourisme alternatif. Par exemple, l'écotourisme prône l'aspect environnemental où il est question de la préservation de la nature, de la biodiversité et de la promotion de l'écologie. Ensuite, le tourisme solidaire valorise les aspects socioculturels avec le respect des communautés locales et de leurs valeurs traditionnelles afin de conserver leur patrimoine culturel. Enfin, le tourisme équitable pour le côté économique est lié à la redistribution de manière équitable des revenus générés aux populations locales afin de lutter contre la pauvreté et d'aider les économies locales sur le long terme. 

Q4 : Prenez-vous en considération les aspects du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? 

 
 
 

Economique (Garantir des activités économiques à long terme, s'assurer d'une redistribution équitable des revenus et des emplois stables afin de lutter contre la pauvreté)

m Oui

m Non

Socio-culturel (Préserver la culture et les valeurs locales traditionnelles. Etre tolérant et ouvert aux différences multiculturelles)

m Oui

m Non

Environnemental (Recyclage, promouvoir l'écologie et préserver la nature et les lieux culturels)

m Oui

m Non

Q5 : Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle importance accordez-vous aux points suivants?

 

Pas important

Peu important

Neutre

Important

Très important

Le prix

 
 
 
 
 

m m m m m La qualité de l'hébergement

 
 
 
 
 

m m m m m Les retombées économiques aux populations locales

 
 
 
 
 

m m m m m La simplicité des modes de transports en interne

 
 
 
 
 

m m m m m L'impact environnemental du séjour

 
 
 
 
 

m m m m m Les possibilités de découvertes culturelles du pays

 
 
 
 
 

m m m m m La possibilité du contact avec les populations locales

 
 
 
 
 

m m m m m La relaxation

 
 
 
 
 

m m m m m Le dépaysement

 
 
 
 
 

m m m m m Etre dans la nature

 
 
 
 
 

m m m m m Q6 : Avez-vous déjà fait un séjour touristique basé sur les principes du tourisme durable?

 

Oui

Non

-

 
 

m m Q7 : Pour quelle(s) raison(s) n'avez-vous pas encore participé à ce type de voyage? 

q Je ne pense pas que ce type de concept ait de réels impacts positifs

q Le prix est trop élevé (ou plus élevé que d'autres offres pour la même destination et le même confort)

q Ce tourisme manque de confort

q Je ne souhaite pas défendre une cause lors de mes vacances

q Il manque des informations sur ce concept

q Il manque des offres / je ne sais pas où les trouver

q Je n'ai pas trouvé de séjours touristiques basés sur les principes de durabilité pour la destination souhaitée

q Je ne sais pas

Q8 : Dans une perspective de tourisme, quelle est selon vous l'importance des facteurs ci-dessous? 

 

Pas important

Peu important

Neutre

Important

Très important

Environnemental (Recyclage, promouvoir l'écologie et préserver la nature et les lieux culturels)

 
 
 
 
 

m m m m m Socio-culturel (Préserver la culture et les valeurs locales traditionnelles. Etre tolérant et ouvert aux différences multiculturelles)

 
 
 
 
 

m m m m m Economique (Garantir des activités économiques à long terme, s'assurer d'une redistribution équitable des revenus et des emplois stables afin de lutter contre la pauvreté)

 
 
 
 
 

m m m m m Q9 : Selon vous, a qui incombe la responsabilité d'atténuer les coûts et effets potentiellement dommageables du tourisme? 

 
 
 
 
 
 

Gouvernements

m Pas du tout d'accord

m Pas d'accord

m Neutre

m D'accord

m Tout à fait d'accord

Intermédiaires touristiques (TO, agence de voyage)

m Pas du tout d'accord

m Pas d'accord

m Neutre

m D'accord

m Tout à fait d'accord

Touristes

m Pas du tout d'accord

m Pas d'accord

m Neutre

m D'accord

m Tout à fait d'accord

Population locale

m Pas du tout d'accord

m Pas d'accord

m Neutre

m D'accord

m Tout à fait d'accord

Q10 : Vous êtes prêts à payer plus (et/ou) à changer votre comportement pour participer à des séjours touristiques axés sur la préservation de l'environnement.

