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Analyse systémique de la mise en oeuvre du plan d'aménagement participatif forestier de la forêt classée de Tchaourou Toui Kilibo au Bénin

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par Abdul Aziz SOUMANOU
Université de Kinshasa (UNIKIN) - Diplôme d'Etude Supérieure Spécialisée (DESS) 2013
  

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4.2 Caractéristiques du plan d'aménagement

4.2.1 Cadre institutionnel et réglementaire du plan d'aménagement

Le cadre institutionnel du plan d'aménagement forestier constitue l'un des mécanismes par lesquels les populations locales participent à la gestion des ressources naturelles (Arouna et

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Djogbénou, 2006). En ce qui concerne le plan d'aménagement de la forêt classée de TTK, les populations locales sont représentées dans le cadre institutionnel à travers deux niveaux.

Au niveau du premier niveau, elles se rassemblent par rapport aux activités qu'elles mènent dans la forêt en groupement socioprofessionnel. Ainsi nous avons les groupements des exploitants forestiers, des chasseurs, des pécheurs etc.

Au second niveau ces groupements désignent entre eux des représentants pour constituer les structures de cogestion à divers niveaux. Ainsi nous avons les CVGF au niveau village, les CGUA au niveau unité d'aménagement qui comprend plusieurs villages. Enfin nous avons le CCUA qui constitue la structure faitière qui chapote toutes les autres structures. Il faut noter que les membres de chaque structure proviennent de la structure inférieure. Le plan d'aménagement concède également de grandes prérogatives à la DGFRN à travers le PGRN et les agents forestiers dans l'appui pour l'élaboration et la mise en oeuvre du Plan Annuel de Gestion.

Ce cadre institutionnel ainsi décrit ne permet pas une vraie participation de toute la population car certains acteurs clés ne s'y trouvent pas. Les maires, les rois, les chefs villages et certaines personnes ressources sont écartés. On peut expliquer cet écartement par le faite qu'au moment de l'élaboration du plan le pays n'était pas encore dans la dynamique de la décentralisation. Les maires et les chefs quartiers en ce moment étaient nommés par l'état central. Donc impliquer ces derniers dans le processus paraitrait comme un double emploi puisque l'état central était déjà représenté par les autorités forestières. Ce qui devait être corrigé avec l'avènement de la décentralisation en 2003. , mais cela n'a pas été le cas. Ainsi se sentant écarté de la gestion de la forêt, ils se soucient peu de l'état des ressources naturelles.

4.2.2 Degré de participation et rôle des acteurs

La participation des populations locales est de plus en plus reconnue comme l'un des facteurs déterminants pour la réussite et la durabilité des plans d'aménagement des aires protégées partout dans le monde (Gareau, 2005 et Djogbenou, 2005). Donc la forêt classée de TTK ne saurait fait exception. Mais tous les acteurs ont-ils été identifiés et associés à l'élaboration et surtout à la mise en oeuvre du plan ? La participation des acteurs impliqués est-elle effective ?

4.2.2.1. Participation à l'élaboration du plan d'aménagement

Il était quasiment impossible de contacter les acteurs qui ont effectivement participé à l'élaboration du plan. Mais les études antérieures réalisées sur les plans d'aménagement au

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Bénin montrent que cette phase se résume aux séminaires et assemblées générales. Donc ce n'est pas une participation volontaire, mais susciter. On les associe seulement à titre de sensibilisation et d'information. Ce qui amène d'un coté les acteurs à ne pas se sentir vraiment concernés. Nous pouvons même dire que ce problème de réelle implication n'est pas spécifique au Bénin ou à l'Afrique, car Bouthillier (2003) en analysant la participation du public à l'aménagement forestier au Québec, avait conclu que c'est l'idée d'échange d'informations qui est liée à ce concept et que l'administration forestière se comporte comme si la participation se limitait à un mécanisme destiné à encadrer les populations pour mieux les rendre civiques. C'est le même constat qu'a fait Ibo et léonard en 2003 cité par Arouna et Djogbénou (2006) en affirmant que la participation au Bénin relève plutôt de l'information et de la sensibilisation des populations riveraines et non d'une réelle implication.

Alors que en réalité le plan d'aménagement devrait permettre aux populations d'exprimer leurs problèmes réels et de trouver eux même dans une démarche systémique leurs propres solutions. Donc dans l'aménagement forestier la participation devrait suivre toutes les étapes à savoir : la conception, l'élaboration, la mise en oeuvre et le suivi-évaluation du plan d'aménagement. Si cette démarche est bien respectée, les acteurs chargé de mettre en oeuvre le plan se confronteraient moins aux problèmes de compréhension et d'efficacité.

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