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Problématique de la prise en charge des personnes vivant avec le virus du sida de l'hôpital général de Goma en RDC

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par Perla BERTHE
Institut supérieur de développement rural des grands lacs Goma - Graduat 2012
  

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CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de notre travail de fin d'études qui porte sur « La problématique de la prise en charge des personnes vivant avec les VIH/SIDA Cas des PVV de l'hôpital général de Goma». L'objet de l'étude est d'améliorer la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans la ville de Goma, ce qui ne correspond pas aux normes établies au niveau international. Nous avons procédé à une étude transversale descriptive. Cette étude est soutenue par les questions suivantes :

Ø La prise en charge des PVV par l'hôpital général est-elle globale (sociale, nutritionnelle, économique, juridique) ?

Ø Pourquoi les PVV de l'hôpital général de Goma ne sont pas satisfait de la façon dont ils sont encadrés ?

Ø Quel est l'impact de cette prise en charge sur les conditions de vie des PVV de l'hôpital général ?

Ø Que faut-il faire pour faire face à cette situation ?

Partant de notre questionnement et de nos objectifs, nous avons formulé les hypothèses de recherche suivantes :

ü La prise en charge des PVV de l'hôpital général serait partielle (se limiterait seulement au dépistage et à la distribution des petits vivres)

ü Les PVV ne sont pas satisfait de la prise en charge étant donné que les conditions de vie seraient défavorables.

ü La prise en charge aurait un impact positif sur le mode de vie des PVV.

ü La création d'un centre de formation, d'encadrement, d'information et de professionnalisation pour l'auto prise en charge et de changement de comportement serait une des solutions pouvant palier à ce problème d'insuffisance de prise en charge.

Les analyses effectuées grâce au questionnaire d'enquête administré à 73 PVV de l'hôpital général, nous ont conduit aux résultats de notre recherche :

· 5,5% de la population enquêté disent recevoir les aliments, 35,6% reçoivent les ARV et 58,6% disent qu'ils reçoivent un appui psychologique et moral.

· La majorité de PVV soit 82,2% n'est pas satisfait de cette prise en charge et 15,1% sont partiellement satisfait de cette prise en charge.

· 15,1% ne sont pas satisfait de la manière dont les PVV sont prises en charge par l'hôpital général pour des raisons de négligence de ces derniers, 23,3% disent que la nourriture donnée par l'hôpital général n'est pas suffisante, 15,1% soulignent que l'aide effectué par l'hôpital général ne tient pas compte des besoins exprimés par les PVV et 28,7% signalent que cette prise en charge n'est pas adaptés aux besoins des PVV.

· 97,3% ont du mal à accéder aux soins de base ARV pour un PVV (n'ont pas accès facile aux soins).

· 8,2% manque d'activité devant leur permettre à subvenir à certains besoins, 5,5% ont des difficultés compte tenu de leur manque d'activité génératrice de revenu ont du mal à payer le loyer, 2,7% ne sont pas en sécurité et n'ont pas de paix du coeur car ils savent qu'ils peuvent mourir à tout moment, 28,8% déclarent que les soins médicaux reçu de l'hôpital général ne sont pas adaptés, 41,1% ont des problèmes de manque de nourriture et 13,7% sont inaptes aux travaux.

· 15,1% des PVV ont besoin d'un appui financier pouvant les aider à satisfaire leur besoins, 26% ont besoin d'accéder facilement et gratuitement aux ARV pour leur santé, 20,5% ont besoin du soutient psychologique et morale, 2,7% préfèrent qu'on puisse lutter contre la discrimination envers les personnes infectées par le VIH/SIDA ; 33% préfèrent avoir à manger et 2,7% veulent qu'on puisse prendre en charge la scolarité de leurs enfants en charge.

· 76,7% disent que la prise en charge n'a pas d'impact positif car elle est insuffisante et crée d'autres besoins suite a cette insuffisance.

· 20,5% des enquêtés disent cette prise en charge a un impact négatif car les soins donnés ne peuvent pas permettre aux PVV de survivre longtemps car ils ne sont pas adaptés aux maladies, 17,8% disent que cette prise en charge ne les aident à rien et 38,4% disent que la vie n'a pas changé et donc la situation des PVV reste la même avant comme après la prise en charge par l'hôpital général.

Les résultats ont permis de relever des insuffisances des prestations de la prise en charge des malades de l'hôpital général et de confirmer notre première, deuxième et quatrième hypothèse et infirmé la troisième hypothèse.

La discrimination accroît l'impact de l'épidémie sur Les PVV qui voient leur charge augmentée du fait de la maladie. L'une des raisons majeures de la propagation de l'infection est la peur de révéler sa sérologie positive à son entourage. La forte contamination sexuelle, inhibe toute les tentatives de partage de l'information. La souffrance physique et psychologique conduit à un épuisement, à une inaptitude au travail ou à la compétition pour l'emploi et donc à une réduction importante des ressources.

Bien que l'accueil, soit apprécié par les utilisateurs des services et les malades du SIDA, il serait bien d'attirer l'attention des prestataires de soins et des services sur l'importance de la création d'un centre de formation et d'information au sein d'une structure et par rapport à la confidentialité. Les personnes vivant avec le VIH/SIDA doivent être considérer comme tout autre patient qui souffre d'une quelconque maladie. Elles ne doivent pas faire l'objet de stigmatisation ou de rejet de la part aussi bien de la famille et de la communauté que des prestataires de soins. L'infection à VIH est en effet venue révéler les nombreuses failles du système de cohésion sociale. L'ignorance ou la mauvaise connaissance du VIH et l'analphabétisme sont également des déterminants majeurs de l'aggravation de cette situation. Cette situation discriminante constitue un frein important à la prise en charge des PVV dans le contexte ou l'accès aux ressources est faible, très limité ou le respect de la personne infectée, le droit au travail, le droit aux soins, à la confidentialité, à la succession, le droit à la propriété privée, sont ignorés souvent par les principaux acteurs.

Il est souhaitable que les résultats de ce travail puissent aider les autorités de la ville et de l'hôpital général à améliorer la qualité de la prise en charge psychologique, médicale et alimentaire des PVV.

Terminons en sollicitant l'indulgence des lecteurs pour les fautes d'inattention qui se seraient glissées dans ce travail. Nous n'avons pas la prétention d'avoir épuisé l'exhaustivité du thème abordé ni de l'avoir traité de la meilleure façon. La perfection n'étant pas de ce monde nous croyons néanmoins avoir atteint nos objectifs.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein