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Contribution à  la mise en place du processus de cogestion du domaine de chasse et réservé de Bombo-Lumene

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par Moïse AMISI LUENGA
Ecole de Faune de Garoua /Cameroun - Spécialiste de la Faune et gestion des Aires Protégées 2012
  

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1.2 Problématique

L'homme joue de nos jours un rôle très important dans la gestion des ressources naturelles. La reconnaissance des droits et besoins légitimes des communautés indigènes est une étape importante dans la conservation à long terme des ressources naturelles (LEE WHITE 2001).

Le Domaine de chasse et Reserve de Bombo-Lumene (DCRBL) est une aire protégée périurbaine située dans les plateaux des Batéké, dans la Ville-Province de Kinshasa en République Démocratique du Congo. Créé par Arrêté Ministériel n°07/du 10 février 1968, cette aire protégée renfermait les espèces fauniques et floristiques de grande importance telles que les Eléphants (Loxodonta africana africana), les Lions (Panthera leo), les Hippopotames (Hippotamus amphibius ) , les Buffles (Syncerus caffer ), les Sitatunga (Tragelaphus spekii ), les Potamochères (Potamochoerus porcus ) et autres. Plusieurs espèces de l'avifaune y compris les oiseaux migrateurs, d'importance internationale, ont été également répertoriées dans le DCRBL par  Birdlife International.

La population du plateau de Batéké qui vit tout autour du DCRBL dispose d'un revenu moyen largement en dessous du seuil de pauvreté, estimée à moins de 1$ par jour et ceci par habitant. Suite à cette situation de pauvreté, celle-ci fait des incursions récurrentes dans la réserve y développant plusieurs activités illégales pour de raison de survie telles que : le braconnage (d'une part à la recherche de protéines animales et d'autre part pour des fins commerciales), la carbonisation, l'agriculture itinérante sur brulis, et la pêche. .

Par ailleurs, la non applicabilité des textes légaux et l'ignorance manifestée par de la population riveraine en matière de la connaissance de la législation sur la faune et flore serait l'une des raisons pour cette population d'exercer la pression sur cet écosystème qui jadis était riche en biodiversité et attirait la curiosité des touristes et chercheurs.

Enfin, l'absence de collaboration et de dialogue entre la population locale et les services en charge de la conservation de la nature et à laquelle s'ajoute la non implication de la population du plateau de Batéké dans la gestion de ses ressources naturelles est source des plusieurs conflits entre ces parties.

Cependant, les aires protégées étant créées suivant des critères strictement biologiques et écologiques, il est aujourd'hui difficile d'atteindre la mission reconnue à la conservation de la biodiversité sans l'implication de la population riveraine par le truchement d'une gestion participative, correcte, impliquant celle-ci dans la gestion et dans la prise des décisions tout en visant à rehausser le niveau de la vie des habitants.

Les méthodes indirectes permettant de répondre aux besoins locaux dans les aires protégées peuvent comprendre le tourisme, la création d'emploi par les services du parc ou les subventions directes par des sources extérieures (Fisher 1990)

Ainsi, cette aire protégée étant génératrice des recettes provenant de visites touristiques, de la chasse sportive ainsi que des activités de recherche ; impliquer la population dans la gestion de ces dernières sous entend lui reconnaître non seulement sa qualité de partenaire dans la gestion des ressources naturelles, mais c'est en outre lui reconnaître sa quote part dans les recettes réalisées : ce qui peut contribuer efficacement à la réalisation de certains projets sociaux (construction des écoles, construction des routes, création de centres de santé, financement des oeuvres à caractère philanthropique et caritatif, etc. ) et contribuer ainsi efficacement au développement socio-économique du milieu, corollaire de l'atténuation du braconnage et d'autres exploitation illicites des ressources naturelles.

Cependant, la participation passive de la population riveraine dans la gestion de cette aire protégée , l'absence d'une consultation au préalable dans la prise de certaines décisions engageant le Domaine de Chasse de Bombo-Lumene ,les problèmes liés aux limites naturelles entre cette AP, la zone tampon et le groupement de Mbakana  sont aujourd'hui sources de plusieurs maux et conflits engendrant ainsi une crise de confiance mutuelle qui du reste porte préjudice à la gestion participative des ressources naturelles de la DCRBL, se soldant par ricochet en une dévastation de cet écosystème.

1.3 Objectifs de l'étude

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