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Comparaison des populations de poissons amont/ aval du barrage anti- sel de Maka sur la Casamance au Sénégal

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par Ismaà¯la NDOUR
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Diplôme d'études approfondies 2007
  

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II.1.1.5- Salinité

La salinité est certainement le facteur physique dont les variations sont les plus rapides. Elle est déterminée essentiellement par les débits fluviaux et, à un degré moindre par le cycle et le coefficient des marées surtout pendant l'étiage (in Pasquaud, 2006).

L'évolution interannuelle de la salinité de la Casamance est marquée par une croissance graduelle de 1969 à 1984. Cette salinité dont la valeur maximale était inférieure à 20 en 1969, a dépassée 100 en 1984 dans l'estuaire avec une valeur maximale intermédiaire entre ces deux années en 1978. Les salinités atteintes en 1984 dans l'estuaire et qui dépassent largement celle de la mer (35-36) traduisent une sursalinisation de l'estuaire de la Casamance avec un gradient de salinité positif de l'aval vers l'amont (estuaire inverse), figure 3.

Devant ce phénomène de sursalinisation, l'évolution de la salinité de la Casamance était devenue préoccupante pour plusieurs auteurs (Le Reste 1983 ; Albaret, 1984, 1987 ; Pagès & Debenay, 1987 ; Bassel, 1993).

Dès la fin de l'hivernage de 1983, Le Reste (1983) constatait un double fait, jamais observé depuis le début du siècle en Casamance, en fin de saison des pluies:

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Figure 4 : Les grandes catégories écologiques dans les peuplements de poissons des milieux estuariens et lagunaires d'Afrique de l'Ouest (in Albaret, 1999).

APL: abondances des populations lagunaires # : rares, ##abandantes, ### très abondantes; R : reproduction lagunaire ; DL : distribution lagunaire V = vaste, L = limitées, S = saisonnière, P = permanente ; E = euryhalinité # faible, ## forte, ### quasi-totale.

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une salinité supérieure à celle de l'eau de mer tout le long de la Casamance, au moins jusqu'à Diattakounda,

- un gradient de salinité positif de l'aval vers l'amont.

Cette situation a été ensuite confirmée par les travaux d'Albaret (1984) qui avait dressé un profil longitudinal de la salinité montrant une allure exponentielle du moins de l'embouchure jusqu'à Sédhiou (avec une salinité de 120).

Cette salinité a ensuite légèrement baissée en 2005, par rapport à l'année 1984 (figure 3) qui a été marquée par une sécheresse ayant entraînée une forte baisse de la pluviométrie au Sénégal en particulier et pratiquement dans toute la sous région. L'évolution mensuelle de la salinité montre trois importantes variations. A l'exception de l'année 1969, les salinités maximales annuelles correspondent à celles du mois de mai, par contre les salinités minimales annuelles ont été mesurées en octobre quelle que soit l'année. Le mois de février est caractérisé par des salinités moyennes intermédiaires entre octobre et mai (figure 3). Ces observations nous permettent de subdiviser l'année en trois périodes caractérisées par des salinités particulières.

· Une saison correspondant au mois d'octobre et caractérisée par les salinités minimales annuelles.

· Une saison correspondant au mois de février symbolisée par les salinités moyennes annuelles.

· Une saison de mai marquée par les maxima annuels de la salinité.

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