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Pauvreté des ménages et accès aux soins de santé en RDC. Une approche par l'analyse factorielle des correspondances

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par Junior Kana Kiwe
Université de Kinshasa RDC - Master en économie des ressources humaines 2011
  

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1.2. Orientation des dépenses publiques en RDC

Les efforts du gouvernement depuis un certain temps sont plus orientés vers la stabilisation du pays post-conflit, surtout dans sa partie Est (qui connait encore une fois de plus une recrudescence d'instabilité), ce qui implique de fortes dépenses militaires. De 2006 à 2008, les dépenses liées aux conflits ont influé significativement sur le déficit global, amenant parfois l'Etat à recourir à un financement monétaire de ses dépenses. Une analyse fine de la structure des dépenses publiques montre aussi que

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sur la même période, les dépenses à fort potentiel de réduction de la pauvreté (les dépenses favorisant une création massive d'emplois, notamment les investissements publics) ont plutôt été réduites, tandis que les dépenses sociales (éducation et, santé particulièrement), dont les effets se font plus sentir à moyen et long termes ont plutôt stagné comme nous le montre les graphiques ci-dessous.

Fig.3. Composition des dépenses budgétaires par piliers stratégiques

Source : Alain Lungungu, Dynamique des choix budgétaires dans un contexte post-conflit. Cas de la RDC.

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Dans ce contexte, la prédominance des dépenses de souveraineté et de sécurité reflète les caractéristiques d'un pays post-conflit orienté par la nécessité de renforcer les institutions démocratiques et l'administration. Les dépenses primaires hors personnel consacrées à la souveraineté et sécurité ont enregistré une augmentation continue de 7 pourcent du Produit Intérieur Brut à 11 pourcent durant la période 200411. Cette évolution cadre avec le besoin éthique de conforter la paix sur le territoire national et de consolider le processus démocratique concrétisé par l'organisation des élections législatives et présidentielles de 2006, et récemment en novembre 2011, sur ressources internes du gouvernement.

Le poids important de ces dépenses de reconstruction de l'Etat, non divisibles mais incontournables, dans un contexte de capacités mobilisatrices des recettes limitées, laisse une marge étroite pour la mise en oeuvre du programme de développement des infrastructures et de lutte contre la pauvreté. Cette situation condamne la RDC à devoir réduire sa fragilité, grâce au recours au financement extérieur. D'où la difficulté de sortie de crise, car ces financements sont à leur tour soumis à de fortes conditionnalités, quelques fois, difficiles à internaliser par les administrations détruites par plusieurs années de conflits et de corruption.

Les dépenses pour l'amélioration du capital humain constituent l'épine dorsale de toute politique d'amélioration du bien-être des populations. Elles portent principalement sur la santé, l'éducation, la culture et la protection sociale tel qu'exprimé dans le tableau situé en annexes (annexe 1).

La volonté du gouvernement de lutter contre la pauvreté et les inégalités dans le pays se reflète à travers ces dépenses. Ces charges ont vu leur poids fléchir nettement sur la période, passant de 5,4 pourcent en 2004 à 4 pourcent en 2011 (cfr. Annexe 1), après avoir atteint un pic de 16,8 pourcent en 2007. Malgré une hausse incontestable des dépenses liées au capital humain en terme nominal et par rapport au PIB (de 0,5% du PIB en 2004 à 0,6% du PIB en 2011), leur poids en relation à l'ensemble des dépenses primaires, hors personnel, a connu une stagnation sur la période 2008-11, qui cache cependant une augmentation notable entre 2004 et 2007, passant de 5,4% à un pic de 16,8%, pour ensuite diminuer progressivement jusqu'à

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4,0% en 2011. Le secteur de la santé, présente une évolution plus nuancée de son poids relatif dans les dépenses primaires hors personnel, avec un taux culminant à 7 % en 2007, qui a connu une chute drastique, pour atteindre 1,8 % en 2011.

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