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La relance du ferroviaire béninois

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par Jonas Adiko
Université Libre de Bruxelles - Master Complémentaire en Gestion des Transports 2009
  

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1.2.1. Evolution du Produit Intérieur Brut (PIB)

Sur la période 1995-2000, le taux de croissance économique du Bénin a été en moyenne de 5%. En 2001, ce taux est passé à 6,2% avant de connaître une tendance à la baisse pour atteindre 3% en 2004. Ce repli d'activité est tributaire d'une part, de la régression de la part de la valeur ajoutée du secteur tertiaire dans la formation du PIB à la suite des restrictions commerciales prises par le Nigeria sur les réexportations (MDEF, 2006), et d'autre part de la crise de la filière coton (principal produit d'exportation du Bénin).

De par cette faiblesse de l'activité économique surtout par rapport à la croissance démographique (3,25%), le Bénin est compté, en termes de revenu par habitant, parmi les pays les moins avancés du monde, se situant ainsi au 165ème rang sur 179 pays avec un revenu par habitant constant (261 000 Francs CFA) sur une période de près de 18 ans (INSAE, 2006). Le taux d'investissement est de l'ordre de 19,4% en moyenne entre 2000 et 2005 dont 8% pour le secteur public et 11,4% pour le secteur privé (MDEF, 2006).

1.2.2. Environnement économique et non compétitivité de l'économie béninoise

L'appareil productif béninois est marqué par la prépondérance du secteur primaire (36% du PIB) et du secteur tertiaire (50% du PIB). Quant au secteur secondaire, il représente 14% du PIB (P. Koening, 2005).

En termes de population active exerçant dans les divers secteurs, on observe par secteur :

· Primaire : 47% ;

· Tertiaire : 40% ;

· Secondaire : 13%.

Dans le secteur primaire, l'agriculture seule compte pour 24% du PIB. Cette agriculture a une productivité très faible à cause de l'utilisation des moyens les plus rudimentaires, de la non maîtrise de l'eau, des difficultés d'accès aux moyens financiers, de l'impossibilité d'accès aux grandes zones de productions agricoles à cause du mauvais état des infrastructures de transports.

A cette situation, il faut ajouter la faible diversification des produits d'exportation. Tout l'espoir est focalisé sur le seul coton. La filière coton connaît aussi de grandes difficultés engendrées par sa production assujettie aux aléas climatiques. Selon les années, la filière coton contribue en effet à raison de 10% du PIB du pays et représente en moyenne 50% des exportations du Bénin (A.J. Akouété, 2008).

La production industrielle est dominée par l'industrie alimentaire, l'industrie textile et la cimenterie. Les parts des activités de BTP et de l'énergie (dont la maîtrise constitue un facteur inhérent au développement) dans la formation du PIB restent encore très faibles tournant autour de 1% et 4% respectivement sur la période de 1995 à 2005 (MDEF, 2006).

Les activités du tertiaire reposent essentiellement sur le commerce qui est miné par le développement de l'informel et de la contrebande. La plupart des importations sont réexportées vers le Nigeria ou vers les pays enclavés comme le Niger, le Burkina-Faso, le Mali, ...

Au total, le Bénin n'a pas su bâtir un environnement attractif pour les investisseurs (MDEF, 2006). L'économie béninoise n'est pas compétitive et le Bénin se situe au 114ème rang sur 117 pays dans le Global Comptitiveness Report 2005-2006 du World Economic Forum (MDEF, 2006). En 2000, l'économie informelle représente 45% de la production nationale, 84% des entreprises considèrent la corruption comme un problème majeur et une entrave au développement des affaires (MDEF, 2006).

En somme, le tableau ci-après présente une récapitulation des indicateurs macroéconomiques sur le Bénin.

Tableau 1: Principaux indicateurs macroéconomiques du Bénin

 
 

Années

Indicateurs

2000

2001

2002

2003

2004

1

PIB (milliards de FCFA)

1679,8

1832,2

1952,2

2137

2330,1

2

PIB (USD)

379

391

428

539

584

3

Evolution du PIB (en %)

4,9

6,2

4,6

6,7

6,4

4

Taux d'inflation moyen (en %)

4,2

4

2,4

1,5

2,7

5

Solde budgétaire de base avec PPTE sur PIB nominal (en %)

1,7

0,1

0,7

0,1

-0,6

6

Solde budgétaire de base hors PPTE sur PIB nominal (en %)

1,7

1

1,1

0,6

0,5

7

Solde global

-42,9

-27,4

-2,7

-42,7

-55,6

8

Exportations (en milliards de FCFA) FOB

279,4

273,9

312,4

322,3

363,7

9

Importations (en milliards de FCFA) FOB

367,4

405,4

415,9

443,7

472,1

10

Balance commerciale (en milliards de FCFA) FOB

-88

-131,5

-103,5

-121,4

-108,4

11

Balance courante

-57,4

-54,9

-53,8

-65,8

-64,9

12

Taux de couverture (%)

76

67,6

75,1

72,6

77

13

Balance globale

68,4

130,1

-0,7

22,5

35

14

Balance courante en % du PIB

-3,4

-3

-2,7

-3,1

-2,8

15

Dette extérieure

-

-

-

-

-

 

Encours de la dette extérieure (milliards de CFA)

910,5

974,4

941,6

945,7

1018,2

 

En % du PIB

54,2

53,2

48,1

44,3

43,7

 

Service de la dette extérieure (en milliards de FCFA)

33,36

31,57

34,29

35,3

35,1

 

En % des exportations totales

7,8

7,7

7,9

7,9

7

Source: P. Koenig, 2005

 
 
 
 

Toutefois, depuis 2006, la nouvelle équipe gouvernementale s'acharne pour une amélioration de la situation à travers l'assainissement des finances publiques et des efforts d'investissement. Ainsi, de 2006 à 2009, le budget général de l'Etat est passé de 618 millions à 1 milliard de FCFA. 

Les investissements du secteur des transports ont connu aussi un accroissement significatif en passant de 46 à 104 millions de FCFA au cours de la même période (MDCTTP-PR, 2009).

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand