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Analyse de cycle de vie appliquée à  un système de production d'eau potable : cas de l'unité industrielle SODECI nord-riviera

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par Yannick Diby Armel BAIDAI
Institut de Formation à la Haute Expertise et de Recherche - Master II Genie de l'Environnement 2011
  

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2. Recommandations et suggestions

En Côte d'Ivoire, toutes les entreprises actives sont assujetties à des lois et règlements traitant spécifiquement ou indirectement de l'environnement. En pratique, la conformité d'une entreprise par à rapport à ces dispositions législatives et règlementaires, s'acquiert généralement par une gestion adéquate des substances potentiellement polluantes. Ainsi, à des degrés divers toutes les entreprises font de la gestion environnementale. Mais, il reste fréquent qu'elles ne le fassent que de façon fragmentaire, au cas par cas, non en prenant en compte les aspects environnementaux totaux et les impacts de leurs activités, mais uniquement par souci de conformité avec la réglementation en vigueur. Alors qu'une performance environnementale accrue se traduit pour une entreprise donnée, par différents types de valeurs ajoutées. Celles-ci peuvent se concrétiser aux travers de bénéfices pour l'image de l'entreprise (réduction des atteintes à l'environnement), d'avantages concurrentiels, ou par la valeur ajoutée relative à l'évitement des coûts, associés aux externalités. Par ailleurs, un impact environnemental peut être à priori, révélateur de pertes, de gaspillages ou d'utilisations impropres d'une ou de plusieurs ressources pris dans leur sens le plus large : écologiques (ressources renouvelables et non renouvelables), financières, techniques, organisationnelles et humaines.

L'optimisation des ressources constitue dès lors un choix stratégique impérieux. Dans ce contexte, l'implantation d'un système de gestion environnementale, apparait comme un précieux outil d'optimisation autant des ressources que des processus. Il ne requiert pas une restructuration profonde et totale des processus, procédés, et activités du jour au lendemain, mais se définit plutôt comme une approche graduelle, consistant à implanter des mesures de gestion environnementale par modules ou par projets, en identifiant dans chaque cas, les meilleurs effets de levier pour faire progresser l'entreprise à son propre rythme. Un système de gestion environnementale est un outil efficace de protection de l'environnement, qui s'intègre au système de gestion générale de l'entreprise. Il permet ainsi une progression à la mesure des besoins et des moyens de l'entreprise. Le système de gestion environnementale fournit des moyens afin de parvenir et d'aller au-delà de la conformité réglementaire de base à laquelle est sujette l'organisme. Il inclut plusieurs stades de progression, allant de la réduction des impacts, à la gestion écologique, stade très avancé de gestion environnementale. Ce dernier stade se caractérise par une intégration quasi-idéale de l'environnement aux activités de l'entreprise : minimisation optimale des impacts, gestion écologique des produits, écologie industrielle, « dématérialisation » de la production, etc...

Cependant, un système de gestion environnementale efficace exige la mobilisation de l'intelligence de l'entreprise afin établir les liens entre les impacts et les activités qui en sont la source ou y contribuent dans leur forme actuelle. Une réponse à cette exigence est apportée par la présente analyse environnementale. Elle a permis d'identifier, notamment pour le système de production de la SODECI, tel que mis en oeuvre à la station Nord-Riviera, les principaux secteurs à prioriser pour de futures actions environnementales. L'étude révèle que ce système se caractérise comme faiblement impactant pour l'environnement, et offre en outre, peu de possibilités d'optimisation au vu de la situation actuelle et des existants du pays. En effet, les actions possibles dans les principaux secteurs générateurs d'impacts, identifiés par la présente analyse, demeurent clairement limitées par leur adéquation avec le contexte socio-économique ou technologique de la Côte d'Ivoire. Réduire l'empreinte environnementale des activités d'approvisionnement en eau potable, passe nécessairement par la réduction de la consommation énergétique notamment celle des phases de pompage de l'eau souterraine. Cet objectif pourrait être atteint par la réduction des flux entrants dans le système, donc des volumes pompés, notamment à partir de méthodes telles que le traitement des eaux usées et leur réinjection dans le cycle anthropique de l'eau. Cette alternative, bien que plausible, d'un point de vue environnemental, arbore toutefois, une viabilité sociale et économique relativement minime. En effet, même en Europe, la consommation d'eau potable issue du traitement des eaux usées, ne jouit pas encore de l'engouement total des collectivités. De plus, la mise en oeuvre de technologies de traitement des eaux usées se caractérise par des couts très élevés et une technicité pointue, qui s'avèrent globalement inaccessibles aux états pauvres et sous-développés, et confèrent de fait, un caractère inapproprié à cette option.

Dans la même ligne, il apparait également, irréaliste de préconiser l'usage de sources énergétiques renouvelables (éolien, solaire, etc.) ou le recours à des procédés alternatifs à faible consommation d'intrants chimiques (filtration membranaire, ozonation, etc..), sans tenir compte de l'environnement technologique et des capacités des décideurs en charge de l'approvisionnement en eau. La plupart de ces stratégies alternatives en dehors des difficultés d'accès qu'elles présentent pour les pays sous-développés, peuvent induire par ailleurs, des transferts substantiels de pollution comme l'atteste les travaux de BEAVIS et al. (2003). Ces auteurs ont démontré à partir de la comparaison de différentes techniques de désinfection utilisées pour la production d'eau potable et le traitement des eaux usées, que le recours à l'irradiation aux ultra-violets en vue de réduire l'utilisation des désinfectants chimiques et leurs impacts subséquents, se traduisait par une augmentation de la consommation énergétique, concourant finalement à un impact environnemental global beaucoup plus important.

Toutefois, certains points d'actions bien que peu influents sur la charge globale du système, sont susceptibles d'être réformés afin d'accroitre l'acceptabilité environnementale du système de production étudié. Ces axes d'améliorations ont été développés conformément à deux enjeux environnementaux majeurs à savoir :

- la réduction des émissions vers le milieu naturel, à travers l'optimisation de la gestion des boues de traitement ;

- et l'optimisation de la gestion des déchets solides ;

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams