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Contribution à  la mise en place du processus de cogestion du domaine de chasse et réservé de Bombo-Lumene

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par Moïse AMISI LUENGA
Ecole de Faune de Garoua /Cameroun - Spécialiste de la Faune et gestion des Aires Protégées 2012
  

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4.6 Activités socio-économiques menées par la population locale du plateau de Batéké

Figure n°12 : Activités socio-économiques de la population du plateau de Batéké.

Partant des résultats de nos enquêtes il ressort que 78,6 % de la population pratiquent l'agriculture itinérante sur brulis. Cette activité se justifie par une demande accrue en farine de manioc dont manifeste la ville de Kinshasa.

Certes, riches ou pauvres, 70 à 80% des congolais consomment sous différentes formes le manioc et ses feuilles, facilement accessibles dans la plupart des provinces du pays et selon la FAO, un congolais consomme en moyenne 370 kg par an (Jean-René Bompolonga).

Quant à la carbonisation, 16,3% en pratiquent car, selon les témoignages des fabricants, la carbonisation est une activité qui procure beaucoup d'argent en un laps de temps, en minimisant les coûts d'investissement.

Combinée au déboisement dû à la pratique traditionnelle de l'agriculture itinérante sur brûlis, cette déforestation intensive et systématique entraîne des perturbations climatiques et participe activement à la destruction de l'habitat de la faune sauvage ; corollaire de la disparition des espèces fauniques. 1,3% de la population enquêtée pratiquent l'élevage ; 2,80% de cette population fait la chasse comme activité de survie.

En somme, toutes ces activités faites d'une manière anarchique contribuent énormément à la perte de la biodiversité du Domaine de Chasse et Reserve de Bombo-Lumene d'autant plus que les limites du Domaine sont actuellement violées par la communauté locale pour des fins des activités champêtres ainsi que celles de carbonatation.

4.7 Mode de gestion des conflits qui surgissent entre la conservation et la population riveraine.

Les conflits liés aux ressources naturelles résultent des désaccords et des différends sur l'accès, le contrôle et l'utilisation des ressources naturelles. Ces conflits naissent souvent du fait que les populations utilisent les ressources-forêts, eau, pâturages et terres à des fins différentes, où entendent les gérer de diverses manières. Les différends naissent également en cas d'incompatibilité des intérêts et des besoins des uns et des autres, ou de négligence des priorités de certains groupes d'utilisateurs dans les politiques, programmes et projets. (Hart et Castro, 2001).

Ainsi, les rapports dans toute société sont de nature conflictuelle suite aux divergences des opinions, des besoins, des intérêts sur une cause commune donnée techniquement appelé : le Centre d'intérêt.

Malgré que les conflits soient inhérents à la société, il nous appartient de chercher les voies et moyens de les gérer et surtout de les résoudre de manière à créer l'harmonie et la paix sociale.

Pour ce faire, la gestion des conflits est un processus favorisant le dialogue et la négociation qui aide à acheminer des conflits vers des résultats constructifs plutôt que destructif. (Tarla, 2010). Elle consiste en un processus non violent favorisant le dialogue et la négociation. Elle porte sur le règlement des désaccords avec leur manifestation sous forme hostile, l'aide aux parties prenantes pour l'examen de multiples options d'accords et en choisir une acceptable par tous et l'identification des causes profondes des conflits et intervenir afin d'éviter leur répétition à l'avenir (Borrini-Feyerabend, op cit)

Les ressources naturelles du DCRBL constituent ici le centre d'intérêt dans ces conflits dont les parties prenantes sont : la conservation, les cultivateurs, les chasseurs, les pêcheurs, les Chefs traditionnels, les autorités politico-administratives, les ONG, la société civile.

Dans la résolution de ces conflits, aucune de ces parties prenantes ne peut être écartée sous peine de biaiser le processus. Et il en sera de même dans le processus de Cogestion où toutes les parties prenantes devront être considérées et associées afin de pouvoir aboutir à une solution réelle, effective, durable et acceptable par tous.

A l'issue de nos investigations faites sur les terrains ; nous avons répertorié les genres de conflits connus et la façon dont ils ont été gérés et résolus.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld