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Diagnostic écologique de la végétation et bioécologie de l'avifaune du Chott el Beida (wilaya de Sétif, hauts plateaux de l'est algérien)

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par Habib Bechini et Fouaz Radjai
Université El Hadj Lakhdar - Batna-, Algerie - Master 2013
  

Disponible en mode multipage

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    2012-2013

    République Algérienne Démocratique et Populaire
    Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
    Université El Hadj Lakhdar - Batna-

    Faculté des Sciences
    Département des Sciences de la Nature et de la Vie

    Mémoire de fin d'étude

    En vue de l'obtention du diplôme de

    MASTER

    En Sciences de la Nature et de la Vie
    Spécialité : Biologie de la Conservation

    Thème :

    Diagnostic écologique de la végétation et bioécologie

    de l'avifaune du Chott El Beida

    (Wilaya de Sétif, hauts plateaux de l'Est algérien)

    Réalisé par :

    ? RADJAI Fouaz ? BECHINI Habib

    Les membres du jury :

    Président : Mr. CHARAK Lakhdar (M.A.A. Université de Batna).

    Promoteur : Mr. ALIAT Tewfik (M.A.A. Université de Bordj Bou-Arreridj). Co-Promoteur : Mr. SI BACHIR Abdelkrim (Professeur, Université de Batna). Examinateur : Mlle. NOURI Lylia (M.C.B. Université de Batna).

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    BECHINI H. et RADJAI F.

    REMERCIEMENTS

    Arrivé au terme de ce travail, nous voulons remercier toutes les personnes qui, de près ou de loin, nous ont aidées dans la réalisation de ce travail.

    En premier lieu, nous remercions nos directeurs de thèse, Mr SI BACHIR A. et Mr ALIAT T. pour ses soutiens inconditionnels qui ont permis la réalisation de ce travail dans les meilleures conditions.

    Nous exprimons également nos remerciements aux membres du jury qui ont accepté de juger ce travail, notamment le président de jury Mr. CHARAK L.

    Nous remercions Mr HAMCHI A., BRAMI Y. et Mlle BOULAACHEB N. pour ses aides à l'identification des espèces végétales.

    Nous remercions également à remercier Mr CHENCHOUNI H. et Mme NOURI L. de ses aides et ses gentillesses.

    Notre remerciements vont également aux:

    · Personnel du parc national de Belezma;

    · Personnel de la bibliothèque de l'institut de l'agronomie, université Batna;

    Pour ses aides documentaires utiles, et pour leurs accueils et pour la mise à notre disposition de la bibliothèque et ses archives des travaux réalisés sur notre sujet.

    Nous remercions d'autre part Mr ABASS chef de laboratoire des forêts, institut de l'agronomie université de Batna pour son accueil.

    Et nous répétons à remercier chef de laboratoire de l'écologie BOULAACHEB N., département de la pharmacie, université El Bez, Sétif pour sa disponibilité et son accueil au niveau de cette laboratoire.

    Nous remercions aussi bien BOUABDLLAH W., pour son mise en service à nous une paire de jumelle.

    Enfin, nous remercions encore et sans doute le riverain du chott TOUATI H. pour son gentillesse et son aide par l'utilisation de son voiture.

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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    Sommaire

    SOMMAIRE

    LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES LISTE DES ANNEXES

    INTRODUCTION ....1

    METHODES D'ETUDE 4

    1. Présentation de la région et du site d'étude 4

    1.1. Aspect général .....4

    1.2. Situation géographique .4

    1.3. Géomorphologie « Formations superficielles » ..4

    1.4. Géologie et Pédologie 6

    1.5. Hydrologie 7

    1.6. Climat ....9

    1.7. Occupation des sols 16

    1.8. Considérations floristique et faunistique 16

    1.9. Valeurs sociales et culturelles ....17

    2. Méthodes et techniques d'étude de la biocénose 18

    2.1. Méthodes d'étude de la flore et de la végétation 18

    2.1.1. Méthodes de mise en place d'un inventaire floristique ..18

    2.1.2. Catégories biologiques et statut biogéographique de la végétation 19

    2.2. Méthodes d'étude de l'avifaune .20

    2.2.1. Méthodes de dénombrement 20

    2.2.2. Statuts bioécologiques de l'avifaune ..21

    2.2.3. Méthodes d'étude de l'organisation spatiotemporelle 22

    3. Exploitation des données de l'étude de l'avifaune par des indices écologiques ..22

    3.1. Indices de diversité des peuplements ..22

    3.1.1. Richesse spécifique totale 23

    3.1.2. Richesse spécifique moyenne .23

    3.1.3. Indice de diversité de SHANNON 23

    3.1.4. Indice d'équipartition (Equitabilité) 24

    3.2. Indices de structure et d'organisation des peuplements .25

    3.2.1. Fréquence en nombre ..25

    Sommaire

    3.2.2. Constance ou fréquence d'occurrence 25

    3.2.3. Indice de similitude de SORENSEN .25

    4. Analyse statistique de la variation pluriannuelle des effectifs d'oiseaux d'eau en fonction des

    précipitations 26

    RESULTATS ET DISCUSSIONS ...27

    1. Flore et végétation 27

    1.1. Inventaire systématique .27

    1.1.1. Résultats ...27

    1.1.2. Discussion ..27

    1.1.3. Conclusion 30

    1.2. Catégories biologiques et statut biogéographique de la végétation 30

    1.2.1. Résultats .30

    1.2.2. Discussion ..31

    1.2.3. Conclusion .34

    2. Bioécologie de l'avifaune recensée .35

    2.1. Inventaire global 35

    2.1.1. Résultats .35

    2.1.2. Discussion ..36

    2.1.3. Conclusion .38

    2.2. Statuts bioécologiques 38

    2.2.1. Résultats ..38

    2.2.1.1. Types fauniques ..38

    2.2.1.2. Catégories phénologiques 40

    2.2.1.3. Catégories trophiques ..41

    2.2.1.4. Catégories de protection ..41

    2.2.2. Discussions .42

    2.2.2.1. Discussion concernant les types fauniques .42

    2.2.2.2. Discussion concernant les catégories phénologiques ..43

    2.2.2.3. Discussion concernant les catégories trophiques 45

    2.2.2.4. Discussion concernant les catégories de protection 47

    2.2.3. Conclusion ..48

    Sommaire

    2.3. Evolution des effectifs d'oiseaux d'eau (Recensements hivernaux 2003-2011) .49

    2.3.1. Résultats ..49

    2.3.2. Discussion 49

    2.3.3. Conclusion ..53

    2.4. Structure et organisation de l'avifaune du Chott El Beida .53

    2.4.1. Répartition spatiotemporelle de l'avifaune 53

    2.4.1.1. Résultats ..53

    2.4.1.1.1. Dans l'espace ...53

    2.4.1.1.2. Dans le temps ..55

    2.4.1.2. Discussion 55

    2.4.1.2.1. Dans l'espace ...55

    2.4.1.2.2. Dans le temps ..56

    2.4.1.3. Conclusion ..59

    2.4.2. Variation des fréquences d'abondance et de constance dans le temps .59

    2.4.2.1. Résultats .....59

    2.4.2.2. Discussion 59

    2.4.2.3. Conclusion .62

    2.4.3. Similitude des peuplements dans le temps .62

    2.4.3.1. Résultats .62

    2.4.3.2. Discussion 63

    2.4.3.3. Conclusion 63

    2.4.4. Diversité du peuplement avien .63

    2.4.4.1. Résultats .63

    2.4.4.2. Discussion 64

    2.4.4.3. Conclusion ..65

    2.4.5. Analyse de la variation pluriannuelle des effectifs des oiseaux d'eau en fonction des

    précipitations .65

    2.4.5.1. Résultats .....65

    2.4.5.2. Discussion .....65

    2.4.5.3. Conclusion .....67

    CONCLUSION GENERALE 68

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 70

    ANNEXES 81

    Listes des tableaux, des figures et des annexes

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Données climatique mensuelles de la région d'étude (2003-2011) 10

    Tableau 2 : Liste systématique, noms communs, types biologiques, pérennité et statuts

    biogéographiques des espèces végétales inventoriées dans le Chott El Beida 28

    Tableau 3 : Types biogéographiques des espèces végétales inventoriées à Chott El Beida 31

    Tableau 4 : Comparaison de la flore de présent travail avec la flore des autres zones ..34

    Tableau 5 : La liste systématique des espèces aviaires recensées au Chott El Beida (Dénombrement

    hivernal de la DGF* durant la période de 2003 à 2011 + Nos observations, 2012) 35
    Tableau 6 : Nom scientifique, nom français et anglais des espèces d'oiseaux signalées dans le Chott El

    Beida .36
    Tableau 7 : Nombre et pourcentages des différentes taxons (Ordres, Familles, Genres et Espèces) des

    oiseaux recensés à Chott El Beida 37
    Tableau 8 : Comparaison des nombres des taxons dans le Chott El Beida avec ceux recensés en Algérie, Sebkha Bazar, Sebkha El Hamiat, Sebkha Melloul et Chott El

    Fraine ..37

    Tableau 9 : Répartition de l'avifaune recensée dans le Chott El Beida par types fauniques (S F.),

    catégories phénologiques (C. Ph.), trophiques (C. T.) et de protection (C. Pr.) ..39

    Tableau 10 : Les types fauniques des espèces d'oiseaux du Chott El Beida selon VOOS (1960) ..40

    Tableau 11 : Répartition de l'avifaune du Chott El Beida sur les catégories

    phénologiques 40
    Tableau 12 : Répartition de l'avifaune inventoriée dans le Chott El Beida en fonction des catégories

    trophiques .41
    Tableau 13 : Exemple de l'importance de l'avifaune du Chott el Beida par catégories de protection à

    l'échelle nationale et internationale .42

    Tableau 14 : Origines biogéographiques simplifiées des oiseaux du Chott El Beida .42

    Tableau 15 : Caractéristiques des oeufs d'un gravelot Charadrius sp .45

    Tableau 16 : Répartition des proportions des catégories phénologiques en fonction des catégories

    trophiques de l'avifaune recensée 46
    Tableau 17 : Résultats du dénombrement des oiseaux d'eau réalisés par la direction générale des forêts à

    Chott El Beida en période hivernale (2003 à 2011) ..50
    Tableau 18 : Fréquences d'abondance ou fréquences centésimales (Fc%) des espèces d'oiseaux recensés

    dans le Chott El Beida (Mai et Juin 2012) 60

    Listes des tableaux, des figures et des annexes

    Tableau 19 : Répartition temporelle et fréquence d'occurrence (C%) avec l'échelle de constance (EC) : C : espèce constante ; A : espèce accessoire, des espèces d'oiseaux d'eau recensées dans le Chott El

    Beida (Mai et Juin 2012) .60
    Tableau 20 : Valeurs de l'indice de similitude de SORENSEN (Qs) pour les peuplements aviens du Chott

    El Beida suivant les dates de sorties prises deux à deux ..63
    Tableau 21 : Paramètres de diversité du peuplement d'oiseaux recensés en mai et juin 2012 dans le

    Chott El Beida 64
    Tableau 22 : Résultat de l'analyse de variance des effectifs recensées dans Chott El Beida entre 2003-

    2011avec l'effet des précipitations 66

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1 : Carte de la situation du Chott El Beida, wilaya de Sétif et Batna (KHAZNADAR,

    2009) 5
    Figure 2 : Situation géographique du bassin versant des hauts plateaux constantinois (07)

    (DEMDOUM, 2010) 8

    Figure 3 : Carte des sous-bassins des hauts plateaux constantinois (DEMDOUM, 2010) .8

    Figure 4 : Evolution de la température moyenne annuelle pour la période (2003-2011) 11

    Figure 5 : Variation de la température moyenne mensuelle pour la période (2003-2011) ..11

    Figure 6 : Evolution des précipitations annuelles pour la période (2003-2011) ..12

    Figure 7 : Variation des précipitations moyennes mensuelles pour la période (2003-2011) 13
    Figure 8 : Variation des vitesses moyennes V (km/h) et maximales VM (km/h) du vent pour le

    période (2003-2011) .13

    Figure 9 : Diagramme ombrothermique de GAUSSEN de la région (2003-2011) 15

    Figure 10 : Répartition en familles des espèces végétales inventoriées dans la zone d'étude (Chott El

    Beida) 27
    Figure 11 : Répartition de la flore recensée à Chott El Beida selon le spectre biologique de

    RAUNKIAER 30
    Figure 12 : Pourcentages des catégories de pérennité des espèces végétales identifiées à Chott El

    Beida ...31

    Figure 13 : Répartition de l'avifaune du Chott El Beida par catégories phénologiques 44

    Figure 14 : Evolution des effectifs des échassiers (A), anatidés (B), et des limicoles (C) hivernants dans le Chott El Beida au cours de la période allant 2003 à 2011 .51 Figure 15 : Cartes représentatives du Chott El Beida et de l'occupation de l'espace adjacent au plan

    d'eau (A) et de la zone de stationnement des oiseaux (B) durant la période d'étude 54

    Listes des tableaux, des figures et des annexes

    Figure 16 : Répartition spatiale du peuplement avien du Chott El Beida, le 08 mai 2012 57

    Figure 17 : Répartition spatiale du peuplement avien du Chott El Beida, le 10 mai 2012 57

    Figure 18 : Répartition spatiale du peuplement avien du Chott El Beida, le 16 mai 2012 58

    Figure 19 : Répartition spatiale du peuplement avien du Chott El Beida, le 13 juin 2012 58

    Figure 20 : Répartition de l'avifaune recensée dans le Chott El Beida selon l'abondance (Mai et Juin

    2012) 61
    Figure 21 : Répartition de l'avifaune recensée dans le Chott El Beida selon la constance (Mai et Juin

    2012) 62

    Figure 22 : Histogramme des Indice de Shannon et d'Equitabilité par relevé 65

    LISTE DES ANNEXES

    Annexe 1 : Position de la zone d'étude dans les subdivisions phytogéographiques d'Algérie d'après

    MAIRE (1926), QUEZEL et SANTA (1962-1963) ..81
    Annexe 2 : Liste des espèces protégées par la loi Algérienne (décret N° 83-509 du 20 août 1995)

    (ANONYME, 2005) 81

    Annexe 3 : Dénombrements hivernaux annuels des oiseaux d'eau (ANONYME, 2005) 81

    Annexe 4 : Les familles des oiseaux considérés comme oiseaux d'eau (DENALY, 2007) 82

    Annexe 5 : Le concept du matorral (AIDOUD, 2003) ...82

    Annexe 6 : Renoncule scélérate systématique et biologie (SITE WEB05) et des personnelles photos de

    quelques espèces végétales

    ..83

    Annexe 7 : Systématique et biologie de Frankenia thymifolia (SITE WEB06)

    85

    Annexe 8 : Liste des espèces aviaires par statut (BAAZIZ et al., 2011)

    .86

    Annexe 9 : Le groupe de flamant rose Phoenicopterus ruber observé sur le Chott

    87

    Annexe 10 : Le groupe de héron garde boeufs Areola ibis observé sur le Chott

    88

    Annexe 11 : La constance ou la fréquence d'occurrence des deux rapaces carnivores nicheurs du Chott

    El Beida (DGF) 89
    Annexe 12 : Lois Algérienne et conventions internationales pour la protection des oiseaux et de

    l'environnement comme leur habitat 89
    Annexe 13 : L'inscription du Chott El Beida sur la liste RAMSAR des zones humides d'importance

    internationale (Anonyme, 2004) ..91
    Annexe 14 : Situation géographique de l'éco-complexe des zones humides de la région de Sétif 1: Sebkha Melloul, 2: Sebkha Bazer-Sakra, 3: Sebkha El-Hamiet, 4: Sebkha El-Fraïne, 5: Chott El

    Beida 91

    Annexe 15 : Photos originales dans le Chott El Beida 92

    1

    Introduction

    INTRODUCTION

    Les écosystèmes typiquement méditerranéens ont résulté de l'effet combiné de facteurs naturels et de l'impact de l'homme. Le bassin méditerranéen dont fait partie l'Algérie se compte parmi les régions du monde les plus riches en terme de biodiversité faunistique et floristique. En effet, MYERS et al. (2001) considèrent que les pays méditerranéens détiennent presque 4,5% de la flore mondiale.

    DI CASTRI (1981), a énuméré les principaux facteurs qui reflètent la grande diversité et l'hétérogénéité de ces écosystèmes : la transition entre les climats humides et arides ; les changements paléo-climatiques, la topographie disséquée et les reliefs. Les zones humides méditerranéennes constituent un remarquable héritage naturel, formant une zone de transition entre les systèmes terrestres et aquatiques. Elles sont caractérisées par une grande richesse biologique et assurent d'importantes fonctions dans l'écosystème (WILLIAMS, 1990). La superficie couverte par les zones humides dans le bassin méditerranéen est estimée à 21.000 Km2, dont 4.700 Km2 sont les lagunes côtières, 2.800 Km2 de lacs d'eau douce et des marais et 11.600 Km2 sont les lacs salés temporaires, trouvées majoritairement dans l'Afrique du Nord (BRITTON et CRIVELLI, 1993).

    Les types des zones humides les plus caractéristiques en Algérie sont les zones humides endoréiques. Ils se composent des chotts et des sebkhas, comme connus en arabe, aussi appelés lacs salés athalassic. Le terme athalassic désigne les eaux salines qui sont isolées à partir de la mer (KRAIEM, 2002).

    Les chotts et les sebkhas sont généralement des zones humides saisonnières qui s'assèchent en été et sont rénondées en hiver. Selon KAABECHE et al. (1993), ces termes désignent une structure géomorphologique à deux niveaux en sel, une zone centrale dénommée Sebkha où s'accumulent et se concentrent les eaux de pluies fortement chargées en sel. Le sol de cette zone est dépourvu de végétation et une zone dénommée Chott constituant la bordure de la cuvette où se développe en couronne une végétation halophile. Cette végétation principalement composée d'espèces halophiles, succulentes et pérennes. Dans ces environnements les principaux facteurs contrôlant la végétation sont la salinité de l'eau durant la saison de croissance, la profondeur et la période des inondations (WHIGHAM et al., 1993). La végétation sur les bords du chott comprend principalement des membres de la famille des chénopodiacées (comme Salsola ssp., Sueda ssp., Salicornia ssp. et Atriplex ssp.). Les zones humides en Algérie ont pendant longtemps été une source d'eau pour les humains et leur bétail, en particulier pendant les saisons sèches. Elles sont présentes à des latitudes et donc elles ont des climats différents, ont des pH variés, des teneurs en matières organiques variables, des taux d'hydromorphie des sols différents... et sont donc des milieux physionomiquement diversifiés et riches en espèces. La grande diversité des communautés végétales et des habitats qui caractérisent les zones humides leur confère une grande capacité d'accueil pour un grand nombre d'espèces animales (YEANN, 2006).

    2

    Introduction

    Par ailleurs, elles sont des lieux d'une biodiversité riche et sont d'une importance majeure pour les oiseaux migrateurs et constituent un lieu d'hivernage pour des milliers de canards, les foulques, les oies et les flamants roses (KRAIEM, 2002).

    En effet, elles accueillent également de nombreuses espèces d'oiseaux qui y trouvent des lieux de reproduction, d'hivernage, d'alimentation, de protections... adéquates. Une grande partie de l'avifaune présente dans les zones humides n'est pas résidente d'une manière permanente. Aussi, beaucoup d'espèces sont migratrices et ne font que passer ou y restent quelques mois (YEANN, 2006).

    En Algérie, peu d'articles démontrent le rôle écologique joué par les zones humides dans l'entretien des oiseaux d'eau migrateurs qui les fréquentent (HOUHAMDI, 2002 ; HOUHAMDI et SAMRAOUI, 20012003 et 2008 ; MAYACHE et al., 2008 ; METALLAOUI et HOUHAMDI, 2008 ; METALLAOUI et al., 2009). De plus, ils ne concernent que les régions surplombant le littoral septentrional du pays. Ainsi, le biomonitoring, la reproduction et les stratégies d'hivernage de cette avifaune aquatique, surtout dans les hydrosystèmes continentaux (steppiques et sahariens) restent à enrichir et à documenter. Les seuls travaux réalisés dans ces régions concernent la région d'Oum El-Bouaghi dans les hauts plateaux de l'Est Algérien (MAAZI, 2005 ; 2009 ; SEDDIK, 2005 ; SAHEB et al., 2006 ; SAMRAOUI et al., 2006 ; BOULEKHSSAIM et al., 2006 et 2009 ; HOUHAMDI et al., 2008). Les vastes écosystèmes aquatiques de la région de Sétif, souvent inaccessibles n'ont fait l'objet d'aucune étude antérieure (BAAZIZ et al., 2011).

    L'éco-complexe des zones humides des hauts plateaux de l'Est d'Algérie (la région de Sétif) constitue une escale vitale pendant des moments cruciaux pour de nombreux oiseaux d'eau hivernant dans le Sahara ou de retour vers les lieux habituels de nidification. La diversité des habitats aquatiques et notamment des ceintures de végétation attirent de nombreuses populations nicheuses. Les vastes écosystèmes aquatiques de la région de Sétif (Sebkha de Melloul, Sebkha de El-Hamiat, Chott El-Fraine, Sebkha de Bazer-Sakra et Chott El-Beida) sont les plus élevés d'Algérie (environ 1200 m) (BAAZIZ, 2006).

    En dépit de leur importance internationale, les zones humides en Algérie sont constamment sous la menace. La vitesse à laquelle les zones humides sont perdues en Algérie est inconnue, mais elle s'est accélérée ces dernières années du fait des activités menées par l'homme telles que le surpâturage et l'urbanisation qui affectent la faune et la flore engendrant ainsi un déséquilibre irréversible de ces milieux. En effet, l'agriculture menée autour des zones humides est liée à l'augmentation de la population rurale et du bétail qui a pratiquement éliminé la végétation émergente sur les bords de ces dernières conduisant à une érosion sévère et une mauvaise régénération (MEDAIL et QUEZZEL, 1999 ; GREEN et al., 2002). Le déboisement et le drainage ont abouti à la perte d'habitats humides donc de la biodiversité (AYYAD, 2003).

    3

    Introduction

    Chott El Beida, situé au Nord-est de l'Algérie, est un bon exemple de l'impact de tous ces facteurs sur la végétation semi-naturelle, malgré sa désignation comme site Ramsar du fait qu'il constitue un lieu important pour la reproduction et l'hivernage de nombreuses populations d'oiseaux rares et menacés, il s'agit notamment du flamant rose, de la Grue cendrée et de plusieurs espèces d'Anatidés. Par conséquent, la protection et la gestion future du site, dépendent de façon critique de l'établissement d'une bonne base de données floristique et faunistique. Surtout que la zone est dépourvue de toutes infrastructures ou équipements et elle ne fait l'objet d'aucune recherche scientifique (ANONYME, 2004).

    Le présent travail s'articule principalement autour de deux objectifs : Il s'agit de décrire la flore de bordure du Chott El Beida avec une mise en évidence des catégories biologiques et biogéographiques de la végétation en place. Le deuxième objectif porte sur le recensement des oiseaux au niveau du Chott, dans le but de connaitre, qualitativement, d'une part, en caractérisant la structure du peuplement avien (espèces aviaires) et quantitativement, d'autre part avec le nombre d'individus de chaque espèce.

    La distribution et l'évolution des populations d'oiseaux dans le temps et dans l'espace et en fonction des facteurs climatiques compte parmi les objectifs de ce travail.

    Cette modeste contribution vise principalement à enrichir la recherche scientifique concernant le site d'étude, visant principalement l'élaboration ultérieure d'un plan de gestion du site, pourront apporter des actions assurant d'une façon ou d'une autre la conservation durable non seulement des oiseaux mais de leurs habitats habituels.

    4

    Méthodes d'étude

    METHODE D'ETUDE

    1. Présentation de la région et du site d'étude

    1.1. Aspect général

    Le Chott El-Beida est une zone humide qui se compose d'une sebkha, ou lac naturel, salé, temporaire, auquel se rattache une prairie humide permanente couverte par une végétation halophyte appelée Chott. Il ne s'inonde entièrement que rarement, le niveau d'eau peut alors atteindre 1,5 m de profondeur. En période sèche, à partir de juin, les croûtes blanchâtres de sel s'étalent à perte de vue (ANONYME, 2004 ; BOUMEZBEUR et BOULAHLIB, 2005).

    1.2. Situation géographique

    Le site d'étude fait partie de l'ensemble naturel des hautes plaines sétifiennes, et plus précisément du sous bassin du Chott El Beida (El-Eulma), qui se situe dans l'Est Algérien, appartient du bassin versant des hauts plateaux constantinois (DEMDOUM, 2010).

    Le site qui chevauche sur 2 wilayas, Sétif et Batna, se situe à 4 km au sud du village, chef-lieu de Daïra de Hammam Sokhna et se trouve dans la wilaya de Sétif (Figure 1). La plus grande partie, située au Nord, revient à Sétif et plus particulièrement à la commune de Hammam Sokhna, et celle au Sud à la commune de M'Sil qui fait partie de la wilaya de Batna. La superficie totale du site s'étend sur 12223ha, avec une altitude de 874 à 887m (ANONYME, 2004). Le site est délimité par les coordonnées géographiques suivantes (ALIAT, 2007):

    ? Latitude:35°54' 20" Nord et 35° 57' 80" Nord

    ? Longitude: 05° 53' 20" Est et 05° 53' 30" Est

    Le Chott est limité au Nord par Bled El Mounchar et Hammam Sokhna, au Sud par Mechta Fredas, Mechta Lachraf, Douar M'sil et Mechta Romada, à l'Est par Douar Ouled Zaîm et Oum Laadjoul et les frontières de la wilaya de Batna et à l'Ouest par Douar Tella, Mechta Baararou, Bled El Guergour, Mechta Ouled Agoun et la route d'El Eulma (BOUMEZBEUR et BOULAHLIB, 2005).

    La zone humide fait partie du domaine public de l'état, elle est sous la tutelle de trois ministères, l'agriculture et le développement rural, les ressources en eau, et l'aménagement du territoire et de l'environnement.

    1.3. Géomorphologie « Formations superficielles »

    La région d'étude se présente comme une surface plane, parsemée de quelques Djebels ou reliefs vigoureux. Cette surface plane représentait au début des temps quaternaires un unique lac dont il ne subsisterait plus que quelques témoins (sebkhas : Bazar, Melloul, El Mallah, El Beida) (BECHTEL, 1975).

    5

    Méthodes d'étude

    Figure 1 : Carte de la situation du Chott El Beida, wilaya de Sétif et Batna (KHAZNADAR, 2009).

    Trois formes physiographiques importantes se dégagent :

    ? Les Djebels :

    Au Nord de notre zone d'étude, émergent le Djebel Garsa, Kef El Manchar, et Djebel Tnoutit qui dépasse 1150m d'altitude, elle est limitée au sud par une chaîne montagneuse avec les points culminants : Djebels Fourhal (1748m), Drâa Akhennchoub (1578m), Djebel Mahdjouba (1492m), et Djebel Tafourar (1449m). A l'Est, par Djebel Aghmarouel qui culmine à 1241m, et à l'Ouest par Kef Tella (GHEBOULI et BENCHEIKI, 2008 ; DEMDOUM, 2010).

    ? Surfaces plus ou moins planes :

    Ces surfaces correspondent aux glacis, zones intermédiaires entre la montagne et la cuvette, caractérisées par de basses pentes (3 à 12%) (ALIAT, 2007), étages conduisant du versant montagneux à une gouttière. Le remblaiement Plio-quaternaire à généralement moins de 100 mètres d'épaisseur, les formes dominantes sont assurées par le glacis anciens (DEMDOUM, 2010).

    ? La dépression ou la cuvette :

    Englobe la sebkha, qui est affecté par des dépôts fins, elle est dépourvue d'accidents topographiques avec une pente faible (0 à 3%). Les remblaiements peuvent atteindre 300 à 500 mètres d'épaisseur.

    6

    Méthodes d'étude

    1.4. Géologie et Pédologie

    1.4.1. Géologie

    Les hautes plaines Sétifiennes appartiennent à la chaîne alpine qui constitue les reliefs de toute l'Algérie septentrionale (VILA, 1980). Ces plaines sont de vastes étendues aplanies ou nivelées autour d'une altitude moyenne de 940 mètres.

    Vu l'extrême sensibilité des végétaux à la salinité, l'examen des sources de salure dans la zone d'étude nécessaire. Les cartes géologiques (BATIER et al., 1959 ; VILA, 1977) montrent la lithomorphologie et la tectonique de la zone et permettent de distinguer les ensembles suivants :

    A. Terrains peu ou pas tectonisés :

    Ces terrains sont ceux du quaternaire et du Mio-pliocène.

    ? Quaternaire

    Les terrains quaternaires sont très hétérogènes et on y trouve du sable, des limons, des cailloutis et surtout des argiles. Parmi ces terrains, se trouvent ceux reliefs aux Chotts et sebkhas, où sont associées les formes classiques l'endoréisme.

    ? Mio-pliocène

    Le Moi-pliocène correspond à des dépôts fluvio-lacustres offrant habituellement une coloration rougeâtre assez prononcée ; la basse du moi-pliocène formée de calcaires lacustres, au-dessus desquels reposent des marnes grises, des cailloutis qui contiennent de grosses lentilles conglomératiques et des niveaux de sels ou de gypse (BOUDOUKHA, 1988). Au Nord-Est du Chott El Beida, en trouve des calcaires lacustres et des conglomérats dont l'ensemble a une teinte rose, et les affleurements de ce type de formation sont localisés autour de Djebel Garsa (GOUMIDI et KAOUACHE, 1995).

    B. Terrains tectonisés

    Ces terrains sont représentés par l'ensemble allochtone Sud Sétifien, qui est formé par une série de massifs calcaires relevant de l'Eocène calcaire qui affleure à Oum Laadjoul, Djebel Tafourar, et Djebel Aghmarouel ; du Dogger calcaire qui affleure a Djebel Tafourar et enfin du Trias où il s'agit de dépôts lagunaires, riches en gypse, en halite et en argiles varicolores, qu'on rencontre à Djebel Garsa (BOUDOUKHA, 1988).

    Le Trias gypso-salifère joue un rôle important dans la qualité chimique des eaux en contaminant certains aquifères voisins (ALIAT, 2007).

    1.4.2. Pédologie

    Les sols entourant le site, peu salés à salés, sont alcalins à structures dégradée, avec présence de calcaire et de gypse qui varient d'une façon irrégulière est sont caractérisés par une texture limoneuse,

    7

    Méthodes d'étude

    argilo-limoneuse, argilo-sableuse, limono-sableuse (O.T.I., 1974 ; BECHTEL, 1975 ; LAHMAR et al., 1993 ; B.N.E.D.E.R., 2000 ; ALIAT, 2007).

    Le Ph basique est de 8,5, la conductivité moyenne varie entre 0,76 et 8,3 et la composition des sels est souvent dominée par ceux sulfatés et d'autres chlorurés (ANONYME, 2004).

    1.5. Hydrologie

    Les Chotts et les sebkhas appartiennent à un régime hydrographique endoréique, ce caractère endoréique est bien une conséquence de la sécheresse. Elles seraient alors alimentées par des venues profondes mal connus, mais restent cependant sous la dépendance d'apports sporadiques d'eau de crue plus ou moins abondant, changés souvent en sels, par suite de leur passage dans les terrains salifères comme les marnes du Miocène ou le massif Triassique (SAHEB, 2003).

    En outre, POUGET (1980) cité par (BOUZID, 2003) définit les Chotts et les sebkhas comme des systèmes évaporatoires s'alimentant des apports superficiels de ruissellement et des nappes plus profondes. Tout autour de la sebkha, la présence d'une nappe phréatique salée est inégalement profonde, contribue à la formation des sols halomorphes.

    Selon la répartition faite par l'ANRH (Agence Nationale des Ressources Hydrauliques), l'air d'étude qui se situe dans le sous bassin versant N° 1 de Chott El Beida (1596km2), l'un des 7 sous bassins constituant le grand bassin versant N° 7 de hauts plateaux constantinois (qui a une superficie de 9578km2) (Figure 2 et 3), correspond à un exutoire naturel commun aux massifs limitrophes. (BACHA et BECHIM, 2005 ; ALIAT, 2007).

    Le Chott s'inonde en période pluvieuse et s'assèche totalement en été, son bassin versant reçoit un débit moyen annuel de 16 millions de m3 dont une partie s'infiltre pour alimenter la nappe phréatique (BECHTEL, 2005). Il ne s'inonde entièrement que rarement, son niveau d'eau peut alors atteindre 1,5 m de profondeur.

    En période sèche, à partir de juin, des croûtes blanchâtres de sol s'étalant à perte de vue.

    Valeurs hydrologiques:

    Le Chott est une basse dépression ou viennent s'accumuler eaux et sédiments, lors des années exceptionnelles elle joue le rôle de zone d'épandage des crues évitant ainsi l'inondation des zones avoisinantes (BOUMEZBEUR et BOULAHLIB, 2005).

    Méthodes d'étude

    Figure 2 : Situation géographique du bassin versant des hauts plateaux constantinois (07) (DEMDOUM, 2010).

    Figure 3 : Carte des sous-bassins des hauts plateaux constantinois (DEMDOUM, 2010).

    8

    9

    Méthodes d'étude

    1.6. Climat

    Le climat est un élément important dans l'étude du milieu, il est à la base de la distribution des végétaux et des animaux. C'est un facteur clé de valorisation des milieux naturels, ce qui nécessite une investigation analytique de ses composantes (MERDAS, 2007).

    Le régime climatique des Hautes Plaines Sétifiennes est commande aussi bien par la Morphologie du secteur que par sa position en latitude et en altitude. En été elles sont soumises à l'influence des hautes pressions subtropicales qui repoussent vers le Nord le Front Polaire. Il en résulte un climat chaud et sec. En hiver le Front Polaire descendant vers le sud repousse les zones de haute pression vers des latitudes plus basses. L'effacement partiel de l'anticyclone des Açores permettra l'apparition d'une circulation d'Ouest et l'établissement de courants perturbés. Sur la base d'une série de situations météorologiques qui se répètent régulièrement, on peut dire que se développent en Méditerranée trois types de perturbations : en Décembre, Janvier, et Février.

    - Les perturbations d'origine Nord Atlantique suivent une direction N.NW.S.SE.

    - Les perturbations d'origine Sud Atlantique Ouest, Sud-Ouest à Est, Nord-Est. En Mars et Avril ainsi qu'en Octobre et Novembre, la région subit aussi des perturbations d'origine Africaine. Dans le détail, il est possible d'observer un certain nombre de situations spéciales qui commandent autant de types de temps (DEMDOUM, 2010).

    Les masses d'air humides venues de la mer sont contraintes dans leur cheminement à franchir les crêtes de la chaîne Kabyle. De ce fait elles se débarrasseront d'une grande partie de leur humidité et les versants de Kabylie orientés vers la mer recevront un volume très important de précipitations et ce d'autant plus que nous sommes dans un secteur où le Front Polaire dérivé est fréquemment présent. Lorsqu'elles descendront vers !es Hautes Plaines, les masses d'air se réchaufferont par effet de Foehn. Plus au Sud, il y aura une nouvelle augmentation de la pluviosité liée au franchissement de la chaîne du Hodna ou de celle des Aurès et à la présence des Fronts Méditerranéens I et II. De la même façon, il y aura augmentation du volume des précipitations au niveau des massifs calcaires disséminés sur les Hautes Plaines. A l'inverse. Les couloirs ouverts entre les Monts des Hodna et ceux, des Aurès permettront l'avancée vers le Nord des influences Sahariennes. Les Hautes Plaines Sétifiennes occupant une position élevée en altitude seront soumises à un climat de montagne chaud pendant la journée. Froid la nuit. De la même façon. Les hivers seront froids et la neige fréquente. A El Eulma, la saison pluvieuse se développe de Septembre à Juin, la période sèche se limitant aux mois de Juillet et d'Août (DEMDOUM, 2010).

    ETUDE DES FACTEURS CLIMATIQUES

    Le tableau 1, donne un bref aperçu sur les données d'observations climatiques allant de 2003 jusqu'à 2011.

    10

    Méthodes d'étude

    Tableau 1 : Données climatique mensuelles de la région d'étude (2003-2011).

    Mois

    Paramètre*

    Jan

    Fév.

    Mar

    Avr

    Mai

    Juin

    Juil.

    Août

    Sep

    Oct. Nov.

    Déc.

    Moy

    TM (°C)

    10,6

    11,2

    15,0

    18,4

    23,4

    30,0

    34,9

    33,8

    27,4

    22,4

    15,9

    10,6

    21,1

    Tm (°C)

    -0,1

    0,4

    2,6

    5,6

    9,1

    13,8

    17,9

    17,3

    13,3

    9,6

    4,4

    0,9

    7,9

    T (°C)

    5

    5,7

    8,8

    12,3

    16,5

    22,1

    26,5

    25,4

    20

    15,7

    9,9

    5,6

    14,46

    H (%)

    78,8

    75,7

    69,6

    67,9

    60,7

    46,7

    38,3

    43,0

    58,2

    65,4

    73,9

    81,0

    63,3

    VM (km/h)

    26,9

    29,3

    28,8

    28,2

    27,6

    28,9

    28,5

    28,1

    26,9

    25,4

    25,8

    25,2

    27,5

    V (km/h)

    14,1

    15,7

    15,1

    14,7

    14,1

    14,4

    13,5

    13,7

    13,0

    12,6

    13,6

    13,0

    14,0

    VV (km)

    10,8

    10,5

    11,1

    11,4

    12,0

    12,4

    12,0

    12,1

    12,0

    11,9

    11,3

    10,4

    11,5

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    ?

    P (mm) FG (jour)

    43,35

    3

    36,61

    2

    34,94

    1

    67,25

    0

    45,5

    0

    14,82

    0

    23,45

    0

    38,94

    0

    35,22

    0

    31,5

    1

    26,5

    2

    44,54

    3

    442,62

    13

    Source : SITE WEB 01 * :(TM : Températures maximales ; Tm : Températures minimales ; T : Températures moyennes ; H : Humidité moyenne ; VM : Vitesse maximales du vent ; V : Vitesse moyenne du vent ; VV : Moyenne de visibilité ; P : Précipitations ; FG : Indicateur de la présence du brouillard).

    1.6.1. La température

    La température est l'un des éléments importants pour la caractérisation du climat (RAMADE, 1984 ; DAJOZ, 1985). Elle est liée à la radiation solaire. Son variation influe sur la transformation des eaux en vapeur, que ce soit à la surface ou dans le sous-sol. De ce fait, elle influe sur le degré d'évapotranspiration et par conséquent elle agit sur le taux de salinité des eaux. Toutefois, la température a un rôle important dans la variation des composantes du bilan hydrologique (GOUAIDIA, 2008).

    1.6.1.1. Variations des températures moyennes annuelles

    Les histogrammes représentant la variation annuelle de la température, sur une période entre 2003 à 2011, montre que l'année la plus chaude est l'année 2006 avec une moyenne de 15,1°C, et l'année la plus froide est l'année 2004, avec une moyenne de 14°C.

    Signalons que la température moyenne interannuelle est de l'ordre de 14,5 °C. (Figure 4).

    1.6.1.2. Variations de la température moyenne mensuelle

    L'analyse de la courbe de variation de la température moyenne mensuelle, montre que les valeurs les plus élevées sont observées pendant l'été (juin- septembre) avec des températures allant de 20 à 26,5°C, la plus grande valeur correspond au mois de juillet. Les valeurs les plus basses, qui varient de 5 à 8,8°C, sont observées durant la période hivernale (décembre - mars), avec un minimum pendant le mois de janvier (5°C). L'influence de la température sur la qualité chimique se fait sentir pendant la période d'été, où on a une concentration des éléments par évaporation. (Figure 5).

    11

    Méthodes d'étude

    15,1

    14,7

    14,6

    14,4 14,4

    14,5

    14

    14,3

    14,2

    14

    13,8

    13,6

    13,4

    2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Années

    15,2

    15

    14,8

    14,6

    14,4

    14,2

    Figure 4 : Evolution de la température moyenne annuelle pour la période (2003-2011).

    22,1

    9,9

    8,8

    5,6

    5 5,7

    26,5 25,4

    20

    16,5

    12,3

    15,7

    0

    Mois

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    Figure 5 : Variation de la température moyenne mensuelle pour la période (2003-2011).

    Température (°C) Température(°C)

    12

    Méthodes d'étude

    1.6.2. La pluviométrie

    L'étude pluviométrique présente un intérêt considérable en hydroclimatologie, car elle permet de décrire le régime d'écoulement (GOUAIDIA, 2008).

    Les pluies qui tombent en Algérie sont pour la plupart influencées par le relief, la tranche annuelle augmente dans une région donnée avec l'altitude (SELTZER, 1946 cité par ADJEL et MOUICI, 2004). La pluviométrie constitue donc un facteur écologique d'importance fondamentale car le facteur eau influence énormément de distribution des organismes (RAMADE, 1984).

    1.6.2.1. Variations interannuelles des précipitations

    L'analyse de la courbe des variations interannuelles des précipitations, sur une période de 9 ans (2003-2011), montre que l'année 2011 est la plus arrosée avec614, 7mm, et l'année 2005 est la plus sèche avec 313,7mm. Notons que les précipitations moyennes interannuelles s'évaluent à 442,6mm. (Figure 6).

    1.6.2.2. Variations moyennes mensuelles des précipitations

    L'analyse des données pluviométriques reflète la faiblesse et l'irrégularité des précipitations qui connaissent de grandes fluctuations d'un mois à un autre

    La courbe des variations des moyennes mensuelles des précipitations, montre que le mois d'avril est le plus pluvieux, avec 67,3mm, alors que le mois de juillet est le plus sec, avec 14,8mm. (Figure 7).

    On peut noter que l'irrégularité est plus accentuée pour les mois d'été que pour les mois d'hiver et plus marquée lorsque l'on se dirige du Nord au Sud.

    700,0

    614,7

    600,0

    590,1

    454,9

    313,7

    354,8

    411,2 418,3 403,1 422,7

    100,0

    0,0

    2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Années

    Précipitation (mm)

    500,0

    400,0

    300,0

    200,0

    Figure 6 : Evolution des précipitations annuelles pour la période (2003-2011).

    Méthodes d'étude

    Mois

    Précipitation (mm)

    40,0

    70,0

    20,0

    60,0

    50,0

    30,0

    80,0

    10,0

    0,0

    67,3

    44,5

    38,9 35,2 31,5 26,5

    43,4

    45,5

    36,6 34,9

    23,5

    14,8

    Figure 7 : Variation des précipitations moyennes mensuelles pour la période (2003-2011).

    1.6.3. Le vent

    Le vent agit soit directement par une action mécanique sur le sol et les végétaux, soit indirectement en modifiant l'humidité et la température (OZENDA, 1982). D'autre part, le vent a une action indirecte sur les êtres vivants et il joue le rôle de facteur de mortalité vis à vis des oiseaux et des insectes (DAJOZ, 1983). Dans notre région, les vents sont violents et quasi- permanents avec des directions différentes selon la saison. Deux types de vents sont à constater, les vents dominants et le sirocco. Ceux du premier type soufflent du Nord-Ouest et Ouest durant la période d'octobre à avril et du Nord et Nord-Est de mai à septembre. Le second type de vent souffle souvent en saison chaude avec une fréquence d'environ 10 à 22 jours par an. Le maximum est noté au mois de juillet (BACHA et BECHIM, 2005).

    La vitesse moyenne calculée sur 9 ans est de 14km/h (3,9m/s), elle peut s'atteindre à 29,3km/h (Tableau 1, Figure 8).

    VM (km/h) V (km/h)

    Jan

    Avr

    Oct

    Sep

    0,0

    Mai

    Août

    Juin

    30,0

    25,0

    Dec

    Fév

    20,0

    Nov

    15,0

    Mar

    10,0

    5,0

    Juil

    13

    Figure 8 : Variation des vitesses moyennes V (km/h) et maximales VM (km/h) du vent pour le période (2003-2011).

    14

    Méthodes d'étude

    1.6.4. L'humidité relative de l'air

    Les variations des rythmes quotidiens et saisonniers de l'hygrométrie atmosphérique jouent un rôle très important dans l'écologie des organismes terrestres et donc des écosystèmes continentaux (RAMADE, 2009). Tous les êtres vivants présentent une sensibilité plus ou moins grandes au degré hydrométrique du milieu dans la quel ils vivent, leur approvisionnement en eau et la défense contre les pertes possible constituent donc des problèmes écologiques fondamentaux (DAJOZ, 1985).

    Selon MERTIN (1982) cité par (NASRI, 2000), l'humidité de l'air varie le plus souvent en fonction inverse da la température. Le degré hydrométrique de l'air ou l'humidité relative est la quantité de vapeur d'eau qui se trouve dans l'air, elle s'exprime souvent en % par rapport à la saturation (ZATOUT, 2012).

    Dans la zone d'étude, l'humidité relative de l'air connaît de grandes fluctuations d'une année à une autre et cours des mois de la même année. Elle fluctue entre 38,3 à 81% avec une moyenne de 69,6% (Tableau 1).

    Les valeurs les plus élevées sont enregistrées durant la période hivernale, correspondant notamment aux mois de Novembre, Décembre, Janvier, et Février où l'humidité relative dépasse 74%. La sécheresse de l'air s'établit en été, surtout au cours des mois de Juin, Juillet, et Août où son pourcentage ne dépasse pas 47%.

    1.6.5. Synthèse climatique

    La caractérisation du climat d'une zone donnée à l'aide d'indices ou de diagrammes permet de comparer les climats d'une région à l'autre. Ils prennent généralement en compte l'offre pluviométrique, la demande évaporative et les températures. Ceux qui sont les plus couramment utilisés sont les suivants : diagramme ombrothermique de GAUSSEN et climagramme d'EMBERGER.

    1.6.5.1. Diagramme ombrothermique de GAUSSEN

    On doit à BAGNOULS et GAUSSEN (1953) une méthode simple et efficace de discrimination entre la saison sèche et la saison pluvieuse : Le critère P = 2T.

    La combinaison des deux principaux facteurs température et précipitation, est intéressante dans la mesure où elle permet de déterminer les mois véritablement secs. Les périodes où la pluviosité moyenne P exprimée en mm est inférieure au double de la température moyenne T exprimée en degrés Celsius sont considérées sèches. Inversement, les périodes pour lesquelles la pluviosité moyenne est égale ou supérieure au double de la température constituent la saison pluvieuse (LE HOUEROU, 1989).

    Comme le montre le graphique pluviothèrmique (Figure 9) dans lequel les températures sont portées à l'échelle double des précipitations) de la région ; une période humide débutant au mois d'octobre qui se termine au mois de mai, et une période sèche de 4 mois, qui s'étale du mois de juin jusqu'au mois de septembre.

    15

    Méthodes d'étude

    P (mm) T(°C)

    Précipitations(mm)

    40

    70

    20

    60

    50

    30

    10

    0

    Période sèche

    25

    20

    0

    35

    30

    5

    15

    10

    Températures(°C)

    Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Dec

    Mois

    Figure 9 : Diagramme ombrothèrmique de GAUSSEN de la région (2003-2011).

    1.6.5.2. Climagramme d'EMBERGER

    Pour déterminer les climats de la zone méditerranéenne, LOUIS EMBERGER a proposé la détermination d'un quotient pluviométrique Q2, qui dépend des précipitations moyennes annuelles et des moyennes de températures minima et maxima, respectivement des mois le plus froid et le plus chaud. Il propose donc la formule suivante :

    ( )( )

    En Algérie, STEWART (1969, 1975) a montré que le quotient pluviothermique d'EMBERGER, après simplification (où les températures représentées par degrés Celsius) peut s'écrire:

    ( )

    Où :

    P : précipitation moyenne annuelle (mm)

    M : moyenne des maxima du mois le plus chaud (degrés/Kelvin) m : moyenne des minima du mois le plus froid (degrés/Kelvin)

    16

    Méthodes d'étude

    C'est cette formule, sous-utilisée à notre sens, abstraction faite des travaux de LE HOUEROU (1982, 1989, 1995, 2004), qui a prouvé son efficience, que nous retiendrons ici. On peut rappeler que ce quotient a pour objectif de mettre en évidence la sécheresse globale d'une station à travers des valeurs moyennes annuelles et que le climat est d'autant plus sec que ce quotient est plus petit (DAGET, 1977 a et b).

    L'interprétation de quotient pluviothèrmique nécessite l'emploi d'un abaque qui permet de placer une station dans l'une des classes de climat méditerranéen qui ont été définies, ensuite nous nous plaçons à l'abaque d'EMBERGER :

    ? En abscisse la température moyenne des minimums de la saison froide.

    ? En ordonnée la valeur de Q 3

    L'application numérique donne les résultats suivants :

    P = 442,6 mm ; M= 34,9 °C ; m = -0,1 °C

    Ce qui donne : Q3= 43,37

    Le point obtenu sur le Climagramme, permet de dire que le climat de la région d'étude est de type

    semi-aride, avec un hiver froid.

    1.7. Occupation des sols

    Le site se compose de deux habitats, le premier lacustre, appelé sebkha, est dépourvu de végétation alors que le second terrestre, appelé Chott, est tapissé d'une végétation herbacée halophyte, renforcée et densifiée par une plantation d'Atriplex. Les terrains voisins sont dans leur grande majorité des exploitations agricoles où la céréaliculture est l'activité la plus répandue. A l'échelle du bassin versant, il y a diverses formes d'occupation, des terrains agricoles de bonne et de mauvaise qualité, des terrains de parcours, des terrains nus et des formations forestières sur les hauteurs du relief dans la partie Sud (ANONYME, 2004).

    1.8. Considérations floristique et faunistique

    Il est vrai que très peu de travaux ont été consacrés à la mise en valeur des ressources biologique et de la biodiversité de la région d'El Eulma, en particulier du Chott El Beida, les quelques travaux réalisés sur le site signalent la présence d'une biodiversité assez riche (ANONYME, 2004 ; BOUMEZBEUR et BOULAHLIB, 2005).

    1.8.1. Flore remarquable

    Du point de vue biogéographique et d'après le découpage de MAIRE (1926) ; QUEZEL et SANTA (1962-1963) cité par (ALIAT, 2007), la région étudiée appartient à l'empire floral holarctique, à la région méditerranéenne, à la sous-région méditerranéenne, au domaine maghrébin-Méditerranéen, au secteur des hautes plaines constantinoises et au sous-secteur des haut plateaux constantinois (Annexe 1).

    17

    Méthodes d'étude

    Le Chott, ou prairie humide, abrite sur ces berges une végétation composée de 42 espèces dont 18 espèces sont annuelles et 24 vivaces. Cette diversité floristique se réparti en fonction des types biologiques en 18 thérophytes, 13 hémicriptophytes, 9 chaméphytes et 2 géophytes. En attendant des inventaires exhaustifs qui font cruellement défaut, le recensement floristique de la zone s'élève provisoirement à42 espèces, même si certaines thèses qui demandent à être confirmées en indiquent plus. Les quelques espèces connues sont Halocnemum strobilaceum, Arthrocnemum indicum, Sueda fruticosa, Juncus maritimus, Reseda alba, Tamarix gallica, Penagum harmala, Artemesia campestris, Salicornia fruticosa, Salsola vermiculata, Atriplex glauca, Atriplex numelaria, Atriplex canensis et Atriplex halimus (BOUMEZBEUR et BOULAHLIB, 2005).

    1.8.2. Faune remarquable

    Les renseignements collectés concernent l'avifaune suivie plus régulièrement lors des dénombrements annuels hivernaux internationaux des oiseaux d'eau. Le site est fréquenté par 21 d'espèces d'oiseaux dont une quinzaine est aquatique. La moitié des espèces observée est protégée (Annexe 2), parmi elles figurent 2 espèces intéressantes dépassant le 1% de la population totale, le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna) et le Flamant rose (Phoenicopterus ruber). Pour le Tadorne de Belon la norme de 1% a été dépassée en 1975, 1991, 2000 et 2004. Il est à signaler que les dénombrements n'ont pas eu lieu de 1992 à 1997. Pour le Flamant rose la norme de 1% a été dépassée en 2000 uniquement (Annexe 3).L'effectif de l'avifaune aquatique qui visite les lieux est très irrégulier (ANONYME, 2004).

    1.9. Valeurs sociales et culturelles

    Le site en raison de qualités pastorales sûres est actuellement mis en défens afin de permettre la reconstitution des réserves importantes qu'il recèle. Les terrains de parcours qui limitent le Chott dans sa partie Nord et Nord Est offrent aux ovins des pâturages naturels de hautes valeurs fourragères. Cette importance est due aux plantations d'Atriplex (Atriplex sp.) considérées comme une excellente plante apétale (ANONYME, 2004).

    En lisière, au Sud Est, la présence de 2 escargotières prouve la présence de l'homme préhistorique. Les escargotières, des monticules pouvant atteindre 10 m de haut et 100 à 150 m de long, sont constituées par l'accumulation des cendres, d'outils, d'ossements et surtout de débris de coquillages d'escargot. Elles représentent les vestiges d'anciens regroupements humains remontant à la civilisation capsienne (4.000 à 7.000 ans avant J.C). Appelées aussi cendrières, elles sont désignées sous l'appellation arabe «Ramadiyate» ou « Halazouniate » d'où le nom de la mechta de Romada où les escargotières sont localisées. Ce genre de vestiges se rencontre souvent dans les plaines de la région du constantinois (Constantine, Batna, Khenchela, Sétif, Oum El Bouaghi, etc.) selon des sources archéologiques qui

    18

    Méthodes d'étude

    toutefois ne confirment pas la protection ou le classement de ces sites dont l'importance ne trouve pas encore la considération voulue auprès des administrations chargées de l'archéologie. Ceci dit, le constat peut être autrement pour la paléontologie car les investigations scientifiques pourraient réserver des secrets sur les êtres et leur évolution dans le passé lointain. L'étude archéologique ou paléontologique devrait révéler des aspects culturels des populations anciennes jusque-là inconnues. Une étude spécifique menée par des spécialistes lèverait le voile sur des milliers d'années d'histoire et donnerait au site une autre valeur culturelle et historique importante (ANONYME, 2004).

    2. Méthodes et techniques d'étude de la biocénose

    2.1. Méthodes d'étude de la flore et de la végétation

    2.1.1. Méthodes de mise en place d'un inventaire floristique

    Le but de l'inventaire floristique est de recenser d'une manière systématique toutes les espèces végétales qui se trouvent dans notre région d'étude. Cet inventaire constitue un archive référentiel fournissant beaucoup de renseignements sur la flore caractéristique du site.

    Le mieux couvert végétal s'étend sur le côté Est et le côté Nord du Chott, lors de chaque sortie nous avons récoltés des échantillons représentatifs des espèces végétales pour être confectionnés en herbier au laboratoire. L'herbier est un moyen de conservation des spécimens végétaux de la région étudiée, il permet d'une part d'avoir une base de données des végétaux, facilement accessibles et d'autre part d'avoir de servir de moyen de comparaison et d'identification pour des études taxonomiques ou écologiques. Chaque espèce observée est automatiquement récoltée.

    Au laboratoire, ces échantillons sont dressés dans du papier journal pour être desséchées, et collées sur du papier chemise tout en mentionnées les données pertinentes.

    L'identification des espèces inventoriées a été effectuée à la contribution de trois spécialistes en botanique, le premier est Mr HAMCHI A (chef du département "Animation et Information" au parc national de Belezma); il a utilisé leur expérience et une loupe manuelle au niveau du laboratoire de l'écologie fonctionnelle -département de la biologie, université de Batna- pour déterminé la plupart des genres des espèces mais il a confirmé un nombre remarquable des espèces, le deuxième est Mr BGHAMI Y (laboratoire des forêts -institut de l'agronomie, université de Batna-) et la dernière c'est Mme BOULAACHEB N (laboratoire de l'écologie- département de la pharmacie université El Buse, Sétif); au niveau de cette laboratoire et avec Mme BOULAACHEB N, nous avons identifié 19 espèces en utilisant les clés de détermination de QUEZEL et SANTA (1962, 1963) et une loupe optique.

    Enfin, Mr ALIAT T est rectifié quelques espèces fréquentées le site (Suaeda mollis, Frankenia thymifolia, Atriplex halimus). La famille systématique suivie dans la classification des espèces est celui établi par CRONQUIST (1981).

    19

    Méthodes d'étude

    2.1.2. Catégories biologiques et statut biogéographique de la végétation

    Après l'identification des spécimens végétal récoltés, on a obtient un nombre important d'espèces identifiées, chacune définie par un nom scientifique ou le nom binomiale de LINNÉ, pour accomplir cette bi-nomination; on a fait une étude biologique de chacune de ces espèces par la détermination du leurs type biologique adopté par L'écologue CHRISTEN RAUNKIAER en 1934 et leurs types de végétation (annuelle ou vivante. Ces deux types sont faits par consultation de (ALIAT, 2007) et des sites d'internet qui s'intéressent de la botanique les plus connus tel Tela-Botanica (SITE WEB 02) et le site du patrimoine naturel en France (SITE WEB 03).

    L'idée de classer les végétaux selon leur organisation avec l'environnement est déjà évoquée en 1807 par la naturaliste VON HUMBOLDT (1807). L'écologue CHRISTEN RAUNKIAER y parvient en prenant pour critère le positionnement des organes de survie, classification qu'il propose en 1904 lors d'une conférence à la Société Naturaliste Danoise (RAUNKIAER, 1904). Il complète cette classification pour aboutir en 1934 au système utilisé de nos jours (RAUNKIAER, 1934).

    La classification de RAUNKIAER (types biologiques, système de RAUNKIAER) est une classification proposée en 1904 et affinée les années suivantes par le botaniste DANOIS CHRISTEN RAUNKIAER afin d'organiser tous les végétaux selon le positionnement des organes de survie (et donc de leur méristèmes de croissance) de la plante durant la période défavorable. C'est une classification qui complète la nomenclature binomiale de Linné.

    Types biologiques de RAUNKIAER dans (SITE WEB 04)

    On compte 2 catégories, divisées en classes :

    ? Vivaces ou pérennes

    Persistance d'une partie de l'appareil végétatif pendant la mauvaise saison :

    -Phanérophytes (du grec phaneros : apparent ; phuton : plante) : bourgeons dormants aériens à plus de 50 cm de la surface du sol. Plante affrontant l'hiver en exposant à ses rigueurs des tiges porteuses de bourgeons (ex: Tamarix gallica).

    -Chamaephytes (du grec khamai : à terre ; phuton : plante) : bourgeons dormants aériens à moins de 50 cm de la surface du sol. On distingue les chamaephytes frutescents (buissonnants, plus ou moins dressés) et les chamaephytes herbacés (beaucoup plus proches du sol) (ex: Artemisia herba alba). -Hémicryptophytes (du grec hemi : à demi ; kryptos : caché ; phuton : plante) : bourgeons dormants à la surface du sol. À la « belle saison », un hémicryptophyte développe une touffe de pousses s'il est cespiteux, une rosette de feuilles, plus ou moins prostrées s'il est à rosettes, une tige érigée qui prend appui sur des supports variés s'il est grimpant (ex: Crepis vesicaria).

    20

    Méthodes d'étude

    -Géophytes (du grec : terre, phuton : plante) ou cryptophytes : bourgeons dormants sous la surface du sol (distinguer selon la nature de l'organe de conservation souterrain : géophyte à bulbe, à tubercule, à rhizome) (ex: Juncus maritimus).

    -Hydrophytes : bourgeons dormants sous l'eau, feuilles immergées.

    -Hélophytes (du grec helos : le maraie, phuton : plante) : bourgeons dormants sous l'eau, feuilles émergées au moins en partie. Végétaux capables de prospérer en milieux humides et eaux douces. (Bords de mer, estuaires, Chotts, marais, rivière). (Ex: phragmites, cariçaies, Typhas, spartine).

    ? Annuelles

    Passage de la mauvaise saison (qui pour les plantes peut être soit une saison chaude, soit une saison froide) sous forme de graine :

    -Thérophytes (du grec theros : saison, phuton : plante) : on désigne par ce terme une plante qui "boucle" son cycle de vie en quelques mois et dont ne subsistent, à l'entrée de la mauvaise saison, que les graines qui formeront de nouveaux individus l'année suivante, synonyme de plante annuelle. (Exemple: Anacyclus clavatus, Medicago laciniata, Medicago minima, Medicago Soleirolii).

    En ce qui concerne l'aire biogéographique des espèces inventoriées est déterminée selon celle qui établit par QUEZEL et SANTA (1962).

    2.2. Méthodes d'étude de l'avifaune

    2.2.1. Méthodes de dénombrement

    Les oiseaux d'eau sont définis comme étant des espèces écologiquement dépendantes des zones humides, c'est la définition utilisée par la convention Ramsar pour les dénombrements internationaux des oiseaux d'eau. Ainsi leur inventaire des oiseaux considérants oiseaux d'eau (Annexe 4).

    Dans le but d'inventorier et de déterminer le statut de l'avifaune aquatique fréquentant notre site, des recensements ont été effectués du matin jusqu'à l'après midi à l'aide de deux paires de jumelles, l'une de marque NUKILA, modèle 8×22 7,5° 131m/1000m et l'autre de marque WEBER-OPTIK, d'un grossissement de 12×25. Pour s'assurer de l'identification exacte au moment même de l'observation, nous nous sommes servi du guide des oiseaux d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient (HEINZEL et al., 1992).

    Nous avons généralement procédé à un comptage individuel lorsque le groupe d'oiseaux était proche (à moins de 200 m) et d'effectif inférieur à 200 individus. Dans le cas inverse, lorsque le groupe était très éloigné ou d'effectif supérieur à 200 individus, nous avons procédé à des estimations visuelles du groupe (LAMOTTE et BOURLIERE, 1969 ; BLONDEL, 1975 ; HOUHAMDI et SAMRAOUI, 2002). Cette technique est la plus utilisée pour les dénombrements et les comptages hivernaux des populations d'oiseaux d'eau. Elle présente cependant une marge d'erreur qui est fonction de l'expérience de

    21

    Méthodes d'étude

    l'observateur et de la précision du matériel optique utilisé, souvent estimée entre 5 et 10% (BLONDEL, 1975), puisque une différence entre le nombre d'oiseaux détecté par l'observateur et l'effectif réellement présent existe toujours (TAMISIER et DEHORTER, 1999). Parallèlement aux recensements des oiseaux d'eau, les autres espèces rencontrées dans le site et ses abords sont également notées.

    Le dénombrement des oiseaux d'eau hivernants est une opération qui se fait chaque année à l'échelle internationale. La date des dénombrements est fixée par le BIROE (Bureau international de la recherche sur les oiseaux d'eau et les zones humides) au minimum une fois par an, dans la semaine qui précède et celle qui suit le 15 du mois de janvier (HOLLIS et SMART, 1986).

    Les méthodes d'observation des oiseaux d'eau sont nombreuses et dépendent des espèces étudiées et du but poursuivi par les recherches. Les méthodes les plus connues sont les méthodes relatives et les méthodes absolues. Les premières consistent à exprimer les résultats d'observations par rapport à une variable fixée par l'observateur, qui peut être une distance ou une durée (OCHANDO, 1981). Le plan d'eau que nous avons étudié étant complètement libre, nous avons procédé pour le dénombrement des oiseaux d'eau par les méthodes absolues. Celles-ci consistent à effectuer des visites sur les lieux et à compter tous les oiseaux qui s'y trouvent. Les méthodes absolues présentent plusieurs variantes et le choix de l'une ou de l'autre dépend de la taille du site, de la taille des populations d'oiseaux à dénombrer et de leur homogénéité (SCHRICKE, 1985).

    2.2.2. Statuts bioécologiques de l'avifaune

    On a ajouté des statuts bioécologiques des oiseaux inventoriés, afin de donner un aperçu sur leurs caractéristiques bioécologiques. Les statuts considérés dans notre travail sont les suivants : le statut faunique, le statut phénologique, le statut trophique et le statut de protection.

    Le statut faunique indique l'aire de répartition biogéographique d'origine de chaque espèce de l'avifaune recensée. Le type faunique est établi selon VOOS (1960), puis nous avons réparti les types fauniques selon les grandes régions de répartition biogéographique cités par MILLA et al. (2012).

    Le statut phénologique des espèces aviaires (sédentaire nicheur, sédentaire non nicheur, hivernant, estivant et migrateur de passage) est déterminé d'après BAAZIZ et al. (2011) et HEINZEL et al. (1992).

    Lors de nos visites au Chott, nous avons essayé de trouver des sites de nidification. Pour la caractérisation des nids et des oeufs, nous avons utilisé comme matériels, pied à coulisse pour déterminer les différents diamètres, et une balance électronique d'or AND GULF pour déterminer le poids des oeufs.

    La répartition en statuts trophiques est basé sur la détermination des catégories alimentaires pour chaque espèce de l'ensemble des espèces recensées suite à la consultation de plusieurs articles et ouvrages (CHENCHOUNI, 2007 ; RAMADE, 2008 ; CHENCHOUNI, 2011). Ce statut défini 5 types trophiques (Consommateurs d'invertébrés (I), Polyphagie (Pp), Carnivore (C), Piscivore (P), Végétarien (V)) et un

    22

    Méthodes d'étude

    caractère complémentaire ([ ] : Principalement). Par exemple: [I] où une espèce est principalement Consommatrice d'invertébrés. On a vérifié également s'il y a des relations entre la phénologie des espèces et leurs régimes alimentaires. Nous avons aussi dressé un tableau contenant des proportions combinés entre les deux statuts (phénologique et trophique).

    En ce qui concerne le statut de protection au niveau national, nous nous sommes basés sur la liste des espèces protégées par le décret N° 83-509 du 20 août 1983 relatif aux espèces animales non domestiques protégées en Algérie. A l'échelle internationale, nous nous sommes référés aux listes et annexes de différentes conventions internationales :

    - La liste rouge de l'UICN (SITE WEB 07).

    - Convention de Bonn (SITE WEB 08 ; ANONYME1, 2008).

    - Convention de CITES (SITE WEB 09 ; ANONYME, 2010).

    - Accord de l'AEWA (SITE WEB 10 ; SITE WEB 11).

    - Convention de Barcelone (SITE WEB 12 ; SITE WEB 13).

    - Convention d'Alger (SITE WEB 14; SITE WEB 15).

    2.2.3. Méthodes d'étude de l'organisation spatiotemporelle

    Les oiseaux se distribuent ou se répartissent dans l'espace lacustre selon des modalités qui leurs sont propres, rarement aléatoire, cette distribution répond à des critères biologiques et écologiques qui caractérisent à la fois l'espèce et le site (HOUHAMDI, 1998 ; HOUHAMDI et SAMRAOUI, 2002).

    La quiétude et le partage des ressources alimentaires conditionnent d'une manière apparente la répartition des groupes d'oiseaux dans un site (PIROT, 1981 ; PIROT et al., 1984).

    Durant nos sorties et conjointement avec le dénombrement systématique des oiseaux d'eau, nous avons essayé de relever sur des cartes l'occupation spatiotemporelle de diverses populations d'oiseaux en utilisant un repère constant dans le site (monticule situé au sud du plan d'eau).

    Les images satellitaires ont été saisies sous forme de bases de données dans un logiciel de SIG (MapInfo 6.5 Professionnel) pour élaborer des cartes illustrant les modalités de l'utilisation du Chott par les oiseaux en représentant la répartition spatiale et temporelle durant les quatre relevés concernés par les recensements.

    3. Exploitation des données par des indices écologiques

    3.1. Indices de diversité des peuplements

    La diversité des peuplements vivants s'exprime généralement par la richesse spécifique. La richesse spécifique désigne le nombre d'espèces présent dans un écosystème donné ou dans une aire préétablie de ce dernier. On distingue la richesse totale (S) qui est le nombre total d'espèces présent dans un biotope ou une station donnée et une richesse moyenne (Sm), nombre moyen d'espèces présent dans les échantillons

    23

    Méthodes d'étude

    d'un peuplement étudié. La richesse moyenne apporte des informations intéressantes sur l'homogénéité (ou l'hétérogénéité) de la distribution spatiale des espèces constituant le peuplement étudié (RAMADE, 2008).

    3.1.1. Richesse spécifique totale

    C'est le nombre total (S) d'espèces présentes dans un biotope (RAMADE, 2008). Selon (BLONDEL, 1975), la richesse spécifique totale est le nombre d'espèces contractées au moins une seule fois au terme de N relevés effectués. L'adéquation de ce paramètre à la richesse réelle est bien entendu d'autant meilleure que le nombre de relevés est plus grand.

    3.1.2. Richesse spécifique moyenne

    C'est le nombre moyen d'espèces (Sm) présent par échantillon (RAMADE, 2008). Elle est calculée par le rapport entre le nombre total d'espèces recensées lors de chaque relevé sur le nombre total de relevés réalisés.

    ' esp cesrecensé eslorsdechaquerelevé

    ésréalisé

    3.1.3. Indice de diversité de SHANNON

    Divers indices ont été proposés pour mesurer la diversité d'un peuplement ou d'une communauté, les premiers en date ont été fondés sur des modèle de distribution des individus en espèces, par exemple, l'indice de diversité de SORENSON est fondé sur une croissance logarithmique du nombre d'espèces recensées en fonction du nombre N d'individus observés.

    Ultérieurement ont été développés des indices de diversité indépendants d'une hypothèse de distribution et fondés sur la théorie de l'information. L'indice de diversité de SHANNON (H'), le plus utilisé de ces derniers (RAMADE, 2008) dérive d'une fonction établie par SHANNON et WIENER qui est devenue l'indice de diversité de SHANNON (KREBS, 1989 ; MAGURRAN, 2004). La diversité est fonction de la probabilité de présence de chaque espèce dans un ensemble d'individus.

    La valeur de H' représentée en unités binaires d'information ou bits est donnée par la formule suivante :

    H' ?L N Loge N

    i=1

    Où : ni : Effectif de l'espèce i ; N : Effectif total du peuplement

    Cet indice renseigne sur la diversité des espèces d'un milieu étudié. Lorsque tous les individus appartiennent à la même espèce, l'indice de diversité est égal à 0 bits. Cet indice est indépendant de la taille de l'échantillon et tient compte de la distribution du nombre d'individus par espèce (DAJOZ, 2006).

    24

    Méthodes d'étude

    Il mesure le degré et le niveau de complexité du peuplement. Plus il est élevé, plus il correspond à un peuplement composé d'un grand nombre d'espèces avec une faible représentativité. A l'inverse, une valeur faible traduit un peuplement dominé par une espèce ou un peuplement à petit nombre d'espèces avec une grande représentativité (BLONDEL, 1995).

    Généralement, H' ° (0 ; 5) bits (ANONYME, 2008).

    - Si H' ° (0 ; 2,5) bits alors H' est faible, ce qui implique que le milieu est peu diversifié (cas des milieux spécialisés ou l'on note généralement la dominance d'une seule espèce ou d'un petit nombre d'espèces sur l'ensemble des espèces de la communauté.

    - Si H' ° (2,6 ; 3,9) bits alors H' peut être supposé moyen, ce qui implique que le milieu est relativement riche en espèces.

    - Si H' ° (4 ; 5) alors H' peut être supposé élevé (cas des milieux isotropes ou les espèces tendent vers l'équiprobabilité).

    3.1.4. Indice d'équirépartition (équitabilité)

    L'indice d'équirépartition ou l'équitabilité (E) Mesure du degré de régularité dans l'abondance relative des effectifs des diverses espèces que renferme un peuplement ou une communauté (RAMADE, 2008). Cet indice est calculé par le rapport entre la diversité observée (H') et la diversité maximale (H'max) qui est la diversité observée dans le cas théorique où toutes les espèces présentent le même nombre d'individus, représentée par le Log2 de la richesse totale S (BLONDEL, 1979).

    Où :

    H' : Indice de diversité de SHANNON H'max= Log2S

    S : Richesse totale

    Cet indice varie de 0 à 1. Lorsqu'il tend vers 0 (E<0,5), cela signifie que la quasi-totalité des effectifs tend à être concentrée sur une seule espèce. Il tend vers le 1 lorsque toutes les espèces ont la même abondance (BARBAULT, 1981). L'équirépartition permet d'apprécier les déséquilibres que l'indice de diversité ne peut détecter. Plus sa valeur a tendance à se rapprocher de 1, plus il traduit un peuplement bien équilibré (LEGENDRE et LEGENDRE, 1979).

    25

    Méthodes d'étude

    3.2. Indices de structure et d'organisation des peuplements

    3.2.1. Fréquence en nombre

    La fréquence centésimale (Fe) représente l'abondance relative, encore appelée probabilité d'occurrence de l'espèce i, elle correspond au pourcentage d'individus d'une espèce (ni) par rapport au total des individus recensées (N) d'un peuplement (DAJOZ, 2006 ; RAMADE, 2008).

    L'abondance relative peut être calculée pour un peuplement ou pour l'ensemble des prélèvements d'une biocénose (DAJOZ, 2006).

    3.2.2. Constance ou fréquence d'occurrence

    La constance désigne en écologie le degré de fréquence avec lequel une espèce d'une biocénose donnée se rencontre dans les échantillons de cette dernière (RAMADE, 2008).

    La constance, appelée aussi fréquence d'apparition ou fréquence d'occurrence est calculée par le rapport du nombre de relevés contenant l'espèce étudiée (Pi) au nombre total de relevés (P), exprimée en pourcentage (DAJOZ, 2006).

    C(%)= x1OO

    BIGOT et BODOT (1973), rangent les fréquences en quatre classes ou catégories d'espèces : ? Les espèces très accidentelles qualifiées de sporadiques, ont une fréquence inférieure à 10% ? Les espèces accidentelles sont celles dont la fréquence d'occurrence varie entre 10 à 24% ? Les espèces accessoires sont présentes dans 25 à 49% des prélèvements

    ? Les espèces constantes sont présentes dans 50% ou plus des relevés effectués.

    3.2.3. Indice de similitude de SORENSEN

    Afin de statuer la similitude de composition du peuplement avien dans le temps, nous avons comparé la composition des relevés par une analyse discriminatoire en calculant l'indice de SORENSEN (Q5) (MAGURRAN, 2004).

    [ 2ca + b]

    Avec :

    a : nombre d'espèces mentionnées dans le relevé 1

    b : nombre d'espèces mentionnées dans le relevé 2

    e : nombre d'espèces communes entre les 2 relevés

    Par convention, on dira que la similitude est significative si Q5 est supérieur ou égal à 50%.

    Méthodes d'étude

    4. Analyse statistique de la variation pluriannuelle des effectifs d'oiseaux d'eau en fonction des précipitations

    Les analyses de variance ou analyses factorielles sont des techniques permettant de savoir si une ou plusieurs variables dépendantes (variables à expliquer qui vont disposer dans différentes lignes d'un tableau) sont en relation avec une ou plusieurs variables dites indépendantes (variables explicatives qui vont disposer dans différentes colonnes d'un tableau) (RAMOUSSE et al., 1996).

    Nous avons utilisé l'analyse de variance (ANOVA) pour tester, est ce qu'il y a un effet des précipitations sur l'effectif de chaque espèce des oiseaux d'eau dénombrés pendant la période 2003-2011.

    Nous nous sommes basés sur trois niveaux d'un facteur indépendant (Précipitations annuelles, précipitations décembre et précipitations octobre-novembre-décembre). Selon cette analyse il y a une signification de l'effet des précipitations sur la fluctuation de l'effectif de l'une des espèces étudiées si P est inférieur à 0,05 (ou l'effectif de l'espèce diffère par les années en relation avec les variations des précipitations).

    Pour cette analyse nous avons utilisé comme programme d'analyse statistique le XLSTAT version 2012. XLSTAT c'est un logiciel d'analyse de données et de statistiques pour Microsoft Excel le plus complet et le plus utilisé. XLSTAT offre de très nombreuses fonctionnalités qui font d'Excel un outil performant et facile d'accès pour répondre à la majorité de nos besoins en analyse de données et modélisation (SITE WEB 16).

    26

    LT AT

    T

    27

    Résultats et discussions

    RESULTATS ET DISCUSSIONS

    1. Flore et végétation

    1.1. Inventaire floristique

    1.1.1. Résultat

    L'inventaire floristique établi sur les bordures nord du site d'étude nous a permis de dresser un tableau 2 représentant la liste systématique des espèces végétales recensées qui contient le nom scientifique, le nom français, la pérennité, le type biologique et la répartition biogéographique de ces dernières. L'ordre systématique suivi dans cette classification est celui établi par CRONQUIST (1981) (Tableau 2).

    Suite à la prospection faite sur terrain, nous avons recensé les espèces présentées dans Tableau 2, comportant 45 espèces végétales dont 6 non déterminées : Centaurea sp., Sonchus sp., Lathyrus sp., Valeriana sp., Brassica sp. et Atractylis sp. Ces espèces appartiennent à 18 familles et 39 genres différents (Tableau 2).

    1.1.2. Discussion

    Suite à notre étude, d'un point de vu systématique, nous avons établi la classification selon celle adoptée par CRONQUIST (1981). les familles les mieux représentées sont : Astéracées, Poacées, Chénopodiacées et Fabacées soit respectivement 11 espèces (15.55%) et 11 genres, 5 espèces (11.11%) et 5 genres, 5 espèces (11.11%) et 4 genres, et 5 espèces avec 3 genres suivi par les familles des Ranunculacées, Caryophyllacées, Brassicacées, Cistacées, Liliacées sont représentées par deux espèces pour chacune. Enfin 9 espèces chacune appartenant à une famille différente (Figure 10).

    Astéracées

    24%

    Autres familles

    20%

    Liliacées

    4%

    Cistacées

    4%

    Brassicacées

    5%

    Caryophylacées

    5%

    Ranunculacées

    5%

    Chenopodiacées

    11%

    Fabacées

    11%

    Poacées

    11%

    Figure 10 : Répartition en familles des espèces végétales inventoriées dans la zone d'étude (Chott El Beida).

    28

    Résultats et discussion

    Tableau 2 : Liste systématique, noms communs, types biologiques, pérennité et statuts biogéographiques des espèces végétales inventoriées dans le Chott El Beida.

    Familles

    Espèces

    Noms communs

    Types biologiques

    Pérennité

    Répartition biogéographique*

    Astéracées

    Anacyclus clavatus Desf

    Anacycle en massue

    Thérophyte

    Annuelle

    Eur. Méd.

    Artemisia herba alba Asso

    Armoise blanche

    Chamephyte

    Vivace

    Eur. As.

    Atractylis sp

    -

    -

    -

    -

    Calendula arvensis L

    Boxas des champs

    Therophyte

    Annuelle

    Méd.

    Centaurea sp

    -

    -

    -

    -

    Chrysanthemum segetum L

    Chrysanthème des moissons

    Thérophyte

    Annuelle

    Cos.

    Crepis vesicaria L

    Crépis étoilé

    Hémicryptophyte

    Annuelle

    Submédi.subatla

    Launaea nudicaulis (L.) Hook. f.

    Schismus barbu

    Thérophyte

    Vivace

    Méd. Sah.-Sind

    Mantisalca salmantica (L.) Briq.

    Centaurée de Salamanque

    Thérophyte

    Vivace

    Eur. Méd.

    Scorzonera laciniata L

    Podosperme lacinié

    Hémicryptophyte

    Annuelle

    Méd.

    Sonchus sp

    -

    -

    -

    -

    Brassicacées

    Brassica nigra (L.) Koch

    Moutarde noire

    Thérophyte

    Annuelle

    Euras.

    Brassica sp

    -

    -

    -

    -

    Caryophyllacées

    Minuartia tenuifolia (L.) Hiern

    Minuartie à petites feuilles

    Thérophyte

    Annuelle

    Eur. Méd.

    Spergularia diandra (Guss.) HeIdI'.et Sart

    Spergulaire à deux étamines

    Thérophyte

    Annuelle

    Sah-Sind-Irano-Tour.

    Chénopodiacées

    Atriplex glauca L

    Arroche glauque

    Chamephyte

    Vivace

    Sah. Méd

    Atriplex halimus L

    Arroche halime

    Chamephyte

    Vivace

    Cosmop.

    Beta vulgaris L

    Beta vulgaris

    Hémicryptophyte

    Vivace

    Euras.-Méd.

    Salicornia fruticosa L

    Salicorne

    Chamephyte

    Vivace

    Cos.

    Suaeda mollis (Desf.) Del

    Salicorne

    Chamephyte

    Vivace

    Sah.

    Cistacées

    Helianthemum appeninum (L.) Mill

    Helianthème des Apennins

    Chamephyte

    Vivace

    Méd.

    Helianthemum virgatum (Desf.) Pen

    -

    Chamephyte

    Vivace

    Ibéro-Maur

    Cypéracées

    Cyperus laevigatus L

    Souchet à deux épis

    Hémicryptophytes

    Vivace

    Paléo-trop.

    Fabacées

    Lathyrus sp

    -

    -

    -

    -

    Medicago laciniata (L.) Ail

    Luzerne laciniée

    Thérophyte

    Annuelle

    Méd. Sah. Sind.

    Medicago minima Grufb.

    Petite luzerne

    Thérophyte

    Annuelle

    Eur. Méd.

    Medicago Soleirolii Duby

    Luzerne de Soleirol

    Thérophyte

    Annuelle

    Italo-Alg.

    Vicia monantha Retz

    Vesce à une fleur

    Thérophytes

    Vivace

    Méd.

    29

     
     
     
     
     

    Résultats et discussion

     
     
     
     
     
     

    Frankeniacées

    Frankenia thymifolia Desf

    Franquenne à feuilles de thym

    Chamephyte

    Vivace

    End. N.A.

    Juncacées

    Juncus maritimus Lamk

    Jonc maritime

    Géophyte

    Vivace

    Eur.

    Liliacées

    Allium paniculatum L

    Ail en panicule

    Géophyte

    Vivace

    Paléo-temp.

    Allium roseum L

    Ail à fleurs rosacés

    Géophyte

    Vivace

    Méd.

    Malvacées

    Malva parviflora L

    Mauve à petites fleurs

    Thérophyte

    Annuelle

    Méd.

    Papavéracées

    Papaver rhoeas L

    Coquelicot

    Thérophytes

    Annuelle

    Paléo-temp.thérophyte

    Plantaginacées

    Plantago albicans L

    Plantain blanchissant

    Hemicryptophyte

    Vivace

    Méd.

    Poacées

    Bromus rubens L

    Brome rouge

    Thérophyte

    Annuelle

    Paléo-trop.

    Hordeum murinum L

    Orge sauvage

    Thérophyte

    Annuelle

    Bor.

    Koeleria pubescens (Lamk.) P. B

    Koelérie pubscente

    Thérophyte

    Annuelle

    W.Méd.

    Lygeum spartum L

    Sparte

    Chamephyte

    vivace

    Méd.

    Sphenopus divaricatus (Gouan) Rchb

    Sphénope

    Thérophyte

    Annuelle

    Paléo-subtrop.

    Rununculacées

    Adonis annua L

    Adonis annuelle

    Thérophyte

    Annuelle

    Euras.

    Ranunculus sceleratus L

    Renoncule scélérate

    Géophyte

    Annuelle

    Paléo-temp.

    Tamaricacées

    Tamarix gallica L

    Tamaris commun

    Nanophanérophyte

    Vivace

    Trop.

    Valérianacées

    Valeriana sp

    -

    -

    -

    -

    Zygophyllacées

    Peganum harmala L

    Harmal

    Hemicryptophyte

    Vivace

    Eur. Irano-Tour.

    * Bor : Boréal, Cos : Cosmopolite, Eur : Européen, Euras : Eurasiatique, Ibéro-Maur : Ibéro-Maurétanien, Ital : Italien, Méd : Méditerranéen, Paléo-temp : Paléotempéré, End. N.A : Endémique Nord-Africain, Eur. Irano-Tour : européen. Irano-Touranien, Eur. Méd : européen. Méditerranéen, Euras.-Méd : Eurasiatique- Méditerranéen, Italo-Alg : Italo-Algérien, Méd.Sah.Sind : Méditerranéen.Saharien.Sindien, Paléo-subtrop : Paléo-subtropical, Paléo-trop : Paléo-tropical, Sah : Saharien, Sah.Méd : Saharien.Méditerranéen, Sah-Sind-Irano-Tour : Sah-Sind-Irano-Touranien, Submédi.subatla : Subméditerranéen.subatlantique, Trop : Tropical, W.Méd : Ouest-Méditerranéen.

    30

    Résultats et discussions

    1.1.3. Conclusion

    Notre inventaire systématique de la végétation dans le site d'étude est donnée une liste de 45 espèces dont 6 non identifiées réparties sur18 familles. Les familles les mieux représentées sont : Astéracées, Poacées, Chénopodiacées et Fabacées avec respectivement 11 espèces, 5 espèces, 5 espèces, et 5 espèces.

    1.2. Catégories biologiques et statut biogéographique de la végétation

    1.2.1. Résultat

    Le spectre biologique, tel que conçu par RAUNKIAER, est un spectre de diversité floristique qui ne dépend pas seulement du milieu mais aussi de l'histoire phylogénétique des taxa. Son seul intérêt écologique est d'indiquer quels sont les types biologiques présents ou absents, c'est-à-dire quelle est sa composition qualitative (EMBERGER, 1967).

    Les espèces végétales de notre zone sont à dominance thérophytique, particulièrement bien adaptées aux perturbations par leur cycle court (KAZI TANI et al., 2010). Sur les 45 espèces inventoriées, on note 19 espèces (48,72 %) de thérophytes, 09 espèces de chamaephytes (23,02 %), 06 espèces d'hémicryptophytes (15,30 %), 04 espèces de géophytes (10.26 %) et 01espèce de nanophanérophytes. (Figure 11).

    Chamephytes

    23%

    Thérophytes

    49%

    Géophytes

    10%

    Hémicryptophytes

    15%

    Nanophanérophytes

    3%

    Figure 11 : Répartition de la flore recensée à Chott El Beida selon le spectre biologique de RAUNKIAER.

    Les composantes annuelles et vivaces sont en équilibre avec des valeurs respectives de 19 et 20 correspondants à des pourcentages respectifs de 49% et 51% (Figure 12).

    31

    Résultats et discussions

    Vivaces

    51%

    Annuelles

    49%

    Figure 12: Pourcentages des catégories de pérennité des espèces végétales identifiées à Chott El Beida. L'aire de répartition de la végétation de Chott El Beida est mentionnée dans le tableau 3. Tableau 3 : Types biogéographiques des espèces végétales inventoriées à Chott El Beida.

    Types

    biogéographiques

    Nbr.
    d'espèces

    %

    Types

    biogéographiques

    Nbr.
    d'espèces

    %

    Bor.

    1

    2,6

    Méd.

    8

    20,5

    Cos.

    3

    7,7

    Méd. Sah. Sind.

    2

    5,1

    End. N.A.

    1

    2,6

    Paléo-subtrop.

    1

    2,6

    Eur.

    1

    2,6

    Paléo-temp.

    3

    7,7

    Eur. As.

    1

    2,6

    Paléo-trop.

    2

    5,1

    Eur. Irano-Tour.

    1

    2,6

    Sah.

    1

    2,6

    Eur. Méd.

    4

    10,3

    Sah. Méd

    1

    2,6

    Euras.

    2

    5,1

    Sah-Sind-Irano-Tour.

    1

    2,6

    Euras.-Méd.

    1

    2,6

    Submédi.subatla

    1

    2,6

    Ibéro-Maur

    1

    2,6

    Trop.

    1

    2,6

    Italo-Alg.

    1

    2,6

    W.Méd.

    1

    2,6

    (Les abréviations des types biogéographiques signalés dans le tableau 2).

    L'analyse de tableau 3 facilite La discussion de la répartition Biogéographique des espèces, Les espèces appartiennent à l'Aire méditerranéen sont les Mieux représentées par 8 espèces (20,5%), suivi par Eur.méd par 4 espèces (10,3%), Cosm et Paléo-temp par 3 espèces (7,7%) pour chacun, Méd. Sah. Sind, Paléo-trop et Eurs par 2 espèces (5,1%) pour chacun. Les autres types chacun représenté par une seule espèce.

    1.2.2. Discussion

    Notre inventaire floristique contient 45 espèces appartenant à 18 familles distinctes. La famille indicatrice du milieu d'étude et la plus commune dans les milieux salins est celle de chénopodiacée représentée par 5 espèces. Les chénopodiacées comprennent plus de cent genres et un millier d'espèces ;

    32

    Résultats et discussions

    ce sont essentiellement des plantes de terrains salés vivant surtout sous le climat semi-aride (Salicorne, Atriplex, suaeda) (OZENDA, 1991). Ces dernières d'un point de vue physiologique augmentent dans leurs tissus le taux de Na+, Cl+ et Mg++ aux dépends du Ca++ et K+ (Atriplex halimus, Suaeda mollis, etc), contrairement à d'autre espèces halophiles comme les Poacées paraissent s'adapter en limitant l'accumulation des sels minéraux (POUGER, 1980). Selon POUGER (1980) il y a un surpâturage dès que le prélèvement de la matière végétal par les animaux et supérieur à la production annuelle, entrainant ainsi une réduction du couvert végétal. Les plantes sont consommées avant d'avoir pu constituer des réserves et d'avoir eu le temps de former des repousses pour les saisons suivantes ; elles dépérissent peu à peu en même temps que leur système racinaire. De même, les plantes annuelles ne peuvent fructifier et produire les graines indispensables à leur survie. De nouvelles espèces non supportées par les troupeaux s'installent peu à peu (Peganum harmala) (POUGER, 1980). L'identification d'une vingtaine de plantes vivaces révèle un couvert assez stable ceci probablement serait dû à la protection de ces dernières par le haut-commissariat du développement de la steppe (HCDS) mais la présence d'une espèce dégradation (Peganum harmala) nous oblige à dire que le site d'étude va être menacé par le pâturage pratiqué par les riverains qui l'entourent. Le surpâturage et l'aridité sont des facteurs qui entrainent systématiquement le développement de taxons comme Peganum harmala (GHEZLAOUI et al., 2011). L'apparition d'unités de Peganum harmala indique un surpâturage et montre l'ampleur de l'action anthropozoogène (NEDJRAOUI et al., 1999). L'intervention de l'homme et son troupeau exercent une certaine influence sur la répartition des différentes classes des types morphologiques (SIMONEAU, 1961).

    Notre zone d'étude appartient à la composante méditerranéenne qui, par définition est caractérisée par une forte variation saisonnière. Pour les différents types de végétation, des critères de regroupement des espèces peuvent être fondés sur les stratégies utilisées pour leur survie durant la période défavorable. Etablie sous des conditions tempérées froides, la classification des types biologiques de Raunkiaer (1934) est basée sur la localisation des bourgeons de rénovation par rapport à la surface du sol. Les bourgeons de rénovation peuvent être situés : en dessous de la surface du sol (dans le sol), ce sont les géophytes ; au niveau de la surface du sol, et donc à moitié cachés : ce sont les hémicryptophytes ; à 25-30 cm de hauteur par rapport à la surface du sol, ce sont les chaméphytes ; à une hauteur supérieure à 25-30 cm par rapport à la surface du sol, ce sont les phanérophytes ; Enfin, seule la graine persiste pendant la saison défavorable chez les thérophytes à cycle en général annuel, ainsi Le type biologique n'est cependant pas un caractère indissociable de l'espèce, c'est souvent le cas de nombreuses hémicryptophytes qui, sous climat aride, se comportent en thérophytes (exp. Crepis vesicaria), Par ailleurs Stipa tenacissima, dans les hautes plaines et l'Atlas saharien en Algérie, se présente souvent comme une hémicryptophytes en sous-bois de Matorral (Annexe 5) et en géophyte en steppe aride (AIDOUD, 2003).

    33

    Résultats et discussions

    Les types biologiques sont considérés comme une expression des stratégies d'adaptation de la flore aux conditions du milieu MADANI (2008) et représentent selon DAHMANI (1996) un outil privilégié pour la description de la physionomie de la végétation. Les types biologiques sont les véritables formes d'adaptation des espèces au milieu (BOUZENOUNE, 2003). Ces types ont été établis par RAUNKIAER pour les végétaux des régions tempérées où la saison défavorable est la saison froide MADANI (2008), Mais ils peuvent être appliqués aux végétaux des régions où la saison défavorable est la saison sèche (DAJOZ, 2003). Notre flore est dominée par les thérophytes qui peut être expliqué par l'exposition du site à des inondations brusques dans les saisons pluviales, qui vont permettre aux plantes annuelles qui ont une germination et croissance rapide à se développer, vu la capacité de ces dernières à coloniser des milieux nouvellement créés par dépôts de sables après être arrosés par les précipitations saisonnières (CHENCHOUNI, 2012). De même, KHADRAOUI (2007) a indiqué que les rigueurs climatiques et l'instabilité structurale du sol (texture sableuse et structure particulaire, ...) favorisent le développement des espèces à cycle de vie court, surtout les thérophytes. Or la position de la nappe phréatique salée près de l'horizon superficiel favorise le développement des halophytes dont la famille des Chénopodiacées est la mieux représentée en espèces chamephytiques thermophiles. Il semble là aussi que les communautés végétales recensées donnent également une grande importance aux thérophytes et aux chamaephytes. Ces derniers se sont bien adaptés aux zones steppiques (GHEZLAOUI et al., 2011). Ces dernières ont une bonne adaptation aux conditions du milieu, ce qui leur permet d'occuper des territoires plus ou moins étendus(LE HOUEROU, 1992). Les hémicryptophytes ne s'expriment pas en abondance, cela probablement peut s'expliquer par la pauvreté du sol en matières organiques (LE HOUEROU, 1979). Ce phénomène a été confirmé par BARBERO et al. (1989). Les géophytes sont représentés par quatre espèces qui sont : Allium paniculatum, Allium roseum, Ranunculus sceleratus et Juncus maritimus. DANIN et ORSHAN (1990) trouvent des proportions plus importantes en géophytes en domaine méditerranéen que steppique (QUEZEL, 1983). Les Phanérophytes représentent par une seul espèce Tamarix gallica c'est une espèce introduite par le haut-commissariat au développement de la steppe (ANONYME, 2004).

    Concernant les éléments phytochoriques, QUEZEL (1983), BOUAZZA et al. (2004) expliquent la diversité biogéographique de l'Afrique par les modifications climatiques durement subies dans cette région depuis le Miocène, ce qui entraîne la migration d'une flore tropicale, notre liste contient une espèce d'origine tropicale Tamarix gallica L et une espèce paléo-tropicale Bromus rubens L. la flore de différentes origines biogéographiques, survivant de formations soit tempérées soit tropicales qui y ont existé avant même l'apparition du climat méditerranéen; Ces espèces se sont adaptées aux nouvelles conditions estivales essentiellement xériques ou bien ont réajusté leur profil écologique dans le large spectre d'opportunités offertes par l'hétérogénéité spatiale et temporelle de ces zones (AIDOUD, 2003).

    34

    Résultats et discussions

    Dans le site d'étude, l'élément méditerranéen strict soit 20.5% de l'ensemble tableau 3, et circumméditerranéen l'emporte sur les autres types; ces origines confirment l'adaptation des espèces recensées aux écosystèmes méditerranéens.

    Nous avons ajouté un tableau comparatif de la végétation recensée dans le Chott El Beida avec celle signalée en Algérie (KAZITANI, 2011), dans des zones humides du sud constantinois et dans un lac saharien (lac Ayata) il s'agit de : Chott Tincilt (LABIAL M, 1995), Chott Djendli (CHENCHOUNI, 2007), lac Ayata (CHENCHOUNI, 2011). Nous avons ajouté deux travaux effectués dans notre site d'étude il s'agit de (ALIAT, 2007) et (KHAZNADAR, 2008) (Tableau 4).

    Tableau 4 : Comparaison de la flore de présent travail avec la flore des autres zones.

    Sites étudiés

    Superficie (ha)

    Nombre
    de familles

    Nombre
    d'espèces

    Chott Tincilt (LADJIAL, 1995)

    950

    11

    36

    Chott

    Djendli (CHENCHOUNI, 2007)

    3700

    25

    58

    lac Ayata (CHENCHOUNI, 2011)

    155

    8

    13

    Chott El Beida (ALIAT, 2007)

    5355

    24

    61

    Chott El Beida (KHAZNADAR, 2008)

    4000

    41

    127

    Chott El Beida (Le présent travail, 2012)

    5355

    18

    45

    Algérie (KAZITANI, 2011)

    238174100

    150

    3139

    La zone étudiée reflète une richesse moyenne comme les autres sites (tableau 4). Cette moyennée de la richesse est liée aux conditions édaphiques et climatiques de la région (salinité). En effet (OZENDA et al, 2005) notent que les communautés végétales des sols salés sont généralement pauvres et caractérisées par la dominance d'espèces spécialement adaptées à la salinité des sols.

    1.2.3. Conclusion

    Notre inventaire systématique de la végétation dans le site d'étude est donnée une liste de 45 espèces dont 6 non identifiées réparties sur18 familles. L'élément méditerranéen strict (20,5%) et circumméditerranéen l'emporte sur les autres types de distribution de ces espèces. Cette liste reflète une richesse moyenne en espèces comme les autres sites cités (tableau 4). La famille commune entre tous les sites salée est celle des chénopodiacées, c'est une famille indicatrice du milieu salé. La liste renferme des espèces à affinité de la salinité (Salicornia fruticosa,....etc), et des espèces de l'humidité (Juncus maritimus, Ranunculus sceleratus) (annexe 6). Les deux dernières adaptations à l'environnement respectivement (la salinité, humidité) indiquent que le site d'étude est humide salé. Par ailleurs on a trouvé une espèce commune dans tous les terrains salés des hauts plateaux et du Sahara septentrional, en particulier aux bords des Chotts et qui est endémique du nord d'Afrique c'est Frankenia thymifolia (OZENDA, 1991) (Annexe 7).

    Résultats et discussions

    2. Bioécologie de l'avifaune recensée

    2.1. Inventaire global

    2.1.1. Résultats

    L'inventaire que nous présentons dans le tableau 5 ci-dessous comprend les oiseaux d'eau ainsi d'autre oiseaux de bordure fréquentant le site.

    Ces résultats sont obtenus par des recensements hivernaux des oiseaux d'eau au cours de la période de 9 ans (2003-2011) réalisé par la direction générale des forêts et par observations personnelle effectuées durant les deux mois de mai et de juin 2012. La liste systématique des oiseaux présentée dans le Tableau 5 suit l'Ordre établi par DARLEY (1985) et HEINZEL et al. (1992).

    Tableau 5 : La liste systématique des espèces aviaires recensées au Chott El Beida (Dénombrement hivernal de la DGF* durant la période de 2003 à 2011 + Nos observations, 2012).

    Ordre Famille Nom scientifique

     

    Ardeidae

    Ardea cinerea (LINNE, 1758)

    Ciconiiformes

    Ardeola ibis (LINNE, 1758)

     
     

    Threskiornithidae Plegadis falcinellus (LINNE, 1766)

    Ciconiidae Ciconia ciconia (LINNE, 1958)

    Phoenicopteriformes Phoenicopteridae Phoenicopterus ruber (LINNE, 1758)

    Anas platyrhynchos (LINNE, 1758)

    Anas penelope (LINNE, 1758)

    Ansériformes Anatidae

    Anas clypeata (LINNE, 1758)

     
     

    Tadorna tadorna (LINNE, 1758)

    Tadorna ferruginea (ALLAS, 1764)

    Charadrius dubius (SCOPOLI, 1786)

    Charadriidae Charadrius sp.

     
     

    Vanellus vanellus (LINNE, 1758)

    Charadriiformes

    Recurvirostridae Himantopus himantopus (LINNE, 1758)

     
     

    Tringa ochropus (LINNE, 1758)

     
     
     

    Scolopacidae

    Tringa totanus (LINNE, 1758)

     
     

    Tringa sp.

    Accipitridae Buteo rufinus (CRETZSCHMAR, 1829)

    Falconiformes

    Falconidae

    Falco tinnunculus (LINNE, 1758)

     

    Falco columbarius (LINNE, 1758)

    Hirundinidae Hirundo rustica (LINNE, 1758)

    Passeriformes

    Motacillidae Motacilla flava (LINNE, 1758)

     

    Sturnidae

    Sturnus vulgaris (LINNE, 1758)

    Sturnus unicolor (TEMMENINK, 1820)

    35

    Résultats et discussions

    Tableau 6 : Nom scientifique, nom français et anglais des espèces d'oiseaux signalées dans le Chott El Beida.

    Nom scientifique Nom français Nom anglais

    Recensement
    DGF

    (2003-2011)

    Nos

    observations

    (2012)

    Ardea cinerea Héron cendré Grey Heron + -

    Ardeola ibis Héron garde-boeufs Cattle egret + +

    Plegadis falcinellus Ibis falcinelle Glossy ibis + -

    Ciconia ciconia Cigogne blanche White stork + +

    Phoenicopterus ruber Flamant rose Greater Flamingo + +

    Anas platyrhynchos Canard colvert Mallard + +

    Anas penelope Canard siffleur Eurasian Wigeon + -

    Anas clypeata Canard souchet Northern Shoveler + -

    Tadorna tadorna Tadorne de belon Common Shelduck + +

    Tadorna ferruginea Tadorne casarca Ruddy shelduck - +

    Charadrius dubius Petit gravelot Little ringed plover + -

    Charadrius sp Gravelot sp - +

    Vanellus vanellus Vanneau huppé Northern Lapwing + -

    Himantopus Echasse blanche Black-winged stilt - +

    himantopus

    Tringa ochropus Chevalier cul-blanc Green sandpiper + -

    Tringa totanus Chevalier gambette Common Redshank + -

    Tringa sp Chevalier sp Redshank - +

    Buteo rufinus Buse féroce Long-legged + -

    Buzzard

    Falco tinnunculus Faucon crécerelle Common Kestrel + -

    Falco columbarius Faucon émerillon Merlin + -

    Hirundo rustica Hirondelle de cheminée Barn Swallow - +

    Motacilla flava Bergeronnette

    printanière

    Yellow Wagtail - +

    Sturnus vulgaris Etourneau sansonnet Common Starling + -

    Sturnus unicolor Étourneau unicolore Spotless Starling + -

    Nombre total des espèces recensées 18 11

    DGF : Direction Générale des Forêts.

    + : Présence de l'espèce ;- : Absence de l'espèce.

    2.1.2. Discussion

    Les 24 espèces recensées au niveau du Chott El Beida, réparties sur 6 ordres, 13 familles, et 16 genres. L'ordre le mieux représenté est celui des Charadriiformes avec 3 familles et 7 espèces (29,2%),

    36

    Résultats et discussions

    suivi par l'ordre des Ansériformes avec une seule famille et 5 espèces (20,8%) et après l'ordre des Ciconiiformes avec l'ordre des Passériformes qui sont représentés par 3 familles et 4 espèces chacun soit 16,7% de l'ensemble des oiseaux recensés (mais les Ciconiiformes présentent 4 genres, alors que les Passériformes sont représentés avec 3 genres) (Tableau 7).

    Tableau 7 : Nombre et pourcentages des différentes taxons (Ordres, Familles, Genres et Espèces) des

    oiseaux recensés à Chott El Beida.

     
     
     
     
     
     

    Ordres

    Familles

     

    Genres

     

    Espèces

     

    Nombre

    %

    Nombre

    %

    Nombre

    %

    Ciconiiformes

    3

    23,1

    4

    25

    4

    16,7

    Phoenicopteriformes

    1

    7,7

    1

    6,3

    1

    4,2

    Ansériformes

    1

    7,7

    2

    12,5

    5

    20,8

    Charadriiformes

    3

    23,1

    4

    25

    7

    29,2

    Falconiformes

    2

    15,4

    2

    12,5

    3

    12,5

    Passeriformes

    3

    23,1

    3

    18,8

    4

    16,7

    Total

    13

    100

    16

    100

    24

    100

    Nous avons comparé l'importance des taxons d'oiseaux recensés dans notre région d'étude avec ceux signalés en Algérie (ISENNANN et MOALI, 2000), sebkha Bazar, Sebkha El Hamiat, sebkha Melloul, et Chott El Fraine (recensements hivernant des oiseaux d'eau au cours de la période de 9 ans (2003-2011) réalisé par la direction général des forêts) (Tableau 8).

    Tableau 8 : Comparaison des nombres des taxons dans le Chott El Beida avec ceux recensés en Algérie, Sebkha Bazar, Sebkha El Hamiat, Sebkha Melloul et Chott El Fraine.

    Sites

    Ordre

    Famille

    Genre

    Espèce

    Algérie (ISENNANN et MOALI, 2000)

    23

    55

    173

    406

    Sebkha Bazar(*)

    9

    15

    25

    36

    Chott El Beida(*)

    6

    13

    16

    24

    Sebkha El Hamiat(*)

    7

    10

    13

    18

    Sebkha Melloul(*)

    4

    4

    6

    11

    Chott El Fraine(*)

    1

    1

    1

    1

    (*): (Direction général des forêts, 2003-2011).

     
     
     
     

    Dans le Chott El Beida, l'avifaune recensée représente presque un quart des ordres décrits en Algérie (LEDANT et al., 1981). En nombre de familles, les oiseaux du site sont repartis sur 13 familles différentes, soit 23,6% de l'ensemble des familles connues du pays. Les 16 genres recensés représentent presque 9,3% des genres signalés à l'échelle nationale. Avec les 24 espèces, le Chott abrite presque 5,9% d'espèces d'oiseaux d'Algérie (ISENNANN et MOALI, 2000).

    37

    38

    Résultats et discussions

    La prospection du site au cours de nos observations sur le terrain a révélé que le site était totalement asséché. Seulement un point d'eau au nord du site alimenté en eau rejeté par le centre d'assainissement de Hammam Sokhna, où se réunissent les oiseaux. Cependant, ce point s'est assécher à la fin de mai et le début de juin. Ceci est à l'origine du déclin aigu du niveau d'eau jusqu'à l'assèchement total à la mi-juin. Ceci explique la désertion du site par les oiseaux d'eau.

    En outre, nous avons trouvé des difficultés dans l'identification des espèces, notamment les petits oiseaux (limicoles).

    Le présent travail reporte 9 espèces d'oiseaux d'eau dont deux non observés durant les dénombrements hivernaux d'oiseaux d'eau effectués entre 2003-2011 par la direction générale des forêts qui sont Tadorna ferruginea et Himantopus himantopus.de ce fait, nous avons actualisé le nombre des espèces observées par la DGF au Chott El Beida par une mise à jour de son avifaune.

    2.1.3. Conclusion

    Vu que la conservation des forets a été réalisée seulement les dénombrements hivernaux, le présent travail a été effectué dans une durée très étroite de deux mois ou Cinq observations dans les mois de mai et juin ; l'inventaire de 24 espèces signalées au niveau du site d'étude s'avère loin le moins exhaustif. Par ailleurs une étude fait l'objet de connaitre les statuts des peuplements d'oiseaux d'eau dans l'éco-complexe de zones humides de Sétif pendant quatre ans ; en conséquence des compagnes bimensuelle ont été réalisées de septembre 2004 à août 2008. Des résultats obtenu disent que le Chott El-Beida se justifie un plan d'eau plus diversifié soit a été fréquenté par la quasi-totalité des espèces inventoriées de l'éco-complexe ou 66 espèces (BAAZIZ et al., 2011).

    2.2. Statuts bioécologiques

    2.2.1. Résultats

    Dans le tableau 9, les espèces aviaires recensées dans le Chott el Beida qui sont établis par le non français et scientifique repartissent selon leurs statuts bioécologiques en plusieurs catégories ; fauniques, phénologiques, trophiques, et de protection.

    2.2.1.1. Types fauniques

    Les oiseaux inventoriés distribuent sur 9 types faunistiques établi selon VOOS (1960). Le type du paléarctique a une dominance par rapport les autres types représenté par 10 espèces soit 45,5% de l'ensemble de l'avifaune recensée, suivi par celle de holarctique par 4 espèces soit 18,2% et de Méditerranéen par 2 espèces ou 9,1%. Les autres types représentés par une espèce soit 4,5% pour chacun (Tableau 10).

    Résultats et discussion

    Tableau 9 : Répartition de l'avifaune recensée dans le Chott El Beida par types fauniques (S. F.), catégories phénologiques (C. Ph.), trophiques (C. T.) et de

    protection (C. Pr.).

     
     
     
     
     

    Noms français

    Noms scientifiques

    S. F.

    C. Ph.

    C. T.

    C. Pr.

    Héron cendré

    Ardea cinerea

    P

    H

    P

    LC, A1

    Héron garde-boeufs

    Ardeola ibis

    IA

    SNN

    [I]

    NE, A1

    Ibis falcinelle

    Plegadis falcinellus

    IA

    MP

    P

    LC, B2, W, A1, D

    Cigogne blanche

    Ciconia ciconia

    P

    E

    [I]

    LC, B2, W, A1, D

    Flamant rose

    Phoenicopterus ruber

    M

    SNN

    Pp

    LC, B2, , W, N2, A1, D

    Canard colvert

    Anas platyrhynchos

    H

    SN

    Pp

    LC, B2, W

    Canard siffleur

    Anas penelope

    P

    H

    V

    LC, B2, W

    Canard souchet

    Anas clypeata

    H

    H

    Pp

    LC, B2, W

    Tadorne de belon

    Tadorna tadorna

    P

    SN

    Pp

    LC, B2, W, D

    Tadorne casarca

    Tadorna ferruginea

    PX

    SN

    Pp

    LC, B2, W, D

    Petit gravelot

    Charadrius dubius

    P

    MP

    I

    LC, B2, W

    Vanneau huppé

    Vanellus vanellus

    P

    MP

    [I]

    LC, B2, W

    Echasse blanche

    Himantopus himantopus

    C

    E

    I

    LC, B2, W, D

    Chevalier cul-blanc

    Tringa ochropus

    P

    E

    I

    LC, B2, W, D

    Chevalier gambette

    Tringa totanus

    P

    H

    Pp

    LC, B2, W

    Buse féroce

    Buteo rufinus

    P

    SN

    C

    LC, B2, , A2, D

    Faucon crécerelle

    Falco tinnunculus

    A

    SN

    C

    LC, B2, , A2, D

    Faucon émerillon

    Falco columbarius

    H

    H

    C

    LC, B2, , A2, D

    Hirondelle de cheminée

    Hirundo rustica

    H

    E

    I

    LC

    Bergeronnette printanière

    Motacilla flava

    P

    E

    I

    LC

    Etourneau sansonnet

    Sturnus vulgaris

    ETH

    H

    I

    LC

    Etourneau unicolore

    Sturnus unicolor

    M

    SN

    I

    LC, D

    Types fauniques (S.F.) : A : Arctique ; C : Cosmopolite ; ETH : Ethiopien ; H : Holarctique ; IA : Indo-Africain ; M : Méditerranéen ; P : Paléarctique ; AM : Ancien monde ; PX : Paléo-xérique.

    Catégories phénologiques (C. Ph.) : SN : Sédentaire nicheur ; SNN : Sédentaire non nicheur ; E : Estivant ; H : Hivernant ; MP : Migrateur de passage. Catégories trophiques (C. T.) : C : Carnivore ; I : Consommateur d'invertébrés ; P : Piscivore ; Pp : Polyphagie ; V : Végétarien ; [ ] : Principalement. Catégories de protections (C. Pr.) : La liste rouge de l'UICN [LC : Préoccupation mineure ; NE : Non évaluée] ; W : Accord de l'AEWA ; D : Loi Algérienne ; : Convention CITES, Annexe2.

    39

    Résultats et discussions

    Tableau 10 : Les types fauniques des espèces d'oiseaux du Chott El Beida selon VOOS (1960).

    Type faunique

    Oiseaux d'eau

    Autres
    oiseaux

    Total

    %

    Arctique (A)

    0

    1

    1

    4,5

    Cosmopolite (C)

    1

    0

    1

    4,5

    Ethiopien (E)

    0

    1

    1

    4,5

    Holarctique (H)

    2

    2

    4

    18,2

    Indo-Africain (IA)

    1

    0

    1

    4,5

    Méditerranéen (M)

    1

    1

    2

    9,1

    Paléarctique (P)

    8

    2

    10

    45,5

    Ancien monde (AM)

    1

    0

    1

    4,5

    Paléo-xérique (PX)

    1

    0

    1

    4,5

    Total

    15

    7

    22

    100

    2.2.1.2. Catégories phénologiques

    La phénologie des espèces et leur statut de reproduction sont déterminés d'après BAAZIZ et al. (2011) et HEINZEL et al. (1992). Les espèces sont classées selon les catégories phénologiques qui sont définies en cinq classes comme suit (Annexe 8):

    ? Estivant (E) : l'espèce observée en saison estivale.

    ? Hivernant (H) : l'espèce observée en saison d'hivernage.

    ? Migrateur de passage (MP) : oiseau en transit rapide vers autre lieu, il utilise le site d'une manière très brève (halte migratoire).

    ? Sédentaire nicheur (SN) : l'espèce est présente toute l'année et niche sur le site.

    ? Sédentaire non nicheur (SNN) : l'espèce est présente toute l'année mais niche sur d'autres sites.

    Les 14 espèces migratrices sont présentées avec 64% de l'ensemble de l'avifaune recensée, dont 6 espèces sont hivernantes (27%), 5 espèces sont estivantes (23%), et 3 espèces sont migratrices de passage (14%). Les sédentaires avec 8 espèces sont de l'ordre de 36%, soit nicheurs (6 espèces, 27%), ou non nicheurs (2espèces, 9%) (Tableau 11).

    Tableau 11 : Répartition de l'avifaune du Chott El Beida sur les catégories phénologiques.

    Catégories Phénologiques

    Oiseaux d'eau

    Autres oiseaux

    Total

     

    Nombre

    %

    Nombre

    %

    Nombre

    %

    Sédentaire nicheur (SN)

    3

    14

    3

    14

    6

    27

    Sédentaire non nicheur (SNN)

    2

    9

    0

    0

    2

    9

    Estivant (E)

    3

    14

    2

    9

    5

    23

    Hivernant (H)

    4

    18

    2

    9

    6

    27

    Migrateur de passage (MP)

    3

    14

    0

    0

    3

    14

    Total

    15

    68

    7

    32

    22

    100

     
     
     
     
     
     
     
     

    40

     
     
     
     
     

    41

    Résultats et discussions

    2.2.1.3. Catégories trophiques

    Les oiseaux inventoriés sont classées en 5 types trophiques différents. Nous citons dans le tableau 12, le nombre de chaque type trophique, où appartient les espèces définies ce soit les oiseaux aquatique ou les autres oiseaux. Les espèces du type consommateurs d'invertébrés sont les mieux représentées avec 9 espèces soit 42,87% de l'ensemble. Les polyphagies à leurs tour sont bien présentés par 6 espèces soit 28,57% de l'ensemble de l'avifaune. Les carnivores sont signalés par 3 espèces soit 14,28% du total. Les espèces piscivores par 2 espèces et les espèces végétariennes par une seule espèce soit respectivement 9,52%, 4,76% des oiseaux recensés.

    Tableau 12 : Répartition de l'avifaune inventoriée dans le Chott El Beida en fonction des catégories trophiques.

    Catégories trophiques

    Oiseaux d'eau

    Autres
    oiseaux

    Total

    %

    Consommateurs d'invertébrés (I)

    5

    4

    9

    42,87

    Polyphagie (Pp)

    6

    0

    6

    28,57

    Carnivore (C)

    0

    3

    3

    14,28

    Piscivore (P)

    2

    0

    2

    9,52

    Végétarien (V)

    1

    0

    1

    4,76

    Total

    14

    7

    21

    100

    2.2.1.4. Catégories de protection

     
     
     
     

    Dans notre site, les oiseaux occupent une place importante dans de tels inventaires (Tableau 13), selon la liste rouge de l'UICN des espèces menacées, la quasi-totalité des oiseaux recensés (95,5%) sont de préoccupation mineure, alors qu'une seule espèce non évaluée, il s'agit de le Héron garde boeufs Ardeola ibis. 72,7% des oiseaux cités dans l'annexe 2 de la convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (59,1% aquatiques et 13,6% non aquatiques).

    L'accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique Eurasie révèle 13 espèces protégées dans le Chott, soit 59,1% du total des oiseaux recensés. 36,4%est mentionné dans la convention d'Alger ou convention Africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, dont 22,7% qui sont aquatiques dans la classe A et 13,6% non aquatiques dans la classe B.

    Le Flamant rose Phoenicopterus ruber, le seul oiseau d'eau qui est mentionné sur l'annexe 2 des espèces en danger ou menacées de la convention de Barcelone sur la protection de l'environnement marin et des régions côtières de la Méditerranée, il est noté, avec les trois rapaces, la buse féroce Buteo rufinus, le faucon crécerelle Falco tinnunculus, et le faucon émerillon Falco columbarius sur l'annexe 2 de la convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, connue par son sigle CITES, soit un total de 18,2% de l'avifaune recensée (Tableau 13).

    42

    Résultats et discussions

    En Algérie, 11 espèces dont sept sont des oiseaux d'eau, soit 50% des oiseaux signalés dans le Chott El Beida sont inclus dans la liste des espèces animales non domestiques protégées par le décret exécutif N° 83-509 du 20 août 1983.

    Tableau 13 : Exemple de l'importance de l'avifaune du Chott el Beida par catégories de protection à l'échelle nationale et internationale.

    Traité de protection

    Catégorie (Symbole)

    Oiseaux d'eau

    Autres oiseaux

    Total

    Nbr.

    %

    Nbr.

    %

    Nbr.

    %

    Liste rouge de l'UICN

    Préoccupation mineure (LC)

    14

    63,6

    7

    31,8

    21

    95,5

    Non évaluée (NE)

    1

    4,5

    0

    0

    1

    4,5

    Convention de Bonn

    Annexe 2 (B2)

    13

    59,1

    3

    13,6

    16

    72,7

    Convention de CITES

    Annexe 2 ()

    1

    4,5

    3

    13,6

    4

    18,2

    Accord d'AEWA

    (W)

    13

    59,1

    0

    0

    13

    59,1

    Convention de Barcelone

    Annexe 2 (N2)

    1

    4,5

    0

    0

    1

    4,5

    Convention d'Alger

    Classe A (A1)

    5

    22,7

    0

    0

    5

    22,7

    Classe B (A2)

    0

    0

    3

    13,6

    3

    13,6

    Décret Algérien

    (D)

    7

    31,8

    4

    18,2

    11

    50

    2.2.2. Discussions

     
     
     
     
     
     
     

    2.2.2.1. Discussion concernant les types fauniques

    L'Afrique du nord appartient à la grande région paléarctique, elle constitue la limite sud de cette dernière (BLONDEL, 1979). Ceci indique la dominance du type avifaunistique paléarctique. De ce fait, l'avifaune de notre site d'étude détient une aptitude biogéographique d'appartenance à la région du paléarctique. Selon BLONDEL (1986) et BLONDEL (1990) l'avifaune actuelle de la région méditerranéenne en général, à quelques exceptions près est franchement paléarctique. Les types avifauniques définis par VOOS (1960) sont triés dans le tableau 14 en quatre grandes régions (MILLA et al, 2012).

    Tableau 14 : Origines biogéographiques simplifiées des oiseaux du Chott El Beida.

    Région

    Chott El Beida (site d'étude)

     

    Type de distribution

    Oiseaux
    d'eau

    autres
    oiseaux

    Total

    %

    %

    Grande région holarctique

    Holarctique

    2

    2

    4

    18,2

    18,2

     

    Méditerranéen

    1

    1

    2

    9,1

     

    Région paléarctique

    Paléarctique

    8

    2

    10

    45,5

    63,6

    Paléo-xérique

    1

    0

    1

    4,5

     
     
     

    Arctique

    0

    1

    1

    4,5

     

    Région indo-africaine

    Ethiopien

    0

    1

    1

    4,5

    9,1

    Indo-Africain

    1

    0

    1

    4,5

     
     

    Espèces à très large distribution

    Cosmopolite

    1

    0

    1

    4,5

    9,1

    Ancien monde

    1

    0

    1

    4,5

    43

    Résultats et discussions

    Nous constatons que dans le site d'étude l'importance relative des faunes boréale et particulièrement paléarctique est conforme aux conclusions de BLONDEL (1979). Le dernier auteur mentionne 37,2 % de l'ensemble des espèces d'oiseaux d'Algérie appartiennent au paléarctique. D'une manière générale, l'avifaune du Chott El Beida est une avifaune paléarctique qui représente 61,91% de l'avifaune recensée. Plus précisément les origines Paléarctique, Paléo-xérique, Arctique et méditerranéenne y occupent une large part (Tableau 14).

    Les autres types de distribution soit, holarctique, indo- africaine et espèces ubiquitaires sont peu représentés. Les faunes tropicales tertiaires ont été éliminées dès les premières détériorations climatiques du Plio-pléistocène. De plus, les grandes ceintures désertiques orientées de l'ouest vers l'est, comme d'ailleurs les grands systèmes montagneux du paléarctique, ont joué depuis la fin du tertiaire un rôle de barrière qui contre la dispersion des faunes et des flores paléarctiques et afro-tropicales, ce qui explique le fait que les échanges nord-sud entre les continents ont joué un rôle plus discret dans l'ancien monde que dans le nouveau, où les grandes barrières montagneuses sont orientées du nord vers le sud (BLONDEL ,1986) et (BLONDEL, 1990). Selon BONTER et (2010), la position biogéographique et la structure des paysages et des habitats sont quelques-unes des causes qui favorisent l'invasion de certaines espèces d'oiseaux. En effet, en élargissant la gamme des certaines espèces envahissantes telles que le Héron garde-boeufs (Ardeola ibis) (SI BACHIR et al, 2011) est devenu signalé dans toute l'Algérie.

    2.2.2.2. Discussion concernant les catégories phénologiques

    La recherche de la nourriture, présente ou à venir est la cause première des migrations de l'avifaune (BLONDEL, 1979). DAJOZ (1975), affirme également que c'est le régime alimentaire de l'oiseau qui détermine notamment son caractère sédentaire ou migrateur.

    Les régions arctiques à l'Afrique sont des haltes potentielles pour les migrateurs en transit par l'Europe de l'Ouest. Ceux-ci vont s'y reposer et reprendre des forces. Tranquillité et disponibilité alimentaire conditionnent la qualité de l'accueil (FROCHOT et ROCHÉ, 2000). La prédominance des migrateurs montre l'importance de notre site pour l'accueil d'une telle avifaune dans ces régions.

    Parmi les groupes phénologiques, les deux groupes des migrateurs hivernants et des sédentaires nicheurs est les mieux représentés avec un pourcentage de 27%, suivant par les migrateurs estivants avec 23%, les migrateurs de passage et les sédentaires non nicheurs avec respectivement 14% et 9% (Figure 13).

    L'hivernage est pour les oiseaux d'eau une période de reconstitution des réserves énergétiques après les efforts investis dans la reproduction et souvent aussi dans la migration (FROCHOT et ROCHÉ, 2000). Le site offre des ressources trophiques en qualité et en quantité suffisantes et forme un refuge propice et sécurisé au gagnage (CHENCHOUNI, 2007). Ainsi, le plan d'eau libre peut assurer la fonction

    44

    Résultats et discussions

    de dortoir hivernal pour beaucoup d'espèces, le repos s'effectue en groupes de quelques individus à plusieurs centaines d'individus, sur ce lieu de repos, les oiseaux effectuent aussi leur toilette, activité particulièrement importante pour la protection thermique du corps en milieu aquatique, et dans le cas particulier des canards (FROCHOT et ROCHÉ, 2000).

    En outre le Chott possède une richesse variée en nourriture pour les oiseaux sédentaires qui sont faiblement représentés par rapport aux oiseaux migrateurs.

    Migrateur de

    passage

    14%

    Hivernant

    27%

    Estivant

    23%

    Sédentaire nicheur

    27%

    Sédentaire non nicheur

    9%

    Figure 13 : Répartition de l'avifaune du Chott El Beida par catégories phénologiques.

    Les caractéristiques générales du site en font d'habitat de reproduction privilégié pour certains oiseaux. Les nicheurs sont présentés avec six espèces soit 27% du total des oiseaux recensés, dont trois (canard colvert Anas platyrhynchos, tadorne de belon Tadorna tadorna, tadorne casarca Tadorna ferruginea) sont des oiseaux d'eau oiseaux d'eau (BAAZIZ et al, 2011).Les facteurs susceptibles d'influencer la nidification des oiseaux sont très nombreux. Ils concernent non seulement la structure de la zone (la végétation et la taille du milieu), mais aussi de leur fonctionnement (productivité, hydrologie, et dynamique du milieu) (FROCHOT et ROCHÉ, 2000).

    Notre étude révèle la présence d'une autre espèce nicheuse non identifiée. Il s'agit d'un gravelot (Charadrius sp), selon BAAZIZ et al. (2011), la seule espèce qui appartient de la famille des Charadriidés et qui à avoir un statut sédentaire nicheur est le gravelot à collier interrompu Charadrius alexandrinus.

    La population de ce gravelot niche sur les berges et sur les ilots, le seul nid d'un diamètre de 9,1 cm a été trouvé à la mi-juin sur le transect Nord du Chott. Ce dernier est quasi-totalement asséché à cette période. La ponte comporte 3 oeufs gris avec des taches noirs, d'une longueur moyenne de 23,4mm, moyenne largeur de 14,7mm, et le poids avec une moyenne de 3,07g (Tableau 15)

    45

    Résultats et discussions

    Tableau 15 : Caractéristiques des oeufs d'un gravelot Charadrius sp.

    OEuf

    Longueur (cm)

    Largeur (cm)

    Poids (g)

    1

    2,4

    1,5

    2,9

    2

    2,3

    1,4

    2,9

    3

    2,3

    1,5

    3,4

    A l'issue de la reproduction, les oiseaux entament une période importante de leur cycle annuel : la mue. Ils renouvellent leur plumage avant de migrer. Durant cette période, les besoins énergétiques sont élevés car la mue s'accompagne d'une perte de poids, d'un manque d'isolation du corps et de besoins accrus pour la constitution du nouveau plumage (FROCHOT et ROCHÉ, 2000).

    2.2.2.3. Discussion concernant les catégories trophiques

    L'analyse du tableau 12 va se faire par catégories, on prenant en considération l'importance par nombre d'espèces de chaque catégorie.

    ? Catégorie Consommateurs d'invertébrés.

    Les espèces consommatrices d'invertébrés fait grande partie dans la liste des espèces recensées puisqu'elles représentent presque la moitié de ces dernières 9 espèces (42,87% de l'ensemble des oiseaux inventoriés). La dominance de cette catégorie expliquée logiquement par la présence en abondance des invertébrés aquatique et de l'entomofaune terrestre. Les espèces appartiennent à l'ordre des charadriiformes sont des consommatrices d'invertébrés représentées par 4 espèces parmi les 5 de dernier ordre. Les oiseaux appartiennent aux cette ordre sont des oiseaux aquatique favorisants les invertébré aquatique. Les oiseaux non aquatique sont toutes les espèces d'ordre des passeriformes représentées par 5 espèces consommatrices d'invertébrés ça indique l'abondance de l'entomofaune terrestre dans le site. En outre, des espèces considérées principalement des consommatrices d'invertébrés sont : le vanneau huppé (Vanellus vanellus), la cigogne blanche (Ciconia ciconia) et le héron garde-boeufs (Ardeola ibis). Par ailleurs on a observé dans la prairie humide du site des groupes de cigogne et d'héron garde-boeufs se nourrissent en voisine l'un de l'autre, n'est pas loin dans cette prairie on a capté un groupe du héron garde-boeufs en compagnie du bétail (Annexe 10). La cigogne blanche est souvent observée dans les aires de gagnage en compagnie de hérons garde-boeufs (BOUKHEMZA, 2000 et SI BACHIR, 2007). La Cigogne blanche et le Héron garde-boeufs sont des oiseaux d'eau insectivores et ils présentent de ce fait un double intérêt agronomique et écologique, notamment par leur préférence alimentaire aux Orthoptères (SIEGFRIED, 1971a ; HAFNER, 1977 ; BENTAMER, 1998 ; BOUKHEMZA et al., 2000-2004 ; SI BACHIR, 2007).Plus récemment, cette espèce exerce une pression compétitive sur la Cigogne blanche (Ciconia ciconia) en milieux de gagnages (BOUKHETECHE, 2010).

    46

    Résultats et discussions

    ? Catégorie des polyphages

    Les polyphagies représentés par 6 espèces (28,57%). L'ordre des ansériformes est le mieux notés par les polyphagies soit 4 espèces. On a compté une seule espèce d'ordre des phoenicopteriformes, elle a de cette catégorie, il s'agit de flamant rose (Phoenicopterus ruber). Les Flamants roses s'alimentent de graines de plantes aquatiques, d'invertébrés benthiques et aquatiques. Leur reproduction dépend de l'explosion estivale d'invertébrés aquatiques (BECHET et SAMRAOUI, 2010).

    ? Catégorie des carnivores

    Elle est représentée par 3 espèces soit 14,28% de l'ensemble des oiseaux inventoriés. Ces trois rapaces appartiennent à l'ordre des falconiformes (Faucon émerillon, faucon crécerelle, Buse féroce). Selon NATURA2000 (2010), le faucon émerillon s'alimente principalement de petits oiseaux et des insectes, le faucon crécerelle se nourrit de souris, mulots, campagnols et jeunes rats ; aussi des insectes et parfois des grenouilles et des vers.

    ? Catégorie des piscivores

    La catégorie des piscivores renferme deux espèces d'échassiers Ardea cinerea, Plegadis falcinellus. Ils se nourrissent de poissons et d'autres animaux aquatiques (RAMADE, 2008).

    ? Catégorie des végétariens

    On a compté une seule espèce végétarienne (Anas penelope). Selon NATURA2000 (2010), le canard siffleur (Anas penelope) est principalement végétarien, il se nourrit de tiges, feuilles, graines et racines et parfois d'insectes aquatiques et terrestres, coléoptères.

    Pour vérifier l'existence des relations entre les catégories phénologiques et celles des trophiques, nous avons créé un tableau 16 des proportions combinées des deux statuts

    Tableau 16 : Répartition des proportions des catégories phénologiques en fonction des catégories trophiques de l'avifaune recensée.

    Catégories trophiques(%)

    Catégories

    phénologiques(%)

    Consommateurs

    d'invertébrés Polyphagies Carnivores Piscivores Végétariens

    Sédentaire nicheur 4,5 13,6 9,1

    - -

    Sédentaire non nicheur 4,5 4,5

    - - -

    Estivant 22,7

    - - - -

    Hivernant 5,5 9,1 4,5 4,5 4,5

    Migrateur de passage 9,1

    - -

    4,5 -

    Nous remarquons que les estivants qui se nourrissent des invertébrés sont les mieux représentés avec 22,7%. Ça peut expliquer par l'existence de la nourriture constituée d'invertébrés dans cette période.

    Nous notons également que les oiseaux sédentaires nicheurs polyphagies bien représentés avec un taux remarquable (13,6%) de l'ensemble des oiseaux inventoriés ; le site d'étude est important en

    47

    Résultats et discussions

    nourriture de nature végétale ou animale pour certaines espèces polyphagies pendant toute l'année. Nous voyons d'autre part la richesse du site en oiseaux hivernants de toutes catégories alimentaires ; la période hivernale est la plus humide où se déclenche la prolifération des espèces proies par les pluies tombée le début de cette période hivernale, cette vie riche en nourriture explique l'accueil du site aux espèces de différents régimes alimentaires. On a deux espèces carnivores sont sédentaire nicheurs faucon crécerelle Falco tinnunculus et faucon émerillon Falco columbarius. Selon les dénombrements hivernaux de la direction générale des forêts le faucon crécerelle est une espèce accessoire et le faucon émerillon est une espèce accidentelle (Annexe 11).

    2.2.2.4. Discussion concernant les catégories de protection

    Très médiatiques, les oiseaux ont fait prendre conscience, dans bien des régions, des fonctions et de la valeur des zones humides. Tributaires d'espèces de plus en plus restreints assurant pour eux des rôles variés, ils sont aujourd'hui bien plus que de simples indicateurs de la qualité des milieux humides et qu'un patrimoine à conserver en tant que tel. Leurs populations et leurs communautés apparaissent comme particulièrement aptes à révéler les déséquilibres écologiques de notre planète (FROCHOT et ROCHÉ, 2000).

    D'autre part, le Chott El Beida fait partie des zones humides du sud constantinois qui a une grande richesse avifaunistique au niveau national, cette valeur montre l'intérêt particulier que présente ces plans d'eau pour l'accueil de plusieurs espèces d'oiseaux aquatique et sa grande importance sur le plan national et international du point de vue ornithologique. (BACHA et BECHIM, 2005).

    La protection des oiseaux et des zones humides comme leurs habitats est un phénomène ancien qui fut né pour lutter contre la disparition des espèces et des espaces pallié à leurs menaces. Actuellement, il y a plus de prise de conscience montrant que la diminution des zones humides nuit à l'abondance des populations d'oiseaux d'eau, d'où l'utilité des programmes de surveillance (SAMRAOUI et SAMRAOUI, 2008).

    La conservation des zones humides algérienne nécessite une gestion rationnelle des peuplements et des milieux qui les abritent. Les oiseaux sont un maillon important des réseaux trophiques des zones humides et leur gestion ne peut être conçue sans une bonne connaissance de la dynamique de leurs populations et l'identification des contraintes écologiques ou anthropiques auxquelles elles font face (SAMRAOUI, 2009).

    L'Algérie a adopté pour cela une réglementation (textes, lois, conventions voir (Annexe 12) pour appuyer les actions de préservation et de conservation des ressources naturelles et en particulier les oiseaux. L'oeuvre de sauvegarde de la nature et d'habitats de ces oiseaux a été engagée avec courage par

    48

    Résultats et discussions

    l'Algérie. Des mesures législatives ont été prises et ont porté sur la création des parcs nationaux et des réserves de chasse.

    Ainsi l'adhésion à la convention de Ramsar sur les zones humides d'importances internationales, particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau, traduit l'accent mis, à l'origine, sur la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides avant tout dans leur fonction d'habitats pour les oiseaux d'eau (ANONYME, 2011). Le Chott El Beida a été classé en 2004 dans la liste des sites Ramsar, répond au critère 6 de la convention (Annexe 13).

    La Liste rouge de l'UICN est considérée comme la source d'informations la plus complète sur le statut de conservation global des espèces. Elle s'appuie sur un système objectif d'évaluation du risque d'extinction de chaque espèce (JOE, 2008). Mais pratiquement aucune évaluation régionale ni nationale ne s'est réalisée pour définir des statuts nationaux de conservation des espèces inventoriées (CHENCHOUNI, 2010). L'évaluation des menaces pesant sur les oiseaux du Chott El Beida révèle une situation non préoccupante, selon leur occupation dans la liste rouge.

    Les oiseaux du Chott El Beida sont confrontés à de nombreuses menaces, en raison de mauvaises pratiques agricoles et une surexploitation pastorale irrationnelle suite à un bouleversement naturel s'est produit ces dernières années lorsque subitement une tempête de sable s'est déclenchée localement ayant provoqués une grave détérioration du milieu naturel, qui est le refuge et le site de reproduction de plusieurs espèces (ANONYME, 2004 ; BOUMEZBEUR et BOULAHLIB, 2005).

    L'ouverture de nouvelles pistes traversant les bordures du Chott rend le site plus fréquenté et par conséquent les dérangements deviennent plus répétés. En plus les oiseaux d'eau préfèrent des espaces protégés, plus calmes en hiver.

    De même, la chasse ou le braconnage des espèces est un facteur de dégradation majeur liée à un prélèvement d'oeufs ou d'oisillons aux nids de certaines espèces nicheuses (gravelot et canards) en bordures du Chott. Ainsi, la pollution de l'eau par les rejets des eaux usées urbaines due à la désertion des espèces.

    2.2.3. Conclusion

    L'avifaune de notre site d'étude détient une aptitude biogéographique d'appartenance à la région du paléarctique. D'une manière générale, l'avifaune du Chott El Beida est une avifaune paléarctique qui représente 61,91% de l'avifaune recensée.

    La prédominance des deux catégories, des oiseaux hivernants et des sédentaires nicheurs avec 27% reflète l'importance du site pour l'accueil de l'avifaune, particulièrement aquatique. Le présent travail montre que le Chott el Beida est un site de nidification pour une espèce d'oiseau d'eau, il s'agit d'un gravelot sp Charadrius sp.

    49

    Résultats et discussions

    Les espèces consommatrices d'invertébrés fait grande partie dans la liste des espèces recensées, Les espèces appartiennent à l'ordre des charadriiformes sont des consommatrices d'invertébrés représentées par 4 espèces parmi les 5 de dernier ordre. Les polyphagies représentés par 6 espèces (28,57%). L'ordre des ansériformes est le mieux notés par les polyphagies soit 4 espèces. On a deux espèces carnivores sont sédentaire nicheurs faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et faucon émerillon (Falco columbarius).Selon les dénombrements hivernaux de la direction générale des forêts le faucon crécerelle est une espèce accessoire (C=44%) et le faucon émerillon est une espèce accidentelle (C=11%). Annexe 11.

    La moitié des espèces recensées dans le Chott el Beida est protégée par la loi Algérienne (le décret exécutif N° 83-509 du 20 août 1983). Par ailleurs, l'emplacement occupé par le peuplement avien sur la liste rouge de l'UICN révèle une situation non préoccupante.

    2.3. Evolution des effectifs d'oiseaux d'eau (Recensements hivernaux 2003-2011)

    2.3.1. Résultats

    Le Chott El Beida est un site de passage et une zone de stationnement hivernal pour plusieurs oiseaux d'eau (échassiers, canards et limicoles), il offre chaque hiver un accueil privilégié et d'importance à plus de 13 espèces.

    Les résultats tirés des rapports annuels des recensements hivernants effectués par la direction générale des forêts nous ont permis de dresser le tableau 17 avec la figue 15, pour suivre l'évolution des effectifs des oiseaux d'eau dans le Chott au cours de la période allant de 2003 à 2011, et dans lequel nous avons regroupés les espèces en trois groupes, des échassiers, des anatidés, et des limicoles.

    2.3.2. Discussion

    Les effectifs d'oiseaux recensés au cours des années, renseignent sur la qualité du milieu et les facteurs limitant leur accueil. Plus de 18 espèces sont observées sur Chott El Beida durant la période hivernale de 2003 à 2011, dont 13 sont aquatiques.

    Ce site placé sur un important stationnement des oiseaux d'eau de l'éco-complexe des zones humides de Sétif. Une première approche (BAAZIZ, 2006) cité par (BAAZIZ et al, 2011) à concerner les caractéristiques principales de ce type de milieu et son importance nationale et internationale pour biodiversité avienne.

    Les oiseaux d'eau sont en effet un des indicateurs utilisés pour identifier les zones humides d'importance internationale dans le cadre de la convention de Ramsar. Le site est une aire d'hivernage importante pour les oiseaux d'eau, en particulier pour le Tadorne de Belon Tadorna tadorna qui a représenté plus de 1% de sa population régionale méditerranéenne au cours de 2 années précédentes (2000 et 2004) et pour le Flamant rose Phoenicopterus ruber, qui a représenté plus de1% de sa population totale au cours d'une année précédente (2000). Il est à signaler que les dénombrements n'ont pas eu lieu

    50

    Résultats et discussion

    Tableau 17 : Résultats du dénombrement des oiseaux d'eau réalisés par la direction générale des forêts à Chott El Beida en période hivernale (2003 à 2011).

     

    Espèces recensées

     
     

    Années de recensement

     
     
     

    Groupe

    Nom français

    Nom scientifique

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    Echassiers

    Héron cendré

    Ardea cinerea

    -

    -

    -

    1

    1

    -

    -

    2

    1

    Héron garde-boeufs

    Ardeola ibis

    -

    -

    2

    40

    12

    16

    84

    26

    150

    Ibis falcinelle

    Plegadis falcinellus

    -

    -

    5

    -

    6

    -

    -

    -

    -

    Cigogne blanche

    Ciconia ciconia

    -

    -

    9

    -

    -

    -

    2

    -

    6

    Flamant rose

    Phoenicopterus ruber

    335

    -

    18

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    Anatidés

    Canard colvert

    Anas platyrhynchos

    -

    -

    -

    -

    13

    -

    100

    70

    -

    Canard siffleur

    Anas penelope

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    100

    -

    20

    Canard souchet

    Anas clypeata

    46

    -

    350

    20

    -

    -

    360

    -

    20

    Tadorne de belon

    Tadorna tadorna

    650

    40

    460

    177

    14

    24

    -

    410

    200

    Limicoles

    Petit gravelot

    Charadrius dubius

    -

    -

    80

    30

    -

    -

    -

    -

    -

    Vanneau huppé

    Vanellus vanellus

    -

    -

    -

    -

    4

    -

    180

    15

    -

    Chevalier cul-blanc

    Tringa ochropus

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    50

    -

    Chevalier gambette

    Tringa totanus

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    30

     

    Total

     

    1031

    40

    924

    268

    50

    40

    826

    573

    427

    51

    Résultats et discussions

    (A)

    Echassiers

    400

    335

    200

    157

    Effectifs

    300

    86

    100

    0 34 41 19 16

    28

    0

    2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Années

    (B)

    Anatidés

    Effectifs

    1000

    750

    250

    500

    0

    696

    40

    810

    197

    27 24

    560 480

    240

    2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Années

    (C)

    Limicoles

    200

    180

    80

    65

    30

    30

    Effectifs

    150

    0 0

    4 0

    0

    100

    50

    2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Années

    Figure 14 : Evolution des effectifs des échassiers (A), des anatidés (B) et des limicoles (C) hivernants dans le Chott El Beida au cours de la période allant de 2003 à 2011.

    52

    Résultats et discussions

    de 1992 à 1997. L'intérêt ornithologique du complexe de zones humides de la région de Sétif est important pour ces deux espèces. La mobilité et la dispersion des oiseaux sur le grand complexe de zones humides dit du constantinois fait que les effectifs dénombrés en Janvier ne dépassent que rarement la valeur de 1%.De plus la région d'Oum El Bouaghi, située à l'Est de la wilaya de Sétif, abrite habituellement le plus d'effectifs de Tadorne de belon et de Flamant rose (BOUMEZBEUR et BOULAHLIB, 2005). (Annexe 14).

    ? Echassiers

    Du point de vue effectif, ce groupe est mieux représenté par le flamant rose Phoenicopterus ruber, suivant par le héron garde boeufs Ardeola ibis.

    La disponibilité en eau influence de manière marquée la fréquentation des zones humides par les Flamants roses (BECHET et SAMRAOUI, 2010). L'hivernage du cet oiseau dans notre site est irrégulier, il s'est signalé que durant les deux années, 2003 avec 335 individus, et 2005 avec seulement 18 individus. Vraisemblablement, le stationnement est oriente vers autres plans d'eau (complexe des zones humides de d'Oum El Bouaghi) pour trouver les conditions optimales d'hivernage. Alors que, la présence du héron garde boeufs depuis l'année 2005 augmente sensiblement malgré une indéniable variabilité, avec 2 à 150 individus entre 2005 et 2011.

    Ce groupe d'oiseau renferme aussi, la cigogne blanche Ciconia ciconia, l'ibis falcinelle Plegadis falcinellus, et le héron cendré Ardea cinerea, qui sont présentés pendant quelques année avec des faibles effectifs.

    ? Anatidés

    Quatre espèces d'anatidés sont régulièrement dénombrées, le canard colvert Anas platyrhynchos, le canard siffleur Anas penelope, Canard souchet Anas clypeata, l'espèce mieux caractérisée du groupe est le tadorne de belon Tadorna tadorna.

    Du point de vue effectif. Ce groupe est le plus important parmi les autres, ses effectifs subissent de grandes fluctuations d'une années à une autre passant par des années où l'espèce est totalement absente, alors que d'autres années les effectifs sont très faibles (2004, 2006, 2007, 2008), où l'effectif le moins élevé est signalé en 2008 avec 24 individus, par contre il y a des saisons où les effectifs sont relativement élevés (2003, 2005, 2009, 2010), dont l'année 2005 est le mieux représentée avec un total de 810 individus.

    Différentes raisons peuvent être évoquées pour expliquer les importantes fluctuations enregistrées : Certaines années, voire l'assèchement totale du site, les niveaux d'eau se sont avérés insuffisants pour permettre des stationnements; si on ajoute que durant ces années des déficits hydriques ont également été enregistrés sur les zones de gagnage, le résultat peut être caractérisé par de faibles effectifs. Tel est par exemple le cas pour la période 2006-2008.

    53

    Résultats et discussions

    ? Limicoles

    Les effectifs des limicoles varient entre 4 et 180 individus dans le Chott, le maximum étant atteint en 2009, le plus faible effectifs recensé est signalé en 2007. Les deux espèces les plus abondantes sont le vanneau huppé Vanellus vanellus et le petit gravelot Charadrius dubius, où le total des effectifs maximaux de chaque espèce atteint respectivement 199 et 110 individus.

    Nous constatons deux périodes de diminution progressive des effectifs, la première entre 2005 et 2008, suivant par le grand stationnement du vanneau huppé en 2009 (180 individus), la deuxième diminution est noté de 2009 à 2011.

    2.3.3. Conclusion

    La variation des effectifs des groupes d'oiseaux d'eau dans le Chott El Beida au cours de la période allant de 2003 à 2011 diffère d'une année à une autre et d'un groupe à un autre. L'analyse des résultats dans le tableau 17, nous permet de dire que l'année la plus importante du point de vue effectif est celle de 2003. Les effectifs des espèces connaissent de grandes variations dans le temps. En 2003, nous notons l'effectif le plus élevé avec 1031 individus. Alors qu'en 2011 nous remarquons une régression importante où le nombre des espèces est environ 427 individus soit un recul de 59% de l'effectif total par rapport à 2003.

    Ces grands écarts dans les effectifs aviaires reviennent essentiellement à la quantité d'eau présente dans le Chott pendant le recensement. Par ailleurs, l'absence s'explique vraisemblablement par la pollution de ces eaux par les rejets des eaux usées urbaines.

    2.4. Structure et organisation de l'avifaune du Chott El Beida

    2.4.1. Répartition spatio-temporelle de l'avifaune

    2.4.1.1. Résultats

    La combinaison des différentes observations, nous a permis de déterminer les modalités d'occupation spatiotemporelle du site par les oiseaux.

    Durant la période d'étude, Le Chott El Beida à sec, a l'exception d'une seule station qui contient l'eau, où les oiseaux stationnent sur un plan d'eau très restreint s'étant sur une superficie estimée de 400 hectares, cette station situe au Nord du Chott, appartient au territoire de Hammam Sokhna (Figure 15).

    2.4.1.1.1. Dans l'espace

    Pour caractériser notre région d'étude en espèces aviaires, nous avons subdivisé l'espace de stationnement en quatre milieux différents :

    o le plan d'eau : milieu occupé par la majorité des espèces d'oiseaux d'eau.

    o les rivages : partie la plus souvent inondé favorisée habituellement par les limicoles.

    54

    Résultats et discussions

    Figure 15 : Cartes représentatives du Chott El Beida et de l'occupation de l'espace adjacent au plan d'eau (A) et de la zone de stationnement des oiseaux (B) durant la période d'étude.

    55

    Résultats et discussions

    o la bordure du Chott : prairie humide caractérisée par la strate herbacée. elle Abrite deux groupes d'oiseaux, des ciconiiformes et des passeriformes.

    o l'espace aérien : espace dominé par les rapaces et les hirondelles.

    2.4.1.1.2. Dans le temps

    Pour une meilleure connaissance de la répartition temporelle de l'avifaune, nous avons procédé lors de chaque dénombrement à reporter sur des cartes, la distribution de diverses populations d'oiseaux sur le plan d'eau et ces abords. Lors de nos visites au Chott, nous avons remarqué que les oiseaux occupent presque les mêmes endroits sur le plan d'eau, et se déplacent de la même manière sur le site, selon leurs besoins.

    L'occupation du site par les oiseaux d'eau (soit 81,8% du total des oiseaux recensés) sur des profondeurs différents de l'eau est régie par le mode de nutrition de chaque espèce, ce qui leur permet une grande accessibilité aux proies et aux autres ressources nutritives (CHENCHOUNI, 2007). Seulement deux oiseaux de bordures observés durant le dernier relevé (sortie du 13 juin).

    Nous avons essayé de montrer les modalités d'utilisation du site pour les oiseaux d'eau suivant les dates de sorties (Figure 16, 17, 18 et 19).

    2.4.1.2. Discussion

    2.4.1.2.1. Dans l'espace

    Le plan d'eau

    Ce milieu est fréquenté par les oiseaux d'eau ; le tadorne de belon, le flamant rose, et par fois les autres limicoles. Ils occupent des endroits distincts sur ce plan avec des différentes profondeurs d'eau. Ces endroits qui sont appelés remises assurent de différentes activités pour les espèces, soit d'alimentation, de sommeil, ou de toilette.

    Les rivages

    Les abords immédiats du plan d'eau attirent de nombreuses espèces, notamment les limicoles qui sont réalisé sur la proximité de l'eau une partie de leur niche, il s'agit de l'alimentation. Parmi ces espèces nous citons l'échasse blanche, le chevalier sp, et le gravelot sp. L'autre partie qui est la reproduction, est réalisée sur des petits îlots côtoyant le plan d'eau comme dans le cas du gravelot sp Charadrius sp.

    Ce milieu est également lieu de repos pour divers anatidés(le tadorne de belon, le tadorne casarca, et le canard colvert).

    La bordure du Chott

    La prairie humide situant au Nord-est du plan d'eau, est un lieu privilégié d'installation pour deux populations, les plus régulières, il s'agit des deux oiseaux d'eau, la cigogne blanche et le héron garde

    56

    Résultats et discussions

    boeufs. Nous avons noté aussi la présence d'une autre espèce de bordure, appartient au groupe des passereaux la bergeronnette printanière. Cette zone assure une fonction d'alimentation grâce à la grande diversité de ressources (invertébrés, graines) pour ce peuplement de bordure.

    L'espace aérien

    L'espace aérien est généralement dominé par les hirondelles et les rapaces, sans oublier les autres espèces d'oiseaux d'eau en vol, notamment le flamant rose qui est effectué un vol en plusieurs cercle avant d'installer sur le plan d'eau. Cette espace offre une manne importante des insectes au vol pour les hirondelles de cheminée. Alors que, les rapaces tournent au-dessus du site à la recherche des proies.

    2.4.1.2.2. Dans le temps

    Les Ciconiiformes

    Ce groupe est représenté par la cigogne blanche Ciconia ciconia et le héron garde boeufs Ardeola ibis qui sont présents durant toute la période d'étude. Les effectifs de ces deux espèces d'oiseaux d'eau qui diminuent dans le temps tiennent le plus souvent sur la prairie humide, lieu d'une manne alimentaire abondante des invertébrées.

    Les Phoenicopteriformes

    Le flamant rose Phoenicopterus ruber qui présent avec de faible effectifs ne dépassant les 30 individus lors de deuxième relevé du 16 mai, connaissent de grande variations dans le temps, cette espèce déplace sur le plan d'eau d'une manière libre où le maximum de profondeur estimé de l'eau ne dépasse pas les10 centimètres, elle sélectionne souvent des endroits offrant la tranquillité et la nourriture en abondance.

    Les Anatidés

    Le tadorne de belon Tadorna tadorna est l'espèce parmi les anatidés qui fréquente exclusivement le site et ce durant toute la période d'étude, il utilise différemment les milieux selon ses besoins.

    Lors de nos observations, cette espèce séjourne par plus de 80 individus sur le plan d'eau durant le mois de mai, la plupart du temps ces effectifs sont stationné sur la zone intérieure la plus loin du plan d'eau où se nourrissent, pendant la période du midi, ils quittent le plan d'eau vers sa berge, zone de repos et de dortoir plus sécurisé avec moins de dérangement. Par ailleurs, l'oiseau est déserté totalement le site du début du juin après sa sécheresse totale où l'on note sa faible effectifs par un seul individu pour la sortie du 13 juin.

    Par contre, les deux autres espèces, le tadorne casarca Tadorna ferruginea et le canard colvert Anas platyrhynchos sont rencontré une seul fois lors de la sortie de 16 mai avec de faibles effectifs.

    Résultats et discussions

    Figure 16 : Répartition spatiale du peuplement avien du Chott El Beida, le 08 mai 2012.

    Figure 17: Répartition spatiale du peuplement avien du Chott El Beida, le 10 mai 2012.

    57

    Résultats et discussions

    Figure 18 : Répartition spatiale du peuplement avien du Chott El Beida, le 16 mai 2012.

    Figure 19 : Répartition spatiale du peuplement avien du Chott El Beida, le 13 juin 2012.

    58

    59

    Résultats et discussions

    Les limicoles

    Le groupe des limicoles qui est représenté avec les trois populations du gravelot sp Charadrius sp, l'échasse blanche Himantopus himantopus, ayant une large répartition spatiale dans le site, les effectifs totaux de ce groupe côtoient le plan d'eau permanant ainsi les zones inondables situées sur ses cotés dégagées de végétations, particulièrement par la salicorne.

    2.4.1.3. Conclusion

    Durant la période d'étude, le Chott El Beida présente un intérêt particulier par sa capacité d'accueil pour l'avifaune, notamment les sédentaires, nonobstant de la régression importante du niveau d'eau.

    Le tadorne de belon, le flamant rose, l'échasse blanche, et le chevalier sp, sont les oiseaux d'eau les plus utilisés de la partie restreinte du plan d'eau situant au Nord du Chott. Alors que, les autres groupes des anatidés et des limicoles préfèrent la proximité de l'eau et les sables de rivages. La prairie humide situant au Nord-est, près du plan d'eau, est considéré comme un lieu privilégié de stationnement pour les deux groupes l'un de ciconiiformes présentant avec le héron garde boeufs et la cigogne blanche, et l'autre des passereaux (Bergeronnette printanière).

    L'occupation du site par des espèces suivant différentes position offre sans doute les meilleures conditions de sécurité et de nutrition, et les effectifs de ses populations fluctuent dans le temps suivant le niveau d'eau.

    2.4.2. Variation des fréquences d'abondance et de constance dans le temps

    2.4.2.1. Résultats

    Afin de donner un aperçu sur l'importance numérique de l'avifaune du Chott El Beida, nous avons opté de calculer les fréquences d'abondances (Fc) en pourcentages des espèces inventoriées pour chaque relevé et pour l'ensemble des relevés réalisés (Tableau 18).

    Nous avons également présenté dans le tableau 19, la répartition temporelle (présence-absence) des différentes espèces d'oiseau au cours de nos sorties. Leur fréquence d'occurrence et l'échelle de constance sont également mentionnées.

    2.4.2.2. Discussion

    Durant la période d'étude un total de 2307 individus d'oiseaux est dénombré sur le site. Les effectifs les plus importants du peuplement avien qui sont noté durant les deux sorties de 10 mai et 16 mai, avec plus de 937 individus soit 40,6% du totale des effectifs d'oiseaux recensés dû à un stationnement important des deux espèces d'oiseaux d'eau le chevalier sp Tringa sp., et le gravelot Charadrius sp, où leurs effectifs totaux sont dépassé 1600 individus pendant la période d'étude. Toutefois, la fluctuation des effectifs au cours de ces deux sorties est complètement différente par rapport

    Résultats et discussions

    au deux autres sorties celle de 8 mai et l'autre de 13 juin où les effectifs sont estimé respectivement à 260 individus soit 11,3% et 187 individus soit 8,1% du totale des effectifs de l'avifaune recensée.

    Tableau 18 : Fréquences d'abondance ou fréquences centésimales (Fc%) des espèces d'oiseaux recensés dans le Chott El Beida (Mai et Juin 2012).

    Espèces

    08 Mai

    10 Mai

    16Mai

    13 Juin

    Global

    Nbr.

    Fe

    Nbr.

    Fe

    Nbr.

    Fe

    Nbr.

    Fe

    Nbr.

    Fe

    Ardeola ibis

    30

    11,5

    30

    3,2

    25

    2,7

    45

    24,1

    130

    5,6

    Ciconia ciconia

    50

    19,2

    45

    4,8

    40

    4,3

    11

    5,9

    146

    6,3

    Phoenicopterus ruber

    21

    8,1

    30

    3,2

    2

    0,2

    0

    0

    53

    2,3

    Anas platyrhynchos

    0

    0

    0

    0

    16

    1,7

    0

    0

    16

    0,7

    Tadorna tadorna

    80

    30,8

    80

    8,5

    100

    10,8

    1

    0,5

    261

    11,3

    Tadorna ferruginea

    0

    0

    0

    0

    9

    1

    0

    0

    9

    0,4

    Charadrius sp

    70

    26,9

    400

    42,7

    30

    3,3

    55

    29,4

    555

    24,1

    Himantopus himantopus

    0

    0

    12

    1,3

    1

    0,1

    0

    0

    13

    0,6

    Tringa sp

    9

    3,5

    340

    36,3

    700

    75,8

    0

    0

    1049

    45,5

    Hirundo rustica

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    70

    37,4

    70

    3

    Motacilla flava

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    5

    2,7

    5

    0,2

    Total

    260

    100

    937

    100

    923

    100

    187

    100

    2307

    100

    Tableau 19 : Répartition temporelle et fréquence d'occurrence (C%) avec l'échelle de constance (EC) : C : espèce constante ; A : espèce accessoire, des espèces d'oiseaux d'eau recensées dans le Chott El Beida (Mai et Juin 2012).

    Espèces

    08 Mai

    10 Mai

    16Mai

    13 Juin

    C (%)

    EC

    Ardeola ibis

    +

    +

    +

    +

    100

    C

    Ciconia ciconia

    +

    +

    +

    +

    100

    C

    Phoenicopterus ruber

    +

    +

    +

    -

    75

    C

    Anas platyrhynchos

    -

    -

    +

    -

    25

    A

    Tadorna tadorna

    +

    +

    +

    +

    100

    C

    Tadorna ferruginea

    -

    -

    +

    -

    25

    A

    Charadrius sp

    +

    +

    +

    +

    100

    C

    Himantopus himantopus

    -

    +

    +

    -

    50

    C

    Tringa sp

    +

    +

    +

    -

    75

    C

    Hirundo rustica

    -

    -

    -

    +

    25

    A

    Motacilla flava

    -

    -

    -

    +

    25

    A

    En termes de nombre total d'individus recensés, le chevalier sp Tringa sp domine largement les autres espèces. Il totalise a lui-seul 1049 individus soit 45,5% de l'ensemble des oiseaux dénombrés, contre555 individus (Fc=24,1%) pour le gravelot sp Charadrius sp, 261 individus (Fc=11,3%) pour le tadorne de belon, 146 individus (Fc=6,3%) pour la cigogne blanche Ciconia ciconia, et 130 individus (Fc=5,6%) pour le héron garde boeufs Ardeola ibis. Les autres oiseaux d'eaux totalisent 91 individus avec

    60

    61

    Résultats et discussions

    une abondance de 4%, en fin, le dernier rang est occupé par les deux oiseaux de bordure l'hirondelle de cheminée Hirundo rustica et la bergeronnette printanière Motacilla flava avec respectivement 70 individus soit 3% et 5 individus soit 0,2% de l'ensemble des oiseaux recensés (Figure 20).

    La fréquence d'occurrence ou la constance peut renseigner sur les espèces caractéristiques du site, durant la période d'étude, l'avifaune répartie seulement sur deux classes de l'échelle des constances : les espèces constantes (C=50%), et les espèces accessoires (25%=C=49%), dans le site, sept espèces sont constantes dont quatre qui sont aquatiques, le héron garde boeufs Ardeola ibis, la cigogne blanche Ciconia ciconia, le tadorne de belon Tadorna tadorna, et le gravelot Charadrius sp, sont omniprésentes durant cette période avec 100% de constance. Alors que les espèces accessoires présentent avec une constance de 25%, et qui sont rencontrées une seule fois sur l'ensemble des relevés réalisés, il s'agit de deux oiseaux d'eau le canard colvert Anas platyrhynchos et le tadorne casarca Tadorna ferruginea, et deux oiseau de bords l'hirondelle de cheminée Hirundo rustica et la bergeronnette printanière Motacilla flava.

    La majorité des espèces constantes (soit 63,6% de l'ensemble de l'avifaune recensée (figure 21) qui sont dominés les espèces accessoires (36,4%) sont des sédentaires et beaucoup plus des nicheurs, elles fréquentent le site durant cette période pour la reproduction. Alors que, on remarque la présence de quelques espèces migratrices, ceci signifie que ces oiseaux sont des visiteurs de passages utilisant le site comme lieu de repos.

    Tringa sp

    45,5%

    Hirundo rustica

    3%

    Himantopus

    himantopus

    0,6%

    Motacilla flava

    0,2%

    Ardeola ibis

    5,6%

    Ciconia ciconia

    6,3% Phoenicopterus

    ruber

    2,3%

    Anas platyrhynchos

    0,7%

    Tadorna tadorna

    11,3%

    Casarca ferruginea

    0,4%

    Charadrius sp

    24,1%

    Figure 20 : Répartition de l'avifaune recensée dans le Chott El Beida selon l'abondance (Mai et Juin 2012).

    62

    Résultats et discussions

    Accessoires

    36%

    Constantes

    64%

    Figure 21: Répartition de l'avifaune recensée dans le Chott El Beida selon la constance (Mai et Juin 2012).

    2.4.2.3. Conclusion

    Le groupe des Charadriiformes est le plus important tenant compte de l'effectif de ses populations. Il présente avec un total de 1617 individus soit 70,1% de l'ensemble de l'avifaune dénombrée, suivant par le groupe des Anatidés qui englobe 286 individus (Fc=12,4%). l'effectif de ce groupe est pratiquement égale celle de Ciconiiformes (Fc=12%). Alors que, le groupe des Phoenicopteriformes qui présente avec la seule espèce de flamant rose Phoenicopterus ruber occupe le rang bas par ses effectifs parmi les oiseaux d'eau (53 individus et Fc=2,3%). Les effectifs du flamant diminuent dans le temps et sa population quittant vers d'autres sites pour la nidification.

    Les espèces constantes (64% de l'ensemble de l'avifaune du Chott) sont bien représentées lors des quatre relevés réalisés dominant l'autre catégorie des accessoires (C=36%) pour l'ensemble de la période d'étude. Nous pouvons conclure que la totalité des espèces constantes sont des oiseaux d'eau et sa majorité fréquentent le site pendant la période de nidification.

    2.4.3. Similitude du peuplement dans le temps

    2.4.3.1. Résultats

    En se basant sur la présence ou l'absence des espèces, nous avons comparé, en calculant l'indice de similitude de SORENSEN, la composition des peuplements aviens recensés suivant les dates de sorties prises deux à deux (Tableau 20), cet indice est obtenu à partir du nombre d'espèces communes entre les relevés pris deux à deux.

    63

    Résultats et discussions

    Tableau 20 : Valeurs de l'indice de similitude de SORENSEN (Qs) pour les peuplements aviens du Chott El Beida suivant les dates de sorties prises deux à deux.

    Relevés

    08 Mai

    10 Mai

    16Mai

    13 Juin

    08 Mai

    100

    92,3

    80

    66,7

    10 Mai

    92,3

    100

    87,5

    61,5

    16Mai

    80

    87,5

    100

    53,3

    13 Juin

    66,7

    61,5

    53,3

    100

    2.4.3.2. Discussion

     
     
     
     

    Les valeurs de l'indice de SORENSEN varient entre 55,33 et 92,31% témoignant ainsi d'une similitude élevée (>50%) entre la composition spécifique des peuplements d'oiseaux représentants dans les relevés. La plus importante similitude est notée entre la sortie du 8 mai et du10 mai. Ainsi les deux valeurs de l'indice de similitude entre10 mai et 16 mai et 8 mai et 16 mai qui respectivement 87,5% et 80% sont également importantes, Ceci dénote de la phénologie des peuplements d'oiseaux qu'accueille le site où les espèces composant le peuplement estivant qui séjournent sur le plan d'eau est majoritairement sédentaires et qui est resté sur le site durant toute la période d'étude.

    2.4.3.3. Conclusion

    Les deux relevés réalisés au début de la période d'étude se rapprochent le plus du point de vue composition taxonomique du peuplement d'oiseaux recensés. Ces relevés sont présenté par l'indice de similitude le plus élevée (Qs=92,3%). Tandis que pour les deux dernier relevés qui est présenté par la faible valeur de l'indice de similitude (Qs=53,3%). Le site qui est totalement asséché lors de derrière sortie accueil un peuplement d'oiseaux dont la majorité sont des sédentaires voire nicheurs sur le site.

    2.4.4. Diversité du peuplement avien

    2.4.4.1. Résultats

    Afin d'évaluer la composition du peuplement avien, nous avons calculé la richesse spécifique totale et moyenne pour l'ensemble des relevés effectués durant la période d'étude, une bonne expression de la diversité des populations d'oiseaux du Chott est fournie par la fonction de Shannon-Wiener. Pour examiner donc l'organisation et la répartition des espèces par relevé, nous avons calculé l'indice de diversité de SHANNON avec l'équitabilité, pour chaque relevé d'une part et pour l'ensemble des relevés réalisés d'autre part. Les paramètres de diversité sont rapportés dans le tableau 21.

    64

    Résultats et discussions

    Tableau 21 : Paramètres de diversité du peuplement d'oiseaux recensés en mai et juin 2012 dans le Chott El Beida.

    Paramètres*

    08 Mai

    10 Mai

    16Mai

    13 Juin

    Global

    N (individus)

    260

    937

    923

    187

    2307

    S (espèces)

    6

    7

    9

    6

    11

    Sm (espèces)

     
     
     
     

    7

    H' (bits)

    2,31

    1,97

    1,34

    1,96

    2,27

    H'max (bits)

    2,58

    2,81

    3,17

    2,58

    3,46

    E

    0,89

    0,70

    0,42

    0,76

    0,66

    * : (N : nombre d'individus ; S : richesse totale ; Sm : richesse moyenne ; H' : indice de diversité de SHANNON ; H'max : diversité maximale ; E : équitabilité).

    2.4.4.2. Discussion

    Pour la période d'étude, la richesse spécifique totale varie entre 6 et 9 espèces. Cette richesse qui est relativement faible, augmente pondant les trois premiers relevés. Le Chott qu'il a été quasi-totalement asséché durant cette période, transmuté a un site de reproduction des oiseaux, ceci serait probablement a l'origine de ces valeurs. Par contre, pour le relevé 4 (13 juin) où la richesse totale est revient à sa faible valeur (6 espèces) où l'espèce la plus abondante parmi les oiseaux d'eau et le gravelot sp Charadrius sp avec un pourcentage de 49,1%, suivant par le héron garde boeufs Ardeola ibis (Fc=40,2%). Alors que la faible abondance est celle de la cigogne blanche Ciconia ciconia (Fc=9,8%) et le tadorne de belon Tadorna tadorna qui est présenté avec un seul individu (Fc=0,9%). La richesse moyenne est de 7 espèces.

    Les indices de diversité de SHANNON ne présentent pas une grande variabilité entre les différents relevés. On peut toutefois remarquer que les relevés présentent une faible diversité (indices de diversité de SHANNON=2,31 bits) compris dans l'intervalle (0 ; 2,5) bits.

    La figure 22, et le tableau 20, indiquent que le premier relevé qui correspond à la sortie du 08 mai à l'indices de diversité de Shannon le plus élevé H'= 2,31 bits, une équitabilité aussi plus élevée E= 0,89(>0,5) par rapport à toutes les autres relevés. Ce relevé est donc le plus riche en termes de diversité et dans le même temps la station où les populations sont équitablement bien réparties entre les groupes aviaires spécifiques. La sortie du 16 mai vient en dernière position avec un indice de Shannon (H'=1,34 bits) faible, un indice d'équitabilité (E=0,42) faible également qui indique que toute les populations sont concentrée autour de celle d'une seule, la plus abondante (Fc=75,8%) qui est le chevalier sp Tringa sp.

    65

    Résultats et discussions

    Indice de Shannon (H') Equitabilité (E)

    Valeurs (bits)

    2,50

    2,00

    0,50

    0,00

    1,50

    1,00

    2,31

    0,89

    1,97

    0,70

    1,34

    0,42

    1,96

    0,76 0,66

    2,27

    08 Mai 10 Mai 16Mai 13 Juin Global

    Relevés

    Figure 22 : Histogramme des Indice de Shannon et d'Equitabilité par relevé.

    2.4.4.3. Conclusion

    L'avifaune dont elle aquatique, est généralement l'élément le plus important pour caractériser la richesse faunistique des zones humides, pour notre étude qui chevauche sur les deux mois mai et juin, la faible valeur de l'indice de diversité de SHANNON (H'=2,31 bits) résultant d'une faible valeur de richesse spécifique totale implique que le site durant cette période est peu diversifié, et d'une valeur moyenne d'indice d'équitabilité (E=0,66) qui l'on note généralement la dominance d'un de nombre considérable d'espèces sur l'ensemble des espèces recensées, elle traduit un peuplement assez équilibré. La diminution de la diversité dans le temps traduit probablement par la régression du plan d'eau voire sa sécheresse totale du début de juin.

    2.4.5. Analyse de la variation pluriannuelle des effectifs des oiseaux d'eau en fonction des précipitations

    2.4.5.1. Résultats

    Les résultats obtenus sont en principe récapitulés dans le tableau 22. On note à partir du tableau 22 que l'analyse est significative seulement chez deux espèces qui sont Charadrius dubius et Tringa totanus.

    2.4.5.2. Discussion

    Le climat du site d'étude est humide dans le début de la période hivernale, des précipitations moyennes tombent. Ça donne un niveau d'eau basse au Chott où se former des vasières qui favorisent la halte de nombreux limicoles.

    Les limicoles dominent les vasières de faible profondeur de l'eau qui leur permet de trouver facilement leurs nourriture constituée de crustacés (MOREAU SOPHIE D. et al, 2005). Ces vasière qui

    66

    Résultats et discussions

    Tableau 22 : Analyse de la variance des effectifs des espèces recensées dans Chott El Beida entre 2003-2011 avec effet des précipitations.

    précipitations annuelles

    Précipitations
    de décembre

    Précipitations d'octobre-novembre-décembre

    précipitations

    annuelles s*
    Précipitations

    de décembre

    précipitations

    annuelles *
    Précipitations

    de octobre-

    novembre-décembre

    Précipitations de
    décembre *
    Précipitations de
    octobre-novembre-

    décembre

     

    F

    P

    F

    P

    F

    P

    F

    P

    F

    P

    F

    P

    Ardea cinerea

    0,15

    0,733

    0,11

    0,774

    0,17

    0,723

    0,20

    0,701

    0,18

    0,712

    0,05

    0,84

    Ardeola ibis

    18,50

    0,05

    0,06

    0,824

    10,67

    0,082

    2,67

    0,244

    11,06

    0,08

    8,11

    0,104

    Plegadis falcinellus

    6,72

    0,122

    4,01

    0,183

    8,24

    0,103

    7,01

    0,118

    7,12

    0,116

    9,97

    0,087

    Ciconia ciconia

    0,34

    0,62

    3,55

    0,2

    0,85

    0,453

    2,06

    0,288

    0,83

    0,458

    0,14

    0,741

    Phoenicopterus ruber

    12,61

    0,071

    0,37

    0,605

    7,97

    0,106

    0,02

    0,903

    8,25

    0,103

    0,34

    0,619

    Anas platyrhynchos

    0,52

    0,544

    1,21

    0,386

    0,85

    0,454

    1,05

    0,413

    0,79

    0,469

    0,65

    0,505

    Anas penelope

    2,39

    0,262

    1,76

    0,316

    2,43

    0,259

    2,26

    0,271

    2,50

    0,255

    1,37

    0,362

    Anas clypeata

    0,04

    0,866

    0,00

    0,993

    0,04

    0,859

    0,04

    0,869

    0,04

    0,853

    0,16

    0,728

    Tadorna tadorna

    9,00

    0,095

    4,47

    0,169

    7,63

    0,11

    3,96

    0,185

    8,36

    0,102

    0,03

    0,881

    Charadrius dubius

    8,66

    0,099

    20,35

    0,046

    10,20

    0,086

    12,50

    0,072

    10,02

    0,087

    0,90

    0,443

    Vanellus vanellus

    1,92

    0,3

    2,16

    0,279

    2,24

    0,273

    2,43

    0,259

    2,27

    0,271

    1,30

    0,372

    Tringa ochropus

    0,38

    0,602

    0,02

    0,892

    0,16

    0,732

    0,11

    0,77

    0,25

    0,667

    0,00

    0,98

    Tringa totanus

    7093,27

    0

    27475,07

    <0,0001

    16,23

    0,056

    10568,88

    <0,0001

    59,53

    0,016

    10,41

    0,084

    Abréviations : F (Valeur de FISCHER), P (Probabilité). La couleur grise indique la signification.

    Etabli par : Mr CHENCHOUNI H.

    67

    Résultats et discussions

    existent jusqu'à la fin de la saison printanière, selon le présent travail nous avons recensé 700 individus de chevalier sp dans la cinquième sortie, où il a été selon nos observations un plan d'eau de faible profondeur.

    Cette relation avec les effectifs des deux limicoles et les précipitations s'expliquer par l'engendre de ces vasières préférentiels aux limicoles par les précipitations tombées dans les mois d'octobre, novembre et décembre.

    2.4.5.3. Conclusion

    L'analyse statistique n'a montré d'effet des précipitations que sur les espèces de limicoles. Il n'y a pas d'impact de précipitation sur les autres espèces aviennes. Ceci montre l'importance de l'humidité des zones de vasières, qui permettent l'alimentation des limicoles.

    68

    Conclusion générale

    CONCLUSION GENERALE

    Le recensement de l'avifaune dépendante des zones humides fait l'objet de pleines études dans différents pays, dans le but de savoir l'évolution des effectifs, organisation spatiotemporelle, la structure et la diversité des oiseaux de cette avifaune mais également des études sur leurs habitats et leurs statuts trophiques.

    Le présent travail nous a permet de mettre en évidence plusieurs paramètres concernant les oiseaux du chott El Beida en mois de mai et juin de 2012.

    Au terme de nos prospections sur la bordure Nord du chott El Beida, nous avons recensé 45 espèces végétales dont 6 non déterminées. Ces espèces appartiennent à 18 familles et 39 genres différents. La famille commune entre tous les sites salée est celle des chénopodiacées, c'est une famille indicatrice du milieu salé représenté par 5 espèces et 4 genres.

    Notre recensement de l'avifaune effectué dans la période d'étude au niveau du chott El Beida avec celles qui sont fait par la direction générale des forêts entre 2003-2011 sont donné 24 espèces d'oiseaux, réparties sur 6 ordres, 13 familles, et 16 genres. L'ordre le mieux représenté est celui des Charadriiformes avec 3 familles et 7 espèces (29,2%), suivi par l'ordre des Ansériformes avec une seule famille et 5 espèces (20,8%).

    En ce qui concerne les statuts de l'avifaune, on parle sur la phénologie des espèces inventoriées qui a la prédominance des deux catégories, des oiseaux hivernants et des sédentaires nicheurs avec 27% reflète l'importance du site pour l'accueil de l'avifaune, particulièrement aquatique. Le présent travail montre que le chott el Beida est un site de nidification pour une espèce d'oiseau d'eau, il s'agit d'un gravelot Charadrius sp. Les catégories trophiques de cette avifaune, Nous notons la richesse du site en oiseaux hivernants de toutes catégories alimentaires ; la période hivernale est la plus humide où se déclenche la prolifération des espèces proies par les pluies tombée le début de cette période hivernale, cette vie riche en nourriture explique l'accueil du site aux espèces de différents régimes alimentaires.

    La moitié des espèces recensées dans le chott el Beida est protégée par la loi Algérienne (le décret exécutif n° 12-235 du 24 mai 2012). Par ailleurs, l'emplacement occupé par le peuplement avien sur la liste rouge de l'UICN révèle une situation non préoccupante.

    L'année la plus importante du point de vue effectif est celle de 2003. Les effectifs des espèces connaissent de grandes variations dans le temps. En 2003, nous notons l'effectif le plus élevé avec 1031 individus. Alors qu'en 2011 nous remarquons une régression importante où le nombre des espèces est environ 427 individus soit un recul de 59% de l'effectif total par rapport à 2003.

    Ces grands écarts dans les effectifs aviaires reviennent essentiellement à la quantité d'eau présente dans le chott pendant le recensement.

    69

    Conclusion générale

    Le tadorne de belon, le flamant rose, l'échasse blanche, et le chevalier sp., sont les oiseaux d'eau les plus utilisés de la partie restreinte du plan d'eau situant au Nord du chott. Alors que, les autres groupes des anatidés et des limicoles préfèrent la proximité de l'eau et les sables de rivages. La prairie humide situant au Nord-est, près du plan d'eau, est considéré comme un lieu privilégié de stationnement pour les deux groupes l'un de ciconiiformes présentant avec le héron garde boeufs et la cigogne blanche, et l'autre des passereaux (Bergeronnette printanière).

    L'occupation du site par des espèces suivant différentes position offre sans doute les meilleures conditions de sécurité et de nutrition, et les effectifs de ses populations fluctuent dans le temps suivant le niveau d'eau.

    Notre étude qui chevauche sur les deux mois mai et juin, la faible valeur de l'indice de diversité de SHANNON (H'=2,31 bits) résultant d'une faible valeur de richesse spécifique totale implique que le site durant cette période est peu diversifié, et d'une valeur moyenne d'indice d'équitabilité (E=0,66) qui l'on note généralement la dominance d'un de nombre considérable d'espèces sur l'ensemble des espèces recensées, elle traduit un peuplement assez équilibré. La diminution de la diversité dans le temps traduit probablement par la régression du plan d'eau voire sa sécheresse totale du début de juin.

    Le groupe des Charadriiformes est le plus important tenant compte de l'effectif de ses populations. Il présente avec un total de 1617 individus soit 70,1% de l'ensemble de l'avifaune dénombrée, suivant par le groupe des Anatidés qui englobe 286 individus (Fc=12,4%). l'effectif de ce groupe est pratiquement égale celle de Ciconiiformes (Fc=12%). Alors que, le groupe des Phoenicopteriformes qui présente avec la seule espèce de flamant rose Phoenicopterus ruber occupe le rang bas par ses effectifs parmi les oiseaux d'eau (53 individus et Fc=2,3%). Les effectifs du flamant diminuent dans le temps et sa population quittant vers d'autres sites pour la nidification.

    Les deux relevés réalisés au début de la période d'étude se rapprochent le plus du point de vue composition taxonomique du peuplement d'oiseaux recensés. Ces relevés sont présenté par l'indice de similitude le plus élevée (Qs=92,3%). Tandis que pour les deux dernier relevés qui est présenté par la faible valeur de l'indice de similitude (Qs=53,3%). Le site qui est totalement asséché lors de derrière sortie accueil un peuplement d'oiseaux dont la majorité sont des sédentaires voire nicheurs sur le site.

    L'analyse statistique n'a montré d'effet des précipitations que sur les espèces de limicoles. Il n'y a pas d'impact de précipitation sur les autres espèces aviennes.

    Ce travail méritait d'être poursuivi par d'autres travaux plus étalés dans le temps et dans l'espace. Ses études particulières sur Frankenia thymifolia qui est une espèce endémique de l'Afrique du Nord.

    L'étude particulière du Flamant rose, des limicoles ainsi que des rapaces (Buse féroce, Faucon crécerelle et Faucon émerillon) serait intéressantes à mener. L'exploitation des données dans ce travail constituerait un outil important pour la gestion et la conservation de la biocénose du Chott El Beida.

    70

    Références bibliographiques

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    80

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    SITE WEB 03: http://inpn.mnhn.fr/accueil/index

    SITE WEB 04: www.wikepedia.org

    SITE WEB 05: http://floranet.pagesperso-orange.fr/tox/ranusce.htm

    SITE WEB 06: http://www.sahara-nature.com/plantes.php?aff=nom&plante=frankenia%20thymifolia

    SITE WEB 07: www.iucnredlist.org

    SITE WEB 08: www.cms.int

    SITE WEB 09: www.cites.org

    SITE WEB 10: www.unep-aewa.org

    SITE WEB 11: http://www.cms.int/species/aewa/aewa_fr.htm

    SITE WEB 12: www.unepmap.org

    SITE WEB 13: http://www.sanctuaire-pelagos.org/admin/medias/docs/protocole-asp-fr.pdf

    SITE WEB 14: www.africa-union.org

    SITE WEB 15: http://www.minenv.gov.ma/PDFs/conv_anim_plant/6.pdf

    SITE WEB 16: http://www.xlstat.com/fr/

    81

    Annexes

    ANNEXES

    Annexe 1 : Position de la zone d'étude dans les subdivisions phytogéographiques d'Algérie d'après MAIRE (1926), QUEZEL et SANTA (1962-1963).

    MAIRE

    (1926)

    QUEZEL et
    SANTA

    (1962-1963)

    Numidien Secteur

    Punique Kabyle et

    Numidien

    Algérois Algérois

    Tell Secteur du Tell

    Empire holarctique

    Région

    méditerranéenne

    Sous-région Domaine

    Méditerranéenne Maghrébin-

    Méditerranéen

     

    Méridional constantinois

    Secteur des hautes plaines constantinoises

    Sous-secteur des hauts plateaux constantinois (zone d'étude)

    Oranais Oranais

    Annexe 2 : Liste des espèces protégées par la loi Algérienne (décret N° 83-509 du 20 août 1983) (ANONYME, 2005).

    Nom commun Nom scientifique

    Tadorne de Belon Tadorna tadorna

    Flamant rose Phoenicopterus ruber

    Echasse blanche Himantopus himantopus

    Avocette élégante Recurvirostra avosetta

    Grue cendrée Grus grus

    Busard des roseaux Circus aeruginosus

    Cigogne blanche Ciconia ciconia

    Huppe fasciée Upupa epops

    Faucon crécerelle Falco Tinnuculus

    Annexe 3 : Dénombrements hivernaux annuels des oiseaux d'eau (ANONYME, 2005).

    Espèces

     
     
     

    Années

     
     
     

    1991

    1998

    1999

    2000

    2001

    2003

    2004

    Tadorne de BelonTadorna tadorna

    2.000

    -

    23

    1.542

    -

    650

    780

    Canard siffleur Anas penelope

    800

    -

    291

    1

    -

    -

    -

    Canard colvert Anas platyrhynchos

    -

    -

    63

    2

    -

    -

    -

    Canard souchet Anas clypeata

    -

    -

    50

    -

    -

    46

    150

    Flamant rose Phoenicopterus ruber

    450

    -

    -

    1.345

    -

    335

    23

    Grue cendréeGrus grus

    -

    -

    -

    72

    3

    -

    -

    Annexes

    Bécassine des marais Gallinago gallinago -

    12

    - - - - -

    Bécasseau Maubèche Calidris canitus - -

    1

    - - - -

    Echasse blanche Himantopus himantopus 7

    Avocette élégante Recurvirostra avosetta -

    Mouette rieuse Anas penelope 15

    - - - - - -

    27 - - - - -

    - - - - - -

    Courlis cendré Numenius arquata - - -

    5

    - - -

    Chevalier sp. Tringa sp. - - - - - 200 -

    Bécasseau minute Calidris minuta - - -

    3

    - - -

    82

    Total 3.272 39 429 2.970 3 1.031 953

    Annexe 4: Les familles des oiseaux considérés comme oiseaux d'eau (DENALY, 2007).

    Anatidae, Dromalidae, Burhinidae, Charadriidae, Glareolidae, Haematopodidae, Jacanidae, Recurvirostridae, Rostratulidae, Scolopacidae, Ciconiidae, Gaviidae, Gruidae, Heliornithidae, Rallidae, Laridae, Sternidae, Anhingidae, Balaenicipitidae , Pelecanidae, Scopidae, Threskiornithidae, Phoenicopteridae, Ardeidae, Podicipedidae, Phalacrocoracidae, Anhimidae, Ibidorhynchidae, Pedionomidae, Thinocoridae, Rynchopidae, Eurypygidae, et Aramidae.

    Annexe 5 : Le concept du matorral (AIDOUD, 2003).

    Le matorral, terme d'origine espagnol a été adopté par Ionesco et Sauvage (1962) pour décrire, au Maroc, les formations de ligneux bas n'excédant pas 7 m de hauteur. Il représente la forme considérée comme la plus typique de la végétation méditerranéenne (DI CASTRI, 1981). Différentes dénominations existent selon par exemple la taille, la nature de la roche mère : garrigues et maquis français, chaparrals californiens, mallee australien... Le matorral est considéré comme issu de la régression de formations forestières suite à différentes perturbations. Selon TRABAUD (1994), ce sont les feux répétés et la pauvreté du sol en éléments biogènes qui ont favorisé la formation d'écosystèmes de ligneux bas dont l'évolution est en général bloquée de façon précoce. Parmi les principales espèces dominantes, citons, selon OZENDA (1994), le chêne kermes (Q. coccifera), le lentisque (Pistachia lentiscus), l'alaterne (Rhamnus alaternus), les cistes (Cistus sp.), le romarin (Rosmarinus officinalis, R. tourfortii). Leur dégradation extrême conduit aux pelouses sèches.

    83

    Annexes

    Annexe 6 : Renoncule scélérate systématique et biologie (SITE WEB05) et des personnelles photos de quelques espèces végétales.

    Classification

    ? Nom latin : Ranunculus sceleratus L.

    ? Famille : Ranunculacées

    ? Noms communs : Herbe scélérate, herbe aux vaches.

    Source : (SITE WEB01). Renoncule scélérate dans la bordure nord du Chott El Beida

    (Cliché F. Radjai, Le : 16/05/2012).

    L'embouchure de cours d'eau usé rejeté par le centre d'assainissement de Hammam Sokhna (Cliché F. Radjai : 16/05/2012).

    84

    Annexes

    Jonc maritime (Juncus maritimus), autour le cours des eaux usé (Cliché F. Radjai : 16/05/2012).

    Salicorne (Salicornia fruticosa), berge nord du Chott El Beida (cliché H. Bechini, 16/05/2012).

    ? Biologie

    -Habitat : Prés humides, marécages, bassins peu profonds, bord des ruisseaux à lent débit, zones

    boueuses des rivières et lacs, souvent près de la mer, sur sol fertile, alluvial ou riche en éléments

    basiques, à basse altitude.

    -Floraison : Mai - septembre

    -Fréquence : Commun, sauf dans le Midi de la France.

    -Type végétal : Herbacée annuelle très variable, assez vigoureuse, presque entièrement glabre.

    -Taille : De 10 à 100 cm.

    -Feuilles : Feuilles basales pétiolées divisées en 3 segments, eux-mêmes lobés et dentés ; feuilles

    supérieures, sessiles, à 3 lobes ; toutes les feuilles sont d'un vert assez brillant.

    -Fleurs : Fleurs régulières jaunes, 5-10 mm, groupées en grand nombre en grappes ramifiées ; pétales de

    même longueur que les sépales tournés vers le bas ; partie femelle au centre de la fleur de forme ovoïde

    allongée, proéminente.

    -Fruits : Akènes glabres à bec court et arrondi, en têtes allongées.

    85

    Annexes

    -Toxicité : Essentiellement une toxicité cutanée, la littérature ne signalant que de rares cas d'intoxication par ingestion, la plante étant habituellement dédaignée par le bétail.

    -Nature du toxique : Glucoside appelé ranunculine, dégradé par hydrolyse en une lactone irritante, la proto-anémonine, rapidement inactivée en anémonine, par dimérisation spontanée, ce qui explique la relative innocuité de la plante à l'état sec.

    -Organes incriminés : Plante entière mais surtout les feuilles.

    -Symptômes :

    · Irritations cutanées plus ou moins graves provoquées par simple contact : érythème avec démangeaisons modérés, oedème, eczéma, cloques

    · Irritations locales du tube digestif par ingestion : stomatite sévère avec inflammation, brûlures, ulcérations Remarque :

    · A noter l'existence d'autres espèces de renoncules : R. flammula, petite douve, R. auricomus, renoncule à tête d'or, R. sardous, renoncule des marais et R. thora, cabaret, ainsi que de très nombreuses autres, toutes potentiellement toxiques.

    · Dans l'antiquité, le poison extrait de R. sardous fut utilisé au cours d'autosacrifices par les guerriers ibères vaincus au combat. Les anciens (Dioscoride, Pline) l'avaient baptisée "herbe sardonique", la supposant originaire de Sardaigne. Comme elle provoquait une crispation caractéristique du visage au moment de la mort, on parlait alors de "rire sardonique".

    · R. thora (du grec phthora : destruction, perdition) fut utilisée autrefois par les chasseurs des Alpes et des Pyrénées pour empoisonner leur flèches.

    Annexe 7 : Systématique et biologie de Frankenia thymifolia (SITE WEB06).

    Classification

    -Non latin : Frankenia thymifolia.

    -Famille : Frankeniacées.

    -Nom français : Franquenne à feuilles de thym.

     

    Biologie

    -Situation : Espèce endémique nord-africaine commune dans les terrains salés, au bord des Chotts des Hauts-plateaux et du Sahara septentrional. -Taille : 10 à 20 cm

    Annexes

    -Type de végétation : Plante vivace à tiges ligneuses d'abord rampantes puis redressées. -feuillage : Feuilles petites, aux bords enroulés en dessous. Feuilles imbriquées les unes dans les autres. -Fleurs : fleurs roses, petites, tout le long des rameaux.

    Annexe 8 : Liste des espèces aviaires par statut (BAAZIZ et al., 2011).

    Liste 1 : Sédentaires nicheurs

    Canard colvert (Anas platyrhynchos) Tadorne de belon (Tadorna tadorna) Tadorne casarca (Tadorna ferruginea) Buse féroce (Buteo rufinus)

    Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) Étourneau unicolore (Sturnus unicolor) Totale : 6

    Liste 2 : Sédentaires non nicheurs Héron garde-boeufs (Ardeola ibis) Flamant rose (Phoenicopterus ruber) Totale : 2

    86

    Liste 3 : Estivants

    Liste 4 : Hivernants

    Liste 5 : Migrateurs de passage

    Cigogne blanche (Ciconia ciconia)

    Echasse blanche (Himantopus himantopus)

    Chevalier cul-blanc (Tringa ochropus)

    Hirondelle de cheminée (Hirundo rustica)

    Bergeronnette printanière (Motacilla flava)

    Totale : 5

    Héron cendré (Ardea cinerea) Canard siffleur (Anas penelope)

    Canard souchet (Anas clypeata)

    Chevalier gambette (Tringa totanus)

    Faucon émerillon (Falco columbarius)

    Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris)

    Totale : 6

    Ibis falcinelle (Plegadis falcinellus)

    Petit gravelot (Charadrius dubius

    Vanneau huppé (Vanellus vanellus)

    Totale : 3

    Annexes

    Le groupe de flamant rose (Phoenicopterus ruber) observé sur le Chott (Cliché H. Touati, 08/05/2012).

    Le groupe de flamant rose (Phoenicopterus ruber) observé sur le Chott (Cliché H. Touati, 08/05/2012).

    87

    Annexe 9 : Le groupe de flamant rose Phoenicopterus ruber observé sur le Chott.

    88

    Annexes

    Annexe 10 : Le groupe de héron garde boeufs Areola ibis observé dans le Chott.

    Le Héron garde-boeufs en compagnie avec un troupeau de bétail dans le Chott El Beida (cliché H. Bechini, 16/05/2012)

    Le Héron garde-boeufs en compagnie de la Cigogne blanche sur les bordures du Chott (cliché H. Bechini, 16/05/2012).

    89

    Annexes

    Annexe 11 : Constance ou fréquence d'occurrence des deux rapaces carnivores nicheurs du Chott El Beida (DGF).

    Dénombrement hivernal des oiseaux d'eau du Chott El Beida (2003-2011)

    Espèce

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    Falco tinnunculus

    0

    0

    0

    9

    3

    1

    3

    0

    0

    Falco columbarius

    0

    0

    2

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Dénombrement hivernal des oiseaux d'eau du Chott El Beida (2003-2011)

    Espèce

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    Constance

    Falco tinnunculus

    -

    -

    -

    +

    +

    +

    +

    -

    -

    44.44%

    Falco columbarius

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    11.11%

    Annexe 12 : Lois Algérienne et conventions internationales pour la protection des oiseaux et de l'environnement.

    1. Quelques textes législatifs et règlementaires relatifs à la protection de l'avifaune et son

    environnement (ANONYME, 2002):

    - Décret N° 63-344 de la 11/03/1963 portante adhésion de loi République Algérienne démocratique et

    populaire à la convention internationale pour la prévention des eaux de mer par les hydrocarbures ;

    - Décret N° 63-345 de la 11/03/1963 portante adhésion de la République Algérienne démocratique et

    populaire aux différentes conventions internationales pour la sauvegarde de la vie humaine en mer ;

    - Décret N° 81-03 du 17/01/1981 portant ratification du protocole relatif à la coopération en matière de

    lutte contre la pollution Méditerranée par les hydrocarbures et autres substances en cas de situation

    critique ;

    - Loi n° 82-10 du 21 août 1982 relative à la chasse

    - Décret N° 83-458 du 23/07/83 portant le statut type des parcs nationaux ;

    - Décret n°83-509 du 20 août 1983, relatif aux espèces animales non domestiques protégées ;

    - Loi n° 83-03 du 05 février 1983 relative à la protection de l'environnement

    - Loi n° 83-17 du 16 juillet 1983 portant code des eaux

    - Décret N° 84-378 du 16/12/84 fixant les conditions de nettoiement d'enlèvement et du traitement des

    déchets solides urbaines ;

    - Décret n° 87-143 du 16 juin 1987 fixant les règles et modalités de classement des parcs

    nationaux et réserves naturelles

    - Décret n° 87-144 du 16 juin 1987 fixant les modalités de création et de fonctionnement des réserves

    naturelles

    - Décret N° 90-78 du 27/02/1990 relatifs aux études d'impact sur l'environnement ;

    - Décret N° 93-160 juillet 1993 réglementant les rejets d'effluents liquides industriels ;

    90

    Annexes

    - Décret N° 93-161 juillet 1993 réglementant le déversement des huiles et lubrifiants dans le milieu

    naturel ;

    - Décret N° 93-163 de la 10/07/93 portante institution d'un inventaire du degré de pollution des eaux

    superficielles;

    - Décret N° 93-164 du 10/07/93 définissant la qualité requise des eaux de baignade;

    - Décret N° 93-183 du 27/07/93 réglementant l'émission des bruits ;

    - Arrêté ministériel n° 02 de la 09/01/1994 portante création de la commission nationale

    d'environnement et du développement durable.

    - Arrêté du 17 janvier 1995, complétant la liste des espèces animales non domestiques protégées ;

    - Décret exécutif n°95.321 du 18 octobre 1995, fixant les conditions et les modalités de délivrance

    d'autorisation pour l'ouverture d'établissement détenant des animaux non domestiques ;

    - Décret exécutif n°95.322 du 18 octobre 1995 fixant les conditions et les modalités de capture

    d'animaux non domestiques et de leur utilisation à des fins de recherche scientifique ;

    - Ordonnance n° 96-13 du 15 juin 1996 modifiant et complétant la loi n° 83-17 du 16 juillet 1983

    portant code des eaux

    - Décret exécutif 98-216 du 24 juin 1998 modifiant le décret n°83-458 du 23 juillet 1983 fixant le

    statut-type des parcs nationaux

    - Décret exécutif n°02-175 du 20 mai 2002, portant création de l'agence nationale des déchets

    - Décret exécutif n°02-263 du 17 août 2002, portant création d'un centre national des formations à

    l'environnement

    2. Quelques conventions internationales auxquelles l'Algérie à adhérer (ANONYME, 2002) :

    - Convention de Londres 1963 sur la prévention de la pollution des eaux de la mer par les hydrocarbures ;

    - Convention de l'UNESCO 1973 sur la protection du patrimoine mondiale culturel et naturel ;

    - Convention pour la protection de la mer Méditerranée contre la pollution dite convention de Barcelone 1980 ;

    - Protocole relatif à la protection de la mer Méditerranée contre la pollution d'origine tellurique 1982 ; - Protocole relatif aux aires spécialement protégées de la Méditerranée 1985 ;

    - Convention relative aux zones humides d'importance internationale particulièrement comme habitat de la sauvagine dite convention de RAMSAR 1982 ;

    - Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles dite convention d`Alger 1982 ;

    Annexes

    ? Convention sur le commercer internationale des espèces de faune et de la flore sauvages menacées d'extinction dite convention de Washington 1988 ;

    ? Convention de Rio sur la biodiversité (13/06/1992) ;

    ? Convention des Nations Unis sur la lutte contre la désertification (17 juin 1994).

    Annexe 13 : L'inscription du Chott El Beida sur la liste RAMSAR des zones humides d'importance internationale (Anonyme, 2004).

    Le critère de convention de Ramsar qui caractérise le mieux le site est le critère 6

    Justification de critère d'inscription :

    Les effectifs du Tadorne de Belon Tadorna tadorna et de Flamant rose Phoenicopterus ruber dépassent habituellement le 1% de la population régionale méditerranéenne pour ces deux espèces.

    Pour le Tadorne de Belon la norme de 1% a été dépassée en 1975, 1991, 2000 et 2004. Il est à signaler que les dénombrements n'ont pas eu lieu de 1992 à 1997. Pour le Flamant rose la norme de 1% a été dépassée en 2000 uniquement. L'intérêt écologique du complexe de zones humides de la région de Sétif est important pour ces deux espèces. la mobilité et la dispersion des oiseaux sur le grand complexe de zones humides dit du constantinois fait que les effectifs dénombrés en Janvier ne dépassent que rarement la valeur de 1%. De plus la région d'Oum El Bouaghi, située à l'Est de la wilaya de Sétif, abrite habituellement plus de Tadorne de belon et de Flamant rose.

    Annexe 14 : Situation géographique de l'éco-complexe des zones humides de la région de Sétif. 1: Sebkha Melloul, 2: Sebkha Bazer-Sakra, 3: Sebkha El-Hamiet, 4: Sebkha El-Fraïne, 5: Chott El-Beida (BAAZIZ et al., 2011).

    91

    Annexe 15 : Photos originales dans le Chott El Beida.

    92

    Annexes

    Photo de nid du gravelot sp trouvé dans le Chott El Beida sur une touffe de salicornia fruticosa (cliché H. Bechini, 18/06/2012).

    La balance utilisée à mesurer le poids des oeufs de gravelot (cliché H. Bechini, 18/06/2012).

    Le pied à coulisse utilisé à mesurer les dimensions du nu et des oeufs (Cliché F. Radjai : 16/05/2012).

    Résumé

    Le Chott El-Beida est une zone humide, fait partie de l'ensemble naturel des hautes plaines Sétifiennes, et plus précisément du sous bassin du Chott El Beida (El-Eulma), qui se situe dans l'Est Algérien, appartient du bassin versant des hauts plateaux constantinois. La superficie totale du site s'étend sur 12223ha, avec une altitude de 874 à 887m.

    Le présent travail s'articule principalement autour de deux objectifs : Il s'agit de décrire la flore de bordure du Chott El Beida avec une mise en évidence des catégories biologiques et biogéographiques de la végétation en place. Le deuxième objectif porte sur le recensement des oiseaux au niveau du Chott, dans le but de connaitre, qualitativement, d'une part, en caractérisant la structure du peuplement avien (espèces aviaires) et quantitativement, d'autre part avec le nombre d'individus de chaque espèce.

    Nous avons recensé 45 espèces végétales dont 6 non déterminées. Ces espèces appartiennent à 18 familles et 39 genres différents. La famille commune entre tous les sites salée est celle des chénopodiacées, c'est une famille indicatrice du milieu salé représenté par 5 espèces et 4 genres.

    Notre recensement de l'avifaune effectué dans la période d'étude au niveau du chott El Beida avec celles qui sont fait par la direction générale des forêts entre 2003-2011 sont donné 24 espèces d'oiseaux, réparties sur 6 ordres, 13 familles, et 16 genres.

    L'analyse statistique (ANOVA) n'a montré d'effet des précipitations que sur les espèces de limicoles. Il n'y a pas d'impact de précipitation sur les autres espèces aviennes.

    Mots clés : Chott El-Beida, végétation, avifaune, analyse statistique (ANOVA), recensement.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery