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Modification des propriétés physico-chimiques du sol par les vers de terre endogés géophages: rôle des attributs fonctionnels

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par Yannick Diby Armel BAIDAI
Université Nangui Abrogoua - Master II - Biodiversité 2012
  

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1.2.2. Densité apparente du sol

L'effet des vers des terres sur la densité apparente dans les strates 0 - 10 cm et 10 - 20 cm ne s'est pas avéré statistiquement significatif (p > 0,05). Toutefois, on observe généralement que la présence de vers de terre se traduit par une tendance relative à la réduction de ce paramètre (Fig. 13). Au niveau de la strate superficielle (0 - 10 cm), cette tendance est plus marquée dans le traitement monospécifique avec D. terraenigrae (0,96 #177; 0,03 g cm-3). Tandis que dans la strate inférieure (10 - 20 cm), la plus faible valeur de densité apparente s'observe dans le traitement H. africanus (1,02 #177; 0,02 g cm-3).

1.2.3. Résistance à la pénétration

L'expérimentation a révélé dans les traitements "D. terraenigrae" et "M. omodeoi + D. terraenigrae", une augmentation remarquable de la résistance du sol à la pénétration dans la strate 0 - 10 cm (respectivement 226,50 #177; 69,09 kPa et 143,41 #177; 18,58 kPa ; soit 77,19 % et 12,19 % d'augmentation par rapport au témoin). Cependant, cette différence ne s'est pas avérée statistiquement significative au seuil de 5 % (F = 1,21 ; p = 0,32).

A l'opposé, dans la strate 10 - 20 cm, l'activité des vers de terre s'est soldée par un impact très significatif sur la résistance du sol à la pénétration (F = 3,26 ; p < 0,01). On y a observé par rapport au traitement témoin, une baisse générale des niveaux de compaction dans tous les traitements incluant l'espèce H. africanus (Fig. 14). En traitement monospécifique (Ha), cette espèce a entraîné la plus importante réduction du niveau de compaction du sol dans la strate considérée (193,56 #177; 27,94 kPa contre 365,04 #177; 59,22 kPa dans le traitement témoin, soit 47 % de réduction).

L'augmentation du niveau de compaction du sol a été enregistré dans les autres traitements (M. omodeoi, D. terraenigrae, et leur combinaison), avec la valeur la plus élevée de résistance à la pénétration obtenue pour l'association "M. omodeoi + D. terraenigrae" (598,61 #177; 158,53 KPa, soit environ 64 % d'augmentation par rapport au témoin) et des valeurs intermédiaires pour les traitements "M. omodeoi" et "D. terraenigrae" (respectivement, 522,74 #177; 82,8 kPa et 457,71 #177; 59,94 kPa) (Fig. 14).

Figure 13 : Variation de la densité apparente des strates 0 - 10 cm et 10 - 20 cm en fonction des traitements (Te : témoin ; Mo: M. omodeoi ; Dt: D. terraenigrae ; Ha: H. africanus).

Figure 14 : Variation de la résistance à la pénétration des strates 0 - 10 cm et 10 - 20 cm en fonction des traitements (Te : témoin ; Mo: M. omodeoi ; Dt: D. terraenigrae ; Ha: H. africanus)2(*).

1.2.4. Distribution du sol en classes d'agrégats et diamètres moyens pondéraux (MWD)

Les séparations granulométriques du sol ont montré que dans l'ensemble des traitements, l'influence de la profondeur de la strate étudiée (0 - 10 ou 10 - 20 cm) est généralement très négligeable sur les distributions des classes d'agrégats (Fig. 15).

Les traitements témoin et H. africanus se distinguent par les fortes similarités de leurs distributions, majoritairement composées de particules fines (0,05 mm - 0,5 mm) et moyennes (0,5 - 2 mm) constituant plus de 90 % de la texture du sol, d'où des diamètres moyens pondéraux inférieurs à 1 dans les deux strates considérées (Fig. 16).

A l'inverse, dans tous les traitements incluant les espèces M. omodeoi et D. terraenigrae, on a observé une augmentation hautement significative de la macroagrégation du sol (p < 0,001), se traduisant par une relative diminution des fractions fines et moyennes au profit d'un accroissement considérable du pourcentage d'agrégats supérieurs à 2 mm, et des diamètres moyens pondéraux supérieurs à 1 (Fig. 16).

Dans ce phénomène de macroagrégation du sol, M. omodeoi apparaît comme l'espèce la plus efficiente. En effet, elle a induit une augmentation de la macroagrégation (pourcentage d'agrégats > 2 mm), 10 fois supérieure à celle du témoin. Tandis que chez D. terraenigrae, ce facteur est estimé à 6 fois celui du témoin. Ces variations s'illustrent plus nettement à travers les différences hautement significatives observées au niveau des MWD dans l'ensemble des traitements et des strates considérées (p < 0,001 dans les strates 0 - 10 et 10 - 20 cm). Ses différences sont caractérisées par des valeurs maximales de MWD enregistrées dans les traitements Mo (1,87 #177; 0,45 mm dans la strate 0 - 10 cm et 2,09 #177; 0,49 mm dans la strate 10 - 20 cm) et MoDt (1,67 #177; 0,16 mm et 1,85 #177; 0,24 mm, respectivement dans les strates 0 - 10 cm et 10 - 20 cm). Tandis que le traitement Ha (0,83 #177; 0,07 mm et 0,91 #177; 0,09 mm, respectivement dans les strates 0 - 10 et 10 - 20 cm) et le sol témoin (0,76 #177; 0,04 mm et 0,73 #177; 0,03 mm, respectivement dans les strates 0 - 10 et 10 - 20 cm) affichent les plus faibles MWD (Fig. 16).

Figure 15: Distribution des agrégats en fonction des traitements dans les strates 0 - 10 cm (a) et 10 - 20 cm (b). Te : témoin ; Mo: M. omodeoi ; Dt: D. terraenigrae ; Ha: H. africanus.

Figure 16 : Variation du diamètre moyen pondéral des agrégats dans les strates 0 - 10 cm et 10 - 20 cm en fonction des traitements (Te : témoin ; Mo: M. omodeoi ; Dt: D. terraenigrae ; Ha: H. africanus)3(*).

* 2 Les différentes lettres indiquent les groupes homogènes identifiés par l'analyse post-ANOVA.

* 3 Les différentes lettres indiquent les groupes homogènes identifiés par l'analyse post-ANOVA, dans chacune des strates considérées.

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