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Assessing the viability of a rural microfinance network: the case of FONGS Finrural

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par Oniankitan Grégoire AGAI
Solvay Brussels School of Economics and Management, Université Libre de Bruxelles - Advanced Master in Microfinance 2012
  

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RESUME EXECUTIF

Le but du présent mémoire est d'évaluer la viabilité du réseau FONGS FINRURAL, un réseau en construction de neuf mutuelles d'épargne et de crédit exerçant en milieu rural sénégalais. Il vise d'une part à apprécier la variabilité entre les différentes mutuelles du réseau en ce qui concerne la performance financière, la performance sociale et la gouvernance ; et d'autre part à apprécier la contribution de chaque mutuelle à l'atteinte des objectifs de viabilité du réseau.

L'approche méthodologique a essentiellement consisté en d'une part l'exploitation des états financiers, des plans d'affaires, des rapports et procès verbaux ainsi que de tous documents jugés utiles pour notre étude ; et d'autre part en des visites de terrains au niveau des mutuelles à la base couplées d'entretien avec le personnel et les membres usagers.

L'unité d'observation est constituée de 7 sur les 9 mutuelles affiliées au réseau faute de disponibilité des données et de fonctionnalité de deux mutuelles.

Les données ont été collectées à l'aide de quatre outils principaux : le factsheet d'évaluation de la performance financière des institutions de microfinance élaboré conjointement par BRS et ADA, l'outil ECHOS(c) d'Incofin pour l'évaluation des performances sociales (version 2012), la grille de l'indice agrégé de gouvernance et les guides d'entretien élaborés spécifiquement au niveau de chaque mutuelle en fonction des différents résultats obtenus sur le plan des performances financière et sociale ainsi que sur le plan de la gouvernance.

Les données financières ont été collectées sur les quatre dernières années (2008-2011) alors que les données inhérentes à l'évaluation de la performance sociale et de la gouvernance présentent l'état actuel des mutuelles dans ces domaines.

Différentes statistiques descriptives nous ont permis de faire des comparaisons. Le coefficient de corrélation de Spearman nous a permis d'apprécier les synergies et les compromissions qui peuvent exister entre les trois aspects de la viabilité.

Il ressort de l'analyse entre les IMFs que le sociétariat essentiellement dominé par les femmes (50%) est en pleine croissance avec un croît moyen de 23% nettement supérieur au croît moyen de l'ensemble du pays (8.7%) dans le domaine avec toutefois quelques spécificités selon chaque mutuelle.

Dans le même ordre d'idée, il a été enregistré une augmentation de l'épargne mobilisée qui est toutefois concentrée au niveau de deux mutuelles (29%). Ces deux mutuelles détiennent à elles seules 54% de la totalité de l'épargne mobilisée par l'ensemble des mutuelles. Si pour la première mutuelle (la CREC de Méckhé) la situation est due à la forte implication des groupements sociétaires, tel n'est pas le cas au niveau de la seconde mutuelle (MEC de Tattaguine) qui doit sa position à sa politique de mobilisation de l'épargne axée sur l'épargne nantie et l'épargne obligatoire de près de 33% comme condition indispensable pour l'accès au crédit.

En ce qui concerne donc l'octroi du crédit, les principaux crédits octroyés sont des crédits de campagne et des crédits d'investissement à une seule échéance de remboursement, en dépit de la variabilité dans la durée des prêts. Ces crédits sont octroyés à partir de trois sources de financement : les dépôts ou épargnes des membres, les prêts et le capital social. La plupart des crédits sont octroyés à partir des dépôts entraînant ainsi une baisse de l'effet levier du fait de l'augmentation du capital.

Dans tous les cas, on assiste à une forte croissance du portefeuille de crédit au niveau de l'ensemble des mutuelles avec un croît moyen de 17% l'an à l'exception de la CREC de Méckhé qui, tout en détenant le portefeuille de crédit le plus élevé, a subi une baisse de croissance de l'ordre de 47% sur les quatre années écoulées.

Cette croissance du portefeuille de crédit est malheureusement associée à une croissance du crédit en souffrance après 180j. Ceci est observable au niveau de l'ensemble des mutuelles (avec toute fois quelque légères différences), conséquence des difficultés de gestion du crédit.

A l'opposé du portefeuille en souffrance, des améliorations notables sont enregistrées au niveau du ratio des dépenses opérationnelles avec un taux globalement inférieur à 20% à l'exception d'une part de la mutuelle de Dakar qui a enregistré un ratio de 40% en 2011 et de la mutuelle de Malicounda avec un ratio de 90% en 2009.

Ainsi l'ensemble du réseau affiche une autosuffisance opérationnelle acceptable entre 2008 et 2010 (127%-148%) mais qui a néanmoins été affectée de façon négative (88%) par les dépenses opérationnelles des mutuelles de Pékesse et de Tattaguine en 2011.

Les résultats révèlent par ailleurs que malgré la revendication des mutuelles d'avoir des approches sociales, elles manquent d'outils adéquat, d'information et d'indicateurs pertinents pouvant permettre d'apprécier l'efficience de la mise en application de leur mission sociale qui d'ailleurs n'est pas souvent clairement définie. Les résultats obtenus à partir de l'outil ECHOS(c) affichent d'ailleurs que l'ensemble des mutuelles a une faible performance sociale (55%) même si certaines percées sont enregistrées au niveau de deux dimensions : l'accès et le taux de pénétration ainsi que les services aux membres.

Sur le plan de la gouvernance, il ressort que les mutuelles présentent globalement une gouvernance appréciable (62%) avec néanmoins de grandes variations entre elles.

Le test de corrélation de Spearman entre les trois dimensions montre l'absence de compromis entre la performance social, la gouvernance et la performance financière. Il révèle par contre des synergies significatives entre la gouvernance et la performance sociale d'une part et entre l'autosuffisance opérationnelle et les ressources humaines d'autre part.

L'ensemble des résultats prouvent enfin que les institutions rurales de microfinance, mieux les réseaux ruraux de microfinance peuvent être viables. Il s'agit d'une question de gouvernance, de plus de discipline dans les procédures et de plus de capitalisation de l'ensemble des expériences en microfinance et ceci en relation avec les informations requises dans le secteur.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon