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Contribution au rezonage du complexe d'aires protégées de Gamba: étude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba ( sites des plaines Vera)

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par Olympa Valérie EYENBIANG NDONG
Ecole nationale des eaux et forêts - Gabon - Diplôme d'ingénieur des techniques des eaux et forêts 2011
  

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ECOLE NATIONALE

DES EAUX ET FORÊTS

 

DIRECTION DES ETUDES

DEPARTEMENT FAUNE ET AIRES PROTEGEES

Mémoire

Pour l'obtention du Diplôme d'Ingénieur des Techniques des Eaux et Forêts

CONTRIBUTION AU REZONAGE DU COMPLEXE D'AIRES PROTEGEES
DE GAMBA : ETUDE SUR L'AGRICULTURE DANS LE PERIMETRE
URBAIN DE LA VILLE DE GAMBA (SITES DES PLAINES VERA)

Présenté et soutenu par :

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie.
Etudiante en 3ème année d'Ingénieur des Techniques Eaux

et Forêts

Directeur de mémoire :

M. Joseph NGOWOU,

Directeur de l'Aménagement des Aires
Protégées, Enseignant au Département
Faune et des Aires Protégées à
l'E.N.E.F

Maîtres de mémoire :

Année universitaire 2010-2011

M. Pierre Brice MAGANGA,
Maître en Sociologie

M. BIYOGHO BI ESSONO II
Ingénieur des Techniques des Eaux
et Forêts

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

CONTRIBUTION AU REZONAGE DU COMPLEXE D'AIRES
PROTEGES DE GAMBA : ETUDE SUR L'AGRICULTURE
DANS LE PERIMETRE URBAIN DE LA VILLE DE GAMBA
(SITES DES PLAINES VERA)

Présenté par :

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie

Année Universitaire 2010-2011

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

Table des matières

REMERCIEMENTS i

Liste des abréviations ii

Liste des figures iii

Résumé v

Introduction 1

PARTIE I : PRESENTATION DU CADRE ET DU MILIEU D'ETUDE 2

Chapitre I : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE 2

I.1- Objet, Contexte et problématique 2

a)- Objet 2

b) - Contexte 2

c)- Problématique 3

I.2. Objectifs et intérêt de l'étude 4

a)- Objectifs 4

b)- Intérêts de l'étude 4

CHAPITRE II : STRUCTRE D'ACCEUIL ET ZONE D'ETUDE 6

II.1 - Présentation de la structure d'accueil : Le Fond Mondial pour la Nature: (WWF) 6

a) Activités principales du WWF 6

b)-WWF-Gamba 6

II.2 Présentation de la zone d'étude : le Complexe d'Aires Protégées de Gamba (CAPG) 7

II.2.1 - Généralité du CAPG 7

II.2.2- Circonscription de la zone d'étude 10

Conclusion partielle 1ère Partie 11

PARTIE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET RESULTATS 12

Chapitre III: METHODOLOGIE 12

II. 1- Méthode de collecte et de traitement de donnés 12

II.2- Méthode de traitement des données 14

II.2.1- Traitement des données géo-référencées 14

II.2. 2 Traitements des données qualitatives et quantitatives 15

II. 3- Moyens mise en oeuvre pour la collecte et de traitement de données 15

II.3.1- Moyens humains 15

II.3.2- Moyens matériels 15

CHAPITRE IV : RESULTATS, ANALYSES ET SUGGESTIONS 17

I-PRESENTATION DES RESULTATS 17

1- Quantification de l'intensité de l'agriculture 17

1.1- Recensement des agriculteurs itinérants des plaines Vera 17

1.1.1- Agriculteurs individuels 17

1.1.2- Agriculteurs associatifs 18

2- Caractéristiques des agriculteurs itinérants sur brûlis 21

2.1 Motivations et origines des agriculteurs 21

2.2 Système agricole 22

2.3 Technique agricole 23

2.5- Répartition des agriculteurs en fonction de leur âge 23

2.6- Répartition des agriculteurs en fonction de sexe 24

2.7- Répartition des agriculteurs par zone agricole et superficie 25

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

2.8- Répartition du nombre d'années de pratique agricoles des cultivateurs des Plaines Vera : 25

2.9- Cartographie des plantations 26

2.10- Mouvement général des agriculteurs 27

3. 1. Surface d'exploitation agricole 28

a) Acquisition d'une surface d'exploitation agricole 28

b) Dispositions légales en matière de titre foncier 28

3.2. Matériel à utiliser 29

3.3 Calendrier cultural 29

4- Difficultés rencontrées par les agriculteurs 31

4.1. L'encadrement 31

4.2. Problème de foncier 32

4.2. Qualité du sol 32

4.3. La problématique de l interaction homme-faune 32

4.3.1- Définition : 32

4.3.2 Les moyens de lutte contre la déprédation des agriculteurs 32

4.4- Transport, transformations et destination des produits 33

5-Appréciation de l'impact de l'agriculture sur les sites plaines vera 34

II - ANALYSES 34

1 - Origine des agriculteurs itinérants 34

2 - Répartition des agriculteurs en fonction de leurs activités antérieures 34

3 - Calcul de la moyenne d'âge des agriculteurs 35

4- Répartition du nombre d'année de pratique agricole des agriculteurs : 35

5- Estimation de la superficie : 36

5-1- Estimation de la superficie en fonction de la superficie moyenne 36

5-2 Estimation de la superficie en fonction du Taux de Croissance Annuel Moyenne (TCAM)38

6- La dynamique du conflit 40

III-Suggestions et Perspectives 42

Conclusion partielle 2ème Partie 45

Conclusion 46

Bibliographie : 47

ANNEXES 48

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page i

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

REMERCIEMENTS

Mes sincères remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce mémoire. Nous remercions particulièrement :

La Direction Générale, la Direction des Etudes et le corps enseignant de l'ENEF pour la formation, le soutien financier et toutes les démarches entreprises pour la réalisation de ce stage.

M. Augustin MIHINDOU MBINA, ancien conservateur du Parc National de Loango-sud pour son soutien moral et matériel.

Les responsables du Projet WWF-Gamba et de la Brigade de Faune et Chasse de Sette-cama, pour la confiance qu'ils ont bien voulu m'accorder en me confiant cette étude y compris pour le soutien matériel, financier et technique. Particulièrement M. Sébastien VERHAGE, M. Stéphane LE-DUC YENO.

M. Pierre Brice MAGANGA, M. BIYOGHO BI ESSONO II et M. Joseph NGOWOU pour leurs disponibilités et leurs orientations ainsi que M. Freddi MAKILOUTILA pour son aide dans le traitement des données GPS.

Les présidents des deux associations agricoles situées aux plaines Vera pour leurs accueils lors de nos missions sur sites.

Ma famille, aussi bien charnelle que spirituelle, pour son soutien affectif, moral et matériel.

En particulier mon père M. Simon Nathan NDONG ALLOGHO, ma mère Jeannette ELLEBIANG NKOGHE, mes frères Dany, Clauvys, Wilfried et mes soeurs Pétula, Alistia et Fatima-Guète.

Enfin j'ai le devoir d'exprimer ma profonde et sincère gratitude par-dessus tout à mon DIEU

JEHOVAH, source de vie et de force, sans lequel aucun de ceux cités précédemment n'auraient pu contribuer à l'élaboration du présent travail.

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page ii

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

Liste des abréviations

AERF : Aires d'Exploitation Rationnelle de la Faune

ANPN : Agence Nationale des Parcs Nationaux

ART : Article

CAPG : Complexe d'Aires Protégées de Gamba

CFAD : Concession Forestière Sous Aménagement Durable

CHE : Conflits Homme- Eléphant

COSREG : Compagnie de Recherche et d'Exploitation au Gabon

CRAP : Comité de Réflexion sur l'Après Pétrole

DCSC : Domaine de Chasse de Setté-Cama

ENEF : Ecole Nationale des Eaux et Forêts

FODEX : Fond d'Extension de Petites et Moyennes entreprises

IRAF : Institut de Recherches Agronomiques et Forestières

ONADER : Office National de Développement Rural

PNL : Parc National de Loango

SIG : Système d'Information Géographique

UFA : Unité Forestière sous Aménagement

UTH : Unité de Travail Humain

WWF: World Wildlife Fund

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page iii

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

Liste des figures

1 Présentation du CAPG 10

2 Présentation des Plaines Vera 11

3 Répartition des types d'agricultures 17

4 Répartition des activités antérieures des agriculteurs 21

5 Répartition des origines des agriculteurs 22

6 Répartition des âges des agriculteurs 24

7 Répartition des sexes des agriculteurs 24

8 Répartition des agriculteurs en fonction des zones 25

9 Répartition du nombre d'années de pratique agricole des agriculteurs .. 25

10 Cartographie et superficie des plantations de 2010-2011 26

11 Mouvement des agriculteurs 27

12 Protocole illustrant les moyens de lutte utilisés contre l'incursion des l'éléphant 32

13 Superficie (ha) 37

14 Accroissement des superficies en considérant un cycle cultural de 15ans 38

15 Présentation du terroir agricole proposé des Plaines Vera . 39

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page iv

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

Liste des Tableaux

1

Présentation des techniques de plantation

.. 23

2

Calendrier cultural

.. 30

3

Estimation des coûts des plantations

.. 31

4

Besoin en terres

37

5

Evolution des superficies 2011-2026

39

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page v

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

Résumé

L'intitulé du stage est le suivant : contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera). Pourquoi avoir proposé ce thème ?

Avant la création des Parcs Nationaux en 2002, le CAPG se composait de 8 aires protégées. En 2002, la structure du CAPG est modifiée par la création des Parcs Nationaux Loango et Moukalaba- Doudou. En Novembre 2008, suite à plusieurs rencontres entre ONGs et Ministère des Eaux et Forêts, la partie Nord du CAPG située entre les deux Parcs Nationaux fut attribuée à la Compagnie des Bois du Gabon (CBG) à condition que le reste des Aires Protégées du CAPG comprises entre les deux Parcs Nationaux soit classées comme Aire Protégée et que des zones dédiées aux activités économiques extractives et activités coutumières autour de la ville de Gamba et des villages du Département de Ndougou soient déclassés à l'issu d'un processus participatifs qu'on a appelé processus de rezonage du CAPG. En 2010, le processus de rezonage fut identifié comme priorité par le Ministère des Eaux et Forêts et l'ANPN qui confièrent l'assistance Technique au WWF qui en 1998 et 2005 avait déjà procédé à la cartographie participative des terroirs villageois du département de Ndougou et de la zone agricole des Plaines Vera (2005). Depuis 2010, tous les terroirs villageois du département de Ndougou ont à nouveau été cartographiés avec la participation des communautés villageoises à l'exception des sites d'activités des habitants de Gamba dont une partie pratique l'agriculture dans les Plaines Vera. En plus de cartographier tous les champs situés dans les Plaines Vera, l'étude doit faire une estimation des besoins des terres des agriculteurs de cette zone. Cette estimation sera prise en compte dans le processus de rezonage.

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 1

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

Introduction

Le domaine de chasse de Setté-Cama est l'une des aires protégées qui constitue le Complexe d'Aires Protégées de Gamba (CAPG). La particularité de ce domaine est qu'il est le siège de la plus grande ville pétrolière du Gabon, Gamba. C'est dans ce domaine que la ville de Gamba s'est développée à la suite de l'exploitation pétrolière qui a vu le jour dans la zone vers les années 1960 (WWF- Gamba, 2001). Depuis, cette exploitation et les activités connexes sous-traitées à différentes sociétés ont attiré une grande population d'horizons divers à la recherche du travail (Divina, 2005).

Gamba qui était un village de quelques dizaines de cases dans les années 1960 est aujourd'hui une ville de 9000 habitants (recensement, 2010). Ces derniers, vivent en exerçant des activités dans des domaines de la pêche, la chasse et l'agriculture, l'industrie pétrolière et le commerce (Divina, 2005). La chute progressive de l'activité pétrolière a sans doute entraîné l'augmentation du chômage dans la ville. Cette situation augmente la pression sur les ressources naturelles par le biais de l'agriculture. Elle augmente aussi de ce fait l'interaction homme-animal qui est à l'origine des conflits dont le plus fréquent est le Conflit Homme-Eléphant (CHE).

Il est donc d'un intérêt capital de faire un état des lieux de la pression agricole des populations de la ville de Gamba dans le but de réaliser un rézonage. La spatialisation des plantations situées dans les Plaines Vera à quelques kilomètres de la ville de Gamba est une pierre qui servira à l'édifice qu'est le rézonage. Elle évolue sous trois objectifs: produire une carte qui montre la répartition et l'ampleur des plantations actives, identifier les planteurs et enfin mesurer l'interaction homme-animal. Ce document est un outil d'aide à la décision mis à la disposition du Fonds Mondial pour la Nature WWF-Gamba pour des éventuelles propositions qu'il pourra faire aux autorités de tutelles.

La présente étude qui s'articule autour de quatre chapitres rentre dans le cadre de notre stage de trois mois de fin de cycle. Les deux premiers chapitres traitent respectivement du cadre de l'étude et de la méthodologie tandis que les deux derniers présentent les résultats de l'étude et nos analyses et commentaires.

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 2

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

PARTIE I : PRESENTATION DU CADRE ET DU MILIEU D'ETUDE

Il s'agira dans cette première partie de vous présenter dans un premier temps l'objet, le contexte, la problématique, l'intérêt et les objectifs de l'étude et dans un second temps la zone dans laquelle nous avons mené notre étude.

Chapitre I : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE

I.1- Objet, Contexte et problématique

a)- Objet

Cette étude rentre dans le cadre de la contribution à la détermination d'un terroir agricole dans le domaine de chasse de Setté-Cama précisément dans le périmètre urbain de Gamba. En d'autres termes, notre étude contribue à estimer une superficie pouvant être déclassée et dans laquelle les habitants de Gamba pourront exercer leurs activités agricoles. Le concept de terroir agricole peut se définir comme étant « l'ensemble des terres soumises au cycle cultural » (DELVINGT, 2001).

b) - Contexte

Entre les années 50 et 70 plusieurs aires protégées ont été classées dans ce que nous appelons actuellement le Complexe d'Aires Protégées de Gamba (ALONSO, LEE, CAMPBELL, PAUWELS & DALLMEIER, 2006).

Il s'agit (figure 1) :

1. Le Domaine de Chasse d'Iguela (150 000 hectares) ;

2. La Réserve de Faune de Petit Loango (80 000hectares) ;

3. Le Domaine de Chasse de Ngové-Ndogo (250 000 hectares) ;

4. L'Aire d'Exploitation Rationnelle de Faune des Monts Doudou (332 000 hectares) ;

5. La Réserve de Faune de Moukalaba-Dougoua (80 000 hectares) ;

6. Le Domaine de Chasse de la Moukalaba (20 000 hectares) ;

7. Le Domaine de Chasse de Setté-Cama (200 000 hectares) ;

8. La Réserve de Faune de la plaine Ouanga (20 000 hectares) (VANDE WEGHE, 2007)

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 3

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

En Août 2002, 13 parcs nationaux ont été créés sur l'étendue du territoire gabonais parmi lesquels les parcs nationaux de Moukalaba-Doudou et de Loango (Décrets N°607-19 /PR/MEFEPEPN). Ces deux parcs nationaux ont été superposés aux certaines aires protégées qui existaient déjà dans la région de Gamba. Plus au nord du CAPG et entre les deux parcs nationaux, se superpose depuis les années 2009, une partie de la Concession Forestière sous Aménagement Durable (CFAD) de la Compagnie des Bois du Gabon (CBG) : l'Unité Forestière sous Aménagement (UFA) Kivoro. Sur laquelle se superposent également des permis pétroliers d'exploration et d'exploitation (Shell Gabon, Total Gabon, Perenco, etc.), des titres miniers de recherche (Taurian et BHP Bilton), des zones rurales de subsistance (environs 40 villages et leur terroir coutumier) et une zone économique urbaine importante située au centre du CAPG (ville de Gamba). Ainsi, les conflits entre aires protégées et zones d'extraction (forestière, pétrolière et minière) et entre aires protégées et populations viennent mettre en exergue l'absence d'une réelle politique d'aménagement du territoire, notamment en matière d'affectation des terres et de rézonage dans le CAPG. D'où notre étude sur la contribution au rezonage des aires formant le CAPG à travers la cartographie des plantations existantes au niveau des plaines Vera pour en tenir compte lors de l'établissement du terroir agricole dans le domaine de faune et chasse de Setté-Cama précisément dans le périmètre urbain de Gamba.

c)- Problématique

De nombreux villages et une ville pétrolière Gamba, sont situés à l'intérieur du CAPG. Cette situation entraîne des exploitations de plusieurs types sur les ressources naturelles de ces aires protégées, exploitation pétrolière, minière, forestière, agricole, animale. Certaines de ces exploitations constituent avec d'autres, des bases de l'économie locale et même nationale. Cependant, art. 14 de la Loi 16/01 stipule que : « Nul ne peut, dans les domaines des Eaux et Forêts, se livrer à titre gratuit ou commercial à l'exploitation, à la récolte ou à la transformation de tout produit naturel, sans autorisation préalable de l'administration des Eaux et Forêts ». Il est donc d'un intérêt capital de redéfinir de façon concertée les limites des aires formant le CAPG. Des études sur cette thématique ont déjà été menées par le WWF qui a proposé un Plan de rezonage pour le Complexe, l'administration des Eaux et Forêts veut maintenant finaliser ce travail à travers l'organisation de consultations publiques, des missions de délimitations sur le terrain, un travail complémentaire de cartographie ainsi que la

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 4

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

mobilisation d'une expertise juridique. D'où notre étude portant sur l'identification des zones agricoles à travers une cartographie de ces zones et une prise de contact avec des cultivateurs au niveau des Plaines Vera.

I.2. Objectifs et intérêt de l'étude

a)- Objectifs

? Objectif général

L'objectif général de cette étude est de fournir aux ministères des Eaux et Forêts et de l'Agriculture et aux acteurs de la conservation de la nature dans le Complexe d'Aires Protégées de Gamba, des données quantitatives et cartographiques sur l'agriculture pratiquée autour de Gamba par les populations vivant dans cette commune, afin d'évaluer l'impact de cette activité sur le domaine de chasse de Setté-Cama, de prendre en compte les besoins en superficie des terres agricoles des populations et de parvenir à une gestion durable du domaine agricole dans l'enclave urbain de Gamba.

? Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de notre étude sont les suivants:

1. Quantifier l'intensité de l'agriculture sur brûlis au niveau des Plaines Vera afin de tenir compte des besoins en superficie des terres agricoles des populations lors du rézonage du CAPG ;

2. Apprécier l'impact de l'agriculture sur les Plaines Vera afin d'y permettre une meilleure gestion du terroir agricole.

3. Evaluer l'importance socio-économique de l'agriculture ;

4. Proposer des améliorations pour la gestion du domaine agricole.

b)- Intérêts de l'étude

Nous entendons par intérêt de l'étude : la contribution que celle-ci peut apporter dans la conservation de la biodiversité du CAPG. Ainsi, nous pouvons situer cet intérêt à cinq niveaux :

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 5

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

+ Scientifique : les données fourniront une estimation quantitative et qualitative de l'agriculture au niveau des Plaines Vera et pourront permettre de faire des prévisions pour les années avenir.

+ Culturel : cette étude permettra de connaitre les techniques artisanales de pratique agricole.

+ Environnemental : les données permettront d'identifier les impacts de l'exploitation agricoles au niveau des Plaines Vera.

+ Social : les données feront ressortir l'utilisation des produits agricoles en vue de pallier au besoin alimentaire des habitants de la ville de Gamba et ses environ afin de contribuer au bien être social des habitants.

+ Aménagement des aires protégées : les résultats de cette étude serviront d'outil d'aide à la décision pour les aménagistes. En effet, les informations qualitatives et quantitatives qu'elle a recherché aideront à la mise en place d'un rézonage du CAPG. Le présent document sera de ce fait un outil qui permettra au WWF-Gamba de faire des propositions aux autorités de tutelle.

+ Economique : Ces produits cultivés par les populations dans ces zones, ravitaillent le marché de Gamba, donc influence le secteur économique

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 6

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

CHAPITRE II : STRUCTRE D'ACCEUIL ET ZONE D'ETUDE

II.1 - Présentation de la structure d'accueil : Le Fond Mondial pour la Nature: (WWF)

Le WWF a été fondé le 29 avril 1961 par Sir Julian Huxley, Sir Peter Markham Scott, Guy Mountfort et Max Nicholson. Cette fondation privée a pour but la protection de la faune, de ses habitats, de la nature en général. Le WWF est présent dans 96 pays dont 6 dans la sous région d'Afrique centrale (Gabon, de la RCA, du Congo Brazzaville, de la RDC, de la Guinée Equatoriale et de Sao Tomé et Principe). Au Gabon, le WWF est présent depuis 1985 et intervient au Nord dans la forêt de Minkébé et au Sud dans le CAPG.

a) Activités principales du WWF

Les activités du WWF sont multiples :

· Surveillance de l'application de la réglementation internationale et nationale;

· Étude scientifique pour diagnostic ou proposition;

· Restauration d'espaces naturels dégradés;

· Formation ou éducation ou sensibilisation de tout public de tout âge à l'environnement.

b)-WWF-Gamba

WWF est installé dans la région de Gamba depuis 1992. Ce programme comprend une cellule administrative et une cellule Technique. La cellule administrative est composée d'un administrateur financier, d'une administratrice secrétaire et d'un logisticien. La cellule technique comprend un volet surveillance, un volet Education environnementale et un volet socio-économique.

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 7

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

II.2 Présentation de la zone d'étude : le Complexe d'Aires Protégées de Gamba (CAPG)

II.2.1 - Généralité du CAPG

a)- Historique du complexe d'aires protégées de Gamba (CAPG)

Les premières Aires d'Exploitation Rationnelle de la Faune (AERF) sont pour la première fois classées en 1956. La création du parc nationale du Petit Loango de même que le domaine de chasse de Ngové-Ndogo, fait suite à l'application de la convention internationale pour la protection de la faune et de la flore en Afrique et du décret du 27 avril 1954 relatif à la protection de la nature dans les territoires africains. L'arrêté portant modification du statut du Petit Loango, le 17 novembre 1962, donne naissance à plusieurs autres aires protégées (Christy&Bille, 1997). En 2002, le président de la République gabonaise créé un réseau de treize parcs nationaux dont deux intègrent le CAPG, Loango et Moukalaba Doudou.

b) - Caractéristiques physiques

b.1- Climat

Le Complexe comme l'ensemble du pays est soumis à un climat équatorial chaud et humide. En saison sèche les températures varient entre 17°C et 23°C. Les températures en saison des pluies sont plus élevées et oscillent entre 25°C et 32°C. Des pics sont souvent atteints vers les mois de mars et mai. Quatre (4) saisons caractérisent ce climat :

· Une saison des pluies de septembre à décembre ;

· Une courte saison sèche d'un mois environ entre décembre et février ;

· Une saison des pluies de février à mai ;

· Une saison sèche de juin à septembre (Shell Gabon, 2000).

b.2- Sol

Le Complexe d'Aires Protégées de Gamba se caractérise par des sols essentiellement argileux, sableux, ferralitiques au niveau des sédiments côtiers et hydromorphes. Dans l'est, les sols sont issus de roches cristallines terrestres et, bien qu'ils soient considérés comme les sols les plus riches du complexe de Gamba, ils se caractérisent par une faible teneur en

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 8

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

minéraux et par une structure fragile et érodable, comme c'est le cas dans la plus grande partie du Gabon (Thibault&Goodmann, 2004).

En surface des forêts inondées, la structure du sol contient du matériel sulfuré. Suite à l'assèchement du sol, l'oxydation produit de l'acide sulfurique induisant un pH acide (EDICEF, 1983). Par contre, l'alternance des inondations conduit à la formation des couches latéritiques à une profondeur égale au niveau de la nappe phréatique. Les sols hydromorphes, sont des jeunes sols construits par la mer ou les rivières. Ils s'étendent sur toute la côte gabonaise et se juxtaposent au système flèches-lagunes au niveau des cordons littoraux. Les sols du complexe d'Aires Protégées de Gamba sont de structure fragile et sensible à l'érosion et de faible teneur en éléments nutritifs. Ils s'appauvrissent très vite lorsqu'ils sont soumis à l'agriculture sur brûlis (EDICEF, 1983).

b.3 - Hydrographie

Le Complexe d'Aires Protégées de Gamba présente une variété de plans d'eau favorables à la biodiversité des espèces et des écosystèmes.

Sa carte hydrologique se divise en trois grands bassins : la Nyanga (superficie du bassin au Gabon : 19 500 km2), la lagune Ndogo (superficie de la lagune : 487 km2; bassin : 1 587 km2) et la lagune N'gové (superficie 195 km2), (LEE, ALONSO, DALLMEIER, CAMPBELL&PAUWELS, 2006).

De nombreuses autres rivières de moindre importance, des ruisseaux, des lagunes, Simba et Sounga,: des lacs, Cachimba, Passi, Mafoumi, Divangui, Gore et Kivoro ; les rivières Moukalaba, Dougoua, des marécages qui forment un réseau hydrologique complexe, où l'on retrouve de vastes secteurs de basses terres boisées inondées de façon temporaire ou permanente ( DIVINA , 2005). Les eaux s'écoulent vers l'océan Atlantique, qui peut présenter un marnage de 1,3 m. Petit Loango et Setté Cama sont des sites RAMSAR, c'est-à-dire des zones humides d'importance internationale (LEE, ALONSO, DALLMEIER, CAMPBELL&PAUWELS, 2006).

On retrouve également dans les forêts inondées, les forêts marécageuses, les mangroves et les plaines d'inondation une incursion périodique des eaux. (VANDE WEGHE, 2007)

c- Caractéristiques biologiques

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c.1- Flore

Le Complexe de Gamba héberge toute une mosaïque de types d'espèces végétales, des mangroves, des forêts littorales, brousse côtière, forêt de terrain bas inondée de façon saisonnière ou permanente, forêt de terrain élevé, forêts secondaires à différents stades, prairies, marais à papyrus et à Raphia (LEE, ALONSO, DALLMEIER, CAMPBELL&PAUWELS, 2006).

c.2 - Faune

La faune du Complexe d'Aires Protégées de Gamba est riche et reflète la variété et l'intégrité des habitats. L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), en 2000, a répertorié dans le complexe plusieurs espèces de mammifère, au moins une espèce d'oiseau et trois espèces de reptile qui figurent parmi les espèces menacées d'extinction. Des chercheurs ont inventorié 76 espèces de mammifères, 317 espèces d'oiseaux, 67 espèces de poissons, 147 espèces d'amphibiens. D'importante population des grands mammifères sont observables souvent sur la plage. L'inaccessibilité de la région a permis à certaines espèces menacées ailleurs d'y survivre dans une relative abondance. Il semble que le Complexe de Gamba héberge parmi les plus importantes populations d'éléphants de forêt (Loxodonta cyclotis), de gorilles de plaine (Gorilla gorilla gorilla), de chimpanzés (Pantroglodytes), d'hippopotames (Hippopotamus amphibius), de sitatungas (Tragelaphus spekii gratus), de crocodiles du Nil (Crocodylus niloticus) et d'autres animaux qui sont fortement menacés ailleurs (LEE, ALONSO, DALLMEIER, CAMPBELL&PAUWELS, 2006). Cette abondante population de la faune sauvage augmente l'interaction homme-faune.

d- Situation géographique

Le Complexe d'Aires Protégées de Gamba est situés entre deux provinces: l'Ogooué Maritime, et la Nyanga. Il est localisé au Sud-Ouest de la province de l'Ogooué Maritime. Au Nord le Complexe est baigné par les rives de la lagune Ngové, du Rembo Rabi et la limite des provinces de la Nyanga et de l'Ogooué Maritime. A l'Ouest il est baigné par la façade maritime tandis qu'à l'Est, c'est la route Doussala-Tchibanga qui le limite jusqu'au pont de la Moukalaba Nganzi. Au sud, la Moukalaba Nganzi, le cours supérieur de la Nyanga et la

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rivière Mougouambi jusqu'à sa rencontre avec la rivière Mboumé- Mboumé limite le CAPG. La figure suivante illustre la position géographique du CAPG.

Figure1 : Présentation du Complexe d'Aires Protégées de Gamba. Source : WWF Gamba, 2011.

II.2.2- Circonscription de la zone d'étude

À l'intérieur du Complexe d'Aires Protégées de Gamba, nous avons travaillé dans le domaine de faune et chasse de Setté-Cama. Précisément, dans la région de Gamba.

La région de Gamba s'étend le long du bassin côtier, de Setté-Cama à la rivière Nyanga, et couvre la lagune Ndogo. Une bonne partie de la région se caractérise par une mosaïque de forêt-prairie sur des sables blancs. Des forêts secondaires à divers stades persistent à cause de l'utilisation historique des terres le long de la côte, et de l'exploitation récente des ressources forestières pour les plantations, le bois de chauffage et le bois d'oeuvre nécessaires à Gamba et aux villages environnants. Les prairies herbeuses bordent le rivage et les collines du côté sud-est de la lagune. La lagune de Ndogo, vaste nappe d'eau où se jette la rivière Ndogo, contient de nombreuses petites îles, dont l'une produit du gaz naturel utilisé localement. La prospection pétrolière et gazière par tracés sismiques a été intensive dans toute la région. Gamba est une agglomération importante pour le sud-ouest du Gabon; elle compte 9000 habitants (recensement, 2010), et on y exploite le pétrole depuis plus de 50 ans.

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Pour mener notre étude à terme, nous nous sommes axés sur une zone située dans cette région de Gamba: les Plaines Vera.

Cette zone est localisée dans la figure suivante.

 

Plaines Vera

Figure 2 : Présentation des Plaines Vera

Source : MAKILOUTILA, WWF-GAMBA 2011

Conclusion partielle 1ère Partie

Ainsi, nous retiendrons de cette partie que notre étude a consisté à déterminer un terroir agricole pour les agriculteurs des Plaines Vera. Nous avons vu que l'agriculture est l'un des principaux atouts qui ravitaille le marché de Gamba. Cela dit, le domaine de chasse de Setté-Cama regorge d'une diversité d'habitats et par conséquent d'une diversité de faunes. L'abondante faune présente dans cette zone constitue dans une certaine mesure un frein aux activités agricoles car entraînant souvent des conflits homme-faune en raison des dégâts de cultures causés par les animaux sauvages dans les champs. C'est donc dans le souci de permettre aux habitants de Gamba d'exercer librement leurs activités agricoles dans une zone délimitée, que les autorités de tutelles ont mis en place un processus de déclassement des terroirs villageois présents dans le complexe et reclassement des parties d'aires protégées restées sans statut écologique juridique. C'est ce processus qui est désigné sous l'appellation de re-zonage du CAPG.

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PARTIE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET RESULTATS

Nous présenterons dans cette partie d'une part, la méthode de collecte, de traitement des données et le matériel utilisé pour réaliser notre étude. D'autre part, les résultats, les analyses et nos suggestions.

Chapitre III: METHODOLOGIE

II. 1- Méthode de collecte et de traitement de donnés

Pour mieux orienter et éclairer notre vision de l'étude nous avons commencé par effectuer une recherche bibliographique qui a été réalisé en trois phases :

o La première s'est déroulée au Cap- Estérias principalement à la bibliothèque de l'E.N.E.F;

o La deuxième phase a été réalisée à la bibliothèque du Projet WWF-Gamba ;

o La dernière s'est faite à travers des documents électroniques via pour la majorité des sites internet.

Ensuite, avant les missions de terrain, des entretiens ont été menés tour à tour avec :

· Le Conservateur

· Le Commandant de Brigade de Faune de Sette-Cama

· Le Responsable du Secteur agricole de Gamba

· Le Responsable de la collecte des données WWF-Gamba

A l'issue de ces rencontres nous avons pu recueillir

· Les numéros de téléphones et les adresses de domiciles des présidents des deux associations exerçant l'agriculture dans les Plaines Vera et des textes de loi qui régissent la création de groupement à vocation coopérative.

· La carte du site d'étude

De plus, nous avons réalisé trois missions de terrain :

- Deux missions d'une (1) semaine chacune, du 09/05/2011 au 15/05/2011 et du 26/05/2011 au 01/06/2011 au niveau des Plaine Vera pour la récolte des données relatives aux plantations ;

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- Une mission d'un jour, le 19/05/2011 toujours au niveau des Plaines Vera précisément à Mbaganga pour évaluer les dégâts causés par des éléphants dans une plantation afin d'avoir un meilleur aperçu du CHE. Cette mission a été diligentée par le commandant de brigade de chasse de Setté-Cama. (Voir annexe1-3).

Ainsi la partie terrain nous a pris 15 jours soit près de 360 heures de collectes des données. Aussi, les prospections supplémentaires faites en dehors des jours de missions augmenteraient sans doute ce total.

Ces missions de terrains nous ont permis de faire :

1-) Une cartographie participative : grâce à l'option track logs du GPS et à des guides villageois, nous avons parcouru les périmètres des espaces utilisés comme champs durant l'année en cours et l'année dernière. Sur les lieux nous avons également relevées des informations qualitatives liées aux diverses cultures semées et les cultures dominantes.

2-) Un recensement des agriculteurs : Le recensement des agriculteurs s'est fait par observation participante. Grâce aux présidents des deux associations d'agriculteurs, nous avons pu obtenir la liste des agriculteurs membres des deux associations et non membres qui exercent leur activité dans les Plaines Vera. A l'aide de ce recensement et sur un cycle agricole de 15 années, nous avons estimé la superficie pour la satisfaction des besoins en terres agricoles nécessaires à l'essartage des communautés d'agriculteurs des Plaines Vera. Vu l'impossibilité de maîtriser les mouvements démographiques des populations, alors nous avons eu recours, au travail de cartographie des plantations effectué en 2005 par un étudiant de l'ENEF pour de nouveau estimer cette fois ci, en fonction du pourcentage d'accroissement des superficies, les besoins en terres agricoles des agriculteurs des Plaines Vera et le nombre d'agriculteurs d'ici 15ans à compté de 2010.

3-) Les entretiens : étant donné la difficulté à joindre tous les agriculteurs qui été recensés et le manque de temps auquel nous étions confrontés, nous avons constitué un échantillon de 30% de la population agricole que nous avons recensée (65 agriculteurs, annexe4) et nous avons passé des entretiens avec 20 cultivateurs à l'aide du guide d'entretien conçu à cet effet (Annexe 5). Cet échantillon à permis d'avoir une bonne variété de types d'agriculteurs. Chaque individus trouvé dans les plantations, d'autres joignables par téléphone ou à domicile, était questionné.

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Méthode d'échantillonnage :

Notre surface échantillonnée c'est-à-dire la surface totale à laquelle l'estimation de la densité finale a été appliquée est Plaines Vera. Notre population était les agriculteurs.

Les Plaines Vera étant subdiviser en trois petites zone dont Antenne et Mbaganga, dieu pourvoira et Guitou guibatou, nous avions donc à parcourir trois subdivisions de notre surface d'échantillonnage. Pour que l'échantillon soit représentatif, nous avons pris le soin de questionner au minimum 30% des agriculteurs de chaque zone.

4-) Une évaluation des dégâts causés par les éléphants: Cette évaluation des dégâts de cultures était réalisée à l'aide d'un protocole que nous avons préétablit en collaboration avec le Commandant de Brigade de Faune et Chasse de Setté-Cama et sous l'inspiration du manuel de formation pour les informateurs de dégâts causés par les éléphants, afin de mieux récolter les données relatives à l'appréciation des dégâts (Annexe6).

II.2- Méthode de traitement des données

II.2.1- Traitement des données géo-référencées

Pour nous aider à traiter nos données géo-référencées, le gestionnaire des bases de données /SIG, nous a appris sommairement à manipuler le logiciel Arc view.

Ensuite le traitement des données géo-référencées, à commencé par le transfert de nos données du GPS vers notre ordinateur à l'aide du logiciel Map source. Puis, nous avons enregistré nos données transférées sous le format text pour pouvoir après les ouvrir à nouveau sur excel.

Comme les données apparaissent sous forme brute sur Excel, nous avons effectué un tri pour ressortir les informations essentielles telles que les waypoints, les track logs et les noms des points. Une fois ces informations extraites, nous les avons à nouveau enregistrées sous le format text ou Dbs qui sont des formats lisibles par Arc view.

Enfin, dans Arc view nous avons ouvert les fichiers traitées sur excel ce qui nous a permi de pouvoir numériser les points et créer des fichiers vecteurs (Shafe file). Ainsi, on a créé les couches des superficies des plantations et obtenu une vue spéciale de ces dernières.

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II.2. 2 Traitements des données qualitatives et quantitatives

Les données qualitatives et quantitatives que nous avons récoltées suite à des entretiens avec chaque agriculteur et suite aux observations faites sur le terrain, ont été traitées sur Excel et Word. Excel nous a permis de produire des graphiques.

Selon les paramètres récoltés sur l'agriculteur, nous avons représenté graphiquement :

y' La répartition des types des agriculteurs

y' La répartition des origines des agriculteurs itinérants

y' La répartition des activités antérieures des agriculteurs

y' La répartition des âges des agriculteurs

y' La répartition de sexe des agriculteurs

y' La répartition du nombre d'année de pratique agricole des agriculteurs

Selon les paramètres récoltés sur le domaine agricole urbain, nous avons représenté graphiquement :

y' La répartition des superficies des zones des agriculteurs y' L'accroissement des superficies en considérant un cycle culturel de 15ans

Selon les paramètres récoltés sur la récolte, nous avons établi par word: y' Le schéma du calendrier cultural

y' Le tableau d'estimation du coup des plantations.

II. 3- Moyens mise en oeuvre pour la collecte et de traitement de données

Pour atteindre les objectifs visés par notre étude, nous avons eu recours à du personnel, des

outils de terrain et des appareils de bureau.

II.3.1- Moyens humains

- Un stagiaire E.N.E.F que je suis ;

- Le responsable des collectes des donnés WWF-Gamba ; - Le responsable du secteur agricole de Gamba

- Quelques agriculteurs volontaires

II.3.2- Moyens matériels

Les moyens matériels qui ont été mis à notre disposition sont les suivants :

a)- Matériels de terrain

- GPS 60 Garmin : pour la collecte des données géo-référencées ;

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- Appareil photo numérique SONY model DSC-W300 : pour la prise des photos de terrain susceptibles d'illustrer notre étude.

- Matériels camping : tentes, torches, couteaux et boussoles pour la réussite de nos missions de terrains ;

- Fiches techniques : guide d'entretien et Formulaire de Constat des dégâts causés par les éléphants pour relever les données de type socio-économique.

b) - Matériels de bureau

Matériels informatiques : ordinateurs, clé USB et logiciels Arc View, Excel et Word pour le traitement de nos données.

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CHAPITRE IV : RESULTATS, ANALYSES ET SUGGESTIONS

I-PRESENTATION DES RESULTATS

L'agriculture itinérante est une forme d'agriculture caractérisée par l'abandon d'une parcelle cultivée dont la fertilité a beaucoup diminué (jachère) au profit de la culture d'un autre terrain plus fertile. On voyage ainsi de terrain en terrain (WIKIPEDIA, 2011).

Les agriculteurs individuels et ceux associatifs exercent tous les deux de l'agriculture itinérantes sur brûlis et s'organisent de la même manière.

1- Quantification de l'intensité de l'agriculture

1.1- Recensement des agriculteurs itinérants des plaines Vera

Soixante cinq (65) agriculteurs ont été recensés dans les Plaines Vera. (Annexe 4 : liste des agriculteurs). Ces agriculteurs sont répartie en deux (2) types : les agriculteurs associatifs et les individuels. Le graphique ci-dessous montre la répartition des types des cultivateurs.

72%

28%

Associatif Individuel

Figure 3 : Type d'agriculteurs itinérants

La figure3 montre que 72% de la population agricole pratique de l'agriculture individuelle au niveau des Plaines Vera. Seulement 28% exerce l'agriculture en association.

1.1.1- Agriculteurs individuels

Ces agriculteurs travaillent individuellement mais plusieurs d'entre eux occupent des zones en groupe pour éviter de camper ou de se rendre seul dans leur plantation. Aussi, beaucoup

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d'entre eux ignorent l'intérêt d'une coopérative et les démarches administratives à suivre pour en organiser une.

1.1.2- Agriculteurs associatifs

Plusieurs agriculteurs individuels se sont unis entre eux pour former des associations. Leurs objectifs était pour certains, la facilitation de la production agricoles et la productivité maximale et pour d'autres l'obtention d'une subvention de la part de Shell qui se proposait d'accorder un crédit aux associations agricoles reconnus et désireuses d'en recevoir. Le souci de Shell étant d'encourager le retour à la terre afin de permettre au Gabon de tendre vers une autosuffisance alimentaire.

Selon le Chef du service agricole de Gamba, les deux associations existantes au niveau des Plaines Vera sont : Association ? BIGUNU?en français « les semences » et Association ?IMANE NZALE? en français « fini la faim ».

a) Association ?BIGUNU?

Historique : L'association BIGUNU est créée en 2006 avec la mise en place d'un projet d'octroiement des microcrédits aux promoteurs de Gamba.

Ce microprojet initié par Shell en partenariat avec le FODEX contribuerait à aider les populations du département de NDOUGOU a crée des petites entreprises génératrices des revenus non liées aux pétroles. Cette association avait bénéficié d'un crédit de treize millions cinq cent mille (13. 500. 000 F) et étant donné que leurs activités étaient déjà en marche au moment de l'octroi du crédit, l'association disposait d'un délai de 6 mois avant de commencer son remboursement. Dans le cas contraire elle aurait plutôt disposé d'un délai d'un an.

Au moment de sa création, l'association BIGUNU comptait 22 adhérents soit environ 31% des agriculteurs recensés au niveau des Plaine Vera. Ce pourcentage d'adhérent associé au microcrédit a permis à l'association de transformer leur campement en un village de quelques dizaine de cases en 2010 avec actuellement un dispensaire en construction. Ce village est dénommé en baloumbou (une des ethnies locales) GUITOUGUIBATOU-GOUSSINDELE dont la traduction littérale française signifie « la confiance des hommes c'est se supporter entre eux». Pourtant, selon les dire du Chef de village GUITOUGUIBATOU, Commissaire au compte de l'association BIGUNU, les membres de l'association agricole BIGUNU n'ont pas

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été capables de se supporter. Cela se confirme par le nombre actuel des adhérents de l'association : seulement six (6) sur 22 sont restés attachés à l'association, soit 73% du total des adhérents du départ se sont retirés. Les adhérents actuels (annexe 7) qui sont d'ailleurs les membres d'une même famille, se retrouve à six (6) seulement pour rembourser le microcrédit octroyé par Shell et le FODEX.

Production agricole: L'activité agricole de l'association BIGUNU assure principalement l'alimentation des habitants de la ville de Gamba.

Leurs agricultures produit un nombre important de produits tels que des tubercules, banane, maïs, taro, Igname, patate douce, citrouille, piment, gombo, épinard, oseille, tomate, ananas, aubergine, canne à sucre. Cette association représentait, un maillon indispensable dans l'alimentation de la ville en lui assurant l'approvisionnement régulier en cultures vivrières grâce au véhicule dont elle dispose. Pour augmenter leur productivité, les agriculteurs de l'association BIGUNU se sont munis d'une machine à moulet pour patte. Ce qui par la suite, selon les dire de certains agriculteurs, à été responsable de l'augmentation des prix du sac de tubercule et du paquet de manioc qui sont passé respectivement de 10 000F à 15000F et 2000F à 2500F chacun. Ainsi, l'association BIGUNU exerçait une influence considérable sur la variation des prix sur le marché de Gamba.

La quantification précise de leur production n'a pas pu être faite car celle-ci est très irrégulière selon le commissaire au compte de ladite association. Leur production est fonction des commandes et de la quantité des dégâts causés par les éléphants et d'autres animaux sauvages, dans leurs plantations. Toutefois, ce dernier affirme que, dans leur début, à l'époque où la concurrence n'existait quasiment pas, il parvenait à produire par exemple jusqu'à quatre cent sacs (400) de tubercule certains mois et atteignait un chiffre d'affaire d'au maximum deux millions de francs 2.000.000 F certains mois.

b)- Association ?IMANE NZALE?

Historique : L'association IMANE NZALE a vu le jour en 2010 avec 12 membres et un comité de gestion constitué de trois personnes (Annexe 8).

La création de l'association était motivée par le souci de facilitation de transport, de lutte contre les animaux dévastateurs et de travail. En effet, lorsqu'un des membres de l'association est empêché par une urgence, l'équipe se charge d'entretenir sa plantation en son absence et le groupe étant assez important la protection contre la faune sauvage est assurée en permanence.

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Cette association n'a pas bénéficié des microcrédits octroyés par Shell en partenariat avec le FODEX dans le cadre du microprojet d'aide aux habitants du département de NDOUGOU. Selon le président de l'association la raison avancée par Shell est que « les autochtones doivent être privilégiés ». Un responsable Shell de ces microprojet a avancé par contre : « les premiers bénéficiaires des microcrédits n'ont pas su mener à bien leur entreprise, l'association BIGUNU par exemple jusqu'alors n'a pas encore remboursé la totalité de sa dette... ». D'autres agriculteurs quant à eux, pensent qu'en réalité les raisons de ce refus sont d'ordre politique.

Production agricole : Leur activité agricole assure principalement l'alimentation de la ville de Gamba.

Leur agriculture produit aussi un nombre important de produits tels que le tubercule, la banane, le maïs, le taro, l'igname, la patate douce, la citrouille, le piment, le Gombo, le gombo, l'épinard, l'oseille, l'ananas, l'aubergine, la pastèque, la tomate, la canne à sucre.

La délimitation précise de ce qui sort ou non de leur champ n'a pas pu être faite car cette association ne l'est que de nom.

c- Dispositions légales en matière d'association

Selon la Loi relative au groupement à vocation coopérative, la mise en place d'une association passe par une période probatoire de un à trois ans. Durant cette période le groupement s'engage à préparer le fonctionnement de la future coopérative en éduquant les membres et en préparant un programme d'activité. A l'issue celle-ci le groupement pourra se transformer en association et être agréé comme telle en appliquant les dispositions réglementaires en vigeur (Art.2 du Statut Groupement à Vocation Coopérative).

Constat fait aucune association de Gamba n'est passé par une période probatoire ce qui justement explique la non organisation de leur membre et la dissolution de certaines. Selon l'Art. 30 de la Loi relative au groupement à vocation coopérative, la dissolution d'une association ne peut se faire sans la condition suivante : « d'abord tous les adhérents doivent avoir, au jour de la dissolution, remboursé toutes les dettes contractées auprès de l'Etat et des tiers.»

Pourtant le constat fait est que l'une des associations des Plaines Vera constitué de 22 membres au moment création de retrouve aujourd'hui avec six membres à rembourser leur dette. Ce qui va à l'encontre de l'Art. 30 précédemment cité.

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Les associations des Plaines Vera ne sont des associations que de par le nom qu'elle porte, mais ne respect aucunement la forme ni le fond qui correspondent à une association agrée par le ministère de l'agriculture.

2- Caractéristiques des agriculteurs itinérants sur brûlis 2.1 Motivations et origines des agriculteurs

a) Motivations

Nous entendons par motivation l'ensemble des facteurs déterminant l'action et le comportement des agriculteurs pour réaliser leur activité agricole. C'est l'ensemble des raisons, qui incitent le cultivateur à agir.

La motivation pour la pratique agricole varie d'un agriculteur à l'autre. Notre étude à montré qu'environ 60% d'agriculteurs des Plaines Vera, retraités ou en manque d'emploi, ne vivent que de l'activité agricole (commerce et autoconsommation). Le reste pratique l'agriculture soit, pour arrondir leurs salaires mensuels qu'ils estiment insuffisants à Gamba, une ville pétrolière au niveau de vie élevé, soit pour des raisons des difficultés d'approvisionnement en nourriture de la ville de Gamba. En effet, Gamba est une ville enclavée. Elle n'est accessible que par avion et par des pistes de sable en voiture. Ces conditions de transport difficile associées aux activités pétrolières, rendent la vie très chère dans cette ville. Le graphique ci-après repartit les agriculteurs selon les activités qu'ils menaient avant celles agricoles.

Shell&Sous traitant Autres

40%

60%

Figure 4: Répartition des activités antérieures des agriculteurs

Selon ce graphique, la grande partie des agriculteurs a travaillé au moins une fois dans la société Shell ou dans une société de sous-traitance à l'exemple de SODEXO, SATRAM. La petite partie d'agriculteurs a soit travaillé dans le publique ou a toujours travaillé à son

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compte. Donc une partie non négligeable des agriculteurs dépendaient directement ou indirectement de l'exploitation pétrolière.

b)- Origine

Les agriculteurs itinérants qui exercent dans les zones de notre étude sont d'origines diverses. La plus grande partie provient de la Nyanga. Pourtant, Gamba est une ville chef du département de Ndougou dans la province de l'Ogooué Maritime. Seulement une fine partie des agriculteurs itinérants sont originaires de Gamba, d'autres viennent d'autres localités comme le Moyen Ogooué et la Ngounié. Ces derniers arrivent à Gamba pour des raisons de mariage, de travail ou pour suivre leur famille. Le graphique suivant illustre la répartition des origines des agriculteurs itinérants.

6%

6% 6%

6%

76%

Ogooué Maritime

Autres Pays

Nyanga

Moyen Ogooué Ngounié

Figure 5: Répartition des origines des agriculteurs itinérants

2.2 Système agricole

Le système agricole utilisé par les agriculteurs des Plaines Vera est: l'agriculture intensive et traditionnelle. L'agriculture intensive est un système de production agricole axé sur l'accroissement de la productivité physique. Cet accroissement de productivité physique s'exprime par un accroissement des facteurs de production, qu'il s'agisse de la main d'oeuvre, du sol ou des autres moyens de production physiques utilisés (matériel...). Un trait essentiel des systèmes agricoles traditionnels et intensifs est l'importance du travail humain. La ressource rare est le foncier, c'est pourquoi les cultures plantées sont serrées. La main-d'oeuvre est abondante et/ou faiblement rémunérée. Ceci se traduit par une productivité élevée du foncier et une productivité faible de l'UTH (l'Unité de Travail Humain).

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2.3 Technique agricole

Les agriculteurs ont révélé utilisé le mode archaïque pour planter. Nous entendons par mode archaïque les techniques de plantation anciennes transmises de génération en génération. Le tableau ci-dessous présente ces techniques.

Tableau1 : Présentation des techniques de plantations employées par les agriculteurs.

culture

semence

Technique de plantation

manioc

Bouture de 2ans assez grosses et présentant beaucoup de noeuds

Trou rectangulaire, profond de 15 à 20cm on enterre 2boutures par trou

Maïs

graines

Trous profond de 2cm y mettre 2à3 grains

banane

Rejet de 50cm de haut

Trouaison d'environ 50cm 50cm

50cm

Igname

Tête d'igname

Trou de 3/4 de la dimension de la

semence.

piment

Piment pourri/graines

On fend et on pose sur le sol

Oseille

Graines

On dépose les graines sur le sol

Ananas

Tête d'ananas

Un trou de un coup de machette et on y introduit la semence

Le tableau ci-dessus montre que les techniques de plantation varient en fonction de la culture et du type de semence. Les cultures présentées sont parmi les plus plantés par les agriculteurs car elles sont très appréciées par la population locale et adaptées au type de sol de Gamba.

2.5- Répartition des agriculteurs en fonction de leur âge

L'âge des agriculteurs rencontrés dans notre zone d'étude varie entre 32 à 70 ans.

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La figure suivante présente la répartition des âges des agriculteurs.

 

8 6 4 2 0

 
 
 

Nombre

 

Nombre

 
 
 
 

32_42 43_53 54_64 65_75
Classe d'âges

Figure 6 : Répartition des âges des agriculteurs

Ce graphique montre qu'il ya une forte concentration des agriculteurs dans la classe de 43-53 ans.

2.6- Répartition des agriculteurs en fonction de sexe

Aussi bien les hommes que les femmes pratiquent l'agriculture dans les Plaines Vera. Le graphique suivant présente la répartition de sexe des agriculteurs.

16 14 12 10 8 6 4 2 0

 
 
 
 

Nombre

Homme Femme

Figure 7 : Répartition des sexes des agriculteurs

Cette figure montre qu'il ya plus de femmes qui pratiquent l'agriculture que d'hommes. Cela confirme l'observation faite sur le terrain, qu'il ya plus de femme âgée rencontrée dans les plantations que d'hommes âgés.

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2.7- Répartition des agriculteurs par zone agricole et superficie

Les Plaines Vera sont subdivisées en plusieurs petites zones : Guitouguibatou, Mbaganga et Antènne, dieu pourvoira. Le nombre des agriculteurs varie selon les zones. Le graphique ci-dessous montre la répartition des agriculteurs en fonction de chaque zone.

150

100

50

0

Nombre Superficies

Figure 8: Répartition des agriculteurs en fonction des zones

Ce graphique montre que Mbaganga&Antenne est la zone soumise à la plus grande pression agricole. Mais dieu pourvoira est la zone ayant la plus grande densité d'agriculteurs à l'hectare.

2.8- Répartition du nombre d'années de pratique agricoles des cultivateurs des Plaines Vera :

La pratique agricole à Gamba est exercée depuis près de quatre décennies. On a rencontré des agriculteurs qui ont plus de trente ans de pratique agricole à Gamba. Le graphique suivant présente la répartition du nombre d'année de pratique agricole des agriculteurs.

8 7 6 5 4 3 2 1 0

 
 
 
 

Nombre

1970_80 1980_90 1990_00 2000_10

Figure 9: Année de commencement de pratique agricole des

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Cette figure montre que dans les années 70 les agriculteurs étaient nombreux. Ensuite, dans les années 80 à 90, le nombre des agriculteurs à considérablement baissé, cela traduit un désintéressement de la population des activités agricoles. Enfin, dans les années 90 à 2010 le nombre des agriculteurs a considérablement et progressivement augmenté.

2.9- Cartographie des plantations

Nous avons cartographié dans cette zone vingt six blocs de plantation. Il n'était pas possible de connaître le nombre de plantation de chaque bloc car dans certaines zones nous n'avons pas rencontré des agriculteurs pour nous expliquer exactement le nombre d'appartenant dans tel ou tel bloc.

Figure 10 : Cartographie des plantations de 2010-2011 ainsi que les superficies de chacune d'entre elles. Source : MAKILOUTILA, 2011

La figure montre que la zone subissant la plus grande pression agricole est l'antenne avec 87,288 ha de superficie agricole soit une superficie correspondante à celle de 122 stades de

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football étant donné que la superficie d'un stade de football professionnel de haut niveau et des matches internationaux est de 105 m x 68 m (7 140 m2 ou 0,714ha).

La zone soumise à la plus faible pression est Mbaganga avec 45,6976 ha de superficie agricole correspondant à 64 stades de football.

2.10- Mouvement général des agriculteurs

Les agriculteurs des Plaines Vera affirment provenir de la carrière pour certains, d'autres des plaines Mbouda et d'autres encore de Totou. Dans l'objectif pour certains d'aller jusqu'au pont brûler et pour d'autres s'enfoncer d'avantage dans Mbaganga. Le graphique suivant illustre le mouvement des agriculteurs.

Antenne

Mbaganga

dieu pourvoira

Guitouguibatou

Pont brûlé

Figure 11: Mouvement des agriculteurs des Plaines Vera 3uo de la ise place d'ue pl Source : MAKILOUTILA, WWF 2011

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3. 1. Surface d'exploitation agricole

a) Acquisition d'une surface d'exploitation agricole

La mise en place d'une plantation commence par la recherche d'une terre où planter. Le futur acquéreur d'une terre s'adresse aux personnes qui possèdent déjà des jachères dans la zone sollicitée. Nous avons constaté que toute personne (originaire de Gamba ou non, commerçant ou non) prétend à une surface d'exploitation agricole. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Selon les dires du Chef de l'association IMANA-NZALA, dans la fin des années 70, certains agriculteurs de l'époque se sont lancés dans la négociation avec M. feu BOUCKOSSO « Chef des terres » pour obtenir une partie des terres afin d'exercer leurs activités agricoles. Le Chef des terres leurs avaient accordé l'autorisation d'entrée dans la forêt de Gamba en échange de quelques verres de vin fort partagés ensemble (entre le Chef des terres et les agriculteurs). C'est ainsi que les travaux champêtre ont commencé pour bon nombre d'agriculteurs. Toutefois après la mort du Chef des terres, quelques complications se sont présentées aux agriculteurs. La progéniture de ce dernier a commencé à exiger une certaine somme pour pouvoir occuper les terres et a menacé de mort ceux qui refusaient de se soumettre à leurs exigences.

b) Dispositions légales en matière de titre foncier

« Selon la législation et la réglementation foncières en vigueur au Gabon, pour pratiquer l'agriculture, l'agriculteur doit préalablement se munir d'un permis d'occuper auprès du Ministère du cadastre et de l'urbanisation. Le permis d'occuper est une autorisation à durée déterminée, utilisée surtout dans les périphéries des centres urbains ou en zone rurale pour les cultures vivrières, accordant à un particulier un simple droit d'installation temporaire sur des terrains du domaine privé de l'Etat n'ayant pas fait l'objet d'immatriculation, et sur lesquels le titulaire du permis est autorisé, en zone périurbaine, à réaliser des installations en matériaux provisoires ou démontables. Si le bénéficiaire d'un permis d'occuper peut être astreint au paiement d'une redevance annuelle, aucune indemnisation ne lui est due en cas de reprise du terrain.

Le délai de mise en valeur des terrains octroyés en permis d'occuper est de deux ans à compter de la date de la décision autorisant l'occupation. Faute de mise en valeur à l'expiration de ce délai, les terrains concernés font retour au domaine privé de l'Etat de plein droit.

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Le bénéficiaire d'un permis d'occuper peut en obtenir la conversion en concession et accéder par cette voie à la pleine propriété d'un terrain si celui-ci a fait l'objet d'une mise en valeur dûment approuvée par l'Administration.

Les permis d'occuper ne confèrent, dans le meilleur des cas, qu'un simple droit d'usage des terrains, lesquels restent la propriété de l'Etat. Ce sont des droits personnels que les bénéficiaires ne peuvent ni vendre ni hypothéquer. C'est essentiellement en cela que les permis d'occuper se distinguent des concessions. » (NGUEMA ONDO, 2009).

Cependant, sur le terrain, le dispositif législatif et réglementaire établi par les pouvoirs publics pour définir le régime des terres, est largement méconnu, écarté par le corps social qui a tendance à vivre sous l'emprise de ses propres pratiques ou des coutumes foncières.

« Il convient de noter aussi que les pratiques foncières illégales se réclament généralement du droit coutumier dont l'antériorité et la légitimité font, dans certains cas, obstacle au régime du droit foncier étatique » (NGUEMA ONDO, 2009).

3.2. Matériel à utiliser

Dès que le demandeur acquiert une surface, celui-ci se muni d'un matériel précis pour exploiter cette surface. Ce matériel est constitué des outils suivants :

· Machettes : pour défricher la forêt avant l'abattage

· Limes : aiguiser les machettes ;

· Haches : pour abattre les arbres de petit diamètre ou les branches des arbres pour le feu au campement ;

· Scie à chaîne : pour l'abattage.

L'utilisation de la scie à chaîne par les agriculteurs rend possible l'intensification de la pratique agricoles à Gamba et cela d'autant plus qu'aucune restriction n'est imposée à l'agriculteur, restrictions par exemple sur le type d'essences à conserver sur pied.

3.3 Calendrier cultural

Lorsqu'une surface et les outils requis sont disponibles, un calendrier des travaux champêtres doit être respecté. La périodicité des travaux champêtres est intimement liée au changement des saisons. Cinq phases constituent ce calendrier :

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Tableau 2 : Calendrier cultural

Petite saison sèche

Grande saison de pluie

Grande saison sèche

Petite saison de pluie

 

Jan

Fev

Mar

Avr

Mai

Juin

Juil

Août

Sep

Oct

Nov

Dec

 
 
 
 

Défrichage&recherche de terre pour la plantation suivante

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Abattage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Brûlage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mise en terre

 
 

Sarclage

 

Récolte

 
 
 
 
 
 

L'activité culturale débute par le défrichement qui est l'oeuvre aussi bien des hommes que des femmes. Cette activité commence autour des mois de mai et juin au moment où les pluies cessent afin d'abattre et de brûler suffisamment tôt.

L'abattage est une tache réservée essentiellement aux hommes. Elle se fait dans la période juin-juillet en fonction de la fin du défrichement. Lorsque le propriétaire se trouve dans l'indisponibilité de réaliser cette activité, il décide de recruter un abatteur dont la rémunération sera fonction de la superficie de la plantation.

La troisième phase est celle du brûlis et s'effectue habituellement par les hommes ou les femmes, pendant un jour très ensoleillé.

Immédiatement après brûler, les femmes commencent à planter leurs cultures. La mise en terre se fait au courant des mois d'août, septembre et octobre lorsque débute la saison pluvieuse. Les coûts de chaque activité est fonction de la superficie et du nombre des travailleurs dans chaque plantation. Le tableau ci-dessous présente l'estimation des coûts des plantations en fonction des superficies et du nombre des travailleurs.

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Tableau3 : Estimation des coûts des plantations.

 

Coût

 

Moyenne plantation

Grande plantation

Défrichage

5000f× ×7j

5000f

5000f

Abattage

75 000

250 000

400 000

Brûlage

0

0

0

Mise en terre

5000f×2pers×7j

5000f×3pers×7j

5000f×5pers×14j

Sarclage

5000f×2pers×7j

5000f×3pers×7j

5000f×10pers×14j

Récolte

nd

nd

nd

Total

320 000

810 000

3 550 000

 

Ce tableau réaliser à l'aide des agricultures de Gamba présente une estimation des dépenses qu'occasionne la pratique agricole au niveau des Plaines Vera. A cela est exclu les déplacements, le prix des femmes chargées de la récoltes car ces prix sont difficile à estimer. En effet, les déplacements sont quasiment journaliers, et les récoltes peuvent s'étendre durant un à deux ans. Ainsi, les agriculteurs investissent beaucoup pour l'agriculture. C'est pourquoi beaucoup d'entre eux ont sollicité des crédits à Shell pour les aider à les mettre en place.

4- Difficultés rencontrées par les agriculteurs

Les difficultés rencontrées par les agriculteurs sont à plusieurs niveaux, de la recherche des terres pour la plantation à la récolte des produits cultivés.

4.1. L'encadrement

Les agriculteurs des Plaines Vera ne bénéficient pas d'un encadrement de la part du Secteur agricole de Gamba, du Cadastre et des Eaux et Forêts. La raison à cela est la faiblesse des moyens dont dispose Ces administrations. La conséquence de ce qui précède se ressent au niveau l'organisation des agriculteurs et des associations agricoles. Ils sont mal organisé et leur entreprise n'aboutis pas toujours aux résultats escomptés.

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4.2. Problème de foncier

Les autochtones considèrent la forêt des Plaines Vera, en général, celle de Gamba

comme un bien héréditaire. Si bien qu'en matière agricole, ils font usage de la forêt à leur guise, interdisant certains agriculteurs de cultiver ou en exigeant à d'autres un payement (Annexe9, photo1).

4.2. Qualité du sol

Les sols au niveau des Plaines Vera se caractérisent par une structure fragile et

érodable. Les racines des arbres et leurs cimes aident à lutter contres ces érosions. Tandis que la déforestation occasionnée par l'agriculture expose ce sol à de forte précipitation et est très souvent à l'origine des érosions (annexe9, photo2).

4.3. La problématique de l interaction homme-faune

4.3.1- Définition :

Une définition large conflits Homme-Faune serait : « toutes interactions Homme-Faune qui entraînent des effets néfastes sur le bien-être social, culturel ou économique des gens, sur la conservation des éléphants ou sur l'environnement ». Dans plusieurs pays d'Afrique, de nombreuses espèces vertébrées entrent en conflit avec les activités agricoles, parmi elles les oiseaux, les primates, les antilopes, les buffles, les hippopotames et les éléphants. Mais les éléphants sont régulièrement identifiés comme la plus grande menace pour les agriculteurs. Par exemple, les CHE ont été rapportés dans la plupart des 37 pays dans le continent africain où l'on trouve des éléphants. (PARKER, OSBORN, HOAREF & NISKANEN, 2007).

4.3.2 Les moyens de lutte contre la déprédation des agriculteurs

Les cultivateurs de Gamba et environ utilisent diverse moyens de lutte contre les éléphants. Ces moyens de lutte sont listés dans le protocole suivant qui permet de faire des évaluations des dégâts de culture causés par les éléphants

Figure 12: protocole d'évaluation des dégâts causés par les éléphants illustrant les moyens de protection utilisés

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PATIN: Ce sont des disques à grandes pointes placées verticalement. Ces disques sont faits soit en métal soit en bois, mais leurs pointes toujours en fer et leurs diamètres correspondent à celui de la patte d'un éléphant. Ils sont ensuite placés dans un trou recouverts par des baguettes de bois et des feuilles mortes.

Ce piège est extrêmement dangereux car d'une part, il ne tue pas l'éléphant sur le champ, son action est lente et très douloureuse. Le piège reste bloqué sur la patte de l'éléphant, cause une infection par la suite une gangrène qui va s'étendre progressivement sur le reste de son corps puis survient la mort de l'animal. Durant cette période l'éléphant est très agressif et constitue une vraie menace pour les habitants environnant. Dans ce cas, l'administration des Eaux et Forêts autorise une battue de l'animal conformément au décret n° 000187/PR/MEFCR du 4 mars 1987.

D'autres part, ce piège n'est pas spécifique à l'éléphant même les hommes peuvent y être pris. PILI-PILI: Consiste à brûler des tas de piments en périphérie de la plantation.

Comme autre moyen de lutte, les agriculteurs ont regroupé plusieurs pneus en forêts afin de les brûler pour chasser les éléphants (annexe9, photo3).

4.4- Transport, transformations et destination des produits

Les agriculteurs rencontrent aussi des difficultés de transport et de transformations des produits. Ce qui souligne systématiquement aussi des difficultés de conservations. En effet, la grande majorité des agriculteurs ne dispose pas de véhicule leur permettant de transporter plus facilement leur produit alimentaire. Ces derniers doivent payer leur transport et celui de leur produit et le coût du transport augmente avec la quantité du produit transporté, par exemple un sac de manioc transporté vaut 2000f. C'est pourquoi, les agriculteurs de Gamba regrettent beaucoup l'autocar Massaco que Shell avait mis à leur disposition, pour les conduire dans leur différente plantation. Depuis l'arrêt de mise en circulation de ce véhicule, la difficulté de dépérissement des denrées agricoles à augmenté.

De plus, la région de Gamba étant enclavé, le problème de transport des produits dans d'autres localités se présente. Donc, les cultivateurs de Gamba n'ont pas suffisamment de débouchés pour leur produit agricole.

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5-Appréciation de l'impact de l'agriculture sur les sites plaines vera

Les moyens de lutte contre les éléphants tels que le brulage des pneus sont des moyens de pollution atmosphérique (annexe9, photo4) :

L'expansion des espaces agricoles, à provoqué la fragmentation des écosystèmes naturels, la perte de l'espace vital (habitat) des populations d'éléphant et d'autres espèces animales, l'amplification du phénomène de braconnage; qui sont du reste les principales menaces des animaux. Seulement au niveau des Plaines Vera : « 160 pièges ont été identifiés, 2carcasses, 7campements, 23 douilles, 3 feu... » (ELLA, 2011).

II - ANALYSES

1 - Origine des agriculteurs itinérants

Nos résultats ont montré que les agriculteurs originaires de la Nyanga sont plus nombreux que ceux originaire de l'Ogooué maritime. Cela peut s'expliquer par le fait qu'à l'origine le département de Ndougou appartenait à la région de la Nyanga. Pour des raisons politiques internes au Gabon, elle a été rattachée à celle de l'Ogooué Maritime quelques années juste après la découverte du premiers puits de pétrole Gamba1 en 1963 par COSREG (Compagnie de Recherche et d'Exploitation au Gabon) qui devient par la suite Shell Gabon.

2 - Répartition des agriculteurs en fonction de leurs activités antérieures

Notre étude à montré qu'environ 60% des agriculteurs itinérants actuelle dépendaient de l'exploitation pétrolière. Ces proportions sont en augmentation par rapport à ceux de l'année 2005 : « 44,6%ont travaillé au moins une fois dans la société Shell ou dans une société de sous-traitance 55.4%ont soit travaillé dans le publique ou ont toujours travaillé à leur compte.» (DIVINA, 2005). Cela confirme que plus il ya des licenciés et des retraités de Shell ou sous traitants, plus l'activité agricole dans la périphérie de Gamba augmente. Donc, il se pourrait qu'en cas de cessation des activités de Shell, si la population de Gamba ne s'évertue pas dès à présent à créer des entreprises génératrices des revenus non liées au pétrole, la fragmentation des forêts causées par l'agriculture abondantes entrainera l'augmentation de la chasse et par conséquent la diminution des espèces animales.

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De plus une étude a révélé que : « il semble que les gens et les éléphants puissent cohabiter sur une mêmes terre, mais uniquement en dessous d'une certaine densité humaine. Une fois cette densité dépassée, les éléphants disparaissent des terres. Cependant, il semble que ce ne soit pas la densité humaine qui dérange le plus les éléphants mais plutôt la transformation de leur habitat naturel en zone agricole. Si cette transformation excède 40-50%, l'éléphant sera chassé de ses terres » (PARKER, OSBORN, HOARE& NISKANEN, 2007). Ce phénomène pourrait donc nuire une activité essentiel productrice de revenu non liée au pétrole : le tourisme. Car une telle pression humaine sur la forêt entrainait la rareté des observations des animaux, le paysage seul ne suffira pas pour attirer suffisamment les touristes.

3 - Calcul de la moyenne d'âge des agriculteurs

La moyenne d'âge des agriculteurs se calcul à partir de la formule suivante :

Moyenne d'âge= = 50 ans

Cette moyenne d'âge se justifie ou appuis le fait que la grande partie des agriculteurs sont des

retraités.

4- Répartition du nombre d'année de pratique agricole des agriculteurs :

Le graphique 9 a montré qu'au début des années 70 l'activité agricole était intense. Parallèlement, durant la même période, la ville de Gamba, où les effectifs de la communauté pétrolière s'étaient accrus, a vu un programme d'extensions sociales entrepris par Shell Gabon avec la construction de logements pour les employés, d'un collège d'enseignement secondaire qui existe encore aujourd'hui, ainsi que des travaux d'extension des routes et d'agrandissement de l'aéroport. C'est donc une période où la ville de gamba était très attractive, les allochtones venus nombreux, vont peut être, en attendant de trouver du travail se lancer dans les activités agricoles. Ce qui pourrait expliquer l'intensité de l'activité agricole au début des années 70.

Ensuite l'activité agricole baisse entre les années 80 à 90. Parallèlement, durant cette période Shell, fait la découverte de nombreux autres gisements dont Rabi Kounga 1985, le plus grand gisement de pétrole découvert au Gabon. La découverte de Rabi Kounga a eu un impact

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considérable sur l'emploi et le développement des infrastructures à Gamba. « Tous ces travaux nécessitant une main-d'oeuvre de qualité, Shell Gabon initie alors une politique de recrutement et de formation du personnel local pour l'adapter aux nouvelles méthodes de travail et aux nouveaux outils de plus en plus performants. La population de Gamba s'accroît au rythme de la production pétrolière avec les nouvelles opportunités. » (Shell, 2010)

Ce qui pourrait expliquer le désintéressement de la population locale des activités agricoles durant les années 80.

Enfin, dans les années 90 à 2010, le graphique 9 montre la population agricole augmente à nouveau et perpétuellement. Or si on considère que la main d'oeuvre recrutée par Shell à Gamba durant les années 70 à 80 était dans la tranche d'âge de 25 à 35, cela signifie que la quasi-totalité de ces derniers ont atteint l'âge de la retraite entre 1990 à 2010 et par conséquent ont été licenciés durant cette période. Ce qui pourrait donc expliquer l'augmentation de la population d'agriculteurs durant les années 1990 à 2010.

Ainsi, les activités pétrolières ont un impact considérable sur l'agriculture. D'où l'importance pour les autorités locales de développer des projets générateurs des revenus non liés au pétrole, comme le tourisme dans le souci de limiter les dégâts que pourrait engendrer l'après pétrole sur les ressources naturelles.

5- Estimation de la superficie :

5-1- Estimation de la superficie en fonction de la superficie moyenne

La superficie moyenne par agriculteur au niveau des plaines Vera est donnée par la formule

suivante :

Superficie moyenne= = 4,198 ha/ agriculteur en 2ans
soit 2, 099 ha/ans.

· ? superficies= 272,901 ha

· Nombre d'agriculteurs= 65

L'estimation des superficies des terres agricoles des populations vivant en périphéries de Gamba pour un cycle de 15ans, nous amène au tableau suivant :

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Tableau 4 : Besoin en terres agricoles

 

Défrichement annuel par agriculteurs

Besoins en terres agricoles par agriculteur (cycle de 15ans)

Besoins en terres agricoles pour agriculteur 65 agriculteurs (cycle de 15ans)

Plaines Vera

2,099 ha

31,485 ha

2046,525 ha

Le tableau montre que les 65 agriculteurs recensés dans les Plaines Vera, ont besoins de 2046,525 ha de terres pour les 15années avenir soit une superficie correspondante à celle de 2866 stades de football si le nombre des agriculteurs ne connaît pas une importante variation.

Si nous tenons compte de cette estimation le terroir agricole proposé ci-dessous devrait permettre aux agriculteurs des Plaines Vera d'exercer librement leurs activités sans de manquer de terre à l'avenir. La figure ci-dessous présente le terroir proposé pour les agriculteurs des Plaines Vera.

Figure 13: Présentation du terroir agricole proposé des Plaines Vera. Source : MABAKA, ENEF 2011.

Le terroir agricole proposé est limité au Nord par Ndougou, au Nord-Est par un Bras de Ndougou passant en dessous du pont brûlé et au Sud-Ouest par l'Océan-Atlantique. La limite au Nord-Est est conforme aux souhaits et mouvements des agriculteurs. En effet, la forêt jusqu'au niveau du pont brûlé est déjà réservée par ces derniers. Les autres agriculteurs des Plaines Vera qui s'enfoncent davantage dans Mbaganga pourront peut- être, être freinés par le fleuve Ndougou au Nord. De nombreuses routes et pistes relient Gamba aux Plaines Vera et sont Présents à l'intérieur même de ces Plaines, cela favorisent les activités de chasse

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qui y sont menés. Ce terroir a une superficie totale de 23 030 ha, or selon les estimations faites précédemment, si nous considérons que le nombre d'agriculteurs ne subira pas d'importante variation d'içi 15ans, donc pour 65 agriculteurs recensés, les besoins en terres agricoles s'élèveront à environ 2046, 525 ha 2026. La superficie du terroir agricole proposé, 23 030ha est largement au dessus de celles estimées pour les besoins en terre agricole des agriculteurs des Plaines Vera.

5-2 Estimation de la superficie en fonction du Taux de Croissance Annuel Moyenne (TCAM)

Signalons que le travail sur la cartographie des plantations de 2005 s'étendait sur toute la périphérie de Gamba : Plaines Vera, Plaines Mbouda, Carrière. Tandis que les résultats de notre étude ne concerne qu'une partie de la périphérie de Gamba : les Plaines Vera.

Cette comparaison permet d'estimer les besoins en terres avenir pour les agriculteurs en tenant compte des variations des superficies enregistrées entre 2001 et 2011.

Progression des superficies 2001 et 2011

136,4505

1,8593

2001 2011

Année de culture

200

100

0

Superficie cultivée

Figure 14 : Superficies (ha)

? Calcul du taux de croissance annuel moyen (TCAM)

Le TCAM des plantations, exprimé en pourcentage, sur périodes (années) est donné par la formule :

TCAM=

Où n désigne le nombre total d'années entre les deux valeurs. Ce taux entre 2001 et 2011 est de 61,17% si nous considérons cette même évolution et un cycle cultural de 15ans à compté de 2011, les superficies agricoles qui correspondent en faite aux superficies forestières dévastées s'élèveraient à 175438,142 ha en 2026. Le diagramme et le tableau suivant présentent cette évolution.

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Tableau5 : Evolution des superficies des plantations de 2011-2026.

Année

Superficie (ha)

2011

136, 4505

2012

219, 917

2013

354,440

2014

571,250

2015

920,684

2016

1483,866

2017

2391, 547

2018

3853,456

2019

6210,615

2020

10009,648

2021

16136,549

2022

26000.825

2023

41905,536

2024

67539,153

2025

108852,852

2026

175438,142

 

800 600 400 200

0

 
 
 

superficie(ha)

 

Superf(ha)

 
 

2010-11 2012-13 2014-15 2016-17 2018-19 2020-21 2022-23 2024-25

Années de culture

Figure 15: Accroissement des superficies en considérant un cycle cultural de 15 ans

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Le tableau montre qu'en 2026, la superficie défrichée pourrait être de 175 438,142 ha. Or le domaine de Chasse de Sette Cama a une superficie de 200 000 ha. Donc si nous nous en tenons à cette superficie estimée tout le domaine de chasse de Sette Cama devrait être déclassé au profit des activités agricoles des agriculteurs de Gamba.

6- La dynamique du conflit

La proportion de plaintes des paysans augmente d'année en année parallèlement aux surfaces des zones cultivées. Une étude réalisé en 2007 par Parker, Osborn, Hoare& Niskanen à révélée : « La distribution des éléphants en Afrique est inextricablement liée à celle des populations humaines, et non pas seulement parce qu'il leur faut les mêmes sortes d'habitat. Une analyse des précipitations et de la fertilité des sols au Kenya et au Zimbabwe a conclu que les éléphants et les hommes préfèrent tous les deux? les zones fertiles et humides? et que la concurrence pour l'espace entre les deux espèces était inévitable. »

En effet, le choix du site des agriculteurs est guidé par la fertilité du sol et sa proximité à l'eau. De même aussi, le mouvement des éléphants est lié à la disponibilité de l'eau et de la nourriture (Soulemane, 2002 ; Tchamba, 1993). Ainsi, ils s'aventurent souvent dans les champs de cultures vivrières qui sont dans l'aire protégée où ils causent des dégâts aux cultures. Ceci engendre des conflits avec les populations humaines locales. Mais quelle est l'ampleur des dégâts occasionnés par les éléphants dans les plantations au niveau des Plaines Vera ?

Si nous nous en tenons aux dire des agriculteurs, nous pourrons facilement penser que les éléphants ravages presque les 100% de toutes les plantations au niveau des Plaines Vera. Cependant, lors de notre stage nous avons pu faire une mission d'évaluation des dégâts dans la plantation d'un agriculteur venu se plaindre que les éléphants ont tout ravagé dans sa plantation. Nous avons constaté que sur une superficie de 2, 84 ha l'éléphant n'a atteint que 0,06 ha soit 2,11% de la superficie totale (EYENBIANG, 2011). Mais qu'est ce qui explique cette sensibilité des agriculteurs au moindre passage de l'éléphant dans leurs plantations ?

Selon le propriétaire la vraie crainte est que les éléphants reviennent pour cette fois ci endommager une plus grande surface. D'autres en veulent tout simplement à l'administration des Eaux et forêts et ONG d'appui tel que le WWF qu'il reproche d'être plus attaché à l'éléphant qu'aux humains.

Bas Huijbregts dans le recit 290(*) N° 20 sur les causes et les conséquences de la destruction des cultures vivrières par les éléphants affirme que : ? L'une des raisons est que les

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populations se sentent délaissées par l'administration centrale qui ne se préoccupe pas de leurs problèmes quotidiens. Les gens manquent d'hôpitaux, d'écoles, d'eaux, de routes,... et ils les voient seulement pendant les campagnes électorales pour faire les promesses qu'ils ne réalisent pas et les ONG, elles pendant les campagnes de sensibilisations sur la protection. Donc ils trouvent l'éléphant comme la clé où ils greffent toutes leurs plaintes. Les plaintes sur les éléphants ne sont que la manifestation de tous leurs problèmes non résolus puisqu'il y a d'autres animaux qui ravagent aussi les cultures mais ils ne font pas de problèmes.?

Déplus, Pour ces agriculteurs, il est évident que la procédure pour organiser des battues administratives est très lourde et est, par conséquence, perçue comme un moyen mis en place par l'Etat pour renforcer la protection de l'éléphant.

En effet, le décret n° 000187/PR/MEFCR du 4 mars 1987 stipule que « à la suite des dégâts répétés causés aux cultures et aux animaux domestiques par certaines espèces animales,(...), des battues administratives peuvent être autorisées par le Gouverneur sur proposition du chef d'Inspection provinciale des Eaux et Forêts...(art. 1er) ». Les demandes de battues administratives sont adressées au Gouverneur qui les transmet pour enquête au chef d'Inspection provinciale des Eaux et Forêts...(art. 2). L'avis du chef d'Inspection des Eaux et Forêts est donné après constat effectif sur le terrain de la réalité et de l'importance des dégâts causés par les animaux... (art. 3). L'exécution d'une battue administrative doit être ordonnée par une décision du Gouverneur (...) La décision du Gouverneur désigne le ou les chasseurs chargés de la battue...(art. 4). Le chasseur (ou les chasseurs) doit être détenteur d'un permis de grande chasse ou d'une autorisation spéciale délivrée par le ministère des Eaux et Forêts en période de fermeture de chasse».

De cette procédure, résulte des avis comme celui qui a été recueilli par Max Graham au cours d'une réunion de groupe pendant son étude portant sur l'évaluation des conflits hommes-éléphants à Gamba et dans le département de Ndougou nous citons : « Aujourd'hui, les éléphants sont plus protégés que les humains et les éléphants se sont multipliés plus rapidement que les gens. Tuer un homme n'est pas un problème, mais tuer un éléphant est un gros problème. »

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III-Suggestions et Perspectives

« La pratique agricole n'est pas naturellement néfaste. Cela dit, elle à besoin d'un garde fou qui sont entre autres : la loi, les mesures d'accompagnement et des campagnes de sensibilisations. » Selon le Directeur Général de L'ONADER (Office NAtional de DEvéloppement Rural) suite à un entretiens.

Il semblerait, par rapport à la pratique agricole exercé à Gamba, que personne ne surveille les hectares de forêts abattues par les agriculteurs. C'est pourquoi de nombreux scieurs se plaignent d'être taxer pour abattre quelques dizaines d'arbres alors que plusieurs hectares de forêts sont abattue et brûler sans contre partie. De plus, les droits d'usage coutumier exigent la pratique de l'agriculture de subsistance. Or plus de 50% des agriculteurs recensé au niveau des Plaines Vera cultive pour le commerce. D'où la nécessité de déclassement d'une zone du Domaine de faune et Chasse de Setté-Cama afin de la constituer en terroir agricole pour les habitants de Gamba. Si nous considérons l'estimation faite à partir du calcul de la superficie moyenne, nous proposons donc comme suggestions au comité local de ré-zonage :

? La sédentarisation de l'agriculture par la pratique de l'agriculture intégrée et l'utilisation des engrais organique. Au nombre des engrais organiques, il existe un très efficace et qui d'ailleurs est fabriqué par les agriculteurs eux mêmes. Il s'agit du biochar. Le mot Biochar signifie charbon de bois. Le Biochar est destiné à restaurer ou améliorer les sols: il est alors intégré, sous forme de poudre ou de petits fragments, dans des sols de pépinière, de forêt, agricoles, de jardin ou horticoles (pots de fleur), dans le but d'améliorer les propriétés pédologiques (physiques, chimiques, biologiques) du substrat.

? L'établissement d'un protocole d'entente avec les agriculteurs pour les amener respecter les règles de conduites vis-à-vis de la forêt. Ce protocole d'entente inclura la délimitation des territoires agricoles autorisés en d'autres termes la délimitation du terroir agricole ;

? L'établissement d'une superficie maximal par agriculteur. Cette superficie pourrait être déterminée en fonction de la superficie annuelle moyenne par agriculteurs déjà calculé. Pourquoi imposer une superficie maximale par agriculteur ?

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Le constat fait sur le terrain est que bon nombres de champs ont été abandonnée avec beaucoup de cultures matures non récoltés car la plantation était trop grande pour être entretenu et être récolté. Ainsi, dans le souci de limiter la perte de la forêt, l'effort humain et la discussion des terres, ce seuil de superficie à ne pas enfreindre par agriculteur pourrait bien être nécessaire ;

? Développement d'un partenariat autorités- agriculteurs- scieurs. Afin qu'une fois la zone sollicitée pour planter identifiée, un travail d'inventaire des essences est réalisé suivit des activités de sciage pour éviter que du bois pouvant servir à la fabrication des meubles ne finissent inutilement en cendre ;

? Pour prévenir les CHE, il serait judicieux de mener des études minutieuses sur le trajet migratoire des éléphants à travers le repérage des indicateurs propres à la présence d'éléphants, c'est-à-dire les crottes et les empreintes. Car, si nous avions des informations globales sur les migrations des éléphants dans le DFCSC, on pourrait prévenir les populations sur leurs mouvements ;

? Par rapport aux difficultés rencontrées par les agriculteurs, nous suggérons :

- Amélioration dans l'encadrement et l'organisation des associations agricoles existante à travers le renforcement de leur capacité et le suivi de l'application de la loi relative à l'établissement et la conservation des associations;

- Meilleure gestion des conflits entre agriculteurs, administrations forestières, ONG environnementales et recherche scientifique par la prévention des CHE.

- Maximisation de la production agricole, facilitation de l'écoulement et amélioration des systèmes de conservation des denrées agricoles a travers l'ouverture des voies de communications de Gamba vers d'autres localités et la mise en place des systèmes d'entreposage et de conservation ;

- Diversification des débouchés pour l'écoulement du sur plus par la transformation agroindustrielle des certains produits agricoles.

Dans le cadre de la transformation des produits agricoles locaux, nous proposons comme produits pilotes : le manioc, banane Plantin et le taro (Mecaco).

La transformation agro-industrielle de ces produits agricoles les rendra plus attractifs

1) Banane Plantin : transformation aloco (banane mûre pré frite et surgelée)

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2) Taro : transformation malanga chips (taro pré frit et surgelé)

3) Manioc : transformation bâton de manioc, farine de manioc.

4) Traitement des déchets et des résidus : transformation en provende (alimentation pour bétail).

Cependant, si nous considérons l'estimation faite à partir du calcul du TCAM, nous suggérons que tout le domaine de chasse de Sette Cama soit déclassé à condition que les parties de l'aire protégée bordant les Parcs Nationaux de Loango et Moukalaba Doudou soient conservées classées pour limiter au maximal les incursions des populations dans les Parcs.

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Conclusion partielle 2ème Partie

Ainsi, pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, les méthodes effectuées étaient :

? la cartographie participative qui nous a permis de connaître que les agriculteurs des Plaines Vera ont défriché 272,901 ha durant 2010-2011 pour réaliser leurs plantations et aussi que la culture dominante de façon générale est le manioc ;

? Le recensement qui nous a permis de connaître qu'aux Plaines Vera, environ 65 agriculteurs exercent leurs activités avec en moyenne 2,099ha par agriculteurs ;

? Les entretiens par lesquels nous avons obtenus les caractéristiques générales des agriculteurs

? L'évaluation des dégâts de cultures causés par la faune grâce à un protocole d'estimation de ces dégâts, cela a permis d'avoir une idée sur les techniques de lutte contre les incursions des éléphants dans les plantations et la dynamique du conflit.

Toutes ces données ont servi à l'estimation des superficies en considérant un cycle cultural de 15 ans et aux suggestions faites notamment celle du terroir agricole proposé de 23 030 ha.

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Conclusion

Le zonage d'une aire protégée suppose au préalable une bonne connaissance de la ressource et de l'ensemble des activités des populations vivant dans les Aires Protégées. Pour multiples raisons les habitants de la ville de Gamba dépendent étroitement des produits de la Forêt et de l'eau. Cependant, aucun terroir agricole n'a été délimité dans cette zone. Ainsi, La spatialisation des plantations situées autour de la ville de Gamba par le biais d'une étude portant sur l'agriculture a une importance considérable dans la proposition des terroirs agricoles par conséquent dans le processus de rezonage du CAPG.

Cette étude permis d'avoir non seulement les superficies des plantations actuelles, mais aussi, de calculer le taux d'accroissement de ces plantations, de savoir le mouvement des agriculteurs et de prendre connaissances des difficultés qu'ils rencontrent.

Ainsi, il en ressort que durant les années 2010 et 2011, 272,901 ha ont été cultivées au niveau des Plaines Vera avec 65 agriculteurs ce qui correspond à une superficie moyenne de 2,0915 ha par agriculteurs en se basant sur les études précédentes réalise par Gildas DIVINA, nous avons pu calculer le taux d'accroissement annuel moyen qui s'est élevé à 61,17%.

La chute de la production pétrolière a un effet sur la pression agricole au regard du nombre de retraités et de personnes licenciées des sociétés pétrolières ou de sous-traitance qui exercent l'agriculture dans les Plaines Vera.

Cependant, cette étude nous à permis de montrer que l'agriculture sédentariser et intégrée pourrais permettre de répondre aux attendent aussi bien des agriculteurs que des autorités. Le terroir agricole ne pourrait servir que si les cultivateurs prennent consciences de l'importance de sédentariser leur agriculture. Cette prise de conscience passerai par de nombreuse compagne de sensibilisations et d'éducation des populations sur les techniques de rotation/ d'association des cultures, suivi des mesures d'accompagnements. Dans le cas contraire, le terroir agricole proposé n'existera que théoriquement, dans la pratique les populations continuerons d'enfreindre les limites et de brûler chaque année.

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Bibliographie :

1) ALONSO Alfonso, LEE Michelle.E, DALLMEIER Francisco, CAMPBELL Patrick& PAUWELS Olivier. S.G. Le Complexe d'Aires Protégées de Gamba: Une illustration de la biodiversité du Gabon. 28p

2) ALONSO&al. 2006. Gamba, Gabon : Biodiversité d'une forêt équatoriale africaine.219-228.

3) ANONYME, 2001. Loi N°16/01 portant Code Forestier en République Gabonaise.64p.

4) ANONYME-Décret N° 976/PR du 15 Octobre 1970, portant application de l'Ordonnance N° 40/70/PR du 6 Juillet 1970, instituant les groupements de producteurs, groupement à vocation coopérative et les sociétés coopératives en République Gabonaise.9p.

5) BOURGEAIS, 2005. « Plan d'Aménagement du complexe d'aires protégées de Gamba ». 34p

6) DELVINGT, 2001. « La forêt des hommes, terroirs villageois en forêt tropicale Africaine », les presses agronomiques de Gembloux, Bruxelles, 219p.

7) DIVINA Brice Gildas, 2005. « Spatialisation des plantations situées autour de la ville de Gamba ». Mémoire de fin de cycle. 45p

8) EDICEF, 1983. Géographie et cartographie du Gabon. Atlas illustré. EDICEF, Paris.

9) ELLE Jean Daniel, 2011. Influence des routes départementales et pétrolières sur les activités de chasse dans le CAPG : Cas du domaine de chasse de Setté Cama. Mémoire de fin de cycle. 35p

10) EYENBIANG NDONG Olympas Valérie, 2011. Evaluation des dégâts de cultures causés par la faune sauvage (Eléphants) dans la zone de MBAGANGA. Rapport de mission.6p

11) NGUEMA ONDO OBIANG Samuel, 2009. Problématique du foncier au Gabon et la nécessité de son ouverture vers l'extérieur. 12p

12) PARKER, OSBORN, HOAREF&NISKANEN, 2007.

13) SOULEMANE O. 2002. Conflits homme-éléphant autour de la Forêt classée du Haut-Sassandra (Côte d'Ivoire). Pachyderm 32, 12-21

14) Tchamba M. 1993. Number and migration patterns of Savanna Elephants (Loxodonta africana africana)in Northern Cameroon. Pachyderm 16. 66-71.

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urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

15) Tchamba NM. 1995. The problem elephants of Kaele: A challenge for elephant conservation in Northern

16) VANDE WEGHE Jean Pierre, 2007. LOANGO, MAYUMBA et le bas OGOOUE. 320p

17) http:// www. Worldwildlife.org/wildworld/profiles/terrestrial/at/at1401 full.html. consulté le 8 Août 2011.

18) http://www.camn.fr/metiers/maraichage.php. Le maraîchage. Consulté le 12 septembre 2011

19) http://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_itin%C3%A9rante. Agriculture itinérante sur brûlis. Consulté le 12 septembre 2011

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ANNEXES

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Annexe 1 : Ordre de mission à Guitou guibatou et à dieu pourvoira

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Annexe 2 : Ordre de mission d'évaluation des dégâts à Mbaganga.

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E

Annexe 3 : Ordre de mission à Antenne et Mbaganga.

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Annexe 4 : Liste des agriculteurs des plaines Vera (20/05/2010)

 

Autour du village GuitouGuibatou

Noms

Contacts

sexe

1

BOUROUBOU Jacqueline

07

10

52

92

 

2

BOUTOGOU Sabine

 
 
 
 
 

3

BOWOU Philomène

 
 
 
 
 

4

FOUITI Anriette

 
 
 
 
 

5

GUISSIGA (Monsieur)

 
 
 
 
 

6

GUISSIGA (Madame)

07

37

41

82

 

7

GUISSIGA Floria

 
 
 
 
 

8

KOUMBA Adèle

 
 
 
 
 

9

KOUMBA Anriette

 
 
 
 
 

10

KOUMBA GUISSIGA

 
 
 
 
 

11

MAGANGA Rosaline

 
 
 
 
 

12

MAKAYA Jean Félix

 
 
 
 
 

13

MAPANGOU Fidèle

 
 
 
 
 

14

MATAMBA Ortence

 
 
 
 
 

15

MAVIOGA Jean Louis

 
 
 
 
 

16

MBOUMBA Caroline

 
 
 
 
 

17

MBOUMBA Françoise

 
 
 
 
 

18

MIKALA Guy Roger

 
 
 
 
 

19

MISSONGO Thérèse

 
 
 
 
 

20

MOUNENGA Jacques

 
 
 
 
 

21

MOUSSAVOU Judith

 
 
 
 
 

22

MOUVENGUI Hélène

 
 
 
 
 

23

MOUVENGUI Marie-Claire

 
 
 
 
 

24

PANDZOU Angélique

 
 
 
 
 

25

PANDZOU Florence

 
 
 
 
 

26

PO

 
 
 
 
 

27

SOMBI Berte

 
 
 
 
 

28

TCHIVANGA Julienne

 
 
 
 
 

Zone de pont brûlé (dieu pourvoira)

Noms

Contacts

Sexe

29

BOUKEDI Thérèse

07 01 18 31

femme

30

BOUROBOU Mireille Marcelle

Voir Madame Brigitte

femme

31

IMANDZA MBINA Brigitte

07 41 01 53

femme

32

NDOMBI Marcelline

04 27 91 26

femme

33

MBOUNBA Alice

07 87 66 36

homme

Zone de la chaîne cassée MBAGANGA

Noms

Contacts

sexe

34

AGONDJOMENGUE Samuel

07

52

64

28

homme

35

BOUANGA BOUKOSSO

07

52

93

46

femme

36

KOUMBA Omer

07

40

86

15

homme

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37

MIHINDOU Jean kalix

 
 
 
 

homme

38

OUVANDJI Simone(soeur de
BOUANGA BOUKOSSO)

07

38

42

52

femme

39

TCHIKAYA Janvier

07

35

28

69

homme

 

Noms et Prénoms

contacts

sexe

40

IBOUILI IBOUILI Edouard

 
 

41

MADJINDZA Lucienne

 
 

42

BIYANDZOU Elisabeth

 
 

43

BADJINA NZIENGUI
Joelle

 
 

44

BOUANGA Antoinette

 
 

45

NZIENGUI MBADINGA

 
 

46

MBADINGA Patrick

 
 

47

MOUSSAVOU Annie Flore

 
 

48

KOMBILA KOMBILA
Dieudonné Mavis

 
 

49

MAGANGA Odette

 
 

50

MASSOUNGA Françoise

 
 

51

MBOUMBA Madeleine

 
 

AUTRES AGRICULTEURS DE MBAGANGA

NOMS&PRENOMS

CONTACT

SEXE

52

MOUKANDOU
Pélagie

07 13 55 70

FEMME

53

MOUSSAVOU Judith

07 93 53 76

FEMME

54

MANFOUMBI
Génévièvre

07 61 07 82

FEMME

55

IBINGA NZAMBA
Solange

07 13 24 45

FEMME

56

BAYISSI yolande

07 40 27 06

FEMME

57

BOULINGUI Jean
Louis

07 32 18 22

HOMME

58

MAROUDOU Rose

 

FEMME

59

KOUMBA
MBOUALA

 

FEMME

60

IBONDOU Elisa

 

FEMME

61

MOULELI

 

FEMME

62

MANGAMBARA
Grâce

 

FEMME

63

MANGAMBARA
Edgard

 

HOMME

64

MASSOUNGA
MBADINGA
Véronique

 

femme

65

MASSOUNGA Marie

 

femme

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Jeanne

Annexe 5 : Guide d'entretien

Contribution au zonage du domaine de faune et chasse de
Setté-cama : Etude sur l'agriculture (sites plaines vera et ceinture
maraîchère de Yenzi)

GUIDE D'ENTRETIEN

I. Identification de l'enquêté

1. Nom et Prénom (s) :

2. Age :

3. Sexe :

4. Nationalité :

5. Origine :

6. Durée d'installation à Gamba :

7. Situation matrimoniale :

8. Situation professionnelle :

9. Nombre de personne à charge :

10. Nombre de personnes dans le ménage pratiquant l'agriculture avec vous :

 

II. Pratique de l'agriculture et foncier

11. Pourquoi pratiquez-vous l'agriculture ?

a) Subsistance (Argumentez svp)

b) Economique (Argumentez svp)

c) Autre (Précisez et argumentez svp)

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urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

12. Depuis combien d'années pratiquez-vous l'agriculture ?

13. Comment avez-vous acquis la terre pour la pratique de l'agriculture ?

a) Terre ancestrale (Précisez votre clan)

b) Par un ami, mariage ..

c) Location (Si location, dire le prix)

14. Combien de plantation réalisez-vous par an ?

 

15. La durée de récolte d'un champ est de combien d'années ?

.

16. Employez-vous une main d'oeuvre pour l'agriculture ? Oui +

Non +

 

17. Si oui, combien de personnes et combien sont-elles rémunérées

18. Une jachère dure combien de temps avant d'être réutilisée ?

?

19. Vous est-il déjà arrivé de revenir sur vos jachères ? Oui + Non +

 

20. Si non, pourquoi ?

.. .. . .

21. Comment vous rendez-vous à votre champ ? Véhicule personnel +

Taxi brousse (Si taxi brousse, dire combien)

.

 

17. Parmi les critères ci-dessous, quels sont ceux qui président au choix du site ?

a) Forêt primaire ou secondaire (Expliquez)

c) Main d'oeuvre pour défricher, abattre et sarcler (Expliquez)

e) Accessibilité du site à la route (Expliquez)

g) Adaptabilité du site par rapport aux cultures ?

i) Autres (Précisez)

III. Choix du site

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IV. Produits agricoles cultivés et commercialisation

23. Quels les produits que vous cultivez ?

Tubercule de manioc + Banane plantain + Patate douce +

Taro + Igname + Citrouille +

Banane douce + Maïs + Ananas +

Concombre + Aubergines + Oseille +

Piment + Epinard + Gombo +

Autres (précisez stp)

24. Comment faites-vous pour vous approvisionner en semences ou

boutures ?

25. De toutes les cultures ci-dessus énumérées lesquelles sont dominantes (Citez dites

pourquoi ?) .

26. Vos produits sont-ils transformés avant la vente ? Oui + Non +

27. Si oui, lesquels (Citez-les svp)

28. Produits

Coûts

Unité de mesure

 

Manioc

 
 

Banane plantain

 
 

Maïs

 
 

Taro

 
 

Igname

 
 

Cocombre

 
 

Patate douce

 
 

Citrouille

 
 

Piment

 
 

Gombo

 
 

Epinard

 
 

Oseille

 
 

Ananas

 
 

Aubergine

 
 

Autres

 
 

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29. D'où proviennent vos acheteurs ?

30. Avez-vous des abonnés ? Oui +

Non +

V. Calendrier cultural des travaux champêtres et des cultures

31. Activité

Période de l'année

Choix du site

 

Défrichage

 

Abattage

 

Brûlis

 

Semis

 

Sarclage

 

Récolte

 

VI. Contraintes liées à l'activité agricole

32. Rencontrez-vous des difficultés dans la pratique de l'agriculture à Gamba ? Oui + Non +

33. Si oui, pourriez-vous les énumérer et faire un petit commentaire pour chaque difficulté que vous rencontrez ?

 

Difficultés

Commentaires

 
 
 
 
 
 

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre
urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

34. Rencontrez-vous des difficultés dans la pratique de l'agriculture sur votre site ? Oui +

Non +

Difficultés

Commentaires

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 59

VI. Protection des champs

35. Vos cultures subissent-elles des attaques des animaux sauvages Oui + Non +

 

36.

35. Parmi ces animaux lesquels sont les principaux concernés (Classez les par ordre d'importance)?

Buffle

Torquatus

Gorille

Chimpanzé

Eléphant

Mandrill

Potamochère

Athérure

Autre (Précisez)

Comment appréciez-vous les dégâts occasionnés ces animaux ?

Très important +

Important +

Moyen +

Faible +

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 60

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre
urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

Très faible +

38. A quand remontent les dernières attaques de vos cultures par les animaux ?

.

39. Vous est-il déjà arrivé de perdre un champ entier après les attaques des cultures par les animaux ?

Oui + Non +

40. Si oui, en quelle

année ?

41. Protégez-vous votre champ ? Oui + Non +

42. Si oui, comment (décrivez le procédé svp)?

.

.

.

.

43. Comment appréciez-vous l'efficacité de votre procédé ?

Très efficace +

Efficace +

Moyen +

Pas efficace +

Médiocre +

44. Quels autres mesures avez-vous utilisées ?

45. Parmi ces mesures, laquelle est la plus efficace ?

.

.

46. Avez-vous un commentaire à faire en rapport sur l'agriculture à Gamba en général ?

 

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre
urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

Annexe 6 : Formulaire de constat des dégâts causés par les éléphants

FORMULAIRE DE CONSTAT DES DEGATS CAUSES PAR LES ELEPHANTS

PROVINCE .. N°. DE FORMULAIRE

Lat

DEPARTEMENT
VILLE/VILLAGE

ZONE ... . REFERENCE COORDONNEE GPS Long

NOM DE L'INFORMATEUR DATE DE L'INCIDENT...../ /

NOM DU/DES PLAIGNANT(S) CONTACT .... . .....

DATE DE PLAINTE / / DATE DE CONSTAT ./ ./

DONNEES SUR LES PLANTATION

TYPE DE PLANTATION ASSOCIATIVE INDIVIDUELLE

TYPE DE CULTURE(PRECISER) EXISTENCE DE MOYENS DE PROTECTION OUI NON

(Si oui, Cocher)

MONOCULTURE BARRIERE BANALE AUTRES PROTECTIONS (suite)

POLYCULTURE

CABLE SIMPLE MANNEQUIN

CABLE A BARBELET CLOCHE

 
 
 
 
 
 

CABLE AVEC BOITE VIDE

CABLE ELECTRIQUE

PATIN

TORCHE INDIGENE

 
 
 
 
 
 
 
 

...

AUTRES PROTECTIONS PILI-PILI

BRULAGE DE PNEUS COUP DE FEU

CULTURE DOMINANTE . LAMPE TEMPETE AUTRES

GARDIEN

CULTURE DEGATS QUALITE AVANT LES DEGATS MATURITE DES CULTURES

(Cocher une catégorie.) (Cocher une catégorie.)

TYPE BON MOYEN FAIBLE JEUNE INTERM. MATURE

1

2

3

4 EYE

5

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 62

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre
urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

DIMENSION TOTALE DU CHAMP OU ONT EU LIEU LES DEGATS SUPERFICIE...............................

DIMENSION DE LA/ DES PARTIE (S) ENDOMMAGEE (S) DU CHAMP

SUPERFICIE1 .

SUPERFICIE2 .

SUPERFICIE3 .

SUPERFICIE4 .

ATRES DGATS COCHER ET PRECISER LES DETAILS

SUPERFICIE5..........MENACE DE VIE HUMAINE

TOTAL..................... BLESSURE-HUMAINE

MORT-HUMAINE

AUTRE (PRECISEZ)

NOMBRE D'ELEPHANTS IMPLIQUES

IDENTIFICATION (Cocher)

VISUELLE

TRACE

VOS OBSERVATIONS :

Ce rapport à-t-il été envoyé ?

A qui ? Où ?

Quand ? Comment ?

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 63

Annexe 7 : Association BIGUNU

 

ASSOCIATION BIGUNU

6 Membres

N° Ordre

Noms et Prénoms

Fonctions

1

GUISSIGA Susanne

Président

2

MAKAYA Jean Félix

Vice Président

3

MIKALA Guy-Roger

Secrétaire Générale

4

KOUMBA GUISSIGA Simplice

Commissaire au Compte

5

PANDZOU Florence

Trésorière

6

KOUMBA Lorence

Trésorière Adjointe

Annexe 8 : Association IMANA NZALA

 
 

ASSOCIATION AGRICOLE IMANA-NZALA

12 Membres

N° Ordre

Noms et Prénoms

Fonctions

40

1

IBOUILI IBOUILI Edouard

Président

41

2

MADJINDZA Lucienne

Secrétaire générale

42

3

BIYANDZOU Elisabeth

Trésorière générale

43

4

BADJINA NZIENGUI Joelle

Vice-présidente chargé de la
semence

44

5

BOUANGA Antoinette

Secrétaire générale adjointe

45

6

NZIENGUI MBADINGA

Trésorier Adjoint

46

7

MBADINGA Patrick

Membre chargé de la sécurité et de la main d'oeuvre

47

8

MOUSSAVOU Annie Flore

Membre chargé du transport

48

9

KOMBILA KOMBILA
Dieudonné Mavis

Membre chargé du matériel

Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)

49

10

MAGANGA Odette

Membre chargé de
l'équipement de protection

50

11

MASSOUNGA Françoise

Membre chargé du stockage
et conservation de produit

51

12

MBOUMBA Madeleine

Membre commissaire au
compte

 

1

2

3

Comité de gestion

(3personnes parmi les 12) IBOUILI IBOUILI Edouard MADJINDZA Lucienne BIYANDZOU Elisabeth

Président

Secrétaire Générale Trésorière

Annexe 9 : Photos de quelques constats faits sur les différents sites

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 64

EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 65

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille