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Etude de la dynamique et du comportement alimentaire des gazelles, Gazella dama mhorr en semi- liberté dans la Réserve spéciale de faune de Gueumbeul au Sénégal

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par Tanguy Mbouyou Boulende
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2 en biologie animale 2011
  

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I.5 Description du milieu biotique

I.5.1 Flore

La diversité du sol et les facteurs climatiques ont fortement joué dans la détermination du type végétal qui colonise cet espace naturel. C'est une végétation de type sahélien constituée de deux strates, herbacées et arbustives, qui s'étalent sur deux bandes forestières. La strate arbustive très diversifiée est constituée d'une part, d'un type végétal résistant au milieu salé (Salicornia europea, Balanites aegyptiaca et Tamarix senegalensis) et d'autre part, d'un couvert végétal épineux reflétant un manque d'humidité, dominé par la famille des acacias (A. raddiana, A. nilotica, A. senegalensis, A. seyal, A. albida) (Samedy, 2004) et quelques baobabs (Adansonia digitata). Quant à la strate herbacée elle est composée de quelques graminées pérennes et saisonnières, (Cenchrus biflorus, Sporobulus festivus, Eragrotis

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tenella, Dactyloctenium aegyptium, Michrochloa indica, Pennisetum pedicellatum, Digitaria ciliaris...) (Fall, 2011). On note aussi la présence d'une espèce envahissante, le cactus (Opuntia tuna).

I.5.2 Faune

Le site présente une faune riche et variée, composée d'espèces autochtones et d'espèces réintroduites.

I.5.2.1 Faune autochtone

C'est une faune très diversifiée. Elle compte entre autres des phacochères (Phacochoerus aethiopicus), des singes rouges (Erythrocebus patas), des mangoustes (Cynictis sp.), des lièvres (Lepus crawshayis), des écureuils (Xerus erythropus), des genettes (Genetta sp.), des reptiles notamment les tortues terrestres (Geochelone sulcata), les varans du Nil (Varanus niloticus) (cf. annexe 1, planche 1). Parmi ces espèces, les singes rouges constituent l'effectif le plus important. La cuvette abrite une importante avifaune et environ cinquante-deux (52) espèces d'oiseaux fréquentant ou nichant dans la Réserve sont dénombrées par mois par les agents (PG RSFG, 2010). Toutes ces espèces retrouvent en ce site une relative quiétude et sécurité.

I.5.2.2 Faune réintroduite

Outre la gazelle, Gazella dama mhorr qui fait l'objet de notre étude, la faune réintroduite est essentiellement composée des espèces d'antilopes sauvages qui avaient disparues ou qui sont menacées de disparition dans cette partie du Sahel, une de leurs aires de distribution historiques.

I.5.2.2.1 Oryx algazelles

Grandes et robustes antilopes (cf. annexe 1, planche 2), avaient disparu dans la zone depuis 1950 (PG RSFG, 2010). Elles sont en élevage dans la réserve depuis 1999. Actuellement elles sont en semi- liberté et on ne note pas moins de cinquante (50) têtes Cette réintroduction représente une seconde après celle des Gazella dama mohrr. La population initiale était de sept individus (3 mâles et 4 femelles) et provenait de la réserve de Haï Bar en Israël. Les Oryx se sont multipliés grâce à une bonne adaptation dans le milieu. En effet, selon Wacher

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(1988) sur les cinq isolats évolutifs du genre Oryx, l'Oryx dammah est celui qui est adapté à des habitats semi-désertiques ou subdésertiques (Beudels-Jamar et al., 2006).

I.5.2.2.2 Les Addax

Antilopes de taille moyenne(cf. annexe 1, planche 2), ont été introduites dans la réserve le 17 décembre 2006 en provenance de MountainViewFarms au Canada, avec un effectif de six (6) dont trois (3) mâles et trois (3) femelles. Aujourd'hui il n'est dénombré que trois individus.

I.5.2.2.3 Gazelles dorcas

Elle a le statut d'espèce vulnérable (Vulnérable A2cd ver 3.1 IUCN 2007). Depuis leur arrivée en 2007 au nombre de dix (2 mâles et 8 femelles), elles sont maintenues en captivité et les populations se reproduisent normalement. En captivité, la reproduction de Gazella dorcas (cf. annexe 1, planche 2) est relativement facile donc un objectif de repeuplement serait plus facile à atteindre probablement qu'avec les autres espèces de gazelles (Abaigar et al. 1990). Elles sont au nombre de vingt et un dont huit mâles et treize femelles actuellement.

I.5.2.2.4 Gazelles dama mhorr

I.5.2.2.4.1 Position systématique

La première description de la G. dama sous sa variété mhorr, pour le monde occidental fut

faite par Bennet (1833) dans « Characters of a new species of Antilope (Antilope Mhorr)»,

échantillons à l'appui et il l'attribua le nom «Antilope Mhorr». Cependant, Adanson (1757)

avait déjà signalé dès le XVIIIe siècle, la présence de la G. dama au Sénégal où elle était

connue sous le nom de «Nanguer» et dont la preuve fut fournie par Bouffon (1764) (Jebali,

2004) (cf. Illustration annexe 2).

Classification :

Règne : Animalia

Embranchement : Vertebrata

Classe : Mammalia

Sous-classe : Eutheria

Super-ordre : Ongulata

Ordre : Artiodactyla

Sous-ordre : Ruminanta

Famille : Bovidae

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Sous-famille : Antilopinae

Genre : Gazella

Espèce : dama

Sous-espèce : mhorr (Bennet, 1833)

I.5.2.2.4.2 Données Biologiques

La plus grande des gazelles (hauteur au garrot : 90 à 110 cm et longueur du corps 1,30 à 1,65 m), avec une longévité de douze ans dans la nature, a typiquement un régime mixte de brouteur (consommation du feuillage des ligneux) et de paisseur (graminées ou des herbacées non-graminoïdes), lesquels jouent un rôle particulièrement important dans ses exigences écologiques. Les arbres et arbustes dont elle utilise préférentiellement le feuillage dans la région sahélienne comprennent : Acacia senegal, Acacia raddiana, Acacia erhenbergiana, Maerua crassifolia, Capparis decidua, Capparis corymbosa, Cadaba farinosa, Boscia senegalensis, Guiera senegalensis, Grewia villosa, Grewia tenax, Balanites aegyptiaca, Chrozophora senegalensis, Leptadenia pyrotechnica, Commiphora quadricenta. Les herbes, frutescents et graminées paissés incluent Limeum viscosum, Monsonia senegalensis, Boerhavia repens, Cucumis melo, Tephrosia lupinifolia, Tephrosia obcordata, Indigofera aspera, Tribulus terrester, Borreria radiata, Blepharis linariifolia, Commelina forskalai, Eleusine flagellifera, Cyperus gemenicus, Aristida mutabilis, Aristida pallida, Schmidtia pappophoroides, Panicum turgidum, par Brouin, 1950; Malbrant, 1952; Newby, 1974; Grettenberger et Newby, 1986; Dragesco-Joffé, 1993 (Beudels-Jamar et al., 2006). Elle consomme aussi les gousses et fleurs d'Acacia spp. Assez résistante à la sécheresse, elle tire ses besoins en liquide des plantes dont elle se nourrit et notamment, comme pour beaucoup d'autres espèces sahélo-sahariennes de la citrouille sauvage, Citrullus colocynthis d'après les travaux de Dragesco-Joffe (1993) ; Newby (1993) et Beudels-Jamar et al.(2006). Elle occupe les mêmes zones écologiques que l'Oryx dammah, et les deux espèces ont une écologie similaire (Le Berre, 1990).

I.5.2.2.4.3 Statut de conservation et choix de l'espèce

Elle fait partie des espèces menacées d'extinction au niveau mondial. Un statut inquiétant qui nécessite que des mesures de protection urgentes soient prises. Ainsi donc plusieurs grandes zones protégées, potentiellement capables d'abriter d'importantes populations d'antilopes sahélo-sahariennes ont été créées. C'est une espèce qui se reproduit actuellement en captivité

ou semi-captivité dans plusieurs jardins zoologiques et ranchs privés à travers la planète (Beudels-Jamar et al., 1998).

Le statut actuel de conservation UICN de la gazelle dama, toutes sous-espèces confondues, établi selon les catégories et critères adoptés par la CSE de l'UICN en 1994 (version 2.3.) est : EN A1c, C1. Ce statut signifie que le taxon est confronté à un risque d'extinction à l'état sauvage très élevé et à court terme (EN) en raison d'une diminution importante, constatée, estimée, induite ou supposée, d'au moins 50% au cours des dix dernières années causée par une réduction de la zone d'occupation, de la zone d'occurrence et/ou de la qualité de l'habitat (A1c) et par le fait que la population présente un déclin continu estimé à 20% au moins au cours des cinq dernières années (C1) (Lamarque, 2005). Réintroduites en 1984, en provenance de la station de reproduction des antilopes d'Almeria, en Espagne, elles étaient élevées en enclos avant d'être lâchées dans l'espace clôturé de la RSFG depuis novembre 2003.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus