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Intégration financière dans la zone CFA: une approche à  la Fedlstein- Horioka

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par Alassane KOTE
Université Paris Ouest Nanterre La Défense - Master 2 économie internationale, politiques macroéconomiques et conjoncture 2011
  

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4.3. Panel non stationnaire

L'intérêt majeur de cette approche réside dans la puissance de tests de racine unitaire. En effet, l'ajout de la dimension individuelle à la dimension temporelle, permet non seulement d'augmenter le nombre d'observations et donc le nombre de degré de liberté, mais aussi de réduire l'occurrence d'éventuelles ruptures structurelles et par conséquent de rendre les tests de racine unitaire plus puissants qu'en séries temporelles.

4.3.1. Tests de racine unitaire et de coïntégration

La différence des tests de racine unitaire en panel et ceux en séries temporelles, réside principalement dans la distribution asymptotique et dans l'hétérogénéité du modèle. En effet, les statistiques des différents tests de racine unitaire en panel, à l'exception du test de Fisher suivent asymptotiquement une loi normale, contrairement aux statistiques en séries temporelles qui utilisent des tables de lois particulières. La question de l'hétérogénéité, absente en séries temporelles, touche en données de panel, aussi bien les paramètres du modèle que la racine autorégressive. Ainsi, deux générations de tests de racine unitaire ont vu le jour : les tests de première génération qui supposent l'indépendance interindividuelle et les tests de seconde génération qui supposent la dépendance individuelle.

L'hypothèse d'inter dépendance individuelle est vérifiée par le test de Pesaran de dépendance individuelle.

Ces deux tests ne prennent pas en compte la possibilité de ruptures structurelles. Les tests de racine unitaire et de cointégration sont biaisés en présence de ruptures structurelles. Ainsi les tests de troisième génération ont vu le jour prenant en compte d'éventuelles ruptures structurelles.

Dans cette étude seront appliquées les tests de première génération5: le test de Levin Lin et Chu (LLC) (2002), le test Im Pesaran et Shin(IPS) (2003), le test de Hadri(2000) et le test de Madalla et Wu(MW)(1999).

Test LLC

Le test LLC est un test qui dérive des tests de racine unitaire de Dickey Fuller en séries temporelles.

Ce test ne prend en compte le fait que la racine autorégressive puisse être différente pour les individus du panel. Elle suppose l'homogénéité de la racine autorégressive dans le panel, sous l'hypothèse alternative ; l'hétérogénéité individuelle est captée par une constante ou une tendance spécifique.

Ce test considère les trois modèles suivants :

Modèle1 : ?Yi,t ? ?yi,t?1 ? ? i,t

Modèle2 : ?Yi,t ? ?? ? ? , ?1 ? ?

i yit

i,t

i,t

Modèle Y i t

3 : ,

? ? ?i ? ?it ? ?yit?1?? I=1........N, t=1.........T

Les hypothèses testées sont :

Modèle 1 : H0 : ? ? 0

H1:??0

Modèle 2 : H0 : ? ? 0 et ?i ? 0, ? i ? 1, ,N

H1 :??0 et ?i ? ? , ?i? 1, ,N

Modèle 3 : H0 :??0et ?i ? 0, ?i? 1, ,N

H1 :??0 et ?i ? ? , ?i? 1, ,N

1 ? S à *

Statistique LLC * t? NT ? ?

N

t ? ? ?

à ?m ? 1,2,3

? 0 ? ? ? ? ?

* 0 2 p m , T ?

? ? ? ? ?

m,T ? ? ? ?

Test IPS

L'hypothèse d'homogénéité de la racine autorégressive est une hypothèse très forte, et a une probabilité très faible d'être acceptée. Le test IPS pallie à ce problème, en supposant à la fois l'hétérogénéité de la racine autorégressive et l'hétérogénéité quant à présence d'une racine unitaire dans le panel. Autrement dit, non seulement les individus du panel peuvent être intégrées d'ordre différent, mais aussi le rejet de l'hypothèse nulle n'implique pas forcément la stationnarité, mais le fait qu'il existe au moins un individu pour lequel il n' y a pas de racine unitaire.

pi

? ? ?

Y ? ? y ? ? y ? ?

Modèle IPS :

, i i , t 1 ? ? ? ?

i t i i,j i,t j i,t

j 1

28

5 Voir Hurlin et Mignon(2005)

29

H0:p?0, ?i? 1, ,N

H1 :p?0, ?i?1,2, ,N1

p? 0, ?i?N1?1, N1?2, ,N

La statistique du test de IPS

1

t ?

N

tiT

N

??

i 1

Ou tiT correspond à la statistique de Student associée à l'hypothèse nulle

Test de Hadri

Ce test est une extension du test de racine unitaire en séries temporelles de KPSS(Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin) (1992). L'auteur considère les deux modèles :

yi,t ? ri,t ? £i,t

yi,t ?ri,t ? r it ? £i,t

La statistique de test de Hadri est :

N T

1 1 ? ?

2

LM ? ??

62 NT2S

£ t-1 t?1 ?

Si ,t désigne la somme partielle des résidus.

Test de Maddala et Wu

Ce test repose sur l'hypothèse de l'hétérogénéité de la racine autorégressive, tout comme le test IPS. La statistique de test :

N

i

t MW ?

? ? 2 lnz

i?1

Cette statistique suit un Khi Deux à 2N ddl

Résultats

La validité des tests de première génération appliqués ici, dépend de la dépendance inter individuelle . C'est pourquoi avant d'effectuer, les tests de racine unitaire et de cointégration, il est très important de faire le test d'indépendance de Pesaran6.

Le test d'indépendance de Pesaran conclue à l'indépendance interindividuelle des séries en dehors de la série d'investissement dans les zones UEMAO et GOUV1.

Les résultats7 montrent que la série d'épargne est stationnaire pour les tests LLC, IPS et MW dans les zones CFA, UEMOA et CEMAC. Par contre le test de Hadri conclue à la non

6 Voir résultats tableau 4 en annexes

7 Voir résultats des tests de racine unitaire, tableaux 5 en annexes

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stationnarité de la série d'épargne dans ces zones. Dans la zone GOUV1, seul le test LLC conclue en faveur de l'hypothèse de stationnarité. L'hypothèse de racine unitaire est acceptée pour les tests MW et Hadri dans la zone GOUV2 ; les tests LLC et IPS par contre sont en faveur de l'hypothèse de stationnarité.

Les résultats sont moins mitigés pour la série d'investissement pour les différents tests. En effet tous les tests concluent en faveur de l'hypothèse de non stationnarité dans les zones CEMAC et GOUV2. Dans la zone CFA, seul le test MW contredit l'hypothèse de racine unitaire. Le test de Pesaran (2007)8 conclue à l'hypothèse de racine unitaire dans les zones UEMOA et GOUV1, bien que les résultats soient mitigés dans la zone UEMOA selon l'inclusion ou l'exclusion de la tendance.

Les résultats des tests effectués sur les séries d'épargne prises en différences premières, montrent que tous les tests concluent que les séries sont intégrées d'ordre zéro, en dehors du test de Hadri pour les zones UEMOA et GOUV1. La conclusion quant au test de Hadri est différente selon que l'on considère le modèle avec tendance ou le modèle sans tendance. Concernant la série d'investissement prise en différence première, seul le test de Hadri dans la zone CFA contredit l'hypothèse de stationnarité. Le test de Pesaran effectué sur la série d'investissement prise en différence première des zones UEMOA et GOUV1 montrent que la série d'investissement est stationnaire.

La représentation graphique des différentes séries par pays montre, que toutes les séries semblent non stationnaires. En outre le rejet de l'hypothèse de racine unitaire n'implique pas automatiquement la stationnarité des séries. Cela signifie plutôt qu'il y a au minimum un pays pour lequel il n'y a pas de racine unitaire.

A l'issue des tests de racine unitaire, la conclusion est que toutes les séries sont intégrées d'ordre 1. De ce fait, il est possible de mener une étude sur la cointégration.

Le test de Pedroni9, d'hypothèse nulle d'absence de cointégration , repose sur le calcul de 7 statistiques. Parmi ces 7 statistiques, 4 reposent sur la dimension intra individuelle et 3 sur la dimension interindividuelle. La différence entre ces deux catégories de tests provient de la spécification de l'hypothèse alternative. En effet les tests basés sur la dimension interindividuelle, contrairement à ceux basés sur la dimension intra prennent en compte l'hétérogénéité dans la mesure où sous l'hypothèse alternative, il y a une relation de cointégration pour chaque individu du panel et pour chacun de ces individus les paramètres de cette relation de cointégration peuvent différer.

Les résultats montrent que dans la zone CFA, tous les tests en dehors du test non paramétrique de type rapport de variance utilisant la v-statistique concluent en faveur de l'hypothèse de cointégration et ce, quelque soit le type de modèle.

Il en est de même pour les autres zones, où il faut noter toutefois, que les résultats du test non paramétrique du type de la statistique rho de Phillips-Perron sont mitigés.

8 Test de seconde génération qui suppose dépendance interindividuelle. Pour plus de détails voir Hurlin et Mignon(2006). Voir résultats tableaux 5e et 5f. Ce test nécessite du nombre de retards à retenir sur l'endogène. L'étude du corrélogramme a permis de retenir un retard.

9 Voir Hurlin et Mignon(2007)

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La conclusion issue des tests de Pedroni est que les séries d'épargne et d'investissement sont cointégrées d'ordre 1.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon