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Intégration financière dans la zone CFA: une approche à  la Fedlstein- Horioka

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par Alassane KOTE
Université Paris Ouest Nanterre La Défense - Master 2 économie internationale, politiques macroéconomiques et conjoncture 2011
  

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2. Revue de la littérature

L'étude de Feldstein et Horioka (1980) a eu une forte résonnance dans le milieu des économistes. De ce fait différentes études furent menées pour apporter des explications à la forte corrélation épargne-investissement. En outre à l'opposé de Feldstein et Horioka (FH) qui ont utilisé les coupes périodiques dans leur étude, différentes méthodes économétriques furent appliquées au paradoxe, certaines corrigeant le biais d'autres.

2.1. Présentation du paradoxe de FH et de leur étude

Selon FH (1980) dans leur article fondateur, lorsque les capitaux sont parfaitement mobiles, l'épargne et l'investissement domestiques doivent être décorrélés. En effet l'épargne doit répondre aux opportunités d'investissement au niveau international et réciproquement, c'est-à-dire que l'investissement domestique doit être financé par l'épargne étrangère.

FH dans leur étude travaille en coupes instantanées sur un échantillon de 16 pays de l'OCDE et des données annuelles brutes d'épargne et d'investissement sur une période allant de 1960 à 1974.

Les résultats aboutissent à un coefficient de rétention de l'épargne de 0.89. Ce coefficient est sensiblement égal lorsqu'on divise la période d'étude en trois sous-périodes de 5 ans. Les auteurs concluent alors à faible niveau d'intégration financière. Pourtant, l'intégration financière est considérée comme un acquis et la plupart des auteurs font l'hypothèse de parfaite mobilité des capitaux, dans leurs études.

Cela constitue le paradoxe de FH auquel différentes études apporteront des explications.

2.2. Différentes explications du paradoxe de FH

Berdot et al (2003) et Apergis et al (2009) passent en revue des explications données au paradoxe de FH. On peut relever comme explications du paradoxe :

L'endogeneité et la simultanéité : certains auteurs expliquent la forte corrélation entre l'épargne et l'investissement comme le résultat de chocs et facteurs exogènes comme des chocs de productivité, la croissance de la population, et les réactions de politiques gouvernementales aux déséquilibres extérieurs. Lorsqu'un gouvernement mène des politiques telles que la diminution des dépenses publiques ou l'augmentation des impôts pour résoudre un déficit induit par une croissance de l'investissement, alors l'épargne et l'investissement domestique seront corrélés. Obsfeldt (1995) met en évidence le rôle d'une croissance élevée de la population sur l'épargne et l'investissement ; en effet lorsque la population augmente les dépenses d'investissement augmentent et il faut épargner pour faire fasse à ces dépenses.

L'ouverture : d'autres auteurs ont mis l'accent sur la présence de biens échangeables et non échangeables ; Tésar (1991) montre que des chocs de demande et d'offre dans le secteur des biens non échangeables génèrent des co-mouvements entre l'épargne et l'investissement, dans un modèle incluant des biens échangeables et non échangeables.

La contrainte d'équilibre de la balance courante : selon cette approche, la forte corrélation entre l'épargne et l'investissement serait due à la contrainte qu'ont les gouvernements pour assurer l'équilibre la balance courante. En effet le fait que la balance courante soit

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stationnaire, implique la cointégration entre l'épargne et l'investissement et donc le fait que leur corrélation asymptotique soit l'unité. Autrement dit la corrélation entre l'épargne et l'investissement serait due aux contrôle de capitaux imposés par les gouvernements en cas de déficit. Coakley et al (1996), en montrant que les séries d'épargne et d'investissement sont intégrées d'ordre 1 ce qui implique la stationnarité de la balance courante (en % du PIB), concluent que la régression de Feldstein-Horioka ne mesure pas le degré d'intégration financière, mais plutôt la contrainte de solvabilité à long terme de la balance courante.

Préférence pour les titres domestiques : la faible mobilité du capital serait due au degré d'aversion élevé d'investir à l'étranger. En effet, c'est la perception que les investisseurs nationaux ont de l'investissement étranger qui explique en grande partie leur préférence pour les titres nationaux. Feldstein(1994) attribue le faible niveau d'intégration financière au biais de la préférence pour les titres domestiques.

Taux d'intérêt international élevé : cette approche développée notamment par Westphal(1983) montre qu'un taux d'intérêt international élevé conduit à une hausse du taux d'intérêt domestique qui favorise l'épargne domestique et décourage l'investissement intérieur. Il montre donc l'existence d'une relation négative entre l'épargne et l'investissement qui tend à détériorer la balance courante.

Questions politiques : Kisangani (2006), dans son étude portant sur 37 pays africains, montre que le niveau d'intégration financière est faible dans les pays qui ont connu des changements de régimes politiques entre 1960 et 1998.

Parallèlement à ces explications, de nombreux auteurs ont utilisé différentes méthodes économétriques, les unes apportant des solutions aux problèmes des autres, afin de mieux expliquer le paradoxe.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus