QUELLE EST LA GENERATION DE SUISSE ROMANDE LA PLUS PROPICE A
PARTICIPER AU TOURISME DURABLE?
Présenté par : Julie Porchet
Directeur du mémoire : Mr. Sahli Mondher Docteur en
science économique
Ce mémoire est présenté en vue de
l'obtention du diplôme de Bachelor of Science HES-SO en Hôtellerie
et professions de l'accueil délivré par l'Ecole
hôtelière de Lausanne.
17 Juin 2013
Remerciements
Mes remerciements les plus sincères à Monsieur
Mondher, Professeur à l'École Hôtelière de Lausanne,
pour avoir accepté la direction de ce mémoire, pour son aide et
ses précieux conseils, pour sa disponibilité ainsi que pour son
investissement dans mon travail.
Je remercie également Monsieur Laaroussi, Professeur
à l'Ecole Hôtelière de Lausanne, pour ses conseils
avisés concernant mes analyses et le fonctionnement du logiciel SPSS.
Je tiens aussi à remercier ma famille et mes amis pour
m'avoir aidé dans l'administration du questionnaire sans qui mes
résultats n'auraient pu être aussi nombreux. Plus
particulièrement, je remercie Anissa Djeddou, Alexandre Fanget, Laura
Beets, Marijn et Hervé Porchet pour leur relecture attentive de mon
travail et leurs encouragements.
Enfin, je tiens à remercier toutes les personnes ayant
accepté d'accorder de leur temps afin de répondre au
questionnaire rendant ainsi cette recherche possible.
Résumé
managérial
En tant que voyageurs, nous sommes tous plus ou moins
liés au tourisme ainsi qu'aux éléments s'y
référant tel que l'environnement, les cultures ou encore
l'économie. Or, depuis de nombreuses années, l'environnement
subit des impacts dus aux changements de nos modes de vie. Cependant, la nature
a ses limites, tout comme le tourisme Werner Kämpfen, ancien directeur de
Suisse Tourisme, souligne: «Combien de fois faudra-t-il
répéter que dans toute autre branche économique, le
capital se perd et se gagne, mais que dans le tourisme, la «substantielle
moelle», la nature et le paysage, est irrémédiablement
perdue si elle est gaspillée» (OFS, 2002). Ainsi, de manière
àpréserver ces quelques éléments primordiaux, des
nouvelles formes de tourisme ont vu le jour, notamment le tourisme durable.
L'objet de cette étude porte sur la sensibilité
de 3 générations à la participation au tourisme durable.
Les générations X (né entre 1981 et 1989), Y (nés
entre 1965 et 1980) et les baby-boomers (nés entre 1946 et 1964) ont
été sélectionnées à cause de leur impact sur
tourisme. En effet, ces 3 générations sont actuellement les plus
présentes sur le marché touristique et ont un pouvoir financier
qui leur permet d'influencer sur le tourisme actuel ou futur (Euromonitor,
2010) (Euromonitor, 2007) (OMT, 2013).
La revue de la littérature a identifié le fait
qu'il n'existe actuellement aucune recherche sur le tourisme durable comprenant
les 3 générations. C'est pourquoi il me paraît important de
pouvoir se positionner sur cet aspect, afin de répondre aux demandes du
marché de demain. «Si les jeunes et les adultes ont des points de
vue différents sur ces questions, alors celles-ci peuvent prendre de
l'importance ou en perdre en fonction de l'évolution des âges dans
le monde ou dans les régions» (OMT, 2013).
Sur la base de la revue de la littérature une recherche
qualitative exploratoire puis quantitative exploratoire, par le biais d'un
questionnaire, a été conduite afin de tester la
sensibilité des générations par rapport aux dimensions du
tourisme durable. Ce tourisme est basé sur 3 dimensions:
économique, environnementale et socio-culturelle.
Le questionnaire a été administré
à un échantillon de convenance et 574 réponses ont
été validées. Suite à l'analyse de ces nombreux
résultats, il a été possible dedémontrer que la
génération des baby-boomers représente la
génération la plus sensible aux 3 dimensions du tourisme durable.
C'est par conséquentla génération la plus propice à
la participation au tourisme durable. Non loin d'eux se trouve la
génération Y qui présente des résultats
sensiblement similaires.
Table des matières :
Remerciements
3
Résumé managérial
5
Introduction générale
1
Revue de la littérature
7
Le tourisme durable:
7
Les générations:
13
La génération Y:
14
La génération X:
17
La génération du baby-boom:
18
Synthèse des trois générations :
21
Problématique et hypothèses:
24
Problématique:
24
Hypothèses:
24
Conceptualisation :
27
Méthodologie
29
Méthodologie de la recherche qualitative:
29
Méthodologie de la recherche quantitative:
32
Présentation des résultats
37
Recherche qualitative:
37
Baby-boomers:
37
Génération X:
38
Génération Y:
38
Général :
39
Analyse des résultats:
40
Discussion des hypothèses:
40
Recherche quantitative:
41
Présentation des résultats:
41
Analyse des résultats:
51
Analyse générale:
51
Analyses de hypothèses:
52
Tests complémentaires
59
Synthèse de l'analyse :
61
Limites du questionnaire:
62
Recommandations
64
Conclusion
65
Bibliographie
66
Annexes:
70
Annexe 1 - Critères mondiaux du Tourisme
durable :
70
Annexe 2 - Charte du tourisme
durable :
73
Annexe 3 - 12 objectifs du tourisme
durable :
78
Annexe 4 - Valeurs et objectifs du tourisme
Suisse :
80
Annexe 5 - Etudes sur les visions des
générations :
81
Annexe 6 - Synthèse des facteurs d'influences
du tourisme :
82
Annexe 7- Attitude envers le tourisme
durable :
83
Annexe 8 -Guide d'entretien :
84
Annexe 9 - retranscription des
interviews :
85
Annexe 10 - Tableau de synthèse analyse
qualitative :
118
Annexe 11 - Questionnaire:
120
Tableau 1 :
127
Tableau 2 :
132
Tableau 3 :
133
Introduction
générale
Suite à la récente récession
économique qui a impacté la majorité des pays ainsi que
bon nombre de secteurs économiques, l'un de ces derniers reste
néanmoins en croissance: le secteur du tourisme et du
voyage.
Selon les données de L'OMT (2011), le secteur du
tourisme et du voyage demeure dans le trio de tête des industries
générant les plus grandes contributions aux PIB mondial, toutes
industries confondues.Il représente 9% du PIB mondial et contribue
à hauteur de US$6 milliardsà l'économie globale(Travel
& Tourism, 2011). (Voir graphique ci-dessous).
(Travel & Tourism, 2011)
On note également que le nombre de voyageurs, 435
millions en 1990, s'est élevé jusqu'à 940 millions en
2010, traduisant la considérable expansion de ce secteur. Les
prévisions de Travel et Tourism (2011) supposent que ce chiffre
atteindra 1.6 milliard en 2020, et donc un important potentiel de croissance
futur. Ces données ne représentent pas le tourisme domestique,
qui lui est d'habitude beaucoup plus élevé que le tourisme
international pour les pays de l'OCDE (OCDE, 2010). L'importance de ce secteur
se manifeste également par le nombre de travailleurs qu'il emploie. En
effet, le tourisme représente 260 millions d'emploi,représentant
près d'un travailleur sur douze de par le monde (Travel & Tourism,
2011).
Malgré la récente crise économique, les
révoltes politiques dans certains pays arabes, et les multiples
catastrophes naturelles, le flux de voyageurs ne diminue pas. En effet, selon
la thèse de Leksakundilok (2004) «Whenever there is an economic
crisis, tourism seems to be a knight in shining armour with the ability to
solve the economic problems of many countries», l'industrie du tourisme
est en perpétuelle croissance. Ce n'est que lors de la période
qui a suivi les événements du 11 septembre 2001, qui ont eu une
grande incidence sur le secteur, que celui-cia réalisé une
croissance négative de -1.3%. De nos jours, les
consommateursprivilégient les loisirs et les voyages aux dépens
du travail. Selon l'OMT (2013) on constate une réduction des heures de
travail et une augmentation du temps libre.
Bien que le tourisme apporte de nombreux
bénéfices en termes économiques, sociaux ou encore
environnementaux,les impacts négatifs sont devenus considérables.
Les principales incidences négatives du tourisme traditionnel affectent
plusieurs sphères mais principalement les aspects culturels et sociaux
(El Alaoui, 2006). En effet, le tourisme provoque :
- le déplacement de population pour la construction
d'infrastructures touristiques,
- le non-respect des droits des travailleurs (travail
forcé ou non-payé),
- l'instrumentalisation de la population,
- la perturbation des structures organisationnelles et des
modes de vie,
- l'augmentation du coût de la vie,
- l'adaptation et également l'altération de la
pratique des traditions et coutumes locales.
- De plus, il ne faut pas omettre les graves dommages sur la
population dans les pays où se développe le tourisme sexuel
impliquant laprostitution infantile ou adulte. (El Alaoui, 2006)
Un autre élément est «La fuite des
revenus» (O'Grady, 2008), notion exprimant les inégalités
relatives aux retombées économiques, implique que les grandes
structures internationales profitent du tourisme au détriment des
structures locales. En effet, 70-75% des dépenses des voyageurs
bénéficient aux entreprises multinationales, au détriment
des structures locales (O'Grady, 2008). Pour illustrer ceci, il a
été mesuré que la part des recettes mondiales de l'Afrique
sub-saharienne entre 1975 et 1995 a chuté de 40%, passant de 3,1%
à 1,9%, tandis que le nombre d'arrivées de touristes a
été maintenu en hausse durant cette période (Delisle &
Jolin, 2007). De plus, selon la Banque mondiale, 55% des sommes
dépensées par les touristes profitent aux pays émetteurs
et non récepteurs. Il existe également de multiples autres
fuites ; Par exemple lesrétributions salariales des personnes
non-locales, les importants revenus réalisés par les tours
opérateurs, les agences de voyages et les compagnies
aériennes(Hudman, 1980)(Weaver & Lawton, 2002).
Finalement, les impacts environnementaux deviennent de plus en
plus considérables, voire alarmants. En effet, le tourisme contribue
très largement à la pollution des eaux et de l'atmosphère,
à la destruction des paysages, à la perturbation de la faune et
de la flore, à la surconsommation en eau et à l'émission
de déchets supplémentaires.
Le tableau ci-dessous regroupe les problèmes
environnementaux détectés par les touristes en 2001 : (OFS,
2002).
Que ce soit la pollution induite par le tourisme, ou
l'altération des sites historiques et naturels afin de satisfaire
àla réalisation de nouveaux complexes hôteliers, ces
dégradations du patrimoine posent une interrogation quant au poids des
conséquences négatives relatives à la création
d'infrastructures touristiques. Pour expliciter cela, on peut citer l'exemple
de la construction de plus de 20 terrains de golf au Maroc, nécessitant
chacun un apport de 6500m3 d'eau par jour dans un pays souffrant d'une
sécheresse chronique (El Alaoui, 2006).
Au vu de ces faits, on observe actuellement une réelle
prise de conscience dans le secteur touristique et une
nécessitéd'opérer une mutation du secteur afin de prendre
en compte les aspects économiques, sociaux et environnementaux.
Depuis plus de 30 ans, de nombreuses associations religieuses,
humanitaires ou écologistesse mobilisent pour dénoncer ces
méfaits et ainsipromouvoir des solutions pour un tourisme responsable et
durable. C'est donc depuis les années 70 que l'intérêt pour
la préservation de l'environnement s'accroit, notamment grâce
à une prise de conscience suite aux catastrophes écologiques tels
que la destruction des forêts, les changements climatiques, ou encore
Tchernobyl(Céron & Dubois, 2000).
En réponse à ceci c'est en 1987 que la
Commission mondiale sur l'environnement et le développement durable
établit la définition du développement durable:
«Répondre aux besoins du présent sans compromettre la
possibilité pour les générations futures de satisfaire les
leurs» (PNUE, 2006). Ensuite, en 1992, lors du Sommet de la Terre de
Rio,organisé par la conférence des Nations Unies sur
l'environnement et le développement, 182 états ont débattu
sur les plans d'actions mondiaux quant au développement durable(El
Alaoui, 2006).
En 1995,l'Organisation Mondiale du Tourisme et le programme
des Nations Unies pour l'environnement intègre la notion de tourisme
durable,notamment grâce à la création de la charte de
Lanzarote(Ministère Français, 2005).Le soutien de 189 pays vient
s'ajouter à ce mouvement grâce au «Millennium Development
Goald» conclu en 2000. Cet accord mondial se base sur 8 buts dont
l'éradication de l'extrême pauvreté et de la faim ainsi que
la promotion du développement durable, intégrant donc les
objectifs du tourisme durable(UNWTO, 2010).
Ces initiatives ont par la suite été soutenues
lors du Sommet mondial du développement durable de Johannesburg en
septembre 2002, et ont amené le lancement par l'OMT du programme
«ST-EP de réduction de la pauvreté par le tourisme
durable»(DgCiD, 2006). Ces mesures sont également supportées
depuis 2005 par le ministère des Affaires étrangères
françaises et européennes(Ministère Français,
2005).
Enfin, c'est en 2008 que le Global Sustainable Tourism Council
(GSTC) voit le jour. GSTC est un regroupement de plus de 50 organisations
à travers le monde(dont the UNEP, the UNWTO ou encore the United Nations
Foundation)dans le but de constituer des critères internationaux
relatifs au tourisme durable(GSTC, International Standards). C'est ensuite que
fut établit «The Global Sustainable Tourism Criteria» autour
de quatre thèmes(GSTC, 2013):
1. La planification durable efficace
2. La maximisation des avantages économiques et sociaux
pour la communauté locale
3. La valorisation du patrimoine culturel
4. La réduction des impacts négatifs pour
l'environnement.
(Voir Annexe 1 : Critères mondiaux du Tourisme
durable)
Ces mouvements sont encouragés par de nombreuses
organisations mondiales telles que l'UNESCO,la Banque interaméricaine de
développement, l'Union Européenne et de multiples associations
touristiques(AFD, 2008)(Ministère Français, 2005).
Suite à ces actions internationales et aux nombreux
changements sociétaux, le tourisme alternatif dit durable est apparu. Il
se décline au travers du tourisme intégré, de
l'écotourisme, du tourisme communautaire mais aussi du tourisme
responsable, solidaire et/ouéquitable.
Suite à cette mise en situation de cette recherche, une
définition du tourisme durable et un profil trois
générations vont être présentés.
Revue de la
littérature
Le tourisme durable:
Le tourisme durable se différencie du tourisme de masse
sur de nombreux points, ceci afin d'assurer sa pérennité dans les
années à venir. En effet, selon Butler (1990), il existe 4
principales différences entre le tourisme de masse et le tourisme
durable:
· Le tourisme de masse se caractérise par la
rapidité de son développement avec comme principal but le retour
sur investissement. Entre autre, il ne se préoccupe pas de ses
impactssociaux ou environnementaux. Le tourisme durable quant à lui,
préconise un développement plus lent, induit par les nombreuses
caractéristiques auxquelles il s'attache. Ce dernier demeure très
sensible aux besoins des locaux tant au niveau environnemental que social. Il
ne néglige pour autant pas les aspects économiques.
· Les voyages de grands groupes passant de sites en sites
avec un emploi du temps limité, maintenant une distance constante avec
la population locale représente le mode touristique des voyages de
masse. Les voyageurs du tourisme durable sont,quant à eux,en groupe plus
restreintet sont à la recherche d'un long séjour dans une
même région. Ils s'efforcent de s'intégrer à la
population locale et participentàdes activités enrespectant la
culture locale.
· Le tourisme de masse, rythméau gré des
saisons, a besoin de constantes publicités et promotions pour attirer la
clientèle dans les grandes chaînes hôtelières
prédominantes. Le tourisme durable,lui, prend place à tout moment
de l'année. Il peut être plus attractif en basse saison, car la
présence des touristes est moins importante. Bien entendu, ce sont les
entreprises locales qui sont les plus recherchées par ce type de
visiteurs.
· Les stratégies de développement et leurs
butssont aussi opposés. le tourisme de masse s'implante dans toutesles
régions,qu'elles possèdent ou non des infrastructures
touristiques. Les agencesachètent les terres, puis développent la
région tout en modifiant sa nature. Le tourisme prend alors une place
dominante dans la région et engendre le déclin des structures
traditionnelles locales (fermiers, Bed & Breakfast ou structures locales).
A contrario, le tourisme durable demande une plus grande planification, etprend
en compte tous les éléments locaux (industries, normes, mode de
vie). Le tourisme devient alors une aide au développement, et reste une
industrie complémentaire aux autres déjà présentes,
afin d'assurer la préservation du mode de vie établi(Butler,
1990).
Le dessein du tourisme durable est de maîtriser les
impacts qu'il engendre, afin d'en tirer un maximum de bénéfices
pour tous. Il repose sur 3 piliers fondamentauxparfaitement synergiques, qui
assurent et préservent la viabilité sur le long terme.
(Euromonitor, 2012)(Ziene, 2009).
Ces objectifs varientselon les régions, le secteur
touristique etle managementlocalement mis en place(Swarbrooke, 1999).
D'autres théoriesplus circonstanciées,expliquent
que le tourisme durable repose sur 8 principes:
· Un patrimoine et un environnement unique
· Une préservation et protection de la
qualité des attraits
· Un développement de nouveaux attraits locaux
· Une expansion des opportunités
économiqueset un enrichissement culturel
· Un développement des services locaux
· Un usage du marketing pour la communication
· Une amélioration des éléments
existants afin d'éviter leur destruction
· Une limitation de la consommation en énergie.
(Rosenow & Pulshiper, 1979)
Selon l'OMT,le tourisme durable peut être défini
comme étant "Un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts
économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en
répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de
l'environnement et des communautés d'accueil"(UNWTO, 2013).
Plus précisément, le tourisme durable s'engage
à:
· Faire un usage optimal des ressources environnementales
· Préserver les processus écologiques
essentiels
· Contribuer à la conservation des ressources
naturelles et de la biodiversité
· Respecter l'authenticité socioculturelle des
communautés d'accueil
· Conserver leur patrimoine culturel bâti et
vivant, ainsi que leurs valeurs traditionnelles
· Contribuer à la tolérance et à la
compréhension interculturelle
· Garantir des activités économiques
viables sur le long terme en apportant à tous les acteurs des
retombées socio-économiques équitablement réparties
(notamment des possibilités d'emploi et de revenus stables et des
services sociaux aux communautés d'accueil)
· lutter contre la pauvreté.
(UNWTO, 2013)1(*)
L'OMT et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement
(PNUE) ont émis plusieurs objectifs quant à l'évolution
future du tourisme:
· L'objectif principal est de baisser les impacts sur le
réchauffement climatique. En effet, le tourisme est l'une desplus
importante industrie mondiale. Elle a donc une incidence conséquente sur
l'environnement. Selon les prévisions de l'OMT,le nombre
d'arrivée internationale s'élèvera à 1,5 milliard
d'ici 2020. Le tourisme étant actuellement responsable de 5,3 % des
émissions de gaz à effet de serre(PNUE, 2006), les
conséquences de cette potentielle croissance, risquent d'être
dramatiques dans les prochaines années.
· Afin de lutter contre la pauvreté, le
tourismedevra limiter les fuites de revenus, canaliser ou redistribuer les
dépenses des touristes plus équitablement et rétribuer
correctementles employés, en leur assurant notamment un emploi fixe
(PNUE, 2006).
· Les revenus générés devraient
préserver les richesses culturelles ou naturelles, ainsi que les
traditions et les valeurs locales.
· La sécurité des touristes devrait
être assurée et un accès systématique aux soins
devrait également être garanti.
· Ci-dessous un graphique reprenant les 12 objectifs
fixés par l'OMT et le PNUE en 2005 (PNUE, 2006) (Voir annexe 3 pour plus
de précisions).
Le tourisme durable tient compte de toute la chaîne de
valeur et peut avoir des impacts sur de nombreuses dimensions.C'est d'ailleurs
précisément en raison de celles-ci qu'il est souvent confondu ou
associé aux autres formes de tourisme alternatif tel que le tourisme
responsable (Euromonitor, 2012).
Le schéma ci-dessous reprend d'autres formes de
tourisme alternatif et permet de comprendre le mécanisme qui conduit
à cette confusion :
(Charbonneau, 2008)
Le tourisme durable représenté par
l'étoile au centre identifieles 3 dimensions principales qui le
définissent. Les trois cercles entrelacés définissent les
autres formes de tourisme sous-jacents: l'écotourisme se rattachant au
pilier de l'environnement, le tourisme solidaire se rapportant quant à
lui au pilier social,et enfin le tourisme équitable incorporant le
pilier économique.
En Suisse, les investissements dits durables, sont
déjà très présents. En effet, l'Environnemental
Performance Index (EPI)place la Suisse en première position(EPI, 2012).
L'EPI est un classement mondial de 132 pays qui indiquent leur performancepar
rapport à des aspects environnementaux, la santé publique et la
viabilité de l'écosystème.
On observe qu'en matière de tourisme durable, la Suisse
se concentre sur 5 lignes directrices:
· Responsabilisation face à l'avenir
· Prise en compte équilibrée de trois
dimensions: capacité économique, responsabilité
environnementale et solidarité sociale
· Intégration du développement durable dans
toutes les politiques
· Renforcement de la coordination entre les
différentes politiques
· Mise en oeuvre d'un développement durable par le
partenariat afin d'optimiser la cohérence (Confédération
Suisse, 2010).
(Annexe : 4politiques environnementales de la Suisse)
De nos jours, le tourisme durable est un marché de
niche et n'areprésenté en 2010 qu'un pourcent du tourisme total.
Selon plusieurs publications, les principaux freins de cemode touristique pour
les voyageurs sont l'image de voyages de luxe qui implique des coûts
importants (Euromonitor, 2010)(TUI, 2010),l'incompatibilité avec la
notion de vacances (déconnexion des devoirs, éthique, etc.), et
le manque d'informations et d'offres disponibles(Atout France, 2010). De plus,
comme le relève Aronsson (2000), le tourisme durable comporte un
élément paradoxal et un défi singulier; la conciliation du
développement et de la conservation Il est donc peu aisé de
satisfaire tous ces éléments tout en pourvoyant aux besoins du
touriste lui-même.
Les générations:
La sélection des trois générations de la
Suisse romande étudiées pour cette recherche a été
basée sur l'influence actuelle qu'elles ont sur le tourisme et sur le
pouvoir financier qu'elles ont actuellement. En employant les
générations comme segmentation, cela permet d'établir une
classification au niveau économique et au niveau des valeurs. En effet,
les individus appartenant à la génération Y (nés
entre 1981 et 1989), ont généralement un pouvoir financier moins
important que la génération X (nés entre 1965 et1980)et
que les baby-boomers (nés entre 1946 et 1964) (Euromonitor, 2007).
Lesbaby-boomers ont plus d'argent et de temps que les autres
générations. De plus, chaque génération a
été élevée et a grandi entourée de certains
évènements sociaux et économiques qui les influencent dans
leurs choix, leurs intérêts, leurs besoins, leurs manières
de penser ou leurs comportements (Cochran, 2005)(Donnison, 2007)(Beckendorff,
Moscardo, & Pendergast, 2010). La génération permet donc de
créer des modèles comportementaux des groupes de la
société (Huntley, 2006) (Howe, 2006).
De plus, du point de vue marketing l'âge se distingue
comme l'une des variables les plus importantes(Beckendorff, Moscardo, &
Pendergast, 2010). En effet, les attentes face au voyage résultent d'une
combinaison entre «l'attrait des destinations et la structure des
besoins» (OFS, 2002). Les résultats d'études indiquent une
modélisation selon l'âge: «La phase de la vie entant que
critère de segmentation est plus importante que des critères
sociodémographiques ou psycho-graphiques» (OFS, 2002).
Il est important de préciser qu'il n'a pas
été possible de trouver des recherches étudiant les trois
générations sur le thème du tourisme en Suisse romande ou
sur les valeurs et comportements de la population de la Suisse romande. C'est
pourquoi cette revue de la littérature définit un profil des
trois générations. De plus, ces profils ont été
élaborés sur la base d'articles ou recherches analysant les
générations au niveau mondial ou au niveau d'autres pays.
La génération
Y:
La tranche d'âge de cette génération se
situe entre 22 et 32 ans. Toutefois, les dates de naissance de ces individus
varient selon les sources. En effet, d'après Euromonitor (2007) ils sont
nés entre 1981 et 1989, tandis que selon Huguet (2009), leur date de
naissance se situe entre 1978 et 1994. Afin d'éviter toute confusion,
cette recherche se restreindra à la définition d'Euromonitor.
Les individus de la génération Y sont
aujourd'hui étudiants,salariésou encore mère/père
au foyer. Professionnellement, cette génération a
été analysée comme ayant de très hautes attentes
personnelles (Euromonitor, 2007).Au regard de cette attitude face au
travail,ils sont considérés comme étant plus propices aux
critiques et exécutent leur travail avec plus de souplesseque leurs
prédécesseurs. Voir le graphique ci-dessous:
(Deal, 2012)
La génération Y a été dès
sonenfance, baignée par le développement
technologique(Euromonitor, 2007). C'est une génération qui
communique, s'informe, voire s'instruit grâce à la
technologie.Avec internet ils ont l'opportunité d'accéder
rapidement à une grande quantité d'information et à une
très large connaissance (Huguet, 2009).Selon Barkley (2011), ils sont
2.5 fois plus disposés à adopter de nouvelles technologies que
toutes autres générations. «Les Milléniales2(*),nés avec le Web et les
nouvelles technologies ont acquis quant à eux des compétences que
les générations précédentes ne maîtrisent pas
et qui parfois même les inquiètent» (Demen-Meier,
2012).D'après Nathalie (2012), ils sont surnommés les
«Why», souhaitanttoujours trouver rapidement réponse à
tout. Mais au-delà de ceci, ils veulent surtout que leurs avis comptent
et soient entendus.
Les valeurs des individus de cette génération
diffèrent des autres. En effet, ils sont particulièrement
sensibles à la protection de l'environnement ainsi qu'au respect des
individus et de la société(Bélanger, Ha, Labrecque, &
Tahhan, 2006).Cette dernière notions'explique, entre autre, par le fait
qu'ils sont issus d'unegénération fortement diversifiée,
ayant déjà intégré le concept de multiculturalisme.
Cela leur permet donc d'adopter un comportement plus tolérant et de
posséder un sens plus avisé de la communauté.
Comparé aux autres générations, celle-ci
sembletrès concernée par l'impact social et environnemental de
leur entreprise (Hewlett, Sherbin, & Sumberg, 2009). Elle se sent
socialement plus responsable, aussi bien en tant que travailleurs que
consommateurs. Ceci se traduit par unbesoin de consommer de manière
éthique, saine et respectueuse de l'environnement.Un comportement
respectant une éthique sociale et environnementale relève d'une
grande importance pour cette génération. En effet, on peut citer
l'étude d'Euromonitor (2007) qui affirme que près de 69% des
individus de la génération Y effectueleur propre analyse des
commerces avant de faire leurs achats. De plus, 83% feraient plus confiance aux
compagnies si elles étaient plus responsables socialement et
respectaient davantage l'environnement.Ci-dessous, une représentation de
l'implication des jeunes pour les causes soutenant la protection de
l'environnement.
(OMT, 2013)
Ils se préoccupent beaucoup du monde extérieur,
de l'environnement, des droits des animaux, de la pauvreté mondiale ou
encore des maladies. (Huguet, 2009). Selon World Values Survey «Les jeunes
générations sont les premières à adopter cette
attitude internationale. Par exemple, ils se sentent plus
intéressés par la recherche de solutions à de nombreux
problèmes dans le monde»(OMT, 2013). Ce sont aussi les plus
présents au sein d'organisations à but éthique ou de
soutien à l'aide étrangère.
Les tendances de cette génération à
l'égard du tourisme, indiquent l'intérêt croissant de ses
individus pour des voyages authentiques, intégrantdavantage
d'expériences culturelles, sociales et locales(Richards, 2007)
(Euromonitor, 2010).Ils préfèrent souventloger chez l'habitant
afin de tisser un lienavec les populations locales(Van Dick, 2008)(Richards,
2007)(Contiki, 2009).
Le nombre de voyages effectués par cette
générationest plus élevé que pour les autres
générations plus matures. Cela étant induit par le fait
que les individus de cette tranche d'âge sont majoritairement encore en
formation et ont donc davantage de temps libre à disposition. Cependant,
leur budget, généralement plus faible,se révèle
être un frein à leurs désirs de voyage (Euromonitor,
2010).
Comme mentionné précédemment, les
individus de cette génération accordent une importance certaine
à la limitation des impacts négatifs sociaux et environnementaux.
Lors de leur voyage, ils préfèrent donc utiliser les ressources
locales afin de soutenir l'économie locale(Contiki, 2009).Finalement,
ces dernières années, cette génération a
montré un intérêt croissantpour le tourisme volontaire ou
simplement durable(Clemnons, 2008) (Euromonitor, 2010).
La génération
X:
Cette génération, née entre 1965 et 1980,
représente le pontentre les baby-boomers et la génération
Y. Ils sont généralement salariés depuis de
nombreusesannées et sont souventpères ou mères de famille.
Bien plus discrète que sa précédente
génération, ils ont souvent, au dépend de celle-ci,
été plus bas hiérarchiquement au niveau professionnel.
L'époque est déjà plus dure, le plein emploi est fini, ils
grandissent avec le premier choc pétrolier et de nombreuses
révolutions telles que la fin de la guerre froide et la chute du mur de
Berlin (Van Coppenolle, 2012).
Au niveau familial, ils sont les premiers à vivre les
divorces et à entrer dans des unions libres. Les femmes travaillent
plus,par conséquent conçoiventmoins d'enfants et les ont
généralement plus tard.En raison des crises économiques
lors de leurs entrées sur le marché du travail les rendent plus
indépendants et flexibles. Ces multiples crises les rendront plus
loyauxet sérieux au niveau du travail(Thielfoldt & Scheef, 2004).
Dans une recherche comparant les 3 générations
sélectionnées, nous remarquons que la génération X
estla plus concernée par «sauver la planète» (Annexe 6:
Tableau 6 & 7)(Pichault & Pleyers, 2010). Ceci est confirmé par
l'étude Oxygenz faite par l'entreprise Haworth, dans laquelle la
génération X ressort à 98% comme la plus concernée
par rapport aux questions environnementales de l'entreprise, suivit à
96% par la génération Y(Controls, 2010).
Cette génération vivant encore majoritairement
dans un cadre familial subit une influence quant au choix de la destination des
vacances. L'hôtel doit par exemple proposer desactivités pour les
enfants. Lors de leurs séjours, ils recherchent le confort et la
relaxation, ilsont un budget relativement élevé mais n'ont pas
beaucoup de temps à disposition(Euromonitor, 2010), mais sont plus
dépensiers et voyagent plus que les baby-boomers. Concernant les achats,
ils sont très matérialistes et aiment les produits de luxe et de
qualité,mais ils ont besoin de comprendre le bénéfice
qu'ils tireront de leurs achats (Coupland, 1993).
La génération du
baby-boom:
Les baby-boomers nés entre 1946 et 1964 sont les
enfants de l'après-guerre(Euromonitor, 2007).Cette
génération a connu, comme son nom l'indique, une augmentation
rapide et très importante de la natalité et représente par
conséquent la génération la plus nombreuse en Europe et
aux Etats-Unis (Monnier, 2007). L'évolution de la vie des baby-boomers
est totalement différente de celle de la génération Y,
à commencer par leur indépendance précoce(Sicsic,
2004).Elle découle des importants changements tels que la croissance
économique, le marché du travail en abondance, le niveau de vie
de plus en plus haut, l'accès à l'éducation
améliorée et la propriété du
logementfacilitée. La période des trente glorieusesa
été bénéfique pour la majorité de la
population(Huguet, 2009).Lors des années soixante, les baby-boomers
étaient considérés comme des «rebelles» voiredes
révolutionnaires se battant pour leurs idéologies. Ils ont fait
changer les moeurs et ont parfois même choqué le monde(Goyette,
2007).Ils ont vécu ensuite les crises économiques, et celles du
pétrole ainsi que toutes les évolutions technologiques et encore
la mondialisation.
Cette génération est plus patriotique et moins
indulgente que les suivantes et préfère les activités
individuelles ou en petits groupes(Sperazza & Banarjee, 2010).Les
baby-boomers sont aujourd'hui une génération pressée et
dite mobile. Ils veulent profiter un maximum de tous les produits de
consommation, des activités sportives, du
tourisme,enrésuméde tout ayant attrait au loisir. Il ressort
d'une étude faite aux Etats-Unissur cette génération que
le domaine des voyages est le 3ème point le plus prisé dans le
secteur des loisirs(Sperazza & Banarjee, 2010).Ces personnes sont
bientôt ou déjà à la retraite, et possèdent
très souvent les principaux éléments pour profiter du
tourisme, c'est-à-dire: l'argent et le temps(Bonvalet &
Ogg)(Euromonitor, 2010).Ils se trouvent en haut de la chaîne des salaires
et ont généralement moins de dettes et plus
d'épargne(Muller & Cleaver, 2010).Ils optent souvent pour des
voyages assez luxueux, mais sont à la fois curieux de faire des voyages
plus aventureux avec un aspect culturel important (Euromonitor, 2010).De plus,
l'augmentation de l'espérance de vie leur permet de faire un plus grand
nombre de voyage que toutes les générations
précédentes. «Les touristes plus âgés
paraîtront plus «jeunes» que ceux des générations
précédentes au même âge et ils pourraient bien se
montrer plus aventureux et désireux detenter de nouvelles
expériences»(OMT, 2013).Un dernier élément
démographique par rapport à cette génération est le
fait que les familles partent de plus en plus les 3 générations
réunies, c'est-à-dire les grands-parents avec les parents et les
petits-enfants. Les baby-boomers peuvent donc avoir une influence encore plus
importante sur le monde du tourismede par leurs participations aux voyages
familiaux(OMT, 2013).
Concernant leurs valeurs, une étude les a
identifiés comme étant les plus préoccupés par la
protection de l'environnement(Pichault & Pleyers, 2010).(Annexe 5) Enfin,
on les retrouve aussi fréquemment dans des actions humanitaires et
caritatives(Sicsic, 2004).A propos du tourisme, les baby-boomers sont
scindés en deux groupes, la majorité aime le tourisme interne et
les autres, plus aventureux, vont à l'étranger. Ils font
généralement des voyages plus longs que la
génération X et Y. Selon l'étude Française
«Les seniors et le tourisme», ils privilégient la
découverte, la culture et le contact avec les personnes
locales(Serrière F. , 2006).Toutefois, il ressort de nombreuses lectures
qu'ils ne connaissent pas réellement les formes de tourisme alternatif
tel que le tourisme durable. Même s'ils ont une grande
considération pour le respect de l'environnement et des changements
climatiques(Sicsic, 2004)(Muller & Cleaver, 2010)(Accor, 2011).
Synthèse des trois
générations :
Voici un tableau récapitulatif des principales
caractéristiques des trois générations:
En résumé, la génération Y
quireprésente aujourd'hui 21% de la population de la Suisse romande est
en réalité le futur touriste pour les 40 prochaines
années. Les baby-boomers représentant 39% de la population de la
Suisse romande présentent un influence encore plus grande pour le
tourisme. Approchant de la retraite, ils ont par conséquent plus de
temps et d'argent que les autres générations. Enfin, la
génération X qui représentent 40% de la population totale
en Suisse romande a aussi une grande influence sur le tourisme de par sa
densité et son budget relativement important mais aussi parce qu'elle
véhicule ses valeurs à la génération Z (nés
après 1989)(OFS O. F., 2012).
Comme le démontre le graphique ci-dessous les
populationsontbaissées la fréquence de leurs voyages depuis 2008.
Malgré tout, les générations X et Y ont moins
baissé entre 2009 et 2010 et restentles plus grands voyageurs.
Bien que l'on observe une demande pour le tourisme durable, il
reste très difficile de l'évaluer de manière
précise(UNWTO, 2012).Toutefois, de nombreuses études ont
montré un intérêt de plus en plus présent pour le
tourisme durable, que cela concernel'aide à la protection de
l'environnement ou l'aideaux populations locales. En annexe se trouve le
détail des critères d'influence du tourisme et la perception du
tourisme durable détaillée selon une étude d'Euromonitor
(Annexe 6,7).En effet, le Lonely Planet(Dodds R. , 2008) a évalué
à 93% les personnes voulant voyager en respectant l'environnement. De
plus, l'étude « Making Tourism more responsible and more
rewarding » démontre que 95% des suisses ont dit
considérer le respect de la culture locale comme très important
dans le choix de leurs destinations(Dodds R. , 2008).En outre, le World Values
Survey confirme l'implication de toutes les générations en
expliquant: «En observant la répartition démographique des
membres des organisations qui, en 2005, s'occupent du développement et
des droits de l'homme, il apparaît que tous les groupes d'âge sont
bien représentés et pas simplement les jeunes.» (OMT,
2013).
Malgré tout, peu de personnes vérifient
réellement si leurs logements sont «Eco-friendly» ou encore
s'ils peuvent réduire leurs pollutions avec les transports
utilisés.
De plus,des contradictions existent au niveau des
résultats entres les études déjà
réalisées sur ce thème. En effet, pourcertaines la
génération Y ressort comme la plus sensible à la
protection de l'environnement alors que pour d'autres c'est la
génération X ou encore les baby-boomers(Hewlett, Sherbin, &
Sumberg, 2009)(Pichault & Pleyers, 2010)(Controls, 2010). Cette même
contradiction entre les études se retrouve au niveaude l'importance du
contact avec les populations locales et de la protection culturelle
(Serrière F. , 2006) (Euromonitor, 2010)(Richards, 2007)(Van Dick,
2008)(Contiki, 2009)(Beckendorff, Moscardo, & Pendergast, 2010).
Ceci s'explique par le fait qu'aucune étude n'ait
été réalisée pour analyser et comparer les trois
générations sur ce sujet. Ainsi, le but de cette recherche est de
pouvoir aujourd'hui, identifier la sensibilité des
générations par rapport au tourisme durable. Comme le souligne
l'OMT face au changement démographique de la population et du secteur du
tourisme: «Faut-il choisir d'attirer les touristes jeunes ou plus
âgés ?»
Cette revue de la littérature a permis de comprendre
les différents tenants et aboutissants du tourisme durable et des trois
générations étudiées. L'auteur peut alors
maintenant identifier la problématique et les hypothèses de cette
recherche.
Problématique et
hypothèses:
Problématique:
Ces nombreux éléments amènentà la
question de recherche suivante:
«Quelle est la génération deSuisse romande
la plus propice à participerau tourisme durable ?»
Hypothèses:
Voici les hypothèses (propositions) pour chacune des
dimensions qui ont été identifiées grâce à la
revue de littérature.
Variable environnementale:
H1:Les générations X, Y et baby-boom sont
prêtes à faire des efforts pour la protection de l'environnement
lors de leurs séjours touristiques.
A: La génération Y constitue la
génération la plus sensible aux impacts environnementaux tant au
niveau du séjour que dans la vie quotidienne.
B: Les aspects environnementaux interpellent davantage les
touristes que les aspects socio-culturels et économiques.
Variable économique:
H2: La génération Y est la seule
génération sensible aux aspects économiques des
populations locales.
Variable socio-culturelle:
H3: La génération Y est la génération
la plus en recherche decontacts authentiques avec les populations locales.
H4: La génération des baby-boomers est en
quêted'une expérience culturelle et authentique avec les
populations locales.
Afin d'appuyer ces hypothèses, voici le lien direct
avec la revue de littérature.
H1: Cette hypothèse découle de
nombreuses études parues dans la revue «Journal of Sustainable
Tourism», dans lesquelles il est constaté que les
différentes générations étudiées sont
sensibles aux aspects environnementaux lors de leurs séjours
touristiques. En effet, ces recherches ont prouvé que la grande
majorité des voyageurs sont prêts à payer une taxe
additionnelleafin de participer à la protection de
l'environnement(Dodds, Rita, & Holmes, 2009)(Miller, 2010)(Lee, Hsu, Han,
& Kim, 2010)(Muller & Cleaver, 2010).
A:De nombreuses recherches ont
démontré une grande sensibilité de la
génération Y à la protection de l'environnement. En effet,
selon l'ouvrage «Generation Y» (Beckendorff, Moscardo, &
Pendergast, 2010) et Euromonitor (2010)les jeunes voyageurs prêtent
généralement plus d'attention aux aspects environnementaux lors
de leurs voyages que les autres générations(Euromonitor, The way
we travel, 2010). Ces résultats ont par la suite été
corroborés par les recherches menées par Accor (2011)et par World
Values Survey (2011), qui confirmentl'intérêtaccru de cette
génération pour le logement durable(Accor, 2011) (OMT, 2013).
Enfin, la génération Y semble avoirde grandes attentes envers son
employeur pour la protection de l'environnement(Hewlett, Sherbin, &
Sumberg, 2009)(Bélanger, Ha, Labrecque, & Tahhan, 2006).
B:Basé sur une étude parue dans la revue
«Journal of Sustainable Tourism», toutes les
générations se disent concernées et sensibles aux impacts
environnementaux, socio-culturels ou économiques(Dodds, Rita, &
Holmes, 2009).
H2: Aucune étude mentionnée
dans la revue de littérature ne questionne l'intérêt de la
génération X ou des baby-boomerspour les aides aux
économies locales ou pour les éléments sociaux-culturels.
Seul l'ouvrage «Generation Y» révèle
l'intérêt de la génération Y à soutenir
économiquement les communautés locales (Beckendorff, Moscardo,
& Pendergast, 2010).
H3:La revue de littérature
identifieà de nombreuses reprises le réel intérêt de
la génération Y à vivre une expérience
authentiqueauprès de la population locale(Bélanger, Ha,
Labrecque, & Tahhan, 2006)(Contiki, 2009)(Richards, 2007)(Van Dick,
2008)(Beckendorff, Moscardo, & Pendergast, 2010) (Euromonitor, 2010).
H4:Selon Euromonitor (2010) et l'ouvrage
«Conquérir le marché des baby-boomers», il ressort que
les baby-boomers accordent une grande importance à la culture locale et
au contact avec la population locale(Euromonitor, 2010)(Serrière F. ,
2006).
Les hypothèses susmentionnées n'intègrent
pas la génération X. En effet cette dernière est en
général peu étudiée(Stephey, 2008), induisant donc
le manque d'information à son sujet.
Participation au tourisme durable
Intérêt pour la dimension :
Environnementale
Economique
Socio-culturelle
Baby-boomers:
- Attitude/valeur
- Age
- Buts du séjour touristique
Génération Y:
- Attitude/valeur
- Age
- Buts du séjour touristique
Génération X:
- Attitude/valeur
- Age
- Buts du séjour touristique
Variables dépendantes :
Variables indépendantes :
H1B
H2
H1A
H3
H4
Conceptualisation :
La conceptualisation permet de visualiser les variables
dépendantes et indépendantes reliées par des
hypothèses afin d'observer les liens établis suite à la
revue de la littérature et à la recherche qualitative.Les
variables indépendantes sont les 3 générations
étudiées: génération Y, X et baby-boomer. Ces
différentes variables sont influencées par des
éléments tels que les attitudes, lesâgesainsi que le but de
leurs voyages.
La variable du tourisme durable a été
scindée en 3 sous-catégories afin de pouvoir identifier les 3
dimensionsconstituant le tourisme durable: la dimension environnemental,
économique et socio-culturel. Il est important de les séparer
afin de pouvoir mesurerindépendamment la sensibilité d'une
dimensionavec chacune des générations.
Le but est donc de savoir, si l'âge, l'attitude ou le
but du voyage d'un touriste, l'influencedans sa décision aboutissant
à opter pour le tourisme durable. Ainsi, il sera possible
dedéterminer si une génération est plus sensible à
une des 3 dimensions du tourisme durable et ainsi découvrir si cela
dépend deson âge, de ses attitudes, de ses valeurs oudubut de son
séjour.
Méthodologie
Afin de rendrecette analyse la plus pertinente et la plus
approfondie possible deux recherches de design exploratoire ont
été effectuées. En effet, une recherche qualitative
exploratoire ainsi qu'une recherche quantitative descriptive exploratoire ont
été menées. Comme le thème de cette recherche n'a
pas encore été exploré par des travaux scientifiques et
qu'il n'existe donc aucun modèle sur lequel baser la recherche, la
recherche exploratoire est la plus adaptée(Amyotte, 2002).Selon le cours
de méthodologie de recherche de l'Ecole hôtelière de
Lausanne, si l'on effectue une recherche quantitative de type descriptiveil est
nécessaire d'effectuerpréalablement une recherche qualitative
exploratoire(Laaroussi, 2012).En effet, la recherche exploratoire est un
élément primordial à toute recherche, car elle permet de
préciser et d'apporter ou non des variables clés
supplémentaires. Elle permet également de développer de
nouvelles hypothèses. Cette étape est encore plus importante,
dû au faite que notre recherche ne contient pas de modèle sur
lequel se baser.
Cette recherche est ensuite complétée par une
recherche quantitative, par le biais d'un sondage par questionnaire, afin de
pouvoir procéder à une analyse plus précise.
Méthodologie de la recherche
qualitative:
Dans le cadre de cette recherche, la méthode
sélectionnée consiste en desentretiens individuels de type
semi-directifs. L'atout d'un entretien semi-directif est que
l'interviewé n'est pas confiné dans des questions
prédéfinies. Au contraire, il peut développer certains
sujets et orienter l'interview à sa guise. Ceci permet donc de
recueillir des informations encore inexistantes. Même s'il est difficile
d'en tirer des conclusions, cette étape est primordial afind'assurer une
recherche quantitative précise et pertinente.
Le guide de l'entretien:
Suite à l'accueil du participant, une explication sur
l'interview lui est donnée. Cette explication a pour but de lui
décrire la recherche, son rôle et le déroulement de
l'interview. Une fois les explications terminées, le participant a
l'occasion de poser de nouvelles questions pour s'assurer d'avoir pleinement
compris les tenantsde l'interview.
Le guide de l'entretien a été structuré
en deux parties et comprend au total 6 questions. La première partie
concerne les éléments relatifs à son derniervoyage ou
à sa façon de voyager: ce qu'il recherche lorsqu'il voyage, ses
contraintes, sesattentes etses buts.
La deuxième partie concerne le tourisme durable. Le but
étant d'identifier la vision et la connaissance du concept touristique
du participant et ainside découvrir leur potentielle participation
passée ou futureau tourisme durable (Annexe 8,Guide d'entretien).
Les entretiens ont duré de 15 à 25 minutes et
ont tous été enregistrés afind'assurer une parfaite
retranscription (Annexe 9, Retranscription des interviews). Une fois les
interviews retranscrites, un tableau de synthèse a été
établi afin de faciliter l'analyse des résultats(Annexe 10,
Tableau d'analyse).
L'échantillon:
Les entretiens ont été effectués
auprès d'hommes etde femmes des trois générations. Au
total, 15 personnes ont participé, soit 5 personnes par
génération. La méthode d'échantillonnage est non
probabiliste, puisqu'il s'agit d'un échantillon aléatoire
stratifié, car la population a été scindée en 3
groupes selon l'âge (Amyotte, 2002).
Critère delocalisation:
Afin de ne pas avoir de problème
d'équiprobabilité, les participants ont été
sélectionnés aléatoirement dans les rues de Suisse
romande. Un total de15 passants de villes différentes ont
participé à l'interview. Ceci permet de réduire les
probabilitésde questionner des répondants au profil semblable. En
effet, si le questionnaire avait été rempli dans un canton
uniquement, les réponses n'auraient pas représentés la
Suisse romande.
Limites de la recherche:
Toute recherche possède ses limites, et celles-ci
peuventinfluencer négativement les analyses et les conclusions
formulées. En effet, les thèmes tels que les opinions politiques,
la religion, le développement durable ou le respect de l'environnement,
sont des sujets où il est difficile d'émettre une opinion
différente de l'avis général. Ce comportement se nomme la
«tendance de façade». Un phénomène similaire
appelé «l'attraction de la réponse positive» peut aussi
survenir. Ainsilors du questionnaire, le participant comprend directement la
réponse adaptée. Enfin, l'effet «halo» peut aussi se
produire. Le principe de ce phénomène est simple, les
répondants souhaitent garder une cohérence dans leurs
réponses et par conséquent en exagèrent
certaines(Bouletreau, Chouanière, Wild, & Fontana,
1999).L'interviewé peut aussi être influencé dans ses
réponses par le comportement verbal ou non-verbal de l'intervieweur.
Dans l'absolu, il aurait été encore plus
opportund'interviewer un plus grand nombre de personnes de chacune des
générations afin d'avoir une représentation de tous les
âges. Les interviews auraient pu inclure des questions plus directes
quant aux valeurs des participants de manière à faire les liens
avec les hypothèses.Par conséquent, il est peu probable que les
participants aient tous répondu avec sincérité et qu'ils
n'aient pas été influencés par l'opinion
générale ou par le fait de vouloir être politiquement
correct. De plus, cette étape n'étant qu'une recherche de type
exploratoire aux vues de la recherche descriptive, l'échantillon est
relativement réduit et n'est donc pas représentatif. On ne peut
donc pas tirer de conclusionsdéfinitives sur la base de ces interviews,
mais simplement avoir une première représentation du comportement
et des valeurs des 3 générations.
Méthodologie de la recherche
quantitative:
Grâce aux résultats de la recherche qualitative,
il a été possible de préciser et de modifier le
questionnaire établi pour la recherche quantitative de type descriptive.
Les hypothèses àprésent confirmées, par rapport aux
recherches secondaires et primaires, restent identiques à celles
présentées dans la conceptualisation. Cette recherche
quantitative descriptive est de type ponctuelle, car le recueil d'information a
été fait une fois et non de manière
répétée. Le but est donc de mesurer les
caractéristiques des générations, leurs comportements
ainsi que leurs préférences ou perceptions afin d'identifier leur
sensibilité aux éléments relatifs au tourisme durable.
Le questionnaire décrit ci-dessous a été
élaboré sur la base d'anciennes recherches conduitespar Accor,
TUI ou encore d'autres associations touristiques.
Le questionnaire ne comprend que 21 questions pour être
sûr qu'un maximum de participants le remplisse, en prenant le temps de
répondre correctement aux questions (Guidère, 2004). Ceci a
été un succès, car 574 personnes ont donné leur
opinion.
Structure du questionnaire:
Afin d'augmenter la probabilité que le participant
complète entièrement le questionnaire, les questions
étaient fermées dichotomiques ou à choix multiples. Les
questions ouvertes requièrent une réponse qualitative et ceci
demande beaucoup plus de temps aux participants.
Les variables qualitatives pouvaient présenter 2, 4 ou
5 modalités (réponses). Seule la question sur la
nationalité est une variable de modalité exhaustive, car le
participant doit écrirelui-même sa nationalité.
Les échelles sont pour la plupart des échelles
de Likert ordinales discrètes mais certaines sont aussi nominales
discrètes, ce qui permet un large choix d'analyse (Questionnaire complet
en annexe 11).
Plan du questionnaire :
Après avoir introduit et expliqué le but de la
recherche, le questionnaire a été séparé en cinq
parties.
Filtres :
Cette première partie du questionnaire ne comprend que
la question 1 et 2. Ces deux questions personnelles servent de filtre afin de
s'assurer de la population répondant au questionnaire, car seul les
personnes entre 23 et 67 ans habitant en Suisse romande peuvent participer
à l'étude. Les personnes ne répondant pas à ces
critères étaient automatiquementdirigées à la fin
du questionnaire.
Définition du concept:
La deuxième partie du questionnaire a pour but
d'identifier les connaissancesde l'interviewésur le tourisme durablepour
d'ensuiteluiapporter une courte définition.
Leur vision:
La troisième partie est centrée sur les besoins,
les valeurs et les éléments importants recherchés lors
d'un séjour touristique. C'est principalement grâce aux questions
4 à 9 qu'il est possible de répondre aux hypothèses de
recherche élaborées. Le but est d'identifier selon la
génération la dimension du tourisme durable qui les touche le
plus. Ceci peut alors dépendre de leur but de voyage ou de leurs
valeurs. Les questions peuvent relater de faits ou des opinons, afin de
vérifier la cohérence des réponses du participants.
La question 4, est, par exemple, une question d'opinion. Il
leur est demandé s'ils prennent en considération les aspects du
tourisme durable lors de leurs séjours touristiques. Cette question peut
ensuite être vérifiée avec la question 5, une question de
fait, où il leur est demandé de noter l'importance qu'ils portent
à différents éléments. Certaines réponses
sont liées aux 3 dimensions étudiées et d'autres à
la revue de littérature.
Voici les questions se rapportant aux 3 dimensions:
Economique:
- L'importance des retombées économiques aux
populations locales.
- La prise en considération de la dimension
économique lors d'un séjour touristique.
- L'importance de la dimension économique pour le
tourisme en général.
Environnemental:
- L'impact environnemental du séjour.
- La prise en considération de la dimension
environnementale lors d'un séjour touristique.
- L'importance de la dimension environnementale pour le
tourisme en général.
Socio-culturel:
- Les possibilités de découvertes culturelles du
pays.
- Les possibilités de contact avec les populations
locales.
- La prise en considération de la dimension
socio-culturelle lors d'un séjour touristique.
- L'importance de la dimension socio-culturelle pour le
tourisme en général.
Leur comportement:
La quatrième et dernière partie a pour but de
comprendre le comportement des participants face aux 3 dimensions lors de leurs
vacances et dans leur quotidien. Cette partie permet d'identifier les
différences ou similitudes entre leurs actions et leurs valeurs lors de
séjours touristiques et dans leur vie quotidienne. C'est donc leur
comportement qui est analysé afin de voir si celui-ci reste en
cohérence avec les réponses précédentes. Les
questions 10 à 17 s'orientent à nouveau autour des 3 dimensions
du tourisme durable.
Economique:
- Leur propension à changer de comportement ou
àpayer plus pour supporter cette dimension.
- L'achat ou non de produits «fair trade».
- Lors de vos voyages, vous privilégiez
l'hébergement auprès de petites structures locales plutôt
que de grandes chaînes hôtelières internationales.
Environnemental :
- La propension à changer de comportement ou à
payer plus pour supporter cette dimension.
- Dans votre vie quotidienne, vous recyclez les
déchets.
- Lorsque vous voyagez, y compris vos déplacements au
sein du pays,favorisez-vous le transport ferroviaire à l'aérien.
Socio-culturel:
- La propension à changer de comportement ou à
payer plus pour supporter cette dimension.
- Dans votre vie quotidienne, vous participez à des
actions humanitaires ou bénévoles.
Eléments démographiques:
Ici se trouve les questionsplus personnelles telles que la
profession, le sexe, le niveau d'étude et la nationalité. Ce,
afin d'observer de potentielles différences au sein d'une même
génération.
La population:
La recherche s'est délimitée à la
région dela Suisse romande. Le total de la population romande
âgée de 23 à 68 ans est difficile à
évaluercar le territoire de certains cantons s'étend à la
fois sur la Suisse romande et la Suisse alémanique. Il est tout de
même possible de déterminer que la population totale est
d'environ1'004'990 habitants.
L'échantillonnage:
Le questionnaire a été diffusé en Suisse
romande auprès des trois générations
étudiées. C'est donc un échantillon aléatoire
stratifié auquel cette recherche a fait appel, car la population de la
Suisse romande a été séparée en 3 groupes selon
l'âge. L'unité de l'échantillon est donc la personne. Afin
de pouvoir récolter un maximum de réponses provenant des trois
générations, le questionnaire a été envoyé
de la manière dite: en ligne par un lien internet que les participants
devaient activer(Baumard, Donada, Ibert, & Xuereb, 2007). La diffusion a
été faite via le réseau social Facebook, le réseau
des étudiants actuels de l'EHL ainsi que le réseau des anciens de
l'EHL. De plus, l'email fut un outil important pour véhiculer le
questionnaire àmon entourage ainsi qu'à mes nombreuxcontacts
professionnels.
Critère temporel:
Le questionnaire a été distribué en
accordance avec le calendrier déterminé pour la rédaction
du mémoire. La collecte des données s'est donc
déroulée du 25 mars au 12 avril 2013.
Les tests d'hypothèses:
Afin de vérifier les hypothèses,une analyse des
moyennes des réponses et une comparaison entre les
générations a été effectuée. Suite à
cela, des tests statistiques ont été conduits.
Dans un premier temps, l'analyse de variance de type ANOVA
permet d'observer la différence entre générations afin de
déterminer si l'âgede celles-ci influence leur réponseainsi
que leurs buts de séjours etleurs attitudes.
Dans un second temps, le test-T permet d'identifier si la
participation au tourisme durable est influencée par les attitudes, les
buts du séjour ou encore par l'âge des participants.
Présentation des
résultats
Recherche qualitative:
Baby-boomers:
Suite à l'analyse du tableau de synthèse, nous
observons que la destination est l'élément le plus important lors
de la réservation ou la planification des vacances. Les
éléments qui sont liés à la destination sont
principalement la nature et la culture. Les participants portent en effet une
grande importance à l'échange avec la communauté locale
ainsi qu'à la découverte de la culture et à la nature du
pays. «Oui, alors on y a été dans le but de la
découverte d'une autre civilisation. Donc on voulait aller loin,
voilà... découvrir une autre population» (Marina, 2013).Il
est possible de voir l'importance de la dimension socio-culturelle ressortir
ici et aussi dans leur choix de la dimension la plus importante. Ceci confirme
donc l'hypothèse H4.
Comme l'indiquait la revue de la littérature, leur
connaissance sur le conceptest très limitée(Sicsic, 2004)(Muller
& Cleaver, 2010)(Accor, 2011).En effet, seule 2 personnes sur 5 en avaient
une vision plus ou moins complète.
De plus, même les répondants ne connaissent pas
la théorie du tourisme durable ils y participent. Principalement d'un
point de vue économique et lorsqu'elle estproposée.
Enfin, les 5 interviewés expliquent vouloir participer
au tourisme durable dans le futur si cela leur est proposé. Ils ne
feront donc pas encore l'effort de chercher des offres par eux-mêmes.
«Oui exactement, si je le vois, si j'ai le choix, alors je le prends. Mais
sinon je cherche pas» (Claudia, 2013).
En conclusion, même s'ils ne connaissent pas
l'appellation officielle, ils sont déjà bien engagés dans
le tourisme durable surtout si on le leur propose. Enfin, la dimension
économique et socio-culturelle les interpelle plus que le
côté environnemental. Ceci confirme encore une fois
l'hypothèse H4.
Génération
X:
A contrario de la génération Y, la
génération X se trouve en milieu professionnel etelle se dit
fatiguée. Les personnes interviewées partent majoritairement en
vacancespour se relaxer ou pour faire une coupure avec la vie quotidienne comme
décrit dans la revue de la littérature (Euromonitor, 2010). Les
éléments déterminants sont cette fois très
variés. La variable du prix reste toutefois encore assez
présente, mais ceci peut être attribué au fait que cette
génération compte souvent des enfants, ce qui alourdit de
manière conséquente le budget des vacances. Un
élément surprenant est que soit ils connaissent parfaitement le
concept, mais n'y participent pas particulièrement, soit ils ne le
connaissent pas, mais y participent. «Oui alors c'est plutôt des
principes que je vais garder dans tout ce que je fais et notamment dans le
tourisme. Mais ce n'est pas, enfin je ne vais pas partir faire du tourisme avec
ça comme but, mais c'est plutôt une ligne directive»
(Thierry, 2013).
A nouveau, les réponses concernant l'importance des
piliers sont très contrastées, donc aucun élément
ne ressort réellement comme le plus important. Ce contraste des
réponses se retrouve encore une fois au niveau de leur envie de
participer au tourisme durable dans le futur. Il est intéressant de voir
qu'après la revue de la littérature aucune hypothèse
n'avait pu être définie concernant cette
génération et ceci se confirme après les interviews. En
effet, les réponses des interviews sont trop aléatoires et ne
permettent pas de générerdes hypothèses tout comme il
l'était expliqué dans la revue de la littérature.
Génération
Y:
Tout d'abord, et sans surprise, l'élément qui
ressort majoritairement comme étant déterminant est le prix. En
effet, comme identifié dansla revue de la littérature le budget
de cette génération est moins important, car ils sont soit en
début de carrière soit étudiant (Euromonitor,
2010).«Et quand je réserve pour moi, quand je suis parti à
Shyen, quand c'est moi qui paie, ben c'est sûr que tu regardes plus au
prix, mais tu essaies quand même d'avoir un truc bien» (Nicolas,
2013).
En réalité, la destinationest le premier
élément déterminant suivi par le prix. Ils dormiront alors
dans des auberges de jeunesse ou backpack pour pouvoir réaliser leur
séjour. «Ensuite, pour le logement vu que c'était un
backpacking tour, c'était forcément des logements les moins chers
possibles. Donc entre US$1 et 5 la nuit» (Léa, 2013).
Cette génération est la plus renseignée
sur le tourisme durable, car ils en ont une définition très clair
et complète. Leur participation est plus involontaire, car leur mode de
voyage correspond aux principes du tourisme durable. Ils aiment être en
contact avec les populations locales et être hébergés dans
des structures locales plutôt que d'être dans un grand hôtel.
Ce qui confirme l'hypothèse H3. Par contre, il ressort très
nettement qu'ils veulent participer au tourisme durable, afin d'aider le
tourisme et les locaux. Il est peut être identifier l'hypothèse
H2, dans ces réponses. Enfin, le pilier le plus important à leurs
yeux est le côté environnemental, comme identifié dans
l'hypothèse H1A.
En conclusion, cette génération ressort comme la
plus renseignée et engagée dans le tourisme durable mais semble
être freinée par le prix.
Général :
Grâce au tableau récapitulatif il est possible de
voir que la dimension environnementale est la plus importante en
général. Cette information confirme l'hypothèse H1B qui
explique que les 3 générations sont plus sensibles à cet
aspect qu'aux autres dimensions.
Analyse
des résultats:
En résumé, malgré le fait que la plupart
des interviewés ne connaissent pas le tourisme durable ils
véhiculent déjà les valeurs que ce tourisme prône.
La génération Y porte un intérêt plus important pour
le côté environnemental.
Le but premier n'est en général pas de faire du
tourisme durable, mais les participants partent plus dans l'esprit de vouloir
vivre une expérience authentique, de vouloir être en immersion et
donc de pouvoir avoir du contact avec les communautés locales (Dimension
socio-culturelle). Par conséquent ils contribuent, de manière
indirecte, au tourisme durable. Il est aussi possible de soulever le fait que
la Suisse est un pays sensibilisé et éduqué par rapport
aux tris des déchets, à la pollution, etc. Ce sont donc des
valeurs et des réflexes que les suisses gardent lors de leurs
séjours, ceci rappelle la dimension environnementale.
Enfin, la génération Y et les baby-boomers se
disent prêts à faire du tourisme durable dans le futur, au
contraire de la génération X qui est mitigée.
Malgré tout il est important de souligner le fait que les potentiels
participants au tourisme durable ne veulent pas devoir rechercher les offres.
Ils sont prêts à le faire si cela leur est proposé, mais
unerecherche personnelle n'est pas réellementactuelle.
Discussion des
hypothèses:
Cette recherche qualitative permet donc de confirmer plusieurs
hypothèses déjà identifiées dans la revue de la
littérature. En effet, les hypothèse H1B, H1A, H3 et H4 sont
clairement identifiables dans les interviews. Aucune nouvelle hypothèse
n'est définie après cette recherche qualitative, car les
réponses confirment les informations de la revue de la
littérature. Une recherche à plus grande échelle aurait
peut être permis d'identifier de nouvelles hypothèses.
Recherche quantitative:
Présentation des
résultats:
Premièrement,le taux de participation à ce
questionnaireest très élevé. En effet, un total de 840
personnes ont commencé à répondreau questionnaire, mais
à la question portant sur l'âge 69 personnes, soit 8,21 % des
participants totaux se sont retrouvés être
éliminés.Puis 67 personnes soit7.98% ont également
été éliminées en raison de leur lieu de
résidence. Ceci représente donc un total de 136 personnes(16,19%)
qui n'ont pas pu répondre au questionnaire dû au filtre. Enfin,
avec un total de 574 réponses, le taux de réponses valablespar
rapport au total est de 68.33%. Les filtres et l'abandon des participants au
cours du questionnaire s'élève à un total de 266
personnes.
Ci-dessous il est possible de voir la différence entre
la répartition des âges de la population de la Suisse romande et
la répartition des âges des participants au questionnaire. La
génération Y est, dans le questionnaire,
surreprésentée comparé aux autres
générations, ce qui est le contraire dans la
réalité comme le montre les graphiques ci-dessous.
La répartition des sexes a été
très équilibrée. En effet, 49,83% d'hommes et 50.17% de
femmes ont répondu au questionnaire. Une analyse entre les
réponses des deux sexes montre qu'ils ont généralement les
mêmes réponses. Les femmes ne sont donc pas plus propices au
tourisme durable que les hommes.
Ci-dessous il est possible de voir la répartition du
niveau d'étude des participants et leur situation
professionnelleactuelle. Il est tout à fait logique qu'au niveau de la
répartition professionnelle la majorité soit des travailleurs,
car les 3 générations y sont représentées.
Malgré le fait que 66.90% des personnes
questionnées connaissent le tourisme durable, seul 29,27 % y ont
déjà participé. Voici le graphique des 3
générations combinées par rapport à leurs
connaissances du tourisme durable.
Une analyseplus précise de la connaissance de ce
concept pour chaque génération est ici possible. La
génération Xressort comme la plus renseignée.
Toutefois,grâce au graphique sur la participation au tourisme durable,la
génération des baby-boomerssemble être la plus propice
à y participer avec un taux de 36%.
Il estintéressant de voir que les personnes qui
connaissent le tourisme durable participent davantage (12%) à ce type
de tourisme que les autres.
Le graphique suivant permet de constater que la
génération des baby-boomers semble être à nouveau la
plus concernée par les aspects du tourisme durable lors de leurs
séjours touristiques. La génération Y présente en
général le taux le plus bas pour chaque dimension. Enfin, il est
aussi clairement visible que le côté économique est le seul
élément qui ressort comme majoritairement ignoré aux yeux
des 3 générations.
Tableau 5: Buts lors des séjours touristiques.
|
|
Génération Y
|
Génération X
|
Baby-boom
|
|
Rang
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Rang
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Rang
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
La simplicité des modes de transports en interne
|
8
|
3.28*
|
0.97
|
8
|
3.18
|
1.03
|
10
|
3.33
|
0.85
|
Les retombées économiques aux populations
locales
|
10
|
2.86
|
0.97
|
10
|
3.08
|
0.94
|
8
|
3.4
|
0.88
|
Le prix
|
2
|
4.33
|
0.69
|
5
|
3.89
|
0.84
|
7
|
3.53
|
0.85
|
La qualité de l'hébergement
|
4
|
4.04
|
0.91
|
1
|
4.42
|
0.66
|
3
|
4.14
|
0.85
|
L'impact environnemental du séjour
|
9
|
2.94
|
1.08
|
9
|
3.14
|
1.01
|
9
|
3.42
|
0.88
|
Les possibilités de découvertes culturelles du
pays
|
1
|
4.49
|
0.58
|
2
|
4.36
|
0.77
|
1
|
4.43
|
0.65
|
La possibilité du contact avec les populations
locales
|
5
|
3.7
|
0.98
|
4
|
4.11
|
0.76
|
4
|
3.79
|
0.85
|
Le dépaysement
|
3
|
4.27
|
0.81
|
3
|
4.28
|
0.82
|
2
|
4.22
|
0.56
|
Etre dans la nature
|
7
|
3.61
|
1.01
|
7
|
3.72
|
0.95
|
5
|
3.87
|
0.87
|
La relaxation
|
6
|
3.67
|
1.04
|
6
|
3.88
|
0.97
|
6
|
3.64
|
0.93
|
*Moyenne la plus élevée entre les
générations.
Le tableau ci-dessus permet de comparer les
générations par rapport à leur buts et contraintes lors de
leurs séjours. En effet, chaque génération contient 3
colonnes, une correspond à la moyenne des notations, une autre permet
son classement et enfin on trouve l'écart-type. L'écart-type
permet de voir l'homogénéité des réponses au sein
même d'une génération. En l'occurrence, la
génération des baby-boomers semble très homogène
à l'opposé des deux autres générations dont
l'écart-type varie selon la question.
Ce tableau montre que la génération Y est la
plus sensible au niveau du prix et à la possibilité de
découvertes culturelles du pays visité. Au contraire, la
génération X semble apporter une grande importance à un
hébergement de qualité et à la possibilité de
relaxation. Il est surprenantque les trois générations placent en
dernière position l'importance des retombées économiques
pour les populations locales et l'impact sur l'environnement. Un dernier
élément étonnant est le fait que la
génération des baby-boomers place en dernière position
l'importance de la simplicité des modes de transport en interne.
L'écart-type prouve l'homogénéité de cette
réponse, alors que l'on aurait légitimementpensé que cette
génération y porterait plus d'attention. Enfin, les
éléments les plus élevés dans leur moyenne pour
toutes les générations sont : la qualité des
hébergements, les possibilités de découvertes culturelles
ainsi que le dépaysement.
Tableau 7 : Les barrières du tourisme
durable.
|
|
Génération Y
|
Génération X
|
Baby-boom
|
1. Il manque des offres / je ne sais pas où les
trouver
|
1
|
1
|
1
|
2. Il manque des informations sur ce concept
|
2
|
2
|
2
|
3. Je n'ai pas trouvé de séjours touristiques
basés sur les principes de durabilité pour la destination
souhaitée
|
3
|
3
|
3
|
4. Le prix est trop élevé (ou plus
élevé que d'autres offres pour la même destination et le
même confort)
|
4
|
7
|
7
|
5. Je ne souhaite pas défendre une cause lors de mes
vacances
|
5
|
5
|
4
|
6. Je ne sais pas
|
6
|
6
|
5
|
7. Je ne pense pas que ce type de concept ait de réels
impacts positifs
|
7
|
8
|
6
|
8. Ce tourisme manque de confort
|
8
|
4
|
8
|
Ce tableau identifie les éléments retenant la
participation des générations au tourisme durable. Il est d'ores
et déjà possible de noter que les raisons principales à la
non-participation est le manque d'informations ou le manque d'offres.
Tableau 8 : L'importance des 3 dimensions pour le
tourisme en général.
|
(Notation de 1 à 5, pas du tout d'accord à 5 tout
à fait d'accord)
|
Génération Y
|
Génération X
|
Baby-boom
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Socio-culturel (Préserver la culture et les valeurs
locales traditionnelles. Etre tolérant et ouvert aux différences
multiculturelles)
|
4.4*
|
0.71
|
4.34
|
0.81
|
4.34
|
0.65
|
Environnemental (Recyclage, promouvoir l'écologie et
préserver la nature et les lieux culturels)
|
4.3
|
0.81
|
4.29
|
0.76
|
4.12
|
0.86
|
Economique (Garantir des activités économiques
à long terme, s'assurer d'une redistribution équitable des
revenus et des emplois stables afin de lutter contre la pauvreté)
|
3.95
|
0.91
|
4.06
|
0.95
|
4.08
|
0.75
|
*Moyenne la plus élevée entre les
générations.
Premièrement, les réponses des 3
générations sont très homogènes, ce qui montre une
cohérence au sein des générations. Ensuite, comparé
au tableau sur les buts de leurs séjours (Tableau 5), les moyennes des 3
dimensions sont plus élevées. Les générations
confirment aussi l'ordre d'importance des 3 dimensions comme dans le graphique
sur l'importance des 3 dimensions lorsqu'ils voyagent (Graphique 4).
Tableau 9: La responsabilité des effets
dommageables du tourisme.
|
(Notation de 1 à 5, pas du tout d'accord à 5 tout
à fait d'accord)
|
Génération Y
|
Génération X
|
Baby-boom
|
|
Rang
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Rang
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Rang
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Gouvernements
|
1
|
4.37*
|
0.71
|
1
|
4.27
|
0.82
|
2
|
4.23
|
0.74
|
Intermédiaires touristiques (TO, agence de voyage)
|
2
|
4.02
|
0.93
|
3
|
4.11
|
0.85
|
3
|
4.09
|
0.73
|
Touristes
|
3
|
4.02
|
1.05
|
2
|
4.14
|
0.88
|
1
|
4.27
|
0.8
|
Population locale
|
4
|
3.51
|
1.27
|
4
|
3.9
|
0.95
|
4
|
3.82
|
0.99
|
*Moyenne la plus élevée entre les
générations.
Ce tableau permet de voir que la génération des
baby-boomers est la génération qui se sent la plus responsable au
niveau des répercussions du tourisme. Toutefois, les autres
générations ont aussi une moyenne élevée à
ce niveau. Enfin, les gouvernements semblent être les premiers
visés pour atténuer les effets néfastes du tourisme. Seule
la population locale semble apparaitre comme être
jugée«neutre» ou seulement faiblement concernée par les
effets du tourisme.
(Notation de 1 à 5, 1: pas du tout d'accord à 5:
tout à fait d'accord)
|
Génération Y
|
Génération X
|
Baby-boom
|
Tableau 10. Faire des efforts pour préserver
l'environnement.
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Payer plus
|
3.19
|
1.06
|
3.32
|
1.14
|
3.53*
|
0.92
|
Changer de comportement
|
4.15
|
0.83
|
4.01
|
0.9
|
4.02
|
0.7
|
Tableau 11. Faire des efforts pour les économies
locales.
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Payer plus
|
3.22
|
1.06
|
3.31
|
1.05
|
3.52
|
0.98
|
Changer de comportement
|
3.92
|
0.86
|
3.94
|
0.9
|
3.87
|
0.8
|
Tableau 12. Faire des efforts pour l'aspect socio-culturel.
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Payer plus
|
3.49
|
1.08
|
3.48
|
1.12
|
3.66
|
0.94
|
Changer de comportement
|
4.22
|
0.77
|
4.05
|
0.83
|
4.03
|
0.73
|
*Moyenne la plus élevée entre les
générations.
Ces tableauxpermettent de vérifier la cohérence
des réponses des questions précédentes et à
comprendre quel type d'effort les générations sont prêtes
à faire. Les écarts-types des 3 générations sont
assez élevé, les avis sur ces sujets semblent doncêtre
très hétérogènes.
Malgré tout, il est visible que toutes les
générations sont plus favorables à changer leur
comportement qu'à donner de l'argent.La dimension socio-culturelle est
celle comptabilisant les plus hautes moyennes et semble donc le plus propice
à être améliorée. Tout comme sur le graphique 4 et
le tableau 5 sur l'importance des 3 dimensions. En deuxième position se
trouve, comme pour les autres questions, le côté environnemental
puis économique. Tout semble donc assez cohérent.
|
Génération Y
|
Génération X
|
Baby-boom
|
(Notation de 1 à 4, 1 jamais à 4 toujours)
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Tableau 13 : Achat de produits fair trade.
|
2.34
|
0.66
|
2.4
|
0.64
|
2.48*
|
0.7
|
Tableau 14. Privilégie les petites structures locales
hôtelières.
|
2.61
|
0.88
|
2.6
|
0.78
|
2.65
|
0.8
|
Tableau 15 : Recycle les déchets
|
3.53
|
0.71
|
3.55
|
0.62
|
3.61
|
0.68
|
Tableau 16 : Privilégie le train comme moyen de
transports que l'avion.
|
2.4
|
0.9
|
2.2
|
0.78
|
2.4
|
0.87
|
Tableau 17 : Participe à des actions humanitaires
ou caritatives.
|
1.79
|
0.82
|
1.99
|
0.77
|
2.29
|
0.79
|
Ces dernières questions ont été
établies afin de vérifier la sincérité et la
cohérence entre les réponses précédentes. En effet,
ces questions s'intéressent aux actes de la vie quotidienne et non pas
à leur comportement lors de séjours touristiques. Le but est donc
de comparer leurs actes quotidien et la vision qu'ils ont de leurs attitudes en
vacances.
Tout d'abord, l'écart-type est à nouveau bas, ce
qui indique que les réponses à ces questions ont
été homogènes. Au niveau des moyennes, elles sont en
général assez basses, mise à part pour la question du
recyclage. Ceci est assez logique en regard de la politique suisse envers le
tri des déchets. Il est intéressant de voir que la
génération du baby-boom est à nouveau la plus sensible par
rapport aux trois dimensions dans la vie quotidienne. Ceci confirme leurs
réponses du tableau ce rapportant à l'importance qu'ils octroient
aux trois dimensions du tourisme durable.
Les générations X et Y montrent qu'elles restent
cohérentes par rapport à leurs précédentes
réponses sur le tableau des besoins et sur le graphique de l'importance
de ces 3 dimensions.
Analyse
des résultats:
Analyse
générale:
Le tableau 5 récapitulatif des besoins et buts des
séjours touristiques montre que la génération Y de la
Suisse romande est la plus sensible au prix et à la possibilité
de découvertes culturelles, comme la revue de la littérature
l'avais identifie(Richards, 2007) (Euromonitor, 2010).Le test d'ANOVA
ci-dessous permet de voir la différence entre les trois
générations au niveau de leur perception du prix.
«Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle
importance accordez-vous aux points suivants?-Le prix »
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Moyenne des carrés
|
F
|
Signification
|
Inter-groupes
|
60,554
|
2
|
30,277
|
51,645
|
,000
|
Intra-groupes
|
334,750
|
571
|
,586
|
|
|
Total
|
395,303
|
573
|
|
|
|
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
3
|
49-67 ans
|
125
|
3,53
|
|
|
33-48 ans
|
157
|
|
3,89
|
|
23-32 ans
|
292
|
|
|
4,33
|
Signification
|
|
1,000
|
1,000
|
1,000
|
Un autre élément de la revue de la
littérature confirmé se rapporte à la
génération X avec leur besoin en hébergement de
qualité et à la possibilité de relaxation (Coupland, 1993)
(Euromonitor, 2010).Le tableau concernant la non-participation au tourisme
durable permet de confirmer de nombreux éléments de la revue de
la littérature. En effet, toutes les générations de la
Suisse romande mettent les mêmes éléments dans les 3
premières positions. Le concept semble donc vraiment manquer de
visibilité et de clarté auprès de la population(Atout
France, 2010).
Grâce à la 4ème position du prix pour la
génération Y,il est possible de confirmer leurs petits budgets et
ceci est très cohérent avec le fait qu'ils plaçaient le
prix comme élément très important au tableau sur leurs
besoins et buts des séjours touristiques(Euromonitor, 2010).
Malgré tout, il est surprenant que le prix ne ressorte pas plus haut
dans le classement, car la revue de la littérature montrait que la
population associait ce tourisme à un tourisme du luxe(TUI, 2010)
(Euromonitor, 2010). Bien que les participants semblent être conscients
que ces démarches durables aient un impact positif, ils ne veulent pas
forcément faire des efforts surtout lors de leurs vacances comme
démontré par la revue de la littérature(Euromonitor,
2010)(TUI, 2010). Enfin, la génération X montre encore une fois
son besoin en confort(Coupland, 1993).
Le test d'ANOVA identifie une différence entre la
génération Y et les baby-boomers au niveau de la
responsabilité des touristes par rapport aux effets dommageables du
tourisme, car les baby-boomers se responsabilisent plus.
ANOVA à 1 facteur
|
« Selon vous, a qui incombe la responsabilité
d'atténuer les coûts et effets potentiellement dommageable du
tourisme. »
|
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
22-32 ans
|
292
|
4,02
|
|
33-48 ans
|
157
|
4,14
|
4,14
|
49-67 ans
|
126
|
|
4,27
|
Signification
|
|
,251
|
,213
|
Analyses de
hypothèses:
H1:
A : La génération Y est la
génération la plus sensible aux impacts environnementaux tant au
niveau du séjour que dans la vie quotidienne.
Test: ANOVA et moyenne
1. Aux 2questions qui identifient l'importance de l'aspect
environnemental au niveau des séjours effectués et au niveau du
tourisme en général, le test de l'ANOVA montre qu'il n'y a pas de
différence entre les groupes. Malgré tout, la
génération Y présente la moyenne la plus
élevée.
2. A la variable sur l'impact environnemental lors des
séjours touristiques l'ANOVA montre que la génération Y et
X prêtent toutes deux moins d'importance à cet aspect que
lesbaby-boomers.
« Lorsque vous réservez/planifiez vos
vacances, quelle importance accordez-vous aux points suivants?-L'impact
environnemental du séjour »
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
23-32 ans
|
290
|
2,94
|
|
33-48 ans
|
157
|
3,14
|
|
49-67 ans
|
125
|
|
3,42
|
Signification
|
|
,080
|
1,000
|
3. Il existe une différence significative, entre les
générations, au niveau de faire des efforts financiers pour
l'amélioration des aspects environnementaux. Le test Duncan montre que
les 3générations répondent différemment, mais la
moyenne d'importance accordée par la génération Y est la
plus basse.
ANOVA à 1 facteur
|
« Vous êtes prêts à payer plus pour
participer à des séjours touristique axés sur la
préservation de l'environnement. »
|
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Moyenne des carrés
|
F
|
Signification
|
Inter-groupes
|
10,240
|
2
|
5,120
|
4,585
|
,011
|
Intra-groupes
|
638,710
|
572
|
1,117
|
|
|
Total
|
648,950
|
574
|
|
|
|
4. Au niveau de l'attitude dans la vie quotidienne par rapport
aux éléments environnementaux, le test de l'ANOVA permet de noter
une différence au niveau des modes de transports utilisés. En
effet, la génération Y accorde une grande importance à cet
aspect.
« Lorsque vous voyagez, favorisez-vous le transport
ferroviaire plutôt qu'aérien pour vos déplacements lors de
vos séjours ? »
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
33-48 ans
|
157
|
2,20
|
|
49-67 ans
|
126
|
|
2,40
|
23-32 ans
|
292
|
|
2,41
|
Signification
|
|
1,000
|
,909
|
Discussion:
Grâce aux articles académiques et aux
précédentes recherches, la génération Y a pu
être identifiéecomme très sensible aux aspects
environnementaux. En effet, comme l'explique Euromonitor «Budget and value
are the key selling points for this group, although
sustainability/responsibility plays a surprisingly high role in decision
making» (Euromonitor, 2010). De plus, aucune étude ne mentionnait
un intérêt particulier des autres générations pour
cette dimension. Aux vues des analyses, il est clairement possible de voir un
réel intérêt pour la génération Y envers
l'environnement. Malgré tout, ce sont les baby-boomers qui demeurent
comme les plus sensibles et les plus actifs à ce niveau.
B:Les aspects environnementaux interpellent
davantage les touristes que les aspects
socio-culturels et économiques.
Test : Analyse des moyennes :
Pour cette hypothèse aucun test statistique n'a pu
être effectué, l'analyse est une comparaison des moyennes entre
les questions. L'analyse descriptive montre que malgré le fait que les
éléments liés à l'environnement touchent toutes les
générations, comme le montre la moyenne la plus
élevée au niveau du tri des déchets, les
éléments socio-culturels sont plus importants. En effet, le
classement des 3 éléments ressort toujours comme suit: 1)
socio-culturel, 2) environnement, 3) économique. Ce classement se
retrouve au niveau des tableaux 4 et 8 qui montrent l'importance
accordée aux 3 dimensions, aussi bien qu'avec le tableau
récapitulatif des buts/attitudes lors des séjours. Ce classement
peut aussi être identifié au niveau de leur propension aux efforts
lors de leurs voyages (tableau 10). En conclusion, malgré le fait que la
population est plus sensible aux tris des déchets qu'aux aspects
économiques ou socio-culturels dans notre pays, elle n'intègre
pas forcément toutes les valeurs liées à la protection de
l'environnement lors de ses vacances.
Discussion:
Malgré que la population de la Suisse romande soit plus
sensible aux tris des déchets qu'aux aspects économiques ou
socio-culturels dans notre pays, elle ne véhicule pas forcément
ces valeurs lors de leurs séjours touristiques. Cette hypothèse
est, par conséquent, non-validée.
H2: La génération Y est la
seule génération révélée sensible aux
aspects économiques des populations locales.
Tests: ANOVA
1. Le test d'ANOVA permet de distinguer une différence
significative entre les groupes au niveau de l'importance accordée
à la dimension économique lors de leurs voyages (Graphique 4). La
génération Yprésente la moyenne la plus importante,
ce qui signifie qu'elle accorde plus d'intérêt à cette
dimension que les autres générations. Or ceci ne se retrouve pas
au niveau du tableau 8, qui indique l'importance des 3 dimensions au niveau du
tourisme en général.
« Prenez-vous en considération les aspects
économiques du tourisme durable lors de vos séjours
touristiques? »
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
49-67 ans
|
126
|
1,49
|
|
33-48 ans
|
157
|
|
1,64
|
23-32 ans
|
292
|
|
1,74
|
Signification
|
|
1,000
|
,051
|
2. En ce qui concerne leurs attitudes lors de leurs voyages et
l'importance des retombées économiques (tableau 5), le test
d'ANOVA montre une différence entre les générations. La
génération Y présente la moyenne la plus basse. Ceci est
contraire à l'hypothèse.
« Lorsque vous réservez/planifiez vos
vacances, quelle importance accordez-vous aux points suivants?-Les
retombées économiques aux populations locales . »
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
3
|
23-32 ans
|
292
|
2,86
|
|
|
33-48 ans
|
157
|
|
3,08
|
|
49-67 ans
|
126
|
|
|
3,40
|
Signification
|
|
1,000
|
1,000
|
1,000
|
3. Il existe une différence significative entre les
générations par rapport au fait de faire des efforts financiers
relatifs à l'amélioration des aspects économiques lors des
séjours touristiques. Le test Duncan montre que les trois
générations répondent différemment, mais la moyenne
d'importance accordée par la génération Y est la plus
basse.
« Vous êtes prêts à payer plus
(et/ou) à changer votre comportement pour participer à des
séjours touristiques axés sur le soutien des économies
locales. »
|
|
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Moyenne des carrés
|
F
|
Signification
|
Inter-groupes
|
8,354
|
2
|
4,177
|
3,865
|
,022
|
Intra-groupes
|
618,161
|
572
|
1,081
|
|
|
Total
|
626,515
|
574
|
|
|
|
4. Il n'existe pas de différence significative entre
les générations par rapport à leur comportement dans la
vie quotidienne du point de vue économique.
Revue de la littérature:
Il est surprenant de voir que les générations
placent en dernière position l'importance des retombées
économiques pour les populations locales et l'impact sur
l'environnement, car ceci estcontraire à la revue de la
littérature et par conséquent contraire aux hypothèses H1A
et H2. Leurs moyennes, très faibles, montrent qu'ils n'apportent pas
d'importance à cet élément.
Discussion:
Comme le démontrent les analyses, l'aspect
économique n'est pas une priorité pour la
génération Y. Cette hypothèse avait été
établie par car la génération Y prête une grande
importance à l'utilisation des ressources locales et préconise le
logement auprès de structures locales (Beckendorff, Moscardo, &
Pendergast, 2010). De plus, aucun élément ne montrait
l'intérêt des deux autres générations à cet
égard. Malgré tout, comme expliqué en H1B, toutes les
générations placent en dernière position les aspects
économiques. Cette hypothèse est donc non-validée.
H3: La génération Y est la
génération la plus en recherche de contacts authentiques avec les
populations locales.
H4: La génération des
baby-boomers est en quête d'une expérience culturelle et
authentique avec les populations locales.
Test: ANOVA
1. Aux deux questions qui identifient l'importance de l'aspect
socio-culturels lors des séjours touristiques et du tourisme en
général (graphique 4 et 8), le test de l'ANOVA montre qu'il n'y a
pas de différence entre les groupes. Toutefois, la
génération Y accorde plus d'importance à cet aspect que
les autres générations.
2. Les questions reprenant les attitudes des
générations lors de leurs voyages (Tableau 5) ne montrent aucune
différence significative en ce qui concerne l'importance accordée
aux aspects socio-culturels.
3. Une différence significative est visible par rapport
aux changements potentiels de comportement des générations pour
l'amélioration des aspects socio-culturels lors de leurs voyages
(Tableau 12). Le test de Duncan montre un lien entre la
génération X et les baby-boomers. La génération Y
donne, elle, une importance beaucoup plus forte à cet aspect.
« Vous êtes prêts à changer votre
comportement pour participer à des séjours touristiques
axés sur le respect et la conservation du patrimoine culturel, des
traditions et des valeurs locales. »
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
49-67 ans
|
126
|
4,03
|
|
33-48 ans
|
157
|
4,05
|
|
23-32 ans
|
292
|
|
4,22
|
Signification
|
|
,820
|
1,000
|
4. Enfin, une différence significative existe entre les
trois générations au niveau de leurs implications dans des
actions humanitaires. Malgré tout, la génération Y
présente la moyenne la plus basse.
« Dans votre vie quotidienne, participez-vous à
des actions humanitaires ou bénévoles? »
|
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
3
|
23-32 ans
|
292
|
1,80
|
|
|
33-48 ans
|
157
|
|
1,99
|
|
49-67 ans
|
126
|
|
|
2,29
|
Signification
|
|
1,000
|
1,000
|
1,000
|
Discussion:
Ces deux hypothèses ont été
établies sur la base d'articles académiques présentant ces
deux générations comme toutes deux très investies dans la
recherche de contact authentique avec la population et la culture du pays
visité. Comme le pointe Euromonitor dans son rapport: The generation Y
«Seek authentic experiences/connect with local people» (Euromonitor,
2010). D'autre part, le livre «Conquérir le marché des
baby-boomers» affirmait aussi l'intérêt des baby-boomers
concernant la culture locale et les populations locales (Serrière F. ,
2006). Malgré tout, aucun article ne démontrait
unedifférence entre les deux ou trois générations et ne
pouvait donc déterminer quelle génération était
réellement la plus sensible. Malheureusement, une fois encore les
analyses ne permettent pas de déterminer la génération la
plus sensible aux aspects socio-culturels. En effet, les analyses montrent la
génération des baby-boomers et la génération Y
comme identiquement sensibles aux aspects socio-culturels. Ces deux
hypothèses sont donc non-validées ou combinées.
Tests
complémentaires
Les hypothèses ont été basées sur
3 variables indépendantes: l'attitude, l'âge et les buts du
séjour touristique. Les tests effectués pour vérifier les
hypothèses indiquaient quelle génération de la Suisse
romande était la plus sensible à chacune des dimensions du
tourisme durable. Ceci a permis de voir que la génération des
baby-boomers est plus sensible à chacune des dimensions.
Or, le but de ces tests complémentaires est de voir si
les trois variables indépendantes influencent la participation au
tourisme durable.
Plus clairement, est-ce que l'âge, l'attitude ou les
buts des séjours qui influence la participation au tourisme
durable ?
Les buts lors d'un voyage influencent-ils la participation au
tourisme durable ?
Test: T-test
1. Le T-test montre que les attitudes lors des voyages
n'influencent, en général, pas la participation au tourisme
durable. En effet, seule la possibilité de contact avec les populations
locales montre que les participants au tourisme durable ne sont pas identique
(Tableau annexe 1).
2. Une différence entre les moyennes est
identifiée au niveau de la valeur attribuée aux 3 dimensions du
tourisme durable lors de leurs voyages. Les moyennes ne sont donc pas issues de
la même population (Tableau annexe 2).
3. Cette différence ne se retrouve sur le tableau 8,
qui reprend les mêmes dimensions mais dans une perspective de tourisme
général.
Discussion :
Suite à ces analyses, il est possible d'affirmer que la
perception des trois dimensions du tourisme durable influence la participation
au tourisme durable. Plus précisément, les personnes attribuant
une importance aux trois dimensions du tourisme durable participent
généralement plus à ce concept.
L'attitude influence-t-elle la participation au tourisme
durable ?
Test: T-test
1. Aucune différence entre les moyennes n'a pu
être identifiée au niveau des questions portant sur les efforts de
comportement ou financier lors des voyages des générations.
2. L'analyse statistique identifie un degré de
signification en dessous de 0.05 au niveau du tri des déchets et de la
recherche hébergement locales plutôt qu'internationales. A nouveau
les deux moyennes de la participation au tourisme durable ne viennent pas de la
même population (Tableau annexe 3).
Discussion :
A nouveau il est possible de voir que selon certaines
attitudes des générations de la Suisse romande, ils seront plus
propices à participer au tourisme durable. En effet, les personnes
sensibles au tri des déchets et aux hébergements locaux seront
plus propices à participer au tourisme durable.
L'âge influence-t-il la participation au tourisme
durable ?
Le T-test montre qu'il existe une différence de moyenne
entre les générations et leur participation au tourisme durable.
L'âge a donc bel et bien une influence sur la participation au tourisme
durable (Tableau annexe 4).
Synthèse de
l'analyse :
Grâce à ce questionnaire ayant
comptabilisé un total de 574 réponses, un grand nombre
d'informations ont pues être relevées.
Tout d'abord, il est flagrant que même si le tourisme
durable manque de visibilité au niveau de la population de la Suisse
romande, il reste très pratiqué. En effet, les 3
générations semblent y participer sans réellement le
vouloir ou même le savoir. Ceci s'explique par le fait que les valeurs
inculquées par notre société poussent à agir ainsi.
Toutefois, comme les analyses le montrent, les générations ne se
comportent pas de la même manière. Mais toutes veulent dans une
certaine mesure prendre le tourisme durable en considération.
Les analyses ont permis de rejeter toutes les
hypothèses. Ceci peut s'expliquer par le fait qu'elles étaient
pour la plupart basées sur la génération Y, car la revue
de la littérature avait de nombreuses recherches sur cette
génération. Or, suivi de près par la
génération Y, c'est les baby-boomers qui sont les plus sensibles
aux éléments du tourisme durable. Il est aussi possible
d'attribuer cette sensibilité à l'âge des voyageurs,
à leurs attitudes et à leur but de voyage comme identifié
dans les tests complémentaires.
De plus, cette recherche a été effectuée
sur la population de la Suisse romande, il est donc possible que le rejet des
hypothèses soit dû à une différence entre les
populations étudiées. En effet, la revue de la littérature
s'est basée sur des recherches ou articles qui avaient analysés
les générations au niveau mondial ou par rapport à
d'autres population que la Suisse romande. Or, la Suisse est un pays
très différent des autres. Il est possible d'identifier cette
différence au niveau de sa stabilité économique, à
sa politique de démocratie comme peu de pays l'on. Les hypothèses
sont donc peut être rejetées par rapport au fait que la culture,
les valeurs et l'attitude de la population de la Suisse romande n'est pas
identique que celle sélectionnée dans les
précédentes recherches.
Limites du
questionnaire:
Il est difficile d'établir un questionnaire auquel les
participantsrépondront avec une totale sincérité. En
effet, même si un questionnaire est anonyme les participants ne veulent
pas se sentir jugé et veulent répondre ce qui est politiquement
correct. De ce fait, le questionnaire a été élaboré
de manière à pouvoir contrôler les réponses
recueillies. Même avec un «système de contrôle»,
les participants peuvent fausser les résultats et donc apporter une
analyse biaisée.
De plus, un questionnaire comme celui-ci ne permet pas aux
participants de développer leurs propos. Un cadre est apporté
grâce aux réponses suggérées qui ne correspondent
peut être pas à ce qu'ils voulaient précisément
répondre.
Concernant le nombre de réponses, la recherche a certes
eu un grand succès, comptant un total de 574 réponses, mais si un
plus large échantillon avait été récolté,
celui-ci serait peut-être pu devenu représentatif de la population
de la Suisse romande.
Le questionnaire en ligne comprend d'autres limites telles que
le fait que les participants ne peuvent pas poser de questions s'ils ne
comprennent pas un élément du questionnaire. Ils peuvent de ce
fait mal interpréter la demande ou simplement répondre au hasard.
Les participants peuvent aussi mentir aux deux premières questions
servant de filtre, et par conséquent, influencer et fausser les
résultats. Un autre élément se référant
à la participation des trois générations est la
répartition de leur participation qui n'est pas identique. La
génération Y représente à elle seule 51% des
réponses. Il aurait été plus intéressant d'avoir
une représentation des générations équitablement
pondérée.
Il aurait été plus pertinent de faire des
questions par dimension. Ceci aurait permis d'effectuer des analyses plus
rapidement et de regrouper les informations par thème afin de
présenter les résultats de manière plus claire et
compréhensible. Il aurait aussi été plus
intéressant de demander l'âge précis des participants et
non leur génération, dès lors il aurait été
possible de voir s'il existe des sous-groupes au seindes trois
générations.
Enfin, comme expliqué à la fin de la revue de la
littérature, il n'existe pas de recherches antérieures qui
comparaient les trois générations sur le tourisme durable. Il
était donc difficile d'établir des hypothèses sur la
simple base d'analyses d'articles académiques. C'est peut expliquer
pourquoi les hypothèses ont toutes été rejetées.
Recommandations
Il serait intéressant pour les différents
acteurs du secteur touristique d'approfondir cette étude par une seconde
recherche quantitative. En effet, ces recherches exploratoires ont pu apporter
des éléments distinctifs pour chaque génération de
la Suisse romande, mais elles ne permettent pas encore de tirer des conclusions
très précises. La recherche descriptive ne peut en effet pas
être utilisée comme réponse définitive, c'est
pourquoi cette recherche est un précurseur aux vues d'études
quantitatives plus spécifiques(Shuttleworth, 2008).
Il serait pertinent de faire une seconde recherche plus
précise sur les attentes environnementales des
générations de la Suisse romande: Que veulent-ils savoir au
niveau environnemental sur leur hôtel pour le sélectionner ?
Quels aspects environnementaux les interpellent le plus ? (Pollution, tris
des déchets, gaspillage d'eau, etc.) Que sont-ils prêt à
modifier au niveau de leur comportement pour participer au tourisme
durable ? Le but serait donc d'identifier de manière précise
les actions et besoins des clients au niveau environnemental.
Le côté environnemental est plus simple a
étudier car c'est un sujet au coeur de l'actualité, auquel toutes
les entreprises doivent faire attention et il touche la population mondiale.
Bien entendu, afin d'avoir une analyse complète, il
serait aussi très pertinent de réaliser une recherche plus
approfondie des deux autres dimensions du tourisme durable.
Conclusion
Cette recherche a permis de classer les attentes et les
valeurs des générations par rapport au tourisme. En fonction de
ces résultats une agence de tourisme ou un hôtelier
privilégiera des investissements axés sur la dimension
socio-culturelle ou environnementale plutôt que les investissements
relatifs à la dimension économique. Néanmoins, les
attentes ont tendance à varier selon l'âge de la clientèle,
leurs valeurs et leurs attitudes. Ainsi, selon le type d'hôtel, sa
localisation, ses activités et son concept, un hôtel pourra
segmenter sa clientèle et répondre à ses attentes de
manière optimale. Ainsi, pour un hôtel voulant accueillir la
génération des baby-boomers, il serait préférable
de mettre en avant le côté durable. A contrario de la
génération X, pour laquelle il serait mieux de mettre en avant
les aspects de possibilités de relaxation. Enfin, la
génération Y sera sensible à l'aspect durable mais sans
que cela n'ampute son budget.
Il serait intéressant de faire une nouvelle recherche
à plus grande échelle afin de vérifier ces
éléments et de les approfondir. Une étude plus
précise permettrait aux hôteliers de cibler les réelles
besoins et donc de satisfaire leur clientèle venant de la Suisse
romande.
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Annexes:
Annexe
1 - Critères mondiaux du Tourisme durable :
A. Démontrer
l'effectivité d'un management durable.
· A.1. L'entreprise a mis en place un système
de management de la durabilité à long terme convenant à sa
réalité et sa taille, et qui convient.
· A.2. L'entreprise agit en conformité avec
toutes les lois et règlements (y compris entre autre, de la
santé, la sécurité, du travail, et les aspects
environnementaux).
· A.3. Tous les membres du personnel reçoivent
une formation en ce qui concerne leur rôle dans la gestion des pratiques
environnementales, socioculturelles, de santé et de
sécurité.
· A.4. La satisfaction du client est mesurée
et des mesures correctives sont prises si nécessaire.
· A.5. Les documents promotionnels sont exacts et
complets et ne promettent pas plus que ce que l'entreprise peut
délivrer.
· A.6. Conception et construction de bâtiments
et d'infrastructures:
? A.6.1. Respecter les exigences des zones
protégées et de patrimoine;
? A.6.2. Respecter le patrimoine naturel et culturel lors de
l'implantation, la conception, l'évaluation d'impact, et les droits
fonciers et d'acquisition;
? A.6.3 utiliser des principes localement appropriés de
construction durable;
? A.6.4 assurer l'accès pour les personnes ayant des
besoins spéciaux.
· A.7. Informations et interprétation sur
l'environnement naturel, la culture locale, et le patrimoine culturel sont
fournies aux consommateurs, ainsi que les explications de comportement
approprié lors des visites de zones naturelles, de cultures vivantes, et
des sites du patrimoine culturel.
B. Maximiser les avantages sociaux
et économiques pour la communauté locale et minimiser les impacts
négatifs.
· B.1. L'entreprise soutient activement les
initiatives pour le développement social et l'infrastructure
communautaire, y compris, entre autres, l'éducation, la santé et
l'assainissement.
· B.2. Les résidents locaux sont
employés, y compris aux postes de direction. Une formation est offerte
selon les besoins.
· B.3. Des biens et des services locaux et issus du
commerce équitable sont achetés, dans la mesure du possible, par
l'entreprise.
· B.4. L'entreprise offre les moyens pour le
développement et la vente des produits des petits entrepreneurs locaux
basés sur la nature, l'histoire et la culture locale (y compris la
nourriture et les boissons, l'artisanat, les arts vivants, les produits
agricoles).
· B.5. Un code de conduite pour les activités
conduites dans les communautés autochtones et locales a
été élaboré, avec le consentement et en
consultation avec les communautés.
· B.6. La société a mis en oeuvre une
politique de lutte contre l'exploitation commerciale, en particulier des
enfants et des adolescents, y compris l'exploitation sexuelle.
· B.7. La société est équitable
dans le recrutement des femmes et des minorités locales, notamment dans
des postes de direction, tout en limitant le travail des enfants.
· B.8. La protection juridique internationale ou
nationale des salariés est respectée, et les employés sont
payés un salaire minimum.
· B.9. Les activités de la
société ne remettent pas en cause la fourniture des services de
base comme l'eau, l'énergie ou l'assainissement pour les
communautés voisines.
C. Maximiser les avantages du
patrimoine culturel et de minimiser les impacts négatifs.
· C.1. La société suit des lignes
directrices établies ou un code de comportement pour les visites de
sites culturellement ou historiquement sensibles, afin de minimiser l'impact
des visiteurs et de maximiser le plaisir.
· C.2. Les objets historiques et
archéologiques ne sont pas vendus, échangés ou
affichés, sauf dans les conditions permises par la loi.
· C.3. L'entreprise contribue à la protection
des biens et sites historiques, archéologiques, culturels, spirituels
locaux, et n'entrave pas leur accès pour les résidents
locaux.
· C.4 L'entreprise utilise des éléments
de l'art local, de l'architecture ou du patrimoine culturel dans ses
opérations, la conception, la décoration, la nourriture ou les
magasins, tout en respectant les droits de propriété
intellectuelle des communautés locales.
D. Maximiser les avantages pour
l'environnement et minimiser les impacts négatifs.
· D.1. La conservation des ressources :
· D.1.1. La politique d'achat favorise les produits
respectueux de l'environnement, pour les matériaux de construction, les
biens d'équipement, la nourriture et les consommables.
· D.1.2. L'achat des consommables et produits
jetables est limité, et l'entreprise recherché activement les
moyens de réduire leur utilisation.
· D.1.3. La consommation d'énergie doit
être limitée, les sources indiquées, et des mesures visant
à réduire la consommation globale devrait être
adoptées, tout en encourageant l'utilisation des énergies
renouvelables.
· D.1.4. La consommation d'eau devrait être
limitée, les sources indiquées, et des mesures visant à
réduire la consommation globale devrait être adoptées.
· D.2. La réduction de la pollution
· D.2.1. Les émissions de gaz à effet
de serre provenant de toutes les sources contrôlées par
l'entreprise sont mesurées, et les procédures sont mises en
oeuvre pour réduire et compenser, comme un moyen d'atteindre la
neutralité climatique.
· D.2.2. Les eaux usées, y compris les eaux
grises, sont traitées de manière efficace et
réutilisées lorsque possible.
· D.2.3. Un solide plan de gestion des déchets
est mis en oeuvre, avec des objectifs quantitatifs pour réduire les
déchets qui ne sont pas réutilisés ou recyclés.
· D.2.4. L'utilisation de substances dangereuses, y
compris les pesticides, peintures, désinfectants de piscine et de
nettoyage, est minimisée, et remplacée, le cas
échéant, par des produits inoffensifs et tous les produits
chimiques utilisés sont correctement manipulés
· D.2.5. L'entreprise met en oeuvre des pratiques
pour réduire la pollution par le bruit, lumière, le
ruissellement, l'érosion, d'appauvrissement des composés
détruisant la couche d'ozone, et de l'air et de contaminants du sol.
· D.3. La conservation de la biodiversité, des
écosystèmes et des paysages
· D.3.1. Les espèces sauvages sont uniquement
récoltées dans la nature, consommées, affichées,
vendues, ou échangées au sein du commerce international, dans le
cadre d'une activité réglementée qui veille à ce
que leur exploitation soit durable.
· D.3.2. Aucune faune n'est maintenue en
captivité, sauf pour des activités correctement
réglementées, et les spécimens vivants d'espèces
sauvages protégées sont uniquement gardés par ceux qui
sont autorisés et convenablement équipés pour les abriter
et prendre soin d'eux.
· D.3.3. L'entreprise utilise des espèces
indigènes pour l'aménagement paysager et la restauration, et
prend des mesures pour éviter l'introduction d'espèces exotiques
invasives.
· D.3.4. L'entreprise contribue au soutien de la
conservation de la biodiversité, notamment en soutenant des aires
naturelles protégées et les zones de haute valeur de
biodiversité.
· D.3.5. Les interactions avec la faune ne doivent
pas produire d'effets négatifs sur la viabilité des populations
dans la nature; et toute perturbation des écosystèmes naturels
est réduite au minimum, remis en état et
bénéficient de contribution compensatoire pour la gestion de la
conservation.(GSTC, 2009)
Annexe
2 - Charte du tourisme durable :
Les participants de la Conférence mondiale du Tourisme
Durable, réunis à Lanzarote, Îles Canaries, Espagne, les 27
et 28 avril 1995,
Conscients que le tourisme est une
phénomène de portée mondiale qui répond aux plus
profondes aspirations de tous les peuples, ainsi qu'un important
élément de développement social, économique et
politique pour de nombreux pays ;
Reconnaissant que le tourisme, de par son
caractéère ambivalent, puisqu'il peut contribuer de
manière positive au développement socio-économique et
culturel, mais aussi à la détérioration de l'environnement
et à la perte de l'identité locale, doit être abordé
dans une perspective globale ;
Conscients que les ressources sur lesquelles se base
le tourisme sont fragiles et que la demande pour une meilleure qualité
de l'environnement est croissante ;
Reconnaissant que le tourisme offre la
possibilité de voyager et de connaître d'autres cultures, et que
le développement du tourisme peut favoriser le rapprochement et la paix
entre les peuples, créant une conscience respectueuse de la
diversité des cultures et des modes de vie ;
Rappelant la Déclaration universelle des
Droits de l'Homme, adoptée par l'Assemblée générale
des Nations Unies et les nombreuses déclarations des Nations Unies, tout
comme les conventions régionales sur le tourisme, l'environnement, la
préservation du patrimoine culturel et le développement durable
;
S'inspirant des principes énoncés dans
la Déclaration de Rio sur l'Environnement et le Développement,
ainsi que des recommandations de l'Agenda 21 ;
Rappelant les déclarations préalables
en matière de tourisme comme la Déclaration de Manille sur le
Tourisme mondial, la Déclaration de la Haye, la Charte du Tourisme et le
Code du Tourisme ;
Reconnaissant la nécessité de
développer un tourisme qui réponde aux attentes
économiques et aux exigences de la protection de l'environnement et qui
respecte non seulement la structure sociale et les caractères physiques
de la destination, mais aussi la population locale ;
Considérant comme prioritaires la protection
et la consolidation de la dignité humaine des populations locales tout
comme des touristes ;
Conscients de la nécessité de
créer un partenariat entre les principaux acteurs qui participent
à cette activité, afin de forger l'espoir d'un tourisme plus
responsable vis-à-vis de notre patrimoine commun :
EN APPELANT à la communauté internationale et
DEMANDENT, en particulier, aux gouvernements, aux pouvoirs publics, aux
décideurs et aux professionnels du monde du tourisme, aux associations
et aux institutions publiques et privées dont les activités sont
liées au tourisme et aux touristes eux-mêmes, d'adopter les
principes et les objectifs de cette Déclaration, qui sont les suivants
:
1Le développement touristique doit
reposer sur des critères de durabilité ; il doit être
supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le
plan économique et équitable sur le plan éthique et social
pour les populations locales.
Le développement durable est un processus
encadré visant une gestion globale des ressources afin d'en assurer la
durabilité, tout en permettant de préserver notre capital naturel
et culturel, y compris les espaces protégés. Le tourisme
étant un puissant instrument de développement, il peut et doit
jouer un rôle actif dans la stratégie de développement
durable. Une bonne gestion du tourisme doit donc garantir le caractère
durable des ressources dont cette activité dépend.
2 Le tourisme doit contribuer au
développement durable, en s'intégrant dans le milieu naturel,
culturel et humain ; il doit respecter les équilibres fragiles qui
caractérisent de nombreuses destinations touristiques, en particulier
les petites îles et les zones écologiquement fragiles. Les
incidences du tourisme sur les ressources naturelles, sur la
biodiversité et sur la capacité d'assimilation des impacts et des
déchets engendrés, doivent rester acceptables.
3 L'activité touristique doit
considérer ses effets induits sur le patrimoine culturel et sur les
éléments, les activités et la dynamique traditionnels de
chaque population locale. La reconnaissance de ces facteurs locaux et le
soutien de leur identité, de leur culture et de leurs
intérêts doivent être des points de référence
incontournables lors de la conception des stratégies touristiques, en
particulier dans les pays en voie de développement.
4 La contribution active du tourisme au
développement durable présuppose nécessairement la
solidarité, le respect mutuel et la participation de tous les acteurs,
du secteur public et privé, impliqués dans le processus. Cette
concertation doit se baser sur des mécanismes efficaces de
coopération à tous les niveaux : local, national, régional
et international.
5 La préservation, la protection et la
mise en valeur de la richesse du patrimoine naturel et culturel offrent un
cadre privilégié pour la coopération. Cette approche
implique que tous les responsables relèvent ce véritable
défi qu'est l'innovation culturelle, technologique et professionnelle,
et concentrent leurs efforts pour créer et mettre en oeuvre des
instruments de planification et de gestion intégrés.
6 Les critères de qualité
visant à assurer la préservation de la destination touristique et
le degré de satisfaction du tourisme, critères définis de
manière conjointe avec les populations locales et basés sur les
principes du développement durable, doivent être des objectifs
prioritaires lors de la formulation des stratégies et des projets
touristiques.
7 Pour participer au développement
durable, le tourisme doit se baser sur l'éventail de possibilités
qu'offre l'économie locale. Les activités touristiques doivent
pleinement s'intégrer dans l'économie locale et contribuer de
manière positive au développement économique local.
8 Toute option de développement
touristique doit avoir une incidence effective sur l'amélioration de la
qualité de vie de la population, et contribuer à l'enrichissement
socio-culturel de chaque destination.
9 Les gouvernements et les autorités
compétentes doivent entreprendre des actions de planification
intégrées de développement touristique en partenariat avec
les ONG et les populations locales pour contribuer au développement
durable.
10 Reconnaissant l'objectif de
cohésion économique et sociale entre les peuples de la
planète comme un des principes fondamentaux du développement
durable, il est urgent que soient mises en place des mesures permettant un
partage plus équitable des bénéfices et des charges
engendrés par le tourisme. Cela implique un changement dans les
modèles de consommation et l'introduction de méthodes de fixation
de prix permettant l'intégration des coûts environnementaux.
Les gouvernements et les organisations multilatérales
devraient donner priorité et renforcer les aides directes ou indirectes
destinées aux projets touristiques contribuant à
l'amélioration de la qualité de l'environnement. Dans ce
contexte, il convient d'étudier l'application harmonieuse au niveau
international d'instruments économiques, juridiques et fiscaux, afin de
garantir l'utilisation durable des ressources dans les activités
touristiques.
11 Les régions vulnérables
aujourd'hui et à l'avenir, du point de vue de l'environnement et de la
culture, doivent être considérées comme prioritaires pour
la coopération technique et les aides financières en vue d'un
développement touristique durable. Les régions
particulièrement dégradées par des modèles
touristiques obsolètes et à fort impact doivent aussi faire
l'objet d'une attention particulière.
12 Le développement des formes
alternatives de tourisme respectant les principes du développement
durable ainsi que la diversification des produits touristiques constituent des
facteurs de stabilité, à moyen comme à long terme. Il
convient, dans ce sens, et en particulier dans le cas de nombreuses petites
îles et des zones écologiquement fragiles, de favoriser et de
renforcer de manière active la coopération régionale.
13 Les gouvernements, l'industrie, les
autorités et les ONG compétentes en matière de tourisme
doivent encourager et participer à la création de réseaux
accessibles de recherche, de diffusion d'information, et de transfert de
connaissances et de technologies appropriées en matière de
tourisme durable.
14 La définition d'une politique en
matière de tourisme durable suppose le soutien et la promotion de
systèmes de gestion touristique compatibles avec l'environnement,
d'études de faisabilité permettant la transformation du secteur,
tout comme la mise en oeuvre de projets de démonstration et le
développement de programmes de coopération internationale.
15 L'industrie touristique, en collaboration
avec les organismes et les ONG dont les activités sont liées au
tourisme, doivent définir le cadre spécifique de mise en oeuvre
des actions actives et préventives pour un développement
touristique durable. Ils doivent élaborer des programmes afin de
favoriser l'application de ces mesures dans la pratique. Ils sont
chargés d'assurer le suivi des actions, d'informer des résultats
obtenus et d'échanger leurs expériences.
16 Le rôle et les effets sur
l'environnement du transport lié au tourisme doivent faire l'objet d'une
attention particulière. Il convient dans ce sens de créer des
instruments et de prendre des mesures afin de réduire la part des
énergies et des ressources utilisées non-renouvelables, et
d'encourager les mesures visant à recycler et à réduire
les déchets engendrés dans les installations touristiques.
17 Afin que le tourisme soit une
activité durable, il est essentiel que les principaux acteurs
intervenant dans les activités touristiques, les membres de l'industrie
en particulier, adoptent et appliquent des codes de conduite favorisant la
durabilité. De tels codes de conduite peuvent être des instruments
efficaces pour le développement d'activités touristiques
responsables.
18 Toutes les mesures nécessaires pour
informer et favoriser la prise de conscience de l'ensemble des parties
intervenant dans l'industrie touristique, qu'elles soient locales, nationales,
régionales ou internationales, sur le contenu et les objectifs de la
Conférence de Lanzarote doivent être mises en oeuvre.
RESOLUTION FINALE
La Conférence mondiale du Tourisme durable
considère essentiel de lancer les appels publics suivants :
1 - La Conférence recommande aux Etats et aux
gouvernements régionaux d'élaborer d'urgence des programmes
d'action pour un développement durable au secteur du tourisme, en accord
avec les principes énoncés dans cette Charte.
2 - La Conférence a décidé de soumettre
la Charte du Tourisme durable au Secrétariat général des
Nations Unies, afin qu'elle soit prise en considération par les
Organismes et Agences du Système des Nations Unies, ainsi que par les
organisations internationales ayant des accords de coopération avec les
Nations Unies, en vue de sa présentation devant l'Assemblée
générale.
RESOLUTION SUR LE COMITE DE SUIVI
Suite à la Conférence mondiale du Tourisme
durable, et à l'adoption de la Charte mondiale du Tourisme durable, et
de par l'importance des accords obtenus, il convient d'en assurer l'avenir. Il
est vital d'assurer la continuité de la ligne de travail et de favoriser
la coopération ici entamée. Afin de consolider le travail
déjà réalisé, il est nécessaire d'assurer un
suivi et de veiller à l'application de cette Charte du Tourisme
durable.
Dans ce sens, les points suivants ont été
adoptés :
1 La création d'un Comité de suivi pour la
Charte et son Programme d'action qui sera constitué des institutions et
des agences internationales composant le Comité organisateur de la
Conférence.
2 Le Comité de suivi doit assurer la promotion et la
diffusion de la Charte et veiller à son application optimale. Il doit
également entreprendre des activités afin d'en garantir la
continuité, détecter les situations critiques, et encourager
toutes les entités publiques et privées à appliquer et
à respecter les principes du tourisme durable.
3 Le Comité doit favoriser la réalisation
d'études, de projets et d'actions de nature à créer des
situations exemplaires pouvant servir de référence pour tout
problème majeur au niveau mondial : ceci constitue la meilleure
manière d'appliquer la Charte et les principes de développement
durable.
4 Ce Comité est chargé d'assurer la
continuité et le suivi des accords de cette Conférence et a la
responsabilité de la diffusion et de la présentation de la Charte
auprès des acteurs du développement durable en matière de
tourisme, y compris devant les représentants de l'industrie touristique,
les organismes gouvernementaux, les ONG, les Agences des Nations Unies, et
autres institutions internationales.
|
(durable, 1995)
Annexe
3 - 12 objectifs du tourisme durable :
(PNUE, 2006)
Annexe
4 - Valeurs et objectifs du tourisme Suisse :
Annexe
5 - Etudes sur les visions des générations :
(Pichault & Pleyers, 2010)
Annexe
6 - Synthèse des facteurs d'influences du tourisme :
(Euromonitor, The way we travel, 2010)
Annexe
7- Attitude envers le tourisme durable :
Annexe 8 -Guide d'entretien :
Recherche exploratoire, guide d'entretien
Préambule :
· Remercier le participant et lui souhaiter la bienvenue.
· Je me présente et lui explique le but de mon
étude.
· J'explique la nature d'un entretien en profondeur :
informel, ouvert, expansif, tout point de vue souhaitable, pas de mauvaise
réponse, protection des données, etc.
· Je présente les règles de fonctionnement: je
pose des questions ouvertes afin de lancer la discussion avec le participant
qui est ensuite libre dans sa réflexion. Je lui demande sa permission
pour l'enregistrement audio et l'informe de la durée de l'entretien.
(30min)
· Je mets à l'aise le participant
(rafraîchissement).
· Introduire le thème : Les
générations et le tourisme durable.
· Enfin je demande au participant s'il a des questions
préalables ?
Entretien :
1. Pouvez-vous me décrire vos dernières
vacances ?
2. Quels sont les éléments déterminants
lorsque vous planifiez ou réservez vos vacances ? (prix,
qualité, destination, confort, découverte locale, échange
avec la culture, dépaysement, ...)
3. Avez-vous déjà entendu parlé du tourisme
durable ? si oui,
Définition du tourisme durable :
"Un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts
économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en
répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de
l'environnement et des communautés d'accueil. » (ONWTO) Le but
de ce tourisme est donc de contrôler les impacts au niveau
économique, social et environnemental produites par les voyageurs.
4. Aviez-vous déjà entendu parler d'un tourisme
comme celui-ci ?
5. Quelle est la variable la plus importante à vos
yeux :
a. L'environnemental
b. Le social
c. L'économie locale
6. Avez-vous déjà fait du tourisme durable ou
voulez-vous en faire ? ou Alternatif, (Ecotourisme, tourisme solidaire,
tourisme équitable, etc.)
Données personnelles :
Profession : Age :
Conclusion :
· J'informe le participant que l'entretient est
terminé et le remercie pour son aide.
Annexe
9 - retranscription des interviews :
Baby-boomers :
Josiane (54 ans, codeuse-interprète)
- Bonjour Josiane, alors comme je viens de te l'expliquer
je vais commencer à tes poser des questions très large, donc
n'hésite pas à développer tous les thèmes un
maximum. Alors la première question est : Pouvez-vous me
décrire vos dernières vacances ?
- Ha... les dernières vacances, qu'est-ce qu'on a
fait ?... On a été à Zermatt ou dans les Grisons. Je
ne sais pas ce que tu veux ?
- Ho c'est égal. Comme vous préférez,
les deux vont très bien.
- D'accord, alors quand on a été dans les
Grisons. Qu'est-ce qu'on a fait ? Ce qu'on a fait attention, dans le cadre
de ta recherche ?
- Non, alors raconte moi simplement ce que vous avez fait,
où vous avez dormis, comment vous vous êtes déplacé,
etc.
- Alors, quand j'ai cherché des hôtels, parce
qu'on a fait un petit tour de suisse en même temps, j'ai trouvé
par hasard des hôtels qui étaient dirigé, enfin tenu par
des handicapés. Et ça j'ai trouvé un hôtel comme
ça à Bâle et à alallala voilà j'ai des trou
de mémoire, enfin bref.
- Donc durant le voyage vous avez essayez de mettre en
avant cela ?
- Ouais, alors j'ai été attentive à
ça, j'ai été très sensible à ça.
C'est super, ils intègrent des handicapés, qui font le
ménage et la réception. C'est des handicapes légers.
- D'accord alors vous êtes sensible aux
éléments sociaux.
- Bon, alors voilà, je travaille aussi un peu dans le
domaine du handicape donc je suis plus sensible à ça que d'autre.
(Blanc)
- D'accord et alors quand vous planifiez des vacances
comme celle-là, ou disons quand vous réservez vos séjours
quels sont les éléments déterminant ou disons auxquels
vous êtes le plus sensible ? est-ce que c'est le prix, le
dépaysement, la destination, la culture locale, le confort, etc. ?
- Oui c'est un peu un tout, oui vraiment c'est un tout. Bon
là en l'occurrence l'hôtel il était super bien placé
et le coût était correct, donc c'était top !
- D'accord, donc vous regardez qualité et prix. Et
au niveau de l'échange avec les communautés locales, c'est un
élément important ou ?
- Ca dépend, ça dépend des vacances.
Là on a été plus sensible à la nature qu'aux
habitants.
- Donc vous aviez choisis les Grisons, pour ne pas faire
trop de trajet ? Pour ne pas aller trop loin ?
- Oui, c'était pour être beaucoup dans la nature.
Donc on a posé la voiture et après on a tout fait par les
transports publics, donc avec les trains, les bus, le vélo...
- D'accord, super ! Et autrement aviez-vous
déjà entendu parlé du tourisme durable ?
- Qu'est-ce que tu entends par tourisme durable ?
- Oui, donc le tourisme durable c'est un concept
touristique qui mélange un peu les aspects de l'écotourisme, du
tourisme durable, humanitaire, solidaire ou encore équitable. Donc
équitable c'est au niveau des revenus ou dépenses. Donc le but
est de bien redistribuer les revenus générés aux locaux et
donc de les aider économiquement. Humanitaire c'est au niveau social et
écotourisme c'est plutôt au niveau écologique. Enfin le
côté sociaux-culturels c'est par rapport au respect des
traditions, valeurs ou cultures locales. Donc bon, je vois que vous regroupez
certains de ces éléments. Vous avez pris votre voiture jusqu'aux
Grisons et après vous avez continué avec les transports
publiques.
- Oui alors on était très content de
lâcher la voiture et de puis d'y aller à notre rythme...au calme.
Bon disons on a toujours été... enfin moi je viens de la
campagne, mais on a toujours été assez nature. On a tout le temps
été des amis de la nature, donc on va dans des.... Si on peut on
va dans des maisons des amis de la nature. Nos prochaines vacances en Hollande,
ben... on ira dans des maisons amis de la nature.
- D'accord, mais alors le tourisme durable entant que
concept vous en avez pas vraiment entendu parlé ?
- Non.
- D'accord et est-ce que si je vous montre ces trois
piliers, donc environnemental, socio-culturel et économique. Quelle est
selon toi la variable la plus important entant que touriste ? Donc si vous
allez dans un pays à quel élément vous faites le plus
attention.
- Bon, vu mon âge et que les enfants sont partis... je
dirais que le côté économique est plutôt de
côté. Donc on sera plus sensible aux côtés humains,
aux côtés...ouais... environnement et tout ça. Mais pas
trop le côté économique.
- Oui, d'accord. En faite au niveau économique
j'entendais la redistribution des...
- Ha...oui des revenus ! Oui alors c'est clair !
- Donc oui, aider les communautés locales. Alors si
vous deviez en choisir une, laquelle serait la plus importante ? Donc
social c'est vraiment aider aux communautés locales à garder
leurs traditions, leurs valeurs, qu'il y ai une préservation de
l'environnement ou encore une lutte contre la pauvreté et donc une bonne
redistribution de l'argent, etc.
- Bon... disons si c'est social ça implique aussi qu'il
y ai une bonne redistribution. Donc je mettrais ça ensemble, dans la
même case. Si on fait quelque chose qui est socialement acceptable
lorsque tu voyages, ca veut dire qu'il y a pas des gens surexploités ou
je ne sais quoi. Donc ça va ensemble... je sais pas trop.
- Oui je vois ce que vous voulez dire, c'est vrai. Et
pensez-vous avoir déjà fait de l'écotourisme, du tourisme
solidaire ou du tourisme durable ? Bon de toutes façons oui, avec
par exemple les hôtels avec des personnes handicapées.
- Oui bon j'ai eu de la chance de tomber là-dessus.
Parce que c'est vrai que c'est pas quelque chose qu'on met vraiment en avant.
Et c'est vrai que la pour Madagascar (mes prochaines vacances), j'ai
essayé de chercher des trucs un peu éco-machins.. mais bon c'est
Laura qui prend plutôt en main le voyage, donc voilà.
- Donc, c'est plus au niveau écologique. Vous ne
voulez pas trop de pollution ou de déchets, etc ?
- Ouais, et que les gens soient du pays, que sa soit pas des
grandes chaînes ou des étrangers qui se remplissent les poches.
- Oui donc un voyage plus authentique. D'accord, donc le
tourisme durable qui regroupe un peu tout t'intéresse ?
- Ha oui, alors c'est sûr.
- D'accord, c'est très bien. Est-ce que vous avez
quelque chose à ajouter par rapport au tourisme durable ? parce que
pour ma part je n'ai plus de questions.
- Non je ne crois pas. Merci pour vôtre
intérêt. Mais bon je crois que l'on est de plus en plus sensible
dans tous les domaines. Bon il y a aussi plein d'éléments qui
font qu'on devient plus proche, avec ces histoires de viandes, les gens
achètent plus locale, à la ferme.
- Oui ! juste.
- Je vois maintenant ces maisons d'hôtes et j'ai des
amis qui ont ouverts un gîte. Et lorsque tu y vas tu es vraiment chez
eux, j'aime bien aller en vacance comme ça.
- Oui donc vous êtes sensible mais aussi prête
à faire des efforts. Car par exemple la viande au marché ou
à la ferme ça coûte plus cher.
- Oui, mais bon comme je l'ai dit avant on est plus cinq
à la maison, ça change aussi. Et je pense que notre tranche
d'âge elle est beaucoup plus sensible, elle est prête à plus
donner pour un meilleur avenir pour nos enfants et petits-enfants que quand tu
es jeune et que tu es très limité dans les dépenses. Donc
voilà, on va acheter chez Lidle ou je ne sais qui.
- Oui... c'est vrai. On a pas les mêmes revenus et
donc possibilités.
- Ok et bien merci beaucoup pour vos réponses.
- Merci à toi et j'espère que j'ai pu t'aider.
Danielle (56 ans, directrice
d'entreprise médicale)
- Bonjour Danielle.
Alors comme je t'ai l'expliqué je vais te poser des
questions auxquelles j'aimerais que tu répondes de la manière la
plus large possible. Vraiment sent toi libre de me raconter ce que tu veux.
Alors voici la première question : Peux-tu me décrire tes
dernières vacances ? N'hésite pas à développer
ta réponse tant au niveau de où tu as été,
pourquoi, les modes de transports, etc.
- Alors les dernières vacances c'était aux
Philippines, on a réservé comme d'habitude, de notre propre chef,
on ne passe pas par une agence. On cherche un peu le pays et ce qu'il y a
à faire dans le pays, donc là en l'occurrence il y avait Kaely
là-bas et ma secrétaire aussi vient de là-bas. Mais sinon
on regarde si on a des amis là-bas. On a pris les hôtels dans la
grande ville un peu plus cher, un peu plus luxe, pour être sûr
d'être bien, d'être en sécurité et sinon sur les
petites îles des petits hôtels sympas... Enfin on a pris locaux,
où ils nous faisaient la cuisine du terroir, etc.
- Ha, ok, super. Et donc ça c'est dans le but
d'être vraiment en immersion avec la population ? Et sinon vous avez
été là-bas dans quel but ?
- Oui, voilà exactement. Sinon pour profiter du pays et
un peu de la nature. Il y a beaucoup d'îles là-bas, donc on
espérait bien profiter de la nature. Ça ne c'est pas
déroulé comme ça, mais ça fait partis des
Philippines.
- Ha il a fait moche ?
- Non, parce qu'aux Philippines l'organisation n'est pas au
top. Ils veulent se développer au niveau du tourisme, mais ils n'y sont
pas vraiment. Donc du coup il y a plein de facteurs, logistiques,
organisationnels qui marchent pas. Donc tu ne peux pas passer d'une île
à l'autre sans avion... mais les avions s'annulent pour des raisons X Y,
soit disant des tempêtes qui ne sont jamais arrivées. Donc tu ne
sais jamais la vérité, mais toujours est-il qu'il y a une
île où on n'est jamais allé.
- D'accord.
- Du coup on a dû remplacer par une autre île
beaucoup plus touristique et ce n'est pas vraiment ce qu'on voulait mais
c'était ce qui restait !
- Mais donc le but sur place, hors mis le fait de voir
kaely, c'était... ?
- Découvrir la nature surtout !
- D'accord et sinon en général lorsque tu
réserves des vacances quels sont les éléments
déterminants ? le prix, la destination, la culture locale, le
dépaysement, etc ?
- Ho ca dépend. Il y a des moments ou on a envie du
dépaysement et de la culture. Mais souvent nos vacances sont
combinées avec des opportunités, ca veut dire qu'on a des amis
qui ont déménagés là-bas, donc on peut
découvrir le pays et on leur rend visite. Ou c'est parce qu'on
connaît pas, ou c est juste parce qu'on a trouvé tout à
coup un article sur une île ou un pays qui nous intéresse.
- Oui, je vois bien.
- Mais la plupart du temps on passe jamais par une agence. C
est plus un endroit qui nous interpelle et on se dit : tiens !
pourquoi pas aller là ? c'est souvent la destination souvent et
aussi découvrir. Mais il y a aussi des moments ou on est très
fatigué et c'est que pour se reposer. Et alors là c'est
plutôt la détente, spas ou un truc un peu éloigné
où on...
- Où vous vous requinquez ! et alors le prix
ce n'est pas du tout déterminant ?
- Ben ce qu'il y a c'est que sur place, alors une fois qu'on a
choisit notre destination, on essaie, on regarde un petit peu ce qui est dans
nos moyens sur cette destination là. Ms la plupart du temps on a
très peu de fois où on voit une offre et on se dit : tiens
prenons ça. C'est rare que ca corresponde avec nos envies ou au temps
qu'on a pour partir en vacance.
- Donc au final le but d'aller dans des pays où
vous connaissez des gens, c'est pour vivre le voyage de manière la plus
authentique possible ?
- Oui exactement, comme on va jamais en voyage
organisé, etc. on en profite toujours pour connaître le pays
à travers des ami, à travers les gens qu'on connait pour mieux
comprendre comment fonctionne le pays.
- Oui ok. Et sinon connais-tu le tourisme durable ?
- Non. Pas du tout.
- D'accord, donc, il y a 3 piliers au tourisme
durable : le côté économique qui veut dire que l'on
aide les communautés locales grâce à une meilleure
redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au
final. Le deuxième point c'est le côté environnemental.
Là c'est par rapport à la préservation de l'environnement,
de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du
recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau
socio-culturel c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes
locales, afin de les conserver. Voilà...
Est-ce que tu avais connaissance de ce concept
touristique ?
- Non. Alors non pas dut tout dans ce sens la.
- Ok, donc et selon toi, lorsque tu voyages quelle est la
variable la plus importante ? donc économique, environnementale ou
socio-culturelle ?
- ... le... social oui ! parce que j ai
déjà voyagé en Arabie Saoudite et tout ça, donc on
s'adapte, parce qu'on est obligé. On arrive et on met la bailla, et pis
ben on s'adapte. Surtout pour sa sécurité aussi et aussi par
respect pour le pays où on va, parce que sinon on a meilleur temps de
rester à la maison. Et pis aussi parce que comme ça on peut mieux
s'intégrer et pis communiquer en ne pas offusquant la population.
Economique j'avoue que oui j aime bien aller dans le local, mais pas
forcément non plus. Ce n'est pas toujours facile à mettre en
place. Et pis connaitre.
- Oui... surtout trouver quelque chose de bien.
- Oui... exactement donc souvent quand on est à la
dernière minute on préfère prendre les grandes chaines et
... on s'emmerde pas.
- Oui comme ça on est sur de la qualité.
- Oui exact.
- Ok. Et le côté
environnemental ?
- Oui, c est important, mais bon maintenant. Ben.
- Oui donc c'est par exemple chercher un hôtel vert
ou voyager en train au lieu de prendre l'avion, etc.
- Alors ça on le fait, quand on va dans une ville ou
qu'on bouge on préfère prendre le bus ou le train que les taxis.
Parce qu'on trouve de nouveau qu'on s'intègre mieux, qu'on
découvre plus et qu'on voit de nouveau comment les gens vivent vraiment,
etc. donc oui j'ai des cartes de métro de partout où je vais.
Mais quand même toujours, quand on connaît pas le pays c'est
mesurer le risque par rapport à l impact environnemental. Maintenant
dans les hôtels, j essaie toujours de participer, avec les petites cartes
disant : ne jetez pas votre linge, enfin voilà... etc.. et je vois
qu'on me change mon linge tous les jours, alors que je l'ai pendu, etc.. alors
je comprends plus ! je n'ai pas encore compris. Dans la plupart des
hôtels on me change mon linge même si je repends mon linge au truc
pour leur dire non il n'y a pas besoin. Donc ça ne suit pas encore
complètement.
- Oui... (haha) je vois bien. D'accord et sinon tu n'as
pas encore vraiment fait du tourisme durable, mais est-ce que c'est quelque
chose que tu aimerais faire dans le futur ? ça t'intéresse
ou pas spécialement ?
- Ben écoute dans la mesure... enfin je ne suis pas
contre. Mais il faut que tout le monde participe. Moi j veux bien voyager
durable, mais après quand on voit les hôtels qui soit disant sont
green mais ne l'appliquent pas forcément. Donc que c'est juste une
histoire de marketing, à ce moment là ben ça joue pas
quoi. Moi je veux bien, sauf que dans la pratique, enfin il y a une
différence entre la théorie et la pratique. Donc oui, on peut
aller vers le durable je suis d'accord, mais il faut que tout le monde
comprenne ce que c'est que le durable.
- Ok, donc tu serais pour, mais tu ne peux pas être
leurrée et être la seule à le faire pour rien. Donc le prix
n'est pas un frein ?
- Non, non je veux bien. Tout à un prix, je veux bien,
mais...oui. Il y a.. enfin, c'est comme manger bio, toutes ces choses là
quoi.
- Super ! Merci beaucoup pour tes réponses
Danielle. As-tu quelque chose à rajouter ou une question ?
- Non, mais il y a des agences qui se spécialisent
là-dedans ou quoi ?
- Oui, alors il y a bien des agences et des associations
qui organisent tous types de voyages selon ce qu'on recherche. Merci beaucoup
en tout cas.
Claudia (60 ans, retraitée)
- Bonjour Claudia. Alors on va commencer l'interview.
Alors la première question est : Pouvez-vous me décrire vos
dernières vacances ? donc tant au niveau du mode de transport, que
du choix de la destination, du type de logement sélectionné, etc.
- Alors, moi mes dernières vacances c'était
Chili et Argentine. La plupart du temps on s'est déplacé en bus,
après avion. Mais c'était surtout en bus et beaucoup de
randonnée à pied et donc beaucoup à pied aussi.
- D'accord et pourquoi avez-vous choisit cette
destination ?
- Donc l'Amérique du Sud ?
- Oui.
- Ha parce qu'on a toujours voulu aller en Patagonie. Donc
c'est plus pour le dépaysement, pour la région, donc c'est plus
géographique qu'autre chose. Donc on voulait vraiment être dans la
nature là-bas et tout visiter. On voulait des vacances actives si tu
veux.
- Oui. Et autrement il y avait d'autres buts ou
envies ?
- Oui, alors on avait envie de rencontrer les gens et donc on
a essayé d'avoir du contact.
- Très bien. Et sinon lorsque vous planifiez vos
vacances, quelles sont les éléments les plus
déterminants ? Donc est-ce que ça sera le prix, la
qualité, la destination, le confort, le dépaysement, la culture
à découvrir sur place, etc. ?
- Alors ça serait d'abord la destination après,
peut être Bon parce que nous on a fait des vacances relativement pas
organisées. C'est un voyage que nous on a organisé de jour en
jour, donc il fallait pas que sa soit trop cher. Alors c'était des
petits hôtels ou petites auberges.
- Donc des logements plutôt locaux ?
- Oui locaux et surtout bas de gamme, enfin moyenne gamme.
- Donc, donc vous n'aviez pas planifié ces
vacances ?
- Pas du tout, non. On est partis on savait qu'on voulait
visiter deux pays, en gros on voyait les destinations, on avait regardé
avant, mais on avait rien à part le vol allé et retour. On avait
rien réservé d'autre.
- C'est super ! ok et autrement avez-vous
déjà entendu parlé du tourisme durable ?
- Oui, bien sûr. J'ai entendu ça il y a quelques
années, mais j'ai entendu ça par rapport au Costa Rica.
- D'accord et que savez-vous ?
- Ecoutez, je sais pas... c'est des logements,
écologique. Oui je pense que c'est ca un peu. Ho.... oui c'est tout ce
qui attrait à l'environnement, de mettre moins en cause l'environnement
lors de notre séjour.
- D'accord, alors c'est vrai que le tourisme durable
reprend le côté écologique, mais ca reprend aussi les
aspects économiques et sociaux-culturels. Donc ca veut dire
économique dans le sens de peut être privilégier les
petites structures pour être sûr que... l'argent.
- Oui ! qu'il sera bien redistribué par rapport
aux autochtones.
- Oui exactement et au niveau social c'est simplement
être en respect des...
- Traditions et ethnies, oui je vois.
- Oui ! donc tu en avais déjà entendu
parlé ! donc selon toi, quelle est la variable la plus
importante lorsque tu voyages? donc entre socio-culturel économique
et environnemental ?
- Humm... c'est un choix difficile ! tous les trois sont
importants, mais bon je dirais quand même qu'en premier... sa serait...
envi... non, je sais pas. ... oui alors je dirais dans cet ordre
là : environnemental, social et après
l'économique.
- D'accord et tu as l'impression de faire attention
à ces éléments lors de tes voyages ?
- Dans tous mes déplacements non...je ne peux pas. Oui
je devrais ! je ne fais pas toujours attention dans cet ordre là.
- Oui, je comprends. Mais est-ce que...
- Pour des grands voyages je fais attention. mais si je dois
aller en ville, non mais je fais attention, c'est vrai que j'essaie de
m'adapter, je. Enfin... est-ce qu'il y a beaucoup d'hôtels aujourd'hui
avec ce qu'il faut ? oui bon peut être qu'on trouve des structures
qui sont écologiques et tout ça. Non mais je fais attention, mais
je ne suis pas focalisée là-dessus.
- Donc, si vous pouvez allier dans la vie de tous les
jours ces éléments, alors...
- Oui j'essaie de faire un maximum ! oui !
- Mais donc vous n'avez jamais vraiment fait du tourisme
durable, mais un peu d'une certaine manière. Enfin, au niveau du
logement vous essayez de prendre des petites structures ou de prendre le bus,
etc.
- Oui tout à fait !
- D'accord, donc c'est des éléments qui sont
importants pour vous ?
- Non je ne sais pas si... écoute le prochain voyage je
vais partir quelques jours à Madrid, je vais prendre l'avion, bon
après je serais à pied. C'est clair que je ne vais pas louer de
voiture. On va loger dans un hôtel bon marché... mais bon. C'est
difficile.
- Oui c'est sûr.
- Quand par exemple quand on va en Grèce on prend
l'avion et le bateau, etc. c'est beaucoup.
- Donc disons que si vous pouvez combiner vous
essayez ?
- Oui ce n'est pas quelque chose que je cherche, mais je veux
bien le faire.
- Donc si c'était plus présent sur le
marché alors vous le feriez ?
- Oui exactement, si je le vois, si j'ai le choix, alors je le
prends. Mais sinon je cherche pas.
- Très bien, merci ! Personnellement, j'ai
finis. As-tu quelques à ajouter par rapport au tourisme durable,
etc ?
- Oui... je pense qu'il faut développer
ça ! Par exemple, là j'ai une amie qui est partie...et
ça m'a beaucoup étonnée, en fin Novembre. Et elle est
partie en Birmanie, pourtant un pays qui commence à s'ouvrir. Bon il y a
toujours eu du tourisme parce que je crois que c'est un très beau pays.
Mais elle, elle était dans une structure comme ça. Donc
c'était des petites structures, donc vraiment très très
écologique, ils utilisaient très peu de savon, c'était des
trucs écologiques. Tout était fixé que là-dessus.
Des douches super simples, c'était vraiment bien. Et étonnement
elle n'a pas payé plus cher, enfin pas si cher que ça.
- Oui c'est vrai qu'on associe souvent le tourisme durable
avec tourisme cher.
- Oui, alors ça c'est aussi quelque chose à
changer, que sa soit accessible à tout le monde. Je pense que le durable
c'est seulement une certaine couche de la population qui parle de ça.
C'est nous, c'est le « Nanti ». Parce que quand tu parles
avec un type qui travaille à la Migros... ben voilà. C'est pas
parce qu'il ne veut pas. C'est quand même une question d'argent, parce
que c'est des choses magnifiques. Je viens de regarder quelque chose en Suisse.
Parce qu'avec des amis on veut partir un week-end marcher et j'avais vu quelque
chose sur les Yourtes. Alors c'est vraiment pas mal, c'est à l'eau
froide et tout ça mais c'est quelque chose de très cher !
J'ai regardé alors donc voilà.
- Ha oui... donc ça reste pour une certaine
catégorie de touriste ?
- Oui...voilà !
- Mais les « Nantis » c'est quoi
exactement ?
- Les Nantis c'est des gens qui ont de l'argent.
- Ha d'accord, très bien merci. Est-ce que vous
avez encore quelque chose à ajouter par rapport au tourisme durable
parce que pour ma part j'ai finit ?
- Non, cette fois c'est bon. (haha)
Hervé (59ans, médecin)
- Bonjour Hervé.
Alors comme je t'ai l'expliqué je vais te poser des
questions auxquelles j'aimerais que tu répondes de la manière la
plus large possible. Vraiment sent toi libre de me raconter ce que tu veux.
Alors voici la première question : Peux-tu me décrire tes
dernières vacances ? N'hésite pas à développer
ta réponse tant au niveau de où tu as été,
pourquoi, les modes de transports, etc.
- Donc le but de mes dernières vacances était de
faire du ski hors-piste. J'ai été au Arc avec le Club Med et j'ai
réservé 9 mois en avance car comme ça j'avais des
meilleurs prix. Pour y aller ben on a été en voiture parce que
c'était pas trop loin, donc ça c'était très
pratique.
- D'accord donc au niveau du transport la voiture. Mais en
train ça aurait été possible ?
- Non. Enfin... si, c'est possible, mais je ne pense pas que
je prendrais des vacances qui me font faire une telle gymnastique pour aller
là-bas en train.
- D'accord et donc vous disiez vous avez
réservé en avance pour avoir des prix plus
attractif ?
- Oui...
- D'accord, et donc le but de ces vacances
c'était ?
- Ho et bien être dans la nature et profiter du ski
hors-piste. On aime aussi aller là-bas car on rencontre plein de gens et
donc on se retrouve avec notre petit groupe d'amis. Comme ca, après le
ski on est pas seul et on se marre bien.
- D'accord donc des vacances sportives et aussi pour
être entre amis. Mais sinon quand vous réservez vos vacances en
général, quels sont les éléments
déterminants ? Donc j'entends par là, regardes-tu le prix,
le confort, la destination, le dépaysement, l'échange avec la
culture, etc. ?
- Alors pour moi c'est l'échange avec la culture locale
en temps normal, mais ca dépend quelle vacance après. Bon mais
sinon le prix et puis la destination au même niveau, c'est... suivant la
destination.
- D'accord et donc destination c'est au niveau
dépaysement ?
- Oui, enfin je ne sais pas.
- D'accord, et sinon connais-tu le tourisme
durable ?
- Mouais, mais juste un petit peu. Enfin je peux essayer de
deviner ce que ça veut dire.
- D'accord, explique-moi ce que ça t'inspire.
- Ben pour moi c'est que du tourisme qui voit sur le long
terme. C'est le côté durable. Enfin, c'est par exemple ne pas
faire du ski hélicoptère, parce que sa pollue et ça fait
du bruit. Mais bon ça me dit rien du tout de précis.
- D'accord en faite le tourisme durable c'est un
concept touristique qui repose sur 3 principaux éléments. Donc,
il y a le côté économique qui veut dire que l'on aide les
communautés locales grâce à une meilleure redistribution
des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le
deuxième point c'est le côté environnemental. Donc
là c'est par rapport à la préservation de l'environnement,
de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du
recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau
socio-culturel c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes
locales, afin de les conserver. Donc, connaissais-tu le tourisme durable ?
- Ha... donc ça veut dire par exemple, si je donne un
exemple, ça serait mieux que je vol avec Thaï Airways si je vais en
Asie qu'avec Air-France ?
- Pas forcément, mais disons que au niveau des
retombées locales c'est vrai que c'est mieux. Mais il faut plutôt
ne pas réserver toutes ces nuitées dans une agence de tourisme
localisée en Europe. Il vaut mieux aller sur place et prendre local. Au
niveau du transport, ça serait le côté environnemental,
alors ça sa serait par exemple de promouvoir les trajets en train au
lieu de faire un vol interne par exemple.
- Humm... d'accord.
- Alors maintenant selon toi, quelle est la variable la
plus importante à tes yeux lorsque tu fais du tourisme ? le
côté environnemental, socio-culturel ou économique ?
Dans une perspective de tourisme durable.
- Pour moi c'est une chose assez globale, il ne faut pas faire
que l'un ou l'autre. Mais je dirais que j'aurais tendance à mettre
l'accent sur l'aspect économique d'abord.
- D'accord, donc plutôt promouvoir les entreprises
locales ?
- Oui. Je préfère ça au fait de favoriser
le McDonald... haha
- Oui, et autrement maintenant que tu sais ce qu'est le
tourisme durable, est-ce que c'est quelque chose que tu prends en compte
actuellement ou pour tes futurs voyages ?
- Oui, ca pourrait arriver dans le cadre de certaines
activités, mais, disons pas dans le cadre d'un truc organisé ou
comme ça. J'aurais tendance quand je pars en vacances par moi-même
à vouloir favoriser ces choses comme ça. Mais pas dans le cadre
des voyages organisés.
- Mais tu aurais tendance ça veut dire que tu l'as
fait, que tu vas le faire ?
- Ho je pense que je l'ai eu fait.
- D'accord, alors c'est si par hasard ça combine ce
que tu veux à la base alors tu le prends, mais sinon tu vas pas faire
l'effort de chercher ça ?
- Oui... mais je ne vais jamais dans une agence de voyage.
- Non mais ça ne passe pas forcément pas une
agence, par exemple si tu réserves un hôtel tu peux chercher un
hôtel vert, qui sera plus écolo, etc. Et non prendre un au bol.
- Ha je ne savais pas ça.
- D'accord alors lorsque tu dis que tu fais du durable
c'est dans quel sens ?
- C'est plutôt pour favoriser les marchants locaux et
non aller acheter dans le grand hôtel. Parce que les hôtels,
Marriott et les trucs comme ça tous les profits vont à la grande
chaîne.
- Oui... tout à fait. Et sinon au niveau
environnemental ou social tu n'as pas encore vraiment fait ?
- Non... mais bon social je suis de toute façon en
règle avec le rythme et les valeurs du pays.
- Très bien. Et est-ce que tu penses continuer
à « participer » de manière indirecte au
tourisme durable ?
- Oui, oui j'aime bien voyager comme ça de toute
façon. Je veux dire, c'est presque normal.
- Oui, je vois. Bon est-ce que tu as quelque chose
à ajouter par rapport au tourisme durable parce que pour ma part j'ai
finit ?
- Non, c'est bon.
- Super, merci beaucoup !
Marina (57ans, infirmière)
- Bonjour Marina.
Alors on va commencer cette interview. Donc je vais te
poser la première question qui est : Peux-tu me décrire tes
dernières vacances ?
- D'accord, alors nous sommes partis à Cuba.
- Très bien, pourrais-tu me décrire au
niveau de ce que vous avez fait, comment vous avez réservé,
comment vous avez voyagé, le but de ce voyage ?
- Oui, alors on y a été dans le but de la
découverte d'une autre civilisation. Donc on voulait aller loin,
voilà... découvrir une autre population. On a
réservé ces vacances par Air-France, car il y a avait une offre
et on a ensuite loué une voiture sur place. Et on s'est
débrouillé sur place pour réserver au fur et à
mesure les hôtels et les B&B.
- D'accord, alors les logements tu dis B&B et
hôtels, mais donc...
- Non en fait c'était plus chez l'habitant, pas
vraiment B&B.
- D'accord, alors là c'était dans le but de
rencontrer les communautés ?
- Oui, c'était pour être proche des gens. Pour
sentir plus le peuple.
- Ok, et qu'est-ce qui vous dérange au fait d'aller
dans un grand hôtel ?
- Ha, ben c'est que tu as pareil n'importe où. C'est
que des richtos qui s'empiffrent dans les grands buffets et tu ne sais pas ce
que les gens ils mangent vraiment. C'est une bouffe standard, tu n'as aucun
contact avec la population.
- D'accord, donc c'est une recherche
d'authenticité, très bien. Autrement lorsque tu réserves
un voyage quels sont les éléments déterminants ?
Donc, est-ce que c'est le prix, le dépaysement, la destination, la
culture locale ?
- ça c'est le trois premiers, mais je pense aussi que
le décalage horaire est important.
- D'accord, mais ça ce n'était que des
exemples, donc imagine toi si tu pars en vacances.
- Oui d'accord, alors découverte premièrement,
le prix peut rentrer en ligne de compte, mais pour moi quand même aussi
le décalage. Parce que pour aller en Australie, même si c'est
super intéressant, si je n'ai que 2 semaines je n'irais pas. C'est la
proximité aussi qui importe. Et bien sûr je veux de la
découverte, quelque chose de nouveau qu'il n'y a pas ici.
- Ok
- Après c'est le style de gens. Je n'irais pas
spécialement rapidement dans un pays Mouslime où je me sens
très différente de ces gens ou où les conditions des
femmes sont bafouées.
- Ok, est-ce que tu as déjà entendu
parlé du tourisme durable ?
- Oui. Oui... on a fait un petit peu au Laos la
dernière fois.
- Très bien et dans quel cadre ? Dans quel
aspect vous avez fait ça ?
- On a visité des minorités et on a
essayé de surtout aller là où ils avaient besoin de
soutien, de favoriser un petit peu leurs développement local, de....
Là où ils voulaient stimuler les touristes, où les femmes
voulaient se développer économiquement.
- D'accord, oui. donc effectivement le tourisme durable
reprend un peu ces éléments, mais ca comprend aussi des
éléments environnementaux, socio-culturel et économiques.
Donc, il y a le côté économique qui veut dire que l'on aide
les communautés locales grâce à une meilleure
redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au
final. Le deuxième point c'est le côté environnemental.
Là c'est par rapport à la préservation de l'environnement,
de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du
recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau social c'est
par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les
conserver. Voilà...
Sinon selon toi, quelle est la variable la plus importante
au niveau du tourisme ? Donc si tu prends les trois variables :
environnementale, sociale et économique, quelle est la variable la plus
importante pour toi au niveau touristique ?
- La plus importante.... ? je pense le respect de...
enfin pour qu'on ne change pas trop leur monde, leur tradition.
- Donc ça c'est plutôt socioculturel.
- Voilà... oui.
- D'accord intéressant. Mais donc tu as fait un peu
de tourisme durable lors d'un des précédent voyage, est-ce que
c'est quelque chose que vous mettez en avant lorsque vous réservez un
voyage ?
- Si j'ai le choix, si on me donne le choix oui,
absolument !
- D'accord, donc vous n'allez pas chercher à avoir
ces prestations, mais si c'est proposé vous êtes prêt
à le prendre ?
- Disons, si je fais un voyage organisé et dedans j'ai
plusieurs programmes et il y a en a un là-dedans où on me propose
ça. Parce que très souvent on organise nous, même, mais
donc si c'est dans un cadre organisé, alors c'est là oui je peux
le privilégier.
- Mais si par exemple vous dites si vous organisez
vous-même les voyages, si par exemple sur les sites sur lesquels vous
vous renseignez pour organiser votre voyage et que vous voyez plusieurs
propositions d'hôtels, des hôtels vert, etc. alors vous allez les
sélectionner ?
- Ha oui... ha oui !
- Mais vous ne cherchez pas forcement à la faire,
mais vous êtes prêt à le prendre si ça vient tout
seul.
- Oui c'est ça.
- Oui je vois. Bon est-ce que tu as quelque chose à
ajouter par rapport au tourisme durable parce que pour ma part j'ai
finit ?
- Non, c'est bon.
- Super, merci beaucoup !
Génération
X :
Hassan (34 ans, organisateur
d'évènements)
- Bonjour Hassan.
Alors comme je t'ai l'expliqué je vais te poser des
questions auxquelles j'aimerais que tu répondes de la manière la
plus large possible. Vraiment sent toi libre de me raconter ce que tu veux.
Alors voici la première question : Peux-tu me décrire tes
dernières vacances ? N'hésite pas à développer
ta réponse tant au niveau de où tu as été,
pourquoi, les modes de transports, etc.
- C'est quoi pour toi des vacances ? Est-ce que c'est un
week-end, une semaine, c'est 3 jours, c'est quand on est en couple, c'est quand
on est en famille ?
- Non, alors ça peut être n'importe quoi.
Seul ou accompagné et après le nombre de jours importe peu, tant
que tu es partis 2-3 jours ça suffit.
- Alors ce week-end j'étais à Amsterdam. On est
partis vendredi matin pour Bruxelles, avec mon pote, vendredi soir on a dormi
à Bruxelles, samedi on a été à Amsterdam, samedi
soir on a dormi à Amsterdam, dimanche on est retourné à
Bruxelles, lundi on est allé au Luxembourg et lundi soir on est
rentré.
- Ouwa... ça bouge bien.
- Est-ce que c'est assez ? c'est des vacances ?
- Oui, oui c'est assez !
- Avant ça c'était les 4 jours que j'ai
passé à Oxford. Là, c'était les vacances et les
études ensemble. J'avais mon Ipad et si je m'arrêtais sur un banc
pour là vue, etc. je pouvais aussi étudier avec mon Ipad. Donc
là c'était des vacances plus études.
- Amsterdam c'était vacances que
vacances ?
- Oui, c'était juste pour changer d'idées,
penser à autre chose. Quelque chose de complètement
différent. Essayer de se couper. Alors oui, pour répondre
à ta question, si je pars en vacances, premièrement c'est
pour : me couper d'ici, de la routine qui s'installe tous les jours. Parce
qu'en Suisse on est quand même très rythmé. Ce rythme il
est bien, il est... il te rend... il te met en sécurité, mais en
même temps ce rythme au bout d'un moment il peut aussi te fatiguer. C'est
pour ça qu'il faut changer, il faut s'énergiser. Et donc oui mon
but principal c'est de passer du temps en se dépaysant, se relaxer et
voir autre chose.
- D'accord !
- Et se sociabiliser.
- Et autrement au niveau du logement et du transport
comment as tu procédé ?
- On est allé en voiture, parce qu'on était 2
potes. Comme ça on avait plus de flexibilité, parce que bon, si
la voiture est en bonne condition, qu'on est 2 à conduire, c'est mieux
que d'aller à l'aéroport et de faire le check in, etc. C'est le
stress, là c'est flexibilité, on part en voiture et on se stress
pas au niveau de l'hôtel. On peut très bien réserver sur
place ou sur le chemin avec un Iphone sur booking. Donc on a fait ça
en... on a vraiment réservé le jour même l'hôtel pour
la nuit. C'était sympa !
- Et l'hôtel c'était quoi comme
type ?
- Alors on cherchait les offres de dernières minutes,
les hôtels de luxe moins cher. A Bruxelles ça c'est bien
passé, mais à Amsterdam c'était complet, donc on a
été à l'extérieur de la ville.
- Tout était complet ?
- Oui, tout était complet. Tout était plein.
Donc les chambres étaient chères, donc nous en faite avec la
voiture c'était parfait ! On a cherché luxe, mais on n'a pas
pu. voilà ça nous ne dérange pas d'aller un peu plus loin
vu qu'on avait la voiture.
- Ok, d'accord.
- Donc on est allé à l'extérieur
d'Amsterdam, dans un Holiday Inn qui était moins cher que un petit 2
étoiles au centre d'Amsterdam.
- Très bien. Autrement lorsqu'en
général, donc pas forcément pour ces vacances, mais
lorsque tu planifies ou réserves des vacances en général.
Quels sont les éléments déterminants ? donc est-ce
que ça va être la destination, la culture, le prix, le confort sur
place, le dépaysement, etc ?
- Aventure... relaxation découverte. Donc il y a tout
ce côté voir une culture. Ça c'est les 3 premiers
critères pour moi.
- D'accord.
- Si je suis en couple, ben je vais chercher luxe, quelque
chose super planifié, je ne veux pas avoir de surprise de
dernières minutes, si je suis avec ma copine, ben je planifie toutes les
réservations en avance. Même les billets de trains, comme
ça on peut profiter du moment ensemble.
- Ok.
- Si c'est entre potes il faut laisser, enfin choisir à
la dernière minute, tranquille. Comme ça chacun donne son avis et
on profite mieux comme ça. C'est entre mecs, c'est plus simple. Donc
c'est ça la différence entre les potes c'est à la last
minute et avec ma copine c'est des vacances planifiés et
organisés en avance avec du luxe et de la relaxation. Et le
côté wellness aussi.
- D'accord, donc relaxation, confort pour le couple !
Très bien. Et autrement est-ce que tu as déjà entendu
parler du tourisme durable ?
- Oui.
- Très bien. Et qu'est-ce que tu sais ou ce que tu
as entendu parlé de ce concept ?
- Ecoute j'en ai entendu parlé... parce que c'est le
thème de l'hôtellerie en ce moment. Donc, maintenant tout le monde
le fait pour se faire vendre et pour qu'on parle d'eux. C'est devenu un peu
comme un.... Un....
- Béaba ?
- Voilà ! Si tu ne fais pas ça ben tu ne
cibles pas le marché et c'est faux. Le but ça doit pas être
de vouloir faire ça pour pouvoir cibler le marché, ça doit
être : je dois faire ça pour préserver l'environnement
et aussi garder enfin avoir un avantage compétitif. Donc c'est un peu
dommage que ça soit parti dans ce sens là. Donc c'est pour
ça que je ne fais pas trop confiance.
- Parce que vu que c'est fais dans ce sens là, tu
penses que c'est... enfin qu'il y a une différence entre ce qu'ils
disent et ce qu'ils font ?
- Voilà, moi je pense qu'il y a des hôtels qui
sont spécialisés pour ça, mais ils vont pas à
Cannes. Si je vais à Cannes je vais pas réussir à vraiment
le faire. Je fais ça je vais dans un endroit où c'est
spécialisé pour ça. Par exemple en Allemagne, pas loin de
Francfort il y a un hôtel qui est construit sur la base du
développement durable, donc organique, bio, wellness, détente.
Ben je vais aller là-bas pour ça. Mais je ne vais pas aller
à Amsterdam et dormir dans un hôtel sustainable. Je trouve qu'ils
essayent de bricoler pour avoir une image sustainable, mais ça ne sera
jamais sustainable
- Oui, mais car ils laissent paraitre mais ne le font
pas ?
- Oui.
- Bon après le problème c'est le
contrôle et le manque des labels. Vu qu'il n'y en a pas vraiment.
- Ben disons que label si, si tu veux avoir un label il faut
payer cher. Quand il faut payer cher, c'est déjà un
problème. Donc il ne faut pas que ça soit par un label mais par
motivation qui est basée, qui est liée avec le respect mais pas
avec le client. Label, pourquoi tu veux avoir un label ? Comme ça
tu peux prouver à tes clients que tu as quelque chose. Il faut respecter
la nature et l'environnement. Le but n'est pas le bon au final. Je suis
d'accord que ça fait cadrer certains hôteliers, ça met des
limites, mais en même temps ça restreint. Une personne, un
hôtelier qui respecte l'environnement le label va lui dire comment il
doit faire les choses. Mais un hôtelier qui fait vraiment...à....
Quelque chose pour l'environnement c'est très rare. Donc je ne crois pas
trop aux labels, ça coûte cher et ça ne va pas ensemble.
- D'accord, et donc tu connais le tourisme durable. Donc
juste pour être sûre, le tourisme durable est basé sur 3
variables comme ceci : Donc, il y a le côté économique
qui veut dire que l'on aide les communautés locales grâce à
une meilleure redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la
pauvreté au final. Le deuxième point c'est le côté
environnemental. Donc là c'est par rapport à la
préservation de l'environnement, de la nature, etc. donc là ce
n'est pas trop polluer, faire du recyclage ou encore être
écologique. Enfin, au niveau socio-culturel c'est par rapport au respect
des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les conserver. Donc
maintenant, à te yeux quelle est la variable là plus importante
lorsque tu voyages ?
- C'est la valeur qu'on rajoute à la communauté
locale.
- D'accord.
- Parce que le touriste si on doit avoir des touristes c'est
sûr qu'on peut pas leur demander de respecter nos valeurs. Ils vont
vouloir être dépaysé, je te l'accorde, mais en même
temps ils vont amener la pollution, la pollution culturelle, parce qu'ils vont
venir en transport, ils vont manger, consommer. Il y a plein de choses, donc je
pense que ça c'est un peu contradictoire. On veut du tourisme, mais on
veut qu'il respecte l'environnement. Si tu veux que le petit fond du Valais
devienne une région touristique, ben il y a aura certainement des
routes, il y aura certainement des voitures, des arrêts de bus, des
transits pour venir, des cannettes de bières et ça c'est comme
ça tu peux pas l'éviter. Mais la valeur ajoutée pour les
communautés locales c'est quelque chose à long terme. Si la
communauté est riche financièrement et stable. Si
financièrement ils ont quelque chose qui est rajouté ils peuvent
eux-mêmes inspirer les touristes, parce qu'ils représentent quoi,
2% de la population locale. Si la population locale a le pouvoir
économique ils vont pouvoir contribuer sur le long terme et beaucoup
plus fortement pour améliorer leur région. Mais on ne peut pas
demander aux touristes de faire trop d'effort, c'est difficile. On ne peut pas
demander aux gens de venir sur la plage mais avec des serviettes de coton bio
ou des pantoufle avec du bois. Ils vont venir comme ils ont envie, comme
ça les arrange.
- Oui, mais tu peux par exemple prendre le train à
la place de prendre l'avion. Donc sa doit être les clients qui sont plus
sensibles a cela. Ils peuvent aussi aller loger dans un hôtel vert, qui
pollue moins, qui recycle plus, etc. Donc c'est pas forcément changer
tout le comportement, mais simplement aller dans ce sens là.
Après c'est pas les touristes en général, mais
plutôt, toi qu'est-ce que tu penses. Quel est l'élément le
plus important.
- Alors moi je pense plutôt à la valeur
ajoutée à la communauté. Donc si je vais là-bas et
que je mange dans un restaurant locale je contribue financièrement dans
la société. J'apporte un niveau financier avec lequel la famille
va mieux vivre, va avoir une meilleure qualité de vie. C'est
plutôt comme ça que je vais m'investir, que par exemple marcher
pendant 20km parce que je ne veux pas prendre la voiture...non merci.
- Oui, très bien.
- Je cherche plutôt le confort...
- Oui et les éléments sont aussi liés
entre eux.
- Moi je vais là-bas pour quelques jours, pour me
dépayser et pour me relaxer. Mais si c'est pour aller me stresser
là-bas, pour respecter l'environnement sur place, ça sera plus de
la relaxation. Après oui, il y a une certaine classe des personnes qui
sont très très sensibles à ça. Je pense qu'à
un certain âge et qu'à un certain niveau social, parce qu'ils ont
peut être plus de temps. Ils ont peut être moins de stress. Eux ils
vont peut être aller là-bas juste pour ça. Ils vont aller
là-bas parce que cet hôtel leur permet de...je sais pas..., mais
moi je.... vais pas plus faire attention à cela. Je
préfère contribuer financièrement sur place. Je vais
éviter bien sûr de... enfin ça part aussi d'ici. Ça
part de là où tu habites, si ici en Suisse on respect les
déchets comme il le faut, là où j'irais je
respecterais.
- Oui tu garderas des habitudes de base.
- Oui et j'aide la société locale. Donc si la
société locale est bien financièrement stable, il y a la
valeur ajoutée du touriste qui vient et voilà ensuite les
touristes vont aussi être inspirés.
- Oui.
- Mais on ne peut pas demander aux touristes de faire
attention. Tu peux les inspirer. Les inspirer par les attitudes des
communautés locales. Si les communautés locales sont stables et
pausées, ils ont un intérêt par les devises qui rentrent
dans leurs sociétés ben ils peuvent aussi faire des efforts. En
faite, ils vont construire un environnement, un climat qui va inspirer les
touristes.
- Oui, ils les poussent dans ce sens. Très bien.
Ecoute tu as déjà répondu à la prochaine et
dernière question. Alors est-ce que tu as quelque chose rajouter sur ce
sujet en général ?
- Je crois que non, c'est déjà finit ?
- Oui.
Tania (44 ans, esthéticienne)
- Bonjour Tania.
Alors la première question est : Peux-tu me
décrire tes dernières vacances ? Donc parle-moi bien des
modes de transport, du choix de la destination, du type de logement
sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer tes
réponses.
- Alors je suis allée sur internet, au niveau du
logement j'ai tout réservé par internet en fait. La destination
pour moi elle devait être balnéaire parce que j'ai besoin de
soleil. J'ai choisit en l'occurrence la Grèce parce que c'est un endroit
que j'adore, que je connais, j'aime la mentalité des gens, je voulais
pas un pays musulman. C'était important pour moi, parce que j'ai
déjà essayé et voilà. Je voulais juste la mer
bleue, tranquille, voilà, rien de... enfin j'ai pas beaucoup d'attente
si ce n'est me poser sur une jolie plage et puis de manger posé sur une
jolie plage sans avoir justement le côté... tu vois le
côté musulman, ... avec les restrictions, les regards. Bon
après moi je suis pas du tout, je n'ai jamais fait des vacances club
donc voilà... un petit hôtel m'a suffit. J'ai loué une
voiture, j'ai un petit peu visité et puis voilà.
- Ok ! et donc si on résume c'est plus pour le
côté détente, relaxation. L'aspect culturel un peu du pays,
par rapport à leur mentalité que tu ne sois pas
gênée et puis voilà.
- Oui, en tout cas ce n'était pas du tout un voyage
exploratoire. En plus c'est un endroit que je connaissais déjà,
c'est la Crète, donc, ouais je ne suis pas attirée
forcément par aller voir des ruines et tout ça. C'était
pas ça le but de mes vacances quoi.
- D'accord. Et sinon en général lorsque tu
réserves ou planifies des vacances quels sont les éléments
déterminants ? est-ce que ça va être le prix, le
confort, le dépaysement, la destination, etc. ? tout en sachant que tu
voyages en famille et que tu as donc des autres restrictions.
- Alors j'ai fais des vacances aussi, mes dernières
vacances je les ai faites avec mes enfants. J'ai pris comme destination
l'Ardèche, parce que ben pour des raisons budgétaire, parce que
je pouvais y aller en voiture. Au niveau de la réservation de nouveau je
suis passée par internet, parce que bon peut être étant
voyagiste à la base j'ai pas trop besoin de conseil autre, donc je sais
assez me renseigner et tout. Le but de ces vacances là en famille
c'était justement de pouvoir être en famille. Donc on est
allé dans un camping amélioré, c'est des bungalows
où il y avait une piscine. C'était important qu'il y ait une
piscine pour que lorsqu'on rentre il y ait quelque chose pour les enfants. Il y
avait un restaurant et c'était très sympa. C'était un 2
étoiles. Et on était au centre du village pour que le soir on
puisse quand même se balader dans les rues, pas toujours manger sur
place, mais qu'on soit libre de choisir où aller souper et puis le but
de enfin pourquoi j'ai choisit l'Ardèche... Ben mes enfants soit tu leur
prends un club, parce qu'ils ont 15 et 18 ans, ou bien alors tu fais des
activités sportives, donc là on a pu faire plein
d'activités sportives et puis en plus découvrir. Nous on aime
bien tout le côté nature, tu vois, donc on a pu vraiment se
retrouver les 3 à faire la descente de l'Ardèche, à faire
du Canyoning, enfin on a fait beaucoup d'activité. Tous les jours une
activité ! C'était ça le but.
- Ok, donc pas mal le côté nature, sport
notamment pour les enfants.
- Oui...
- Et sinon as-tu déjà entendu parlé
du tourisme durable ?
- Oui.
- Est-ce que tu peux me dire ce que tu sais ?
- Ha... Alors écoute le tourisme durable pour moi comme
ça, comme phrase ça me parle dans le sens faire des vacances
Ecolo.
- Hum hum...
- C'est-à-dire où il y a le respect, aller
éventuellement dans un hôtel où ils ne vont pas te changer
les linges de bains tous les jours. Maintenant moi je n'ai jamais ciblé
mes vacances comme ça, parce que j'ai toujours voyagé d'une
manière très individuelle. Voilà, ce que ça me dit
le tourisme durable pour moi c'est respecter l'environnement et puis ...
ouais.. manger locale enfin faire des choses comme ça.
- Oui, alors ça reprend en effet ces aspects. Donc
c'est respecter l'environnement, aider au niveau économique et social.
Il y a le côté économique qui veut dire que l'on aide les
communautés locales grâce à une meilleure redistribution
des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le
deuxième point c'est le côté environnemental. Donc
là c'est par rapport à la préservation de l'environnement,
de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du
recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau social c'est
par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les
conserver. Que penses-tu du tourisme durable ?
- Le touriste en général, ben étant
anciennement voyagiste, moi ce qui m'a beaucoup choqué c'est que j'ai
l'impression que les gens ici en Suisse Romande je parle. En Suisse Allemande
je pense qu'ils ont beaucoup plus l'esprit tourisme durable. Donc ici les gens
c'est un peu le prix quoi. En fin de compte il faut pas que sa soit trop cher,
qu'ils mangent à peu près comme à la maison, ils sont
relativement peu intéressés, je parle donc de mon
expérience de voyagiste. La culture, les traditions, c'est pas un truc
qui les touchent vraiment, ils en ont un peu rien à faire. Ils veulent
un peu la même chose qu'ici, voir mieux à un prix le plus bas
possible quoi. Donc voilà. C'est un peut l'état d'esprit que j'ai
rencontré, après c'est une généralité. Il y
a toujours des exceptions, mais pour moi la majorité des gens que j'ai
servis au guichet, pourtant on était une agence de voyage alternative
entre guillemet. A l'époque on vendait des voyages je pense beaucoup
plus ciblé et pour du tourisme non de masse, mais justement
individualisme. Où les gens sont intéressés par la
culture, qui respectent l'environnement, des vacances à vélos,
des choses quoi comme ça quoi. Alors qu'ici en Suisse Romande j'ai
rarement eu l'occasion de vendre des voyages comme ça.
- Donc en faite ils veulent la qualité à un
prix très bas ?
- Oui, voilà. Bon après ils vont peut être
faire une excursions, mais je trouves les gens peu intéressés
à leur destination.
- D'accord et tu as vu une différence entre les
générations ?
- Alors, je vais plutôt te répondre comme cela,
je pense que c'est depuis qu'il y a eu le grand boum des low cost.
C'est-à-dire au niveau easyjet, etc. et puis aussi ben en fait on s'est
fagoté nous-même, les agences de voyages, en commençant
à vendre, quand il y a eu la crise, donc on vendaient des voyages last
minute. Et puis les gens ils savent qu'ils ont leurs vacances le 10 Juin, ben
le 5 ils regardent et là on sait qu'il y a Majorque et tout moins cher.
Et puis ils prennent....
- Au dernier moment ?
- Oui, donc c'est pas du tout intéressant de passer par
une agence à ce moment. Ils sont plus en train de regarder une mappe
monde ou une carte... ça arrive, mais rarement.
- Donc tout âge confondu agit
pareillement ?
- Oui, alors vraiment tout âge confondu. Bon
après les gens c'est plus une question d'argent. Tu peux avoir 20 ans et
de l'argent ou 50 ans et l'argent et être justement quelqu'un qui est
intéressé par la culture du pays et qui veut vraiment aller
à la découverte du pays. Qui prend la carte, qui prend la peine
d'acheter un LonelyPlanete ou un guide du Routard ou autre. Qui potasse, qui
regarde la carte et après qui vient à l'agence et à la
limite là ils lui prennent que le billet d'avion et peut être la
première et dernière nuit. Eventuellement la location de voiture
et qu'il se débrouille pour le reste. Ça c'est ce que j'appelle
des clients intéressés par leur destination. Et qui ont
éventuellement un peu d'argent, parce que voilà. Mais je pense
que ce n'est pas une question d'âge non. Moi je n'ai pas ressentis
ça en tout cas.
- Ok, et donc tu penses que les touristes devraient en
général plus faire attention à quelle variable ?
- Moi je pense que le touriste... ben moi pour environnemental
dans tous les cas. Mais je pense que c'est pas le client qui est fautif, moi
je pense plus que c'est les agences de voyages qui ont....
- Qui proposent... ?
- Oui qui ne proposent pas cher et bon c'est humain ! je
veux dire si on propose un truc pas cher on le prend. Ils suivent la masse
aussi.
- D'accord, et sinon toi faire du tourisme durable, donc
tu en as pas encore fait. Mais est-ce que ça te dirait d'en
faire ?
- Non...je ne peux pas dire ça. J'ai passé une
année en Afrique, mais bon ce n'est pas du tourisme durable. On est
parti avec notre voiture, donc tu vois. Bon après c'est vrai qu'on a
vécu avec rien, comme les gens de là-bas. On faisait nos repas
avec du bois de feu, on a acheté local, on a mangé local, etc.
Donc c'est un peu dans mon état d'esprit à la base, mais bon une
fois que tu as les enfants ça change. Tu voyages un petit peu
différemment, parce que quand ils sont petits tu as besoin d'un minimum
de confort, donc tu vas facilement dans un hôtel. Tu ne regardes pas
ça, tu regardes au fond pour tes enfants quoi.
- Oui, je vois.
- Donc moi je ne me prétends pas être une grande
écolo, pas du tout. (haha)
- Et dans le futur tu penses que tu vas de plus en plus
chercher à faire ce genre de voyage ou si tu as le choix tu prendras ce
genre d'option ou ça te convient comme c'est maintenant ?
- Alors vu l'état de mes finances je vais regarder au
prix. Pour moi la destination elle est importante mais voilà... ce que
je peux plutôt dire c'est que si, enfin en admettant que j'ai une
situation financière qui me le permette, je prendrais comme je l'ai
toujours fait : le billet d'avion, une première nuit ou une
dernière nuit ou les deux. Voiture de location s'il faut si c'est trop
compliqué ou alors voyager sac à dos. C'est comme ça que
j'ai toujours voyagé.
- Oui, donc...
- Donc je vais continuer comme ça, mais pas à
faire forcément du vélo et que des transports publiques, etc.
- Oui ou encore cherché un hôtel durable,
etc.?
- Non. Non je n'ai jamais ciblé ça, c'est vrai.
- D'accord, est-ce que tu aurais quelque chose à
rajouter par rapport au tourisme durable en général ? est-ce
que tu penses que c'est juste une tendance ?
- Je pense que ça peut avoir de vrais impacts et que
les agences de voyages doivent beaucoup y travailler. Ce n'est absolument pas
assez développé et que le tourisme moyen est pas du tout
informé ni sensibilisé. Donc à mon avis au niveau de la
communication il y a un gros travail à faire, mais ça doit venir
des voyagistes quoi. Parce que le client... je veux dire ici on doit trier les
poubelles avec les sacs, maintenant on est obligé. Donc on est
arrivé au recyclage, aux choses comme ça, à l'école
on apprend que voilà l'eau chaude ne tombe pas du ciel. Mais quand tu
pars en vacances tu as envie de tout oublier ça. Donc tu en as rien
à faire, tu veux juste ton petit confort, ailleurs, avec ton petit
soleil. Donc si le développement durable au niveau des voyages devait se
développer, ben il va falloir faire un gros travail. Beaucoup de
communication, parce que sinon ben les gens ont pas envie. C'est humain j'ai
envie de dire, parce que quand tu pars en vacances tu pars, tu veux tout poser
et t'oublies quoi. Tu oublies que la planète elle est entrain de crever
et puis que l'eau il n'y en aura pas encore très longtemps et que ci et
que là... et puis c'est vrai que tu as pas envie de prendre tous les
problèmes de la terre avec toi. Donc, moi ce qui m'a le plus
choqué à l'époque, quand je travaillais en Suisse
Allemande. On parlait des problèmes politiques dans les pays c'est une
chose qu'ici en Suisse Romande on avait même l'interdiction de faire.
Mais en Suisse Allemande on sensibilisait le client en lui disant : mais
vous savez que si vous partez en Turquie ou en Afrique du Sud avec l'apartheid
et tout. On en parlait aux clients et on était
« retissant » à le vendre. Mais ça c'est
quelque chose que j'ai plus jamais jamais entendu. Enfin j'ai l'impression que,
en tout cas par rapport à ce qu'il se passe dans le monde, les gens ils
ont.... Il y a tellement de choses avec internet, on est au courant de tout,
donc j'ai plutôt l'impression qu'on ne parle pas de ça aux
clients. Ils veulent juste leurs jolis hôtels, leur petite bouffe sympa,
leur plaisir, etc. parce qu'en faite on a trop d'information sur le monde, donc
oui l'Amazonie on sait qu'on coupe tous les jours des arbres et qu'on va en
crever mais quand tu pars en vacances tu as pas envie de penser à
ça quoi.
- Oui... c'est sûr on veut être tranquille et
se reposer.
- Oui, donc si ça doit se développer ben il
faudra beaucoup beaucoup de communication et je pense quand même que
ça va toucher une certaine couche de la population uniquement. Donc plus
des gens qui ont eu une éducation quoi. Donc peut être moins les
vendeurs ou des personnes comme ça. Donc je pense que ça va
toucher une couche de la population universitaire qui a eu l'occasion
d'entendre...
- Qui sont plus sensibilisé à ces
aspects ?
- Ben oui. Et puis essayer de faire passer le message que
c'est pour le bien de la planète. Mais ça c'est que de la
communication.
- Oui c'est sûr que pour faire changer le
comportement des gens, surtout lorsque ça touche leur confort, c'est
très difficile.
- Et puis c'est des vacances.... Quand c'est au quotidien, tu
peux encore dire ou entendre que oui ça fait la différence. A
chaque petit geste on fait la différence. Alors même si ne nous on
le voit pas forcément, mais faut penser aux enfants, à l'avenir.
Mais pour moi l'être humain est très égoïste, donc...
peut être que l'on vit pas assez longtemps pour s'en rendre compte.
- Oui, je vois.
- Je suis assez pessimiste à ce niveau là pour
la Suisse.
- D'accord, super. Est-ce que tu as encore quelque chose
à rajouter, car pour ma part j'ai finis mes questions.
- Non c'est tout bon. Merci.
Thierry (33ans, enseignant)
- Bonjour Thierry.
Alors la première question est : Peux-tu me
décrire tes dernières vacances ? Donc tant au niveau du mode
de transport, que du choix de la destination, du type de logement
sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer la
question un maximum.
- Oui, alors je suis allé aux Etats-Unis en Californie.
On est partis 2 semaines avec ma copine. Donc au niveau du logement on a
passé une nuit à l'hôtel, après quelques nuits chez
des amis qui habitaient là-bas et après on a loué un
véhicule, Une sorte de... camping car, mais c'était plus une
voiture transformée de manière à ce que l'on puisse dormir
dedans et manger. Du coup au niveau économique c'était bien plus
rentable et ça nous offrait une grande liberté. On pouvait aller
où on voulait.
- D'accord, alors c'était un peu pour pouvoir aller
où vous vouliez et être dans la nature ou ?
- Oui, on avait très envie d'être dans la nature.
C'est exactement ça. On voulait être dans la nature et avoir le
plus de liberté possible et de nouveau au niveau économique c'est
bien meilleur marché, car on pouvait cuisiner, se loger et se
déplacer avec la voiture.
- D'accord très bien. Et sinon dans quel but
avez-vous décidé d'aller aux Etats-Unis ?
- Ben... à la fois pour visiter les villes et puis pour
voir différents monuments et architectures et aussi pour aller visiter
la nature. Il y a beaucoup de parc et c'est vraiment très beau ! On
aime beaucoup se promener et découvrir par nous-même.
- Et donc dans les villes vous recherchiez
quoi ?
- Ho.. Rencontrer les gens, même si je connaissais des
gens là-bas, c'est toujours cool de rencontrer des gens.
- Ok, et sinon lorsque vous réservez vos vacances
quels sont les éléments déterminants ? Est-ce que
c'est le prix, les modes de transports ou selon la culture qui pourra
être découverte, le dépaysement ? quel est
l'élément le plus important ?
- Ben ca dépend des vacances que je veux faire. Si je
veux faire des vacances sportives, donc Kit Surf ou plongé, ben
là c'est plutôt la destination qui sera importante à la
base. Sinon si c'est des vacances qui sont plus culturelles, alors... je
regarderais en fonction du prix, du dépaysement... peut être par
rapport à la culture sur place, la nature qu'il y a. Enfin si on peut
être dépaysé quoi.
- Donc le confort ou le luxe ne sont pas des
éléments importants ?
- Ho... non...
- Donc les aspects importants à la base vont quand
même être le prix ?
- Oui alors le prix c'est un critère important dans le
choix de la destination. Mais ca dépend du budget de base, donc à
partir du moment où je me suis fixé un certain budget, une limite
maximale à ce que je veux dépenser... ça va réduire
mon choix de destination.
- D'accord, oui. Et sinon est-ce que vous avez
déjà entendu parlé du tourisme durable ?
- Oui...
- Très bien. Et que savez-vous de ce tourisme ou
dans quelle situation en avez-vous entendu parlé ?
- Ho j'ai vu sur internet. Mais je crois que c'est un peu
faire attention quand on voyage, dormir dans des gîtes ou faire pas trop
de pollution, etc. enfin je ne sais pas trop.
- D'accord en faite le tourisme durable c'est un
concept touristique qui repose sur 3 principaux éléments. Donc,
il y a le côté économique qui veut dire que l'on aide les
communautés locales grâce à une meilleure redistribution
des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le
deuxième point c'est le côté environnemental. Donc
là c'est par rapport à la préservation de l'environnement,
de la nature, etc. donc là ce n'est pas trop polluer, faire du recyclage
ou encore être écologique. Enfin, au niveau socio-culturel c'est
par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les
conserver. Donc, connaissais-tu le tourisme durable ? ou
l'écotourisme, etc. ?
- non...
- D'accord. Très bien. Alors si l'on se base sur
ces trois piliers, donc environnemental, économique et socio-culturel.
Quelle est la variable qui selon toi est la plus importante lorsque tu fais du
tourisme. Donc est-ce que c'est plus important de faire attention aux
côtés environnementaux, sociaux ou
économiques ?
- Humm le côté économique. Donc soutenir
les communautés locales. Après c'est clair que l'aspect
écologique est aussi quelque chose qu'il faut prendre en compte. Si l'on
peut éviter de louer un Humer Limousine pour se promener dans le
désert du Sahara.
- D'accord. Haha donc le côté socio-culturel
arrive en dernier ?
- Oui du coup l'aspect humanitaire me paraît, enfin...
ce que j'ai l'impression c'est que l'on a pas assez de temps lors des vacances
pour s'investir pleinement dans ce genre...de... causes.
- Oui d'accord. Mais...
- Mais ça reste quelque chose de très
intéressant !
- Bon au niveau socio-culturel c'est plus le respect des
cultures et communautés au niveau de leurs valeurs et non de
l'humanitaire.
- Ha ! d'accord. Oui alors c'est important.
- Sinon vous n'avez jamais fais du tourisme durable ou
disons indirectement du tourisme en lien avec les valeurs qu'ils
prônent ?
- Oui alors c'est plutôt des principes que je vais
garder dans tous ce que je fais et notamment dans le tourisme. Mais ce n'est
pas, enfin je ne vais pas partir faire du tourisme avec ça comme but,
mais c'est plutôt une ligne directive.
- Mais donc dans la vie de tous les jours vous le faite
lors de vos vacances ?
- Oui voilà exactement !
- D'accord, mais alors dans le futur ce genre de tourisme
alternatif, ça vous dirait ? Chercheriez -vous
spécifiquement ?
- Non, alors à mon avis, le tourisme reste quand
même un truc de luxe, donc je trouverais ça assez hypocrite de
faire ça dans un but humanitaire ou autre. A mon avis si on veut
vraiment faire la différence il y a des moyens beaucoup plus efficaces.
Donc des associations humanitaires ou pour la protection de l'environnement.
- Oui je comprends. Bon c'est super ! est-ce que vous
avez quelque chose à ajouter par rapport au tourisme durable parce que
pour ma part j'ai finit ?
- Non, merci.
Cyril (34 ans, photographe)
- Bonjour Cyril.
Alors comme je t'ai l'expliqué je vais te poser des
questions auxquelles j'aimerais que tu répondes de la manière la
plus large possible. Vraiment sent toi libre de me raconter ce que tu veux.
Alors voici la première question : Peux-tu me décrire tes
dernières vacances ? N'hésite pas à développer
ta réponse tant au niveau de où tu as été,
pourquoi, les modes de transports, etc.
- Alors moi, je suis allé à Londres
dernièrement une semaine. Je suis allé là-bas parce que
j'ai des amis qui sont là-bas et je ne les avais pas vu depuis
longtemps. Je logeais gratuitement, donc c'était un avantage. J'avais
envie de faire du shopping et il y avait beaucoup d'expo que j'avais envie de
voir. Et c'est une ville que j'avais été il y a très
longtemps, donc j'avais de très vague souvenirs et donc je suis
allé une semaine ce qui est assez bien parce que c'est une destination
où en générale on va pas forcément très
longtemps, on va plutôt quelques jours pour faire du shopping. Donc
c'était agréable d'aller une semaine, de prendre du temps, de
faire les choses gentiment, tranquillement.
- D'accord donc les éléments qui t'ont
poussé à aller là-bas c'était le prix, par rapport
au fait que le logement était pris en charge.
- Non j'aurais de toute façon été dans un
petit hôtel, donc j'y serais de toute façon allé. Ce qui a
motivé surtout mon voyage là-bas c'est qu'il y avait mon meilleur
pote et deux autres potes et c'est clair que de pouvoir dormir à l'oeil
c'est, ça a un avantage certain.
- Ok, mais alors s'ils habitaient aux Etats Unis,
ça aurait été plus difficile au niveau du prix par
exemple ?
- Ça aurait été différent oui.
- Donc le fait que ça soit à un prix
abordable ça
- Oui, ça aide bien sûr !
- D'accord. Donc autrement en général quand
tu réserves des vacances quelle est la variable la plus importante
à tes yeux ? Le prix, le confort, le dépaysement, la
destination, etc ?
- Alors c'est le prix, (...) le temps pour y aller, par
rapport au temps que j'ai, le fait de connaître ou pas l'endroit,
c'est-à-dire que j'aime bien découvrir des nouveau pays, (.....)
mouais, c'est à peu près tout. Oui je pense que c'est tout.
- D'accord. Sinon as-tu déjà entendu
parlé du tourisme durable ?
- ouais. C'est le tourisme écologique.
- D'accord. Alors...
- C'est ça non ?
- En faite le tourisme durable c'est un concept
touristique qui repose sur 3 principaux éléments. Donc, il y a le
côté économique qui veut dire que l'on aide les
communautés locales grâce à une meilleure redistribution
des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le
deuxième point c'est le côté environnemental. Donc
là c'est par rapport à la préservation de l'environnement,
de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du
recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau
socio-culturel c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes
locales, afin de les conserver. Donc, connaissais-tu le tourisme durable ?
- Non mais je n'ai jamais vraiment trop entendu
parlé... je devine ce que c'est. Je pense que c'est bien, mais c'est
vrai que... je n'ai jamais, non. Dison que je pense que moi je suis
malgré moi un touriste qui fait du tourisme comment on appel t'appelle
ça déjà ?
- Tourisme durable.
- Voilà, donc dans le sens où je dépense
pas beaucoup d'argent, je vais pas trop loin parce que forcément je peux
pas non plus dépenser trop d'argent. J'aime m'adapter aux coutumes
locales et puis vivre plutôt comme les gens et aux rythmes d'où je
vais. C'est ça que je trouve aussi intéressant. Donc finalement
ce n'est pas une volonté de respecter ou de préserver je ne sais
quoi, mais tant mieux. Je le fais malgré moi quoi.
- Oui...
- Voilà donc je le fais malgré moi, après
maintenant je pense que c'est vrai que si j'avais énormément
d'argent je réfléchirais peut être plus à la
question. Parce que je pourrais plus me permettre de transgressé les
coutumes, je pourrais me permettre de beaucoup polluer... voilà. Ce qui
n'est pas mon cas.
- Mais ça ne te poserait donc pas problème
de le faire ?
- Non, je me poserais la question. Mais vu que je n'ai pas
à me poser la question. C'est comme si...je ne sais pas, si on me
demande si je pollue beaucoup moi maintenant. Ben non, parce que j'ai une
voiture mais je ne la conduis pas des masses, j'ai une voiture qui pollue peu.
Mais est-ce que si j'avais de l'argent je m'achèterais un gros
4x4 ?.... Ben je ne sais pas, je ne suis pas posé la question, je
n'ai pas l'argent pour le faire. Est-ce que je m'achèterais un gros jet
privé...Je pense que je me poserais la question au moment où je
serais face à des choix.
- Oui, d'accord. Maintenant, selon toi, quelle est la
variable la plus importante au niveau du tourisme ? Donc si tu prends les
trois variables du tourisme durable: environnementale, socio-culturel et
économique, quelle est la variable la plus importante pour toi au niveau
touristique ?
- Je pense qu'elles sont intimement liées en faite.
C'est-à-dire que l'économie locale est liée à
l'environnement, et le socio-culturel il est lié à
l'économie locale. C'est quasi, la même chose, j'ai l'impression.
Donc, je pense que c'est un tout. Et puis je n'arriverais pas à choisir
un plus qu'un autre. Parce que je pense que si on sacrifie un ça va
entraver à l'autre. Donc je pense que c'est un tout.
- D'accord. Donc tu as dis que tu étais pas
forcément un participant au tourisme durable, mais est-ce que tu penses
que dans le futur c'est, est-ce que tu aurais l'envie de plus aller dans ce
sens ? donc peut être faire de l'écotourisme, etc.
- Non pas spécialement.
- Ce n'est pas quelque chose qui t'attire ?
- Non, moi lorsque je pars en vacances je vais dans des
campings ou s'il fait trop froid c'est auberge de jeunesse. Donc je sais pas,
Ecotourisme voilà, je veux dire je..je... consomme et pollue moins en
vacance que quand je suis chez moi. Donc je ne vais pas encore...
- Oui... je comprends. Donc au final tu le fais
déjà en faite ?
- Oui c'est ça, c'est ce que j'ai dit, je le fais
déjà malgré moi. Parce que ce qui pollue à la base
c'est le faite de consommer, donc si tu consommes peu tu pollues peu. Donc je
vais pas me priver plus que ce que je ne me prive déjà. C'est
déjà une contrainte qui m'est imposée par mon
porte-monnaie.
- Très bien, est-ce que tu as encore quelque chose
à rajouter par rapport au tourisme durable ?
- Non, ça va. Merci.
Eric (38 ans, Poly mécanicien)
- Bonjour Eric.
Alors la première question est : Peux-tu me
décrire tes dernières vacances ? Donc parle-moi bien des
modes de transport, du choix de la destination, du type de logement
sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer tes
réponses.
- Alors, les dernières vacances c'était
Nicaragua, Costa Rica. On est partis de Genève en avion jusque Malaga en
passant par Amsterdam et Panama City pour avoir les billets les moins chers
possible. Sur place on a fait tous les transports en transport public et on a
logé dans des hôtels normaux. Mais on essayait de prendre des
hôtels locaux, comme ça on pouvait garder l'argent pour les
activités ou pour les restaurants. On était 4 amis ensemble et
donc on a voyagé au Nicaragua, après on a passé la
frontière. Pour des raisons de simplicité on a loué une
voiture, un 4x4. Après, là on a aussi pris des hôtels
locaux, bon on a aussi fait 3 jours dans un bon hôtel. Histoire de bien
profiter. Et autrement le reste du temps on est resté dans des
hôtels normaux.
- D'accord. Et sinon à la base tu as choisi d'aller
là-bas pour la culture, pour la nature ? enfin qu'est-ce qui t'a
attiré dans cette destination ?
- Ha... ben à la base on voulait aller à New
York et finalement ça ne s'est pas fait parce qu'on savait pas trop quoi
faire pendant 1 semaine que à 2. Parce qu'on devait partir à
deux. Donc on c'est dit, enfin ça a été un peu par hasard
en regardant une carte sur internet. On a regardé l'Amérique
centrale et on s'est dit pourquoi pas le Costa Rica. Surtout pour les paysages,
pour la nature surtout. Et après on s'est dit que vu qu'on était
là-bas ben pourquoi pas faire un pays à côté. En
plus le Costa Rica c'est un pays pas cher, il n'y a pas trop de touristes alors
c'est parfait. Alors on a bien aimé ce côté un peu sauvage,
c'est pour ça qu'on s'est dit qu'on pouvait partir du Nicaragua et
traverser et comme ça on faisait les 2 pays en un voyage. Mais
principalement pour les activités, la nature, la découverte.
- Oui, je vois. Super. Et autrement lorsque tu
réserves en général des vacances, pas
nécessairement celle-ci, mais quand tu planifies des vacances qu'est-ce
que tu regardes ? est-ce qu'il y a des éléments
déterminants, tels que le prix, la destination, la culture, les
possibilités de relaxation, les activités, etc... ?
- Bon, moi en premier c'est le pays au niveau de la culture
qu'il y a. Après j'aime bien vérifier les activités qu'on
peut faire sur place. Le dépaysement aussi, que culturellement ça
soit pas pareil que chez nous. Je préfère partir loin maintenant,
parce que c'est plus fatiguant et donc comme ça je garde les
destinations proche pour plus tard. Après je regarder aussi les billets
d'avion, etc. enfin j'essaie de trouver un juste milieu entre le prix et la
destination qui pourrait avoir plein d'activités.
- D'accord, alors les activités c'est très
important, mais tu veux aussi que le pays t'attire à la base au niveau
de la culture ?
- Oui exactement. Je ne pars pas en vacances loin si c'est
pour rester sur une plage, je me repose ici mais pas en vacances.
- D'accord, maintenant est-ce que tu connais le tourisme
durable ?
- Non, pas avant que tu me demandes de m'interviewé
à ce sujet.
- En faite le tourisme durable c'est un concept
touristique qui repose sur 3 principaux éléments. Donc, il y a le
côté économique qui veut dire que l'on aide les
communautés locales grâce à une meilleure redistribution
des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le
deuxième point c'est le côté environnemental. Donc
là c'est par rapport à la préservation de l'environnement,
de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du
recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau
socio-culturel c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes
locales, afin de les conserver. Donc, tu ne connaissais pas le tourisme
durable ?
- Non, pas du tout.
- Et tu penses y avoir déjà participé
sans le savoir ?
- Pas volontairement non. Enfin, je ne crois pas.
- D'accord et maintenant si tu devais choisir entre les 3
dimensions : économique, environnementale et socio-culturel, quelle
serait la variable la plus importante ? ou plutôt quelle est la
dimension à la quelle le tourisme devrait le plus faire
attention ?
- Je dirais environnementale.
- D'accord, est-ce que tu peux essayer de m'expliquer
pourquoi cette dimension et pas les autres ?
- Pourquoi celle-là... parce que j'attache quand
même une attention particulière à la planète. Et
souvent je suis déçu quand je visite de voir des superbes
régions qui sont dévastées par les touristes, ça
construit de partout, on pose des hôtels n'importe où pour des
touristes. Je ne suis pas trop pour, j'aime voyager dans des pays qui ne sont
pas trop visité, pour pouvoir voir la nature à l'état
pure. Après au niveau social, j'estime que lorsque tu voyages dans un
pays tu dois respecter les règles, les traditions, les coutumes du pays
où tu vas. Donc pour moi ça va de soit, c'est logique. Et
après pour le côté économique c'est claire que moi
en général je fais des vacances pour m'amuser donc j'ai un budget
de prévu et j'essaie de m'y tenir, après si il y a deux trois
dérives pourquoi pas. Mais c'est vrai que j'ai plus de plaisir à
acheter des petits souvenirs, faire des activités avec des gens locaux
que d'aller dans les grands hôtels. Parce que finalement ces grands
hôtels ils ne m'attirent pas, parce que tu ne vois pas
l'authenticité du pays. C'est des structures connues. Quand tu vas dans
des petits hôtels, tu es au coeur du pays. Tu vois comment les gens ils
vivent là-bas, tu fais des rencontres.
- Oui ça te donne une vraie vision du pays.
- Oui, ça te montre vraiment le pays.
- D'accord, très bien. Sinon maintenant que tu
connais un peu le tourisme durable, tu penses que tu vas en faire dans le
futur ? Parce que bon, le tourisme durable c'est pas un voyage package
vendu par une agence, tu peux faire du tourisme durable par toi-même. Tu
peux le faire comme toi, en allant dans des hôtels locaux, etc.
- Oui, alors j'ai toujours envie de voyager comme je le fais
maintenant.
- Donc tu le fais un peu sans le savoir et tu
continuerais ?
- Oui, je le fais involontairement, mais je veux pas ne pas
louer une voiture pour ne pas polluer, etc. donc je le fais si c'est sans
contraintes.
- D'accord, est-ce que tu aurais quelque chose à
rajouter par rapport au tourisme durable ? Pour ma part j'ai finit avec
mes questions, donc libre à toi si tu veux ajouter quelque chose.
- Oui, ben c'est vrai que ce n'est pas forcément des
choses auxquelles tu penses lorsque tu pars. Je pense à mon voyage,
enfin je travaille toute l'année, donc lorsque c'est les vacances c'est
pas pour penser à tout ça. Mais après c'est vrai qu'il y a
les avantages du tourisme comme beaucoup d'inconvénients à mon
avis. Justement toutes ces infrastructures à gauche et à droite.
C'est vrai que c'est bien parce que ça fait vivre des gens, mais d'un
autre côté....
- Oui, faut faire attention à la manière
dont on voyage.
- Oui, voilà. Faut faire attention.
- Très bien, alors merci beaucoup pour ta
participation et pour tes réponses complètes.
- Pas de problèmes. C'est finit ?
- Oui, c'est tout bon. Merci encore.
Génération
Y :
Emma (24 ans, étudiante)
- Bonjour Emma.
Alors on va commencer l'interview. Donc voici la
première question qui est : Peux-tu me décrire tes
dernières vacances ?
- ok, donc le dernier voyage que j'ai fais c'était la
sortie du personnel du bar où je travaille. On a pris l'avion depuis
Genève jusqu'à Bruxelles, c'était dans le but de
simplement partager une soirée tous ensemble avec tout le personnel du
bar où je travaille. on a été en voiture de Bulle
à Genève et après on a été de Genève
à Bruxelles en avion. Après on a pris des taxis ou des
métros lors de notre séjour. On a dormis dans un hôtel 3
étoiles au centre-ville.
- D'accord mais si maintenant tu me décrivais des
vacances que tu avais organisées, parce que j'imagine que
celle-là tu les pas organisés.
- Ouais, ben sinon j'ai été à Copenhague
au mois de Novembre. C'était pour rencontrer mes amis qui étaient
un peu dispatchés en Europe, donc du coup on a tout organisé. Moi
je suis partie depuis Bâle, parce que je travaillais à Bienne. On
s'est tous donné rendez-vous à Copenhague, on a dormis dans une
auberge, qui ne coûtait pas cher. C'est pour cela qu'on l'a choisit.
ensuite on a beaucoup fait la fête, on a beaucoup marché parce que
Copenhague c'est une petite ville. Il y a avait beaucoup de choses à
faire dehors et pour se balader. Donc voilà, et le but c'était
vraiment de profiter, manger locale et voilà, faire la fête.
- D'accord, très bien. Donc pour ce voyage les
éléments plus déterminants c'était un peu le prix,
un endroit proche et...?
- Oui alors on est tous des personnes du même âge,
quasiment tous étudiants, sauf 2 personnes qui travaillaient. Donc on
avait tous un budget assez restreint vu qu'on aime tous bien partir en
vacances. Et voilà ça ne coule pas tout seul l'argent. Donc du
coup, ouais on a vraiment choisit sur des critères de coûts.
- D'accord, autrement lorsque tu réserves un voyage
quels sont les éléments déterminants ? Donc, est-ce
que c'est le prix, le dépaysement, la destination, la culture
locale ?
- ben si je prends l'exemple de Copenhague c'est plutôt
c'était plutôt la destination, parce que déjà je
n'avais jamais été et puis c'était un endroit qui
convenait à tout le monde. Donc c'était un endroit où
presque personne n'avait été, donc c'était plutôt
une découverte. Après c'est pas vraiment pour la culture parce
qu'on a quand même fait que 4 jours, donc du coup c'était vraiment
plutôt pour découvrir une nouvelle ville des pays du Nord. Et puis
après ce n'était pas vraiment pour rencontrer des gens de
là-bas, c'était vraiment partir avec une équipe et puis
profiter.
- Ok, donc plutôt prix et destination.
- Voilà.
- Et est-ce que tu as déjà entendu
parlé du tourisme durable ?
- Alors, j'ai déjà entendu parlé, mais je
ne l'ai jamais pratiqué.
- D'accord, et donc qu'est-ce que tu sais ou qu'est-ce que
tu as entendu à propos de ce tourisme ?
- Ben, la durabilité c'est toujours quelque chose de
comment on peut optimiser nos ressources, comment on peut faire pour ne pas
griller toutes les ressources naturels qu'on a sur cette planète, donc
ça serait peut être au lieu de prendre l'avion peut être
prendre plutôt le train ou alors de vivre dans une auberge qui a un Eco
label, ou alors qui... propose de, je sais pas..., par exemple de
réutiliser les serviettes de bains, ou qui a des panneau solaires sur le
toi. Des trucs comme ça. Durabilité ça peut aussi
être, je ne sais pas, peut être, (réflexion) ne pas utiliser
d'électricité pendant un voyage, dormir dans un camping ou sous
tente, etc. ou aller dormir chez les locaux pour les aider à gagner leur
vie.
- Oui, ça reprend ces éléments. Mais
il y a encore un élément, le côté social.
- Ha partager avec les cultures sur place ?
- Oui, ou du moins permettre qu'elle préserve leur
tradition et valeur.
- D'accord.
- Très bien, alors selon toi, quelle est la
variable la plus importante entant que touriste? donc environnementale,
socioculturelle ou économique ?
- Ben, je pense que ça serait plutôt
l'économique qui est le plus important pour moi. Parce que c'est ce qui
a le plus grand impact. Après environnemental je pourrais faire tout,
éteindre les lumières lorsque je suis à l'hôtel ou
demander de ne pas laver mes draps. Mais par contre si il y a autour tout un
concept qui fait qu'il y ai cet économie, ça je pense que pour
moi c'est plus important.
- D'accord, très bien. Mais alors maintenant
lorsque tu fais des voyages est-ce que tu vas chercher justement à
améliorer ces aspects là ou pas forcément ?
- Pour l'instant je n'ai jamais eu l'occasion de faire
ça, donc en tout cas là je ne l'ai pas encore fait. Après
ça m'intéresse de plus en plus, donc pourquoi pas. Je pense que
ça pourrait être super.
- Est-ce que tu pourrais déterminer
pourquoi...
- Pourquoi je ne le fais pas ?
- Oui...
- Parce qu'aujourd'hui on commence à être un peu
conscient de tout l'impact qu'on fait quand on voyage ou de notre consommation
et puis aujourd'hui c'est quelque chose d'important. Je pense aussi que
maintenant j'ai peut être un peu plus de budget qu'avant pour faire des
choses. Quand j'ai fais mon voyage de 1 mois et demi en Asie, on a pas
pensé à la consommation d'énergie qu'on créait ou
dormir chez l'habitant. Je l'ai fais une fois, mais c'était parce que
c'était plus pour l'expérience que pour le côté
économique. Et c'est parce qu'on avait un budget assez restreint, mais
je pense que la prochaine fois je ferais volontiers quelque chose de plus dans
le durable.
- Donc, autant au niveau de comportement qu'au niveau
financier... tu serais prête
- Oui.. les deux ! je serais prête à faire
un effort.
- D'accord. Mais alors est-ce que c'est si tu vois les
deux propositions qu'alors tu prendrais la proposition qui est le plus durable
ou est-ce que tu vas réellement chercher à avoir.
- Non je pense que je vais réellement chercher. Parce
que c'est vraiment quelque chose que j'ai envie... oui je pense que je ferais
une recherche pour savoir ce qu'ils proposent et donc savoir ce qui est le plus
bénéfique pour moi et pour la durabilité.
- D'accord, super. Merci as-tu quelque chose à
ajouter par rapport au tourisme durable ?
- Non, mais par contre je ne connais pas très bien tout
ce qui est au niveau social. vraiment aider les ethnies. Enfin...je ne sais
pas jusqu'où ça va. Mais honnêtement aujourd'hui on n'en
entend pas beaucoup parlé. En tout cas moi je lis des articles et je
n'ai jamais vraiment lu. Enfin le développement durable on en entendu
beaucoup parlé, mais après au niveau de la protection des
cultures et tout ça... pas trop.
- Oui c'est plutôt l'aspect économique et
environnemental qu'on connaît.
- Oui, en tout cas, c'est pas... je n'ai jamais entendu le
fait de vivre une expérience en vivant avec des ethnies et en les aidant
à.... Enfin je sais que ça existe, mais je n'ai jamais vu
ça dans des offres.
- Oui... je vois. Ok, super ! Merci beaucoup.
Nicolas (22ans, étudiant)
- Bonjour Nicolas.
Alors la première question est : Peux-tu me
décrire tes dernières vacances ? Donc aussi bien le mode de
transport, que le choix de la destination, le type de logement
sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer tes
réponses.
- Mais ça peut être un weekend de ski ou sa doit
être de vrais vacances ?
- Non, alors plutôt des vrai vacances.
- D'accord, alors ça serait Shanghai quand j'ai suis
allé avec mes parents. Donc ouais j'ai réservé pour mes
parents à Pékin. On a pris le train entre Shanghai et
Pékin. On a passé 4 jours là-bas, j'ai quand même
été malade pendant 2 jours. (Haha) et voilà c'était
super ! On a fait plein de monument.
- D'accord, mais alors le but d'aller à
Pékin c'était... ?
- C'était pour découvrir une autre ville et puis
surtout pour l'art. Enfin pour l'histoire. Parce qu'à Shanghai il n'y a
pas vraiment d'histoire. Donc là c'était vraiment pour
l'histoire, pour les grands monuments, la muraille de Chine. Donc surtout pour
les aspects culturels.
- Et la nature ?
- Oui, alors on a fait aussi un peu de nature. On a pris un
bus pour aller dans une ville qui s'appelle Mihoul, et à cet endroit
là on a pris un mini-van pour deux heures encore de mini-van et
là on est arrivé dans un coin paumé. Parce que tu as
plusieurs endroits où tu peux visiter la muraille de Chine et là
on arrivé vraiment dans un endroit paumé, paumé. Où
il n'y avait personne et où la muraille est encore à
moitié non rénovée et rénovée. Donc tu vois
encore vraiment la muraille comme c'était ... tu as pas des rampes
d'escalier partout, comme tu as à certain endroit quoi.
- Ok, super.
- Donc c'était vraiment l'aspect super sauvage.
- D'accord, et sinon au niveau des types
d'hébergement que tu as choisi, c'était quel style ?
- On avait dormi dans,.. à Pékin on a dormit
dans un tout petit hôtel dans les Routong. Les Routong c'est un quartier
où vraiment tu as plein de petites ruelles, tu as plusieurs populations,
tu rencontres vraiment des Chinois, les gens du pays quoi. C'était un
hôtel un peu style chambre d'hôte.
- D'accord donc là c'était plutôt un
type d'hébergement local ce qui permettait un contact avec la
population.
- Oui, vraiment se mettre en plein dans la vie Chinoise. Pas
prendre un Marriott qui a tout le confort Européen. C'était
vraiment se mettre, enfin on avait des lits un peu petits, c'était
vraiment décoré comme à l'ancienne. Le confort
était un peu moyen, mais au moins on était en pleine immersion.
On a mis 2 heures pour trouver l'hôtel, parce qu'il était
complètement paumé, mais c'est.. ça fait visiter les rues
et la ville. C'était sympa !
- Donc normalement lorsque tu planifies ou que tu
réserves des vacances, quels sont les éléments les plus
déterminants ? donc j'entends par là, regardes tu le prix,
la qualité, la destination, le dépaysement, etc.. ?
- Ben ça dépend quand je réserve avec mes
parents, parce qu'eux ils ont un budget plus important que le mien. Là
ça va être le dépaysement, confort, le prix sa viendra
après quoi. Et quand je réserve pour moi, quand je suis parti
à Shyen, quand c'est moi qui paye, ben c'est sûr que tu regardes
plus au prix, mais tu essaies quand même d'avoir un truc bien. Peut
être que le confort un peu moins, mais au moins le dépaysement.
Quand on est partis à Shyen avec Aurianne ont avait une toute petite
auberge de jeunesse mais alors en plein centre. Où il y avait plein de
jeune, c'était sympas, il y avait une boite de nuit au sous-sol, il y
avait un bar, enfin il y avait vraiment de la vie.
- Ok, très bien. Est-ce que par hasard tu as
déjà entendu parlé du tourisme durable ?
- Oui.
- Qu'est-ce que tu sais à ce sujet ?
- Ben...c'est des hôtels... au niveau des hôtels
c'est des hôtels qui font attention à la consommation d'eau,
qu'ils soient bien indépendants des énergies renouvelable, des
panneaux solaires, etc. Tu consommes moins de linges par exemple dans la
chambre, donc dans les chambres d'hôtels. Sinon tourisme durable, je ne
sais pas, plutôt prendre le train que la voiture ou essayer de faire
des... de dormir chez des gens, air B&B, enfin je pense que ce genre de
truc c'est durable. C'est durable dans le niveau social. Enfin, il y a
plusieurs durable, ça peut être économique, social et...
écologique.
- Oui, tout à fait ! oui, alors c'est assez
correcte comme vision. Mais alors toi avec la vision du tourisme que tu as,
quelle est la variable la plus important pour toi ? donc dans une
perspective de tourisme, quelle variable tu fais le plus attention ou le
tourisme en général devrait faire attention ?
- La variable...
- Oui donc entre environnemental, socio-culturel et
économique ?
- Environnemental je pense...
- Oui, d'accord.
- Oui, largement.
- D'accord, et donc tu n'as jamais vraiment fait du
tourisme durable jusqu'à maintenant ?
- Jusqu'à maintenant non, parce qu'au niveau
environnemental c'est des produits qui coûtent plus cher. Enfin, à
Shanghai il y avait un hôtel qui était durable, il s'appelle Urban
hôtel je crois. Et ben ça coûte cher quoi. Pour le moment
moi j'hésiterais pas entre un hôtel qui est durable et un
hôtel qui est pas durable : j'hésiterais pas je prendrais un
hôtel durable à partir du moment où le prix est plus un
problème. Soit si c'est plus un problème pour moi, soit si le
prix est plus bas je prendrais ça.
- Et faire des vacances dans l'esprit Ecotourisme,
ça veut dire par exemple, comme vous l'aviez fait donc
privilégier le train à la place de l'avion, donc utiliser des
transports publiques au lieu de louer une voiture. Ça c'est des choses
que tu fais déjà implicitement ou que tu te forces à les
faires ? Ou ça t'intéresse ?
- Ho... ça m'intéresse oui. Parce que c'est..
enfin je ne me force pas, ce qui serait bien c'est que, parce que
là-dessus je n'ai pas vraiment d'expérience en prenant le train,
etc. ça ne change pas vraiment c'est juste que tu fais un peu plus long
et ça doit être moins cher. Ce qui est cool c'est là
où tu peux avoir des plus value au niveau du tourisme durable, c'est
quand tu joues à 100%. C'est quand tu vas dans un hôtel qui se dit
à 100% en autonomie, qui produit vraiment 100% de ces besoins, c'est du
vrai quoi. C'est pas on vous dit on va pas laver votre linge pour qu'ils
fassent des économies. Non c'est quand les linges sont Fair trade, quand
la nourriture est bio, c'est quand le concept est à 100%.
- Ok, je comprends.
- Tu devrais regarder l'hôtel l'Aubier sur
Neuchâtel, il est un peu comme ça.
- D'accord, merci. Et sinon le tourisme équitable
tu le fais déjà un peu non ? donc ça c'est promouvoir
les hébergements des locaux, etc.
- Ça oui, mais surtout ceux qui promeuvent les petits
producteurs.
- D'accord, donc en fait tu fais au final du tourisme
durable sans le savoir et sans le chercher spécifiquement ? C'est
un peu implicite dans les valeurs que tu véhicules.
- Oui, je pense.
- D'accord, super. Merci as-tu quelque chose à
ajouter par rapport au tourisme durable ?
- Non, merci.
Léa (23 ans, étudiante)
- Bonjour Léa.
Alors la première question est : Peux-tu me
décrire tes dernières vacances ? Donc parle-moi bien des
modes de transport, du choix de la destination, du type de logement
sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer tes
réponses.
- Mes dernières vacances, grandes vacances ou
week-end ?
- C'est un peu égal. Un week-end ça va
aussi.
- Mon dernier week-end c'était à Paris avec
Guillaume, mon ami, mais on va là-bas parce qu'il a son beau-père
qui a un appartement. Autrement mes dernières grandes vacances
c'était en Asie. C'est peut être mieux.
- Oui c'est égal, comme tu préfères.
- Ok, alors l'Asie. Alors on est partis en Asie, parce que....
Bon tout d'abord c'est un endroit où j'avais jamais été,
ensuite c'est l'endroit où mes amies voulaient aller, donc les deux
ensemble je me suis dit que c'était une bonne destination. Parce que je
ne connaissais pas l'endroit et avec mes amies c'est cool, parce que
c'était le but de faire un voyage toutes ensemble. Ensuite, pour le
logement vu que c'était un back-packing tour, c'était
forcément des logements les moins chers possibles. Donc entre 1$ et 5$
la nuit, (haha). Et donc c'était un tour de 3 pays en Asie.
- Super !
- Donc on a fait Thaïlande, Laos et Vietnam. Pourquoi ces
trois pays, parce que mes amies les avaient choisis. (haha) et bon moi ce qui
me disait bien c'est de c'était la découverte, donc un voyage
découverte, aventure, parce que tu pars sac à dos et donc tu as
beaucoup de flexibilité dans le sens où on avait très peu
de choses réservées, à par quelques vols en interne. Mais
tout le reste c'était un peu au jour le jour. Qu'est-ce qu'on a envie de
faire comme activité, où on a envie d'aller, qu'est-ce qu'on a
envie de visiter... et puis...voilà.
- D'accord, donc ce qui te plaisais dans cette destination
c'est que tu ne connaissais pas, mais qu'est-ce qu'il te plaisait au niveau du
pays en lui-même ?
- Peu de tourisme. Le pays que j'ai
préféré c'était le Vietnam, parce qu'à mon
avis c'était l'entre-deux. La Thaïlande c'est plutôt
touristique, le Laos je trouve que c'est moins riche. Enfin, ce qui
caractérise une belle destination c'est que sa soit (eu) pas trop
touristique, donc pas mal découverte, aventure, pas dans une foule de
touriste et puis que sa soit quand même assez riche culturellement. Je
pense que c'est ça que j'ai aimé au Vietnam, c'est qu'il y a une
diversité de choses à faire qui est relativement grande
comparé au Laos par exemple. Laos c'est plus nature et
découverte, mais je trouve que c'est moins riche d'un point de vue
culture, du point de vue diversité des paysages. Au Vietnam il y a plus
de la mer, de la montagne, de la campagne, des musées, enfin
découverte nature, jungle, enfin... forêt vierge, etc.
- Et niveau contact avec les populations ?
- Ben je trouve que le contact avec les populations c'est plus
difficile d'en parler, parce que tu restes quand même toujours un
touriste et j'ai l'impression que tu peux... enfin qu'ils ont toujours un
regard sur toi que c'est très dur de vraiment rentrer dans leur culture.
Enfin....
- D'accord, donc d'être dans le réel, dans
l'authenticité ?
- Oui, voilà. Je trouve que les choses qu'on visite
sont assez formatées pour les touristes. C'est assez dur d'avoir du vrai
contact.
- D'accord et sinon en général lorsque tu
planifies des vacances en général tu regardes d'abord la
destination, le prix, l'aspect culturel, le confort, etc... ? est-ce qu'il
y a des éléments que tu pourrais identifier ?
- Pour moi je pense que le prix est quand même un des
premiers facteurs que je vais regarder, dans le sens si je dois choisir une
ville je vais regarder pour y aller au moment où les vols sont le moins
cher, ou des villes ou je vais pouvoir être logé plus facilement.
Par exemple chez des amis, alors c'est plus facile de partir là-bas
parce que tu sais que tu ne vas pas devoir te trouver un logement. Et puis. Je
dirais prix, facilité de trouver un logement et en dernier, enfin en
troisième la destination. Dans le sens je vais peut être pas
retourner 3-4 fois au même endroit de suite, donc je vais
privilégié les endroits où je n'ai jamais
été.
- Ok, d'accord. Est-ce que tu as déjà
entendu parlé du tourisme durable ?
- Oui !
- Est-ce que tu peux me décrire ce que tu sais plus
ou moins ou disons la vision que tu as de ce tourisme ?
- Bon... pour moi, le tourisme durable ça englobe
plutôt tout ce qui va être autour du lieu plutôt que le moyen
d'aller là-bas. Parce que je trouve que c'est assez difficile
aujourd'hui d'avoir des moyens de transports qui rentrent dans le tourisme
durable, surtout quand tu veux partir dans des destinations
éloignées. Donc pour moi le transport ne rentre pas directement
dans le tourisme durable, mais c'est plutôt une fois que tu veux
être sur place, c'est d'avoir ... c'est tout le tourisme qui va permettre
d'avoir un moindre impact sur l'environnement, qui va avoir un impact positif
sur les communautés locales, qui va privilégier les biens locaux
et puis mettre en avant les communautés locales. Puis tout ça
dans le but de ne pas avoir un trop gros impact sur l'environnement.
- Super, oui c'est assez complet comme définition.
Et donc justement partant de ces éléments, donc le
côté : économique, environnemental et socio-culturel.
Quelle est selon toi la variable la plus importante lorsque tu fais du
tourisme ?
- Le côté qui est le plus mis en avant ?
- Non le côté qui selon toi est le plus
important au niveau du tourisme ? enfin s'il y en a un.
- Ben moi j'aurais envie de dire l'environnement, mais ...
(silence)
- Oui, et pourquoi ?
- Ben parce que... si ça va dans le sens de
préserver l'environnement, ça aura un impact direct sur les
communautés locales en fait. Donc ça a aussi un impact culturel
et si tu pars dans un état d'esprit comme ça, tu vas aussi faire
plus attention aux aspects sociaux. Je pense que c'est la plus grande variable
qui englobe les autres, qui a un impact direct sur les autres en fait.
- D'accord et donc maintenant que l'on sait plus ce que
c'est que le tourisme durable, est-ce que tu penses que tu as
déjà fait du tourisme durable ?
- Non je ne crois pas... dans le sens
- Ça peut être d'une manière
dérivée. Ça peut reprendre une ou deux variables, il n'y a
pas besoin de faire un voyage qui est 100% tourisme durable. Par exemple aller
dans des maisons d'hôtes à la place d'aller dans les grandes
chaînes hôtelières, afin d'aider les communautés
locales.
- Oui, alors moi je fais plutôt ça. Je ne me suis
jamais dit que je voulais faire un voyage durable ou Ecotourisme, mais par
contre je le fais indirectement. Je recherche des voyages plus authentiques,
alors ça te force, parce que quand tu recherches l'authentique tu vas
forcément dans le sens de l'Ecotourisme. Tu vas vouloir être en
contact avec les communautés locales, plutôt trouver un logement
tenu par ces personnes là, donc indirectement oui... tu fais de
l'Ecotourisme, mais c'est pas un objectif premier on va dire.
- Ok
- C'est plutôt dans la recherche de
l'authenticité que tu vas atteindre l'Ecotourisme ou le tourisme
durable.
- Mais alors si maintenant tu devais planifier des
vacances, est-ce que tu penses que tu vas chercher à faire du tourisme
durable ou pas spécialement ?
- Ben... je pense que c'est dur de savoir, enfin c'est peu mis
en avant. On ne nous dit pas, enfin je n'ai pas l'impression qu'il y a beaucoup
d'information sur les logements durable. Aussi j'aurais toujours une crainte
que sa soit plus cher.
- D'accord, très bien. Alors c'est plutôt si
ça te tombe dessus alors tu le regarderais, mais du faite que
l'information n'est pas très présente et par le fait que sa soit
potentiellement plus cher, alors tu ne vas pas le chercher.
- Oui, et c'est aussi le fait que ça n'a pas un impact
direct sur mon voyage.
- Oui... ?
- Enfin je ne sais pas comment dire. Par exemple, je vais
privilégier des produits Suisse bio, parce que je sais que ça a
un impact sur ma santé. Après je vais pas privilégier de
voyager de manière durable parce que j'ai l'impression que je vois moins
directement l'impact que ça va avoir sur moi.
- Le bénéfice que tu en
tireras ?
- Oui, voilà le bénéfice que j'aurais. A
moins que ça passe par l'authenticité, par la recherche de
l'authenticité.
- Oui, je comprends. Très bien, merci pour ton
temps ! As-tu peut être quelque chose à
rajouter ?
- Non, désolé. (haha)
Laura (24 ans, enseignante)
- Bonjour Laura.
Alors la première question est : Peux-tu me
décrire tes dernières vacances ? Donc aussi bien le mode de
transport, que le choix de la destination, le type de logement
sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer tes
réponses un maximum.
- Alors, je suis partie en Inde 6 semaines. Tu veux savoir
où je dormais ?
- Oui.
- Dans des hôtels pas chers.
- D'accord et vous avez pris des hôtels pas cher
parce que ?
- Parce qu'on avait envie de dépenser le moins d'argent
possible et puis voilà.
- Mais si tu avais plus d'argent tu aurais voulu aller
dans des grands hôtels ?
- Non, parce qu'on voyageait sac au doc, donc c'était
aussi un état d'esprit. Du coup voilà... on dormait dans des
trucs pas cher, à peu près pour 6 CHF la nuit pour deux.
Voilà... on se déplaçait en transport en communs.
- Bus ?
- Oui train ou en taxi les « Ri show »,
parce que voilà. Quoi d'autre ?
- Je ne sais pas, déjà pourquoi tu es partie
là-bas ?
- En Inde ?
- Oui comment as-tu choisis cette destination ?
- Ben j'avais envie d'y aller depuis super longtemps. Je ne
sais pas trop pourquoi, comme ça quoi. Et après il y à mon
frère qui est rentré super emballé du truc, donc ça
ma donné encore plus envie et après ben une fois on était
avec des copines à un apéro et j'ai dit que j'avais envie d'aller
en Inde. Et là une amie a dit que elle aussi elle en rêvait depuis
longtemps. Et après voilà le projet c'est mis en place parce
qu'on était deux à être motivées. Voilà.
- Très bien. Et donc le but c'était de
découvrir le pays. Mais c'est quoi qui t'intéressait ? la
culture, la nature, la nourriture ?
- Non à la base c'était la nature en fait. Je ne
sais pas. Nature et culture les deux. On a décidé d'aller au sud,
parce que c'était apparemment plus facile d'accès aussi au niveau
des gens et des moyens de transports. Donc j'avais envie de découvrir la
culture et la nature je crois, les deux.
- D'accord. Et autrement en temps normal lorsque tu
réserves des vacances, quels sont les éléments
déterminants ? est-ce que tu regardes plus le prix, la destination,
le dépaysement, la culture locale, la durée du voyage ?
- Comment je choisis des vacances ?
- Oui, enfin lorsque tu les planifies, quels sont les
éléments les plus déterminants ?
- Ben l'endroit. Je choisis d'abord l'endroit. Ensuite.
- Alors qu'est-ce que tu entends par l'endroit ? pour
certaines personnes c'est par rapport au décalage horaire par rapport
à l'endroit, ou par rapport au dépaysement.
- Ha...non alors moi si je vais dans un endroit parce que j'ai
envie de voir cet endroit. C'est que j'ai envie de découvrir cette
culture quoi.
- D'accord, alors le prix n'est pas un
élément important ?
- Ben... maintenant oui. Mais là j'avais
travaillé pour. Enfin l'argent je sais que j'en aurais toujours pour.
Mais bon si je pars 2 semaines cet été ça sera
différent. Suivant comment tu regardes le prix quand même. Mais
là c'était un peu spécial.
- D'accord. Donc tu dirais que pour des grands voyages le
prix ça ne sera pas le premier élément, mais en
général ça peut l'être.
- Oui, mais bon au final l'argent tu te débrouilles
pour l'avoir. Donc je ne regarde pas vraiment ce que ça coûte.
Enfin, c'est pas le premier truc que je regarde quoi.
- D'accord et sinon as-tu déjà entendu
parlé du tourisme durable ?
- Non.
- En faite le tourisme durable c'est un concept
touristique qui repose sur 3 principaux éléments. Donc, il y a le
côté économique qui veut dire que l'on aide les
communautés locales grâce à une meilleure redistribution
des revenus et donc qu'on lutte contre la pauvreté au final. Le
deuxième point c'est le côté environnemental. Donc
là c'est par rapport à la préservation de l'environnement,
de la nature, etc. donc là ce n'est plus pas trop polluer, faire du
recyclage ou encore être écologique. Enfin, au niveau
socio-culturel c'est par rapport au respect des traditions, valeurs ou coutumes
locales, afin de les conserver. Donc, connaissais-tu le tourisme durable ?
- Non.
- D'accord, très bien. Maintenant pourrais-tu me
dire quelle est selon toi la valeur la plus importante lorsque tu
voyages ?
- Entre ces trois ?
- Oui
- Donc il y a économique, socio-culturelle et...?
- Environnementale.
- Socio-culturelle je dirais...
- Peux-tu essayer de dire pourquoi ?
- Ben parce que j'ai vu quand j'étais un Inde,
lorsqu'on était dans les Ashram, on avait interdiction d'aller dans les
villages au alentour. Parce que ben tu bouleverses toute la façon dont
les gens ont de vivre. Donc je pense si tu on arrives à faire du
tourisme sans change la façon dont les gens vivent là-bas c'est
bien. Comme quand après ils viennent nous demander de l'argent et tout
ces trucs. Si t'arrives à, je ne sais pas comment expliquer. Si tu
arrives à voyager dans le pays sans bouleverser les...le quotidien des
gens je pense que c'est bien.
- Ok. Je vois. Alors sinon pour l'instant tu penses ne pas
avoir vraiment fait du tourisme durable, mais est-ce que c'est quelque chose
que tu aimerais faire dans le futur ?
- Oui, après faut voir...enfin il faudrait voir ce que
c'est exactement comme projet. Si c'est juste un hôtel qui se dit qu'il
est vert...
- Bon après tu as plusieurs éléments.
Déjà tu dis que tu ne fais pas de tourisme durable, mais je pense
que tu en fais un peu. Parce que le tourisme durable ce n'est pas
forcément partir avec un organisme et faire un projet. Ça peut
très bien être combiné avec du tourisme normal où tu
fais ce que tu veux, mais tu fais simplement attention à des
éléments. Par exemple, prendre des transports publiques et non
louer une voiture, ou prendre le train à la place de faire un vol
interne. Donc je pense que tu as déjà des valeurs comme
celle-là que tu véhicules par rapport au pays dans lequel tu vis
et par rapport à ton éducation. Par exemple, au niveau
environnemental tu aides déjà bien à sa
préservation. Tu ne vas pas jeter des déchets par terre, tu ne
vas pas prendre une douche de 3h dans un pays où il y a de la
sécheresse, etc. et au niveau de la culture je ne pense pas que tu iras
à l'encontre de leurs valeurs. Tu ne seras pas du genre à te
balader en maillot de bain si tu es dans un pays musulmans.
- Ouais... alors ok à ce moment là alors oui
clairement. Mais bon c'est pas très claire, parce qu'on pense que
tourisme durable c'est tout un projet.
- Oui alors c'est plutôt un concept qui s'appuie sur
ces éléments là. Mais il n'y a pas besoin de faire un
projet ou un séjour dans lequel tout tourne autour de cela. Tu n'es pas
obligé d'aller vivre dans des Yourtes et d'être au milieu de la
forêt à prendre des douches à l'eau de la rivière.
- Oui, non mais alors je serais pour.
- Donc tu penses continuer dans ce sens
là ?
- Oui, tout a fait !
- D'accord, est-ce que tu as quelque chose à
rajouter par rapport à ce concept touristique ?
- Ben...je ne sais pas. Mais je trouve ça super de
promouvoir ce genre de tourisme, mais il n'y a jamais des infos à ce
sujet. Enfin en tout cas quand je réserve moi, je n'ai jamais vu des
choses là-dessus. Ni en voyageant. C'est vraiment nouveau ou
bien ?
- C'est pas vraiment nouveau non, mais c'est en pleine
expansion maintenant que les gens ont conscience qu'au niveau écologique
il y a plein de problème. Très bien, as-tu encore quelque chose
à rajouter ?
- Non, je ne crois pas. Merci.
Alexandre (24 ans, étudiant)
- Bonjour Alexandre.
Alors la première question est : Peux-tu me
décrire tes dernières vacances ? Donc aussi bien le mode de
transport, que le choix de la destination, le type de logement
sélectionné, etc. Essaie de vraiment développer tes
réponses un maximum possible.
- Alors mes dernières vacances je suis parti avec ma
copine, on a pris une voiture et on est parti dans la partie Italienne de la
Suisse. Pour y arriver on a mis un matelas dans la voiture, pour pouvoir dormir
dedans. Le but c'était de faire des grandes ballades dans la nature,
dans la forêt, faire de l'escalade, du canyoning, etc. Et avec la voiture
on pouvait dormir où on voulait, dans des carrières, en bas des
montagnes, etc. on a voulu aller là-bas parce que c'est une
région qu'on ne connaissait pas et c'était une destination
propice pour les activités sportives. Donc comme j'ai dit :
escalade, canyoning, via ferrata etc. Parce qu'on est un couple d'aventurier,
enfin on aime faire du sport.
- D'accord super. Mais vous dormiez dans la voiture et jamais
dans des hôtels ?
- Non, jamais. On aime bien faire les choses de manière
improvisée. Donc là on avait toute la liberté qu'on
voulait.
- Et pour manger ?
- Ben ça dépend, on se faisait des fois un
restaurant ou bien on essayait de se faire des repas sans devoir vraiment
cuisiner. C'est un peu à l'arrache quoi.
- D'accord, je comprends. Et sinon lorsqu'en
général tu réserves des vacances quels sont les
éléments déterminants ? qu'est-ce que tu regardes en
premier lieu, le prix, la destination, les activités, la culture
locale ?
- Donc alors, les points déterminants, je regarde
déjà où est-ce que c'est. Donc est-ce qu'ils parlent une
autre langue, est-ce que c est pareil que chez nous, enfin je veux y aller si
il y a quelque chose de différent de chez moi. Enfin, tu vois ce que je
veux dire ? Il faut avoir quelque chose à découvrir. Il faut
qu'il y ai un attrait, donc par rapport à l'environnement.
- Ok, un élément, il y en a-t-il
d'autres ?
- Il y a le prix aussi.
- Oui, c'est-à-dire ?
- Et bien, soit je pars en vacances en ayant un gros budget soit
il y a des vacances où j'ai moins d'argent. Donc ca dépend ce que
je veux.
- Ce que tu veux dire c'est que ton budget il est souvent
très calculé, ou limité du moins ?
- Oui, vu que je suis étudiant je n'ai pas beaucoup
d'argent. Donc je ne peux pas trop partir en vacances sans compter.
- Très bien. Est-ce qu'il y a d'autres
éléments déterminants ?
- Oui... les gens avec qui je pars ou la saison à laquelle
je pars et ce que je veux faire.
- Très bien, donc les éléments
clés c'est le destination, le prix, les gens avec qui tu pars et la
saison. Maintenant est-ce que tu connais le tourisme durable ?
- J'en ai entendu parlé.
- Très bien, donc tu définis ça
comment ? qu'est-ce que c'est pour toi ?
- Le tourisme durable c'est inscrit dans le développement
durable. Enfin, c'est tout ce qui est en lien avec le développement
durable. Donc genre aller utiliser les entreprises locales, etc. donc toujours
faire par rapport aux pays et non par rapport à soi. Enfin, je veux dire
que une solution locale prime. Il faut utiliser des petites entreprises locales
plutôt qu'une grande entreprise internationale. Donc, par exemple, si je
dois aller à l'aéroport, je prends une entreprise locale ou je
fais du stop, je ne prends pas la grosse compagnie de taxis. Bon il y a aussi
le côté qu'il ne faut pas trop polluer. En gros, c'est un tourisme
qui s'inscrit dans le développement durable.
- D'accord, très bien. En faite le tourisme
durable c'est un concept touristique qui repose sur 3 principaux
éléments. Donc, il y a le côté économique qui
veut dire que l'on aide les communautés locales grâce à une
meilleure redistribution des revenus et donc qu'on lutte contre la
pauvreté au final. Le deuxième point c'est le côté
environnemental. Donc là c'est par rapport à la
préservation de l'environnement, de la nature, etc. donc là ce
n'est plus pas trop polluer, faire du recyclage ou encore être
écologique. Enfin, au niveau socio-culturel c'est par rapport au respect
des traditions, valeurs ou coutumes locales, afin de les conserver. Maintenant,
que tu as eu la définition du tourisme durable, est-ce que tu pourrais
me dire quelle est la variable la plus importante pour le tourisme en
général ?
- Alors, quand on me dit durable le premier élément
qui me vient à l'esprit c'est l'environnement. Quand on dit durable je
ne pense pas au côté argent, etc. mais juste l'environnement.
- D'accord, mais ce que je veux dire, c'est dans le tourisme
en général, quelle est la dimension la plus importante à
tes yeux.
- C'est l'environnement comme j'ai dit. Ha ! la plus
importante ? J'ai cru à quoi ca me faisait penser.
- Non, non. La plus importante au niveau du tourisme.
- Ha non, alors je ne pense pas que c'est le plus important en
fait. La plus importante je dirais que c'est la dimension économique.
Parce que c'est ça qui permet à un pays de se faire de l'argent.
Il y a certains pays qui ne vivent que du tourisme, comme l'Espagne. En
été ils font une grande partie de leur PIB, ou comme les
Américains qui vont au Mexique. Enfin, je dirais que de manière
générale le tourisme profite beaucoup au pays du sud dans le
monde. Après il y a aussi des villes comme Paris qui marchent beaucoup
avec le tourisme. Donc, c'est les échanges internationaux de personnes
qui permettent au pays en question de s'enrichir. En deuxième position
je mettrais le côté social, car il permet au voyageur enfin au
touriste d'être en contact direct avec les locaux, donc il
s'intègre à la vie du pays et ça permet aux
commerçants de travailler.
- D'accord oui. Et sinon les deux aspects sont
liés ?
- Ben, l'attrait social c'est le fait que les touristes sont
intéressés à la vie locale. Donc c'est tout ce qui est
lié au social. Par exemple, des personnes qui vont au Maroc, s'ils sont
dans un gros hôtels ils vont faire marcher le monde du travail, mais en
allant faire des visites ou en allant dans un petit hôtel ils aident
l'économie du pays. Alors voilà, en voyageant comme ça ils
participent à la création de richesse du pays.
- D'accord, très bien. Sinon est-ce que tu as
déjà participé au tourisme durable ?
- Oui.
- Très bien comment, quand ?
- Je pense plusieurs fois, comme je l'ai expliqué tout
à l heure. Quand je voyage j'ai déjà fait du stop, j'ai
déjà utilisé des moyens locaux, j'ai dormis chez des gens,
j'ai acheté des produits locaux. Donc j'ai participé au tourisme
alternatif. Ou du moins du tourisme qui s'inscrit dans une certaine
durabilité. Je pense que je fais ça, parce que j'aime voyager
comme ça et c'est moins cher. C'est un peu comme le coach surfing, mais
bon là je participe pas au côté économique, mais je
participe au niveau social. Tu peux participer au côté
économique dans d'autre domaine, tu vas au restaurant avec la personne
qui t'héberge, donc tu peux aussi y participer à ce moment.
- Oui tout à fait...... et sinon est-ce que tu penses
que tu vas continuer à voyager comme ça.
- Oui, totalement. Je planifie d'ailleurs de faire un grand
voyage de type road trip en Amérique du Sud. Et donc là le but
ça sera de vraiment être en immersion avec les communautés
locales etc. On achètera une voiture et on voyagera aussi longtemps que
possible, en allant dans le plus d'endroit possibles. Du moins partout
où on aura envie d'aller pour pouvoir vivre un voyage authentique.
- Ouwa, ça fait rêver. Ecoute pour ma part j'ai
finit avec mes questions, mais si tu as quelque chose à rajouter c'est
avec plaisir !
- Heu, non c'est bon je crois.
- Très bien. Merci beaucoup pour ta participation.
Annexe
10 - Tableau de synthèse analyse qualitative :
Analyse qualitative
|
N°
|
|
But du dernier voyage:
|
Eléments déterminants :
|
Connaissance du tourisme durable:
|
Importance des 3 piliers:
|
Participe au tourisme durable:
|
Voudrait dans le futur participer au tourisme
durable:
|
Baby-boomers
|
1
|
Josiane
|
Découverte nature
|
Tout, mais qualité et prix
|
Non
|
Socio-culturel
|
Oui, sans le chercher réellement
|
Oui
|
2
|
Danielle
|
Destination, découverte de la nature
|
Dépaysement et culture
|
Non
|
Socio-culturel
|
Un peu.
|
Oui, si c'est proposé.
|
3
|
Claudia
|
Destination, découverte de la nature et population
|
Destination et échange avec la culture
|
Oui
|
Environnemental
|
Oui, sans le chercher réellement
|
Oui
|
4
|
Hervé
|
Destination pour le sport
|
Destination et échange avec la culture
|
Non
|
Economique
|
Non.
|
Oui, si c'est proposé.
|
5
|
Marina
|
Destination pour la découverte de la culture
|
Destination et découverte
|
Oui
|
Socio-culturel
|
Un peu.
|
Oui, si c'est proposé.
|
Génération X
|
1
|
Tania
|
Relaxation, détente
|
Prix
|
Oui
|
Environnemental
|
Non
|
Non
|
2
|
Thierry
|
Nature et destination
|
Prix et dépaysement
|
Non
|
Economique
|
Oui, sans le chercher réellement
|
Oui
|
3
|
Cyril
|
visiter des amis
|
Prix et découverte
|
Non
|
C'est un tout
|
Oui, sans le chercher réellement
|
Oui, mais pas par envie.
|
4
|
Eric
|
Destination
|
culture
|
Non
|
Environnemental
|
Oui, sans le chercher réellement
|
Non
|
5
|
Hassan
|
Coupure, détente
|
Aventure, relaxation et découverte
|
Oui
|
Socio-culturel
|
Non
|
Non
|
Génération Y
|
1
|
Emma
|
Retrouver des amis
|
Prix et destination
|
Oui
|
Economique
|
Non
|
Oui
|
2
|
Nicolas
|
Découverte culture
|
Prix et dépaysement
|
Oui
|
Environnemental
|
Non
|
Oui
|
3
|
Léa
|
Destination, découverte
|
Prix et destination
|
Oui
|
Environnemental
|
Oui, sans le chercher réellement
|
Oui, si c'est proposé.
|
4
|
Laura
|
Destination, culture et nature
|
Destination
|
Non
|
Socio-culturel
|
Oui, sans le chercher réellement
|
Oui
|
5
|
Alexandre
|
Destination et culture
|
Prix et destination
|
Non
|
Environnemental
|
Oui, sans le chercher réellement
|
Oui, si c'est proposé.
|
Annexe 11 - Questionnaire:
Tourisme durable:
Bonjour Madame, Monsieur
Dans le cadre d'un travail de mémoire portant sur la
sensibilité des générations quant au tourisme durable,
voici le présent questionnaire. Ce questionnaire est basé
sur des personnes entre 24 et 67 ans vivant en Suisse Romande. (Les personnes
qui ne sont pas dans cette tranche d'âge ou qui ne résident pas
dans cette région ne peuvent malheureusement pas participer à ce
questionnaire)
Sachez qu'il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises
réponses et que votre sincérité est primordiale pour
pouvoir obtenir une analyse pertinente. De plus, ce questionnaire est
totalement anonyme.
Je vous remercie d'avance pour votre participation et vos
réponses sans lesquelles mon travail ne pourrait se réaliser.
Q1 : Quel âge avez-vous?
m 23-32 ans
m 33-48 ans
m 49-67 ans
m Autre
Q2 : Résidez-vous en Suisse Romande?
m Oui
m Non
Q3 : Connaissez-vous le tourisme durable?
m oui
m non
Dans le cas où vous ne connaissez pas le tourisme
durable voici une explication de ce concept touristique.
Le tourisme durable est basé sur 3 piliers:
environnemental, socio-culturel et économique. On peut retrouver ces 3
piliers sous différentes formes de tourisme alternatif. Par exemple,
l'écotourisme prône l'aspect environnemental où il est
question de la préservation de la nature, de la biodiversité et
de la promotion de l'écologie. Ensuite, le tourisme solidaire
valorise les aspects socioculturels avec le respect des communautés
locales et de leurs valeurs traditionnelles afin de conserver leur patrimoine
culturel. Enfin, le tourisme équitable pour le côté
économique est lié à la redistribution de manière
équitable des revenus générés aux populations
locales afin de lutter contre la pauvreté et d'aider les
économies locales sur le long terme.
Q4 : Prenez-vous en considération les aspects du
tourisme durable lors de vos séjours touristiques?
|
|
|
Economique (Garantir des activités économiques
à long terme, s'assurer d'une redistribution équitable des
revenus et des emplois stables afin de lutter contre la pauvreté)
|
m Oui
|
m Non
|
Socio-culturel (Préserver la culture et les valeurs
locales traditionnelles. Etre tolérant et ouvert aux différences
multiculturelles)
|
m Oui
|
m Non
|
Environnemental (Recyclage, promouvoir l'écologie et
préserver la nature et les lieux culturels)
|
m Oui
|
m Non
|
Q5 : Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances,
quelle importance accordez-vous aux points suivants?
|
Pas important
|
Peu important
|
Neutre
|
Important
|
Très important
|
Le prix
|
|
|
|
|
|
m m m m m La qualité de l'hébergement
|
|
|
|
|
|
m m m m m Les retombées économiques aux
populations locales
|
|
|
|
|
|
m m m m m La simplicité des modes de transports en
interne
|
|
|
|
|
|
m m m m m L'impact environnemental du séjour
|
|
|
|
|
|
m m m m m Les possibilités de découvertes
culturelles du pays
|
|
|
|
|
|
m m m m m La possibilité du contact avec les
populations locales
|
|
|
|
|
|
m m m m m La relaxation
|
|
|
|
|
|
m m m m m Le dépaysement
|
|
|
|
|
|
m m m m m Etre dans la nature
|
|
|
|
|
|
m m m m m Q6 : Avez-vous déjà fait un
séjour touristique basé sur les principes du tourisme durable?
m m Q7 : Pour quelle(s) raison(s) n'avez-vous pas encore
participé à ce type de voyage?
q Je ne pense pas que ce type de concept ait de réels
impacts positifs
q Le prix est trop élevé (ou plus
élevé que d'autres offres pour la même destination et le
même confort)
q Ce tourisme manque de confort
q Je ne souhaite pas défendre une cause lors de mes
vacances
q Il manque des informations sur ce concept
q Il manque des offres / je ne sais pas où les
trouver
q Je n'ai pas trouvé de séjours touristiques
basés sur les principes de durabilité pour la destination
souhaitée
q Je ne sais pas
Q8 : Dans une perspective de tourisme, quelle est selon
vous l'importance des facteurs ci-dessous?
|
Pas important
|
Peu important
|
Neutre
|
Important
|
Très important
|
Environnemental (Recyclage, promouvoir l'écologie et
préserver la nature et les lieux culturels)
|
|
|
|
|
|
m m m m m Socio-culturel (Préserver la culture et les
valeurs locales traditionnelles. Etre tolérant et ouvert aux
différences multiculturelles)
|
|
|
|
|
|
m m m m m Economique (Garantir des activités
économiques à long terme, s'assurer d'une redistribution
équitable des revenus et des emplois stables afin de lutter contre la
pauvreté)
|
|
|
|
|
|
m m m m m Q9 : Selon vous, a qui incombe la
responsabilité d'atténuer les coûts et effets
potentiellement dommageables du tourisme?
|
|
|
|
|
|
Gouvernements
|
m Pas du tout d'accord
|
m Pas d'accord
|
m Neutre
|
m D'accord
|
m Tout à fait d'accord
|
Intermédiaires touristiques (TO, agence de voyage)
|
m Pas du tout d'accord
|
m Pas d'accord
|
m Neutre
|
m D'accord
|
m Tout à fait d'accord
|
Touristes
|
m Pas du tout d'accord
|
m Pas d'accord
|
m Neutre
|
m D'accord
|
m Tout à fait d'accord
|
Population locale
|
m Pas du tout d'accord
|
m Pas d'accord
|
m Neutre
|
m D'accord
|
m Tout à fait d'accord
|
Q10 : Vous êtes prêts à payer plus
(et/ou) à changer votre comportement pour participer à des
séjours touristiques axés sur la préservation de
l'environnement.
|
|
|
|
|
|
Payer plus
|
m Pas du tout d'accord
|
m Pas d'accord
|
m Neutre
|
m D'accord
|
m Tout à fait d'accord
|
Changer de comportement
|
m Pas du tout d'accord
|
m Pas d'accord
|
m Neutre
|
m D'accord
|
m Tout à fait d'accord
|
Q11 : Vous êtes prêts à payer plus
(et/ou) à changer votre comportement pour participer à des
séjours touristiques axés sur le soutien des économies
locales.
|
|
|
|
|
|
Payer plus
|
m Pas du tout d'accord
|
m Pas d'accord
|
m Neutre
|
m D'accord
|
m Tout à fait d'accord
|
Changer de comportement
|
m Pas du tout d'accord
|
m Pas d'accord
|
m Neutre
|
m D'accord
|
m Tout à fait d'accord
|
Q12 : Vous êtes prêts à payer plus
(et/ou) à changer votre comportement pour participer à des
séjours touristiques axés sur le respect et la conservation du
patrimoine culturel, des traditions et des valeurs locales.
|
|
|
|
|
|
Payer plus
|
m Pas du tout d'accord
|
m Pas d'accord
|
m Neutre
|
m D'accord
|
m Tout à fait d'accord
|
Changer de comportement
|
m Pas du tout d'accord
|
m Pas d'accord
|
m Neutre
|
m D'accord
|
m Tout à fait d'accord
|
Q13 : Dans votre vie quotidienne achetez-vous des
produits fair trade?
|
|
|
|
|
-
|
m Jamais
|
m Parfois
|
m Souvent
|
m Toujours
|
Q14 : Lors de vos voyages, privilégiez-vous
l'hébergement auprès de petites structures locales plutôt
que dans des grandes chaînes hôtelières internationales?
|
|
|
|
|
-
|
m Jamais
|
m Parfois
|
m Souvent
|
m Toujours
|
Q15 : Dans votre vie quotidienne, recyclez-vous les
déchets?
|
|
|
|
|
-
|
m Jamais
|
m Parfois
|
m Souvent
|
m Toujours
|
Q16 : Lorsque vous voyagez, favorisez-vous le transport
ferroviaire plutôt qu'aérien pour vos déplacements au sein
du pays?
|
|
|
|
|
-
|
m Jamais
|
m Parfois
|
m Souvent
|
m Toujours
|
Q17 : Dans votre vie quotidienne, participez-vous
à des actions humanitaires ou bénévoles?
|
|
|
|
|
-
|
m Jamais
|
m Parfois
|
m Souvent
|
m Toujours
|
Q18 : Sexe:
q Homme
q Femme
Q19 : Vous êtes actuellement:
q Etudiant
q Travailleur
q Retraité
Q20 : Votre niveau d'étude:
m Scolaire
m Gymnasial / Apprentissage
m Universitaire
m Doctorat
Q21 : Votre (ou vos) nationalité(s)
Tableau 1 :
Test-t
Remarques
|
Résultat obtenu
|
18-MAY-2013 17:23:51
|
Commentaires
|
|
Entrée
|
Données
|
/Users/julieporchet/Documents/mémoire/analyse
quanti/Tourisme_durable 13.sav
|
Ensemble de données actif
|
Ensemble_de_données1
|
Filtrer
|
<aucune>
|
Poids
|
<aucune>
|
Scinder fichier
|
<aucune>
|
N de lignes dans le fichier de travail
|
574
|
Traitement des valeurs manquantes
|
Définition de manquante
|
Les valeurs manquantes définies par l'utilisateur sont
traitées comme manquantes.
|
Observations prises en compte
|
Les statistiques de chaque analyse sont basées sur les
observations ne comportant aucune donnée manquante ou hors intervalle
pour aucune variable de l'analyse.
|
Syntaxe
|
T-TEST GROUPS=A6_1(1 2)
/MISSING=ANALYSIS
/VARIABLES=A5_7
/CRITERIA=CI(.95).
|
Ressources
|
Temps de processeur
|
00:00:00,01
|
Temps écoulé
|
00:00:00,00
|
[Ensemble_de_données1]
/Users/julieporchet/Documents/mémoire/analyse quanti/Tourisme_durable
13.sav
Statistiques de
groupe
|
|
Avez-vous déjà fait un séjour touristique
basé sur les principes du tourisme durable?--
|
N
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Erreur standard moyenne
|
Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle
importance accordez-vous aux points suivants?-La possibilité du contact
avec les populations locales
|
Oui
|
168
|
3,63
|
1,098
|
,085
|
Non
|
406
|
3,91
|
,816
|
,041
|
Test d'échantillons
indépendants
|
|
Test de Levene sur l'égalité des variances
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
F
|
Sig.
|
t
|
ddl
|
Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle
importance accordez-vous aux points suivants?-La possibilité du contact
avec les populations locales
|
Hypothèse de variances égales
|
41,456
|
,000
|
-3,468
|
572
|
Hypothèse de variances inégales
|
|
|
-3,075
|
246,818
|
Test d'échantillons
indépendants
|
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
Sig. (bilatérale)
|
Différence moyenne
|
Différence écart-type
|
Intervalle de confiance 95% de la différence
|
Inférieure
|
Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle
importance accordez-vous aux points suivants?-La possibilité du contact
avec les populations locales
|
Hypothèse de variances égales
|
,001
|
-,289
|
,083
|
-,452
|
Hypothèse de variances inégales
|
,002
|
-,289
|
,094
|
-,474
|
Test d'échantillons
indépendants
|
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
Intervalle de confiance 95% de la différence
|
Supérieure
|
Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle
importance accordez-vous aux points suivants?-La possibilité du contact
avec les populations locales
|
Hypothèse de variances égales
|
-,125
|
Hypothèse de variances inégales
|
-,104
|
Statistiques de groupe
|
|
Avez-vous déjà fait un séjour touristique
basé sur les principes du tourisme durable?--
|
N
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Erreur standard moyenne
|
Prenez-vous en considération les aspects du tourisme
durable lors de vos séjours touristiques? -Economique (Garantir des
activités économiques à long terme, s'assurer d'une
redistribution équitable des revenus et des emplois stables afin de
lutter contre la pauvreté)
|
Oui
|
169
|
1,38
|
,488
|
,038
|
Non
|
406
|
1,77
|
,422
|
,021
|
Prenez-vous en considération les aspects du tourisme
durable lors de vos séjours touristiques? -Socio-culturel
(Préserver la culture et les valeurs locales traditionnelles. Etre
tolérant et ouvert aux différences multiculturelles)
|
Oui
|
169
|
1,03
|
,170
|
,013
|
Non
|
406
|
1,18
|
,389
|
,019
|
Prenez-vous en considération les aspects du tourisme
durable lors de vos séjours touristiques? -Environnemental (Recyclage,
promouvoir l'écologie et préserver la nature et les lieux
culturels)
|
Oui
|
169
|
1,07
|
,258
|
,020
|
Non
|
406
|
1,27
|
,445
|
,022
|
Test d'échantillons
indépendants
|
|
Test de Levene sur l'égalité des variances
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
F
|
Sig.
|
t
|
ddl
|
Prenez-vous en considération les aspects du tourisme
durable lors de vos séjours touristiques? -Economique (Garantir des
activités économiques à long terme, s'assurer d'une
redistribution équitable des revenus et des emplois stables afin de
lutter contre la pauvreté)
|
Hypothèse de variances égales
|
41,141
|
,000
|
-9,474
|
573
|
Hypothèse de variances inégales
|
|
|
-8,929
|
277,900
|
Prenez-vous en considération les aspects du tourisme
durable lors de vos séjours touristiques? -Socio-culturel
(Préserver la culture et les valeurs locales traditionnelles. Etre
tolérant et ouvert aux différences multiculturelles)
|
Hypothèse de variances égales
|
142,062
|
,000
|
-4,994
|
573
|
Hypothèse de variances inégales
|
|
|
-6,659
|
571,704
|
Prenez-vous en considération les aspects du tourisme
durable lors de vos séjours touristiques? -Environnemental (Recyclage,
promouvoir l'écologie et préserver la nature et les lieux
culturels)
|
Hypothèse de variances égales
|
189,077
|
,000
|
-5,470
|
573
|
Hypothèse de variances inégales
|
|
|
-6,738
|
514,977
|
Test d'échantillons
indépendants
|
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
Sig. (bilatérale)
|
Différence moyenne
|
Différence écart-type
|
Intervalle de confiance 95% de la différence
|
Inférieure
|
Prenez-vous en considération les aspects du tourisme
durable lors de vos séjours touristiques? -Economique (Garantir des
activités économiques à long terme, s'assurer d'une
redistribution équitable des revenus et des emplois stables afin de
lutter contre la pauvreté)
|
Hypothèse de variances égales
|
,000
|
-,384
|
,041
|
-,463
|
Hypothèse de variances inégales
|
,000
|
-,384
|
,043
|
-,468
|
Prenez-vous en considération les aspects du tourisme
durable lors de vos séjours touristiques? -Socio-culturel
(Préserver la culture et les valeurs locales traditionnelles. Etre
tolérant et ouvert aux différences multiculturelles)
|
Hypothèse de variances égales
|
,000
|
-,155
|
,031
|
-,216
|
Hypothèse de variances inégales
|
,000
|
-,155
|
,023
|
-,201
|
Prenez-vous en considération les aspects du tourisme
durable lors de vos séjours touristiques? -Environnemental (Recyclage,
promouvoir l'écologie et préserver la nature et les lieux
culturels)
|
Hypothèse de variances égales
|
,000
|
-,200
|
,037
|
-,272
|
Hypothèse de variances inégales
|
,000
|
-,200
|
,030
|
-,258
|
Tableau 2 :
Test d'échantillons
indépendants
|
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
Intervalle de confiance 95% de la différence
|
Supérieure
|
Prenez-vous en considération les aspects du tourisme
durable lors de vos séjours touristiques? -Economique (Garantir des
activités économiques à long terme, s'assurer d'une
redistribution équitable des revenus et des emplois stables afin de
lutter contre la pauvreté)
|
Hypothèse de variances égales
|
-,304
|
Hypothèse de variances inégales
|
-,299
|
Prenez-vous en considération les aspects du tourisme
durable lors de vos séjours touristiques? -Socio-culturel
(Préserver la culture et les valeurs locales traditionnelles. Etre
tolérant et ouvert aux différences multiculturelles)
|
Hypothèse de variances égales
|
-,094
|
Hypothèse de variances inégales
|
-,109
|
Prenez-vous en considération les aspects du tourisme
durable lors de vos séjours touristiques? -Environnemental (Recyclage,
promouvoir l'écologie et préserver la nature et les lieux
culturels)
|
Hypothèse de variances égales
|
-,128
|
Hypothèse de variances inégales
|
-,142
|
Tableau
3 :
Statistiques de groupe
|
|
Avez-vous déjà fait un séjour touristique
basé sur les principes du tourisme durable?--
|
N
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Erreur standard moyenne
|
Dans votre vie quotidienne, recyclez-vous les
déchets?--
|
Oui
|
169
|
3,67
|
,574
|
,044
|
Non
|
406
|
3,51
|
,712
|
,035
|
Lors de vos voyages, privilégiez-vous l'hébergement
auprès de petites structures locales plutôt que...--
|
Oui
|
169
|
3,04
|
,767
|
,059
|
Non
|
406
|
2,44
|
,798
|
,040
|
Test d'échantillons
indépendants
|
|
Test de Levene sur l'égalité des variances
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
F
|
Sig.
|
t
|
ddl
|
Dans votre vie quotidienne, recyclez-vous les
déchets?--
|
Hypothèse de variances égales
|
19,039
|
,000
|
2,610
|
573
|
Hypothèse de variances inégales
|
|
|
2,849
|
386,206
|
Lors de vos voyages, privilégiez-vous l'hébergement
auprès de petites structures locales plutôt que...--
|
Hypothèse de variances égales
|
10,706
|
,001
|
8,278
|
573
|
Hypothèse de variances inégales
|
|
|
8,419
|
326,406
|
Test d'échantillons
indépendants
|
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
Sig. (bilatérale)
|
Différence moyenne
|
Différence écart-type
|
Intervalle de confiance 95% de la différence
|
Inférieure
|
Dans votre vie quotidienne, recyclez-vous les
déchets?--
|
Hypothèse de variances égales
|
,009
|
,161
|
,062
|
,040
|
Hypothèse de variances inégales
|
,005
|
,161
|
,057
|
,050
|
Lors de vos voyages, privilégiez-vous l'hébergement
auprès de petites structures locales plutôt que...--
|
Hypothèse de variances égales
|
,000
|
,598
|
,072
|
,456
|
Hypothèse de variances inégales
|
,000
|
,598
|
,071
|
,458
|
Test d'échantillons
indépendants
|
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
Intervalle de confiance 95% de la différence
|
Supérieure
|
Dans votre vie quotidienne, recyclez-vous les
déchets?--
|
Hypothèse de variances égales
|
,283
|
Hypothèse de variances inégales
|
,273
|
Lors de vos voyages, privilégiez-vous l'hébergement
auprès de petites structures locales plutôt que...--
|
Hypothèse de variances égales
|
,740
|
Hypothèse de variances inégales
|
,738
|
Tableau 4 :
Statistiques de groupe
|
|
Avez-vous déjà fait un séjour touristique
basé sur les principes du tourisme durable?--
|
N
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Erreur standard moyenne
|
Quel âge avez-vous?
|
Oui
|
169
|
1,81
|
,831
|
,064
|
Non
|
406
|
1,67
|
,788
|
,039
|
Test d'échantillons
indépendants
|
|
Test de Levene sur l'égalité des variances
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
F
|
Sig.
|
t
|
ddl
|
Sig. (bilatérale)
|
Quel âge avez-vous?
|
Hypothèse de variances égales
|
41,817
|
,043
|
1,919
|
573
|
,056
|
Hypothèse de variances inégales
|
|
|
1,878
|
300,105
|
,061
|
Test d'échantillons
indépendants
|
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
Différence moyenne
|
Différence écart-type
|
Intervalle de confiance 95% de la différence
|
Inférieure
|
Supérieure
|
Quel âge avez-vous?
|
Hypothèse de variances égales
|
,141
|
,073
|
-,003
|
,285
|
Hypothèse de variances inégales
|
,141
|
,075
|
-,007
|
,288
|
* 1 Voir annexe 2, pour plus de
détails concernant la charte du tourisme durable.
* 2 Génération Y
|