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Mise à  jour et inventaire du peuplement mammalien du Parc National de Theniet El Had

( Télécharger le fichier original )
par Tawfiq Guetouache
Université Ibn- Khaldoun de Tiaret Algérie - diplôme d'ingénieur d'état en sciences biologiques 2011
  

Disponible en mode multipage

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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Ibn-Khaldoun de Tiaret

Faculté des Sciences de la nature et de la vie Département des Sciences biologiques

 

Mémoire de fin d'études

En vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur d'Etat

En sciences biologiques

Spécialité : Ecologie animale

THEME

Mise à jour et inventaire du peuplement mammalien du Parc National de Theniet el Had

Présenté par :

Mr. FOUDIL Abdelkader Mr. GUETOUACHE Tawfiq Mr. MANSEUR Hicham

Members de jury:

Président : Mme ADAMOU- DJERBAOUI M.

Promoteur : Mr. BOUNACEUR F. Examinateur : Mr. ABDELHAMID D.

Invité : Mr. BELKAID B.

Année universitaire: 2011 - 2012

REMERCIEMENTS

Au Allah qui nous a donné la santé, le courage, la patience et la volonté pour réaliser ce

travail.

Nous tenons à exprimer ici notre plus vive reconnaissance à tous ceux ou celles qui, par leur
aide, leurs conseils et leurs encouragements ont contribué à aplanir les difficultés et nous ont,
de ce fait, permis d'atteindre notre but.

Mr. Bounaceur F. : a été en sa qualité de Promoteur, l'élément principal. Nous le remercions
pour sa compréhension et la grande liberté qu'il nous a toujours accordé dans la conduite de

notre travail.

Mme Adamou-Djerbaoui M. : nous a fait l'honneur de présider le jury, qu'il accepte
l'expression de notre sincère reconnaissance et nos vifs remerciements.

Mr. Abdelhamid D. : Nous fait l'honneur d'examiner ce travail. C'est à son sens critique que
nous sommes heureux de faire appel.

Mr. Belkaid B. : Nous le remercions d'avoir accepté l'invitation de participer au jury de

soutenance.

Le parc national qui a mis à notre disposition le matériel dont nous avons besoin, et. Il nous
tient à coeur de remercier spécialement Mr Belkaid B., et Masloub A. pour leur serviabilité.

Nous ne saurons pas oublier de remercier Mr. Seddiki N. le responsable de la bibliothèque,
qui nous a ouvert toutes les portes pour consulter les guides et les ouvrages dont nous avons

besoin.

Nous ne pouvons clôturer mes remerciements sans signaler l'aide si précieuse et le soutient
sur terrain de Bouchareb M., Mehanni B. et sourtout notre Père Boumerdjen A.

Foudil Aek.

Dédicace

A la mémoire de ma Grand-mère que Dieu le miséricordieux l'accueille en son vaste paradis.

Je dédie ce mémoire à toute ma famille, mon père Mohamed, ma mère
Bakhta, mes frères et toutes mes soeurs spécialement la petite ange
Chourouk.
A mes binômes et frères Hichem et Toufiq qui ont partagé avec moi les
moments difficiles de ce travail et à leur famille.

Je ne saurai terminer sans citer mes amis, Hocine, Walid et à tous mes
amis que je n'ai pas cités et à tous ceux qui me connaissent, qu'ils trouvent
à travers ce travail ma sincère reconnaissance.

A mes tantes et à mes oncles.
A chaque cousins et cousines.

Enfin, je dédie ce modeste travail à tous qui ont contribué de proche et de loin pour la réalisation de mon mémoire.

GUETOUACHE Toufiq

Dédicace

A mon très cher père Ali qui a su m'encourager et me soutenir sur
tous les plans.

A l'âme de ma mère décédée, je prie Dieu Tout Puissant de lui
accorder Sa sainte miséricorde, de l'accueillir en Son vaste paradis.

A mes adorables frères surtout Mer Mourad et Mer Mohamed.

A mon Cher oncle le doyen Cheriet .A, et tous les membres de sa

famille.

A mes chères soeurs pour leurs prières et soutiens

A tous mes proches amis Foudil, Hichem, Abdelkader, Djihad,
Naimi, Zoubir ,Yacin, Sid-ali.

A toute la promotion d'écologie animale.
Merci à tous et à toutes.

Hicham

Dédicace

A la mémoire de ma aimée et regrettée tante qui nous a quitté si
brusquement.

« Que son âme repose en paix »

A mes très chers parents,

Vous êtes l'exemple de dévouement qui n'a pas cessé de m'encourager et de
prier pour moi. Puisse Dieu, le tout puissant, vous préserver et vous
accorder santé, longue vie et bonheur.

A mon Grand-père et ma Grand-Mère, Dieu vous préserve et vous accorde

la longue vie.

A mes frères et soeurs; la petite Khaoula, Mohamed, Imane et Hiba

Vous vous êtes dépensés pour moi sans conter. En reconnaissances de tous
les sacrifices consentis par tous et chacun pour me permettre d'atteindre
cette étape de ma vie.

A Khalou Mohamed qui m'a encouragé et soutenu dans chaque étape de
ma vie et spécialement à la réalisation de mon mémoire.

A mes binômes et frères Foudil et Toufiq qui ont partagé avec moi les
moments difficiles de ce travail et à leur famille.

A mes chers amis Yacine, Djihad, Abdelkader, Naimi, Zoubir.
Pour les bons moments que j'ai passé avec eux.

A mes camarades de la faculté des sciences de la vie et de la nature en
général, et a tous mes collègues de la promotion Sème Année écologie
Animale en particulier.

Je tiens à remercier également toutes les personnes qui ont contribué de
près ou de loin à la réalisation de ce travail.

SOMMAIRE

Introduction 1

Chapitre I : Aperçu sur les recherches mammalogiques en l'Algérie 3

1. - Chronologie des recherches mammalogiques en l'Algérie 3

1.1. -Dans l'antiquité

1.2. -La période coloniale

1.3.- La période d'indépendance à nos jours

2.- Liste des espèces de mammifères décrites en Algérie

Chapitre II : Le milieu d'étude

3 .....4 .5 ..6

..9

l. - Historique

.9

2. -Situation géographique

.11

3. -Situation administrative

..12

4. -Aire de répartition

12

5. -Aspect géologique

.12

6. -Aspect pédologique

.12

7. - Erosion

13

8. - Aspect hydrographique

...13

8.1. -Le réseau hydrique

.13

8.2. - Les sources

..14

9. -Aspect topographique

..14

10. -Aspect géomorphologie

.14

11. - Flore

14

11.1. - Strate arborescente

.14

11.2. - Strate arbustive

..15

11.3. - Strate herbacée

16

12. - Faune

.16

12.1- Mammifères

..16

12.2- Avifaune

17

12.3- Entomofaune

17

13. - Aspect climatique

.17

13.1. - Température

...17

13.2. - Pluviométrie

18

13.3. - L'orage

19

13.4. - Grêles

.19

13.5. - Gelées

19

13.6. - Neige

.....20

13.7. -Vents

..20

13.8. - Humidité

20

14. - Aspects bioclimatiques

15.1. - Quotient d'émerger

Chapitre III : Méthodes d'étude

.20

20

..24

1. - Objectif du travail

.24

2. - Choix et description des sites d'étude

24

3. - Méthodes d'étude utilisées

26

 

3.1. - Exploitation de la Bibliographie

..26

3.2. - Exploration du terrain

..26

3.2.1.- La méthode de La prospection systématique

27

3.2.2.- La méthode de l'Échantillonnage Fréquentiel Progressif

.27

3.2.3.- Technique de piégeages des espèces

28

3.2.4.- Restes de micromammifères retrouvés par l'analyse des crottes de la genette 29

3.2.4.1.- Détermination des différentes proies

29

3.2.4.1.1.- Les clés de déterminations des rongeurs

.29

3.2.4.1.2.- Les clés de déterminations des insectivores

31

3.2.5.- Analyse et détermination des excréments

..32

4.-Traitement des données

.32

4.1.- L'abondance relative

32

4.2.-Indice de diversité de Shannon-Weaver et équitabilité

.32

4.2.1.- Indice de diversité de Shannon-Weaver

33

4.2.2.- L'équitabilité...

33

4-3. Indice de similitude de Jaccard

.34

Chapitre IV : Résultats

35

1.- Liste des espèces recensées

35

2. - Liste des espèces protégées

39

3. - Micromammifères retrouvées d'après l'analyse des crottes de la Genette

.39

4. - Statut des espèces recensées

.40

5. - Origine biogéographique et position trophique

42

5.1. - Origine biogéographique

.42

5.2. - Position trophique

43

6. - Richesse et distribution

.44

6.1. - La richesse spécifique globale

.44

6.2. - Distribution par site

..44

6.3.- Distribution saisonnière par site

45

6-4. La distribution par type d'habitat

..46

6-5. Distribution saisonnière par type d'habitat

48

7. - Abondance relative

49

7.1. - Abondance relative globale

..49

7-2. Abondance relative des espèces par type d'habitat

50

7-3. Abondance saisonnière des espèces par type d'habitat

..52

8. - Indice de diversité de Shannon-Weaver et équitabilité .53

9. - Indice de similitude entre les types d'habitats ..54

10. - Situation du peuplement mammalien du Parc National de Theniet el Had

dans le contexte de l'Algérie du nord ....55

Chapitre V : Discussion ..57

Conclusion ..62

Bibliographie 64
Annexe

Ittute dez fil

!;-

 

Liste des figures :

Figure 1: Carte de situation du Parc National de Theniet El Had .10

Figure 2: Carte des cantons du Parc National de Theniet El Had ..11

Figure 3 : Carte de végétation du Parc National de Theniet El Had ..15

Figure 4 : Climatogramme Pluviothermique d'Emberger ..21

Figure 5 : Diagramme ombrothermique du parc national de Theniet el Had .22

Figure 6 : Localisation des sites d'étude au niveau du parc national de Theniet el Had 24

Figure 7: Vue d'une portion de la cédraie du Canton Pipinière .25

Figure 8 : Vue d'une portion de la cédraie du Canton Guerouaou 25

Figure 9 : Vue d'une portion du Maquis du Canton Sidi Abdoun .25

Figure 10 : Types des pièges utilisés dans le Parc National de Theniet el Had .28

Figure 11 : Clés 3b, Dents de muridés, identification des différentes espèces de murides à

partir des dents jugales 30

Figure 12 : Clés 1b-Mandibule de muridés, identification des différentes espèces de

muridés à partir des mandibules

.30

Figure 13 : Morphologie dentaire de la musaraigne musette

.30

Figure 14 : Espèces photographiées au niveau du parc national de Theniet el Had

..37

Figure 15 : Indices de présences de mammifères

38

Figure 16 : Répartition des espèces retrouvées d'après l'analyse des crottes de la

Genette .39

Figure 17 : Répartition des espèces en fonction de leurs statuts (UICN) .42

Figure 18 : Répartition des espèces en fonction de leurs régimes alimentaires .43

Figure 19 : Distribution des espèces par sites 45

Figure 20 : Distribution saisonnière des espèces de mammifères par site .46

Figure 21 : Distribution des espèces de mammifères par type d'habitat 47

Figure 22 : Distribution saisonnière des espèces de mammifères par type d'habitat 48

Figure 33 : Abondance relative des espèces de mammifères recensés ..50

Figure 34 : Abondance relative des espèces de mammifères par types d'habitats 52

Figure 35 : Abondance saisonnière des espèces de mammifères par type d'habitat ..53

Figure 36 : Diversité et équitabilité des espèces de mammifères rencontrées 54

Liste des tableaux :

Tableau 1 : Liste des scientifiques étrangers et leurs études en Algérie ..6

Tableau 2 : Liste des espèces de mammifères décrites en Algérie ..7

Tableau 3 : Données de "m" "M" (m+M)/2 du Parc ..17

Tableau 4 : Températures moyennes mensuelles 17

Tableau 5 : Données thermique du Djebel el Meddad 18

Tableau 6 : Les moyennes des précipitations mensuelles ..18

Tableau 6 : Les moyennes des précipitations mensuelles ..19

Tableau 7 : Nombre de jours d'orages enregistrés dans la station de Theniet el Had 19

Tableau 8 : Nombre de jours de gelées enregistrés dans la station de Theniet el Had 19

Tableau 9 : Données des valeurs de quotient d'Emberger de Theniet el Had 23

Tableau 10 : Espèces recensées au niveau du Parc National du Theniet El Had 36

Tableau 11 : Indices de présences de mammifères relevés au niveau des sites 36

Tableau 12 : Espèces protégées I 39

Tableau 13 : Espèces protégées II ..39

Tableau 14 : Liste des espèces retrouvées d'après l'analyse des crottes de la Genette.....40

Tableau 15: Représentation du statut des espèces de mammifères inventoriées

41

Tableau 16 : Distribution des espèces par sites

..44

Tableau 17 : Distribution saisonnière des espèces de mammifères par site

45

Tableau 18 : Distribution des espèces de mammifères par type d'habitat

47

Tableau 19 : Distribution saisonnière des espèces de mammifères par type d'habitat 48

Tableau 20 : Abondance relative globale des espèces de mammifères recensés 49

Tableau 21 : Abondance relative des espèces de mammifères par type d'habitat .51

Tableau 22 : Abondance saisonnière des espèces de mammifères par type d'habitat 53

Tableau 23 : Diversité et équitabilité des espèces de mammifères rencontrée 54

Tableau 24 : Liste des mammifères trouvés dans les parcs nationaux 56

Tableau 25 : Similitude des peuplements mammaliens du parc national de Theniet El Had

avec les autres parcs nationaux du Nord d'Algérie .56

HT itllccfacfi

 

Introduction Générale

1

INTRODUCTION GENERALE

La diversité faunistique de l'Algérie second pays d'Afrique par la superficie après le Soudan est des plus luxuriantes en raison de deux facteurs qui sont sa position géographique entre les régions Paléarctique et Africaine, et la diversité de son relief qui se caractérise par un grand nombre de milieux : mer, montagne, désert, steppe, collines, plaines ... etc...

A l'instar des autres espèces, les mammifères forment une classe de vertébrés bien connue. Celle-ci se compose notamment d'un grand nombre d'espèces domestiquées et d'animaux familiers, ainsi que de notre propre espèce l'Homo sapiens. Les mammifères se distinguent par la présence de poils ou de fourrure, bien que la pilosité chez les cétacés (baleines et dauphins) se limite aux stades de développement précoces. La plupart des mammifères donnent naissance à des petits vivants, à l'exception des monotrèmes ovipares (un petit groupe de mammifères comprenant l'ornithorynque et les échidnés ou fourmiliers à piquants) qui ne peuplent pas la région méditerranéenne (Nowak 1999).

Les Mammifères jouent des rôles importants et variés en participant activement à l'équilibre dynamique de la Biosphère, car ils sont les éléments les plus importants qui constituent les divers ordres de consommateurs dans les biocénoses ; de ce fait ils interviennent particulièrement dans la régulation des divers niveaux trophiques, contribuant ainsi au maintien des situations d'équilibre des écosystèmes.

L'Algérie est signataire d'un grand nombre de conventions relatives à la préservation de la biodiversité visant particulièrement les mammifères notamment la Convention de Berne de 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel, la Convention de Bonn de 1979 sur la conservation des espèces migratrices, la Convention de Barcelone de 1995 pour la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée et, surtout, la Convention de Rio de 1992 sur la diversité biologique qui exige essentiellement la conservation in situ des écosystèmes , et des habitats naturels, ainsi que le maintien et la reconstitution de populations viables d'espèces dans leur milieu naturel et cela en établissant un système de zones protégées ou de zones ou des mesures spéciales doivent être prises pour conserver cette diversité biologique. (UICN, 2009)

Le parc national des cèdres de Theniet el Had, comme d'ailleurs toutes les autres aires protégées, est créé dans le but de sauvegarder les qualités exceptionnelles de la nature, en conciliant la protection intégrale de la flore, de la faune et des beautés naturelles avec l'utilisation pour objectifs éducatifs, récréatifs et scientifiques.

Cette mission de protection conduit le Parc à développer une politique d'information, d'animation et de découverte pour mettre à la disposition du public les richesses ainsi préservées.

Introduction Générale

2

Il s'efforce de faire passer une certaine vision de la nature que l'on doit connaître pour la respecter et éviter toute dégradation. Il s'appuie fortement sur l'identité locale, l'attachement aux traditions, particularismes locaux ; pour cela, il bénéficie de l'existence d'un patrimoine naturel et culturel des plus diversifiés.

Depuis sa création en 1983 (Décret de 83-459 du 23.08.1983),1e Parc National de Theniet el Had n'a pas encore fait l'objet d'une étude sur sa faune mammalienne, et d'aucun inventaire faunistique à part une monographie d'ailleurs imprécise des Bulgares (1984) et le travail de Ghalmi (1990).

Notre présent travail consiste dans un premier temps en un aperçu bibliographique des recherches mammalogiques en Algérie dont les résultats qui en découleront pourront servir de base de travail, pour la suite de lister les mammifères observées jusqu'à présent au niveau des 03 sites localisées dans le Parc National de Theniet el Had. Cependant, il reste entendu que cette liste n'est pas exhaustive, elle pourra complétée ultérieurement lors de l'approfondissement de cette étude.

Pour cette deuxième phase nous avons en fonction des objectifs fixés la démarché suivante :

? Faire l'inventaire des Mammifères du Parc avec la méthode de la prospection systématique.

? Faire une étude de la composition, et la structure écologique du peuplement mammalien des deux différents biotopes (Forêt et maquis).

? L'analyse du contenu des crottes de la Genette Genetta genetta pour y déterminer les micromammifères existants dans le parc.

? Et enfin établir les similitudes qui existent entre le Parc National de Theniet el Had avec les différents parc du nord de l'Algérie.

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Chapitre I Aperçu sur les recherches mammalogiques en l'Algérie

3

1. -Chronologie des recherches mammalogiques en l'Algérie

L'Algérie comprend dans toute sa longueur une zone centrale de grandes plaines, situées à une altitude élevée, et, au Midi et au Nord, deux zones fort accidentées. Au Sud, c'est la série de montagnes, orientées du Sud-Ouest au Nord-Est, qui constituent l'Atlas saharien. Au Nord, s'étend, sur une largeur moyenne de cent kilomètres, le Tell, dont le nom se rattache à un mot arabe signifiant colline, plutôt qu'au mot latin tellus, terre cultivable (Gsell, 1913).

Chronologiquement on peut réunir les différentes étapes concernant l'inventaire des espèces comme suit :

1.1. -Dans l'antiquité

August Pomel (1821-- 1898) in (Gsell, 1913) a cité quelques exemples de mammifères qui vivaient dans le pays à l'époque pléistocène, ou quaternaire, et dont les ossements se trouvent mêlés aux plus anciens témoignages de l'industrie humaine :

Un éléphant, de grande taille et pourvu d'énormes défenses, qualifié d'Elephas atlanticus, espèce éteinte ; L'hippopotame ; espèce actuelle, Le rhinocéros, sans doute le rhinocéros camus ; qui vit actuellement en Afrique ; Le lion, la panthère, le caracal, l'hyène, l'ours, le sanglier, le phacochère, qu'on retrouve encore au Soudan ; des zèbres, dont une espèce au moins parait être le dauw actuel de l'Afrique australe, un chameau, la girafe, espèce actuelle de l'Afrique centrale, des cervidés, des gazelles, l'antilope bubale, ou alcélaphe, le gnou, espèce actuelle du Sud de l'Afrique, des restes d'ovidés (Gsell, 1913).

D'après Kadar (1978), à cause des contacts culturels au sein de l'empire Roman, les espèces locales ont été représentées avec quelques étrangères, par exemple les ours (Kowalski & Rzebik-Kowalska, 1991).

Le lion, le chacal, le sanglier, la gazelle, l'autruche apparaissent sur des dessins rupestres de la région de Guelma, qui ne semblent pas dater d'un autre âge que les gravures préhistoriques du Sud de l'Algérie (Gsell, 1913).

Aux temps préhistoriques, il y avait partout des autruches, depuis le littoral jusque dans le Sahara. Elles continuèrent à habiter la Berbérie. Elles ont disparu de ces régions et elles sont devenues très rares dans le désert à l'époque historique (Gsell, 1913).

En 5ème siècle avant J.C, le savant grec Herodotus a signalé les singes, qui étaient, sans aucun doute, des magots : on en rencontre aujourd'hui sur plusieurs points (Kowalski & Rzebik-Kowalska, 1991).

Gsell (1913) mentionne que le cerf, dont l'existence est certaine à l'époque préhistorique, qui se rencontre encore aux confins de l'Algérie et dela Tunisie et dans l'extrême Sud tunisien vivait en Berbérie pendant l'antiquité historique. Actuellement, on le retrouve aussi dans cette région, mais à faible densité.

Chapitre I Aperçu sur les recherches mammalogiques en l'Algérie

4

Poiret (1789) signala la présence de la Belette Mustela nivalis dans toute la

Kabylie.

Seurat (1930) indique que depuis le 14ème siècle, le zoo royal de la France a reçu des lions, des chameaux, des chacals, des panthères, des porcs-épics. En 18ème siècle, la ménagerie de Versailles a reçu un certain nombre de panthères comme un cadeau du Dey d'Alger, quand la foule l'a détruit (au cours de la révolution française) en 1792, un lion et plusieurs antilopes d'Afrique du Nord ont été sauvés et plus tard transféré au musée de Paris national d'histoire naturelle, fondé en 1793 (Kowalski & Rzebik-Kowalska, 1991).

1.2. -La période coloniale

Le gouvernement Français se préparait à lancer une grande enquête en Algérie, la « Commission exploratrice et scientifique d'Algérie » en 16 octobre 1838. L'intérêt pour les sciences naturelles dans le 19ème siècle, était la raison pour laquelle un certain nombre d'officiers de l'armée française, spécialement des ingénieurs et des médecins, a commencé à rassembler et de recueillir des spécimens pour la recherche (Revue d'histoire des sciences, 1981).

Les activités de Claude Antoine Rozet (1798-1858) étaient de la plus grande importation pour l'étude des mammifères dans les premières années de l'occupation française de l'Algérie. Rozet, dans le domaine de la zoologie mentionne la présence de loups et des tigres, ainsi que celle de deux espèces de singes. Sa collection de spécimens de zoologie était de grande importance. La description d'Erinaceus algirus et d'Elephantulus rozeti a été effectuée sur la base de ses spécimens (Kowalski & Rzebik-Kowalska, 1991).

En 1839, à l'initiative de Bory de Saint-Vincent, un comité pour la recherche scientifique en Algérie (Commission d'exploration scientifique de l'Algérie) est entré en existence sous les auspices de l'Académie des Sciences à Paris. Cela a entraîné un élargissement de la recherche. L'étude des oiseaux et de mammifères a été la charge de Levaillant, qui après sa démission, a été remplacé par un autre officier, Victor Loche (18061863). Loche ont pris part à de nombreuses expéditions militaires dans le Sahara, l'un d'eux atteignant Ouargla. Certaines publications mineures ont été suivis par le travail "Histoire naturelle des Mammifères" (1867), publié après sa mort (Kowalski & Rzebik-Kowalska, 1991).

Il signala la présence du Lion Panthera leo, le Renard roux Vulpes vulpes et de la Genette Genetta genetta dans la région de Kabylie (Loche, 1867).

Indépendamment de " La Commission d'exploration ", d'autres chercheurs ont travaillé sur les mammifères en Algérie. Une attention particulière doit être accordée à August Pomel (1821-1898). En 1856, il a publié un document sur les mammifères de la région d'Oran où il est installé, décrivant quelques nouvelles espèces (Kowalski & Rzebik-Kowalska, 1991).

Chapitre I Aperçu sur les recherches mammalogiques en l'Algérie

5

Les études de Louis Lavauden, publiées entre 1925 et 1930, sont plus un caractère original. Ils traitent certaines espèces de carnivores et d'ongulés d'Algérie et de la Tunisie. Son livre, "Les Vertébrés du Sahara" en 1926 est un résumé des connaissances de vertébrés du Sahara à cette époque (Kowalski & Rzebik-Kowalska, 1991).

La période entre 1928 et 1936 a été une période d'activité particulière dans la recherche sur la faune de l'Algérie et les pays voisins par Henri Heim de Balsac (1899 - 1979). Il a travaillé sur les mammifères, en particulier ceux du Sahara, y compris le Hoggar et du Tassili n'Ajjers, rarement étudié auparavant. Cette recherche est terminée dans le travail de 1936 "Biogéographie des Mammifères et des Oiseaux de l'Afrique du Nord ". Il contenait une étude des espèces avec une discussion de leur position systématique et l'adaptation à l'environnement, particulièrement des espèces du désert (Kowalski& Rzebik-Kowalska, 1991).

Un événement très important dans la période entre la seconde guerre mondiale et l'indépendance est le début d'études dans le domaine de la poste « Centre de Recherches Sahariennes », initialement établi à Beni Ounif, et plus tard transférée à Beni Abbes. Les recherches de Francis Petter sur les mammifères, Ses nombreuses publications, réalisées entre 1951 et 1968 reposent principalement sur ses études à Beni Abbes, traitent la morphologie et la systématique, en particulier celui de la sous-famille Gerbillinae et de lièvres, que leur biologie et l'adaptation à l'environnement désertique. La plupart de ces publications ont été résumée dans sa monographie, «Répartition Géographique et écologie des Rongeurs désertiques du Sahara occidental à l'Iran oriental "(1961) (Kowalski & Rzebik-Kowalska, 1991).

1.3.- La période d'indépendance à nos jours

Sur la reconquête de l'indépendance de l'Algérie en 1962, les activités des institutions et les chercheurs individuels ont été interrompues. Dans les premières années de l'état, cependant, la station de terrain à Béni Abbès était toujours en activité dans sa forme originale en recevant des scientifiques étrangers. Par exemple Martin et Sandra Dally ont étudié l'écologie et le comportement des rongeurs du désert, particulièrement celle de Psammomys obesus (1975) et Meriones libycus (1975b), et Wilma George a travaillé sur la biologie de goundis (1978). La station a été plus tard reprise par des autorités algériennes (Kowalski & Rzebik-Kowalska, 1991).

Par la suite, la recherche sur la physiologie de rongeurs du désert se poursuit par Z. Amirat, F. Khammar, R. Brudieux 1980, et en 2002, K. Khidas, N. Khammes, S. Khelloufi, S. Lek, et S. Aulagnier ont fait un travail sur l'abondance du Mulot sylvestre Apodemus sylvaticuset la Souris d' Afrique du Nord Mus spretus.

Les travaux sur les mammifères ne reprirent qu'après l'indépendance où beaucoup de thèses sont soutenues dans différentes universités et on retiendra les travaux de De Smet qui a soutenu une thèse d'état éditée en flamand sur les mammifères d'Algérie, et aussi un ouvrage en Anglais « Mammals of Algeria » édité au Pologne par Kowalski et Rzebik-Kowalska, en 1991.

Chapitre I Aperçu sur les recherches mammalogiques en l'Algérie

6

Les activités des sociétés scientifiques à Alger et Oran se poursuivent. La fondation de l'université au niveau des écoles, autres que les universités d'Alger et d'Oran organisée dans la période coloniale, n'a pas encore donné lieu à des recherches sur les mammifères (Kowalski & Rzebik-Kowalska, 1991).

Un certain nombre de conférenciers étrangers employés dans les universités algériennes a réalisé des travaux sur les mammifères. Le tableau ci-dessous résume quelques scientifiques qui ont contribué à la recherche mammalogique en Algérie dans cette période.

Tableau 1 : Liste des scientifiques étrangers et leurs études en Algérie

Nom de scientifique

Pays d'origine

Espèces de mammifère
étudiées

Michel Anciaux de
Faveaux

Belgique

Les chauves-souris

Jiri Gaisler

Tchécoslovaquie

R. LLoze

France

Les cétacés et les phoques

K. De Smet

Belgique

Les carnivores et les
ongulés

Patrick et Janine Gouat

France

Les gundis

David Milton Taub

États-Unis

Singe Magot

Source modifiée : (Kowalski& Rzebik-Kowalska, 1991).

Néanmoins, la majorité des contributions à la connaissance des mammifères algériens dernièrement sont basés sur des études menées aux musées d'Europe et d'Amérique, on peut citer quelques scientifiques comme : Vesmanis qui a travaillé sur le genre Crocidura, Gentry, Groves et Lange ont effectué des études sur les Antilopes et Cockrum, Setzer, Kahman et Thomas pour les rongeurs de l'Algérie (Kowalski& Rzebik-Kowalska, 1991).

2.- Liste des espèces de mammifères décrites en Algérie

Le tableau 2 contient les noms de groupes d'espèces, le nom de l'auteur et la date de publication. Le nom de l'espèce est suit par la nomenclature actuelle.

Chapitre I Aperçu sur les recherches mammalogiques en l'Algérie

7

Tableau 2 : Liste des espèces de mammifères décrites en Algérie pendant la période (1758 -

1975)

Ordre

Espèce

Auteur

Date de
publication

Nom actuelle de l'espèce

Insectivores

Crocidura heljanensis

Vesmanis

1975

Crocidura russula

Erinaceus algirus

Lereboullet

1842

Atelerix algirus

Erinaceus deserti

Loche

1858

Paraechinus aethiopicus

Pachyura pigmaea

Loche

1867

Crocidura sp.

Sorex agilis

Loche

1867

Crocidura sp.

Sorex mauritanicus

Pomel

1856

Crocidura sp.

Chiroptères

Asellia tridens diluta

Andersen

1918

Asellia tridens

Pipistrella minuta

Loche

1867

Pipistrellus sp.

Pipistrellus kühlii pallidus

Heim de Balsac

1936

Pipistrellus kuhlii

Pipistrellus kühlii saharae

Heim de Balsac

1936

Pipistrellus kuhlii

Plecotus auritus saharae

Laurent

1936

Otonycteris hemprichi

Rhinolophus acrotis schwarzi

Heim de Balsac

1934

Rhinolophusclivosus

Rhinolophus algirus

Loche

1867

-

Rhinolophus (Euryalus)
meridionalis

Andersen et
Matschie

1904

Rhinolophus euryale

Carnivores

Canis aureus algirensis

Wagner

1841

Canis aureus

Chapitre I Aperçu sur les recherches mammalogiques en l'Algérie

8

 

Canis vulpes

Wagner

1841

Vulpes vulpes

Caracal berberorum

Matschie

1892

Lynxcaracal

Felis caracal

Wagner

1841

Lynx caracal

Felis caracal algiricus

J.B. Fischer

1829

Felis serval

Felis constantina

Forster

1780

Felis serval

Felis constantinensis

Link

1795

Felis serval

Felis leo

Linnaeus

1758

Panthera leo

Felis leo barbarus

Fischer

1829

Panthera leo

Felis leo nigra

Loche

1867

Panthera leo

Felis margarita

Loche

1858

Felis margarita

Felis margarita
meinertzhageni

Pocock

1938

Felis margarita

Felis palearia

Cuvier

1832

Panthera pardus

Felis panthera

Schreber

1777

Panthera pardus

Felis pardus barbarus

Blainville

1843

Panthera pardus

Genetta bonaparti

Loche

1867

Genetta genetta

Hyaena vulgaris barbara

Blainville

1844

Hyaena hyaena

CIEAT:rfa'zi, O

le mt.:tam c1196tuzzile

Chapitre II Le milieu d'étude

9

l. - Historique

Depuis les romains le Parc National de Theniet el Had a subi une longue histoire et de vicissitudes considérables.

L'invasion des arabes en Algérie et leur civilisation du 8èmc siècle sont en rapport avec la croissance du cèdre. Les botanistes arabes ont créé des vergers à grains dans différents endroit à une grande altitude et ont obtenu de bons résultats. Etude bulgare (1984) cité par

(Ounadi et al., 1990).

Le Parc National des cèdres est créé le 03 août 1923 par arrêté (Boudy, 1950) au cours de la période allant de 1891 à 1959 la forêt a été ravagée par de grave in redis (1902, 1903 et 1905) causant de dégâts importants à la végétation en place en effet. Les incendies rares sur le versant nord sont fréquents sur le versant sud. Peuplé surtout en rêne liège (Zedek, 1984) cité par (Abdelhamid, 1999).

Du point de vue scientifique. Un parc national et un écosystème ou tous les éléments présents et leur combinaison constituent un ensemble complexe et dynamique selon Timizar, in (Ounadi et al., 1990) un parc national est défini comme un territoire relativement étendu ou l'on trouve des écosystèmes peu modifies par l'homme des espèces animales ou végétales des sites géomorphologique ou habitats ayant un intérêt scientifique, éducatif et récréatif ainsi que des paysages ayant une grande valeur est rétique.

Cependant cette manif de Djebel el Meddad pose divers problèmes d'ordre biologique, phytogéographique et d'exploitation.

Chapitre II Le milieu d'étude

10

Figure 1: Carte de situation du Parc National de Theniet El Had (Source:Département de
protection et promotion des ressources naturelles du Parc National de Theniet El Had)

Chapitre II Le milieu d'étude

11

Figure 2: Carte des cantons du Parc National de Theniet El Had (Source : département de
protection et promotion des ressources naturelles du parc national de Theniet El Had)

2. -Situation géographique

La zone d'étude est située dans le pare national des cèdres de Theniet ElHad. Dans

septentrionale des monts de L'Ouarsenis est un massif bien individualise dans l'Atlas tellien. C'est le principal chaînon du telle occidental situé entre

-Les Bénichougranes à l'ouest

-Les monts du Titteri à l'est

-La vallée du Chlef au Nord limité par le Sersou au sud

C'est dans la partie occidentale que se situe le Djebel el Meddad (Ounadi et al., 1990).

La partie septentrionale du Djebel el Meddad est occupée par la célèbre la forêt des cèdres

qui occupe les deux versants d'une Crète dont la direction générale est Sud et Nord-ouest et dont le point culminant Ras-Braret.

Chapitre II Le milieu d'étude

12

Le parc est situé entre les coordonnées géographiques Xl=2°18' Est X2=l°52' 45" Est

Yi=35° 49' 41" Nord Y2=35° 54' 44" Nord

X: latitude Y: longitude

3. -Situation administrative

Le parc national appartient aux régimes des terres domaniales des terres communales de Theniet El Had et de Sidi Boutouchent et des terres privés (Ounadi et al., 1990).

4. -Aire de répartition

La superficie du parc national et de l'ordre de 1563 hectares le versant Nord du Djebel el Meddadoccupe les deux tiers de l'aire totale.

Dans l'année 1983, une fois la forêt de Theniet el Had retenue comme partie intégrante du parc national. La superficie s'est élevée à 2400 ha La configuration géographique du parc à une forme d'un parallélogramme dans les bases. Sont de 55 Km et les côtés 3.5 Km (Aichi, 1987) cité par (Ounadi et al., 1990).

Une étude bulgare menée 1984 avait retenu une superficie de 3423,7 ha dont 2968 ha le sont couverts de végétation (Rahmani, 2003).

5. -Aspect géologique

La forêt repose sur des grés superposés à des marnes argilo-calcaires elle fait partie de

l'oligocène a faciès numidien a l'exception de quelques parties du canton Pépinière qui relèvent du crétacé supérieur turonien à danien.

La série des grés numidiens est caractérisée d'un épais système de fissures verticales. L'infiltration des eaux atmosphériques dans ces fissures et la présence de couches imperméables à la base provoquent les processus d'éboulement et de glissement (Anonyme, 2001).

6. -Aspect pédologique

Le sol du parc national se repose sur des grés numidiens. Les différents substrats

rencontrés dans la région sont essentiellement à base de calcaire. De marne et de schistes dans les basses altitudes.

Les sols de la cédraie occupant les crêtes sont squelettiques les substrats en piedmont

retrouve une couverture importante de matière organique et d'élément d'étriques (Belkaid, 1988).

Selon (Abdelhamid, 1999) les différents type des sols du parc sont caractérisés par :

Chapitre II Le milieu d'étude

13

Sol d'apport colluvial Sont formés à la suite des dépôts d'éléments provenant des sols à fortes pentes localisés sur des terrains à faible pente.

Lithosols se sont des de la classe minéraux bruts groupe d'érosion sont peu profond formés de particules grossières et à création neutre. Ce sont des sols qui conviennent au reboisement à cause de leur petite épaisseur de l'horizon podzolique et l'absence des matières organiques et nutritives.

Sol brunifiés appartenant au groupe lessivés sous-groupe acides ce sont des sols de profil pédologique complet d'un horizon de sextine qui contient de l'argile, de type mull ou Moder, l'horizon superficiel est riche en potassium, et azote et en matière organique qui diminue progressivement en profondeur. (Abdelhamid, 1999).

7. - Erosion

Comme dans tous les reliefs élevés des régions méditerranéennes, les nombreux facteurs

tant physiques qu'humains font de l'Ouarsenis une région de forte érosion, il a été relevé dans le parc :

? Sur le versant nord, au bassin versant de oued Zeddina occupé de peuplements de cèdre, malgré la présence de pentes difficiles, le processus érosif n'est pas important. Seulement dans la partie périphérique Est et Ouest où le peuplement est bien clair, il y a de l'érosion en nappe très active.

? Le versant sud occupé par des peuplements rabougris et dont les surfaces libres sont couvertes de végétation arbustive et herbacée, dans les parties les plus à l'ouest et ou la végétation feuillue, arbustive et herbacée, l'érosion n'y a pas une importance pratique.

? Dans toute la région du parc, il n'y a pas d'érosion en stries. Les formes érodées anciennes sont couvertes de végétation ou se sont transformées en ravins à relief. Calme et arrondi.

Les constations ci-dessus, permettent de conclure que le processus érosif dans le parc n'est pas actif. Ainsi, sur les surfaces réduites du terrain à manifestation active d'érosion en nappe, doit être implantée une végétation suffisante en vue d'une protection plus adéquate du sol.

8. - Aspect hydrographique

8.1. -Le réseau hydrique

À la périphérie du parc national, il existe deux oueds permanents:

- Oued El Mouilha au Nord Est du parc.

-Oued El Ghoul au Sud du parc

Chapitre II Le milieu d'étude

14

Dans cette zone existe un réseau hydrique très ramifié et souvent temporaire. Il est très souvent fortement encaissé et se termine par un ravinement dense.

8.2. - Les sources

Présence de plusieurs sources dans le parc dont certaines sont captées et utilisées pour

les besoins des riverains telles que : Source de Ain-Harhara de Dejdj El Maddadet Toursout de Outrent.

En outre il existe une retenue colinéaire dans le canton de Sidi Abdoun (Anonyme, 2001)

9. -Aspect topographique

Le Parc National de cèdre présente globalement deux expositions distincte Nord et Sud.

Il est compris entre 900 et 1780 m d'altitude la crête principale culmine à 1780m au bien dit Ras El -Braret relevant du contons Rond - point environ 56% de la superficie totale est d'une pente comprise entre 25% et 50°, On y retrouve des surfaces boisées des clairières et des formations rocheuses.

Du point du vue hypsométrique nous retenons l'existence de nombreux Kefsorent dans tous les sens, donnant un relief extrêmement accidenté. (Rahmani, 2003)

10. -Aspect géomorphologie

Il s'agit d'un fragment du paléarelief d'une prédestination structurelle de dénudation. Son âge est probablement du haut miocène. Le relief est trop influence par des particularités lithostructurales sous les talus est sur les versants développés en grés numidien. L'aspect morphologique du méso et du micro - relief est constitué de loups de glissements. Les processus de glissement sont simiens (Pléistocènes) nerveux (Holocènes) et récents. De degré différent de développement. (Anonyme, 2001)

11. - Flore

La végétation obéit à une distribution verticale, cette dernière est composée par trois strates :

11.1. - Strate arborescente

La strate arborescente est constituée par le cèdre de l'Atlas: Cedrus atlantica, présente un peuplement âgé en mélange avec de jeunes gaulis, au versant Nord, l'estimation du mélange cèdre, chêne-zeen est moins représenté par rapport à l'exposition sud Le chêne liège (Quercus suber) ainsi que le chêne vert (Quercus ilex) représentent la strate arborescente dans leur stade optimal.

Chapitre II Le milieu d'étude

15

11.2. - Strate arbustive

Une diversité d'espèces se trouve en mélange dans la strate arbustive, les principales

espèces représentées au versant Nord sont: Rubus ulmifolius, Rosa dempervirens, Cedrus atlantica, Quercus ilex et Cratoegus monogynos.

Au versant sud, en plus des espèces précitées on recentre, Juniperus oxycedrus, Quercus faginea (Fellous, 1990).

Figure 3 : Carte de végétation (Source : Département de protection et promotion des
ressources naturelles du parc national de Theniet el Had)

Chapitre II Le milieu d'étude

16

11.3. - Strate herbacée

La strate herbacée à l'exposition nord est riche en espèces, elle est dominée par les

espèces :Geranim atlanticum, Viola munbyana, Vicia sicula, Alliaria officinalis, Hedera hélix et Cynosorus elegans.

A l'exposition sud ; on remarque la prédominance, Asphodelus microcarpus, plante

indicatrice sur pâturage, de même que Ferulacommunis, Loniceraimplexa, Silenefuscata et Bromus madritensis (Belkaid, 1988).

Pour la subéraie, les principales espèces de la strate herbacée sont représentées par, Genista tricuspidata, Lavendula stoechas, Cistus monspensis, Phlomis bovei, Ampelodesma mauritanium et Daphnegnidium (Fellous, 1990).

12. - Faune

12.1. - Mammifères

Le gibier dans le parc est très peu abondant, suite au manque d'eau et surtout aux braconnages, certaines espèces ont totalement disparues du parc telle que les lynx.

Selon (Ghalmi, 1990), parmi les espèces inventoriées on note :

Le sanglier : Sus scrofa ; qui a une aire de répartition très étendue, dans des milieux très variés. Ce qui témoigne une grande capacité d'adaptation.

Le lièvre : Lepus capensis le lièvre est relativement abondant, il semble avoir une concurrence avais le lapin en maquis de chêne vert.

Le renard roux : Vulpes vulpes ; l'espèce est abondante ; il se rencontre dans des biotopes très variés.

Le chacal doré : Canis aureusalgeriensis, il fréquente tous les biotopes comme

lerenard

Le chat sauvage : Felis libyca, espèce rare dans la zone.

Belette: Mustela nivalis qui est considérée comme étant le plus petit carnivore qui se nourrit principalement de rongeurs.

Mangouste : Herpestes ichneumon : est une espèce assez abondante fréquente les zones broussailleuses près de points d'eau.

Porc épie : Hystrix cristata, observée en maquis de chêne vert ou il possède plusieurs terriers, se nourrit de racines, de bulbes et tubercules de pomme de terre.

Chapitre II Le milieu d'étude

17

Hérisson : Atelerix algirus occupant tous les terrains boisés, mais il est aussi abondant dans les prairies dans les haies et les buissons.

12.2. - Avifaune

Elle est représentée principalement par des passereaux° des merles, des éperviers et des hiboux.

12.3. - Entomofaune

Concernant l'étude de l'entomofaune, une liste de 36 espèces d'insectes de la cédraie a été établi par (Abdelhamid, 1999), appartiennent à (09) ordres, Odonanoptera, Mantoptera, Orthoptera, Heroptera, Homoptera, Coleoptera, Nevroptera,, Hymenoptera et Itoptera.

Cependant cette richesse n'a pas fait l'objet de travaux approfondis et toutes les listes inventaire faunistique restent très incomplètes dans leur contenu (Abdelhamid, 1999).

13. - Aspect climatique

13.1. - Température

La température est un paramètre climatique conditionne la possibilité et l'intensité des divers fonctions vitales des végétaux. Le mois le plus chaud est Août (24.1C°); le mois le plus fois janvier (4.7C°) (Tab. 3).

Tableau 3 : Données de "m" "M" (m+M)/2 de la forêt extrapolées à partir des données et la
station de Theniet el Had (Melazem, 1990) cité par (Rahmani, 2003)

Mois

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Station de Theniet El Had

m

0.2

1.2

4.0

6.0

9.5

12.8

15.9

16.3

13.4

9.4

4.1

2.2

M

9.2

10.3

13.0

16.5

20.9

27.7

31.6

32.0

25.9

20.1

13.8

9.8

m+M/2

4.7

5.8

8,5

11,3

15,2

20,3

23,8

24,2

19,7

14,8

9,0

6,0

Forêt corrigée

m

-1,4

-0,4

2,4

4,4

7,9

11,2

14,3

14,4

11,8

7,8

2,5

0,6

M

6,4

7,4

10,1

13,6

18,0

24,8

28,7

19,16

23,0

17,2

10,9

6,9

m+M/2

2,5

3,5

6,25

9

12,95

18

21,5

16,78

17,4

12,5

6,7

3,75

Chapitre II Le milieu d'étude

18

Tableau 4 : Températures moyennes mensuelles (Batel, 1990)

Mois

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

T(C°)

2.4

3.5

6.2

9

12.9

18

21.5

21.9

17.4

12.5

6.7

3.7

Tableau 5 : Données thermique du Djebel el Meddad obtenus par extrapolation à partir de
Theniet el Had (Ounadi et al., 1990)

Station \ données

Altitude

m

M

Theniet el Had

1160 m

0.2

32

Djebel el Meddad

853 m
1787 m

+1.42

-2.3

34.15

27.62

13.2. - Pluviométrie

La pluie c'est un facteur important dans la vie des plantes néanmoins l'irrégularité des pluies dans la région est une caractéristique du climat algérien qui tend vers l'aridité peut avoir un effet néfaste sur le développement de la végétation (Abdelhamid, 1999).

Dans notre zone les pluies sont plus abondantes en hiver mais la période pluvieuse s'étale d'octobre jusqu'à mai, le maximum de pluies est enregistré pendant le mois de janvier. En été une faible quantité de pluies est recueillie, cette période s'étale de juin à Août et correspond à la saison chaude (Rahmani, 2003).

Tableau 6 : Les moyennes des précipitations mensuelles (Batel, 1990)

Mois

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

TOTAL

Hauteur
de pluie
(mm)

89

76

70

51

56

24

7

7

40

51

74

83

628

Nombre
de jours
de pluie

11

11

11

7

7

4

2

2

6

7

12

10

90

A partir des données de PACIN et CHAUMONT (1963) a 1160 m, la pluviosité est légèrement inférieure, Theniet El Had reçoit annuellement une quantité de pluie de 500 mm par an.

Chapitre II Le milieu d'étude

13.3. - L'orage

19

L'orage est un phénomène plus local que la plaine au Djebel el Meddad. L'orage est fréquent en été et rare en hiver.

Tableau 7 : Nombre de jours d'orages enregistrés dans la station de Theniet el Had

(Seltzer 1946)

Station

Altitude (m)

Pluviosité (mm)

Theniet El Had

1160m

628 mm /an

Djebel el

853 m

505.2 mm/an

Meddad

1787 m

878.8 mm/air

Nombre jours

Mois

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Total

Nombre
de jour

02

0.4

0.4

1.7

3.6

3.7

2.9

3.0

2.6

1.2

0.5

0

20.2

13.4. - Grêles

Selon Seltzer (1946) le nombre de jour de grêles est faible.

13.5. - Gelées

Les gelées blanches sont fréquentes en hiver et absentes en été

Tableau 8 : Nombre de jours de gelées blanches enregistrés dans la station de Theniet el Had

Seltzer (1946)

Mois

J

F

M

A

M

J

J

O

S

O

N

D

Total

Gelée

4.6

3.2

2.3

1.3

0.2

0

0

0

0

0.3

2.4

4.6

18.6

Chapitre II Le milieu d'étude

20

13.6. - Neige

Les chutes de neige et l'enneigement une influence prépondérante car l'utilité de la

neige apparaît surtout dans l'écoulement de l'eau, la fonte des neiges laisse le sol s'imbiber et humecter profondément d'une façon continue.

Dans le Djebel el Meddad. La neige persiste jusqu'à la période printanière pendant les meilleures années (Ounadi et al., 1990).

13.7. -Vents

Le vent agit sur la forêt physiologiquement et mécaniquement, le vent dominants sont ceux de direction Nord, les vents violents ont lieu pendant l'hiver parfois ils contribuent à la destruction de quelque sujet dépérissant surtout sur les hautes cimes. Le sirocco vent chaud et excessivement sec. Souffle essentiellement pendant la période estivale. (Rahmani, 2003).

13.8. - Humidité :

Pour un développement normal de la végétation. La quantité d'humidité dans l'atmosphère elle est caractérisée par l'humidité relative (Seltzer, 1946).

L'humidité relative est faible au milieu de la journée alors qu'elle diminue très

légèrement pendant le soir par rapport à la matinée, l'humidité absolue est faible pendant les mois d'hiver et atteint le maximum au cours de d'été (Seltzer, 1946).

14. - Aspects bioclimatiques

15.1. - Quotient d'Emberger

Pour Emberger (1942) la définition de différent types de climat la région Méditerranéenne peut se faire au moyen du quotient pluviothermique Q2

M= Moyenne des maxima de mois le plus chaud exprimée en degré kelvin

M= Moyenne des minima du mois le plus froid exprimée en degré en degré kelvin p= Pluviosité moyenne annule exprimée en mm / an d'une manière générale.

Le méditerranéen et autant moins sec que le quotient pluviométrique et plus élevé.

Q2

Chapitre II Le milieu d'étude

21

Figure 4 : Climatogramme Pluviothermique (Emberger1930 -1938)

Chapitre II Le milieu d'étude

22

Figure 5 : Diagramme ombrothermique du parc national de Theniet el Had

Chapitre II Le milieu d'étude

23

Les videurs de cet indice permettent de situer les stations dans le climatogramme D'Emberger avec les valeurs de "m" en abscisse et Q2 en ordonnés.

D'après le calcul Q2 le Djebel el Meddad comporte les étages bioclimatiques

humides A variante froide à 1787 m subhumide à variante fraîche à 1160 m et semi-aride supérieur à variante fraîche à 853 m

Tableau 9 : Données des valeurs de quotient d'Emberger de Theniet el Had

Station \ données

Altitude (m)

Q2

Theniet el Had

1160

68,31

Djebel el Meddad

853

1787

53,08

102,82

(Ounadi et al., 1990)

°EAT= .,.....

,...,....,. 00

M(c)d1e9 d19ikQlld1(i

Chapitre III Méthodes d'étude

24

1. - Objectif du travail

Notre présent travail, quiest une contribution à l'inventaire des mammifères du parc national de Theniet el Had, a deux principaux objectifs :

? Etablir un inventaire des espèces de mammifères en relation avec les deux types de biotope forêt et maquis.

? L'analyse des données obtenues, sera essentiellement orientée vers des considérations biologiques et écologiques des espèces évoluant dans les différents biotopes du parc national de Theniet el Had.

2. - Choix et description des sites d'étude

Plusieurs facteurs ont été pris en considération dans le choix des sites d'étude tels que la végétation, la pente, l'exposition et l'altitude.

Les sites d'étude ont été choisis dans le but d'effectuer un inventaire des mammifères et de connaitre la distribution géographique des différentes espèces.

Pour réaliser ce travail, 03 cantons sont pris en considération, 02 situés dans la zone nord du parc. Le premier (celui de la PEPINIERE) et le second (celui du GUEROUAOU).Le troisième est le canton SIDIABDOUN, situé dans la zone sud (Fig. 6).

Les sites étudiés se différencient selon divers critères, tel que la superficie, l'altitude et la formation végétale (annexe 3).

Figure 6: Localisation des sites d'étude au niveau du parc national de Theniet el Had

Chapitre III Méthodes d'étude

25

Figure 7: Vue d'une portion de la cédraie du Canton Pipinière (Site I) (Originale)

Figure 8 : Vue d'une portion de la cédraie du Canton Guerouaou (Site II) (Originale)

Figure 9 : Vue d'une portion du Maquis du Canton Sidi Abdoun
(Site II) (Originale)

Chapitre III Méthodes d'étude

26

3. - Méthodes d'étude utilisées

3.1.- Exploitation de la Bibliographie

Notre méthodologie d'approche s'appuie essentiellement sur l'exploitation de l'ensemble des publications en rapport avec la thématique de cette étude. L'état actuel des connaissances scientifiques relatives aux communautés mammalogiques s'enrichit de plus en plus. Suite aux travaux anciens de Arambourg, (1927). Letourneaux, (1860), Lavauden, (1926), Lataste, (1881) et plus récemment par Khidas, (1986), Hamdine, (1986), Ahmim, (1999), Leberre, (1990).

Ces travaux représentent un fond très riche et diversifié de connaissances qu'il faut mettre à profit de cette étude pour répondre à de nombreuses questions en rapport avec la thématique que nous nous proposons d'approcher.

Il importe d'insister aussi sur la nécessité de recourir aux différents systèmes d'informations, audiovisuelles et d'Internet qui nous permettront d'accéder à une masse considérable d'informations précieuses. Il est à noter enfin, que, quel que soit la valeur et la précision des informations rapportées par la synthèse bibliographique, les données du terrain constituent un complément précieux permettant de valider et d'actualiser les résultats déjà existants.

3.2-Exploration du terrain

Les données d'exploration du terrain, nous renseignent sur la localisation et la validation de l'aire de répartition des animaux qui habitent dans les régions d'étude. Le choix des techniques à mettre en oeuvre, tient compte de la biologie et de l'écologie des animaux. La présence des espèces sera déterminée par enquête sur les lieux d'étude (témoignages et indications fiables), par recherche directe des animaux (contact visuel ou auditif avec les animaux), et par recherche indirecte en relevant des indices fiables pouvant témoigner de l'existence de l'animal dans les sites prospectés.

Les mammifères objets de notre étude sont très discrets aux yeux des visiteurs mais ils sont en réalité très actifs à partir de la tombée de la nuit, et aussi à l'aube, et certaines espèces sont visibles le jour.

Pour étudier les mammifères il faut des méthodes standardisées, et d'après Lamotte et

Bourlière (1969) il n'existe pas de méthode standard permettant d'évaluer avec précision le nombre ou la densité des populations de mammifères.

Selon Ramade (1984) il n'est pas possible de faire des dénombrements absolus des populations animales, à l'exception de l'espèce humaine (recensements) et des animaux domestiques, on réalise en conséquence des estimations d'effectifs que l'on veut les plus fidèles possibles ; Ces dernières impliquent l'adoption de stratégies d'échantillonnage et d'une technique de prélèvement qui permettent de faire le moins d'erreurs possible.

Chapitre III Méthodes d'étude

27

Donc pour l'inventaire et l'étude des mammifères du Parc Theniet el Had nous avons procédé comme suit :

Nous ayons utilisé la méthode de la prospection systématique comme une méthode principale. Secondairement nous avons utilisé 4 autres méthodes complémentaires qui sont :

? La méthode de l'Échantillonnage Fréquentiel Progressif (EFP), (Blondel, 1975).

? Technique de piégeages des espèces.

? Restes de micromammifères retrouvés par l'analyse des crottes de la genette. ? Une analyse et détermination des excréments des espèces comme un indice de présence.

3.2.1.- La méthode de La prospection systématique

Selon Ahmim, (1999) en sortant sur le terrain, on fait une prospection visuelle de tout ce qui concerne les mammifères tout en marchant, et en regardant de part et d'autre de notre itinéraire.

En plus des observations directes des animaux, on récolte tous les échantillons qui peuvent nous indiquer la présence de l'espèce (squelettes, restes de proies, poils, Etc. ...), de plus on observait et on déterminait les traces laissées par les animaux telles que les empreintes de pas, les restes de repas, les restes de proies, Les cris aussi ont été pris en considérations, Les habitats des animaux ont été prospectés (terriers, trous, nids Etc...).

3.2.2.- La méthode de l'Échantillonnage Fréquentiel Progressif (EFP)

L'Echantillonnage fréquentiel progressif est un protocole d'observations, basé sur le nombre de contacts (Fréquences), est à la fois simple, objectif, très standardisé, et peu coûteux L'EFP consiste en des sorties sur chaque biotope qui est sillonné d'une façon aléatoire, ou l'on note progressivement la présence des espèces au fur et à mesure de notre contact avec les différents individus rencontres. La nature et le degré de précision que l'on peut tirer de cette méthode sont très diverses, on peut citer :

-Un inventaire qualitatif des espèces présentes sur le territoire.

-Une étude de la répartition géographique des espèces.

-Une étude de la distribution des espèces en fonction de certaines variables écologiques.

-Une étude de la composition et la structure des peuplements en fonction des paysages végétaux.

Chapitre III Méthodes d'étude

28

3.2.3.- Technique de piégeages des espèces

Les pièges doivent être posés durant la nuit. La plupart des espèces étant nocturnes ou crépusculaires, ils seront inspectés tôt le matin et éventuellement après le coucher du soleil. Pour les espèces diurnes, un relevé vers 15h00 est nécessaire. Celui-ci permet également de libérer les animaux piégés juste après la relève précédente ; ainsi ils ne doivent pas attendre le soir pour être libérés. Des relevés quotidiens sont réalisés pendant 3 jours consécutifs puis les pièges sont retirés (Spitz, 1969).

Les pièges permettent une localisation assez précise des espèces sur le site étudié. Ils peuvent être positionnés de manière isolée. Nous avons utilisé trois types de pièges (Fig. 10).

B

A

C

Figure 10 : Types des pièges utilisés dans le Parc National de Theniet elHad

A : La boîte à Belette ou "Belettière" de moyenne taille ; B : Piège pour les mammifères ;
C: Piège pour les micromammifères

3.2.4.- Restes de micromammifères retrouvés par l'analyse des crottes de la genette

Chapitre III Méthodes d'étude

29

Les crottes sont mises dans des boîtes de Pétri en verre puis stérilisées dans une étuve à 118 °C pour éviter tout risque de contamination par des germes pathogènes, L'analyse des crottes ne peut se faire qu'après macération d'une dizaine de minutes dans une boite de pétri contenant de l'eau, cette manipulation permet de ramollir l'agglomérat de poils et d'os, et de faciliter la séparation de ces deux éléments. Une pince aide à la préhension des divers fragments et une aiguille extirpe les petits débris de poils restés coinces dans les plus fines anfractuosités Une fois les os sont bien propres on les installe dans du papier buvard qui absorbe l'excès d'eau.

Mais en prélève les fragments osseux seulement permet à la détermination des mammifères consommé, Leur détermination est basée sur l'examen du crâne et des mandibules en se référant aux recommandations de Barreau et al (1991) pour les rongeurs, et de Vesmanis (1980) pour les insectivores.

3.2.4.1.- Détermination des différentes proies

La détermination des différents échantillons a été faite avec des clés de détermination ;

et ne nous sommes intéresses qu'à la classe des mammifères, vu que l'objectif de notre travail n'étant pas l'étude du régime alimentaire.

3.2.4.1.1.- Les clés de déterminations des rongeurs

En raison de la fragmentation très poussée, l'état du crâne est toujours incomplet, pour cela, une mandibule ou même une molaire isolée doit être déterminée, nous a donc semblé utile d'examiner et de présenter les 2 clés de Barreau etal., (1991).

- Clé lb: Mandibules de muridés. - Clé 3b: Dents de muridés.

Selon Barreau etal, (1991) le dessin de la surface d'usure des molaires est discriminant d'où l'utilité d'un examen minutieux à la loupe binoculaire.

La morphologie des dents ainsi que leurs tailles constituent également des critères déterminants pour l'identification (clé 3b) (Fig. 11).

Le critère principal des mâchoires est celui du profil de l'échancrure (arqué, droit ou circulaire) (clé lb) (Fig. 12).

Chapitre III Méthodes d'étude

30

Figure 11 : Clés 3b, Dents de muridés, identification des différentes espèces de murides à
partir des dents jugales (Barreau etal., 1991)

Figure12 :Clés 1b-Mandibule de muridés, identification des différentes espèces de muridés à
partir des mandibules (profil de l'échancrure et taille) (Barreau etal., 1991)

Chapitre III Méthodes d'étude

31

3.2.4.1.2.- Les clés de déterminations des insectivores

Selon Vesmanis (1980), la distinction entre les différentes espèces d'insectivores est basée essentiellement sur la forme des dents, sur le nombre et la disposition des cuspides, ainsi que sur le dessin des molaires.

En Algérie, le genre Crocidura est représenté par deux espèces, Crocidurarussula et Crocidurawhitakeri. La différence entre ces deux espèces, se situe au niveau de la troisième unicuspide supérieure du rostrum qui est inférieure à la deuxième chez Crocidurawhitakeri et qui sont à peu près les mêmes chez Crocidurarussula (Fig. 13).

Figure 13 : Morphologie dentaire de la musaraigne musette (Crocidurarussula)
(Vesmanis ,1980)

3.2.5.- Analyse et détermination des excréments des espèces comme un indice de présence

Chapitre III Méthodes d'étude

32

Les excréments sont un des principaux indices de la présence des animaux. L'examen des

laissées apprend beaucoup sur habitudes alimentaires des animaux ainsi que sur leur
comportement et, en premier lieu sur leur présence dans une région.

Les excréments sont formés de débris indigestes d'aliments tels que poils, plumes, esquilles, chitines des insectes, fragments des végétaux, mais aussi de mucus, de cellules mortes - provenance de l'intestin et de grandes quantités de bactéries vivantes et mortes.

Les crottes ont été déterminées avec des guides ; -Le guide des traces d'animaux Preben,(1999) - Le guide pratique Muriel etLuc , (2011) - Le guide du safari Michel et Jean, (1998) 4.-Traitement des données

Les données sont traitées en vue de la détermination de la richesse spécifique, l'abondance relative, l'indice de diversité de Shannon-Weaver et l'équitabilité.

4.1.- L'abondance relative

L'abondance relative d'une espèce correspond au rapport du nombre des individus de cette même espèce au nombre total des individus toutes espèces confondues :

Arel x 100

A = abondance relative de l'espèce prise en considération.

Na, Nb, Nc,= nombres des individus des espèces a, b, c, respectivement

L'abondance relative renseigne sur l'importance de chaque espèce par rapport à l'ensemble des espèces présentes.

4.2.-Indice de diversité de Shannon-Weaver et équitabilité

Pour mettre en évidence la diversité spécifique des sites étudiés au cours du cycle d'étude, nous avons utilisé l'indice de diversité de Shannon-Weaver et pour mesurer le degré de réalisation de la diversité maximale et du degré de l'équilibre entre les différentes espèces, nous avons fait appel à l'étude de l'équitabilité.

4.2.1.-Indice de diversité de Shannon-Weaver

L'indice de Shannon-Weaver s'exprime par la formule suivante :

Chapitre III Méthodes d'étude

33

H'= - ?Si=1 pi log2 pi

S = richesse spécifique.

pi = ni/N = probabilité de rencontrer une espèce dans le milieu (taux de contacts).

Avec ni = nombre de contacts avec l'espèce i.

N = nombre total de contacts pour toutes les espèces.

H'max = log2 S (S = nombre d'espèces).

H' = Indice de diversité exprimé en bits.

H'max = Diversité maximale exprimé en bits.

Généralement, H' ° [0 ; 5] bits.

- Si H' ° [0 ; 2.5] bits alors H' est faible, ce qui implique que le milieu est peu diversifié (casdes milieux spécialisés ou l'on note généralement la dominance d'une seule espèce ou d'unpetit nombre d'espèces sur l'ensemble des espèces de la communauté.

- Si H' ° [2.6 ; 3.9] bits alors H' peut être supposé moyen, ce qui implique que le milieu estrelativement riche en espèces.

- Si H' ° [4 ; 5] alors H' peut être supposé élevé (cas des milieux isotropes ou les espècestendent vers l'équiprobabilité).

L'indice de Shannon permet de mesurer la quantité moyenne d'information (entropie ouhétérogénéité) donnée par un individu d'espèce de la station, calculée à partir des proportionsd'espèces observées.

4.2.2.- L'équitabilité

L'équitabilité (E) est définie comme le rapport de la diversité calculée à la diversité maximale. E = H'/ H'max

Elle est comprise entre zéro (0) et un (1). Elle tend vers 0 quand la quasi-totalité des effectifsest concentrée sur une espèce, et vers 1 lorsque toutes les espèces ont la même abondance.

Chapitre III Méthodes d'étude

34

4-3. Indice de similitude de Jaccard

Le coefficient de similitude de Jaccard permet selon un calcul très simple et très utile de comparer entre elle des listes des espèces établies. Il s'exprime par la formule suivante :

I =

C=EkKlazi, :V c?,

niziftato

Chapitre IV Résultats

RESULTATS

35

1.- Liste des espèces recensées

Lors de l'inventaire, 16 espèces de mammifères ont été répertoriées appartenant à 10 familles. Parmi eux, 06 sont protégées (Tab. 10). Nous avons directement observé 12 espèces et relevé des signes de présence (empreintes, crottes, sites d'alimentation et de repos) pour les 04 autres. On a arrivé aussi à photographier quelques espèces illustrées dans la figure 14.

La présence des herbivores de petite taille (les lagomorphes) les deux espèces, le lapin de garenne et le lièvre (Oryctolagus cuniculus et Lepus capensis). Des herbivores de taille moyenne comme le porc-épic (Hystrix cristata), a été confirmée. Les omnivores représentés par (les rongeurs) comme : le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus), le rat noir (Rattus rattus), la souris grise (Mus musculus) et le sanglier (Sus scrofa), leur présence a été également certifiée.

Excepté une observation indirecte de la mangouste (Herpestes ichneumon), aucune trace de petit carnivore n'a été observée. Des observations directes de carnivores tels que le l'hyène rayée (Hyaena hyaena), le chacal doré (Canis aureus) et le renard roux (Vulpes vulpes) ont été confirmées. L'observation de la genette (Genetta genetta) a été faite que par piégeage.

Nous n'avons trouvé aucun signe de présence d'espèce rare de carnivore, le lynx caracal (Felis caracal).

Les deux espèces d'insectivores répertoriées pendant l'inventaire ont été la crocidure musette (Crocidura russula) et le hérisson d'Algérie (Atelerix algirus).

De la part des mammifères volants (chiroptères), la seule espèce répertoriée pendant l'inventaire est le Murin du Maghreb (Myotis punicus). En outre, le musée du parc garde un cadavre d'une Sérotine commune (Eptesicus serotinus) qui a été capturée sur place une année avant.

Durant nos sorties sur le terrain on a pu relever les indices de présences de certains

espèces recensés dans le parc, ces indices sont généralement les crottes, les empreintes laissées, les tanières et les laissées de repas (Tab. 11 et Fig. 15).

Chapitre IV Résultats

36

Tableau 10 : Espèces recensées au niveau du Parc National du Theniet El Had

Ordre

Famille

Espèce

Nom scientifique

Carnivores

Canidae

Renard roux
Chacal doré

Vulpes vulpes
Canis aureus

Hyaenidae

Hyène rayé

Hyaena hyaena

Vivirridae

Genette
Mangouste

Genetta genetta
Herpestes ichneumon

Lagomorphes

Léporidae

Lapin de garenne
Lièvre

Oryctolagus cuniculus
Lepus capensis

Artiodactyles

Suidae

Sanglier

Sus scrofa

Rongeurs

Muridae

Mulot sylvestre*
Souris grise*
Rat noir*

Apodemus sylvaticus
Mus musculus
Rattus rattus

Hystricidae

Porc-épic

Hystrix cristata

Insectivores

Erinaceidae

Hérisson d'Algérie

Atelerix algirus

Sorcidae

Crocidure musette

Crocidura russula

Chiroptères

Vespertilionidae

Murin du Maghreb
Sérotine commune

Myotis punicus
Eptesicus serotinus

* : Espèce trouvée d'après l'analyse des crottes de la Genette.

Tableau 11 : Indices de présences de mammifères relevés au niveau des sites prospectés

Espèce

Nom latin

Indices

Renard roux

Vulpes vulpes

Crottes et empreintes

Chacal doré

Canis aureus

Crottes

Genette

Genetta genetta

Crottes

Lapin de garenne

Oryctolagus cuniculus

Crottes

Lièvre

Lepus capensis

Crottes et empreintes

Sanglier

Sus scrofa

Crottes et empreintes

Porc-épic

Hystrix cristata

Crottes et empreintes

Hérisson d'Algérie

Atelerix algirus

Crottes

Chapitre IV Résultats

A B

C D

E F

Figure 14 : Espèces photographiées au niveau du parc national de Theniet el Had (Photographie originale)

A : Chacal doré ; B : Sanglier ; C : Hérisson ; D : Lièvre ; E : Porc-épic ; F : Genette

37

Chapitre IV Résultats

38

Figure 15 : Indices de présences de mammifères relevés au niveau des sites prospectés au niveau du Parc National de Theniet el Had (Photographie originale)

Chapitre IV Résultats

39

2. - Liste des espèces protégées

Nos résultats montrent que le peuplement mammalien du parc National du Theniet El Had

consiste en 15 espèces mammaliennes, dont 04 sont protégées par le décret N° 83-509 du 20 Août 1983 relatif aux espèces animales non domestiques protégées (Tab. 12).

Tableau 12 : Espèces protégées I

Espèce Nom scientifique

Hyène rayée Hyaena hyaena

Genette Genetta genetta

Mangouste Herpestes ichneumon

Porc-épic Hystrix cristata

Et conformément à l'arrêté du 17 Janvier 1995 complétant la liste des espèces animales non domestiques protégées il s'agit du Hérisson d'Algérie et la Sérotine commune (Tab. 13).

Tableau 13 : Espèces protégées II

Espèce Nom scientifique

Hérisson d'Algérie Atelerix algirus

Sérotine commune Eptesicus serotinus

3. - Micromammifères retrouvées d'après l'analyse des crottes de la Genette Genetta genetta

Nous avons eu à analyser huit crottes de la genette Genetta genetta, de ce fait, nous avons

retrouvé des restes de différentes classes de vertébrés et d'invertébrés, mais nos résultats ne concernent que les mammifères (micromammifères et mammifères de petite taille).

Après les travaux de décorticage de huit crottes nous avons eu à trouver trois espèces appartenant à un seul ordre (Rodentia) et à une seule famille (Muridae) (Tab. 14).

Nous constatons de la figure ci-dessous que le Mulot sylvestre présente la grande partie des rongeurs consommés et retrouvés dans les crottes avec un taux de 60%, ce dernier occupe la majorité des proies de la Genette, alors que la souris grise vient en deuxième classe avec un taux de 27 %, le Rat noir présente seulement 13 %.

Chapitre IV Résultats

40

Tableau 14 : Liste des espèces retrouvées d'après l'analyse des crottes de la Genette récoltées
au parc national de Theniet el Had en 2011/2012

Ordre

Famille

Espèces

Nom latin

Rodentia

Muridae

Mulot sylvestre
Rat noir
Souris grise

Apodemus sylvaticus
Rattus rattus
Mus musculus

60%

13%

27%

Mulot sylvestre Souris domestique Rat noir

Figure 16 : Répartition des espèces retrouvées d'après l'analyse des crottes de la

Genette récoltées au parc national de Theniet El Had en 2011/2012 4. - Statut des espèces recensées

Dans cette partie, on cite le statut de l'ensemble des espèces inventorié suivant les critères de l'UICN pour la Liste rouge Méditerranéenne (UICN, 2009). La Liste rouge de l'UICN constitue l'outil de référence le plus fiable pour évaluer le risque relatif d'extinction des espèces dans le monde (Tab. 15).

L'examen de la figure 17 montre que la majorité des espèces inventoriées sont classé dans

la catégorie Préoccupation mineure soit un taux de l'ordre de 75%, par ailleurs les espèces quasi menacées ne présentent que 12,5% de la totalité des espèces.

Chapitre IV Résultats

41

D'autre part, nous avons pu inventorier deux espèces vulnérables il s'agit de la Hyène rayée Hyaena hyaena et de Lièvre Lepus capensis avec un taux de 12.5%.

Tableau 15: Représentation du statut des espèces de mammifères inventoriées

Famille

Espèce

Nom scientifique

Catégorie de l'UICN
pour la Liste rouge

Canidae

Renard roux

Vulpes vulpes

Préoccupation
mineure

 

Chacal doré

Canis aureus

Préoccupation
mineure

Hyaenidae

Hyène rayée

Hyaena hyaena

Vulnérable

Vivirridae

Genette

Genetta genetta

Préoccupation
mineure

Mangouste

Herpestes ichneumon

Préoccupation
mineure

Léporidae

Lapin de garenne

Oryctolagus cuniculus

Quasi menacé

Lièvre

Lepus capensis

Vulnérable

Suidae

Sanglier

Sus scrofa

Préoccupation
mineure

Muridae

Mulot sylvestre

Apodemus sylvaticus

Préoccupation
mineure

Souris grise

Mus musculus

Préoccupation
mineure

Rat noir

Rattus rattus

Préoccupation
mineure

Hystricidae

Porc-épic

Hystrix cristata

Préoccupation
mineure

Erinaceidae

Hérisson d'Algérie

Atelerix algirus

Préoccupation
mineure

Sorcidae

Crocidure musette

Crocidura russula

Préoccupation
mineure

Vespertilionidae

Murin du Maghreb

Myotis punicus

Quasi menacé

Sérotine commune

Eptesicus serotinus

Préoccupation
mineure

Chapitre IV Résultats

LC (75%) VU (12,5%) NT (12,5%)

42

Figure 17 : Répartition des espèces en fonction de leurs statuts (UICN) au niveau du Parc
National de Theniet el Had en 2011/2012

5. - Origine biogéographique et position trophique

5.1. - Origine biogéographique

La population mammalienne comporte des espèces d'origine biogéographique différente :

Origine Afro-tropicale : ce sont les espèces ayant une origine africaine et soudanaise.

Elle présentée par 05 espèces : la Mangouste, la Genette, le Porc-épic, le Lièvre, l'Hyène rayée.

Origine Indo-africaine : espèce ayant suivi la voie de migration Egypto-libyenne et dont l'origine est Indienne. Elle est représentée par une seule espèce : le Chacal.

Origine Paléo-arctique : ce sont des animaux qui ont un caractère Européen dominant.

Elle est représentée 06 espèce : le Sanglier, le Lapin de garenne, le Hérisson, le Renard roux, le Mulot sylvestre, la Musaraigne musette.

Chapitre IV Résultats

43

Espèce Cosmopolites : il en existe 02 espèces dans le parc : le Rat noir et la Souris

grise.

Espèce endémique : il s'agit d'une seule espèce de chiroptère le Murin du Maghreb.

5.2. - Position trophique

De part de leur régime alimentaire, les mammifères du parc national de Theniet el Had sont classés comme suit :

Carnivores : 05 soit un taux de 31 % Omnivores : 01 soit un taux de 25 % Insectivores : 04 soit un taux de 25 % Herbivores : 06 soit un taux de 19 %

On remarque de ce fait une grande diversité des carnivores (31 %), qui est lié à la présence de proies, et aussi des Omnivores (25%), dont le régime est essentiellement lié aux glands, fruits, graines, bourgeons, denrées alimentaires humaines, les restes retrouvées dans les dépôts d'ordures, invertébrés, petits vertébrés et oeufs.

Les insectivores (25 %) liée à la richesse entomologique du parc. Les herbivores aussi sont représentés par un nombre appréciable (19 %), et cela est dû au fait que le parc possède une végétation très diversifiée.

25%

19%

25%

31%

Carnivore Herbivore Omnivore Insectivore

Figure 18 : Répartition des espèces en fonction de leurs régimes alimentaires au niveau du Parc National de Theniet el Had en 2011/2012

Chapitre IV Résultats

44

6. - Richesse et distribution :

6.1. - La richesse spécifique globale

La richesse spécifique globale est le nombre des espèces observées dans l'ensemble des sites étudiées, elle est de 16 espèces appartenant à 10 familles.

6.2. - Distribution par site

D'après les relevés réalisés dans chaque site (canton), on peut représenter la distribution par site des différentes espèces dans le tableau 16.

L'analyse des résultats ci-après font apparaitre le Site III comme le plus riche en peuplement mammalien soit un total de 09 espèces observées sur ce dernier, quant aux Sites I et II, leurs valeurs reste légèrement proches avec des richesses totales de l'ordre de 08 et 06 espèces respectivement.

Tableau 16 : Distribution des espèces par sites

Espèce

.Renard roux

Site I
x

Site II
x

Site III

x

Chacal doré

x

x

x

Genette

 

x

x

Mangouste

 
 

x

Lapin de garenne

 

x

 

Lièvre

x

 

x

Sanglier

x

x

x

Mulot sylvestre

 
 
 

Souris grise

x

 
 

Rat noir

 
 

x

Porc-épic

x

x

x

Hérisson d'Algérie

x

 

x

Crocidure musette

x

 
 

Total (richesse
spécifique)

08

06

09

Chapitre IV Résultats

Nombre d'espèces

10

4

9

8

0

7

6

5

3

2

1

Site I Site II Site III

45

Figure 19 : Distribution des espèces par sites au niveau du Parc National de Theniet el Had

en 2011/2012

6.3. - Distribution saisonnière par site

Notre inventaire est déroulé en 04 saisons, les observations durant cette période varient d'une saison à une autre (Tab. 17).

La figure 20 montre que nous avons un effectif important d'espèces sur le site I au

printemps et en été soit respectivement un taux de 11 et 18 animaux, un effectif faible se remarque sur site I en automne et en hiver représenté par 03 et 01 individus.

La rencontre des espèces a été faible dans le site II, 03 et 01 individu en hiver et printemps, par ailleurs en été et en automne nous n'avons contacté aucun animal.

Un effectif moyen se remarque sur le site III en été et en hiver et en printemps, en revanche nous n'avons contacté aucun animal en hiver.

Tableau 17 : Distribution saisonnière des espèces de mammifères par site

Site
Saison

Site I

Site II

Site III

Total saison

Eté

11

00

04

15

Automne

03

00

05

08

Hivers

01

03

00

04

Printemps

18

01

09

28

Total sites

33

04

18

 

Chapitre IV Résultats

Effectif

20

15

10

5

0

Eté

Automne Hivers

Printemps

Site I
Site II
Site III

46

Figure 20 : Distribution saisonnière des espèces de mammifères par site au niveau du Parc National de Theniet el Had en 2011/2012

6-4. La distribution par type d'habitat

La reconnaissance des différents habitats est basée sur des critères biotiques et abiotiques bien définies en rapport avec le couvert végétal, le relief, l'exposition et l'altitude, et suivant cette logique, on en compte dans notre site d'étude 02 types d'habitats : la forêt de cèdre (versant nord) et le maquis de chêne vert (versant sud). L'examen du tableau ci-dessous fait ressortir une distribution variable des espèces mammaliennes au niveau des deux types d'habitats examinés. Certaines espèces ont pu être observées au niveau des deux biotopes, notamment pour le renard roux, le chacal doré, la genette, le lièvre, le sanglier, le porc-épic et le hérisson d'Algérie. D'autres espèces ont pu être observées uniquement en forêt de cèdre, il s'agit du Mulot sylvestre, la souris grise et la musaraigne musette. Contrairement, la mangouste et le rat noir ont pu être observés uniquement en maquis.

Chapitre IV Résultats

47

Tableau 18 : Distribution des espèces de mammifères par type d'habitat

Espèce

Renard roux

Forêt du cèdre

x

Maquis de chêne
vert

x

Chacal doré

x

x

Genette

x

x

Mangouste

 

x

Lapin de garenne

 
 

Lièvre

x

x

Sanglier

x

x

Mulot sylvestre

x

 

Souris grise

x

 

Rat noir

 

x

Porc-épic

x

x

Hérisson d'Algérie

x

x

Crocidure musette

x

 

Total (richesse
spécifique)

10

09

 

12 10 8 6 4 2 0

 
 
 

Nombre d'espèces

 

Richesse spécifique

Forêt du cèdre Maquis de chêne vert

Figure 21 : Distribution des espèces de mammifères par type d'habitat au niveau du Parc National de Theniet el Had en 2011/2012

Chapitre IV Résultats

48

6-5. Distribution saisonnière par type d'habitat

La distribution saisonnière des espèces par type d'habitat est illustrée dans le tableau 19.

La figure 22 montre que nous avons un effectif important d'espèces sur forêt au

printemps et en été soit respectivement un taux de 11 et 19 animaux, un effectif faible se remarque sur forêt en automne et en hiver représenté par 03 et 04 individus.

Un effectif moyen se remarque sur maquis en été et en hiver et en printemps, en revanche nous n'avons contacté aucun animal en hiver.

Tableau 19 : Distribution saisonnière des espèces de mammifères par type d'habitat

Type d'habitat Saison

Forêt de cèdre

Maquis de Total saison

chêne vert

Eté

11

04

15

Automne

03

05

08

Hivers

04

00

04

Printemps

19

09

28

Total habitats

37

18

Effectif

20

15

10

5

0

Eté

Automne Hivers

Printemps

Forêt de cèdre Maquis de chêne vert

Figure 22 : Distribution saisonnière des espèces de mammifères par type d'habitat au niveau du Parc National de Theniet el Had en 2011/2012

Chapitre IV Résultats

49

7. - Abondance relative

7.1. - Abondance relative globale

L'abondance relative globale est calculée sur l'ensemble des sites prospectés et illustrée dans le tableau ci-dessous.

L'animal le plus abondant dans les sites prospectés est le Sanglier soit un taux de 35.29 %, suivi par la Souris grise (26.47%), et le Renard roux (17.65%).

Les espèces les moins abondantes, sont le Chacal, la Genette, le Lièvre, le Mulot

sylvestre, le Rat noir, le Porc-épic, le Hérisson et la Crocidure musette qui ont été contacté au maximum 02 fois.

Tableau 20 : Abondance relative globale des espèces de mammifères recensés au niveau des trois sites prospectés du parc national de Theniet el Had en 2011/2012.

Espèce

Renard roux

Abondance relative (%)

17,65

Chacal doré

2,94

Genette

1,47

Lièvre

2,94

Sanglier

35,29

Mulot sylvestre

1,47

Souris grise

26,47

Rat noir

1,47

Porc-épic

4,41

Hérisson d'Algérie

4,41

Crocidure musette

1,47

Total

100

Chapitre IV Résultats

Renard roux Chacal doré Genette Lièvre

Sanglier Mulot sylvestre Souris domestique Rat noir Porc-épic Hérisson d'Algérie Crocidure musette

50

Figure 33 : Abondance relative des espèces de mammifères recensés au niveau du Parc
National de Theniet el Had en 2011/2012

7-2. Abondance relative des espèces par type d'habitat

Pour avoir un aperçu sur la présence des animaux en fonction des habitats, nous avons

calculé l'abondance relative par type d'habitat (Tab. 21). L'analyse du tableau fait ressortir des différences quant à la distribution des espèces mammalienne.

Nos observations montrent une distribution mammalienne particulière, préférentielle pour chaque type d'habitat. Certaines espèces ont été très répondu en forêt de cèdre avec des abondances relatives oscillant entre 43,90% pour les micromammifères notamment la souris grise, suivi par 19,51% pour le renard roux et le sanglier, pour le reste des mammifères recensés on note de faibles abondances pour le hérisson d'Algérie, soit 4,88%, elle reste stationnaire à 2,44% pour le chacal dorée, le mulot sylvestre, le porc - épic et la musaraigne musette. Elle est nulle pour la genette et le rat noir.

En revanche pour le maquis à chêne vert cette abondance est différente par rapport au

précédent habitat, le maximum a été signalé pour le sanglier soit une abondance relative de

Chapitre IV Résultats

51

l'ordre de 59,26%, suivi par celle du renard roux avec 14,81%, le porc-épic avec 7,41%. Elle est identique pour le chacal doré, la genette, le lièvre, le rat noir et le hérisson d'Algérie ; par contre elle est nulle pour le mulot sylvestre et la musaraigne musette.

Tableau 21 : Abondance relative des espèces de mammifères par type d'habitat

Espèce

Renard roux

Forêt de cèdre (%)

19,51

Maquis de chêne
vert (%)

14,81

Chacal doré

2,44

3,70

Genette

00

3,70

Lièvre

2,44

3,70

Sanglier

19,51

59,26

Mulot sylvestre

2,44

0,00

Souris grise

43,90

0,00

Rat noir

00

3,70

Porc-épic

2,44

7,41

Hérisson d'Algérie

4,88

3,70

Crocidure musette

2,44

0,00

Total

100

100

Chapitre IV Résultats

abondance relative (%)

40

20

70

60

50

30

10

0

Forêt de cèdre (%) Maquis de chêne vert (%)

52

Figure 34 : Abondance relative des espèces de mammifères par types d'habitats au niveau du Parc National de Theniet el Had en 2011/2012

7-3. Abondance saisonnière des espèces par type d'habitat

L'analyse de l'abondance saisonnière des mammifères recensés par type d'habitat fait ressortir une dominance particulière en faveur du maquis à chêne vert relativement importante par rapport à ceux de la foret du cèdre à l'exception de l'hiver ou aucun spécimen n'a été observé. Cette forte population a été observée en période printanière, cependant l'abondance relative a atteint 50%, suivi de la période printanière avec 27,78% et la période estivale avec 22,22%. Par ailleurs en forêt de cèdre, cette abondance est très importante en printemps soit 34,55% et de l'ordre de 20% en été ; quant aux deux autres saisons elle reste faible et ne dépasse pas les 8%.

Chapitre IV Résultats

53

Tableau 22 : Abondance saisonnière des espèces de mammifères par type d'habitat.

Saison

Type d'habitat

Forêt de cèdre Maquis de chêne vert

Abondance relative (%)

Eté

 

20

22,22

Automne

5,45

27,78

Hivers

7,27

0

Printemps

34,55

50

40

20

60

50

30

10

0

Eté Automne Hivers Printemps

Forêt de cèdre Maquis de chêne vert

Figure 35 : Abondance saisonnière des espèces de mammifères par type d'habitat au niveau du Parc National de Theniet el Had en 2011/2012

8. - Indice de diversité de Shannon-Weaver et équitabilité

Pour mettre en évidence la diversité spécifique des types d'habitats étudiés, nous avons utilisé l'indice de diversité de Shannon-Weaver et pour mesurer le degré de réalisation de la diversité maximale et du degré de l'équilibre entre les différentes espèces rencontrées, nous avons fait appel à l'étude de l'équitabilité (Tab. 23).

Les valeurs de l'indice de Shannon-Weaver (IT') au niveau de la forêt du cèdre est relativement importante par rapport à celle du maquis du cèdre, elle est respectivement de l'ordre de 1,60 et 1,40 bits, ce qui permet d'avancer une diversité l'égerment importante en

Chapitre IV Résultats

54

forêt qu'au maquis. Quant à l'équitabilité, elle est presque semblable au niveau de ces deux habitats, soit 0,74 en forêt de cèdre et 0,64.

Tableau 23 : Diversité et équitabilité des espèces de mammifères rencontrées

Type d'habitat

Indice de Shannon
H' (bits)

Diversité maximale
H'max

Equitabilité E

Forêt de cèdre

1,60

2,30

0,70

Maquis de chêne
vert

1,40

2,20

0,64

0,5

2,5

1,5

0

2

1

H' (bits) H'max (bits) E

Forêt de cèdre Maquis de chêne vert

Figure 36 : Diversité et équitabilité des espèces de mammifères rencontrées au niveau du Parc National de Theniet el Had en 2011/2012

9. - Indice de similitude entre les types d'habitats

La similitude entre les 02 habitats a été analysée au moyen de l'indice de Jaccard car ce dernier ne tient compte que de la présence-absence des espèces.

La similitude entre la forêt de cèdre et le maquis de chêne vert est égale à : 58,33 %.

Plus la valeur de ce coefficient est proche de 100 %, plus les deux peuplements sont légèrement semblables, à cet effet nous remarquons que la similitude des peuplements mammaliens entre les deux habitats est de 58,33%, cela peut s'expliquer par le fait que ces derniers sont qualitativement différents.

Chapitre IV Résultats

55

10. - Situation du peuplement mammalien du parc national de Theniet El Had dans le contexte de l'Algérie du nord

Pour mieux situer le peuplement mammalien du parc national de Theniet El Had, nous avons cherché les similitudes qu'il pourrait avoir les peuplements mammaliens des différents parcs nationaux de l'Algérie du nord ; À cet effet nous avons pris en considération les parcs nationaux suivants :

Le parc national du Djurdjura (PND), Le parc national d'El kala (PNEK), Le parc

national de Chrea (PNC), Le parc national de Gouraya (PNG) et Le parc national de Taza (PNT).

Le tableau 24 donne la liste des mammifères trouvés dans ces différents parcs.

L'analyse de la similitude du peuplement mammalien au niveau de divers parcs de montagnes a été soumise au test de Jaccard pour faire ressortir, des valeurs, de l'ordre de 50% pour l'ensemble des parcs de montagnes, en effet elle est proche de 60% pour le parc de Djurdjura, de l'ordre de 52% et 50% respectivement pour le parc de Chréa, Gouraya et 44% pour le parc de Taza. En revanche elle est faible au niveau d'un parc en zones humides soit de l'ordre de 29% pour le parc d'El Kala.

Chapitre IV Résultats

Tableau 24 : Liste des mammifères trouvés dans les parcs nationaux de l'Algérie du nord

Ordre

Espèce

PNTH

PND

PNEK

PNC

PNG

PNT

Primates

Singe magot

0

1

0

1

1

1

Carnivores

Renard roux

1

1

1

0

1

0

Chacal doré

1

1

1

1

1

1

Hyène rayée

1

1

1

0

0

0

Genette

1

1

1

1

1

1

Mangouste

1

1

1

1

1

1

Belette

0

1

1

1

1

1

Lynx

0

1

1

1

0

0

Serval

0

1

1

0

0

0

Loutre

0

0

1

0

0

0

Chat sauvage

0

1

1

1

1

1

Lagomorphes

Lapin de garenne

1

1

1

1

1

1

Lièvre

1

1

1

1

1

1

Artiodactyles

Sanglier

1

1

1

1

1

1

Cerf

0

0

1

0

0

0

Rongeurs

Mulot sylvestre

1

1

1

0

1

0

Souris grise

1

0

0

0

1

0

Rat noir

1

0

0

0

1

0

Porc-épic

1

1

1

1

1

0

Souris sauvage

0

0

0

0

1

0

Surmulot

0

1

1

0

1

0

Rat rayé

0

0

0

0

1

0

Lérot

0

1

1

0

1

0

Insectivores

Hérisson d'Algérie

1

1

1

1

1

0

Crocidure musette

1

0

0

0

1

0

Pachyure étrusque

0

0

0

0

1

0

Total

14

18

19

12

21

9

P.N.Chrea P.N.Gouraya P.N.Taza P.N.Djurdjura P.N.El Kala

P.N.Theniet 52,38 50,00 44,44 59,09 29,41

El Had

56

Tableau 25 : Similitude des peuplements mammaliens du parc national de Theniet El Had
avec les autres parcs nationaux du Nord d'Algérie

Chapitre V Discussion générale

57

DISCUSSION GENERALE

Cette mise à jour vient compléter, le seul travail qui a été entamé il y a presque 22 ans par Ghalmi (1990), depuis aucune étude n'a pu être entreprise compte tenu des conditions de sécurité.

Nos investigations ont permis de comptabiliser un total de 103 sorties et ce à partir de la première décade du mois de Juillet 2011 jusqu'à la quatrième décade du mois de Mars 2012, soit une période s'étalant sur 9 mois. Nous n'avons pas rencontré toutes les espèces de mammifères du Parc mais nous avons quand même identifié leur présence par des indices tels que les crottes et/ou leurs empreintes.

Au cours de cette période nous avons inventorié 16 espèces de mammifères, dont 3 espèces nouvellement signalées et qui ne sont pas déjà mentionnées à l'inventaire établi par les services concernés, (Annexe 1). Il s'agit de 2 espèces chiroptères, le Murin du Maghreb et la Sérotine commune, 1 rongeur le rat noir et 1 insectivore la Crocidure musette.

Au cours de cette étude dans 2 biotopes distincts « Forêts et maquis », nous nous sommes basés pour notre détermination et identification essentiellement par des prospections systématiques des peuplements mammaliens, en dehors des EFP, l'observation à l'affut, les piégeages, l'analyse des crottes comme indice de présence et l'analyse des crottes de la genette pour les micromammifères.

Nous avons directement observé 12 espèces et relevé des signes de présence (empreintes, crottes, sites d'alimentation et de repos) pour les 04 autres. Les excréments sont un des principaux indices de la présence des animaux. L'examen des laissées apprend beaucoup sur habitudes alimentaires des animaux ainsi que sur leur comportement et, en premier lieu sur leur présence dans le Parc. On a eu a relevé les crottes de 08 différentes espèces, il s'agit du Renard roux, le Hérisson d'Algérie, le Chacal doré, la Genette, le Lapin de garenne, le Lièvre, le Sanglier et le Porc-épic réparties différemment au niveau des sites prospectées. On outre, on a trouvé les traces des pattes du Renard roux, le Lièvre, le Sanglier et le Porc-épic.

En effet l'examen des relevés fait apparaitre 16 espèces de mammifères ayant des statuts différents, et dont 3 espèces nouvellement signalés à la liste qui a été édité par les services du Parc, il s'agit de la musaraigne musette, deux chiroptères à savoir le murin du Maghreb et la sérotine commune. En revanche l'administration du Parc signale d'autres espèces que nous n'avons pas pu les capturés et dont nous n'avons signalés aucun indice de présence notamment le chat sauvage, la belette, le lérot, la grande gerboise et un macroscélide.

L'examen de l'inventaire des espèces inventoriées fait ressortir les groupes suivants :

Sur l'ensemble des 16 espèces recensées on note 4 espèces protégées il s'agit du Porc-épic Hystrix cristata, la Hyène rayée Hyaena hyaena, la Genette commune Genetta genetta et la Mangouste ichneumon Herpestes ichneumon, selon le décret présidentiel 83/509 du 20/08/1983 relatif aux espèces non domestiques protégées I, et le hérisson d'Algérie et la sérotine commune Eptisecus serotinus espèces récemment ajoutées selon l'arrêté du 17/01/1995 relatif aux espèces non domestiques protégées annexe II. Nos résultats sont en

Chapitre V Discussion générale

58

accord avec ceux de Ghalmi (1990), quant à la présence de chiroptères, aucune étude au préalable n'a été effectuer au niveau du Parc, en effet les deux espèces capturées jouissent d'un statut particulier. Le murin du Maghreb bien que considéré comme espèce endémique au Nord-Africain, elle reste une espèce quasi-menacée par la liste UICN, particulièrement au niveaux des pays européen du pourtour Méditerranéen, cependant son statut en Algérie reste non déterminé à cause des données relatives au niveau des populations, compte tenu du manque des travaux sur cette espèce ( Messaoud, 2010).

Contrairement la sérotine commune est considérée comme espèce protégée selon l'arrêté du 17 janvier 1995 relatif aux espèces non domestiques protégées. En effet Messaoud (2010) a pu inventorier 10 espèces de chiroptères dont la Murin du Maghreb Myotis punicus. Mazari (1995), a cité 2 espèces de chiroptères dans le parc de Chréa. Par ailleurs la sérotine commune a pu être observée au niveau du parc national de Belezma (Abderahmani, com pers).

Lors de notre étude il nous ait parait très difficile d'inventorier les micromammifères, nous avons essayé de collecter des pelottes de rejection des rapaces particulièrement nocturnes malheureusement, nous n'avons collecté aucune, bien que nous avons repérer les sites de ces rapaces, cependant nous nous sommes intéressé à l'étude des crottes de la Genette pour ce travail.

L'étude de l'analyse des crottes de la Genette en vue de déterminer les micromammifères, insectivores et rongeurs, fait apparaitre 3 espèces appartenant tous à la famille des Muridae, il s'agit du mulot sylvestre Apodemus sylvaticus avec une abondance relative de l'ordre de 60%, la souris grise Mus musculus avec une abondance relative de l'ordre de 27% et le rat Rattus rattus avec de faibles abondances soit 13%, ces 3 espèces ont été déjà signalées au niveau du parc à l'exception du rat noir. Nos données sont similaires à ceux précédemment obtenu dans différents département du sud de la France par (Cugnasse et Riols, 1989), la proportion du mulot sylvestre dans le spectre alimentaire de la genette est prépondérante.

En effet l'examen du statut des espèces recensées, nous a permis d'établir la liste suivante :

-Une espèce au bord d'extinction sur liste rouge ; le lynx caracal Felis caracal, ce dernier bien qu'il n'a pas été observé depuis très longtemps, nous ne pouvons affirmé ou confirmé sa présence, lors de nos entretiens avec les riverains autochtones, des vifs témoignages ont confirmés sa présence au mois de Mars 2011 dans un maquis au niveau de la forêt du cèdre versant Nord, proche du canton Guerouaou. Par ailleurs d'autres témoignages ont pu le constater au niveau de Khemis Meliana, chez un vétérinaire qui prétendait l'avoir récupérer blessé de chez des particuliers, en provenance de Theniet el Had.

-Une espèce très menacée, vulnérable la Hyène rayée Hyaena hyaena, lors de nos expéditions nous avons la chance de l'observer au niveau du canton Fersiouane et canton Sidi Abdoun. Nos investigations sur la rive Ouest du parc sur les reliefs de Ouresnis, forêt de pin d'Alep, nous l'avons vu plus précisément dans le lieu-dit « Chemoura, commune de Sidi Slimane, wilaya de Tissemessilt ».

Chapitre V Discussion générale

59

- Deux espèces menacées la genette et la mangouste cette dernière reste assez discrète, seulement des crottes de celle-ci l'on a pu la déterminer.

- Bien que le porc-épic et le hérisson d'Algérie, sont considérés comme étant des espèces protégées, leurs présence a été signalé en abondance relative.

- Une espèce abondante et le renard roux est très répondu au niveau du parc, son observation a été même signalée en journée.

- Trois espèces de mammifères abondantes, à intérêt cynégétiques sont observées avec des effectifs très abondants notamment grands gibiers le sanglier, pour les deux espèces sont présentées par le lièvre et le lapin de garenne.

L'étude écologique des espèces recensées notamment leurs origines biogéographiques et leurs positions trophiques à permis d'établir ce qui suit :

Origine Afro-tropicale : ce sont les espèces ayant une origine africaine et soudanaise. Elle présentée par 05 espèces : la Mangouste, la Genette, le Porc-épic, le Lièvre, l'Hyène rayée.

Origine Indo-africaine : espèce ayant suivi la voie de migration Egypto-libyenne et dont l'origine est Indienne. Elle est représentée par une seule espèce : le Chacal.

Origine Paléarctique : ce sont des animaux qui ont un caractère Européen dominant. Elle est représentée 06 espèce : le Sanglier, le Lapin de garenne, le Hérisson, le Renard roux, le Mulot sylvestre, la Musaraigne musette.

Espèces Cosmopolites : il en existe 02 espèces dans le parc : le Rat noir et la Souris grise.

Espèces endémiques : représentés par une seule espèce de chiroptère le Murin de Maghreb Myotis punicus.

Ces résultats montrent la prédominance du caractère Paléartique et Afro-tropicale ceci est en concordance avec les résultats de l'inventaire du peuplement mammalien établi par Ahmim (1999), au niveau d'un parc de montagne Gouraya.

Pour Corbet et al., (1984), l'alimentation est l'aspect le plus fondamental de l'écologie d'un animal et beaucoup d'animaux sont attirés par les sources de nourriture (Kuhnelt, 1969).

En se basant sur ces données nous avons étudié la structure trophique des mammifères dans les différents biotopes du parc.

Du point de vue régime alimentaire nous remarquons ainsi qu'il y a au Parc National de Theniet el Had une prédominance nette d'herbivores (37,5 %) et de carnivores (31,25 %), suivis respectivement par les insectivores et les omnivores avec des taux de 25 % et 6,25%

Sachant que les espèces végétales constituent une source appréciable de nourriture pour les animaux, le niveau des producteurs primaires est représenté par une très large diversité floristique, et aussi espèces à fruits et à baies (Quercus ilex, Quercus coccifera).

Chapitre V Discussion générale

60

Le niveau des consommateurs primaires qui sont les plus abondants dans le parc, sont les Herbivores (Lapin, Lièvre, Porc-épic), et les Omnivores (Sanglier, Mulot sylvestre, Rat noir, Souris grise).

Le niveau des consommateurs secondaires est représenté par les espèces qui se nourrissent essentiellement de petites proies telles que les petits rongeurs, les insectes (Hérisson, Musaraigne musette, Sérotine commune et Murin du Maghreb).

Les consommateurs tertiaires sont assez représentés par les Carnivores, qui sont les grands prédateurs (Renard roux, Chacal, Mangouste, Genette), ceux-ci trouvent un large éventail de proies dans le parc.

L'abondance relative dans le Parc National de Theniet el Had montre qu'il y a des contacts différents avec les animaux, à cet effet les animaux qui ont été les plus contactés, donc les plus abondants, sont le Sanglier Sus scrofa soit un taux de 35.29 %, suivi par la Souris grise (26.47%), et le Renard roux (17.65%). Malgré qu'on a contacté seulement 2 individus de Chacal doré, mais on a arrivé à observer des grands effectifs de ce derniers dans un décharge d'ordure au niveau de la zone de Amrouna hors de limite du parc. D'apres Khidas (1986) le Chacal exploite un espace vital de manière différentielle, c'est-à-dire que l'intensité d'utilisation des différentes parties du domaine vital de cet animale n'est pas uniforme.

Les espèces les moins abondantes, sont, la Genette, le Lièvre, le Mulot sylvestre, le Rat noir, le Porc-épic, le Hérisson et la Crocidure musette qui ont été contacté au maximum 02 fois.

L'abondance des animaux sur les différents types d'habitats du parc montre que la répartition des mammifères est très variable. Certaines espèces ont été très répondues en forêt de cèdre avec des abondances relatives oscillant entre 43,90% pour les micromammifères notamment la souris grise, suivi par 19,51% pour le renard roux et le sanglier, pour le reste des mammifères recensés on note de faibles abondances pour le hérisson d'Algérie, soit 4,88%, elle reste stationnaire à 2,44% pour le chacal dorée, le mulot sylvestre, le porc - épic et la musaraigne musette. Elle est nulle pour la genette et le rat noir.

En revanche pour le maquis à chêne vert cette abondance est différente par rapport au précédent habitat, le maximum a été signalé pour le sanglier soit une abondance relative de l'ordre de 59,26%, suivi par celle du renard roux avec 14,81%, le porc-épic avec 7,41%. Elle est identique pour le chacal doré, la genette, le lièvre, le rat noir et le hérisson d'Algérie ; par contre elle est nulle pour le mulot sylvestre et la musaraigne musette.

L'abondance saisonnière des mammifères recensés par type d'habitat fait ressortir une dominance particulière en faveur du maquis à chêne vert relativement importante par rapport à ceux de la forêt du cèdre à l'exception de l'hiver ou aucun spécimen n'a été observé car les animaux entre dans une vie ralentie et certains passent une période d'hibernation comme le hérisson et les chauves-souris. Cette forte population a été observée en période printanière, cependant l'abondance relative a atteint 50%, suivi de la période printanière avec 27,78% et la période estivale avec 22,22% puisque la majorité des espèces de mammifères passe leur période de reproduction durant ces deux saisons. Par ailleurs en forêt de cèdre, cette

Chapitre V Discussion générale

61

abondance est très importante en printemps soit 34,55% et de l'ordre de 20% en été ; quant aux deux autres saisons elle reste faible et ne dépasse pas les 8%.

La diversité spécifique que nous avons eu à analyser est un paramètre qui permet d'avoir un aperçu sur les différentes espèces présentes sur les différents types d'habitat.

Celle-ci donne une valeur relativement importante au niveau de la forêt du cèdre par rapport à celle du maquis du chêne, elle est respectivement de l'ordre de 1,60 et 1,40 bits, ce qui permet d'avancer une diversité légèrement importante en forêt qu'au maquis.

Quant à l'équitabilité, elle est presque semblable au niveau de ces deux habitats, et tend vers le 1, donc les populations sont équitablement bien réparties entre les groupes mammalien spécifiques.

 
 
 

1F-

 
 
 
 
 
 
 

a

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

Conclusion

62

CONCLUSION

La faune mammalienne du Parc National du Theniet El Had est riche et variée. Elle comprend la plupart des espèces rencontrées en Algérie du Nord (littoral et atlas tellien). Nous avons pu recenser 16 espèces terrestres, et deux espèces de chiroptères.

Nos résultats montrent que le peuplement mammalien du parc National du Theniet El Had consiste en 16 espèces mammaliennes, dont 04 sont protégées par le décret N° 83-509 du 20 Août 1983 relatif aux espèces animales non domestiques protégées.

La majorité des espèces recensées présentent des affinités paléarctiques, d'autres sont apparentées à des formes asiatiques ou éthiopiennes. L'élément paléarctique est représenté par le renard, le sanglier, le hérisson, le lièvre, le rat, la souris, le mulot, la musaraigne.

L'élément éthiopien est représenté par la genette. Cette faune comprend en outre un élément paléotropical ancien, composé de formes à large distribution géographique, représenté parle chacal, l'hyène et le porc-épic.

Il ressort que leurs statuts sont différents les uns des autres. Nous avons remarqué que certaines espèces sont assez bien représentées par les effectifs de leurs populations, d'autres par contre présentent des effectifs très bas. Il nous paraissait illusoire de chercher à obtenir des densités absolues dans ces milieux complexes que présente le Parc National du Theniet El Had. Souvent les animaux se confondent très bien avec leurs milieux de vie et nombre d'entre eux sont très discrets.

L'examen des micromammifères retrouvés d'après l'analyse des crottes de la Genette Genetta genetta a pu déterminer huit crottes de la genette Genetta genetta, représentés principalement par le mulot sylvestre, le rat noir et la souris grise.

L'examen de l'écologie trophique fait apparaitre 4 groupes ; 31 % de Carnivores, 25 % Omnivores, 25 % Insectivores et 19% Herbivores.

La richesse spécifique globale est le nombre des espèces observées dans l'ensemble des sites étudiées, elle est de 16 espèces appartenant à 10 familles.

Quant à la distribution par site des différentes espèces distribution des espèces de mammifères par type d'habitat on note une forte abondance au niveau des forets. Par ailleurs la distribution saisonnière des espèces par type d'habitat fait apparaitre une forte abondance des espèces en printemps en milieux forestiers.

L'examen des indices écologiques, notamment la diversité de Shannon-Weaver fait apparaitre une valeur de 1.6 au niveau des forets, et 1.4 au maquis Quant à l'équitabilité 0.7 et 0.6 respectivement en forets et en maquis.

63

L'étude de la similitude entre les 02 habitats a été analysée au moyen de l'indice de Jaccard cette dernière entre la forêt de cèdre et le maquis de chêne vert est égale à : 58,33 %.

Nous avons calculés les similitudes des peuplements mammaliens des différents parcs nationaux de l'Algérie du nord, notamment le parc national du Djurdjura, le parc national d'El Kala, le parc national de Chréa, le parc national de Gouraya et le parc national de Taza.

En perspectives il nous parait souhaitable d'élargir un tel travail à :

- L'inventaire et le suivi de l'écoéthologie des espèces menacées en vue d'une meilleure gestion de ces populations et conservation de ces espèces vulnérables.

- Etablir la cartographie des espèces mammalienne en vue d'une meilleure connaissance des territoires et domaines vitaux, dans un cadre de gestion intégrée.

- Maintenir l'interdection de la chasse afin de permettre la multiplication de la faune mammalienne.

- Sensibiliser les riverains afin de signaler la présence de cadavres aux agents du parc.

- Etablir des corridors biologiques notamment au niveau la route qui relie la commune de Hassania et Theniet el Had.

- L'interdiction du surpâturage dans les zones offrant des curiosités floristiques intéressante.

- Création des enclos d'élevage pour la conservation de certaines vulnérables (notamment la gazelle de Cuvier).

La compilation de ces données est une nécessité qui permette de faire une mise à jour de nos connaissances dans le domaine de la mammalogie.

 

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Références bibliographiques

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64

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38. Zedek M., 1984 : Contribution à l'étude de l'inventaire forestier du Parc National de Theniet el Had, Thèse Ing INA, Alger p79.

ANNEXES

Annexe 1: Photos des cadavres trouvés au niveau du Parc National de Theniet el Had

(Originale)

A. B.

C. D.

E. F.

G. H.

A : chacal doré, B : renard roux, C : Porc-épic, D : Renard roux, E : Marcassins, F : Musaraigne, G : Hérisson H : Souris grise

A. B.

C. D.

E. F.

G. H.

A : Mulot sylvestre, B : Murin du Maghreb, C : Porc-épic, D : Marcassins, E : Groupe des chacals dorés, F : Sanglier, G : Hérisson, H : Lièvre.

Annexe 2 : Photos des espèces photographiées au niveau du Parc National de Theniet el Had (Originale)

Annexe 3 : Description des sites d'étude

 

Site I

Site II

Site III

Canton

PIPINIERE

GUEROUAOU

Sidi Abdoun

Superficie

82 ha

253 ha

673 ha

Altitude

1400 m

1300 m

1.500 m

Exposition

Nord

Nord

sud-ouest

Végétation

· Groupement végétal : - Cedrus atlantica Manetti (Cèdre de l'Atlas).

· Essence principale :

- Cedrus atlantica Manetti de
30 m d'hauteur au maximum.

· Essence secondaire :
- Quercus ilex (Chêne vert).

· Espèce buissonnante : - Rubus ulmifolius L. - Cratoegus monogina.

· Espèce herbacée :

- Asphodilus macrocarpa. - Ranunculus acris.

- Bupleurum rotundifolum - Smymium olustarum L.

· Taux de recouvrement : - Strate arborescente : 70% - Strate arbustive : 20% - Strate herbacée : 95%

· Peuplement : - Mélangé (cèdre de l'Atlas 80% et chêne vert 20%), Serré - Régénération naturelle, en état sanitaire bienvenant.

· Parcours :
- Surpâturage.

· Humus :
- Moyen.

· Groupement végétal : -Cedrus atlantica Manetti. (Cèdre de l'Atlas). - Quercus ilex L. (Chêne vert).

· Essence principale :
-Cedrus atlantica Manetti.
(Cèdre de l'Atlas).

· Essence secondaire : - Quercus ilex L. (Chêne vert). - Juniperus oxycedrus (Genévrier oxycédre).

· Espèce buissonnante : - Rosa canina L. - Rubus ulmifolius L. - Cratoegus monogina - Genista tricuspidata L.

· Espèce herbacée : - Asphodilus macrocarpa - Tamus cmmunis L. - Ranunculus acris.

· Taux de recouvrement :

- Strate arborescente : 70%
- Strate arbustive : 20%

- Strate Buissonnante : 30%
- Strate herbacée : 95%

· Peuplement : - Mélangé (cèdre de l'Atlas 50% et chêne vert 50%), Serré - Régénération abondante et naturelle

· Parcours :
- Surpâturage

· Humus:
- Dense

· Essences principales :
-Chêne vert (Quercus ilex. L).

· Espèces buissonnantes : -Calycotome épineux (Galicotome spinosa. Link). - Genévrier oxycédre (Juniperus oxycedrus. L). - Scille bulbeux (Scilla buIbosa. L). - Asphodèle à petits fruits (Asphodelus microcarpus, B). - Plantain à feuilles dentées (Plantago serraria.L). - Centaurée à tête ronde (Centaurea sphaerocephala. L). - Diss (Ampelodesmos mauritanica.T).

· Taux de recouvrement : Strate -arborescente : 10% -Strate arbustive : / -Strate buissonnante : 20 %. -Strate herbacée : 70%

· Peuplement :
-pur à chêne vert,

· Parcours :
-Surpâturage.

· Humus :
- Faible

Annexe 4 : Listes des espèces selon l'exploitation de la bibliographiée

Ordre

Famille

Espèce

Nom latin

Carnivores

Canidae

Renard roux
Chacal doré

Vulpes vulpes
Canis aureus

Félidae

Lynx caracal*
Chat sauvage*

Félis caracal
Félis libyca

Mustélidae

Belette*

Mustelanivalis

Hyaenidae

Hyène rayée*

Hyaenahyaena

Vivirridae

Genette*
Mangouste*

Genetta genetta
Herpestes ichneumon

Lagomorphes

Léporidae

Lapin de garenne
Lièvre

Oryctolagus cuniculus Lepus capensis

Artiodactyles

Suidae

Sanglier

Sus scrofa

Rodentia

Muridae

Mulot sylvestre
Souris domestique

Apodemussylvaticus
Mus musculus

Dipodidae

Grande gerboise

Jaculusorientalis

Hystricidae

Porc-épic*

Hystrix cristata

Gliridae

Lérot*

Eliomysquercinus

Insectivora

Erinaceidae

Hérisson d'Algérie*

Atelerixalgirus

*espèces protégées

Annexe 5 : Représentation des espèces d'oiseaux à statut particulier

Nom Scientifique

Nom Commun

Localisation
(unité écologique)

Abondance

Statut
National

Aquila chrysaetos

Aigle royal

De passage

Rarissime

P

Hieraaetus pnnayus

Aigle botté

II et I.1, I.2

Présente

P

Hieraaetus fasciatus

Aigle de Bonelli

II

Rare

P

Accipitier nisus

Epervier d'Europe

II

Présente

P

Falco peregrinus

Faucon pèlerin

II

Rare

P-LR

Falco tunnunculus

Faucon crécerelle

II

Présente

P

Falco biarmicus

Faucon lanier

II

Rare

P

Falco eleonorae

Faucon d'Eléonore

II

Rare

P-LR

Circaetus gallicus

Circaète Jean le Blanc

II

Très rare

P

Neophron percnopterus

Vautour percnoptère

De passage

Rare

P

Buteo rufinus

Buse féroce

I.1, I.2

Présente

P

Strix aluco

Chouette hulotte

I.2, I.3

Rare

P

Athene noctua

Chouette chevêche

I.2, I.3

Présente

P

Milvus migrans

Milan noir

II

Présent

P

Gypaetus barbatus

Gypaète barbu

De passage

Rarissime

P

Carduelis carduelis

Chardonneret

Périphérie

Très rare

P

Merops apiaster

Guêpier d'Europe

I.2, I.3, I.5

Présente

P

Coracias garrulus

Rollier d'Europe

I.1

Présente

P

Upupa epops

Huppe fasciée

I.1, I.5, I.2

Présente

P

Picus viridis

Pic vert

I.1, I.4

Présente

P

Dendrocopos major

Pic épeiche

I.1, I.5

Rare

P

Emberiza hortulana

Bruant ortolan

II et I.3

Très rare

P

Serinus serinus

Serin cini

I.3, I.4, I.5

Présente

P

 

Loxia curvirostra

Bec croisé des sapins

I.1

Rarissime

P

Oriolus oriolus

Loriot d'Europe

I.1, I.3

Présente

P

Cuculus canorus

Coucou gris

I.1, I.2, I.3, I.4, I.5

Présente

P

Caprimilgus europaeus

Engoulevent d'Europe

I.7, I.6

Rare

P

Coccothrautes
coccothrautes

Gros bec

I.1, I.2

Très rare

P

(Anonyme, 2010)

Annexe 6 : Représentation des espèces de reptiles à statut particulier

Nom Scientifique

Nom Commun

Localisation
(unité
écologique)

Abondance

Statut
National

Agama impalearis

Agame

II.2 et I.5

Rare

P

Lacerta lepida

Lézard ocellé

I.2, I.3, I.5

Rare

DD

Natrix natrix

Couleuvre à collier

III.1, III.2

Présente

LR

Coluber hippocrepis

Couleuvre fer-à-cheval

II.1, II.2

Rare

LR

Testudo graeca

Tortue grecque

I.2, I.3, I.5

Rare

P

Chamaeleo chamaeleon

Caméleon Commun

I.2, I.3, I.5

Rare

P-LR

Lacerta viridis

Lézard vert

I.2, I.3, I.5

Présente

DD

(Anonyme, 2010)

Annexe 7: Représentation des espèces d'amphibiens à statut particulier

Nom Scientifique

Nom Commun

Localisation
(unité écologique)

Abondance

Statut
National

Hyla meridionalis

Rainette verte

III.1, III.2

Présente

DD

Bufo mauritanicus

Crapaud commun

III.1, III.2, III.3

Présente

LC

(Anonyme, 2010)

Annexe 8 : Espèces d'insecte d'intérêt particulier

Nom Scientifique

Nom Commun

Localisation
(unité écologique)

Abondance

Statut
National

Coccinella
septempunctata

Coccinelle à 07
points

S/unités N°I

Présente

P

Mantis religiosa

Mante religieuse

S/unités N°I

Présente

P

Apis mellifeca

Abeille Commune

S/unités N°I

Présente

P

Bombus terrestris

Bourdon terrestre

S/unités N°I

Présente

P

Papilio machaon

Machaon

S/unités N°I(versant Nord)

Rare

P

Iphichidea podalirius

Flambé

S/unités N°I

Présente

P

Polistes gallica

Poliste gauloise

S/unités N°I

Présente

P

Calosoma sycophanta

Calosome
Sycophante

S/unités N°I

Présente

P

Lampyris noctiluca

Lampyre ou Ver
luisant

S/unités N°I (versant Sud)

Rare

P

Gonepterix rhamni

Citron de provence

S/unités N°I

Rare

P

Nymphalis polychloros

Grande tortue

S/unités N°I

Présente

P

Polyommatus icarus

Argus bleu ou icare

S/unités N°I

Présente

P

Pandoriana pandora

Cardinal

S/unités N°I

Rare

P

Xylocopa violacea

Abeille charpentiere

S/unités N°I (versant Nord)

Présente

P

Melanarigia galathea

Demi-deuil

S/unités N°I

Présente

P

Trichodes apiarus

Clairon des Abeilles

S/unités N°I

Rare

P

Propylaea

quatordecimpustulata

Coccinelle à 14
points

S/unités N°I (versant Sud)

Très rare

P

Iris oratoria.L

Iris

S/unités N°I

Présente

P

Phaenopes marmotani

F

Phaenope

S/unités N°I

Rare

P

Phryx caudata R

Phryx

S/unités N°I

Rare

P

Calosoma inquisitor

Calosome inquisiteur

S/unités N°I

Présente

P

Chrysopa perla

Chrysope commun

S/unités N°I (versant Sud)

Rarissime

P

Colias crocea

Souci

S/unités N°I

Présente

P

Barymutilla barbara

Barymutille

S/unités N°I

Rare

P

Cataglyphis bicolor

Cataglyphe à
02couleurs

S/unités N°I

Présente

P

Vanessa atlanta

Vulcain

S/unités N°I

Présente

P

Colias australis

Souci austral

S/unités N°I

Présente

P

Cicindela campestris

Cicindèle des champs

S/unités N°I(versant Sud)

Présente

P

Silpha granulata

Silphe granulé

S/unités N°I

Rare

P

Silpha sinuate

Silphe sinué

S/unités N°I

Rare

P

Vespa germanica

Guêpe germanique

S/unités N°I

Très rare

P

(Anonyme, 2010)

Annexe 9 : les espèces arborées à statut particulier

Nom

Scientifique

Nom Commun

Localisation
(UE)

Abondance

Statut
National

Cedrus atlantica

Cèdre de l'Atlas

I.1, I.2

Abondante

P

Pistacia atlantica

Pistachier de l'Atlas

I.1, I.5

Présente

P-E

Acer monspeslanum

Erable de Montpellier

I1

Rare

P

Prunus avium

Merisier

I1

Rare

P

(Anonyme, 2010)

Annexe 10 : les espèces herbacées à statut particulier

Nom Scientifique

Nom Commun

Localisation(UE)

Abondance

Statut
National

Phlomis bovei

Phlomis de Bovi

I.1

Présente

E

Orchis morio

Orchis Bouffon

I.1, I.2

Présente

P

Orchis simia

Orchis Singe

I.1, I.2

Rare

P

Orchis papilionacea.

Orchis Papillon

I.1, I.2

Présence

P

Orchis italica

Orchis d'Italie

I.1, I.2

Rarissime

P

Marrubium alysson

Marrube à faux alysse

I.1, I.2

Rare

P

Fritallaria messanensis

Fritillaire de Messine

I.2

Présente

E

Viola munbryana

Pensée sauvage

I.1, I.2

Très rare

E

Thymus lanceolatus

Thym à feuilles
lancéolées

I.1, I.2

Très rare

P

Carium foetidum

Carvi fétide

I.1, I.2

Rare

P-CR

Digitalis atlantica

Digitale d'Atlas

I.1, I.2

Présente

P

Saturja pomelii

Sarriette de Pomel

I.1

Rare

P

Senecio gallerandiarus

Séneçon de Galle

I.1

Très are

P

Saccocalyx satureoides

Thym

I.1, I.2

Très rare

P

Silene pseudovestata

Silene couvert

I.1, I.2

Rare

P-E

Silene glaberrima

Silene glabre

I.1, I.2

Rare

P-E

Scabiosa cartennana

Scabieuse

I.1, I.2

Rare

P

Launaena anomala

Launaea anomale

I.1, I.2

Très rare

P

Linaria burseriana

Linaire à bourses

I.1, I.2

Rare

P

Linaria villosa

Linaire velue

I.1, I.2

Présente

P

Linaria microcalyx

Linaire à petit calice

I.1, I.2

Présente

P

Orobanche ducelleri

Orobanche de Ducellerie

I.1, I.2

Rare

P

Orchis longicornus

Orchis à éperon allongé

I.1

Trsè rare

P

Orchis tridentata

Orchis tridenté

I.1

Rarissime

P

Orchis pattens

Orchis étalé

I.1

Rare

P

Orchis mascula

Orchis tacheté

I.1

Rare

P

Orchis coriophora

Orchis punaise

I.1

Rare

P

Orchis collina

Orchis des collines

I.1

Rare

P

Notholaena maranthe

Notholène de Perse

I.1, I.2

Rare

P

Iberis peryemhoffi

Jacinthe d'Espagne

I.1, I.2

Très rare

P

Filago pomelii

Filago de Pomel

I.2

Très rare

P

Celosia primatisecta

Célosie

I.1,I.2

Rare

P

Autocarpus virgatus

Autocarpe vulgaire

I.1,I.2

Présente

P

Astragalus renii

Astragale de Reni

I.1,I.2

Présente

P

Adenocarpus umbellatus

Adénocarpe à ombelles

I.1,I.2

Rare

P

Andryala spartioides

Andréale sparte

I.1,I.2

Rare

P

Taraxacum laevigatum

Pissenlit glabre

I.1,I.2

Rare

P

Ononis crenita

Bugrane à crête

I.1,I.2

Rarissime

E

(Anonyme, 2010)

Annexe 11 : Liste des espèces protégées (Conformément au Décret 83-509 du 20

Août 1983 et de l'Arrêté du 17 Janvier 1995)
Le Magot : Macaca sylvanus ,
La Genette : Genetta genetta ,
La Loutre : Lutra lutra ,
La Hyène : Hyaena hyaena ,
La Mangouste : Herpestes ichneumon ,
Le Chat forestier : Felis sylvestris,
Le Lynx caracal : Felis caracal,
La Belette : Mustela nivalis ,
Le Rorqual : Baleinoptera physalis ,
Le Dauphin commun : Delphinus delphis,
Le Marsouin : Phocoena phocoena ,
Le Porc-épic : Hystrix cristata ,
Le Lérot : Eliomys quercinus,
Le Hérisson : Erinaceus algirus ,
Le Petit murin : Myotis blylhii,
Le Murin de naterrer : Myotis naterreri,
La Pipistrelle commune : Pipistrellus pipistrellus,
La Pipistrelle de savi : Pipistrellus savii,
La Pipistrelle de kuhl : Pipistrellus kuhlii,
L'Oreillard gris : Plecotus austriacus ,
Le Murin de Capaccini : Myotis capaccinii,
Le Murin à oreilles échancrées : Myotis emarginatus,
Le Minioptere : Miniopterus schreibersi,
La Serotine commune : Eptisecus serotinus,
Le Phoque moine : Monachus monachus.

Fiche de l'inventaire des mammifères au niveau du Parc National de Theniet el Had

date

Région

Donnée GPS

espèces

Contact directe

effectifs

Présence selon l'enquête

Piégeage

Cadavre

Indices de
présence

Espèces
photographiées

Annexe 12 : Exemple d'une fiche d'inventaire des mammifères

Résumé :

Une étude sur la mise à jour des peuplements mammaliens réalisée au niveau de 03 sites dans le Parc National de Theniet el Had. L'analyse de l'inventaire fait ressortir une richesse de 16 espèces de mammifères appartenant à 10 familles. L'examen de statut des espèces a démontré que sur un total de 16 espèces, on recense 06 espèces protégées : l'Hyène rayée Hyaena hyaena, la Genette Genetta genetta, la Mangouste Herpestes ichneumon, la Sérotine commune Eptesicus serotinus, Porc-épic Hystrix cristata et le Hérisson d'Algérie Atelerix algirus.

L'étude de la répartition de ces animaux a été effectuée suivant des saisons et des sites ce qui a permis d'établir des abondances relatives et des richesses spécifiques ainsi que leur variation saisonnière.

L'étude de la similitude a pu démontrer une distribution mammalienne presque similaire entre les types d'habitat, par ailleurs la comparaison mammalienne entre le Parc National de Theniet el Had semble être proche de celle des autres parcs de montagne.

Mots clés : Inventaire ; Peuplements mammaliens ; Indices écologiques ; Parc National de Theniet el Had.

Summary:

A study on the update of mammalian populations conducted at 03 sites in the Theniet el Had National Park. The inventory analysis reveals a richness of 16 species of mammals belonging to 10 families. The review status of species showed that a total of 16 species, there are 06 protected species: the striped Hyena Hyaena hyaena, the Genet Genetta genetta the Mongoose Herpestes ichneumon, the Serotine Eptesicus serotinus Porcupine Hystrix cristata and Algerian Hedgehog Atelerix algirus.

The sudy of the distribution of these animals was performed according to seasons and sites that helped to establish relative abundance and specific richness and their seasonal variation.

The study of similarity could show an almost similar mammalian distribution, also the comparison between National Park Theniet el Had mammals appears to be close to that of other mountain parks.

Key words: Inventory; Mammalian populating; Ecological indexes; Theniet el Had National Park.


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