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Dynamique de la végétation en zone minière dans la commune urbaine d'Arlit.

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par Ouma Kaltoum SIDI TANKO
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maà®trise en géographie 2012
  

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    1

     

    République du Niger MESS / RT

    UNIVERSITE ABDOU MOUMOUNI DE NIAMEY Faculté des lettres et sciences humaines Département de géographie

    THEME :

    DYNAMIQUE DE LA VEGETATION EN ZONE MINIERE DANS LA COMMUNE
    URBAINE D'ARLIT

    Mémoire de Maîtrise Présenté et soutenu par : Sidi Tanko Ouma Kaltoum

    Sous la direction de :

    Pr YAMBA BOUBACAR

    Enseignant chercheur à l'Université Abdou

    Moumouni de Niamey

    Année académique 2010-2011

    2

    Table des matières

    LISTE DES FIGURES 5

    LISTE DES PHOTOGRAPHIES 6

    LISTE DES TABLEAUX 7

    Dédicace 8

    Remerciements 9

    Sigles et abréviations 10

    Résumé 11

    Abstract 11

    Introduction générale 13

    II cadre théorique 15

    2 .1.problématique 15

    2.2. Revue de la littérature 16

    2.3. Justification du choix du thème 19

    2.4. Objectifs de la recherche 19

    2.4.1. Objectif global 19

    2.4.2 Objectifs spécifiques 19

    2.5. Hypothèses 19

    III Cadre opératoire : La méthodologie 21

    3-1 Matériel 21

    3-1-1 Les outils utilisés 21

    3-1-2 Images utilisées 22

    3-2 Méthodes 23

    3-2-1 La recherche documentaire 23

    3-2-2 Le travail de laboratoire 24

    3.2.2.1. Le prétraitement d'image 47

    a. L'interprétation et la conbinaison des bandes 47

    b. La composition colorée 47

    c. La correction géomètrique 47

    d. La mosaÏque des images 47

    e. L'extraction de la zone d'étude 47

    3.2.2.2. Le traitement d'image 47

    a. La technique originale de traitement des données satellitaires adaptées:

    interpretation visuelle 47

    3

    d. L'élaboration de la clef d'interpretation 47

    c. L'élaboration des cartes 47

    3-2-3. Investigation sur le terrain 27

    a. La collecte des données 47

    b. La correction et la validation des cartes 47

    c. la détection des changements d'occupation du sol 47

    d. Les difficultés rencontrées 47

    PREMIERE PARTIE : Présentation des différentes composantes du milieu 31

    Chapitre1 : Les facteurs physiques 32

    1.1. Présentation de la zone d'étude 32

    1.2. L'environnement physique 35

    1.2.1. Le climat 35

    1.2.2. La morpho pédologie 40

    1.2.3. La géologie 41

    1.2.4. L'hydrogéologie 42

    CHAPITRE II : Les facteurs biologiques et humains 44

    2.1. Les facteurs biologiques 44

    2.1.1. La faune 44

    2.1.2. La flore 44

    2.2. Les facteurs humains 45

    2.2.1. La population 45

    2.2.2. Les activités socio-économiques 47

    2.2.2.1. L'exploitation minière 47

    2.2.2.2. L'élevage 47

    2.2.2.3. L'agriculture 47

    2.2.2.4. Le commerce 47

    Deuxième partie : Résultats et Discussions 49

    A. Résultats 50

    Chapitre III : Analyse de la situation de l'occupation du sol 50

    3.1. Occupation du sol en 1972 50

    3.2. Occupation du sol en 1988 52

    3.3. Occupation du sol en 2005 55

    Chapitre IV : Les principaux facteurs déterminant l'évolution et la répartition du

    couvert végétal 59

    4

    4-1.Influence des facteurs climatiques 59

    4-1-1. Rôle de la pluviométrie 59

    4-1-2. Rôle du vent 60

    4-2. Influence des facteurs anthropiques et industriels 62

    4-3. Les facteurs industriels 63

    4-4. Les systèmes lagunaires 63

    4-4-1. Le lagunage SomaÏr 64

    4-4-2. Le lagunage Akokan Nord 64

    4-4-3. Le lagunage Akokan Sud 65

    4-5. La dégradation de l'écosystème 65

    4-5-1. Dégradation de la terre 66

    4-5-2. L'amenuisement de la nappe 66

    4-5-3. Etat du couvert végétal 67

    B. Discussion 70

    Conclusion et perspectives 71

    Référence bibliographie 73

    Annexes 78

    1. Fiche de terrain 79

    2. Fiche d'entretien à l'endroit des parties intéressées : Autorités administratives, 80

    3. Guide d'entretien adressé aux jardiniers 82

    5

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1 : Processus de traitement des images . 30

    Figure 2 : Carte de la localisation de la communue urbaine d'Arlit 32

    Figure 3 : Plan de la ville d'Arlit 34

    Figure 4 : Evolution de la température de 1982-2004 à Arlit 36

    Figure 5 : Courbe ombrothermique 37

    Figure 6 : Courbe de moyennes mobiles de 1981-2004 38

    Figure 7: Rosaces des vents à Arlit de 1982 à 2005 40

    Figure 8: Carte géologique de la bordure orientale du bassin de Tim Mersoi 42

    Figure 9: Evolution de la population 46

    Figure 10 : Carte d'occupation du sol en 1972 51

    Figure 11 : Carte d'occupation du sol en 1988 53

    Figure 12: Carte d'occupation du sol en 2005 56

    Figure 13 : Schéma de la méthode d'exploitation de la SomaÏr 64

    6

    LISTE DES PHOTOGRAPHIES

    Photo 1 : Ruissellement dans la ville d'Arlit . 59

    Photo 2 : Association d'Acacia radiana dans la commune urbaine 60

    Photo 3 : Vent violent 61

    Photo 4 : Ensablement et dégradation des palmiers 62

    Photo 5 : Dune vive autour des jardins 62

    Photo 6 : Bassins SomaÏr séchés et envahis par le pommier de sodome 65

    Photo 7: Bassins Cominak inondés 66

    Photo 8: Travaux de l'enfouissement du sol 67

    Photo 9: Affleurement de la nappe de tarat au fond de la mine à ciel ouvert Ariège 68

    Photo 10: Jardins asséchés et envahis par le Prosopis 69

    7

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Caractéristiques des images utilisées . 23

    Tableau 2 : Indication de la composition colorée des imges 25

    Tableau 3 : Répartition de la population par quartier et selon le sexe 46

    Tableau 4 Classification des unités d'occupation du sol pour la période 1972 52

    Tableau 5 : Classification des unités d'occupation du sol pour la période 1988 54

    Tableau 6 : Classification des unités d'occupation pour la période 2005 57

    Tableau 7: Récapitulatif des trois situation d'occupations du sol en 1972, 1988 et 2005 58

    Tableau 8: Les différentes causes responsables de la dégradation du couvert végétal 69

    Tableau 9: Classification des différentes espèces végétales recensées dans la zone d'étude 70

    8

    Dédicace

    Je dédie ce travail à :

    Mon père Sidi Tanko que son âme réponse en paix ; Ma mère Hadiza Idé dite Djouma ;

    Mes frères Malam Sidi et Abdourahamane Sidi ;

    Mes soeurs Aichatou, Nana Sidi, Rabi et Halima ; Mes nièces et neveux.

    9

    Remerciements

    Au terme de ce travail, je tiens à adresser mes vifs et sincères remerciements avec le coeur serré à toutes les personnes et institutions qui de près ou de loin ont contribué effectivement à sa réalisation et à sa réussite.

    Tout d'abord, j'adresse mes vifs et sincères remerciements au Professeur YAMBA Boubacar, Enseignant chercheur au département de Géographie à l'université de Niamey, qui malgré ses multiples occupations n'a pas douté un seul instant à accepter l'encadrement de ce travail et pour l'accueil qu'il m'a toujours réservé lors des nombreuses entrevues que j'ai eues avec lui. J'en suis très reconnaissante.

    Ce travail a été réalisé dans le Centre Régional AGHRYMET. Pour cela, il me plaît d'exprimer mes sentiments de profonde reconnaissance à :

    - Monsieur ALFARI Issoufou, Chef de division Maîtrise de l'eau et lutte contre la désertification de l'AGHRYMET pour m'avoir accepté en tant que stagiaire au niveau de sa division.

    - Monsieur DAN KARAMI Ado Technicien SIG et Cartographie, pour l'intérêt qu'il a accordé à mon travail, les moyens matériels qu'il a mis à ma disposition, l'encadrement de qualité qu'il m'a offert en SIG et la confiance qu'il m'a accordée au moment de mon séjour de stage au centre. Je le remercie infiniment.

    J'adresse mes vives reconnaissances au Capitaine Salissou Siddo DDEA pour sa simplicité à mon égard. Je le remercie tout particulièrement pour le fait qu'il m'ait ouvert les portes de l'institution qu'il dirige et en me mettant en contact direct avec le personnel

    Là, il me semble intéressant de remercier Bachir Laouan Tahirou pour son soutien et son conseil

    Mes remerciements vont également à l'endroit de toute ma famille, qui m'a soutenu financièrement et moralement au cours de mon cursus scolaire : mon frère Kader Toudou, mon oncle Loco Lazar, Babayé Six.

    Mes remerciements vont tout droit au fond du coeur au près de mes soeurs et frères, dont Rachida Salibi, tantie Rabi, Ma soeur Sahoura Salibi, Aminatou Saadou, Nayoussa, Mariama Bello, Djamila Arzika, To Seen

    10

    Sigles et abréviations

    AGRHYMET : Centre Régional de Formation et d'Application en Agro-météorologie et en Hydrologie Opérationnelle

    AREVA : Areva National Corporation

    COMINAK : Compagnie Minière d'Akouta

    CRA: Centre Régional AGHRYMET

    CUA : Commune Urbaine d'Arlit

    FLSH: Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

    DBO : Demande Biochimique en Oxygène

    DDAA : Direction Départementale d'Agriculture d'Arlit

    DDEA: Direction Départementale d'Environnement d'Arlit

    HBTS: Habitants

    IGNN : Institut Géographique National du Niger

    INS : Institut National de Statistique

    KG/J : Kilogramme par Jour

    MES : Matière en suspension

    M3/J: Mettre Cube par Jour

    MHE/LCD : Ministère de l'hydraulique, de l'environnement et de la lutte contre la désertification

    ONG : Organisation Non Gouvernementale

    PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement

    SIG : Système d'Information Géographique

    SOMAÏR : Société des Mines de l'AÏR

    IRSN : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire

    CRIIRAD : Commission de Recherche et d'informations indépendantes sur la Radioactivité

    Résumé

    La commune urbaine d'Arlit, est une ville née à la suite de la découverte de l'uranium. L'aridité climatique, la dégradation des ressources naturelles (terre, eau, végétation), la démographie galopante et la pauvreté constituent des problèmes majeurs auxquels cette zone fait face.

    L'objectif de cette étude est de faire une analyse diachronique de la dynamique de la végétation en zone minière basée sur l'interprétation des images satellitaires des années de référence : 1972-1988 et 2005 accompagnée des cartes d'occupation du sol pour mieux comprendre les différents changements et au moyen du SIG.

    Les incidences sur l'aspect humain se traduisent par un accroissement très élevé de la population et une forte pression sur les ressources.

    Mots clés : Dynamique, végétation, zone minière, Dégradation, SIG.

    11

    Abstract

    12

    The Urban commune of Arlit, is constituted with two big towns, which are Arlit and Akokan, It is a town spun off by the discovery of the uranium where the living conditions are very precarious. The climate dryness, the degradation of the natural resources (ground, water, and vegetation), the massive population growth and the poverty in sum determine the major environmental problems which faces this zone through their multiple causes and effects.

    The objective of this study is to analyze diachronically and dynamically the vegetation in the mining zone by focusing on the interpretation of the satellite images of the years of reference: 1972-1988 and 2005 and the occupation maps of ground to better understand the different changes and by the mean of SIG.

    The consequences on human aspect are characterized by a very high increase in the number of the population and a strong (high) pressure on the resources. Because of the dust and the impact of the mines on the food chain, the cost of living is very high in this zone.

    Keywords: Dynamic, vegetation, mining zone, degradation, SIG (Geographical System of Information).

    13

    Introduction générale

    Situé dans la marge sud du Sahara et au coeur du sahel ouest africain, le Niger s'étend sur 1267000 Km2 ; ses frontières les plus proches sont éloignées de 700 Km du golfe de Guinée, 1900 Km de la cote atlantique et 1200 Km de la méditerranée.

    Son climat se caractérise par une forte variabilité spatio-temporelle. La variabilité associée aux activités anthropiques défavorables, a aggravé le déséquilibre écologique et exacerbé la crise socio-économique. En effet l'analyse approfondie de la situation des ressources naturelles (terre, eaux, sols, végétation) laisse apparaître depuis la sècheresse de 1973 qui en a révélé l'acuité, la dégradation de l'environnement qui s'est accélérée à un rythme sans précédent.

    En matière de gestion durable des ressources naturelles et de préservation de l'environnement, le Niger est en prise avec une situation environnementale précaire du fait de l'ampleur des défis liés à la dégradation des terres, la préservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources en terre et en eau ainsi que les capacités limitées à faire face aux défis émergeants de l'impact des changements climatiques (PNUD, 2005).

    Cette situation de dégradation a provoqué non seulement la réduction et la baisse du potentiel productif du capital ressources naturelles, mais aussi la désarticulation des systèmes séculaires de production et de gestion des milieux naturels. La conséquence la plus dramatique des évolutions environnementaux au cours de trente dernières années est que la terre devient de plus en plus pauvre, l'insécurité alimentaire, la baisse drastique des revenus ruraux en un mot la pauvreté y trouvent fondamentale leur origine.

    Les sécheresses qui se sont succédées depuis la fin des années 60, combinées à l'action de l'homme ont conduit à une réduction de la biomasse herbacée ainsi que l'érosion floristique des pâturages naturels.

    En effet le phénomène de la désertification, qui est un processus de la dégradation des sols et de la végétation, est très répandis dans la commune urbaine d'Arlit. Cette dernière qui est notre zone d'étude se trouve dans la partie nord ouest dans la région d'Agadez, dont toute la partie appartient d'ailleurs au climat désertique. C'est dire qu'il s'agit d'une zone où le déficit pluviométrique chronique est une donnée fondamentale. Elle est également caractérisée par

    14

    un climat très aride, chaud et sec, une forte amplitude thermique avec la fréquence des vents violents qui menace tout le potentiel productif et la vie de la population. A cela s'ajoute la croissance démographique (156024hbts en 20011), cette commune se confronte aux problèmes d'eau liés à l'abaissement de la nappe.

    Outre ces problèmes, ces deux villes qui constituent la commune urbaine d'Arlit du complexe uranifère sont équipées de trois systèmes d'épuration d'effluents par lagunage naturel : deux pour la ville d'Akokan et un pour celle d'Arlit. Ces systèmes sont couplés d'une réutilisation des eaux usées traitées à des fins d'irrigation au niveau de trois périmètres maraîchers totalisant une superficie d'environ 210ha (DDEA, 2011). Aujourd'hui, ces systèmes comportent des insuffisances et risquent de contamination de la population et du potentiel productif.

    En zone aride et plus que partout dans le monde, une gestion intégrée des ressources naturelles est indispensable, si l'on veut préserver durablement l'équilibre écologique. Dans cette zone, l'activité pluviale est inexistante mais la population se contente du jardinage autour des villes, qui se dégradent de plus en plus voire disparaître. Donc à ce niveau, l'eau est un facteur limitant que la population doit gérer pour préserver les quelques rares espèces végétales.

    Ainsi l'objectif visé, est de faire une analyse diachronique de quoi à travers les images satellitaires pour cartographier les différentes unités occupations du sol mais aussi les changements qu'affectent la végétation et la flore dans la zone d'étude. Après le cadre conceptuel et la méthodologie, ce mémoire s'articule autour de deux grandes parties. Dans la première partie, il sera question d'analyser les différents facteurs de l'occupation du sol, à savoir les facteurs biophysiques, climatiques, anthropiques et industriels.

    Enfin, la deuxième partie sera consacrée aux résultats, elle-même composée de deux chapitres à savoir l'analyse des situations d'occupation du sol et les principaux facteurs déterminants la dynamique de la végétation.

    15

    II cadre théorique 2 .1.problématique

    Situé au coeur du sahel, le Niger est marqué par une continentalité du fait de son éloignement de la mer et de sa position latitudinale (11°37' et 23°23' nord) qui explique son climat tropical sec et même désertique. Avec une superficie de 1267000km2, il est l'un des pays où les aléas climatiques conjugués aux actions de l'homme ont modifié les paysages.

    Ainsi l'analyse de l'évolution climatique montre que le territoire dans son ensemble connaît une péjoration pluviométrique progressive avec une fréquence accrue des sécheresses. Ces dernières ont eu des conséquences graves sur l'ensemble des écosystèmes du pays. La dégradation et la disparition quasi irréversible des formations végétales ont accéléré l'érosion hydrique et éolienne qui menace tout le potentiel végétal, animal et édaphique. Comme Sheila Watt Cloutier (2008) en ses termes avance que « les droits de l'homme et de l'environnement

    sont interdépendants et solidaires ». Ici la protection de l'environnement est très
    fondamentale; l'homme agit sur le milieu en le modifiant et subit les effets produits par son action. Ce qui explique la nature symbiotique de la relation entre la culture humaine et les systèmes écologiques.

    Au Niger, le processus de la désertification est plus ressenti dans la région d'Agadez. Située au nord du pays avec une superficie de 667799 Km2, la région connaît un climat très contrasté entièrement désertique. Elle est fortement défavorisée par un climat aride qui influence la répartition biogéographique de son écosystème naturel pourtant diversifié.

    « L'état de la végétation a beaucoup évolué ces quinze dernières années, essentiellement de manière négative, ce qui s'est traduit par une régression généralisée du couvert végétal, la disparition de certaines espèces et la prolifération d'une espèce introduite, Prosopis juliflora. Composante vivante de l'environnement, la végétation est plus difficile à suivre que les précipitations ou le niveau d'écoulement d'un kori par exemple » (Anthelme et Al, mai 2005). La dégradation du couvert végétal favorise l'érosion hydrique et éolienne et laisse la place à des dunes de sable. Le processus de désertification, amplifié par les activités humaines (déboisement excessif, surpâturage, extension des terres de culture), s'est traduit par la dégradation du maigre couvert végétal et par une augmentation de la vitesse des vents, condition favorable à la remise en mouvement des dunes.

    16

    « L'explosion démographique de ces dernières décennies a été préjudiciable à l'environnement, les plus significatives étant les pratiques agricoles non appropriées, la surexploitation des sols et des ressources hydriques, le surpâturage, le piétinement, les migrations des populations de plus en plus nombreuses, la sédentarisation massive des populations nomades » (Mahamane Mahamadou 2009). De ce fait l'environnement se fragilise, le déséquilibre s'aggrave et les espèces spontanées menacées de disparition.

    Dans le même ordre d'idée, la situation actuelle de la commune urbaine d'Arlit semble très alarmante. Son climat se caractérise par une forte amplitude thermique journalière, des précipitations faibles, des vents violents et l'absence presque totale du couvert végétal. On assiste de plus en plus à des problèmes liés au manque d'eau du fait de la baisse du niveau de la nappe. En somme, la vulnérabilité aux phénomènes climatiques s'accroît avec l'augmentation des populations et la dépendance croissante de cette population à l'égard de l'utilisation du bois de chauffe. Ce qui accélère la dégradation des formations végétales et des sols dans la commune urbaine d'Arlit, une zone très sensible aux variations et changements du climat. Eu égard à tout ce qui précède, les conditions climatiques et leurs conséquences n'ont pas empêché aux populations de s'adapter et d'implanter des jardins censés satisfaire les besoins alimentaires.

    Les conséquences hydrologiques expliquent la pauvreté de la flore et l'absence de toute activité agricole sans irrigation.

    En raison de cela, la science géographique, qui décrit les ressources et les potentialités que la terre offre aux hommes, nous permet non seulement d'envisager l'aménagement mais aussi l'utilisation de ces ressources. Ainsi l'analyse des variations des facteurs ayant des impacts sur l'évolution de la végétation doit se faire de façon intégrale.

    Quels sont les facteurs qui déterminent la dégradation du couvert végétal ? Et comment se manifeste l'impact de la disparition du couvert végétal d'une manière générale ?

    Quelles sont les solutions envisageables ?

    2.2. Revue de la littérature

    La question de la protection de l'environnement occupe une place importante dans tous les pays du monde entier. Dans une étude faite en Guinée Conakry en 2007, il ressort les influences négatives des changements climatiques sur les ressources naturelles, les

    17

    écosystèmes, les infrastructures et la santé humaine et risque à terme de compromettre la survie de l'humanité et la vie sur notre planète. Les principales contraintes environnementales qui sont les pratiques agricoles inappropriées, l'exploitation abusive et anarchique des ressources forestières et faunique, l'exploitation minière à ciel ouvert, les feux de brousse, l'extrême pauvreté, la mauvaise gestion des déchets domestiques et industriels, la variabilité et les changements climatiques. Cela explique la nette corrélation entre la pauvreté et la dégradation de l'environnement.

    C'est dans le même ordre d'idée que Tahirou (2008), a fait une étude sur l'impact de la coupe du bois dans la commune rurale de Hamdallaye. Ces résultats très impressionnants montrent le caractère extensif, la fragilité des écosystèmes et les ressources naturelles limitées et en voie de dégradation, ne permettant pas d'obtenir des productions agricoles satisfaisantes. Le mode de prélèvement lié à la commercialisation du bois et fourrage aggrave le déboisement, l'érosion hydrique et éolienne.

    Eh Inoussa Adamou en 2007 a fait une analyse diachronique des années 1957- 1975- 19862006 sur l'évolution de l'occupation des sols dans le département de Mainé. Celle-ci a ressorti les traits essentiels de son travail ; la dégradation du couvert végétal des sols dunaires s'est traduite par une augmentation de la capacité du vent à déplacer les particules du sol, la problématique de l'autosuffisance alimentaire et la baisse des précipitations aggravent le déséquilibre écologique dont l'élément indicateur est la multiplication des surfaces nues.

    Mahamane Mahamadou (2009) a montré l'importance des facteurs physiques dans la détermination du couvert végétal. En effet la profondeur du sol, le temps d'infiltration de l'eau et les profondeurs de la nappe phréatique sont des facteurs déterminants dans la structuration de la végétation. Ces éléments déterminent la capacité du développement des espèces ligneuses et herbacées ; Ce qui explique leur importance et leurs interrelations variables selon l'unité géomorphologique considérée et le climat.

    De nombreuses études ont été faites sur la région d'Agadez, en ce qui concerne l'occupation humaine, le climat, le mode de production et les conséquences néfastes du point de vue de la sécheresse (Aboubacar, 1976). Il n'y a aucun cours d'eau permanant dans la région, en dehors de quelques koris saisonniers.

    18

    Fabien et al (2006) ont fait une analyse sur la dégradation des ressources au contact des activités humaines et les perspectives de conservation dans le massif de l'Aïr. Leur objectif était de mettre en relation les variations récentes des activités humaines avec le niveau des ressources végétales afin d'anticiper un déficit dans une région aride régulièrement menacée par les sécheresses. Ces résultats montrent une dégradation rapide des ressources végétales. Cette dégradation est liée à deux types d'impact de l'homme sur l'environnement. A l'interne, elle se traduit par une pression plus forte sur la végétation autour du village et par l'expansion des cultures irriguées qui menace la pérennité des ressources en eau souterraine. A l'externe, elle concerne la pression croissante exercée par les centres urbains périphériques, en particulier sur les ressources en bois.

    Karimou Barké (2008) disait que l'aridité se caractérise par une grande variabilité internationale, les difficultés majeures liées pour l'essentiel à la rigueur du climat et la dégradation de l'environnement, notamment les espèces agro-pastorales. En effet le processus de désertification amplifié par les activités humaines (déboisement excessif, surpâturage, extension des terres de cultures) s'est traduit par une dégradation du maigre couvert végétal et une augmentation de la vitesse des vents condition favorable à la remise en mouvement des dunes.

    En 2008, Areva (SomaÏr et cominak) a fait une étude sur le rapport d'impact environnemental de l'exploitation minière dans la ville d'Arlit, à la quelle Ridouane s'est inspiré en 2009, pour faire un diagnostic de la situation dont vit la population dans cette zone. Mais il a fallu en 2010 pour que dans l'ouvrage Greenpeace, une importante recherche approfondie soit faite sur l'héritage radioactif d'Areva dans les villes du désert nigérien. L'expansion à la radiation endommage l'écosystème de manière définitive et peut également causer des problèmes de santé : maladies respiratoires, malformation à la naissance, leucémie, cancers, population malade et environnement dégradé.

    Notre objectif est de faire une analyse diachronique des années 1972-1988 et 2005 de la végétation, analyser l'état initial du couvert végétal et comment se fait l'exploitation du bois de chauffe dans la commune urbaine d'Arlit.

    19

    2.3. Justification du choix du thème

    L'environnement occupe une place particulièrement importante parmi les préoccupations majeures du bien être de la population. Le choix du sujet « Dynamique de la végétation en zone minière dans la commune d'Arlit » révèle de notre formation qui consiste à observer, à décrire, à analyser et à expliquer un paysage donné. En outre, les études ont été menées sur la végétation dans certaines régions mais rarement dans un écosystème aride à l'instar de la commune d'Arlit. Une autre raison qui a guidé ce choix concerne le souci d'apporter notre contribution sur la connaissance du couvert végétal. Un tel travail pourra non seulement nous permettre de répondre aux problèmes posés, mais aussi nous donner l'occasion d'apporter une modeste contribution à la connaissance de l'évolution de la végétation à partir des cas choisis dans la région d'Agadez.

    2.4. Objectifs de la recherche 2.4.1. Objectif global

    L'objectif de base de ce travail est de contribuer à une connaissance des différents facteurs influençant la répartition et l'évolution de la végétation et de la flore dans la commune urbaine d'Arlit.

    2.4.2 Objectifs spécifiques Ils concernent :


    · L'identification et la caractérisation de l'état actuel de la végétation ;

    · L'évaluation de la dynamique de la végétation et de la flore de la zone d'étude (variabilité et disponibilité de la flore) ;


    · La cartographie de l'occupation de sol des années 1972-1988 -2005 ;

    · L'évaluation de l'impact d'une manière directe de l'exploitation minière sur la végétation.

    2.5. Hypothèses

    Cette étude repose sur deux hypothèses:

    ·

    20

    L'évolution et la répartition du couvert végétal sont déterminées non seulement par la variation des précipitations mais aussi par les facteurs édaphiques.

    · La forte utilisation du bois de chauffe par la population constitue l'une des conséquences majeures de la transformation du couvert végétal dans la zone d'étude.

    21

    III Cadre opératoire : La méthodologie

    La méthode vise à analyser des composantes naturelles et anthropiques du milieu que nous considérons comme constitutives du paysage avec des outils adéquats.

    3-1 Matériel

    Le matériel utilisé pour le traitement des données concerne surtout des outils et des images satellitaires.

    3-1-1 Les outils utilisés

    Les outils qui ont permis l'acquisition et le traitement des données sur le terrain, concernent entre autre :

    > les cartes topographiques au 1/200000 :

    · AfASTO, NE-32-XY ;

    · ASSAMAKKA, NE-31-XXIV ;

    · IN ALLAREN GUERI GUERI, NE-32-XIX ;

    · IN AZAOUA, NF-32-II-VIII ;

    · OURARENE, NE-32-XX ;

    · TIKIKITENE, NF-32-NE-32-XIX.

    Ces cartes topographiques ont été utilisées dans le but d'acquérir des éléments historiques supplémentaires et de renforcer l'analyse des images. Elles proviennent de prises de vue de 1958 - 1959 avec un complètement de 1972.

    > Les images satellitaires landsat MSS :

    · P204r045 du 7 novembre 1972 ;

    · P204r046 du 7 novembre 1972 ;

    · P204r047 du 7 novembre 1972 ;

    · P205r046 du 8 novembre 1972 ; > Les images satellitaires Landsat 2 :

    · P205r047 du 5 février 1975. > Les images satellitaires landsat TM :

    · P190r045 du 17 mars 1988 ;

    · P190r046 du 17 mars 1988 ;

    ·

    22

    P190r047 du 17 mars 1988 ;

    · P191r046 du 11 mars 1988 ;

    · P191r047 du 11 mai 1988. > Les images satellitaires landsat ETM+ :

    · P190r045 du 16 mars 2005 ;

    · P190r046 du 11 novembre 2005 ;

    · P190r047 du 11 novembre 2005 ;

    · P191r046 du 23 mars 2005 ;

    · P191r047 du 20 décembre 2005.

    > un appareil photographique numérique;

    > un ordinateur portable ;

    > des logiciels SIG (Système d'Information Géographique):

    > Erdas imagine (version 9.1) utilisé pour les opérations de prétraitement et traitement des images;

    > Arc view GIS 3.3 pour la restitution cartographique ;

    > Les logiciels de traitement de texte et de calcul à savoir Word et Excel. > Image Google Earth 2008

    3-1-2 Images utilisées

    Les données utilisées (Landsat séries 1 ; 2 ; 4 et 7) et des cartes topographiques géoréférencées, ramenées pour leur analyse, leur gestion et sauvegardées grâce à l'utilisation du système d'information géographique (SIG).

    Les images satellitaires constituent la base des données à partir de laquelle la cartographie de l'évolution de la végétation a été élaborée. Elles ont été choisies et fournies par le Centre Régional AGHYMET comme le montre le tableau n°1.

    23

    Tableau 1: Caractéristiques des images utilisées

    Satellites

    Capteurs

    Référence

    Date

    résolution

    Bandes

    Landsat7

    ETM+

    P190r045

    16/03/2005

     
     
     
     

    P190r046

    11/11/2005

     
     
     
     
     
     

    30m

    2,3,4

    P190r047

    11/11/2005

     
     
     
     
     
     

    P191r046

    23/03/2005

     
     
     
     

    P191r047

    20/12/2005

     
     

    Landsat4

    TM

    P190r045

    17/03/1988

     
     
     
     

    P190r046

    17/03/1988

     
     
     
     
     
     

    30m

    2,3,4

    P190r047

     
     

    17/03/1988

     
     
     
     

    P191r046

    11/03/1988

     
     
     
     

    P191r047

    11/05/1988

     
     

    Landsat1

    MSS

    P204r045

    7/11/1972

     
     
     
     

    P204r046

    7/11/1972

     
     
     
     
     
     

    60m

    1, 2,4

    P204r047

    7/11/1972

     
     
     
     
     
     

    P205r046

    8/11/1972

     
     

    Landsat2

     

    P205r047

    5/02/1975

    57m

    1, 2,4

    3-2 Méthodes

    3-2-1 La recherche documentaire

    Elle s'est consacrée à la recherche bibliographique dans les différents centres de documentation qui se trouvent à Niamey et à Arlit, notamment la bibliothèque de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH), la bibliothèque de la Faculté d'Agronomie, le centre de documentation du Centre Régional AGRHYMET et la recherche des données inhérentes à notre thématique auprès des institutions Étatiques et internationales dont on peut cité le service national de la météorologie, le Ministère des mines et de l'énergie, le Ministère de l'environnement et de la lutte contre la désertification, le ministère de l'hydraulique,

    24

    l'Institut Géographique National du Niger (IGNN) et l'Institut National de la statistique (INS).

    3-2-2 Le travail de laboratoire

    Il s'articule autour de deux phases : les opérations de prétraitement et de traitement des images.

    3-2-2-1 Le prétraitement des images

    Il s'agit d'un ensemble d'opérations qui consiste à rendre des données brutes aptes à une analyse thématique. Tout en effectuant des importations d'images, il permet la combinaison des bandes, la correction géométrique des images, la mosaïque, l'extraction du contour de la zone d'étude.

    Ce sont également des traitements visant à préparer les images aux contrôles du terrain, à la lecture visuelle et à faciliter l'interprétation.

    a) Importation et combinaison des bandes

    Les images satellitaires (Landsat) viennent sous forme de bandes individuelles en niveaux de gris sous format Géotiff de USGS (US Geological Survey).

    Cette opération consiste à faire la combinaison de ces bandes pour en donner une seule image colorée dans le but de constituer une image multispectrale.

    b) Composition colorée

    Elle consiste à attribuer des couleurs aux différentes bandes spectrales et à les associer pour faciliter l'interprétation et l'analyse visuelle.

    Toutes les images sélectionnées ont subi des traitements d'amélioration visuelle avec le logiciel Erdas Imagine. Il s'agit dans cette opération de procéder à l'utilisation de l'ensemble des outils disponibles dans ce logiciel permettant efficacement l'ajustement des contrastes, le rehaussement de luminances, lissage et adoucissement des tons. (Issaka, 2009)

    L'image satellitaire étant constituée de bandes spectrales, il faut attribuer à chacune d'elles une des trois couleurs fondamentales (Rouge, Vert et Bleue) dans l'optique de faciliter leur traitement (tableau). En effet, après l'opération d'attribution des couleurs à chacune des bandes spectrales une des couleurs correspondante on obtient sur l'écran des images présentant des combinaisons suivantes :

    · une bande proche infrarouge est codée en rouge ;

    · une bande rouge est codée en vert ;

    · une bande verte est codée en bleu.

    25

    Le choix de la composition colorée est très nécessaire dans cette étude pour l'efficacité de l'interprétation visuelle au niveau de la différentiation des entités non seulement, mais au niveau de l'identification de la formation végétale.

    Tableau 2: Indication de la composition colorée des images

    Satellites

    Bande ou Canal

    Spectres

    électromagnétique s

    Couleur

    fondamentale attribuée

    Landsat7

    4

    Proche infrarouge

    Rouge

    5

    Moyen infrarouge

    Vert

    3

    Rouge

    Bleu

    Landsat4

    4

    Proche infrarouge

    Rouge

    5

    Rouge

    Vert

    3

    Vert

    Bleu

    Landsat1 & 2

    4

    Proche infrarouge

    Rouge

    2

    Vert

    Vert

    1

    Bleu

    Bleu

    c) La correction géométrique

    Toutes les images traitées dans le cadre de cette étude n'ont subit aucune correction géométrique. Elles ont toutes été préalablement corrigées par le Centre Régional AGRHYMET (CRA).

    d) Mosaïque des images

    C'est une opération qui consiste à créer une mosaïque à partir d'un certain nombre de scènes d'images de télédétection pour constituer une seule image. Le nombre de scènes utilisées varie en fonction de la superficie de la zone d'étude.

    En ce qui concerne la commune urbaine d'Arlit, cinq images ont couvert toute la zone. Ainsi la mosaïque de scènes s'effectue par digitalisation de chacune des images. Lorsque chaque scène est entièrement digitalisée et transformée dans le système de référencement adopté, les scènes individuelles fusionnent pour donner une seule image. Cela a permis d'avoir une image susceptible de subir de traitements.

    26

    e) Extraction de la zone d'étude

    La zone d'étude correspondant à la commune urbaine d'Arlit a été extraite de la carte des communes du Niger édité par l'IGNN sous forme d'un polygone. Ce polygone, après avoir été projeté dans le même système de projection que l'image satellitaire, a été superposé sur l'image Landsat de 2005 dans l'optique d'extraire la portion de l'image avec la commande Subset du menu Image Analysis du logiciel Arc View GIS 3.2 et enfin le même polygone a été superposé sur les autres images Landsat de 1972 et de 1988 et extraire la portion des images correspondantes en vue de procéder à leur traitement.

    3-2-2-2 Traitement d'images

    Elle est fondamentalement importante et constitue aussi une étape d'analyse des données à travers l'extraction analytique de l'information. C'est une phase qui débouche à la production

    des cartes d'occupation du sol. Les détails de la méthodologie et du système de traitement d'images se présentent comme suit :

    a) Technique originale de traitement des données satellitaires adaptée: Interprétation visuelle

    Le traitement le plus délicat est, sans conteste possible, la représentation des informations sur la base des éléments que présente l'image. Pour se faire, faut-il le rappeler, il existe trois méthodes de traitement différentes. Il s'agit notamment de : la classification non supervisée ; la classification supervisée ; et enfin l'interprétation visuelle. Toutes ces méthodes s'appliquent chacune en fonction de l'objectif recherché à travers l'étude mais également en fonction des unités d'occupation qui abritent le paysage et qui caractérisent la zone d'étude.

    Au cours de cette classification, nous avons rencontré des difficultés notamment des confusions (erreurs de classification) dues au fait que certains objets géographiques distincts présentent des réflectances similaires. Mais pour limiter les confusions de classification, une nouvelle détermination des classes d'objet géographique a été donc nécessaire.

    Dans la classification en 15 unités, les principales confusions identifiées sont :

    > Terrain rocheux se confondent aux mines ;

    > Cordons ripicoles aux plantations forestières ; > Dunes vives aux vastes surfaces dénudées.

    A ce niveau, c'est la caractéristique de la végétation qui crée la confusion. Mais pour minimiser ce risque et donner au paysage de cette zone son identité originale, il s'est avéré

    préférable d'utiliser la méthode d'interprétation visuelle pour mieux rendre compte la

    situation et les tendances évolutives de l'occupation du sol des écosystèmes de ce milieu. Mais pour aboutir à cela, faut-il d'abord élaborer la clef d'interprétation.

    b) 27

    Elaboration de la clef d'interprétation

    Elle constitue une technique qui tient compte de la démarche utilisée pour la séparation et la description des unités ou classes d'occupation du sol.

    En effet, les caractéristiques spectrales des unités à savoir la texture, la structure, la forme, la tonalité et la distribution spatiale sont prises en compte ainsi que les informations récoltées sur le terrain et la documentation existante sur la carte. L'interprétation des images satellitaires a consisté en la délimitation des différentes unités d'occupation du sol en fonction des signatures spectrales. Les discriminations ont porté sur les formations végétales (steppes), les zones de cultures (culture irriguée), etc....Toutes ces entités sont présentées sous forme d'unités polygonales. Les routes, et le réseau hydrographique sont présentés en unités linéaires

    c) l'élaboration des cartes

    Toutes les données extraites ont été hébergées dans des couches créées (réseau hydrographique, réseau routier, les différentes unités d'occupation du sol).

    En effet, nous avons procédé à la définition des objets de la couche occupation du sol en créant une table contenant les différentes unités d'occupation du sol et un code numérique clé permettant de rattacher chaque polygone à l'ensemble de ses attributs. Tous les polygones sont ainsi renseignés un à un et leurs superficies ont été déterminées. Ainsi, les données à références spatiales contenues dans les différentes couches ont permis la représentation cartographique. Cette opération a été réalisée à l'aide de logiciel Arc View 3.2.

    Pour une telle étude, l'analyse diachronique s'avère nécessaire pour pouvoir mettre en exergue les changements et les modifications de la zone d'étude. Pour cela plusieurs cartes d'occupation du sol ont été élaborées pour chacune des années de références, dans l'optique de pouvoir ressortir l'évolution de la végétation dans les différents intervalles de temps. Ainsi avec les résultats issus de la cartographie, les tendances biophysiques du milieu sont couplées avec les données socio-économiques pour comprendre les facteurs moteurs de la dynamique d'occupation du sol dans ce secteur d'étude.

    3-2-3. Investigation sur le terrain

    L'acquisition de données de terrain est nécessaire pour réaliser une classification supervisée des images de télédétection. Pour cela, lors de la sortie sur le terrain le site relevé devait être représentatif d'une classe d'occupation du sol et avoir une surface suffisante pour être repéré sans ambiguïté sur l'image. Sur le terrain, le travail consiste à vérifier et à valider les résultats cartographiques avec la réalité du terrain. Ce qui nous permet d'estimer la précision des cartes réalisées par des calculs d'erreurs de confusion. La mission de vérité terrain permet aussi de corriger les caractéristiques des différentes classes.

    La caractérisation complète des différentes unités n'est possible que par l'observation sur le
    terrain. En effet, pour se faire une fiche de relevé de terrain a été élaborée (voire annexe n°1).

    28

    Elle comporte des informations pertinentes de lieu du relevé, notamment la localisation du site, les coordonnées géographiques, le type d'occupation du sol issues de la télédétection, le type d'occupation du sol sur le terrain conformément à la classification provisoire et enfin la description physique du site.

    L'opération consiste à choisir vingt points de contrôle au sol répartis dans les différentes classes d'occupation des sols sur la carte de 2005 et à vérifier sur le terrain leur appartenance à ces classes. Les unités ou classes confuses sont repérées et identifiées sur la classification provisoire réalisée pour chaque période. A l'issue de la mission de vérité terrain, les résultats obtenus sont confrontés (correction des erreurs) afin de dégager une classification d'occupation des sols assez complète et définitive des différentes unités. Dans le traitement des données de télédétection, le travail de vérification terrain est toujours une étape indispensable. Cette mission d'observation de terrain a été une réussite grâce à l'appui du maître de stage Mr DAN KARAMI Ado, Assistant au laboratoire SIG du Centre Régional AGRHYMET.

    a) la collecte des données

    La collecte des données a été effectuée durant notre séjour pendant le mois de juillet. D'abord, nous nous sommes intéressés à la population, puis conduit des entretiens avec les autorités administratives et coutumières afin de chercher des compléments d'informations pour pouvoir infirmer ou confirmer les résultats.

    b) Correction et validation des cartes

    La correction des erreurs de classification relevées lors de la mission sur le terrain a permis de regrouper certaines classes ou unités d'occupation des sols et de modifier certains contours. L'intégration de ces erreurs nous a conduit à obtenir des cartes définitives d'occupation des sols.

    La validation de cette classification est obtenue par la construction d'une matrice de confusion permettant de confronter les résultats de traitement d'images satellitaires avec les résultats des observations sur le terrain. La matrice de confusion dénombre les unités correctement classées et les unités mal classées. Elle calcule les erreurs de confusion sur le terrain et les erreurs d'omission sur la classification. La précision cartographique de la classification correspond à la somme des unités bien classées sur la somme totale des unités. La matrice permet donc de valider la classification faite sur les images satellitaires.

    c) 29

    Détection des changements d'occupation du sol

    L'étude de la dynamique d'occupation des sols fait ressortir un changement au niveau des différentes classes déterminées. Le changement spatial d'un objet géographique est lié à l'évolution de la taille et de la forme de cet objet (Idrissa, 2006).

    L'échelle temporaire ou fréquence d'observation des changements doit être compatible avec cette dynamique. Il est nécessaire de choisir un pas de temps compatible avec le changement que l'on souhaite mettre en évidence. Dans le cas de cette étude, la nature du changement reste la dynamique d'occupation des sols (dynamique spatiale régionale). Nous avons choisi le pas de temps le plus grand permis par la base de données images satellitaires disponibles, c'est à dire 33 ans (1972-2005). Mais il est probable que sur un temps plus petit (type annuel) que le changement décelé ne serait pas significatif.

    Le choix de l'échelle cartographique (500.000ème) de travail permet d'obtenir une grande précision car le logiciel SIG (ArcView 3.2) utilisé prend en compte tous les moindres détails de chaque unité d'occupation des sols. Mais sur le plan visuel il est souvent difficile de distinguer certaines unités à cause des faibles superficies qu'elles occupent par rapport à la zone d'étude.

    Les résultats statistiques obtenus sont représentés sous forme de tableau afin de faciliter leur interprétation. Tous ces résultats constituent une base de données.

    Enfin, nous allons expliquer les changements intervenus grâce à des facteurs qui doivent avoir une échelle comparable et être représentatif sur toute la zone d'étude. Ces facteurs permettent une analyse exclusivement qualitative mais ne peuvent pas expliquer toute la dynamique qui influence les changements. Les facteurs retenus sont le climat, les activités humaines et industrielles.

    d) Difficultés rencontrées

    Les difficultés que nous avons rencontrées sont de deux ordres :

    · D'abord celle liée au manque de documentations et à la non disponibilité des personnes à interviewer ;

    · En suite à l'insécurité de la zone, cette dernière est soumise sous contrôles militaires et chaque déplacement au-delà de 6 à 12 Km est surveillé. Ce qui nous a empêché de bien mener nos rechercher du terrain, car au moment où nous effectuons les travaux

    sur le site Amidar (situé aux environs de 12 Km au nord ouest de la ville), nous avons été intercepté par les militaires.

    Images

    Landsat MSS 1972,Landsat TM 1988 et Lansat ETM+

    2005

    Technique originale et élaboration de la clef d'interprétation

    Cartes Provisoires de 1972,1988 et 2005

    Cartes, GPS, Fiches, Appareil

    Mission Terrain

    Points de contrôle au sol et Vérité terrain

    Correction des erreurs
    et validation

    ArcView

    Erdas

    ArcView

    Correction géométrique

    Traitement
    Classification supervisée

    Prétraitement

    Composition colorée, Mosaïque Extraction zone d'étude

    Cartes Finales d'occupation des sols

    Base de données

    SIG

    30

    Figure 1 : Processus du traitement des images

    31

    PREMIERE PARTIE : Présentation des différentes composantes du milieu

    32

    Chapitre1 : Les facteurs physiques

    Ce chapitre touche tout l'environnement physique de la zone d'étude.

    1.1. Présentation de la zone d'étude

    Figure 2: Carte de la localisation de la commune urbaine d'Arlit

    La commune urbaine d'Arlit se trouve dans la région d'Agadez, comprise entre les latitudes 18° 24' 22» N et 21° 11' 03» N et les méridiens 5° 47' 54» E et 8° 02' 28» E Elle occupe la partie Nord, désertique de la république du Niger avec un climat aride, chaud et sec. Elle est limitée à l'est par la commune rurale d'Iférouane, à l'ouest par la commune rurale d'In Gall, au sud par la commune rurale de Dannat, au sud-est par la commune rurale de Gougaram et au nord par l'Algérie et compte quinze quartiers : Cité SomaÏr, Zongo, Wadata, Sahel, Tamesna, Boukoki Tanesna, Boukoki Sud, Boukoki Est, Carré SNTN, Carré Nouveau Marché, Compagnie Madawela, Cité Akokan, Akokan Carré, Quartier Administratif et Takriss (tableau 3).

    33

    Cette commune est née à la faveur de la découverte de l'uranium en 1968 dont l'exploitation est assurée par deux compagnies : la Somaïr au Nord-ouest et la Cominak au Sud-ouest distant de 6 km (Figure3).

    34

    Figure 3 : Plan de la ville d'Arlit

    35

    1.2. L'environnement physique

    1.2.1. Le climat

    D'après l'Atlas National du Niger de 2002, le régime climatique en Afrique de l'Ouest est marqué par l'alternance saisonnière des influences maritimes de la mousson (en provenance de l'océan atlantique) et de l'Harmattan saharien.

    La région d'Agadez présente un climat de type aride à hyperaride, le cycle annuel se distingue par une longue saison sèche (octobre- mai) et une courte saison des pluies (juin- septembre).

    Le climat local de la commune urbaine d'Arlit est celui d'un désert sec continental chaud dont le développement de la végétation est très réduit avec l'omniprésence des certains facteurs comme:

    > Une température moyenne annuelle de 30,8° ; > Des températures diurnes très élevées ;

    > Une amplitude thermique journalière d'une vingtaine de degré (sous abri) et une amplitude thermique annuelle modérée (sous abri) ;

    > Des précipitations très faibles et irrégulières ;

    > Des vents secs omniprésents chargés de poussières ou de sable selon leur intensité avec des vents de NE dominant (régime des alizés, proximité du tropique du cancer au Nord) qui s'intensifient avec l'accroissement des températures.

    Les données récoltées sont locales, issues des chroniques journalières relevées les jours ouvrables à la station météorologique d'Arlit de Somaïr, remplacée en 2005 par un enregistrement en continu par une station météo automatique.

    1.2.1.1. Les températures

    Elles sont très élevées dans la commune urbaine d'Arlit car la chaleur constamment présente, s'associe aux vents, et provoque une intense évaporation de l'ordre de 0,22mm/h de mai à septembre et de 0,12mm/h d'octobre à avril. En moyenne, il y a à peu près 4mm/j d'eau qui

    36

    peuvent être perdu par évapotranspiration. Cette situation entraîne l'assèchement du couvert végétal et retarde son développement.

    La saison `'fraîche» va de début novembre à début mars avec des moyennes mensuelles de température entre 34°C à 40°C pour les maxima et 7°C et 14°C pour les minima. La saison chaude s'échelonne sur huit mois avec des moyennes mensuelles maximales de 42° à 46° et minimales de 17°C à 24°C comme illustre la figure 4.

    Figure 4: Evolution de la température de 1982-2004 à Arlit

    Les écarts interannuels sont faibles et les températures moyennes mensuelles s'échelonnent entre 20°c et 37°c environ. Le lien avec les précipitations : les années les moins chaudes correspondent aussi aux années les moins sèches.

    37

    Figure 5: Courbe ombrothermique

    L'analyse de cette courbe montre une nette corrélation entre pluviométrie et température. En effet, la commune urbaine d'Arlit a enregistré en 1981 57,40 mm ; avec les sècheresses de 1983 - 1984 les précipitations ont chuté de l'ordre de 9,50 à 16,70 mm. Contrairement aux années précédentes la courbe a remonté jusqu'à 190,80 mm en 2010.

    1.2.1.2. Les précipitations

    Elles sont très irrégulières pendant la saison de pluie, réparties sur trois mois entre juin et septembre dont la moyenne annuelle correspond à 43mm de 1982 à 2007 (RIDOUANE, 2009). L'essentiel de toutes les précipitations tombées dans cette zone s'enregistre sur une période d'environ 3 à 4 mois et cela de juin à septembre, les autres mois sont généralement secs.

    Le climat est sec en permanence malgré l'existence d'une « période pluvieuse », la végétation est très pauvre et cela est lié à un déficit hydrique constant et une évaporation intense. Il ne peut y avoir recharge des aquifères en dehors des koris ; le degré hygrométrique est toujours peu élevé et l'humidité relative va de 10 à 40% en saison sèche et peut atteindre 70%, momentanément, en période de pluies.

    38

    En générale, le rapport entre les précipitations annuelles de l'année décennale humide et de celle sèche atteint plus de 3 vers l'isohyète 200 mm dans toute la région d'Agadez.

    Figure 6: Courbe de moyennes mobiles quinquennales de 1981-2010 à Arlit (Source des données : Direction de la Météorologie Nationale)

    L'analyse de la courbe de pluviométrie montre une moyenne faible de 5,21 mm sur 30 ans. Par contre, la courbe de moyenne mobile montre une certaine évolution de la pluviométrie en dents de scie. En effet, de 1981 à 1990, cette courbe est nettement en dessous de la moyenne avec respectivement 2,51 et 4,93 mm. Par la suite, elle rechute à 4,29 en 1991 et atteint une valeur supérieure à la moyenne en 1993 (5,60). De 1994, elle descend en dessous de la moyenne pour ensuite remontée au dessus de 1996 à 2002. Au cours de cette période, apparaisse une période relativement humide. Mais la période 2003 à 2007 marque la rechute de la courbe en dessous de la moyenne, ce qui témoigne de l'apparition d'une autre période sèche. De 2007 à 2010, on note une nette amélioration de la pluviométrie avec une moyenne de 7,63 mm. Globalement on remarque une fluctuation d'années sèches et humides au cours de ces 30 années

    1.2.1.3. Les vents

    Le vent est un mouvement latéral de l'air et sa vitesse augmente avec l'altitude dans la basse atmosphère. Notre pays est soumis à deux types de vents : l'harmattan (vent du Nord-est, continental, chaud et sec) souvent chargé de sable, souffle pendant la saison sèche et la

    39

    mousson vent du Sud-ouest maritime et humide, soufflant au cours de la saison de pluie. La commune urbaine d'Arlit étant une zone de turbulence, enregistre des vents de sables et des brumes sèches très fréquents avec un fort pouvoir de corrasion. Cette situation des vents violents associée aux fortes températures est responsable de l'arrachement et de l'assèchement de la végétation.

    C'est à partir de 5m/s, soit à peu près force 3, que la déflation (enlèvement des particules solides par le vent) commence. Ces vents sont caractérisés par :

    · Leur calage avec les fortes températures (maximum de vent en juin au moment des fortes chaleurs) ;

    · Leur orientation qui varie au cours de la journée et des saisons en fonction des températures journalières et mensuelles ;

    · Leur fréquence annuelle qui montre par ordre d'importance décroissante :

    · Les vents de NE (soufflant vers le SW) : 16% ;

    · Les vents de secteur SE : 13% ;

    · Les vents de S et SW : 8% chacun.

    La répartition journalière des vents est tout à fait originale : le matin et la soirée, les vents soufflent dans la même direction (NE-SW), alors que les vents de midi sont en majorité des vents de secteur SE. Ce phénomène est dû aux modifications de température associées au déplacement du soleil au cours de la journée dans un ciel généralement dépourvu de nuage.

    40

    Figure 7 : Rosaces des vents à Arlit de 1982 à 2005 (source SOMAÏR)

    1.2.2. La morpho pédologie

    Elle est comme celle que RIDOUANE avait décrite en 2009 et caractérisée par :

    · Des bas plateaux à cuesta dégradée portant des sols minéraux bruts ;

    · Des plaines à sols gravillonnaires ;

    41

    s Des bas fonds des koris se trouvant sur la vaste plaine de Talak à sols sablo limoneux ; s Des formations dunaires à sols sableux dans la partie nord-ouest.

    Les fortes températures, l'évaporation intense, la pluviométrie très faible et l'absence des végétations freinent la création d'un sol. A cet effet le climat et les sols sont étroitement liés.

    1.2.3. La géologie

    Notre zone d'étude est située dans les formations carbonifères de la bordure orientale du vaste bassin de Tim Mersoi se trouvant dans septentrionale du bassin des Iullimendens et limité à l'est par le massif de l'Aïr.(source : Areva 2008)

    L'échelle stratigraphique régionale comprend :

    > Le socle précambrien (roches cristallines et cristallophylliennes) de l'Aïr ;

    > Le dévono-Permien ou paléozoïque supérieur en trois séries :

    s La série de Terada (en une seule séquence sédimentaire grés argile) ;

    s La série de tagora (en deux séquences sédimentaires grés argiles) ; s La série d'Izégouandane (en deux séquences sédimentaires grés argiles).

    Chacune des ces séries débute par une formation gréseuse fluvioglaciaire ou fluviodeltaique, se poursuit par une épisode marin à épi continental (argilite) et se termine par un niveau gréseux fin et silteux. (Areva, 2008)

    L'échelle stratigraphique du secteur d'étude est composée du haut vers le bas (RIDOUANE, 2009) de : rapport avec le sujet

    > La formation de l'Izégouane ; > La formation de Madaouéla ; > La formation d'Arlit ;

    > La formation de Tarat.

    42

    Figure 8: carte géologique de la bordure orientale du bassin du Tim Mersoï au contact de l'Aïr (source Ridouane).

    1.2.4. L'hydrogéologie

    Les ressources en eau de la commune urbaine d'Arlit sont essentiellement contenues dans

    trois nappes superposées : la nappe de l'Izégouande, la nappe de Tarat, et la nappe du Guezouman. (Areva, 2008)

    > La nappe d'Izégouande libre, se trouve fortement rabattue à cause du double impact de la proximité de la flexure faille et des fortes influences de pompages au niveau des dépressions crées par les anciennes carrières et cette nappe est de direction Sud Nord. La surface piézomètrique de cette nappe peut être considérée dans une première approximation comme étant confondue avec celle de la nappe de Tarat. Elle constitue la nappe phréatique de subsurface exposée à la pollution superficielle (dans la zone minière).

    43

    > La nappe de Tarat se trouve confinée entre les formations argileuses de la base de l'Arlit et le toit du Tchinezogue ; la partie productrice véritable se situe dans les grés moyens grossiers à micro conglomératiques des unités U3 et U1 (découpage séquentiel du Tarat). Elle renferme en son sein les gisements uranifères de la somaïr et constitue également la source d'approvisionnement en eau de la mine et de la population.

    > La nappe du Guezouman n'a pas une grande importance dans la zone minière d'Arlit, mais elle est surtout affectée par les travaux miniers de la Cominak.

    Les deux premières nappes sont les plus affectées par les travaux miniers de la Somaïr et il n'est exclu que certains forages de reconnaissance de cette dernière puissent atteindre la troisième nappe.

    44

    CHAPITRE II : Les facteurs biologiques et humains

    2.1. Les facteurs biologiques

    Dans ce paysage, les espèces peu développés, s'intensifient pendant la saison pluvieuse qui dure un à deux mois juillet -août, et subissent une lente dégradation. Toutefois, il faut noter que les espèces doivent s'adapter aux conditions difficiles du milieu.

    2.1.1. La faune

    La faune est essentiellement constituée très peu d'espèces adaptées à l'aridité du climat. Par manque d'eau et de la pauvreté du sol, les animaux ne trouvent suffisamment d'herbes pour s'abreuver, ce qui fait que les paysans cultivent des céréales dans les jardins pour l'alimentation du bétail.

    La présence des citées minières et la création des points d'eau font que la commune d'Arlit soit un centre de passage des éleveurs nomades, des troupeaux de dromadaires, de chèvres et des ânes. Ainsi il s'est développé également un élevage domestique important : vaches, moutons, chèvres dans les habitations et surtout dans des enclos aux alentours des citées Il existe des oiseaux domestiques (pintades, poules, pigeons) et des oiseaux migrateurs autours des bassins d'exhaure et lagunages (points d'eau autour de SomaÏr et Cominak). Ces bassins, siège d'un développement important de roseaux et d'arbustes, constituent des nids de fraîcheur dont profitent les oiseaux et de quelques poissons (perches du Niger). (Cominak, 2009)

    2.1.2. La flore

    La physionomie, la composition et la répartition floristique sont dépendantes des facteurs climatiques, topographiques, édaphiques, hydriques et anthropiques. Comme pour la faune, la survie des espèces dans ce milieu hostile, dépend d'un certain nombre d'adaptations aussi bien morphologiques, physiologiques que comportementales.

    Dans cette commune, la flore est composée d'une végétation arborescente clairsemée d'acacia (Acacia ehrenbergiana), de gommiers, de tamarix, de graminées (Panicum puzigum, Panicum turgidum), et de mimosées de petite taille. Le Pommier de Sodome (Calotropis procera), avec sa sève toxique, est l'espèce végétale emblématique qui prolifère dans l'ensemble et au-delà même de la commune.

    45

    Toutefois, l'existence des points d'eau (exhaures, bassins, lagunages) et les jardins autour de la ville d'Arlit et d'Akokan, a permis l'implantation d'une flore, dont le palmier dattier représente une ressource locale importante. Il est en effet utilisé jusqu'à la dernière brindille, en premier lieu pour ses fruits, puis pour faire des poutres avec son tronc, des nattes et des couffins avec son enveloppe fibreuse. Dans ces jardins, sont également cultivés des légumes destinés à la consommation locale (oignons, carotte, choux, Moringa oleifera etc.) et un peu de céréales pour le bétail.

    2.2. Les facteurs humains

    L'installation des Touaregs, peuple nomade remonte surtout au 7ème siècle, dans la région de l'Air. A la fin du 17ème siècle, pendant que l'empire peul de Sokoto envahissait le pays haoussa et se heurtait aux Touaregs, débuta la pénétration européenne. (Areva, 2008)

    Ainsi en 1958, avec la proclamation de l'indépendance le 18 décembre de la même année puis l'indépendance le 3 août 1960 ; que l'arrivée des populations sédentaires dans la ville d'Arlit a commencé avec les prospections puis l'ouverture des exploitations minières. Il n'existe pas des populations sédentaires dans la zone que depuis la création des cités minières et des villes induites (Arlit et Akokan) se sont développées autour de ces dernières, étant attirées par la prospérité générée par les activités minières.

    2.2.1. La population

    En 1977, la population d'Arlit -Akokan est de 10386 d'habitants (source : RGP, 1977), 32272 habitants en 1988, 141793 en 2009 et elle actuellement 156024 habitants en 2011 (source : RGP, 2011).Ce dynamisme démographique est dû au fait de la reprise des activités minières et aussi de la forte demande en main d'oeuvre avec le début des travaux d'Imouraren. Ce chiffre indique qu'à elles seules, les deux villes minières représentent 70% de la population totale du département d'Arlit. La région d'Agadez a un taux d'accroissement de 3,4% dont la moitié des habitants a moins de 15ans et à l'espérance de vie la plus élevée du Niger 59(ans) suivi de Niamey (56ans) contre 49(ans) au niveau national.

    1977 1988 2001 2009 2011

    Habitants

    180000

    160000

    140000

    120000

    100000

    80000

    60000

    40000

    20000

    0

    Années

    Habitants

    46

    Figure 9: Evolution de la population (Source : INS / RGP/H 2011)

    La commune d'Arlit constitue un centre d'accueil d'émigration interne et de passage des émigrés clandestins. Elle regroupe toute les ethnies du Niger dont chacune a gardé sa propre langue : le haoussa, le zarrma et le tamasheq.

    Tableau 3: Répartition de la population par quartiers et selon le sexe

     

    QUARTIER

    HOMMES

    FEMMES

    ENSEMBLE

    MENAGE

    CITE SOMAIR

    3763

    3695

    7458

    1129

    BOUKOKI TAMESNA

    227

    223

    450

    68

    TAMESNA

    2204

    2163

    4367

    662

    ZONGO

    1986

    1949

    3935

    596

    SAHEL

    1781

    1749

    3530

    535

    ADMINISTRATIF

    164

    161

    325

    49

    WADATA

    1851

    1818

    3669

    556

    CARRE SNTN

    4532

    4450

    8982

    1361

    CARRE NOUVEAU MARCHE

    926

    908

    1834

    278

    MADAWELA COMPAGNIE

    434

    427

    861

    130

    BOUKOKI SUD

    1515

    1490

    3005

    455

    BOUKOKI EST

    3813

    3745

    7558

    1145

    AKOKAN CITE

    6608

    6488

    13096

    1984

    AKOKAN CARRE

    4455

    4376

    8831

    1337

    TAKRISS

    471

    463

    934

    141

     
     

    Source : INS/RGP/H 2001

    Ce tableau montre la répartition de la population de la commune urbaine d'Arlit par quartier, par ménage et selon le sexe.

    47

    Sur le plan de vue infrastructures, ce département compte deux hôpitaux privés (somaïr - cominak), un hôpital de district (HD), 11 centres de santés intégrés (CSI) et vingt quatre cases de santé. Infection respiratoire, diarrhée, dermatose sont des pathologies les plus fréquents au sein de la population (RIDOUANE, 2009) ; dix jardins d'enfants, 70 écoles primaires, 6 collèges et 5 lycées ; taux de scolarisation 80,95%.

    2.2.2. Les activités socio-économiques 2.2.2.1. L'exploitation minière

    Les activités minières ont incontestablement eu des effets d'entraînement importants sur des nombreux secteurs de l'économie régionale et permis à la région de devenir un foyer d'importance nationale. Les exploitations minières procurent des investissements qui rentrent directement dans l'économie régionale et dans les recettes de l'Etat soit 8,64% du PIB.

    Néanmoins cette activité n'aura pas sans conséquence sur l'évolution des espèces végétales vivant dans la zone. En effet, le stockage à l'air libre des déchets radioactifs est transporté par les vents des poussières.

    2.2.2.2. L'élevage

    Elle représente la première source de revenue aux ménages dans la région. On y distingue l'élevage extensif des caprins, des azins, des camelins, des bovins, des équins et des ovins. Quand au département, il dispose de deux zones vétérinaires (commune urbaine et Iférouane) ; quatre zones pastorales ; d'un service d'élevage dans la commune d'un abattoir et d'un marché du bétail.

    2.2.2.3. L'agriculture

    Il n'existe aucune agriculture pluviale dans le département, mais se résume aux cultures de rentes dans les jardins sur des périmètres irrigués dans toute la partie sud. Cela est dû à la mauvaise répartition des précipitations dans le temps et dans l'espace. Principalement, on y produit de la pomme de terre (Solanum tubersum), du blé (Triticum turgidum), du mais (Zea mays) et de la carotte (Daucus carota).

    48

    2.2.2.4. Le commerce

    Ce secteur est fortement dépendant des activités minières qui pèsent lourdement sur les transactions économiques de la région en général. Il constitue l'un des maillons très actifs de la région mais on remarque à ce niveau, du fait jusqu'à présent les marchandises et les personnes sont escortées par des militaires trois fois par semaines à cause de l'insécurité de la zone. Le second secteur est lié à la commercialisation du bois de chauffe, menaçant les communes voisines comme Iférouane et Gougaram.

    49

    Deuxième partie : Résultats et Discussions

    50

    A. Résultats

    Chapitre III : Analyse de la situation de l'occupation du sol

    Les résultats des travaux obtenus a l'issue de cette étude se structurent autour de : l'analyse des situations d'occupation du sol des années de références (1972, 1988 et 2005) et les statistiques.

    3.1. Occupation du sol en 1972

    La carte d'occupation du sol de 1972 est présentée sur la figure 10, ainsi que les superficies occupées par chaque unité.

    51

    Figure 10 : Carte d'occupation du sol dans le secteur d'étude en 1972

    52

    Tableau 4 : Classification des unités d'occupation du sol pour la période 1972

    Types d'occupation du sol

    Superficie (ha)

    Superficie (%)

    Cordons ripicoles

    9961

    0.24

    Plantations forestières/Jardins

    56

    0.001

    Steppe arbustive

    32250

    0.77

    Terrains rocheux

    2693631

    64.25

    Vastes surfaces dénudées

    817496

    19.50

    Dunes vives

    428305

    10.22

    Koris

    210023

    5.01

    Ville

    54

    0.001

    Mines

    367

    0.01

    Total

    4192145

    100

     

    L'analyse de ce tableau indique une faible couverture végétale. Les cordons occupaient 9961 ha soit 0,24% du secteur d'étude. Quant à la steppe arbustive à Acacia (nilotica et radiana) et Calotropis procera, représentait 0,77%. En effet, les plantations forestières (jardins) occupaient 56 ha soit 0,001% de la superficie totale (4192145 ha).

    Les vastes surfaces dénudées, enregistraient une importante superficie (817496 ha), marquant les effets de l'érosion active. Concernant les terrains rocheux, ils occupaient presque toute la partie de la zone d'étude avec 2693631 ha soit 64,25%. En 1972, les surfaces inondées et les dunes couvraient respectivement 210023 ha et 428305 ha soient 5,01% et 10,22%.

    La superficie des mines (0,01%) n'était pas si importante par rapport à la superficie totale. Cela est du par le fait les sociétés minières ont juste commencé l'exploitation et la ville était très minime.

    3.2. Occupation du sol en 1988

    La carte d'occupation du sol de 1988 est présentée sur la figure 11. La superficie de chaque unité ainsi que la proportion par rapport à la superficie totale a été estimée (tableau 5).

    53

    Figure 11 : Carte d'occupation du sol dans le secteur d'étude en 1988

    54

    Tableau 5: Classification des unités d'occupation du sol pour la période 1988

    Types d'occupation du sol

    Superficie (ha)

    Superficie (%)

    Cordons ripicoles

    7333

    0.17

    Plantations forestières/Jardins

    609

    0.01

    Steppe arbustive

    30885

    0.74

    Terrains rocheux

    2714500

    64.75

    Vastes surfaces dénudées

    795929

    18.99

    Dunes vives

    476747

    11.37

    Koris

    299

    0.01

    Zone de cultures irriguées

    163900

    3.91

    Ville

    571

    0.01

    Mines

    1308

    0.03

    Bassins de lagunage

    63

    0.001

    Total

    4192145

    100

     

    L'analyse statistique de 1988 montre un début de régression du couvert végétal et une légère augmentation des superficies cultivées. Au niveau des cordons ripicoles, on constate une diminution de la superficie (0,17%) et quant à la steppe qui constitue l'essentiel de la formation végétale, affichait une tendance à la régression avec 30885 ha soit 0,74%.

    En effet, les plantations forestières (jardins) enregistraient une légère augmentation de leur superficie 609 ha soit 0,01% de la superficie totale (4192145 ha).

    En ce qui concerne les vastes surfaces dénudées, elles diminuaient de façon peu significative par rapport en 1972 avec une superficie de 18,99%. Pour les terrains rocheux, leur superficie a connu une légère hausse 64,75%.

    En 1988, le phénomène d'ensablement devenait très significatif, les dunes gagnant des places avec une superficie de 476747 ha et les surfaces inondées diminuaient dont la superficie est de 299 ha. La zone des cultures irriguées occupait 3,91% de la superficie totale.

    Concernant les établissements humains selon le classement de la Nomenclature, englobant notamment les villes, les mines et les bassins de lagunage du secteur d'étude, quant à eux enregistraient respectivement 571 ha, 1308 ha et 63 ha.

    55

    3.3. Occupation du sol en 2005

    La carte d'occupation du sol de 2005 est présentée sur la figure 12. La superficie de chaque unité ainsi que la proportion par rapport à la superficie totale a été estimée (4192145 ha).

    56

    Figure 12: Carte d'occupation du sol dans le secteur d'étude en 2005

    57

    Tableau 6: Classification des unités d'occupation du sol pour la période 2005

    Types d'occupation du sol

    Superficie (ha)

    Superficie (%)

    Cordons ripicoles

    6466

    0.15

    Plantations forestières/Jardins

    469

    0.01

    Steppe arbustive

    28850

    0.69

    Terrains rocheux

    2710990

    64.67

    Vastes surfaces dénudées

    760308

    18.14

    Dunes vives

    521134

    12.43

    Koris

    186

    0.00

    Zone de cultures irriguées

    160318

    3.82

    Ville

    914

    0.02

    Mines

    2440

    0.06

    Bassins de lagunage

    69

    0.001

    Total

    4192145

    100

     

    Ce tableau n°6 indique que 12,43 % de la superficie sont occupées par les dunes. La réduction des cordons ripicoles (0,15%) et de la steppe arbustive (0,69%), annoncés durant la période précédente ne fait que s'accentuée. Probablement lié aux changements climatiques et à l'accroissement de la population.En effet, les plantations forestières (jardins) gardaient leur superficie stable 0,01% et les koris perdaient leur superficie initiale (tableau n°6) au profit de l'ensablement.

    En ce qui concerne les vastes surfaces dénudées, leur superficie ne fait que diminuer avec 18,14% et les terrains rocheux augmentaient en 2005 avec une superficie de 2710990 ha.

    En outre, les établissements humains ont connu une importante augmentation (tableau 6) liés à la pression démographique mais aussi à la reprise des activités minières dans la zone d'étude. La zone des cultures irriguées occupait 3,82% de la superficie totale.

    La situation de ces trois années s'explique probablement par les aléas climatiques mais aussi et surtout par le facteur anthropique. Cette analyse se résume dans le tableau n°7.

    58

    Tableau 7: Récapitulatif des trois situations de l'occupation du sol en 1972,1988 et 2005

    Unités d'occupation du

    sol

    Occupation du sol en

    1972

    Occupation du sol en

    1988

    Occupation du sol en

    2005

    Cordons ripicoles

    9961 ha

    0,24%

    7333 ha

    0,17%

    6466 ha

    0,15%

    Plantations

    forestières /jardins

    56 ha

    0,001%

    609 ha

    0,01%

    469 ha

    0,01%

    Steppe arbustive

    32250 ha

    0,77%

    30885 ha

    0,74%

    28850
    ha

    0,69%

    Terrains rocheux

    2693631
    ha

    2714500
    ha

    64,75%

    3,59%

    2710990 ha

    64,67%

    Vastes surfaces dénudés

    817496
    ha

    19,50%

    795929
    ha

    18,99%

    760308
    ha

    18,14%

    Dunes vives

    428305
    ha

    10,22%

    476747
    ha

    11,37%

    521134
    ha

    12,43%

    Koris

    210023
    ha

    5,01%

    299 ha

    0,01%

    186 ha

    0,001%

    Zone des cultures irriguées

    -

    -

    163900
    ha

    3,91%

    160318
    ha

    3,82%

    Villes

    54 ha

    0,001%

    571 ha

    0,01%

    914 ha

    0,02%

    Mines

    367 ha

    0,01%

    1308 ha

    0,03%

    2440 ha

    0,06%

    Bassins de lagunage

    -

    -

    63 ha

    0,001%

    69 ha

    0 ,001%

    Totale

    4192145
    ha

    100%

    4192145
    ha

    100%

    4192145 ha

    100%

     

    Chapitre IV : Les principaux facteurs déterminant l'évolution et la répartition du couvert végétal

    Les différentes unités d'occupation du sol ont connu de profondes modifications durant la période de 1972 à 2005. Cette modification tient surtout aux fluctuations des facteurs climatiques, la pression démographique, l'activité industrielle et la dégradation de l'écosystème.

    4-1.Influence des facteurs climatiques

    4-1-1. Rôle de la pluviométrie

    La commune urbaine d'Arlit est caractérisée par une très faible précipitation avec une moyenne de 43 mm/an de 1982 à 2007. Dans ce paysage où la flore peu développée s'intensifie durant la courte saison de pluie (juillet et août surtout) et se dégrade un à deux mois après.Ces pluies rares dans l'année, se présentent sous la forme orageuse et violente généralement précédées des vents de sable et cette eau ruisselle au détriment de l'infiltration.

    59

    Photo 1 : Ruissellement dans la ville d'Arlit

    60

    L'évaporation est intense allant de 0,22 mm! h de mai à septembre et de 0,12mm! h d'octobre à avril. En moyenne, il y a à peu près 4mm! jour d'eau qui se perdent par évapotranspiration entraînant l'assèchement du couvert végétal. (Photo 2)

    Photo 2 : Peuplement d'Acacia radiana dans la commune urbaine

    4-1-2. Rôle du vent

    Cette zone se situe dans un contexte désertique avec l'absence presque totale du couvert végétal, où les vents omniprésents menacent tout le potentiel productif et la vie de la population. « Les infections respiratoires du fait du climat caractérisé par une persistance des vents de poussières occupent la première place... (Cominak, 2009) » (Photo 3).

    61

    Photo 3 : vent violent

    L'autre phénomène marquant est la présence de brises thermiques avec des inversions dans la direction du vent au cours de la journée et la fréquence annuelle des vents montre une très nette prédominance du vent de NE qui souffle vers le SW (figure 7).

    Ainsi la dune se trouvant à l'ouest des jardins, leur fournit des sables voire certains ont disparus (Comme illustre les Photos 4 et 5).

    62

    Photo 4 : Ensablement et disparition des palmiers

    Photo 5 : dune vive autour des jardins

    Malgré l'existence d'une période pluvieuse, le climat reste sec toute l'année avec un déficit hydrique constant et une évaporation très forte. Les fortes températures de 30,8°C en moyenne, l'évaporation intense, la pluviométrie très faible freinent le développement du couvert végétal ainsi que la formation du sol.

    4-2. Influence des facteurs anthropiques et industriels

    Cette zone est en pleine extension liée à la forte croissance démographique et à la reprise des activités minières. Cette population exerce une forte pression sur les ressources naturelles locales : eau, terre, végétation....

    En termes d'occupation du sol, le dynamisme notre zone d'étude est un fait réel car cette population vit sans agriculture pluviale en dehors des jardinages, où tous les produits alimentaires proviennent des autres régions du pays et des pays voisins comme l'Algérie et la Libye.

    63

    4-3. Les facteurs industriels

    L'exploitation de l'uranium par les deux sociétés (SomaÏr et Cominak) est responsable de toute modification de l'environnement de notre zone d'étude. En effet, des poussières radioactives sont en outre générées par les travaux miniers, l'entreposage du minerai, le fonctionnement de deux usines et le stockage à l'air libre des déchets radioactifs (figure 15).

    Figure 13 : schéma de la méthode d'exploitation de la SOMAÏR (source Ridouane)

    Le problème le plus ressenti est lié au manque d'eau et à leur contamination car les eaux de la nappe de tarat baignent dans la formation géologique uranifère exploitée par la somair, destinée à l'alimentation de la population.

    4-4. Les systèmes lagunaires

    Dans la zone d'étude, les eaux usées domestiques sont canalisées par un système de lagunage destiné à des fins d'irrigation pour les jardins environnantes.

    64

    4-4-1. Le lagunage SomaÏr

    Il se trouve à l'ouest de la ville urbaine et au sud de la zone industrielle avec une superficie de 36800 m2. La station d'épuration comporte 5 bassins dont l'ensemble est séparé par des digues avec un débit de 4700 m3! j et une charge polluante de 565 kg! j de MES et 470 kg! j de DBO5, correspondant à une population d'environ 8500 à 10000 hbts.

    Ces bassins n'ont pas fait l'objet d'un suivi, les digues sont ravinées par des eaux de ruissellement et envahies par le pommier de Sodome (Calotropis procera) (Photo 6)

    Photo 6 : Bassins SomaÏr séchés et envahis par le pommier de Sodome (Calotropis procera)

    4-4-2. Le lagunage Akokan Nord

    Localisé au nord de la ville sur une superficie de 54734 m2 et comporte dix bassins.

    A ce niveau, aucun document ne précise les charges hydrauliques ni polluantes nominales prises en compte. Actuellement, sept bassins sont envahis par les roseaux et une importante végétation de Prosopis juliflora sur les bordures comme illustre la photo 7.

    65

    Photo 7 : bassins Cominak inondés

    4-4-3. Le lagunage Akokan Sud

    Situé à 1km au sud de l'usine Cominak sur une superficie de 68260 m2 et comporte 12 bassins dont 8 bassins envahis aussi par le prosopis.

    Toutes ces lagunes n'ont fait objet d'aucun suivi pour le traitement à la norme de ces eaux usées. Ces dernières sont contaminées faute de quoi la population environnante, les bétails qui viennent s'abreuver et même les paysans qui utilisent cette seront ou sont contaminées. (Ridouane, 2009)

    4-5. La dégradation de l'écosystème

    Toute pression sur l'espace entrain la dégradation de l'écosystème. En effet pour satisfaire leur besoin, la population fait pression sur les ressources naturelles tout en les épuisant.

    « A l'évidence, pour les besoins en bois de feu, chaque nigérien a besoin de 250 à 300 kg de bois chaque année, en tenant compte de la productivité naturelles des terres forestières, le pays puise son capital forestier (MHELCD) ». Dans la C.U.A, toutes les réserves en bois sont

    66

    épuisées sauf au niveau du kori situé à 50 Km à l'ouest de l'AÏR et dans les communes voisines Iférouane et Gougaram

    4-5-1. Dégradation de la terre

    Les travaux miniers consistent à manipuler des millions de tonnes de roche plus au moins radioactives (10,6 millions de tonnes en 2004 pour SOMAÏR), ils rendent plus facilement mobilisables les métaux et radioactifs présents dans le minerai. Ce qui augmente le risque de contamination de la nappe par des métaux lourds radioactifs, chimiques, polluants et la destruction du sol. (Photo 8).

    Photo 8 : travaux de l'enfouissement du sol (source Ridouane)

    Cela entraine l'enlèvement des particules fines, emportés par le vent de poussière.

    4-5-2. L'amenuisement de la nappe

    La population pense que, la principale cause du manque d'eau est liée à la rareté des pluies et surtout à l'exploitation minière. Entre 1969 et 2009, 300 millions de m3 ont été pompés, dont 60% consommés par la population et 40% pour les industries (Areva, 2008).

    67

    En ce qui concerne la nappe de Tarat, sa particularité est qu'elle baigne dans les formations géologiques uranifères exploitées par Somaïr. Toute fois, les teneurs naturelles en uranium et en radium reste cependant faibles et souvent proches des limites de détection.

    Photo 9 : Affleurement de la nappe de tarat au fond de la mine à ciel ouvert Ariège (SomaÏr)

    4-5-3. Etat du couvert végétal

    Il est très dégradé (70%) du fait de la pauvreté du sol et de la rareté des pluies. Un autre phénomène est lié à la destruction de celle-ci se trouvant sur le site des travaux d'excavations, l'entreposage du minerai, la contamination aux produits chimiques et des poussières de celle qui se trouve sur le site et tout autour de la ville.

    En plus de la végétation naturelle, même les jardins régressent faute d'eau et suite l'envahissement de toute la zone des cultures par Prosopis juliflora.

    68

    Photo 10 : jardins asséchés et envahis par Prosopis juliflora

    Les paysans (97,67%) pensent que le manque d'eau (95,44%) et l'exploitation minière constituent les principales causes de la détérioration du couvert végétal comme illustre le tableau 8.

    Tableau 8: les différentes causes responsables de la dégradation du couvert végétal

    Causes principales

    Causes dérivées

    %des causes principales

    Changement climatique

    Causes

    %des causes

    95,44

     

    95,44

     

    Exploitation du bois

    24,39

    24,39

    industrielle

    _travaux d'excavation

    _77,33

    77,33

     

    Les tendances actuelles de la dynamique se perçoivent à travers la détérioration des ressources naturelles dont plusieurs facteurs sont à l'origine : climatiques, démographiques et industriels.

    69

    Tableau 9 : Classification des différentes espèces végétales recensées dans la zone d'étude

    Noms scientifiques

    Nom local de l'espèce

    Acacia ehrenbergiana

    tamate

    Acacia laeta

    Akkora

    Acacia nilotica (L)

    bagaruwa

    Acacia radiana

    kandili

    Aristida funiculata

    Buta'n kurege

    Balanites aegyptiaca

    aduwa

    Calotropis procera

    tumfafia

    Cucumis prophetarum

    guna'l zâki

    Citrullus lanatus

    guna

    Cymbopogon proximus

    goso

    Grewia tenax

    kamanmua

    Leptadenia pyrotechnia

    kalumbo

    Maerua crassifolia

    jiga

    Panicum laetum

    gréji

    Panicum turgidum

    gatsawré

    Prosopis juliflora

    Bagaruwa macca

    Salvadora persica

    talaekia

    Schouwia thebaica

    alwât

    Tamarix senegalensis

    tsamia

    Tribulus terrestris

    tsaydo

    Ziziphus mauritania

    magaria

     

    De tout ce qui précède, il est important de rappeler que toute occupation du sol est conditionnée par un certains nombre des facteurs à savoir climatiques et anthropiques. Pour ce qui est de notre zone d'étude, les facteurs industriels jouent un rôle très remarquable. Ce qui nous amène à déduire que l'évolution et la répartition du couvert végétal sont déterminées par le climat, l'action de l'homme et l'activité minière.

    70

    B. Discussion

    Dans la commune urbaine d'Arlit, le couvert végétal correspond à des formations végétales adaptées à l'aridité du climat. En termes d'occupation du sol, la situation actuelle ne conditionne pas le bon développement de la flore. Celle-ci est dû à la régression et diminution des cordons ripicoles et de la steppe d'une manière générale. Cela est le fait des changements climatiques, des causes anthropiques et l'exploitation minière.

    Cette absence du couvert végétal expose le sol aux agents de l'érosion que le ruissellement et les vents. La dégradation de celle-ci est liée à la combinaison des facteurs cités au dessus. Le manque des précipitations et le sol non couvert ont donné aux vents un milieu favorable menaçant tout le potentiel productif et la vie de la population. Cette situation n'est pas seulement liée au climat mais à la pauvreté du sol et l'expose aux fortes températures, car l'évaporation est très intense allant de 0,22 mm/h de mai à septembre et 0,12 mm/h d'octobre à avril.

    La forte croissance démographique constitue un danger pour l'environnement et exerce sa pression sur les ressources naturelles à savoir l'eau, la terre, la végétation. Presque 90% de la population utilise le bois de chauffe malgré l'existence de gaz. L'impact de la coupe de bois se fait sentir surtout au niveau des communes rurales du département d'Arlit (Iférouane et Gougaram). Et il faut reconnaître que cette commune urbaine d'Arlit vit sans agriculture irriguée, tous les produits alimentaires proviennent des autres régions du pays et des pays voisins comme Algérie et la Libye.

    Quant aux activités minières, la situation est très inquiétante. Suffise t-il de séjourner dans la zone pour comprendre comment les gens vivent dans cette zone ?

    L'exploitation minière a modifié l'environnement biophysique ; les poussières radioactives ne sont pas sans conséquences pour tout être vivant dans le milieu : l'entreposage du minerai, le fonctionnement de deux usines et le stockage à l'air libre des déchets radioactifs. Un fait marquant est que la nappe du tarât baigne (située à 150 m de profondeur) dans le gisement uranifère de la Somaïr (50 m de profondeur), il y a donc ici le risque de contamination de cette nappe (photo 9).

    D'une manière artificielle, la population vit avec l'agriculture irriguée à partir des points d'eau et des eaux de lagunes. Ces dernières ne répondent pas aux critères de santé de l'union européenne et de l'OMS. Ces zones de cultures sont de nos jours menacées de disparition et de contamination du sol ; toute la zone est ensablée mais aussi envahie par Prosopis juliflora dans les jardins.

    71

    Ainsi une étude réalisée en janvier 2011 a été menée sur l'évolution des jardins. De 1989 à 2009, la superficie cultivable a chuté de 246 ha à 97 ha (DDA, 2011). En espace de vingt ans, 60% d'exploitants ont perdu leur jardin.

    En terme d'occupation du sol des années 1972, 1988 et 2005, on remarque que les dunes et les terrains rocheux gagnent de plus en plus de superficies par rapport à la superficie totale (tableaux) avec respectivement : en 1972, 10,22% et 64,25% ; en 1988, 11,37% et 64,75% ; en 2005, 12,43% et 64,67%. De même la superficie des unités comme les cordons ripicoles la steppe et les zones inondées sont sensiblement réduites. Ceci pourrait s'expliquer par la croissance démographique et les changements climatiques.

    72

    Conclusion et perspectives

    La présente étude sur la dynamique de la végétation en zone minière dans la commune urbaine d'Arlit, a d'une grande importance avec l'utilisation des images satellitaires, pour en faire un suivi diachronique.

    La cartographie réalisée a travers la télédétection et le SIG, constitue un outil permettant non seulement une étude de la dynamique d'occupation du sol mais aussi de mener les changements affectés.

    Pour atteindre les objectifs fixés, des photographies aériennes et images satellitaires (landsat 7, ETM+ de 2005 ; landsat 4, TM de 1988 ; landsat 1, MSS de 1972) ont été utilisées pour permettre de retracer les différentes unités d'occupation ainsi que les statistiques y affèrent. Cette zone d'étude présente un paysage très contraignant aux conditions climatiques et édaphiques. Ainsi, malgré l'aridité du climat, la végétation existe même si elle est pauvre.

    Les facteurs climatiques et anthropiques constituent les facteurs déterminant concernant l'évolution de cette dernière. Les vents violents, la rareté des pluies et les fortes températures constituent des barrières empêchant le bon développement du couvert végétal. La démographie très élevée, allant de 10386 habitants en 1977 à 156024 habitants actuellement, fait pression sur les ressources naturelles rares, transforme le milieu et dégrade l'écosystème. Pour ce qui est de la commune urbaine d'Arlit, l'exploitation minière n'est pas sans conséquence sur l'évolution de tout être vivant dans cette zone.

    En outre, les résultats obtenus issus de la cartographie de l'occupation du sol depuis 1972 à 2005, le couvert végétal ne fait que se détériorer laissant la place à des dunes de sable et des surfaces nues.

    Tous ces changements sont liés aux aléas climatiques, la démographie et l'exploitation minière dont les conséquences sont préjudiciables à un environnement déjà dégradé.

    Perspectives

    - Les sociétés minières doivent s'inscrire dans le cadre d'un développement durable pour la protection de l'environnement comme ligne de conduite de toute action de développement du secteur ;

    73

    - Intégrer la population dans la mise de décision en matière de la protection de l'environnement ;

    - La prévention liée à l'eau pour les populations consommatrices et productrices d'aliments avec ces eaux usées et l'amélioration de leur cadre de vie doivent constituer à moyen et à long terme un objectif primordial de santé public ;

    - Renforcer la régénération future avec des espèces locales ;

    - Créer des ceintures vertes autour et dans la zone ;

    - Développer les cultures maraîchères en moyenne matérielle et financière ;

    74

    Référence bibliographique

    · Les ouvrages généraux

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    confins du Sahara. 10 pages.www.techno-science.net/?onglet....3469

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    Annexes

    78

    79

    1. Fiche de terrain

     

    FICHE DE TERRAIN N°

     
     
     
     

    Observateur

     
     

    Date :

    /

    /2011

    Zone.

    Transect N°

     

    Parcelle N°

     
     

    Latitude

    Longitude

     

    Altitude

     
     

    Image Vidéo (photos)N°

    Spatiocarte (1 :

    200 000)

     
     
     
     
     
     
     

    TOPOGRAPHIE

     
     
     
     

    Pentes

    D Faible (<2%)

    D Moyenne

    (3-10%)

    D Forte (> 10%)

     
     
     
     
     

    Position

    D Sommet

    D Versant

    D Plateau

    D Dépression

    D Plaine

    D Collines

    D Autres

     

    Exposition

    D Nord

    D Nord-Est

    D Est

    D Sud-Est

    D Sud

    D Sud-Ouest

    D Ouest

    D Nord-Ouest

    Remarques

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    PEDOLOGIE

     
     

    Profondeur

    D Faible (<50 mm)

    D Moyenne (50 -100 mm)

    D Forte (> 100 mm)

     

    Texture

    D Sable

    D Argile

    D Limon

    D Humus

    Humidité

    D Nulle

    D Faible

    D Moyenne

    D Forte

    Remarques (types de sol et couleur)

     
     
     
     
     
     

    OCCUPATION / UTILISATION DES TERRES

     
     

    Types de Cultures

    D Céréales

    D Riz

    D Vergers

    D maraîchage

    D Jachères

    D Autres

    Aspect

    D Homogène

    D Hétérogène

    D Commentaires

     
     
     

    Autres occupation

    D Plans d'eau

    D Marécages

    D Sols nus

    D Pâturages

    D Habitat

    D Autres

    Remarques

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    VEGETATION

     
     
     
     
     

    hauteur

    recouvrement

     

    espèces dominantes

     

    Types de formation

    D Forêt

    D Savane boisée

    D Savane D Savane

    arborée arbustive

    D Savane
    herbeuse

    D Steppe

    D Brousse tigrée

    D Autres

    Strate arborée

    D
    D

    > 12 m
    5 - 12 m

    D < 10 %

    D 10 - 40 %

     
     
     
     

    Strate arbustive

    D
    D

    3 - 5 m
    < 3 m

    D 40 - 70 %

    D > 70 %

     
     
     
     

    Strate herbacée

     
     

    R = %

     
     
     
     

    Remarques

    D Feux

     

    D Déboisement

    D Surpâturage

     

    D Autres

     

    OBSERVATIONS GENERALES

    Erosion D Négligeable D Nappes D Rigoles D Ravines D Eolienne D Glissement D Eboulis D Autres

    Remarques d'ensemble

    80

    2. Fiche d'entretien à l'endroit des parties intéressées : Autorités administratives, Autorités coutumières.

    N° de la fiche : Date :

    Quartier : Statut de l'enquêter

    Sexe : Masculin E Féminin E

    Age : (Années)
    Ethnie :

    Situation matrimoniale : Marié(e) E Divorcé(e) E Veuf (ve) E Célibataire E

    Activités socio-économiques

    Activité principale de l'enquêté :

    Depuis combien de temps pratiquez-vous cette activité ? .. (Années)

    Questionnaires

    - Quelles sont les différentes espèces végétales existantes dans la commune urbaine d'Arlit ?

    - Existe-t-il des espèces disparues ? si oui, lesquelles ? - Quelles sont les espèces en voie de disparition ? - Qu'es-ce qui freine leur développement ? - Y a-t-il celles qui sont nouvellement apparues ?

    - Quel est l'état actuel de la végétation de la flore dans cette zone ? Dégradé ?si oui, comment ?

    81

    - Quels sont les facteurs déterminants de cette dégradation ?

    - Comment se manifeste l'impact du climat sur l'évolution des espèces ?

    - L'homme est-il responsable de la dégradation de ces espèces ? si oui, comment ?

    - Existe-t-il un mécanisme de protection de l'environnement dans la zone ?

    - Que pensez-vous des mesures de gestion d'eau ?

    - N'a-t-elle pas d'impact sur les espèces, particulièrement dans les jardins environnants ?

    - Quel est l'impact de l'exploitation minière sur la flore de la zone ?

    - Les sociétés minières s'engagent-elles pour la protection de la flore ? si oui, par quel mécanisme ?

    - Pensez-vous qu'elles participent à la régénération des espèces ?

    - Existe-t-il un contrôle efficace pour les traitements des eaux usées ? - Quelle est la politique menée pour la protection de la flore ?

    - L'utilisation des eaux usées dans les jardins, ne constitue t-elle pas une menace sur la santé de la population ?

    - L'arrosage fait en ville par les sociétés n'a-t-il pas un danger sur

    l'environnement ?

    Perspectives

    - Quel serait l'avenir de la flore dans la commune urbaine d'Arlit ? - Selon vous, qu'est ce qu'on peut faire pour renverser la tendance ?

    82

    3. Guide d'entretien adressé aux jardiniers

    N°de fiche : . Date :

    Nom et Prénom :

    Age : Activité :

    Questionnaires

    · Quel genre des cultures faites-vous dans les jardins ?

    · Selon vous, quel est l'état actuel de la végétation et la flore ?

    · Quels sont les facteurs d'évolution du couvert végétal ?

    · Existe-t-il une espèce qui marque la dégradation du milieu ?

    · Quelles sont les espèces disparues et celles qui sont en voie de disparition ?

    · Quel est l'impact des mines sur le maintien ou la disparition de la flore ?

    · Les sociétés contribuent-elles à préserver la flore existante ?

    · Quel est l'impact de l'homme sur l'environnement ? Physique, biologique (faune et

    flore)

    · Selon vous, qu'est ce qui menace les jardins à l'heure actuelle ? Perspectives

    · Quel serait l'avenir de la flore et de la végétation ?

    · Selon vous, comment peut-on faire pour préserver les espèces végétales ?






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