 
 
 
 
 
 

Payer plus

m Pas du tout d'accord

m Pas d'accord

m Neutre

m D'accord

m Tout à fait d'accord

Changer de comportement

m Pas du tout d'accord

m Pas d'accord

m Neutre

m D'accord

m Tout à fait d'accord

Q11 : Vous êtes prêts à payer plus (et/ou) à changer votre comportement pour participer à des séjours touristiques axés sur le soutien des économies locales.

 
 
 
 
 
 

Payer plus

m Pas du tout d'accord

m Pas d'accord

m Neutre

m D'accord

m Tout à fait d'accord

Changer de comportement

m Pas du tout d'accord

m Pas d'accord

m Neutre

m D'accord

m Tout à fait d'accord

Q12 : Vous êtes prêts à payer plus (et/ou) à changer votre comportement pour participer à des séjours touristiques axés sur le respect et la conservation du patrimoine culturel, des traditions et des valeurs locales. 

 
 
 
 
 
 

Payer plus

m Pas du tout d'accord

m Pas d'accord

m Neutre

m D'accord

m Tout à fait d'accord

Changer de comportement

m Pas du tout d'accord

m Pas d'accord

m Neutre

m D'accord

m Tout à fait d'accord

Q13 : Dans votre vie quotidienne achetez-vous des produits fair trade?

 
 
 
 
 

-

m Jamais

m Parfois

m Souvent

m Toujours

Q14 : Lors de vos voyages, privilégiez-vous l'hébergement auprès de petites structures locales plutôt que dans des grandes chaînes hôtelières internationales?

 
 
 
 
 

-

m Jamais

m Parfois

m Souvent

m Toujours

Q15 : Dans votre vie quotidienne, recyclez-vous les déchets?

 
 
 
 
 

-

m Jamais

m Parfois

m Souvent

m Toujours

Q16 : Lorsque vous voyagez, favorisez-vous le transport ferroviaire plutôt qu'aérien pour vos déplacements au sein du pays? 

 
 
 
 
 

-

m Jamais

m Parfois

m Souvent

m Toujours

Q17 : Dans votre vie quotidienne, participez-vous à des actions humanitaires ou bénévoles?

 
 
 
 
 

-

m Jamais

m Parfois

m Souvent

m Toujours

Q18 : Sexe:

q Homme

q Femme

Q19 : Vous êtes actuellement:

q Etudiant

q Travailleur

q Retraité

Q20 : Votre niveau d'étude:

m Scolaire

m Gymnasial / Apprentissage

m Universitaire

m Doctorat

Q21 : Votre (ou vos) nationalité(s)

Tableau 1 :

Test-t

Remarques

Résultat obtenu

18-MAY-2013 17:23:51

Commentaires

 

Entrée

Données

/Users/julieporchet/Documents/mémoire/analyse quanti/Tourisme_durable 13.sav

Ensemble de données actif

Ensemble_de_données1

Filtrer

<aucune>

Poids

<aucune>

Scinder fichier

<aucune>

N de lignes dans le fichier de travail

574

Traitement des valeurs manquantes

Définition de manquante

Les valeurs manquantes définies par l'utilisateur sont traitées comme manquantes.

Observations prises en compte

Les statistiques de chaque analyse sont basées sur les observations ne comportant aucune donnée manquante ou hors intervalle pour aucune variable de l'analyse.

Syntaxe

T-TEST GROUPS=A6_1(1 2)

/MISSING=ANALYSIS

/VARIABLES=A5_7

/CRITERIA=CI(.95).

Ressources

Temps de processeur

00:00:00,01

Temps écoulé

00:00:00,00

[Ensemble_de_données1] /Users/julieporchet/Documents/mémoire/analyse quanti/Tourisme_durable 13.sav

Statistiques de groupe

 

Avez-vous déjà fait un séjour touristique basé sur les principes du tourisme durable?--

N

Moyenne

Ecart-type

Erreur standard moyenne

Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle importance accordez-vous aux points suivants?-La possibilité du contact avec les populations locales

Oui

168

3,63

1,098

,085

Non

406

3,91

,816

,041

Test d'échantillons indépendants

 

Test de Levene sur l'égalité des variances

Test-t pour égalité des moyennes

F

Sig.

t

ddl

Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle importance accordez-vous aux points suivants?-La possibilité du contact avec les populations locales

Hypothèse de variances égales

41,456

,000

-3,468

572

Hypothèse de variances inégales

 
 

-3,075

246,818

Test d'échantillons indépendants

 

Test-t pour égalité des moyennes

Sig. (bilatérale)

Différence moyenne

Différence écart-type

Intervalle de confiance 95% de la différence

Inférieure

Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle importance accordez-vous aux points suivants?-La possibilité du contact avec les populations locales

Hypothèse de variances égales

,001

-,289

,083

-,452

Hypothèse de variances inégales

,002

-,289

,094

-,474

Test d'échantillons indépendants

 

Test-t pour égalité des moyennes

Intervalle de confiance 95% de la différence

Supérieure

Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle importance accordez-vous aux points suivants?-La possibilité du contact avec les populations locales

Hypothèse de variances égales

-,125

Hypothèse de variances inégales

-,104

Statistiques de groupe

 

Avez-vous déjà fait un séjour touristique basé sur les principes du tourisme durable?--

N

Moyenne

Ecart-type

Erreur standard moyenne

Prenez-vous en considération les aspects du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? -Economique (Garantir des activités économiques à long terme, s'assurer d'une redistribution équitable des revenus et des emplois stables afin de lutter contre la pauvreté)

Oui

169

1,38

,488

,038

Non

406

1,77

,422

,021

Prenez-vous en considération les aspects du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? -Socio-culturel (Préserver la culture et les valeurs locales traditionnelles. Etre tolérant et ouvert aux différences multiculturelles)

Oui

169

1,03

,170

,013

Non

406

1,18

,389

,019

Prenez-vous en considération les aspects du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? -Environnemental (Recyclage, promouvoir l'écologie et préserver la nature et les lieux culturels)

Oui

169

1,07

,258

,020

Non

406

1,27

,445

,022

Test d'échantillons indépendants

 

Test de Levene sur l'égalité des variances

Test-t pour égalité des moyennes

F

Sig.

t

ddl

Prenez-vous en considération les aspects du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? -Economique (Garantir des activités économiques à long terme, s'assurer d'une redistribution équitable des revenus et des emplois stables afin de lutter contre la pauvreté)

Hypothèse de variances égales

41,141

,000

-9,474

573

Hypothèse de variances inégales

 
 

-8,929

277,900

Prenez-vous en considération les aspects du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? -Socio-culturel (Préserver la culture et les valeurs locales traditionnelles. Etre tolérant et ouvert aux différences multiculturelles)

Hypothèse de variances égales

142,062

,000

-4,994

573

Hypothèse de variances inégales

 
 

-6,659

571,704

Prenez-vous en considération les aspects du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? -Environnemental (Recyclage, promouvoir l'écologie et préserver la nature et les lieux culturels)

Hypothèse de variances égales

189,077

,000

-5,470

573

Hypothèse de variances inégales

 
 

-6,738

514,977

Test d'échantillons indépendants

 

Test-t pour égalité des moyennes

Sig. (bilatérale)

Différence moyenne

Différence écart-type

Intervalle de confiance 95% de la différence

Inférieure

Prenez-vous en considération les aspects du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? -Economique (Garantir des activités économiques à long terme, s'assurer d'une redistribution équitable des revenus et des emplois stables afin de lutter contre la pauvreté)

Hypothèse de variances égales

,000

-,384

,041

-,463

Hypothèse de variances inégales

,000

-,384

,043

-,468

Prenez-vous en considération les aspects du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? -Socio-culturel (Préserver la culture et les valeurs locales traditionnelles. Etre tolérant et ouvert aux différences multiculturelles)

Hypothèse de variances égales

,000

-,155

,031

-,216

Hypothèse de variances inégales

,000

-,155

,023

-,201

Prenez-vous en considération les aspects du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? -Environnemental (Recyclage, promouvoir l'écologie et préserver la nature et les lieux culturels)

Hypothèse de variances égales

,000

-,200

,037

-,272

Hypothèse de variances inégales

,000

-,200

,030

-,258

Tableau 2 :

Test d'échantillons indépendants

 

Test-t pour égalité des moyennes

Intervalle de confiance 95% de la différence

Supérieure

Prenez-vous en considération les aspects du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? -Economique (Garantir des activités économiques à long terme, s'assurer d'une redistribution équitable des revenus et des emplois stables afin de lutter contre la pauvreté)

Hypothèse de variances égales

-,304

Hypothèse de variances inégales

-,299

Prenez-vous en considération les aspects du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? -Socio-culturel (Préserver la culture et les valeurs locales traditionnelles. Etre tolérant et ouvert aux différences multiculturelles)

Hypothèse de variances égales

-,094

Hypothèse de variances inégales

-,109

Prenez-vous en considération les aspects du tourisme durable lors de vos séjours touristiques? -Environnemental (Recyclage, promouvoir l'écologie et préserver la nature et les lieux culturels)

Hypothèse de variances égales

-,128

Hypothèse de variances inégales

-,142

Tableau 3 :

Statistiques de groupe

 

Avez-vous déjà fait un séjour touristique basé sur les principes du tourisme durable?--

N

Moyenne

Ecart-type

Erreur standard moyenne

Dans votre vie quotidienne, recyclez-vous les déchets?--

Oui

169

3,67

,574

,044

Non

406

3,51

,712

,035

Lors de vos voyages, privilégiez-vous l'hébergement auprès de petites structures locales plutôt que...--

Oui

169

3,04

,767

,059

Non

406

2,44

,798

,040

Test d'échantillons indépendants

 

Test de Levene sur l'égalité des variances

Test-t pour égalité des moyennes

F

Sig.

t

ddl

Dans votre vie quotidienne, recyclez-vous les déchets?--

Hypothèse de variances égales

19,039

,000

2,610

573

Hypothèse de variances inégales

 
 

2,849

386,206

Lors de vos voyages, privilégiez-vous l'hébergement auprès de petites structures locales plutôt que...--

Hypothèse de variances égales

10,706

,001

8,278

573

Hypothèse de variances inégales

 
 

8,419

326,406

Test d'échantillons indépendants

 

Test-t pour égalité des moyennes

Sig. (bilatérale)

Différence moyenne

Différence écart-type

Intervalle de confiance 95% de la différence

Inférieure

Dans votre vie quotidienne, recyclez-vous les déchets?--

Hypothèse de variances égales

,009

,161

,062

,040

Hypothèse de variances inégales

,005

,161

,057

,050

Lors de vos voyages, privilégiez-vous l'hébergement auprès de petites structures locales plutôt que...--

Hypothèse de variances égales

,000

,598

,072

,456

Hypothèse de variances inégales

,000

,598

,071

,458

Test d'échantillons indépendants

 

Test-t pour égalité des moyennes

Intervalle de confiance 95% de la différence

Supérieure

Dans votre vie quotidienne, recyclez-vous les déchets?--

Hypothèse de variances égales

,283

Hypothèse de variances inégales

,273

Lors de vos voyages, privilégiez-vous l'hébergement auprès de petites structures locales plutôt que...--

Hypothèse de variances égales

,740

Hypothèse de variances inégales

,738

Tableau 4 :

Statistiques de groupe

 

Avez-vous déjà fait un séjour touristique basé sur les principes du tourisme durable?--

N

Moyenne

Ecart-type

Erreur standard moyenne

Quel âge avez-vous?

Oui

169

1,81

,831

,064

Non

406

1,67

,788

,039

Test d'échantillons indépendants

 

Test de Levene sur l'égalité des variances

Test-t pour égalité des moyennes

F

Sig.

t

ddl

Sig. (bilatérale)

Quel âge avez-vous?

Hypothèse de variances égales

41,817

,043

1,919

573

,056

Hypothèse de variances inégales

 
 

1,878

300,105

,061

Test d'échantillons indépendants

 

Test-t pour égalité des moyennes

Différence moyenne

Différence écart-type

Intervalle de confiance 95% de la différence

Inférieure

Supérieure

Quel âge avez-vous?

Hypothèse de variances égales

,141

,073

-,003

,285

Hypothèse de variances inégales

,141

,075

-,007

,288

* 1 Voir annexe 2, pour plus de détails concernant la charte du tourisme durable.

* 2 Génération Y






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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci