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Analyse des conditions de mise en marché de la production de pomme dans la province du Haouz : cas du cercle d'Asni ( Maroc)

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par Imane RABAH
Institut agronomique et vérinaire Hassan II - diplôme d'ingénieur en agronomie. Option : économie et gestion 2012
  

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ANNEXES

Annexe I. Données générales sur le pommier

Le pommier a comme origine l'Asie de l'Ouest et serait issu d'hybridations entre plusieurs espèces du genre Malus. Bien qu'un nombre élevé d'espèces existe, les variétés du pommier cultivées sont issues d'hybridations entre différentes espèces de Malus et sont dénommées Malus domestica Borkh. Cette espèce développe un arbre buissonnant qui est encore rencontré à l'état spontané en Europe.

Elle est largement cultivée en zones tempérées avec une concentration particulière dans l'hémisphère nord, entre les latitudes 30° et 60°. Dans l'hémisphère sud, cette espèce est localisée en Nouvelle Zélande, en Afrique Australe, en Australie, en Argentine et au Chili.

1. LE POMMIER AU NIVEAU MONDIAL

La pomme compte parmi les fruits les plus cultivés dans le monde et connaît un important flux commercial. La production mondiale a été estimée à 66 millions de tonnes en 2007 (FAO).

La Chine est devenue le premier pays producteur de pomme dans le monde avec un potentiel supérieur à 30 millions de tonnes. La production européenne est parmi les plus importantes du monde avec environ 9 à 10 millions de tonnes (FAO). Le profil variétal renferme 15 cultivars (Golden Delicious, Red Chief, Red Delicious, Cox's Orange, Granny Smith, Juji, Braeburn, Pink Lady et autres) dont le tiers environ revient à Golden Delicious (Oukabli A. et al. 2011).

Source : FAO

Figure 10. Evolution de la production des cinq premiers pays producteurs de pommes (1990-2010).

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2. LE POMMIER AU MAROC

La culture du pommier est probablement d'origine étrangère et a longtemps existé dans les jardins royaux et les jardins de notables. Son développement économique a certainement commencé avec le protectorat français.

Les premières plantations du pommier ont probablement été installées en 1928 sur la base de la variété Llorca. Les plants de cette variété, d'origine espagnole, ont été introduits d'Algérie (Oran et Barigou) en transitant par Berkane. La précocité de maturité de cette variété, ses faibles besoins en froid et le développement de l'arboriculture fruitière à l'époque dans la région de Marrakech, ont constitué les facteurs déterminants pour l'installation et l'extension de la culture du pommier dans le Haouz.

Au cours de cette période, le Maroc importait des pommes, essentiellement d'Italie. L'importation débutait à partir du mois de novembre et couvrait toute la période hivernale. Elle concernait les variétés Belford et Rome Beauty. La qualité médiocre des fruits de ces variétés et de celles introduites à partir du mois de mai a conduit les négociants à importer les pommes d'Argentine. Il s'agissait essentiellement des variétés Golden Delicious et Richared. A l'époque, ce pays entretenait avec le Maroc, des échanges commerciaux, basés sur les céréales. A la fin des années 1940, le pommier fut introduit dans la région d'Azrou et s'est propagé dans le plateau de Saïss vers Immouzer (Oukabli A. et al. 2011).

2.1 Zones de production et évolution des superficies

L'extension de la culture a connu un essor considérable avec le code des investissements agricoles promulgué en 1969. En effet, si le Maroc importait environ 2 500 T de pommes en 1960, il en produit aujourd'hui plus de 500 000 T et importe, selon les années, 14 000 T environ (DDFP, 2011).

Le pommier occupe actuellement une superficie d'environ 30 662 ha et se place au 2ème rang des rosacées après l'amandier (DDFP, 2011). Les premiers vergers commerciaux ont été créés en zones de montagne où les conditions climatiques sont favorables au développement et à la fructification de l'espèce. Sa culture a ensuite été étendue à d'autres zones, quoique moins propices, par simple transposition des modèles de culture.

Les plus importantes zones de production sont localisées en zones de haute ou moyenne altitude du Moyen et du Haut-Atlas (Meknès, El Hajeb, Khénifra, Sefrou, Ifrane, Midelt, Asni...). La culture du pommier a connu une évolution très rapide durant la décennie 19821992, durant laquelle les superficies ont triplé en passant de 8 800 ha à 30 662 ha actuellement.

Le développement rapide des superficies au milieu des années 80 a été donc lié à la rentabilité élevée de la culture. La durée de conservation élevée de ce fruit (5 à 6 mois) permettait l'approvisionnement du marché pendant une période creuse. La demande de ce fruit sur les marchés potentiels du pays a été élevée et a facilité l'écoulement des pommes tant au niveau des producteurs qu'au niveau des collecteurs et des détaillants.

Aujourd'hui, les superficies connaissent, en général, une certaine stagnation, sauf dans de nouveaux périmètres de petite et moyenne hydraulique comme la vallée d'Aït Bougamaz, Oued Lakhdar dans la province d'Azilal, Aghbala, le Gharb où l'on assiste à une extension des superficies. La limitation constatée au niveau des zones traditionnelles de culture est liée à

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plusieurs contraintes climatiques (rareté de l'eau, grêle, gelée) et commerciales (capacités de stockage limitées, multiplicité des intermédiaires, concurrences avec d'autres fruits comme le melon, la pastèque, la fraise et la pêche). Le coût de production particulièrement élevé (environ 2 à 3 DH/kg) lié à la cherté des intrants (produits phytosanitaires, énergie,...) est un facteur supplémentaire qui a concouru à la limitation des superficies plantées (Oukabli A. et al. 2011).

2.2 Importance économique

Le secteur a produit, en 2010, environ 540 551 tonnes de fruits (DDFP, 2011), soit un rendement moyen national de 17t/ha correspondant à 16 kg de pommes par habitant/an. Les rendements réalisés accusent une variation interannuelle assez importante, due à l'alternance des aléas climatiques (gelée, grêle). Les variations sont plus importantes sur le plan quantité et qualité en zones d'altitude. L'écart de rendement par rapport aux zones de moyenne altitude pourrait atteindre 5 à 10 t/ha. Les performances réalisées varient d'une région à l'autre et en fonction de la taille de l'exploitation et du niveau technique des agriculteurs. Certains terroirs de culture (comme celui d'Aït Ayach, Asni, Dayt Aoua,...) réunissent des conditions favorables telles que des sols profonds (d'alluvions), des basses températures, les disponibilités en eau et les fortes amplitudes thermiques pour optimiser la production en quantité et en qualité.

La production de ces terroirs est réputée pour la qualité du fruit notamment sa couleur, sa fermeté, son goût et sa conservation de longue durée (6 à 8 mois).

La production nationale en pommes est actuellement soumise à la concurrence étrangère avec l'ouverture des frontières. Le Maroc importait annuellement 5 000 à 6 000 t de pommes à base de Golden Delicious et de Red Chief. En 2005, un quota de 2 000 t en franchise de douane était ouvert à l'importation et les quantités importées sont appelées à augmenter surtout pendant les années de faibles production. Ainsi, en 2009, une quantité de 14 300 t a été importée (Oukabli A. et al. 2011).

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