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Agriculture et croissance économique dans les pays de l'UEMOA ( Union économique et monétaire ouest-africaine )

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par Anata KOSSI
Université de Lomé Togo - Master en économie du développement 2012
  

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1.2.2. Interaction entre agriculture, PIB, industrie et services

Peu d'études empiriques ont porté sur la corrélation entre les trois secteurs de l'économie à savoir le secteur agricole, le secteur industriel et le secteur des services, de même qu'avec le PIB. Ces études qui ont été réalisée établissent une corrélation positive entre l'agriculture (en amont), les autres secteurs et le PIB (en aval).

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C'est ainsi que Yao (2000) a démontré par la méthode de co-intégration qu'en Chine, l'agriculture a entraîné la croissance des autres secteurs, et la croissance du secteur non agricole n'a pas d'effet sur le secteur agricole.

Katircioglu (2006) a mené les mêmes études dans la partie nord de Chypre afin d'établir le sens de causalité selon Granger entre les taux de croissance du P11B réel et du P11B réel agricole. Dans une deuxième étude, il a recherché la co-intégration et les relations causales entre les différents secteurs d'activité de Chypre du nord. En utilisant les valeurs en logarithme du P11B réel, du P11B réel agricole, du P11B réel industriel et du P11B réel des services, il trouve que l'agriculture reste encore l'épine dorsale de l'économie de ce pays et qu'elle a une relation d'équilibre de long terme avec la croissance économique et donne la direction du développement de l'industrie.

Bella (op.cit) a abouti aux résultats contraires à ceux de Katircioglu (op.cit) pour le Cameroun. Par l'estimation d'un modèle vectoriel à correction d'erreur (VECM), il trouve qu'il existe une relation de long terme entre les taux de croissance du P11B réel par tête, des P11B réel agricole, industriel et des services. Cette relation de long terme montre qu'une hausse du P11B réel agricole a eu en moyenne une baisse du P11B réel par tête. Les estimations révèlent également que le développement du secteur agricole n'a pas causé celui des autres secteurs.

1.2.3. Obstacles au développement agricole

D'après une étude réalisée par l'UEMOA (2002), l'agriculture est confrontée à certaines difficultés ces dernières années. L'exemple le plus frappant concerne le secteur céréalier qui a connu une dégradation ces trois dernières décennies alors qu'il était assez équilibré dans les années 60. Cette situation est liée à « l'accroissement démographique, aux aléas climatiques, à la dégradation des termes des échanges, à l'exode rural, mais aussi aux politiques agricoles, qui n'ont pas pu toujours trouver l'équilibre souhaitable entre cultures de rentes et cultures vivrières, ni protéger suffisamment la petite exploitation qui assure les 90 % des productions céréalières ».

Dans cet ordre d'idée Hassine & al. (2006), ont fait remarquer que la libéralisation agricole présente des risques. Mais au-delà de ces risques, elle offre de nombreuses opportunités pour les pays impliqués dans l'accord d'association.

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Pour Harsch (2004) les politiques agricoles des gouvernements africains se sont révélées insuffisantes, n'offrant que de faibles incitations économiques aux producteurs agricoles. Les mesures de privatisation et autres politiques d'ajustement structurel ont amené les Etats à se retirer "trop précipitamment" de la production directe. Faute d'un secteur privé viable, ce désengagement a provoqué une `profonde désorganisation de la production, du commerce des produits agricoles et des services d'appui à l'agriculture'.

Le secteur agricole souffre également du manque de capitaux. De nombreux gouvernements consacrent moins de 1 % de leurs budgets à l'agriculture. Non seulement les donateurs diminuent le volume global de l'aide consentie, mais aussi ils privilégient d'autres secteurs. C'est ainsi qu'à l'échelle mondiale, le montant de l'aide allouée aux activités agricoles est passé de 11 milliards de dollars en 1990 à 7,4 milliards en 1998. La diminution a été particulièrement sensible dans le cas de la Banque mondiale qui consacrait 39 % de l'ensemble de ses prêts au secteur agricole en 1987, contre 7 % seulement en 2000.

D'autres obstacles à l'agriculture concernent l'absence ou le mauvais état des infrastructures routières et de moyens d'entreposage. Les efforts des agriculteurs pour accroître la production se heurtent à la pénurie d'infrastructures dans la plupart des pays d'Afrique. L'état de nombreuses routes asphaltées du continent s'est sensiblement détérioré en raison d'une utilisation excessive et d'un entretien insuffisant. L'absence de moyens d'entreposage et d'infrastructures dont les agriculteurs ont besoin pour commercialiser leurs récoltes ne les incitera pas à produire davantage. La part exportée souffre non seulement de l'instabilité des cours agricoles mondiaux, mais aussi, pâtissent d'un accès limité aux marchés du Nord et des subventions importantes versées aux agriculteurs riches des pays industrialisés.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery