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La relance du ferroviaire béninois

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par Jonas Adiko
Université Libre de Bruxelles - Master Complémentaire en Gestion des Transports 2009
  

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1.3.1. Au niveau du transport terrestre

Les investissements consentis sur le réseau routier depuis les années 70 ont permis de construire une infrastructure de transit entièrement bitumée. Les deux corridors Nord-Sud, entre Cotonou-Niamey (Niger) d'une part, et Cotonou -Ouagadougou (Burkina Faso) d'autre part, jouent bien leur rôle d'intégration régionale.

Géographiquement, le réseau routier se présente ainsi comme suit :

Tableau 2 : Répartition géographique du réseau routier béninois

Régions

Réseau anciennement classé

Voirie urbaine

Total Réseau classé

%

Bitumé*

En terre

Sud

169,59

327,80

25,40

522,79

8,53

Sud-Est

202,88

225,43

7,20

435,63

7,10

Sud-Ouest

180,64

296,91

 

477,55

7,79

Centre

429,96

913,60

23

1 366,56

22,29

Nord-Est

425,67

1255,03

-

1 680,69

27,41

Nord-Ouest

429,31

1219,01

-

1648,32

26,88

TOTAL

1 837,05

4239,01

55,60

6131,55

100,00

Source : Direction Générale des Travaux Publics, 2008

L'axe côtier Togo-Bénin-Nigeria est également bitumé. Les deux transversales situées au centre et au nord offrent aussi un bon niveau de service.

Ainsi, le réseau routier classé couvre un linéaire d'environ 6.131 km dont 1.837 km de routes bitumées, 4.239 km de routes en terre et 55 km de voirie urbaine.

Ce réseau est réparti ainsi qu'il suit :

· 7 routes classées nationales Inter-Etats totalisant une longueur d'environ 2.178 km appelées Routes Nationales Inter-Etats (RNIE) ;

· 10 anciennes routes classées nationales d'une longueur d'environ 1.247 km et dénommées Routes Nationales (RN) ;

· 29 nouvelles routes classées nationales d'une longueur de 2.651 km.

A ce réseau, s'ajoutent 3.400 km de routes de dessertes rurales aménagées (DGTT, 2006).

L'insuffisance de contrôle et l'absence de pénalisation des surcharges constituent des facteurs de dégradation précoce du réseau routier. En effet, depuis la suspension en 1987, après une période d'environ un mois de mise en oeuvre de l'arrêté interministériel n° 038/MET/MISPAT/DGM/DROA/DTT du 04 novembre 1986 portant réglementation de la circulation sur les routes et protection des infrastructures routières en République Populaire du Bénin, toutes les actions ultérieures engagées dans le cadre du contrôle des charges roulantes sont demeurées sans succès (MDCCTP-PR, 2007).

Le point faible du réseau routier réside surtout dans la qualité de son entretien (programmation, financement et exécution des travaux). Il importe aussi de signaler que les coupures de circulation enregistrées sur certains axes et qui sont consécutives à la dégradation des ouvrages de franchissement souvent vétustes constituent un facteur de contre-performance.

Le transport routier, assurant près de 93% de la demande de transport de marchandises (P. Koening, 2005), est aujourd'hui le principal mode de déplacement des biens et des personnes. Il est assuré par un parc automobile sans cesse croissant grâce à l'importation de véhicules d'occasion. Ce parc est vieillissant et son état explique la mauvaise qualité de l'offre du transport routier.

La présence du port de Cotonou et de certaines unités de production font que le fret routier est souvent disponible sur toute l'année. Mais un problème crucial se pose en matière de la maîtrise de ce fret et de sa gestion efficace. Les tentatives de réorganisation de la profession de transporteur routier sont restées vaines. Le transport de marchandises sur les corridors béninois connaît des difficultés dues aux tracasseries policières avec des péages routiers indus.

L'organisation du transport de voyageurs est laissée aux mains de transporteurs individuels non professionnalisés qui sont sans maîtrise de l'activité et qui ne peuvent garantir son efficacité.

Le transport en commun connaît une renaissance timide. Face à l'inexistence de véritables entreprises de transport en commun est né dans les grandes villes du Bénin un transport à moto de personnes communément dénommé "Zémidjan" qui constitue une source incontestable de pollution par les gaz d'échappement et engendre d'énormes problèmes de sécurité routière (S. Agossou, 2004) et (X. Godard, 2006).

Le transport fluvio-lagunaire est embryonnaire et s'effectue par les populations de manière artisanale. Aucun programme n'a été mis en oeuvre pour son développement. Toutefois, des potentialités existent dans ce domaine pour désenclaver les zones agricoles, promouvoir le tourisme et développer un système de transport public sur certains cours d'eau.

En ce qui concerne le transport ferroviaire, les raisons de sa léthargie actuelle et le point sur les tentatives de sa relance seront abordés dans la suite de notre travail.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery