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Conséquences du mauvais lotissement dans le quartier katoyi en ville de Goma

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par Fabrice Prince LUSUNGU WITANDAY
Université libre des pays des grands lacs - Licence en développement environnement 2011
  

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V.3.2. Détérioration de l'espace écologique

A ce point en rapport avec la qualité de l'environnement auquel la population du quartier Katoyi se trouve, 21 personnes questionnées soit 5,7% ont affirmées qu'avec ces genre des parcelles dans leur quartier, ils se retrouvent dans un bon environnement et 356 ménages quant à eux ont affirmés se retrouvés dans un mauvais environnement soit 94,3% dans les 377 ménages enquêtés.

Toujours dans cet angle d'idée, le résultat obtenu montre ouvertement que le mauvais lotissement entraine la petitesse des parcelles et cette dernière occasionne des conséquences graves sur l'environnement selon lesquelles la majorité, 112 personnes soit 31,5% dans le total de 356 personnes enquêtées ont affirmées que les conséquences de cet environnement non propice est l'accumulation des déchets domestiques dans les rues, 36 personnes, soit 10%, ont affirmé que la diminution de la fertilité du sol suite aux déchets plastiques, 64 personnes, soit 18,1%,ont aussi affirmé que la peut-être la difficulté de canalisation des eaux de ruissellement dans le quartier.

Devant l'accroissement de la population urbaine et l'insuffisance de l'espace, l'Etat qui se trouve sans moyens, s'investit dans un système de vente des terrains aux mieux offrant, au détriment de démunis. Ce développement urbain, réduit à des actions urbanistiques de lotissement, se heurte aux réalités locales; ce qui engendre des problèmes au niveau des individus, du milieu local, de la région et même de la nation. De par les résultats obtenus, nous trouvons qu'il y a des ressemblances avec CICIBA quant à ce. Ces données obtenues montrent clairement à quel point l'environnement ou l'espace écologique du quartier est menacé et que les conséquences sont dévastatrices à moyen, court et long terme90(*).

V.3.3. Mauvaises conditions de vie

Un lotissement non convenable qui ne remplit pas les conditions est à l'origine des beaucoup des maladies dont souffre beaucoup de populations à travers le monde, la nature de lotissement a des répercussions sur la santé environnementale, un bon lotissement de qualité protège ses habitants. Lorsqu'elle est contrainte et durable comme dans des prisons, dans les bidonvilles, dans des quartiers et un appartement surpeuplé ; la promiscuité est un puissant facteur de maladies, de stress et souvent d'agressivité dans ce milieu à lotissement mauvais.

Comme nous venons de voir dans les résultats précédents, la détérioration de l'espace écologique a des retombés sur les conditions de vie de la population.Il ressort de ce fait que la majorité soit 277 personnes (77,9%) ont affirmés que l'environnement quartier est menacé et 74 personnes quant à elles ont dit que ce n'est pas un menace dans les 333 personnes questionnées dans le quartier Katoyi.

Les chiffres donnés par ces résultats montrent que 56,8% des répondants soit 201 personnes ont dit que la sensibilisation est une bonne stratégie à tenir pour protéger l'environnement du quartier. 79 personnes ont affirmé que l'éducation pour le changement de comportement est encouragée pour protéger l'environnement du quartier menacé, 2,8% quant à elles ont affirmé que le plaidoyer auprès des autorités locales est recommandée pour sauver l'environnement en danger et enfin 16 personnes, soit 4,6%, ont affirmé que qu'elles ne savent rien à cet effet sur les 356 personnes enquêtées.

La population urbaine croit beaucoup plus vite que la population mondiale. Par-delà l'évolution dite « naturelle » l'exode rural et les migrations diverses, la population urbaine augmente de 4,3% par an dans le tiers monde. Cette augmentation a été de 4,1% pour l'année 1999 et actuellement de 6,7%, c'est qui entrave les conditions de vie de la population urbaine91(*).

Après analyse de ces résultats ci hauts obtenus, nous acceptons notre première hypothèse selon laquelle le manque d'espaces pour les installations sanitaires et hygiéniques (poubelles publiques, latrines publiques,...), la détérioration de l'espace écologique, la prolifération des déchets domestiques et plastiques, mauvaises conditions de vie seraient les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement du quartier Katoyi en ville de Goma.

V.4. Les conséquences du mauvais du mauvais lotissement sur les comportements de la population du Quartier Katoyi

Des symptômes de stress, d'anxiété, d'irritabilité, de dépressions et même des conduites agressives (violences, vandalismes), l'altération des facultés d'attention à l'école chez les enfants peuvent être associée à des mauvaises conditions de lotissement. Il est également admis aujourd'hui que certaines conditions de lotissement peuvent aggraver les pathologies psychiatriques persistantes.

Le sommeil est essentiel à la vie humaine mais il peut être sévèrement perturbé par des bruit, les perturbations aigues du sommeil affectent l'état général de l'individu avec une alternance propre à chacun affectent aussi les performances qualitatives et quantitatives ; plus de 10% des adultes de la ville de Goma surtout dans les quartiers à fort peuplement souffrent des troubles chroniques du sommeil nécessitant un traitement et au moins 10% supplémentaire ont de problèmes du sommeils ou des troubles occasionnels la nuit.

Les résultats révèlent que 158 sur 356 répondants, soit 44,5%, ont répondu affirmativement que leurs parcelles ont une servitude de 3m en allant vers la rue et 198 personnes, soit 55,5%, ont affirmé que leurs parcelles n'ont pas une servitude de 3m en allant vers la rue.

Tout ceci car le lotissement a été problématique au départ dans ce quartier et ceci entraine la présence des parcelles sans accès à la rue voire dans tout le sens.

Ces résultatsen rapport avec les causes du non accès à la rue, montent que 61% des répondants, soit 121 personnes sur les 198 questionnées, affirment que c'est le morcellement par arrangement qui est la cause des parcelles à servitude inférieure à 3m, 69 personnes, soit 35,1%, quant à elles ont dit que c'est le non-respect des règles du lotissement du quartier qui fait qu'il n'y ait pas de servitude de 3m vers la rue et enfin 3,9% soit 8 personnes questionnées, affirment que c'est le non-respect des autorités locales qui est la cause. Ce même phénomène est signalé dans le rapport de l'UNICEF, qui nous parle des comportements des enfants en situation de non accès aux structures de base (écoles, toilettes, bornes fontaines) tout simplement car il existe des milieux en République Démocratique du Congo où le lotissement a été mal fait où non respecter par la population92(*).  

En ce qui concerne ce point, après analyse de résultat obtenu, 74 personnes soit 20,7% ont répondu que c'est le chef de quartier qui est l'acteur impliqué dans ce phénomène, 141 personnes soit 39,6% ont affirmé que c'est plutôt le chef d'avenue qui en est l'auteur, 18,9% soit 67 personnes demandées ont affirmé que c'est « les 10 maisons » qui en sont auteurs, 12,7% parmi les 356 personnes enquêtées 12,7% ont affirmé que c'est les leaders locaux qui en sont auteurs, 7,3% quant à elles ont affirmé que c'est la police du quartier qui en est l'auteur et enfin 3 personnes soit 0,8% ont affirmé que c'est toutes personnes du quartier Katoyi qui sont impliquées. Ce même sujet, nous avons eu 115 personnes, soit 32,2 %, qui ont répondu qu'elles ignorent si cette situation peut avoir des répercussions sur les comportements de la population du quartier, 180 personnes, soit 50,7%, affirment que cette situation à des répercutions sur les comportements de la population du quartier et 17,1% de personnes questionnées soit 61 ménages, ont infirmé que cette situation n'a pas de retombées sur les comportements de la population du quartier Katoyi.

En République Démocratique du Congo (RDC), cette problématique de lotissement reste préoccupante dans le sens que son risque sur les conditions de vie des populations peut dégénérer un problème environnemental et le comportemental des populations. Et ces problèmes semblent être ignorés des autorités politico administratives, et par la population elle-même. En ce point nous trouvons que les comportements de la population sont influencés par beaucoup de choses tant naturelles que socioculturelles93(*).

Parlant de finalité des conflits liés aux morcellements de parcelles, sur les 100% des personnes questionnées, 62 personnes, soit 31,3%, affirment que la finalité est le parquet, 27,2% soit 54 personnes affirment de leur côté que la finalité est la rupture de relation sociale entre les parties au conflit, 19,4% soit 38 personnes questionnées ont dit que la finalité est la haine, 10 personnes, soit 5,2%, quant à elles affirment que la finalité est le meurtre et 9,8% soit 20 personnes enfin ont affirmé que l'arrangement est la finalité des problèmes des parcelles dans le quartier Katoyi.

Ces résultats vont de pair avec les affirmations des informations reçues lors des interviews auprès des responsables des ménages du quartier Katoyi et quelques chefs des églises. Et prouvent en quelque sorte les dires des gens en ce sujet. Et suite toujours à cet effet ci haut, nous avons eu encore comme résultats, 23,0% soit 46 personnes ont affirmé que l'immoralité est le dérapage observé au sein du quartier, 51 personnes, soit 26%, ont affirmé que le conflit social est le dérapage observé, 81 personnes, soit 41%, quant à eux ont affirmé que l'indifférence aux initiatives de changement de comportement est le dérapage observé et 20personnes soit 10% ont affirmé que c'est l'ignorance sur les 198 personnes enquêtées.

Là où il y a des problèmes des terres il ne manque pas des conflits. C'est ainsi qu'à notre niveau, nous avons constaté que 228 personnes, soit 64,1%, ont répondu qu'il existe des conflits intercommunautaires enregistrés suite aux morcellements des parcelles et 128 personnes, soit 35,9%, ont affirmé qu'il n'existe pas des conflits intercommunautaires à cet effet dans les 356 personnes questionnées.

Les résultats concernant les cas des conflits déjà observés dans le chef de la population nous ont montré que 122 personnes enquêtées, soit 53,6%, ont répondu qu'elles ont déjà enregistré 1 cas de conflit, 40 personnes soit 17,4% ont affirmé qu'elles enregistrent 2 cas, 10% de ces personnes questionnées ont affirmé déjà enregistré 3 cas et 43 personnes, soit 19%, ont quant à elles ont affirmé qu'elles ont déjà enregistré plus de 3 cas.

Ce phénomène du mauvais lotissement se voit partout et entraîne une forte concentration des gens dans des quartiers dits populaires particulièrement dans les quartiers Katoyi, Birere et Mabanga, où prolifèrent des constructions anarchiques qui rendent difficile la circulation des gens, l'évacuation des eaux de pluie et des eaux usées ainsi que des déchets domestiques,...

Cette situation s'observe avec une particularité dans le quartier Katoyi où les familles sont exposées à des problèmes sanitaires de tout genre causés par la promiscuité de l'habitat due au mauvais lotissement.

Cependant, comme le souligne Paul AUGE « l'effectif humain se marque visuellement à la surface de la terre beaucoup moins par le fourmillement des hommes que par les faits d'habitat (...) ». Ceci est vrai car tout homme cherche à utiliser une portion de terre à sa disposition dans le profond souci d'avoir un « chez soi ». C'est ce qui entraine des conflits au sein de la communauté. Ces propos de Paul AUGE cadrent directement avec les résultats de notre étude à ce point94(*).

Ces effets observés au sein de la population cités ci haut, nous ont fait le types d'immoralité selon lesquelles99 personnes, soit 43,2%, ont répondu que la sexualité est l'immoralité due au mauvais lotissement, 123 personnes, soit 54,1%, ont affirmé que l'alcoolisme est le type d'immoralité observée et 6 personnes, soit 2,7%, quant à elles ont affirmé qu'elles n'en savent rien sur ça dans les 356 personnes enquêtées.

Et nous avons remarqué que départ tous ces éléments liés aux comportements de la population dans le quartier Katoyi que 234 personnes, soit 65,8%, ont affirmé que les comportements malsains sont dus au mauvais lotissement du quartier et 122 personnes soit 34,2% le contraire sur les 356 personnes questionnées.

Ces résultats coïncident avec les éléments du rapport des activités de descente sur terrain 2010-2011 au quartier Katoyi qui dit que la plupart des parents n'ont pas le temps de s'occuper de l'éducation de leurs enfants, au contraire c'est l'éducation diffuse qui prime chez les jeunes de ce quartier, due par manque d'intimité entre les occupants d'un logement car les enfants sont obligés d'assister parfois à des actes intimes de leurs parents, les grandes filles et grands garçons passent la nuit ensemble au salon, favorisant ainsi le viol, la prostitution et les actes inhumains et qui affichent en vrai les comportements de la population dus au mauvais lotissement et qui a des retombées sur la qualité de la parcelle, logement et le mode de vie.

Si la majorité de répondants affirment que ces comportements sont dus au mauvais lotissement, l'attitude à tenir pour aider cette population était pour93 personnes, soit 40%, ont répondu que la sensibilisation sur la prise de conscience est l'attitude à adopter, 50 personnes, soit 21,3%, ont affirmé que l'éducation des jeunes au respect de la loi foncière est l'attitude à adopter et 91 personnes, soit 38,7%, quant à elles que la collaboration étroite avec les autorités pour organiser des rencontres de mobilisation communautaire est l'attitude à adopter dans les 356 personnes questionnées.

Ceci nous amène à confirmer notre deuxième hypothèse qui dit que la conflictualité (conflits intercommunautaires et interhumaines), la difficulté de circulation (servitude des parcelles est inférieure au standard), indifférence face aux initiatives d'urbanisation seraient les conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population du quartier Katoyi.

* 90CICIBA, Facteurs culturels et projets de développement rural en Afrique central. Éd Le Harmattan, Paris, 1989,182p.

* 91UNICEF, Rapport sur l'état de logement et la survie des enfants en RDC, 2006 

* 92Rapport de l'UNICEF sur l'état de logement et la survie des enfants en RDC, 2006)

* 93MAXIMY, R : Kinshasa. Ville en suspens : dynamique de la Croissance et problèmes d'urbanisation. Approche socio- politique, Paris, 1984.

* 94AUGER, Peter., Grand mémento encyclopédique Larousse, éd. Larousse, Paris, 1936, T.l, 1035p

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984