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Presse et organe de régulation au Burundi. contribution a une analyse critique de la relation entre la radio publique africaine et le CNC

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par Hubert SEREMBA SHUHURU
Universite du Lac Tanganyika - Licence en communication sociale 2010
  

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I.1.9 La surinformation

Le mot surinformation lui-même découle de « surinformer », qui signifie donner trop d'informations à quelqu'un, ou au public dans un domaine quelconque par rapport à son importance réelle.52 Aujourd'hui, « non seulement trop d'informations se déversent sur nos têtes, mais cette douche se produit souvent ».53 De fait, le niveau atteint en quantité d'informations par les médias est tel que l'audience ne peut pratiquement consacrer aucun temps à analyser l'information et à fabriquer leurs idées. A ce sujet, J-L SERVANSCHREIBER écrit «... plus la capacité de l'information devient énorme, plus il n'y a pas grand-chose à dire ou que la qualité de ce qui est dit se dilue ».54 Généralement, la surinformation peut porter soit sur quelques aspects d'un sujet, soit sur des thèmes connus.

1) la surinformation de quelques aspects d'un sujet

Informer de façon abondante sur certains aspects d'un sujet plutôt que d'autres, est un moyen de masquer d'autres aspects plus importants, plus polémiques, ou clarificateurs. Ce n'est pas que l'on n'informe pas sur ces aspects, mais l'espace qui leur est octroyé est trop petit comparativement à celui consacré aux autres aspects qui passent pratiquement inaperçus aux yeux du grand public. Elle se matérialise par une grande quantité répétitive de certaines informations données, sans entrer réellement dans le fond du problème, sans esprit critique de la version des faits.

2) La surinformation sur des thèmes connus

Certains sujets jugés importants par les médias, sont l'objet d'une grande importance. L'objet est de détourner l'attention du public sur d'autres faits et réalités bien plus importants pour la vie des personnes et de la société. On détourne l'attention du public de ses arguments et on l'oriente vers d'autres.

I.1.10. Le concept de « Média »

Un média est une entreprise industrielle qui par des moyens techniques spécifiques diffuse simultanément ou presque, un même message à un ensemble d'individus éparpillés. Dans l'usage courant, seuls les journaux, les magazines, la radio et la télévision remplissent

52 Grand Dictionnaire Encyclopédique Larousse, Tome9, Paris, Librairie Larousse, 1985, p. 320.

53 J-L SERVAN-SCHREIBER, op.cit. p. 305.

54 Ibid. p. 422.

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cette condition et peuvent être appelés des médias. Voyons ce que disent à ce sujet les quelques auteurs désignés ci-dessous.

Selon Jérôme BOUDON, pour définir convenablement le mot média, il faut tenir compte de quatre dimensions, à savoir : les techniques, l'organisation, le contenu, et le public ».55 Dans l'entendement de cet auteur, on ne peut pas définir les médias sans parler des techniques de fabrication et de diffusion de messages identiques, diffusés avec rapidité, simultanéité, et régularité au près d'un public vaste. Chaque média, selon son organisation, a sa manière de le faire. La presse, la photographie, la cinématographie, la radio, la télévision ont trouvé de nouvelles possibilités à cet égard. L'histoire des médias à ce point de vue, correspond à un enrichissement continu.

Pour Gérard MERMET, le média est « Tout support de diffusion de l'information (geste, voix, lettre, livre, journal écrit, téléphone, internet, radio, disque, télévision, cinéma, etc.,...) servant d'intermédiaire pour transmettre le message à l'intention d'individus ou d'un groupe large ».56 Cette définition prend la notion de médias dans son ensemble. C'est pourquoi, elle se limite quasiment à une description et omet les différentes formes que peuvent prendre les médias.

Dans une toute autre acception, le canadien Marshall MAC LUHAN, conçoit le medium comme le message dont les effets sur l'individu ou sur la société dépendent du changement d'échelle que produit chaque nouvelle technologie, chaque prolongement de nous-mêmes dans notre vie.57 Ainsi, pour lui, les moyens de communication et de diffusion déterminent le mode de penser et d'agir de la société. Ils influencent la culture d'une société et la transforment.

De plus, MAC LUHAN donne la double distinction suivante des médias : les médias chauds et les médias froids. Selon lui en effet, « Les médias chauds découragent la participation du public, alors que les médias froids au contraire la favorisent. Il en va de soi qu'un média chaud comme la radio, le cinéma [...], sert des effets très différents de ceux d'un média froid comme le téléphone, la télévision,... ».58

55 J. BOUDON, Introduction aux médias, Paris, Montchrestien, 2000, p. 11.

56 G. MERMET, Democrature : comment les médias transforment la démocratie ?, Paris, Aubier, 1987, p. 238.

57 M. MAC LUHAN, Pour comprendre les médias, Paris, 2è éd., Manuel Seuil, 1968, p. 25.

58 Idem.

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Francis BALLE, quant à lui, définit le média comme « une technique ou ensemble de techniques permettant aux hommes de communiquer l'expression de leurs pensées quelles que soient la forme et la finalité de cette expression ».59

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