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Système financier congolais et le financement des activités économiques en RDC

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par Jésus NGUMBA
Université de Kinshasa RDC - Graduat 2010
  

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III.3. La désintermédiation financière en RDC

Sous ce point nous allons traiter successivement les causes fondamentales qui ont été à la base de dysfonctionnement du système congolais. L'on distingue trois catégories de causes structurelles de la désintermédiation financière en RDC. Elles sont à la fois :

Ø Macroéconomiques ;

Ø Sectorielles ;

Ø Managériales.

a. Causes macroéconomiques

Les causes macroéconomiques : nous retenons comme élément majeur:

· La persistance de l'hyperinflation ;

· L'essor du secteur informel.

Hyperinflation : celle-ci causée par le financement monétaire du déficit budgétaire et de l'activité économique.

Partant la dépréciation monétaire continue et la dollarisation de l'économie et d'autre part la régression de l'activité économique provoquée notamment par l'effondrement de la production de la GECAMINE d'où l'Etat tirait environ 40% de ses recettes.

Evolution de l'hyperinflation et du déficit budgétaire (1990-2000)

 

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

Taux d'inflation

3642

4652

9797

370,3

752,3

752,9

 

134,8

526,6

451,4

Déficit

1458,3

1089,7

1546,6

127,3

67,6

70,6

43,7

186,5

115,7

85,6

Source : IRES pour le taux d'inflation a des finances pour le déficit budgétaire (en million de USD)

L'essor du secteur informel face à la baisse du pouvoir d'achat de notre monnaie, les institutions financières verront leurs ressources diminuées, et de ce fait, nous avons assisté à la marginalisation des établissements de crédit avec un volume total des dépôts représentant moins de 2% de la masse monétaire, des encours de crédit estimés à moins d'un pourcent du PIB.

La désintermédiation financière a des incidences graves notamment, la sous utilisation de capacité productives de l'économie étant donné le manque de financement interne sur le plan de l'économie réelle (la RDC possédant 10 millions) de capacité de production des bois tropical mais elle ne produit même pas la moitié à cause de manque de financement, de manque de crédits.

 

1990 1

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

Dépôt à

vue

(a)

159,5

113,6

199,3

51,5

29,8

22,3

24

 

1

20,7

24,4

Dépôt à

terme

(b)

50

51,4

34,3

46,5

65,4

60,6

53,4

83,9

1,3

 
 

Total

dépôt

(a) +(b)

209,5

165

233,6

98

95,2

82,9

77,9

85,9

2,3

20,8

24,5

PIB

courant

(e)

7099,5

6501,7

5821,1

5033,8

4838,9

4872,7

4820,2

4558,7

4387,9

372,28

3279,1

Crédit bancaire

(d)

77

37,6

25,8

9,9

27,3

38

36,9

1,4

0,8

13,4

21,4

(c):(d) x 100

2,90%

2,50%

4%

1,90%

1,90%

1,70%

1,60_%

1,88%

5,24%

5,50%

7,40%

(e):(d)x 1OO

_ 1,1

5,80%

4,40%

2,20%

5,60%

7,70%

7,60%

3,70%

1,80%

3,60%

6,50%

Source : Calcul de l'auteur sur base de NGONGA et MUSUSA:«persistance de la dollarisation au Congo », In cahier économique et sociaux, Vol XXV n°1, avril 1999 IRES ? UNIKIN et rapport de BCC 1998-2000.

Il ressort de ce tableau que le volume des dépôts est très faible et évolue en dent de scie pour toute la période sous étude. Cette faiblesse des dépôts se répercute sur les crédits bancaires qui sont également très faibles pendant cette période.

Ces indicateurs démontrent l'incapacité de système financier congolais à mobiliser l'épargne et à financer l'économie. Ils constituent de ce fait les caractéristiques même de la désintermédiation financière au sein de l'économie congolaise durant toute cette période sous analyse. En effet, plus le rapport entre les dépôts bancaires et le PIS diminue, plus l'épargne mobilisée par le système financier diminue de plus en plus par rapport au revenu national.

b. Causes sectorielles

La politique monétaire de la banque centrale a contribué également à travers l'instrument direct de plafonnement de crédit et le coefficient obligatoire. Ces politiques ont limité les moyens entre les mains des banques et étouffe par conséquent la distribution des crédits.

c. Causes managériales

Selon Paul Popiel, les banques fonctionnant dans un environnement de gestion détériorée progressent en quatre étapes à savoir :

1. Les erreurs techniques ;

2. les recours à des expédiant comptable qui s'aperçoit lorsqu'une banque joue par exemple sur la comptabilité artificielle des prévisions pour occulter la faiblesse de ses résultats comptables ;

3. la gestion espérer qui permet à une banque de pratiquer une politique de crédit trop risquée pour jouer sa propre résurrection ;

4. La fraude qui consiste par exemple pour une banque à court des ressources à pratiquer les opérations face à face à vue de tirer un revenu subtilité d'une intervention à noir ou pour une banque opportuniste d'octroyer des crédits en devise pour financer les activités internes.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo