WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse du plan communal de developpement et ses impacts sur la riziculture

( Télécharger le fichier original )
par Aulu Jean Hilaire MANJAKA
Université de TOAMASINA - Maitrise 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

10. A- Approches techniques performantes.

Le SRI6(*) est une riziculture nouvelle, naturelle et aérée ; c'est une riziculture raisonnée et maîtrisable à présent, aux techniques simples, et à haut rendement.

.

Toutes les variétés locales ou importées et adaptées aux conditions climatiques améliorent leurs rendements, si on les utilise en SRI.

Les premiers éléments de bases du SRI sont :

en fumure rizicole, primat au compost ;

pépinière aérée comme pour toute plante de plein champ dont les racines respirent ;

plants de 2 feuilles seulement obtenus ;

repiquage à un brin, bien illuminé, ensoleillé et sans concurrent ;

et une implantation régulière en lignes croisées pour sarclage à l'outil, au carré.

B- En SRI, tout commence à contre saison.

Les autres cultures pratiquées à contre saison rapportent beaucoup, elles assurent directement les avantages du SRI, tels que :

- l'aération et le nettoyage du sol ;

- l'ameublissement de la terre et fumure d'entretient ;

- la production de biomasse ;

- l'autoconsommation et économie de marché.

Une fumure organique abondante de 10 à 15 tonnes de compost à l'hectare laisse au riz qui suit un reliquat de fumure, utilisable au mieux.

La maîtrise de l'eau en tout temps devient une priorité politique agricole en riziculture moderne, chacun doit y parvenir à moyen terme.

Le soin des terres, approprié aux cultures à contre-saison, va avantager la production du SRI à venir. Une terre s'offre pour produire en tout temps, mais il faut veiller aux fumures et aux assolements.

(1) (2) (3) (4)

(5) (6) (7) (8)

(9)

Source : Personnelle, Décembre 2011.

(1)- De tout temps, cette graminée poussait dans l'eau, et cependant un grain de paddy tombé sur une bonne terre cultivée et arrosée, s'enracinait profondément et tallait bien. Le riz n'était certainement pas une plante aquatique, des plants :

repiqués très jeunes ;

largement espacés ;

conduits en économie d'eau multipliaient leurs tiges fertiles.

(2)- Plants de deux feuilles seulement obtenus :

· en 5 ou 11 jours sur la côte ;

· en 8 ou 15 jours sur le plateau ;

· jusqu' à 18 jours en altitude, selon la température.

(3)-Une performance novatrice : observations faites sur un même terrain dans les mêmes temps :

avec plant de 30 jours traditionnel : 6 tiges sur faible développement racinaire ;

avec plant SRI de 2 feuilles : 72 talles sur système racinaire développé.

(4)-La production de riz pouvait aisément quadrupler.

(5)-Les cultures à contre saison donnent les avantages suivants :

Aération et nettoyage du sol ;

Ameublissement de la terre et fumure d'entretien ;

Production de biomasse (fourrage, engrais vert) ;

Alimentation familiale et économie de marché.

(6) et (7)- Une terre s'offre pour produire en tous temps, mais veiller aux fumures et assolements (pas toujours les mêmes légumes aux mêmes endroits).

(8)-Le soin des terres appropriées aux cultures à contre saison, va avantager la production en SRI à venir.

(9)-Drainage et maîtrise de l'eau : si on fait une production rizicole, il faut avoir un plan de drainage et de maîtrise de l'eau. Le niveau du canal d'irrigation est au dessus de la rizière, et il y a un autre canal d'irrigation pour drainer et maîtriser l'eau, et une piste pour les contrôler.

C- Saison rizicole.

a)-Préparation de la rizière et émottage.

La planéité de la rizière est une question de bon sens. Son canal de ceinture est de 30 cm x 30 cm. Sa planéité est parfaitement soignée. Après labour et mise en eau, une herse à lames aide à la mise en boue. Une planeuse, sorte de pelle articulée, facilite alors le nivellement du sol.

Sur la rizière anciennement bien dressée, le sol fumé, bêché ou charrué profond est laissé en mottes quelque temps pour aération. C'est ensuite que l'eau doit intervenir.

Le hersage à la herse à pointes reste l'opération de bon sens pour éliminer herbes et racines. Faute de pluie ou d'irrigation, on peut souvent songer au pompage.

L'émottage au rouleau hérisson est alors aisé. Il convient, mieux que la herse à lames pour la mise en boue.

Le riziculteur, comme le jardinier ou la ménagère, peut choisir le modèle de pompe approprié.

On donne ci-après la démonstration récapitulative de l'émottage :

mise en eau mesurée ;

compostage d'appoint : plus ou moins de 10t/ha après forte fumure antécédente apportée à contre-saison ;

et mise en boue.

(a) (b) (c) (d) (e) (f)

Source : Personnelle, Janvier 2012.

Avant la saison culturale, il faut préparer les outils (a).Pendant la préparation de la rizière, la planéité de la rizière (b) est parfaitement soignée. Apres labour et mise en eau, une herse à lames (c) aide à la mise en boue. Une planeuse, sorte de pelle articulée, facilite alors le nivellement du sol. Sur une rizière anciennement bien dressée, le sol fumé, bêché ou charrué profond est laissé en mottes quelque temps pour aération (d). C'est ensuite que l'eau doit intervenir. L'émottage au rouleau hérisson est alors aisé. Il conviendra ensuite pour la mise en boue (mieux que la herse à lames) (e). Et (f) explique la démonstration d'émottage dans la rizière.

b)-Pépinière et repiquage.

b.1-Pépinière.

Prégermination des grains :

Ces normes indicatives de semis sur 100m² de pépinière pour repiquage au carré d'1ha en 25 cm x 25 cm peuvent varier de 4 à 12 kg à l'hectare, suivant la densité des repiquages sur sols riches ou sols pauvres.

Contrairement aux habitudes locales, la pépinière ne s'entreprend qu'en fin ou en cours de préparation de la rizière.

Trempage et prélèvement des grains vides qui surnagent, d'une durée optimale de 36 heures dans l'eau. Mais, attention aux changements de température et au dessèchement qui pourraient stresser les graines en germant.

Le riz gonflé, mis en sac aéré, est laissé au coin du feu ou dans du fumier à chaleur douce, ou encore dans un trou de talus préchauffé, de 24 à 36 heures. Des germes plus développés deviennent fragiles au semis.

Semence :

Tabler sur 2,5 à 3 kapoaka à ras bord de paddy à prégermer et à semer sur 10m² de pépinière pour couvrir 1000 m² repiqués en 25cm x 25 cm. C'est une densité de graines au m² qu'il ne convient pas d'augmenter.

Semis :

Le kapoaka est la mesure locale d'une boite de lait concentré de 1/3 de litre. Le semis se fait sur un Champ-Ecole sur pépinière de 4 m², en creux, sur sol et abondamment arrosé : 1 kapoaka de grains pregermés/4m² pour repiquage 25 x 15 sur le sol pauvre de plus ou moins 250m² ; et en 2 ou 3 passes, le plus régulièrement possible. Il est couvert d'un compost tamisé et tassé à la batte ou à la main. Sa couleur foncée, qui chauffe au soleil, favorise une levée vigoureuse des plants. Un paillage durant quelques jours entretient l'humidité, protège du soleil et des oiseaux.

Arrosages :

Les arrosages, si nécessaires faute de pluie, ne se font que soir et matin, lorsqu'il n'y a pas de soleil.

Source : Personnelle, Février 2012.

b.2-Repiquage.

Sauf sur mauvaise rizière :

le 25 cm x 25 cm à la corde est préconisé (16 plants au m²) ;

on parle généralement du 33 cm x 33 cm qui se généralise sur sol riche et bien fumé (9 plants juste au m²). C'est pour faciliter ainsi certains calculs qu'on ne pourrait pas faire en repiquant à 30cm sur 30cm.

Toute plante au repiquage gagne à ne pas avoir des racines retroussées en forme de J. En repiquant le plant d'un petit geste en avant vers la corde, on peut maintenir le bout de la racine à l'horizontale, en forme de L ; ce qui est moins dommageable. Ne pas l'enfoncer plus profondément qu'en pépinière.

(1) (2) (3) (4) (5) (6)

Source : Personnelle, Février 2012.

(1) : Vérifier la planéité de la surface, creuser les drains latéraux devant permettre, en tout temps, la maitrise de l'eau en surface (Irrigation- Assèchement). Parfaire la mise en boue.

(2) : Le rouleau- hérisson qui remplace l'emboueur est plus avantageux. C'est un outil polyvalent qui facilite le travail sur terre et dans la boue.

(3) et (4) : Prélèvement des gazons :

sur plateau ;

sur feuille de sisal.

(5) : Plants de feuilles seulement. Qui repiquerait à 3 feuilles (plants déjà trop vieux) perdrait la moitié de sa récolte. Une vieille grand-mère ne peut plus enfanter.

(6) : Repiquage au carré à la corde étalonnée sur rizière jalonnée des 2 côtés

(7) et (8) : Dispositif pour repiquage à la corde, au carrée (ici 25x25 cm).Le rayonneur à dents présente tant de difficultés d'emploi qui n'est commode que pour le repiquage en lignes étroites, banquettes parfois sinueuses qu'il est normal de vouloir sarcler à l'outil. Il n'est pas ici présenté.

Deux interlignes sont préconisés (25cm) courant et (33cm) sur sol riche. L'espacement des plants sur la ligne peut être aussi fonction de la fertilité du sol, soit :

sur sol pauvre (25cm) plants à 10-15 ou 20cm entr'eux ;

sur sol fertile (25cm) au carrée ou à 30 cm ;

sur sol riche (33cm) au carrée ou à 40cm.

Ces dispositions ne réclament l'emploi que des 2 sarcleuses existantes (17cm ou 25cm).

(9) : Un repiqueur assure normalement son service sur 4m de ligne. Et sur grande longueur, un jalon central identique à ceux des 2 extrémités permet aisément le contrôle de la position de la ligne au centre.

(7) (8) (9)

Source : Personnelle, Février 2012.

c)-Sarclage, tallage, et moisson.

Le sarclage est une opération essentielle, même sans herbes. On introduit toujours un peu d'eau sur la rizière la veille du sarclage. On ne la retire que 24 heures après, quand la boue a eu le temps de se déposer.

La fréquence est de 3 ou 4 fois, de 10 jours, sans s'en écarter. Un sarclage bien régulier peut faire gagner 1 tonne de riz à l'hectare à chaque fois. Un sarclage au carré dans les 2 sens, évite le travail à la main dans les lignes. Il peut se faire dans les 2 sens, simultanément ou 10 jours après dans l'autre sens.

Les trois sarclages SRI 04-05-06 tirées et maintenues par derrière, sans fatigue, diminuent de moitié les dépenses en homme par jour de travail.

Le tallage peut dépasser 100 par plant. Toutes les talles ne sont pas fertiles : le riz ne développe ses gains que s'il se sent capable de les nourrir tous sur la tige, en même temps que tous les autres.

Irrigué de temps à autre, au minimum d'eau, en respectant des assecs qui donnent aux racines la possibilité de respirer.

En rizière tourbeuse, marécageuse, ne pas craindre une sécheresse de 10 ou 15 jours, avec de profondes crevasses : l'eau n'est pas loin en dessous.

En rizière argileuse, boue grasse et collante, des fentes momentanées de 1 cm de retrait sur 10 cm de profondeur ne sont pas dommageables.

Par contre, des rizières sableuses qui conservent mal l'eau supportent difficilement la sécheresse. Leur apporter fréquemment un filet d'eau. De la fructification des graines, enfin de montaison jusqu'à l'alourdissement des panicules qui commencent à s'incliner, la rizière reçoit une petite nappe d'eau permanente, c'est à présent ce qui semblerait convenir le mieux, c'est ensuite l'assèchessement total jusqu'à la moisson qui n'a encore jamais déçu personne.

Et si vous entendez dire « Chez nous on ne peut pas faire le SRI », soyez sage : « TACHEZ DE FAIRE POUR LE MIEUX en essayant d'OBEIR UN PEU AU RIZ ».

(a) (b) (c) (d)

Source : Personnelle, Février 2012.

(a) La sarcleuse à lames, tractée, effectue le travail en une seule passe à vitesse de marche et sans fatigue. Elle permet une meilleure protection des racines superficielles du riz.

(b)  : Un premier sarclage se fait ordinairement à la main, vu la petitesse des plants. C'est au second (20 jours après repiquage) que l'outil devient intéressant

(c)  : Sarcleuse SRI-04 à lames. Les coûts saisonniers de sarclage s'en trouvent diminués de moitié. Le sarclage est une opération essentielle, même sans herbes.

(d) et (e) : Sarcleuse hérisson pour rizières molles.

(g) : On introduit toujours un peu d'eau sur la rizière la veille du sarclage. On ne la retire que 24 heures après, quand la boue a eu le temps de se déposer. Fréquences :

tous les 10 jours sans y manquer ;

trois à 4 sarclages suffisent. Et qui peut faire un sarclage croisé au même moment gagne d' autant.

(f) : Sarclage croisé sur rizière repiqué au carrée (ici sarcleuses à griffes)

(h) et (i) : Sur sol humide et aéré, les tiges se multiplient d'étonnante façon (un plant pourrait développer jusqu'à 216 tiges).

Conseils généraux admis :

Assécher 24 heures après chaque sarclage et conserver l'assec durant au moins 4 à 5 jours ;

Maintenir aux mieux l'humidité du sol sans eau apparente jusqu'à l'épiaison ;

Quand les épis se remplissent, maintenir un peu d'eau durant 15à 20 jours ;

Assécher pour le mûrissement et la moisson.

(e) (f) (g) (h)

Source : Personnelle, Février 2012.

(i) (j) (k) (l)

Source : Personnelle, Mars 2012..

(j) : Un geste qui ne trompe pas : manifestement ce riziculteur s'intéresse à son riz en plein tallage 20- 60- 90 talles.

(k) et ( l ) : La fructification est fonction de la chaleur et de l'humidité de l'air ; s' en tenir à la saison rizicole du milieux pour bien réussir. Le SRI en production naturelle met la plante ordinairement à l' abri des prédateurs et des maladies. Le BORER qui donne des épis vides est alors moins à craindre.

(m) (n) (o)

Source : Personnelle, Avril 2012.

(m), (n) et (o) : Le SRI n'est pas l'apanage de seules petites surfaces. Le riziculteur prélève ses plus beaux épis pour la semence de sa campagne future. De par ses avantages, le SRI en vient à changer les coutumes.

Un système cultural (SRI) qui offre aujourd'hui aux instituteurs et à leurs élèves des techniques raisonnées et passionnantes de progrès, ne peut manquer de se diffuser dans les familles, au village. L'Ecole est bien une voie essentielle du développement d'une Commune, d'un pays. Il faut donc créer des « ECOLES DE VIE et CHAMPS- ECOLES », ainsi, le SRI devient une discipline de choix qui passionne et forme l'esprit.

§.3-Avantages du SRI.

Les avantages du SRI sont nombreux et évidents pour la CR d'ANTSIRABE-CENTRE, lorsqu'on l'aura bien maîtrisé :

- le rendement est prodigieux par rapport au rendement obtenu avec la méthode traditionnelle, nettement supérieur, double ou plus ;

- l'économie de semence : 4 à 12 kg à l'hectare, alors que le système traditionnel en demande de 20 à 40 kg ;

- l'économie de temps, grâce à la possibilité des pépinières jardinières aménagées près des habitations. Théoriquement, avec un plant de 8 jours, le cycle végétatif sera réduit de (30-8) = 22 jours par rapport à un repiquage tardif d'âge de plants de 30 jours. Le repiquage en SRI se fait plus vite qu'en méthode traditionnelle ;

- le contrôle des mauvaises herbes ;

- le SRI est une technique de grande potentialité de tallage. L'on a obtenu des talles allant de 64 à 185 talles, avec une moyenne générale de 125 talles ;

- la résistance du riz en SRI à la sécheresse est beaucoup plus grande par rapport à celle du riz en culture traditionnelle. Cette résistance peut s'expliquer par la longueur des racines qui peuvent explorer le sol, beaucoup plus en profondeur. Par SRI, les racines suffisamment longues explorent le sol jusqu'à 40-50 cm de profondeur, et le riz y trouve les éléments fertilisants dont il a besoin ;

- la méthode SRI contribue à mieux lutter contre les parasites et les maladies, sans doute à cause de la robustesse des plants de riz dans les rizières. L'écartement au repiquage de 25 x 25, de 30 x 30, en tous cas a réduit l'attaque de la pyriculariose.

Bref, le Système de Riziculture Intensive Malgache ou « Voly Vary maro anaka » s'appelait autrefois Plants de 8 jours 1(*)sur le haut plateau. On l'appelle à présent Plants de 2 feuilles2(*). Le SRI est la plus étonnante découverte agronomique du XXème siècle, avec un gain de 300% en production. Du jamais vu.

L'augmentation de la production et l'accroissement des revenus des producteurs améliorent leurs vies quotidiennes ; ce sont les conséquences de la sécurisation foncière et de l'application du Système de Riziculture Intensive. L'ensemble donne les impacts primaires du PCD. Quels sont alors, les impacts secondaires du plan ?

* 6 LAULANIE S. J., LE RIZ A MADAGASCAR, Editions Ambozontany-Editons KARTHALA, 2003, Page 3.

* 1 http:// w.w.w.srimadagascar.org, Décembre 2011

* 2 http:// w.w.w.tefysaina. org, Décembre 2011

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand