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Evaluation des connaissances des femmes enceintes relatives aux consultations prénatales

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par Fabrice Romain KAMDEM
ISNTP (International School for Nurses and Technico-Sanitary Personnels) -CAMEROUN - IDEP ( diplôme d'état infirmier) 2012
  

Disponible en mode multipage

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PRELIMINAIRES

· TABLE DE MATIERES..........................................................................I

· CERTIFICATION ........................................................................................................III

· DEDICACE........................................................................................IV

· REMERCIEMENTS...............................................................................V

· LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES.....................................................VII

· LISTE DES ANNEXES.........................................................................IX

· LISTE DES ABREVIATIONS.................................................................X

· RESUME.........................................................................................XII

· ABSTRACT ....................................................................................XIV

CHAPITREI : INTRODUCTION

I.1 Introduction....................................................................................1

I.2 Enoncé du problème.........................................................................2

I.3 Question de recherche........................................................................6

I.4 But de l'étude.................................................................................6

I.5 Objectif général..............................................................................6

I.6 Objectifs spécifiques.........................................................................7

I.7 Délimitation de la recherche..................................................................7

I.8 Intérêt du sujet.................................................................................7

I.9 Déroulement des concepts............................................................ ........7

CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE

CHAPITRE III : METHODOLOGIE

III.1 Critères du choix du lieu de l'étude.......................................................19

III.2 Présentation du lieu de l'étude.........................................................19

III.3 Type d'étude..............................................................................21

III.4 Durée de l'étude..........................................................................21

III.5 Méthode d'échantillonnage.............................................................21

III.6 Pré-test....................................................................................22

III.7 Validité de l'instrument de recherche ................................................22

III.8 Méthodes de collecte et traitement de données......................................22

III.9 Considération éthique de la recherche................................................23

III.9.1 Communication des résultats............................................................23

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS

IV.1 Identification des résultats..............................................................24

IV.2 Connaissances des répondantes .......................................................28

CHAPITRE V : DISCUSSION, CONCLUSION ET SUGGESTIONS

VI.1 Discussion.................................................................................45

V.1.1 Caractéristiques des répondantes......................................................45

V.1.2 Connaissances des répondantes........................................................46

V.2 Conclusion.................................................................................51

V.3 Suggestions...............................................................................53

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

CERTIFICATION

Le mémoire intitulé EVALUATION DES CONNAISSANCES DES FEMMES ENCEINTES  RELATIVES AUX CONSULTATIONS PRENATALES a été lu par les autorités de l'école Internationale des Infirmiers et des Techniciens Médico-Sanitaires de Douala et rempli toutes les conditions requises pour l'accord du diplôme d'Etat d'Infirmier (IDE).

_________________________ _________________________

Dr. SEDE JOSEPH DATE

Médecin en ORL

Directeur -Fondateur

_________________________ ___________________

Dr FANKEP BERTIN DATE

Médecin en santé publique

Superviseur

DEDICACE

Je dédie ce travail à ma tendre mère maman KAPCHIE Joséphine pour ses prières, son optimisme, ses encouragements et tous les efforts, qu'elle a fourni afin d'assurer mon éducation et ma formation. Merci maman !!!

REMERCIEMENTS

Je remercie le Dieu tout puissant pour toute la grâce, santé et paix qu'il m'a accordé tout au long de ces trois années de formation.

Je remercie tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation du présent travail, plus particulièrement :

Ø Le docteur FANKEP Bertin, superviseur de ce travail de recherche, pour sa disponibilité, ses conseils, son encadrement et sa rigueur au travail malgré ses nombreuses occupations ;

Ø Le docteur SEDE MBAKOP Joseph, fondateur du complexe ISNTP/HINTP dont l'oeuvre nous a permis de bénéficier d'une formation de qualité ;

Ø Toute l'équipe enseignante de l'ISNTP /HINTP qui a su nous faire profiter de son expérience et de sa disponibilité durant notre formation plus précisément Mme DONGMO Jeanne ;

Ø Tout le personnel de l'hôpital de district de Deido

Ø A la famille NGOUAH pour leurs conseils, leur soutien moral et financier ;

Ø A M.TAKAM Pascal, pour ses encouragements et son soutien moral et financier ;

Ø Mme TAKAM Florence pour ses conseils et ses soutiens multiformes ;

Ø Mes oncles et tante : Mr TOTSO Jean-Jules, Mr Dopi Jean de Dieu, pour leur soutien inconditionnel;

Ø A mes cousines et cousins : Mme MAFFO Viviane, Mme KAPCHE Teclair, Mlle SIMO Nathalie, MOTUE Claudiane, BOPDA Raphael  pour leur soutien moral et financier, faites de ce travail votre fierté;

Ø Mes frères et soeurs : Mme KAMGA Aurélie, Mlle DJUIDJE Nadine, TAJO Patrick, CHIEDJOU Merveille, KAMGUE Cyril, TOTUE Donald, DJUIKOM Merveille, NANA Carelle pour le soutien inconditionnel et la chaleur fraternelle qu'ils m'ont toujours apportés ;

Ø A mes amis : FOYET Judicaël, Djuikui Anine, TITCHO Géraldine, SIMO Fabrice, pour leurs blagues et leur sens développé de l'amitié ;

Ø Tous mes camarades de la première promotion de l'ISNTP de Douala, pour leur échange permanente d'idées, leurs blagues, la solidarité, l'amour qui a régné entre nous durant ces trois années.

Que tous ceux que nous avons oubliés trouvent ici notre profonde gratitude.

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Tableau No1 : Répartition des répondantes àla définition de la CPN et en fonction de leur niveau d'étude......................................................................28

Tableau No2: Répartition des répondantes suivant le moment auquel il faut commencer les CPN et en fonction de leur niveau d'étude........................29

Tableau No3 : Répartition des répondantes relative à la raison pour laquelle une femme enceinte doit faire les CPN et en fonction du niveau d'étude................30

Tableau No4 : Répartition des répondantes sur la nécessité de continuer les CPN chez les femmes enceintes en bonne santé pour une femme enceinte et en fonction du statut matrimonial.........................................................................31

Tableau No5 : Répartition des répondantes suivant le nombre de CPN qu'une femme enceinte doit faire et en fonction du nombre de grossesse.................32

Tableau No 6 : Répartition des répondantes sur la nature pathologique ou non de la gestation et en fonction du niveau d'étude................................................33

Tableau No7 : Répartition des réponses sur les médicaments que l'on peut prendre pendant la grossesse et l'allaitement sans prescription médicale.....................34

Tableau No8 :Connaissances des répondantes selon le groupe de sports indiqué chez la femme enceinte......................................................................35

Tableau No9 : Répartition des répondantes concernant le signe d'entrée en travail37

Tableau No10: Répartition des répondantes suivant les règles à observer pendant les contractions et en fonction du niveau d'étude.......................................38

Tableau N o11: Répartition des répondantes suivant le nombre de kilogramme à prendre pendant toute la grossesse et en fonction du nombre de grossesse.........39

Tableau No12 :Répartition des répondantes visant à savoir à partir de quel âge est ce qu'il faut commencer à donner autres aliments en plus du lait maternel à l'enfant et en fonction de la profession............................................................42

Figure1 : Histogramme1 : répartition des répondantes suivant leurs tranches d'âge.24

Figure 2: Camembert1 répartition des répondantes selon leur profession............25

Figure3 : Camembert2 répartition des répondantes suivant leur situation matrimoniale................................................................................26 Figure4 : Diagramme en bande1 relatif à la répartition des répondantes selon le niveau d'étude.................................................................................27

Figure5 : Histogramme2 relatif à la répartition des répondantes selon le nombre de grossesses......................................................................................27

Figure6 : Connaissances des gestantes selon qu'elles doivent faire ou non le sport............................................................................................35

Figure7 : Diagramme en bande3 : connaissances des répondantes sur les signes du travail de l'accouchement ..................................................................36

Figure8 Diagramme en bande4 relatif à la question No 16 qui est celle visant à connaitre ce que veut dire bien manger pendant la grossesse..........................39

Figure9 : Diagramme en bande5 relatif à la question No18 qui visait à savoir si l'on pouvait nourrir un enfant de 0 à 6 mois exclusivement au lait maternel ou non....41

Figure10 : Camembert3 relatif à la question No20 visant à savoir comment est-ce qu'une femme enceinte doit se vêtir et se chausser......................................43

Figure11 : Camembert3; répartition des répondantes selon la durée minimale d'espacement de naissances.................................................................43

LISTE DES ANNEXES

· Annexe 1 : Autorisation du directeur de l'ISNTP

· Annexe 2 : Autorisation du délégué régional de la santé

· Annexe 3 : Questionnaire

· Annexe 4 : Note à l'attention des répondantes

· Annexe 5 : Demande de pré-test

· Annexe 6 : Demande de collecte de données

· Annexe 7 : Fiche d'éducation de la femme enceinte relative à l'hygiène alimentaire

LISTE DES ABREVIATIONS

Ø BDCF : Bruits Du Coeur Foetal

Ø BW : Bordet Wassermann

Ø CPN : Consultation Prénatale

Ø CPNR : Consultation Prénatale Recentrée

Ø CA : circonférence abdominale

Ø CCC : Communication pour le Changement de Comportement

Ø DRSPL : Délégation Régionale de la Santé Publique du Littoral

Ø FA : Fréquence Absolue

Ø FR : Fréquence Relative

Ø HAS : Haute Autorité de la Santé

Ø HU : Hauteur Utérine

Ø HB : Hémoglobine

Ø HDD : Hôpital de District de Deido

Ø HDB : Hôpital de District de Bonnassama

Ø HINTP : Higher Institute for Nurses and Technico-Sanitary Personnels

Ø IEC : Information, Education et Communication

Ø ISNTP : International School for Nurses and Technico-Sanitary Personnels

Ø MSP : Ministère de la Sante Publique

Ø MAP : Menace d'Accouchement Prématuré

Ø MAF : Mouvements Actifs du Foetus

Ø MII : Moustiquaire Imprégnée d'insecticide

Ø MST : Maladies Sexuellement Transmissibles

Ø NFS : Numération Formule Sanguine

Ø OMS : Organisation Mondiale de la Santé

Ø PTME : Prévention de la Transmission Mère-Enfant

Ø PCV : Prélèvement Cervico vaginal

Ø PEC : Prise En Charge

Ø RCIU : Retard de Croissance Intra Utérin

Ø SIDA : Syndrome De l'Immunodéficience Acquise

Ø SA : Semaine d'Aménorrhée

Ø TA : tension artérielle

Ø TPHA : Treponema Pallidum Haemaglutination Assay

Ø TV : toucher vaginal

Ø UNICEF : Fond Des Nations Unies Pour L'enfance

Ø VIH : Virus de 'Immunodéficience Humaine

Ø VAT : Vaccin Antitétanique

Ø VDRL : Venereal Disease Research Laboratory

Ø % : Pourcentage

Ø Eff : Effectif

Ø Cf. : confère

RESUME

De nos jours, une grande attention est accordée à la santé de la mère et de l'enfant, visant leur protection à plusieurs niveaux (4è et 5è OMD, 2000). Cette protection doit être la préoccupation de toute l'équipe soignante d'une maternité en générale et du service de consultation prénatale en particulier afin d'assurer un suivi de qualité, de favoriser le développement des grossesses normales et de limiter l'apparition d'éventuelles complications ou d'aggravation de pathologies. Nous nous sommes proposé d'apporter notre modeste contribution dans le renforcement des connaissances des femmes enceintes en évaluant les connaissances de ces dernières relatives aux CPN et pour y parvenir, des objectifs spécifiques ont été formulé ainsi qu'il suit :

· Identifier à l'aide d'un questionnaire les caractéristiques personnelles des gestantes ;

· Explorer à l'aide d'un questionnaire leurs connaissances en matière de CPN ;

· Etablir une relation entre les caractéristiques personnelles des gestantes et leurs connaissances en matière de CPN afin d'identifier les différentes lacunes ;

· Formuler sur la base des résultats obtenus des suggestions en vue de renforcer leurs connaissances en domaine de CPN.

Cette étude a été effectuée sur une période de 05 mois (décembre à mai 2012), nous avons effectué une étude prospective et exploratoire sur un total de 80 participantes sélectionnées de manière non probabiliste venues en CPN à l'HDD. Après avoir analysé nos résultats, nous avons pu noter des points positifs et des points négatifs.

Comme points positifs, nous pouvons citer le fait que : 78.75% connaissent la définition de la CPN, la majorité sait a quand commencer les CPN, la nécessité du sport chez la femme enceinte, le temps du sevrage.

Comme points négatifs, nous avons notez que : 71.43% des non scolarisées ne connaissent pas la définition de la CPN, ni quand commencer les CPN et certaines considèrent la grossesse comme une pathologie. De plus, beaucoup d'entre elles ne connaissent pas les dangers de l'automédication, les sports indiqués chez une gestante, les signes du travail du travail et ce que veut dire « bien manger pendant la grossesse » entre autres lacunes.  Ce qui nécessite absolument une éducation et par là, un renforcement de connaissances qui ne seront effectués qu'au cours des CPN par un personnel qualifié, motivé et dévoué. C'est ainsi que le personnel devrait insister sur le bien-fondé des CPN et encourager les femmes enceintes à respecter la régularité des CPN d'une part et d'autre part faire les séances d'IEC/CCC de façon individuelle et non collective et éviter d'utiliser le jargon médical qui pourrait ne pas être en accord avec le niveau d'étude de la cliente.

ABSTRACT

Nowadays, much attention is paid to the protection of mother and child, at several levels (4th and 5th MDG, 2000). This protection should be the concern of any healthcare team in a general maternity and antenatal clinic in particular, with the aim of to monitoring quality, promoting the development of normal pregnancies and reducing the appearance of complications or worsening of disease. We proposed to make our modest contribution in strengthening the knowledge of pregnant women by assessing the knowledge of the latter on ANC and to achieve this; specific objectives were formulated as follows:

· To identify with the help of a questionnaire the individual characteristics of pregnant women;

· To explore with the help of a questionnaire their knowledge of ANC;

· Establish a relationship between personal characteristics of pregnant woman and their knowledge of ANC to identify various gaps;

· To formulate on basic of the results obtained suggestions to strengthening their knowledge on ANC.

This study was conducted over a period of 05 months (December-May 2012), we conducted a prospective, exploratory study with a total of 80 participants selected by a non probabilistic haphazard sampling in the ANC of HDD. After analyzing our results, we observed positive and negative points.

The positive points were: 78.75% of ANC women know the definition of ANC, majority know when to start ANC, the importance of sport to pregnant woman, the signs of labour.

As for the negative points, we noted that 71.43% of non scolarised ANC women do not know neither the definition of ANC, none when to start ANC visits; some consider pregnancy as a disease. Also, many of them do not know the dangers of self medication during pregnancy or breast feeding, the time of weaning and the meaning «eat well during pregnancy,» among other deficiencies. What does need an education and thus, greater knowledge will be made only during the ANC by skilled, motivated and dedicated personnel. Thus staff should emphasize the merits of the ANC and encourage pregnant women to observe the regularity of the ANC side and other part the sessions IEC / BCC on an individual, not collective and avoid using medical jargon that may not be consistent with the educational level of the client.

I.1 INTRODUCTION

En Afrique en générale, l'épanouissement de toute femme ne s'accomplit qu'au fur et à mesure de ses maternités. Au Cameroun en particulier, l'enfant constitue l'élément catalyseur du couple et de la famille.

Une grossesse n'est certes pas une maladie mais elle doit faire l'objet d'un suivi régulier sous les soins d'un professionnel de santé.

Vivre sa grossesse en toute sécurité telle est la préoccupation majeure des futures mamans ; néanmoins des accidents parfois graves interviennent, dont beaucoup peuvent être évités par des actions relativement simples (éducation, CCC aux femmes enceintes...).Pour assurer la mission de la CPN et pour être à même de remplir complètement son rôle, l'infirmier est appelé à réaliser certaines tâches essentielles concernant la surveillance d'une grossesse. Parmi ces tâches on trouve la préparation de la gestante par rapport aux différents changements physiologiques, au travail de l'accouchement, l'allaitement maternel et bien d'autres.

Dans le même ordre d'idées, Guedney (2002) affirme que : « l'accouchement est un évènement physiologique et naturel, nécessitant une connaissance et une préparation adéquate au cours de la grossesse. »

Considéré comme le meilleur élément de suivi d'une grossesse, les soins prénataux sont indispensables pour un bon suivi et un développement harmonieux d'une gestation tant pour le foetus que pour la mère.

Guedney (2002) pense également que l'éducation de la femme enceinte doit se faire tout au long de la grossesse. Cet enseignement que l'on va développer par la suite, permettra à la gestante, d'avoir des informations qui vont faciliter non seulement l'acte d'accoucher, mais aussi l'aider à vivre sa grossesse de façon plus épanouie et consciente, ceci grâce à des méthodes et exercices qui allient un soutien psychologique à une préparation physique.

I.2 ENONCE DU PROBLEME

La grossesse peut être une période à risque en termes de morbidité et de mortalité périnatales et/ou maternelles. Afin de diminuer l'apparition de ces risques au cours d'une grossesse, un suivi régulier est nécessaire.

Selon Bechir Ould Aouen (2007), la consultation prénatale est un ensemble de mesures permettant de prévenir la mortalité maternelle par la détection à temps et la prise en charge des complications potentielles et les facteurs de risque

Jacques Courte Joie de l'OMS (2005) souligne que la grossesse est une période très favorable aux activités éducatives car la femme est particulièrement réceptive aux conseils qui lui sont donnés tant pour elle que pour son futur enfant. La femme enceinte doit être encadrée de manière à se porter en bonne santé pour assurer le bon déroulement de sa gestation ainsi qu'un accouchement normal. Il est donc important pour elle de savoir qu'elle doit se soumettre inconditionnellement aux soins prénataux.

Un bon suivi médical permet à la femme enceinte d'éviter plusieurs troubles plus ou moins graves ainsi que les complications. Il permet aussi d'aborder l'accouchement dans les meilleures conditions. C'est dans ce sens que l'OMS /UNICEF(2005) affirme : « quand les femmes ont accès à des soins prénataux, et à des conseils des professionnels, bon nombre de dangers et de complications liés à la grossesse peuvent être évités ».

Nous référant au rapport de l'OMS (2009),45% des femmes enceintes vont en consultation prénatale dans le monde.

Au Cameroun, sur une population globale d'environ 19060382 habitants(2009), les femmes enceintes représentent 5% dont 903019 qui devraient recevoir les soins prénataux.

D'après l'OMS(2009), chaque minute dans le monde une femme meurt des complications liées à la grossesse soit 600000 par an.

Selon l'OMS(2008) en Afrique une femme sur 26 meurt suite aux complications liées à la grossesse.

Annie Hortense. A(2010) stipule qu'au Cameroun il ya 100 décès maternels pour 1000 naissances vivantes et ceci serait dû à la faible utilisation des services de CPN.

L'éducation de la femme enceinte au cours des CPN constitue une attribution fondamentale du personnel chargé de la prise en charge de la future mère. Les conseils donnés à la femme enceinte lors des CPN peuvent permettre d'éviter de nombreuses complications qui surviennent lors des grossesses Jean-Marie T. (1996).

Selon l'OMS (2006), la CPN doit permettre de mener la grossesse à bien pour la mère et son enfant, surtout que la plupart des facteurs de risque liés à la grossesse peut être détectée au cours des CPN ; d'autant meilleure qu'elle est bien faite. Une approche actualisée appelée soins prénataux recentrés met l'accent sur la qualité des consultations plutôt que sur le nombre de visites prénatales. Cette approche reconnaît aussi que les CPN fréquentes n'améliorent pas nécessairement les résultats de la grossesse.

Selon le Dr Pierre Panel (2005), les CPN sont souvent difficiles à réaliser du point de vue de la disponibilité des femmes enceintes ou de leur accessibilité aux CPN dans les pays en voie de développement.

D'après le rapport du MSP du Cameroun(2008) relatif à la santé de reproduction, il est reconnu que beaucoup de femmes identifiées comme étant à haut risque ne développent pas toujours des complications tandis que des femmes qui sont censées être à faible risque en développent souvent. Une autre stratégie clé des soins prénataux recentrés est que chaque consultation doit être menée par un prestataire de soins de santé compétent, c'est-à-dire une infirmière, une sage femme ou un médecin.

Le gouvernement Camerounais avait mis en place une stratégie sectorielle de santé 2001-2010 dont les objectifs étaient les suivants :

- Vacciner au moins 80% des femmes enceintes contre le tétanos maternel et néonatal ;

- Augmenter la PEC des accouchements par un personnel qualifié de 54% à au moins 70% ;

- Mettre la PCIME dans au moins 80% des districts de santé ;

- Réduire la mortalité maternelle de 50% en 2010 ;

- Réduire de 30% les pratiques néfastes à la santé de la reproduction (excisions, mariages précoces) ;

- Réduire la mortalité infantile de 77à 50% pour 100 naissances en 2010.

Cependant, le Cameroun avec les partenaires au développement ont convenu de l'évaluer à mi-parcours et l'actualiser pour la porter à l'horizon 2015 en conformité avec les objectifs du millénaire pour le développement.

Synergies Africaines(2009) stipulent qu'au Cameroun une femme meurt chaque deux heures en donnant la vie, laquelle mort est due aux complications de la grossesse.

L'OMS a mené une enquête démographique et sociale en Afrique centrale(2008) et les statistiques ont révélé que 57% des femmes enceintes ne sont pas surveillées et suivies en CPN ; 58%d'entre elles n'ont pas été protégées contre le tétanos maternel et néonatal et 92% des femmes accouchent sans assistance du personnel qualifié.

De nombreux pays les plus avancés en matière de protection sociale des femmes enceintes et des enfants, et dans le souci de la réduction de la mortalité maternelle, périnatale et infantile, ont mis l'accent sur l'éducation et l'ont considérer comme une activité essentielle offerte à la femme enceinte au cours de la CPN. Cette dernière constitue tout au long de la grossesse, le principal élément de suivi et une occasion pour la future maman de se préparer et affronter sans craintes les différents changements liés à l'état de grossesse ainsi que la conduite à tenir afin de vivre sa grossesse de manière épanouie et consciente, ceci grâce à des méthodes éducatives utilisées pendant les CPN.

Etant donné que l'issue d'une grossesse est difficile à prédire, puisque aucun suivi de la femme enceinte ne peut être considéré comme normal tant que l'accouchement n'a pas encore réussi, le personnel soignant qui a la responsabilité de prendre les femmes enceintes en charge, doit mettre en pratique tous les enseignements reçus, afin de réduire au mieux les complications liées à la grossesse car l'objectif des soins en maternité est de protéger la santé de la mère et celle de son enfant ;

Au cours de nos différents stages hospitaliers et surtout communautaires, nous avons constaté avec regret que grand nombre des femmes enceintes arrivaient à terme sans avoir fait le minimum de quatre consultations prénatales telles que recommandées par l'OMS à savoir :

Ø 1ère visite avant la 16ème semaine ou au moment où la femme pense qu'elle est enceinte.

Ø 2ème visite située entre la 24ème et la 28ème semaine (5 à 6 mois) ou au moins une fois pendant le deuxième trimestre

Ø 3ème visite à la 32ème semaine soit 7 mois

Ø 4ème visite à la 36èmesemaine soit 8 mois

Certaines par contre bien qu'ayant respecté ces CPN n'avaient pas fait plusieurs des examens qui leur avaient été prescrits ; d'autres encore, multipares n'avaient pas fini leurs doses de VAT

Les statistiques relevés dans le service de CPN de l'HDD des trois dernières années montrent que :

Années

Nombre de femmes reçues en CPN

2009

2686

2010

3781

2011

3953

Source : statistiques du service de CPN de l'HDD (2009-2011)

Ce tableau montre une augmentation de la fréquentation des femmes enceintes dans le service de CPN à l'HDD.

Ce qui nous a le plus irrité c'est le cas de Mme XA âgée de 37 ans, ménagère, mariée, mère de 04 enfants, se trouvant à 41 semaines et 04 jours d'aménorrhée. Etant en phase de dégagement, elle est conduite et installée sur la table d'accouchement. A l'issu de l'accouchement, on constate que le nouveau-né présente un encombrement bronchique avec un score d'APGAR de 6/10 à la première minute, de ce fait, on procède à une aspiration d'environ 30cc de liquide amniotique d'aspect méconial et malgré de nombreuses tentatives de réanimation, l'enfant ne survit pas.

A l'interrogatoire, la mère de la parturiente nous révèle que les contractions auraient débuté 12heures avant son arrivée et elle nous signale par ailleurs que sa fille a pris une décoction et du miel pour faciliter l'accouchement dit elle ; suivant toujours l'anamnèse, cette patiente avait fait un total de 06 consultations prénatales.

Au vue de tout ce qui précède, nous nous sommes posé la question suivante :

I.3 QUESTION DE RECHERCHE

Les femmes enceintes reçues au service de CPN à l'HDD possèdent-elles des connaissances adéquates en CPN ?

Pour répondre à cette question de recherche, nous nous sommes fixés un but et des objectifs.

I.4 BUT DE L'ETUDE

Contribuer au renforcement des connaissances des femmes enceintes et les aider à découvrir l'importance des CPN.

I.5 OBJECTIF GENERAL

Déterminer les connaissances des femmes enceintes relatives aux consultations prénatales.

I.6 OBJECTIFS SPECIFIQUES

1- Identifier à l'aide d'un questionnaire les caractéristiques personnelles des gestantes ;

2- Explorer à l'aide d'un questionnaire leurs connaissances en matière de CPN ;

3- Etablir une relation entre les caractéristiques personnelles des gestantes et leurs connaissances en matière de CPN afin d'identifier les différentes lacunes ;

4- Formuler sur la base des résultats obtenus des suggestions en vue de renforcer leurs connaissances en domaine de CPN.

I.7 DELIMITATION DE LA RECHERCHE

L'éducation des femmes enceintes est un phénomène à dimension mondiale, permettant d'améliorer la santé du foetus ainsi que celle de la future mère ; elle constitue un vaste champ de recherche. Pour éplucher de manière plus exhaustive ce sujet, l'on devrait s'attarder sur les aspects suivants :

v Connaissances, attitudes et pratiques des populations relatives aux CPN

v Impact du non suivi prénatal sur la santé des populations

v Facteurs entravants la régularité des CPN chez les femmes enceintes

v Besoins éducationnels des femmes enceintes relatifs aux CPN

v Evaluation des connaissances des femmes enceintes relatives aux CPN

Compte tenu du temps relativement court qui nous était imparti et des moyens limités pour le déroulement de l'étude, nous avons trouvé nécessaire de délimiter notre travail sur : l'« Evaluation des connaissances des femmes enceintes relatives aux consultations prénatales ».

I.8 INTERET DU SUJET

Ce travail s'il est bien mené pourrait présenter un double intérêt :

Pour les infirmiers : notre travail constituera un document de référence et de rappel sur l`importance des CPN pendant la grossesse.

Pour les gestantes : il leur fournira les informations et les renseignements sur les mesures à adopter pendant la grossesse, l'accouchement et même pendant l'allaitement; ce qui leur permettra d'être responsable de leur propre état de santé et d'éviter certaines pathologies.

I.9 DEROULEMENT DES CONCEPTS

Consultation : selon Le Petit Robert(2000), c'est l'examen d'un malade par un médecin. Dans notre contexte, c'est l'examen d'une femme enceinte pendant la grossesse par une sage-femme, un gynécologue ou un infirmier dans l'objectif d'assurer un développement adéquat de la gestation tant pour le foetus que la future mère.

Prénatale : Toujours selon Le Petit Robert (2000), c'est l'ensemble des éléments de suivi d'une femme enceinte pendant la grossesse dans le but d'assurer un accouchement à moindre risque.

Consultation prénatale : selon Larousse Obstétricale (2002) c'est l'ensemble des surveillances infirmières et/ou médicales apportées à la future mère depuis le début de la conception jusqu'au début du travail.

Connaissance : selon Kondji Kondji, D. (1995) la connaissance c'est ce que l'on connait, ce que l'on sait pour l'avoir appris. Se rapportant dans notre contexte, ce sont les notions que les femmes enceintes ont concernant les consultations prénatales.

Evaluation : c'est l'action d'évaluer ; évaluer étant l'action de porter un jugement sur la valeur, fixer approximativement (selon le logiciel 36 Dictionnaires) ; dans notre contexte il s'agit d'évaluer ce que savent les femmes enceintes dans le domaine des CPN.

Femme enceinte : c`est une femme qui porte en son sein un ou plusieurs foetus

La grossesse est un phénomène physiologique (B. Sandrine, 2011). Cependant, c'est également une situation où les risques sont accrus pour la santé de la femme et de l'enfant à naître, tant en terme de morbidité, qu'en terme de mortalité. Chaque minute dans le monde, une femme meurt de suite des complications liées à la grossesse soit 600000 par an (OMS, 2009).

Ce problème de grande ampleur a été toujours la préoccupation de nombreux chercheurs. Pour mener à bien cette étude, nous avons jugé nécessaire de consulter plusieurs documents, revues et sites internet.

Nous nous proposons de vous présenter ci-après les points de vue des différents auteurs relatif aux CPN en rapport avec sa définition, ses buts, ses activités, et son déroulement proprement dit à travers l'examen du premier, deuxième et du troisième trimestre.

Pour ce qui est de sa définition,

D'après l'OMS (2006), la consultation prénatale est l'ensemble des soins donnés par un personnel compétent qui a reçu une formation, a de l'expérience et des connaissances pour fournir des soins de santé sûres et efficaces à la future mère.

L'OMS (2009) stipule que la consultation prénatale ou soins prénataux sont les soins qu'une femme reçoit pendant sa grossesse pour s'assurer que son nouveau-né et elle survivent en bonne santé à la grossesse et à l'accouchement. Cette partie implique la PEC de la femme enceinte par elle-même et par le personnel de santé.

Selon le dictionnaire Larousse Obstétricale (2002), la consultation prénatale est la surveillance infirmière ou médicale et les soins apportés à la future mère depuis la conception jusqu'au début du travail.

Quant à Suzanne Enzdia (2008), la consultation prénatale est l'ensemble des surveillances infirmières et médicale permettant de détecter une grande partie des grossesses à risque et de prendre les mesures adéquates pour diminuer les risques liés à l'accouchement.

Une nouvelle approche appelée CPN recentrée est faite pour surveiller le bon déroulement de la grossesse et de dépister les anomalies éventuelles qui pourraient entraver sa bonne évolution. Cette dernière a été définie en « soins prénataux focalisés » par l'OMS avec un accent mis sur les points suivants :

Ø S'assurer que la grossesse évolue de façon naturelle par des actions éprouvées, orientées selon un objectif ;

Ø Des soins individualisés axés sur les femmes ;

Ø La qualité de la visite par opposition à la quantité ;

Ø Des soins donnés par des prestataires compétents ;

Si la CPN ainsi définie constitue un élément fondamental dans le suivi de la grossesse, on est en droit de s'interroger sur le bien fondé de celle-ci. C'est ainsi que B. Séguy et J. Baudet (1985) énoncent les buts suivants :

§ Maintenir et améliorer la santé physique et mentale de la future mère ;

§ Apporter une IEC qui prépare la femme à l'accouchement et aux soins ;

§ Dépister et traiter ou faire traiter à temps toutes complications médicales ou obstétricales qui risquent de mettre en danger la vie de la mère et de son enfant ;

§ Assurer la croissance et le développement normal du foetus.

Pour pouvoir atteindre ces buts selon Carroli G, et al (2001), certaines activités doivent être menées c'est ainsi que nous avons :

Ø L'IEC ;

Ø CPN recentrée ;

Ø Visites à domicile ;

Ø Les références-évacuations/contre références.

Après ce bref aperçu sur les différentes activités des CPN, il devient ainsi impérieux de maîtriser son déroulement proprement dit. Selon B. Séguy et al (1969), une importante législation sociale régissant la protection maternelle et infantile impose aux femmes enceintes une surveillance médicale par des examens répétés. Cette surveillance présente un intérêt capital pour assurer la bonne évolution de la gestation dans l'intérêt de la santé individuelle de la mère et de l'enfant ainsi que dans l'intérêt de la santé publique. En effet pour réaliser les activités précédentes, des examens obligatoires sont prévus à l'instar de :

L'examen du premier trimestre dont les buts selon Jean-Marie T. (1996) sont confirmer : le diagnostic de la grossesse, dater le début de la grossesse, dépister une éventuelle maladie maternelle susceptible d'être aggravée par la grossesse ou de retentir sur elle et pour parvenir a ces buts le cheminement suivant est préconisé par R. Merger et al (1957):

· Interrogatoire

Il porte sur l'identification de la femme (nom, prénom, âge, profession, religion, profession, ethnie...), ses antécédents personnels (médicaux, chirurgicaux, gynécologiques, obstétricaux, allergiques, toxicologiques) et familiaux.

· L'examen général

Après avoir installé confortablement la gestante en position gynécologique l'on procède ainsi qu'il suit :

- Tête : état des cheveux ;

- Les yeux : colorations des conjonctives ;

- Nez : obstruction (rhume) ;

- Oreilles : si otite ou suppuration ;

- Bouche : si langue propre, aspect des dents, des gencives ;

- Seins : vérifier l'absence des nodules, mamelons ombiliqués, gerçures ;

- Abdomen : regarder si apparition des vergetures, cicatrices ou gale ;

- Les cuisses et les molaires a la recherche des varices ;

- Pieds : pour détecter les oedèmes ;

- L'auscultation cardiaque et pulmonaire ;

- La prise de la TA, et du poids.

· L'examen obstétrical

C'est essentiellement le toucher vaginal combiné au palper qui apprécie le second signe de la grossesse qui est l'augmentation du volume de l'utérus en rapport avec la durée de l'aménorrhée : à 02 mois, l'utérus a le volume d'une orange ; à 03 mois son fond dépasse déjà la symphyse pubienne de 09 cm environ. Toujours à l'aide du TV l'on explore le col qui est normalement long et fermé ensuite l'on procède à la recherche d'une pathologie annexielle enfin l'on vérifie la couleur, l'odeur et la quantité des leucorrhées.

· Les examens complémentaires

- Faire l'examen d'urine ;

- NFS/taux d'Hb ;

- Groupe sanguin/rhésus ;

- Sérologie de la syphilis ;

- Sérologie de la rubéole et toxoplasmose en l'absence de résultats antérieurs écrits permettant de considérer l'immunité acquise ;

- La PTME : en ce qui concerne la prévention de l'infection à VIH et la PTME, certaines étapes doivent être suivies de façon systématique lors des CPNR telles que le counseling pré-test, le test de dépistage, le counseling post-test, le suivi multidisciplinaire de la femme enceinte séropositive, couseling sur l'alimentation du nouveau-né d'une mère séropositive et enfin le counseling de suivi ;

- L'échographie du premier trimestre dite de datation et dépistage de certaines anomalies majeures selon Blandine Courbiere et al (2004) doit être réalisée à la 12èmesemaine.

- Entre la 15ème et la 16ème semaine, un dosage de l'alpha foeto protéine peut être proposé selon Markh Beers et al (1999); puisque un taux élevé d'alfa foetoprotéine (supérieur à 20ng /ml) peut traduire une anomalie du tube neural ou encore une erreur de terme. Un taux anormalement bas de l' d'alfa foetoprotéine peut être associé à une anomalie chromosomique comme la trisomie 21 ou syndrome de Down.

· Conseils hygiéno-diététiques

Selon Blandine Courbiere et al (2004), ils consistent à :

- Conseiller l'arrêt de l'alcool et du tabac ;

- Déconseiller l'automédication ;

- Pratiquer une activité physique adaptée ;

- Rapports sexuels sans excès et sans danger ;

- Alimentation variée et équilibrée, riche en calcium, légumes frais, éviter les laits et fromage non pasteurisés, les charcuteries mal conservées pour prévenir la listériose ;

- Mesures de prévention de la toxoplasmose par une consommation de la viande bien cuite, laver soigneusement les fruits et légumes souillés de terre, éviter tout contact avec les chats et leurs excréments.

NB : c'est au décours de ce premier examen que sera effectuée la déclaration de la grossesse aux organismes sociaux (caisse nationale de sécurité sociale).

Ensuite l'examen prénatal du deuxième trimestre dont le but selon Kay Goerke et al (2004) est de vérifier l'évolution de la grossesse de prescrire à la femme des médicaments adaptés à son état et pour l'atteindre B. Séguy et J. Baudet (1985) dictent le plan qui suit :

· L'interrogatoire

Rappeler le terme de la grossesse, s'enquérir des MAF qui sont ressentis par la mère pour la première fois au courant du 4è mois en moyenne vers 4 mois et demi, rechercher éventuellement malaises plus ou moins graves ressentis par la femme enceinte à savoir pyrosis, varices, constipation, vergetures, apparition de la ligne brune abdominale etc. Certes ces ennuis ne sont pas très graves en général, mais il importe de les traiter et surtout de reconnaître par un bon examen s'ils ne sont pas signes de complications plus sérieuses (Carroli G, et al 2001).

· L'examen général

Il est conduit suivant les symptômes accusés par la femme. Mais surtout cet examen doit comprendre systématiquement trois points dont la surveillance est d'une importance capitale pour la bonne évolution de la grossesse, la santé de la femme et celle de l'enfant ; il s'agit selon Lansac (1997) :

a) La pesée et le contrôle de la courbe de poids

Une femme enceinte ne doit pas prendre plus de 9 à 12 Kg en tout pendant la grossesse, soit environ un kilogramme par mois puisque tout excès de poids et surtout toute augmentation rapide de celui-ci sont anormaux et peut être un signe de gravité.

b) La prise régulière de la TA

Habituellement, la TA a tendance à baisser un peu pendant la grossesse ; mais toute élévation de la TA est anormale, en tous cas les chiffres 140/90 mm Hg constituent la limite supérieure au-delà de laquelle une femme enceinte doit être considérée comme hypertendue l'affirme B. Séguy et al (1969).

c) L'examen des urines

Il recherche régulièrement selon Jean-Marie T. (1996) le sucre mais surtout l'albumine. L'urine d'une femme enceinte ne doit pas contenir la moindre trace d'albumine ; la présence de cet élément anormal doit être alertée et faire rechercher soit une infection urinaire soit et surtout une toxémie gravidique puisque un rein toxémique laisse passer l'albumine.

· L'examen obstétrical

- L'inspection renseigne sur l'aspect de la paroi abdominale, le volume et la forme de l'utérus.

- La mensuration utérine : elle mesure avec un mètre ruban la hauteur utérine à partir de la symphyse pubienne jusqu'au fond utérin ; à 24 semaines elle est de 20 cm et 24 cm à 28 semaines ainsi que la circonférence abdominale.

- La palpation évalue la tonicité de la paroi abdominale et utérine, elle recherche le ballottement foetal et surtout dans les derniers mois la position du foetus.

- L'auscultation à partir de la 20èmesemaine permet de percevoir les BDCF

- Le toucher vaginal explore successivement le col : plus ou moins long il est normalement fermé pendant toute la grossesse chez la primipare mais est plus ou moins ouvert chez la multipare ; le segment inferieur ; la présentation c'est-à-dire la partie du foetus qui entre en premier en rapport avec le détroit supérieur de la mère.

· L'examen complémentaire

Une échographie de morphologie doit être réalisée à la 22ème semaine. Selon R. Merger et al (2004) dans le but essentiel de reconnaître les anomalies morphologiques qui pourraient conduire à interrompre la grossesse ou à prévenir des conditions particulières de surveillance de la grossesse et de l'accouchement.

L'intérêt des CPN à cette période est la recherche des facteurs de risque, le dépistage des MAP et la mise en oeuvre sans plus tarder d'un traitement préventif ou curatif. A la moindre alerte, un repos prolongé sera ordonné et des mesures d'hygiènes de vie prescrites. C'est l'époque où les femmes sont incitées à suivre les cours de préparation à l'accouchement (Jean Courte joie et al 2000).

Enfin l'examen prénatal du troisième trimestre ayant selon Markh Beers et al (1999) un double but : s'assurer que la grossesse évolue normalement et tenter d'établir le pronostic de l'accouchement. Ainsi dit, on accordera une importance extrême au volume présumé de l'enfant, à sa présentation, ainsi qu'aux dimensions du bassin de la mère et à la souplesse de ses parties molles en bravant les étapes ci-après (B Séguy et J.H Baudet1985) :

· L'interrogatoire

S'enquérir comme précédemment des MAF, des différents malaises éventuels de la mère, des conditions des accouchements antérieures.

· L'examen général

Il est basé sur la prise de la TA, la pesée, la recherche d'albumine/sucre dans les urines ; l'étude complète du squelette en position debout, la femme prend une attitude cambrée avec lordose lombaire pour compenser la saillie de l'abdomen.la pigmentation augmente de plus en plus, surtout celle du visage plus marquée chez les femmes brunes. Le masque de grossesse atteint le front, les joues, le pourtour de la bouche et disparait deux à trois semaines après l'accouchement. Les seins restent congestifs et les aréoles pigmentées. Les varices peuvent se développer ou s'accentuer siégeant aux membres inferieurs et à la vulve.

· L'examen obstétrical

Il constitue selon Jean-Marie T. (1996) le principal élément du pronostic, il renseigne par la palpation sur : la tonicité de la paroi abdominale, le volume et la forme de l'utérus les pôles foetaux, la position et la présentation du foetus ; l'auscultation du foyer des BDCF qui se situe en général à hauteur de l'ombilic maternel, du côte du dos du foetus et dont la perception de deux est un signe de grossesse gémellaire. Le toucher vaginal explore systématiquement :

Ø le col par rapport à sa longueur, sa souplesse, sa situation, sa perméabilité et sa présentation (score de Bishop) ; le segment inferieur bien formé c'est-à-dire évasé et mince ou au contraire mal formé et épais ; la présentation par rapport à sa nature tête ou siège, sa hauteur par rapport au détroit supérieur qui peut être haute et mobile (multipare) plus ou moins fixée ou engagée dès la 32ème SA chez la primipare ; le bassin : son exploration constitue un temps essentiel de l'examen obstétrical au voisinage du terme. On explore successivement le détroit supérieur en cherchant à atteindre le promontoire, normalement celui-ci n'est pas atteint si le bassin est de dimensions suffisantes, à suivre le plus loin possible les lignes innominées, normalement celles-ci ne peuvent être suivies que dans leur moitie antérieure ;

Ø l'excavation pelvienne : sa paroi postérieure qui est la face antérieure du sacrum ne la suit normalement que dans sa moitié inferieure ;

Ø le détroit inferieur qui permet la mensuration directe de la distance bi ischiatique, normalement 11 cm.

· L'examen complémentaire

Il consiste selon Blandine Courbiere-Balansard et al (2004) à la prescription d'une échographie de troisième trimestre devant être réalisée à 32 semaine appelée échographie de croissance qui permet de donner avec exactitude la présentation foetale, sa croissance, le diagnostic des malformations tardives ainsi que la quantité de liquide amniotique. L'examen d'urine à la recherche d'albumine/sucre. La radiopelvimétrie ne doit être pratiquée que si l'on soupçonne une dystocie osseuse. La surveillance de l'état du foetus est basée sur la mesure de l'activité cardiaque par les ultrasons, la recherche des anticorps irréguliers si la femme est Rhésus négatif étant inévitable.

Au cours des derniers mois, on sera particulièrement vigilant pour déceler l'apparition des complications (Sandrine Brandin, 2011):

ü Obstétricales comme les métrorragies, les pertes de liquide amniotique, les contractions utérines anormales prématurées, associées ou non à des modifications cervicales ;

ü Générales : prise excessive de poids, apparitions des oedèmes, élévation de la TA, les troubles urinaires etc. ;

ü Anomalies biologiques qui relèvent d'états pathologiques pouvant coexister avec la grossesse à l'exemple des cardiopathies décompensées, du diabète grave, de l'hypertension artérielle chronique sévère, de l'insuffisance rénale etc.

C'est en somme un examen médical complet que l'on doit faire chaque fois, et qui, joint à l'examen obstétrical, permettra de porter le pronostic de l'accouchement non seulement au sens mécanique du terme, mais dans son sens général portant sur la santé de la future mère et de son enfant. Ce bilan conduit dans la majorité des cas à prévoir un accouchement par voie basse, parfois à poser d'emblée l'indication maternelle ou foetale de césarienne de principe. Complétant ces données prévisionnelles pour l'accouchement, il est souhaitable que le mode d'analgésie ou d'anesthésie soit discuté avec la femme enceinte et fasse éventuellement l'objet d'une consultation spécialisée. Ainsi, Matthews Mathai et al (2004) recommandent :

§ Consultation d'anesthésie

La loi française au décret n° 94-1050 du 5 décembre 1994, publié au Journal Officiel du 8 décembre 1994, oblige à une consultation pré anesthésique: "lorsqu'il s'agit d'une intervention programmée", cette consultation ayant lieu plusieurs jours avant l'intervention.

§ Consultation de pédiatrie

S'il est indispensable que le nouveau-né soit vu par le pédiatre plus ou moins tôt après la naissance, au cours de la grossesse normale, une consultation de pédiatrie apparaît superflue.

La consultation du pédiatre pendant la grossesse n'est pas réglementée, mais elle relève du bon sens et de l'état d'esprit périnatal. Leur avis est intéressant non seulement en cas de pathologies avérées créant un risque périnatal, mais aussi pour améliorer la performance de l'accueil à la naissance du nouveau-né. Leur place sera précisée en maternité et en salle de naissance dans les décrets qui réglementeront l'organisation des maternités dans le futur.

Selon le Dr Pierre Panel, il est raisonnable de demander un avis pédiatrique dans les situations suivantes:

- Risque d'accouchement prématuré, surtout avant 33 SA : le transfert maternel permet à la mère d'être en rapport avec l'équipe de néonatalogie avant la naissance, d'où une prise en charge non seulement médicale améliorée mais aussi psychologique ;

- Naissance programmée avant terme (surtout grossesse multiple) ;

- Nouveau-né à terme nécessitant une surveillance particulière (mère diabétique, épileptique, droguée, alcoolique ou ayant un traitement chronique pouvant retentir sur le nouveau-né, mère VIH positive, suspicion de RCIU) ;

- Nouveau-né porteur d'une pathologie malformative, suspect ou atteint d'une foetopathie. L'opportunité et le moment de l'extraction doivent en effet être discutés en équipe afin de réaliser le meilleur accueil néonatal possible, même si la décision et les modalités de l'extraction sont conditionnées par le contexte obstétrical.

Selon Read, une femme enceinte ne peut mener à bien une grossesse que si elle est psychologiquement bien préparée ; c'est pourquoi la femme doit accepter l'accouchement comme un acte normal, physiologique et accepter de suivre les CPN selon les normes hospitalières.

Bref, selon B. Séguy et al (1969), le pronostic porté sur le déroulement de l'accouchement reste toujours un pronostic provisoire susceptible d'être contredit par l'évolution : telle femme qui paraissait devoir accoucher normalement peut présenter des complications au cours du travail ; telle autre qui donnait des inquiétudes, accouchera parfois le plus normalement du monde, car rien n'est plus fertile en surprises que l'obstétrique.

III.1 CRITERES DE CHOIX DU LIEU DE L'ETUDE

L'hôpital de District de Deido a été choisi comme lieu de notre étude, particulièrement le service de consultation prénatale pour plusieurs raisons :

· L'hôpital de District de Deido est une institution sanitaire classée en 4ème catégorie des hôpitaux publics d'après l'organisation des formations sanitaires au Cameroun et sert de 1ère référence pour les centres médicaux d'arrondissement susceptible de nous procurer la taille d'échantillon désirée.

Il a une bonne capacité d'accueil, son accès est facile et la disponibilité des services est efficace.

· Sa grande fréquentation que nous avons constatée durant nos trois années de formation et plus précisément au cours de nos multiples stages académiques.

· Cet hôpital de par son plateau technique élevé, offre de nombreux services, encadre les étudiants en médecine, soins infirmiers et techniques de laboratoire.

III.2 PRESENTATION DU LIEU D'ETUDE

III.2.1 Historique de l'hôpital de District de Deido

Cette institution fut créée en 1943 comme dispensaire maternité de Deido et s'est progressivement transformée pour devenir hôpital de district de Deido en Aout 1995.elle a été sous la direction de plusieurs médecins.

III.2.2 Situation géographique

L'hôpital de District de Deido est situé en plein coeur du quartier Deido, plus particulièrement à Bonajinje. Il couvre les arrondissements de Douala 1er (dans le département du Wouri, région du Littoral) et une partie de Douala 5è jusqu'au quartier Ndog-bong et regroupe 12 aires de santé et couvre une superficie d'environ 4600m2.

Il est limité :

- Au Nord par le commissariat du 9è arrondissement

- Au Sud par la station d'essence MRS

- A l'ouest par le lycée de Deido

- A L'Est par la paroisse Saint Jean de Deïdo.

III.2.4 Fonctionnement de l'hôpital

Comme tout hôpital moderne, l'HDD est ouvert tous les jours de la semaine 24 heures sur 24 à toutes catégories de malades. L'hôpital est constitué de services techniques à temps partiel tels que le service de SMI/PF , et autres qui fonctionnent de lundi à vendredi de 08heures à 17 heures pour la permanence et de 17 heures a 08 heures pour la garde, avec chaque fois une marge de 30 minutes nécessaire pour la passation de service entre les équipes.

Tous les malades qui viennent à l'hôpital doivent acheter leur carnet et ticket de consultation, ensuite passer par le service de consultations externes ou d'urgence d'où ils sont orientés si besoin se pose dans d'autres services pour la continuité de leur prise en charge.

Quant au service administratif, il fonctionne tous les jours ouvrables de 08 heures à 15 heures 30 minutes.

III.2.5 Description du lieu de l'étude

L'hôpital de District de Deido est constitué de 11 bâtiments parmi lesquels celui abritant le service de consultation prénatale ; il se trouve encastré entre le bâtiment de médecine et le bâtiment recouvrant le service de néonatalogie, suite de couches et le service dentaire.

III.2.6 Ressources matérielles

Ce service regorge :

Ø Une salle de consultation

Ø Une table d'examen

Ø Un tensiomètre manuel

Ø Une pèse personne

Ø Un robinet

Ø Un mètre ruban, un foetoscope obstétrical

Ø Un gravidomètre

III.2.7 Ressources humaines

Ce service ne compte qu'un médecin gynécologue qui est le chef de service, un major sage-femme et deux infirmières diplômées d'Etat.

III.3 TYPE D'ETUDE

Notre étude est prospective et exploratoire et elle vise à vérifier les connaissances des femmes enceintes fréquentant l'hôpital de District de Deido, service de consultations prénatales.

III.4 DUREE DE L'ETUDE

Notre étude s'est étalée sur une période de 5 mois (décembre 2011 à mai 2012).

III.5 METHODES D'ECHANTILLONNAGE

III.5.1 Population cible

Notre population cible est constituée des femmes enceintes fréquentant le service de CPN de l'hôpital de District de Deido présentes au moment de l'enquête.

III.5.2 Taille de l'échantillon

Notre échantillon est constitué de 80 participantes issues de la population cible.

III.5.3 Critères d'inclusion

Nous admettons dans notre échantillon les femmes enceintes venues en CPN.

III.5.4 Critères d'exclusion

Nous n'admettons pas les femmes non enceintes.

III.5.5 Méthode d'échantillonnage

Nous avons utilisé la méthode d'échantillonnage dite accidentelle, non probabiliste.

III.6 PRE-TEST

Afin de nous assurer de la fiabilité de notre instrument, nous avons effectué le 07 janvier 2012 à 13 heures un pré-test sur un échantillon de 15 femmes enceintes venues en CPN à l'HDB après avoir obtenu un avis favorable à la demande faite au directeur de l'hôpital.

Après ce pré-test, l'instrument a subi des modifications sur trois questions du questionnaire et deux autres questions ont été supprimées.

III.7 VALIDATION DE L'INSTRUMENT DE COLLECTE

Après ce pré-test, nous avons soumis l'instrument à notre coordonateur qui l'a validé, nous autorisant ainsi de procéder à la collecte de données proprement dite.

III.8 METHODE DE COLLECTE ET DE TRAITEMENT DES DONNEES

Pour réaliser notre enquête, nous avons utilisé un questionnaire comportant différentes rubriques : (voir annexe)

Après la prise de contact avec les femmes enceintes fréquentant l'HDD, service de CPN, nous leur avons distribué notre questionnaire en tenant compte de nos critères d'inclusion après leur avoir expliqué le but de notre étude et obtenu leur consentement.

Au terme de la collecte des données, nous les avons remercié, ensuite le dépouillement ainsi que le traitement de celles-ci ont été faits manuellement à l'aide d'une calculatrice électronique et d'un ordinateur pour la saisie. Les résultats obtenus sont présentés sous forme de tableaux et figures.

III.9 CONSIDERATION ETHIQUE DE LA RECHERCHE

Pour garantir le respect des droits de l'Homme au cours de notre étude, une autorisation a été obtenue auprès du délégué régional de la santé du Littoral, ce qui à facilité notre intégration dans les différentes formations sanitaires, une autre offerte par le directeur de l'ISNTP, une demande de pré-test a été adressée à la direction de l'HDB, ainsi qu'une deuxième au directeur de l'HDD. Nous avons fait une note explicative à l'attention des répondantes, note signalant l'anonymat des répondantes et ce, grâce à la confidentialité des réponses et à un questionnaire anonyme.

III.9.1 COMMUNICATION DES RESULTATS

Les exemplaires de notre travail seront remis aux membres du jury. Ensuite, des exemplaires corrigés seront remis :

Ø A la délégation régionale de la santé du Littoral ;

Ø A la direction de l'HDD ;

Ø A la bibliothèque de l'ISNTP/HINTP de Bonabéri.

IV.1  IDENTIFICATION DES REPONDANTES

Légende

Figure 5 : histogramme no1 : répartition des répondantes suivant leurs tranches d'âge

De ce diagramme, il ressort que :

Ø 8 répondantes soit 10% ont entre 14 à 20 ans

Ø 55 répondantes soit 68.75% ont entre 21 à 31 ans

Ø 17 répondantes soit 21.25% ont entre 31 à 40 ans

Les répondantes de la tranche d'âge de 21 à 30 ans sont majoritaires suivi de celle de 31 à 40 ans et une absence totale de la tranche d'âge de 41 à 45 ans.

Figure 6: camembert no1 : répartition des répondantes selon leur profession

Il ressort de ce diagramme que sur 80 répondantes :

Ø 27 répondantes soit 33.75% sont des ménagères

Ø 22 répondantes soit 27.50% sont des commerçantes

Ø 20 répondantes soit 25% sont des élèves ou des étudiantes

Ø 8 répondantes soit 3.50%sont des sans emploi

La majorité des répondantes soit 33.75% sont des ménagères suivies des commerçantes 27.50% et des élèves ou étudiantes 25%.

Légende

Figure 7 : camembert NO2 : répartition des répondantes suivant leur situation matrimoniale

Il ressort de ce diagramme que sur 80 répondantes :

Ø 46 répondantes soit 57.50% sont mariées

Ø 34 répondantes soit 42.50% sont célibataires

La majorité des répondantes est mariée suivi des célibataires.

Figure 8 : diagramme en bande No1 relatif à la répartition des répondantes selon le niveau d'étude

De ce diagramme, il ressort que :

Ø 52répondantes soit 65% sont du niveau secondaire

Ø 14 répondantes soit 17.50% sont du niveau supérieur

Ø 7 répondantes soit 11.25% sont du niveau primaire

Ø 7répondantes soit 11.25% sont non scolarisées

La majorité de nos répondantes est du niveau secondaire suivi respectivement du niveau supérieur.

Figure5 : histogramme No 2 relatif à la répartition des répondantes selon le nombre de grossesse

Il ressort de ce diagramme que :

Ø 51 répondantes soit 63.75% se trouvent à leur 1èreou 2ème geste ;

Ø 17 répondantes soit 21.25% se trouvent à leur 3ème ou 4ème geste;

Ø 10 répondantes soit 12.5% se trouvent à leur 5ème ou 6ème  geste;

Ø 2 répondantes soit 2.5% se trouvent à leur 7ème ou 8ème geste.

La majorité des répondantes est constitué des femmes se trouvant à leur 1ère ou 2ème geste soit 63.75%.

IV.2 CONNAISSANCES DES REPONDANTES RELATIVES AUX CONSULTATIONS PRENATALES

Tableau No1 : Répartition des répondantes à la définition de la CPN et en fonction de leur niveau d'étude

Niveau d'étude

Réponses

Non scolarisé

primaire

secondaire

supérieur

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Ensemble de soins permettant le suivi d'une grossesse

2

28.57

5

71.42

42

80.76

14

100

63

78.75

Ensemble de soins préconceptionnels

2

28.57

1

14.29

5

9.62

-

-

8

10

Lieu de vaccination des nouveau-nés et femmes enceintes

3

42.86

1

14.29

5

9.62

-

-

9

11.25

Total

7

100

7

100

52

100

14

100

80

100

Il ressort de ce tableau que :

Ø Le pourcentage des femmes qui ont trouvé la bonne réponse à savoir l'ensemble des soins permettant le suivi d'une grossesse augmente avec le niveau d'étude soit exactement : 28.57% des répondantes non scolarisées, 71.42% de celles du niveau primaire, 80.76% du niveau secondaire et 100% du niveau supérieur ;

Ø Par ailleurs, celui des femmes ayant choisi les mauvaises réponses diminue au fur et à mesure que le niveau d'étude augmente soit 0% au niveau supérieur, 19.24% du secondaire, 28.58% du primaire et enfin 71.43% de celles non scolarisées.

Le niveau d'étude a une influence positive sur les connaissances

Tableau No2: Répartition des répondantes suivant le moment auquel il faut commencer les CPN et en fonction de leur niveau d'étude

Niveau d'étude

Réponses

Non scolarise

primaire

secondaire

supérieur

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Quand je suis malade

3

42.85

2

28.57

6

11.54

3

21.43

15

18.75

Quand le ventre prend le volume

1

14.29

1

14.29

6

11.54

-

-

6

7.5

Avant le 4e mois

2

28.57

4

57.14

37

71.15

11

78.57

55

68.75

Lorsque le terme approche

1

14.29

-

-

3

5.77

-

-

4

5

Total

7

100

7

100

52

100

14

100

80

100

De ce tableau, il ressort que le pourcentage de celles disant qu'il faut débuter les CPN quand on est malade, quand le ventre prend le volume ou encore lorsque le terme approche diminue au fur et à mesure que le niveau d'étude augmente ; tandis que celles affirmant qu'il faut commencer avant le 4è mois va croissant avec le niveau d'étude.

La majorité des répondantes du niveau supérieur (78.57%) connaît à quel moment commencer les CPN.

Tableau No3 : Répartition des répondantes relative à la raison pour laquelle une femme enceinte doit faire les CPN et en fonction du niveau d'étude.

Niveau d'étude

Réponses

Non scolarisé

Primaire

Secondaire

Supérieur

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Pour que l'infirmière ne se fâche d'elle le jour de l'accouchement

5

71.43

3

42.86

12

23.08

-

-

20

25

Pour une bonne surveillance de l'évolution de la gestation et de l'accouchement

2

28.57

2

28.57

30

57.69

14

100

48

60

Pour voir si je suis malade

-

-

2

28.57

10

19.23

-

-

12

15

Total

7

100

7

100

52

100

14

100

80

100

Il ressort de ce tableau que :

Ø 71.43% des répondantes non scolarisées, 42.86% du niveau primaire et 23.08% du niveau secondaire disent que c'est pour que l'infirmière ne se fâche d'elle le jour de l'accouchement ce qui est faux alors que plus le niveau d'étude augmentent plus elles trouvent la bonne réponse selon qu'il suit :

Ø 28.57% des non scolarisés et du niveau primaire, 57.69% du niveau secondaire et 100% du niveau supérieur.

Ce qui une fois de plus montre une influence positive du niveau d'étude sur les connaissances

Tableau No4 : Répartition des répondantes sur la nécessité de continuer les CPN chez les femmes enceintes en bonne santé et en fonction du statut matrimonial

Statut

matrimonial

Réponses

Mariée

Célibataire

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Oui

36

78.26

4

11.76

40

50

Non

10

24.74

30

88.24

40

50

Total

46

100

34

100

80

100

De ce tableau il ressort que :

Ø 78.26 % des répondantes mariées, 11.76% des répondantes célibataires affirment qu'il est important de continuer les CPN même si la femme enceinte se porte bien et avec raison.

Ø 24.74% des répondantes mariées, 88.24% répondantes célibataires pensent le contraire

La majorité des femmes mariées (78.26%) a donné la bonne réponse ; ce qui montre l'influence du statut matrimonial sur les connaissances.

Tableau No5 : Répartition des répondantes suivant le nombre de CPN qu'une femme enceinte doit faire et en fonction du nombre de grossesse.

Nbre de grossesse

Réponses

1-2

3-4

5-6

7-8

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

2

1

1.96

-

-

-

-

-

-

1

1.25

3

9

17.65

2

11.76

-

-

-

-

11

13.75

4

25

49.02

8

47.06

6

60

1

50

40

50

Je ne connais pas

16

31.37

7

41.18

4

40

1

50

28

35

Total

51

100

17

100

10

100

2

100

80

100

De ce tableau, il ressort que :

Ø 17.65% de celles se trouvant à leur première ou deuxième geste et 11.76% de celles se trouvant à leur troisième ou quatrième geste parlent de 3 CPN ;

Ø 25 soit 49.02% se trouvant à leur première ou deuxième geste, 8 soit 47.06% portant leur troisième ou quatrième geste, 6 soit 60% portant leur cinquième ou sixième geste, 1 soit 50% de celles se trouvant à leur septième ou huitième geste disent 4 CPN ce qui est d'ailleurs juste ;

Ø 28 des 80 répondantes soit 35% ne savent même pas qu'il y a un minimum de CPN à faire.

Sur les 80 répondantes, portant soit leur 1èreou 8ème geste, 40 soit 50% ont trouvé la norme minimale de CPN et 28 soit 35% ne savent même pas qu'il y a un minimum de CPN à faire au cours de sa grossesse.

Tableau No 6 : Répartition des répondantes sur la nature pathologique ou non de la grossesse et en fonction du niveau d'étude

Niveau d'étude

Réponses

Non scolarisé

primaire

secondaire

supérieur

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Oui

5

71.42

6

85.71

32

61.54

3

21.43

46

57.5

Non

2

28.57

1

14.29

20

38.46

11

78.57

34

42.5

Total

7

100

7

100

52

100

14

100

80

100

De ce tableau, il ressort que

Ø 71.42% des répondantes non scolarisées, 85.71% du niveau primaire, 61.54% du niveau secondaire et 21.43% du supérieur pensent que la grossesse est une maladie ;

Ø 78.57% des répondantes du niveau supérieur disent le contraire et elles ont raison.

Plus le niveau d'étude croît moins elles donnent la fausse réponse.

Tableau No7 : répartition des réponses sur les médicaments que l'on peut prendre pendant la grossesse et l'allaitement sans prescription médicale

Fréquences

Réponses

FA

FR

Paracétamol

43

50.58%

Aspirine

4

4.72%

Quinine

11

12.94%

Autres

-

-

Aucun

27

31.76%

Total

85

100%

De ce tableau, il ressort que :

Ø 58 réponses soit 68.24% sont en faveur soit du Paracétamol ou l'Aspirine ou encore la Quinine pendant la grossesse et l'allaitement sans prescription médicale ;

Ø 27 réponses sur 80 attendues soit 31.76% attestent qu'aucun médicament que ce soit pendant la grossesse ou pendant l'allaitement sans prescription médicale n'est autorisé.

Seules celles-ci ont raison.

Figure6 : Diagramme en bande2 : Connaissances des gestantes selon qu'elles doivent faire ou non le sport

Il en ressort que :

Ø 55 répondantes soit 68.75% disent et avec raison qu'elle doit faire le sport ;

Ø 25 répondantes soit 31.25% pensent que non.

Tableau No8 : Connaissances des répondantes selon le groupe de sports indiqué chez la femme enceinte

Fréquences

Réponses

FA

FR

Marche à pied et athlétisme

20

25%

Natation et marche à pied

30

37.50%

Natation et athlétisme

1

1.25%

Je ne connais pas

29

36.25%

Total

80

100%

Sur les 80 réponses obtenues :

Ø 20 réponses soit 25% sont en faveur de la marche à pied et athlétisme ;

Ø 30 réponses soit 37.50% sont en faveur de la natation et la marche à pied; ceci est d'ailleurs le sport par excellence recommandé aux femmes enceintes ;

Ø 1 réponse soit 1.25% est en faveur de la natation et l'athlétisme ;

Ø 29 réponses soit 36.25% n'en possèdent aucune idée.

En somme, seule 37.5% réponses sont en faveur de la natation et de la marche à pied comme groupe de sport indiqué chez la femme enceinte tandis que 36.25% ne connaissent pas le groupe de sport indiqué chez une gestante.

Légende

Figure7 : Diagramme en bande3 : connaissances des répondantes sur les signes du travail de l'accouchement

Sur les 80 répondantes de tout niveau d'étude confondu :

Ø 52 répondantes soit 65% affirment connaître les signes du travail ;

Ø 28 répondantes soit 35% répondent par la négation.

Tableau No9 : Répartition des répondantes concernant le signe d'entrée en travail

Fréquences

Réponses

FA

FR

Apparition des douleurs lombopelviennes et la perte du bouchon muqueux;

20

25%

Rupture de la poche des eaux

50

62.50%

Progression du foetus dans la filière génitale

10

12.50%

Total

80

100%

De ce tableau, il ressort que :

Ø 20 répondantes soit 25% disent que le premier signe d'entrée en travail est l'apparition des douleurs lombopelviennes et la perte du bouchon muqueux ce qui est vrai;

Ø 60 répondantes soit 75% disent que la rupture de la poche des eaux ou la progression du foetus dans la filière génitale constituent le signe d'entrée en travail, fausse réponse ;

Plus de la moitié des répondantes a donné les fausses réponses 60 soit 75%.

Tableau No10: répartition des répondantes suivant les règles à observer pendant les contractions et en fonction du niveau d'étude

Niveau

d'étude

Réponses

Non scolarisé

primaire

secondaire

supérieur

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Crier très fort pour alerter l'infirmier

1

11.11

1

12.5

3

4.92

1

6.25

6

6,38

Eviter de crier mais plutôt respirer

4

44.44

5

62.5

45

73.77

11

68.75

65

69,15

Bloquer la respiration

2

22.22

1

12.5

3

4.92

1

6.25

7

7,45

Eviter de parler et de s'inquiéter

2

22.22

1

12.5

10

16.39

3

18.75

16

17,02

Total

9

100

8

100

61

100

16

100

94

100

Il ressort de ce tableau que

Plus le niveau d'étude est bas, plus elles donnent les fausses réponses surtout avec un pourcentage élevé des non scolarisées (33.33%), suivi du niveau primaire (25%) qui stipulent qu'il faut crier très fort pour alerter l'infirmière ou encore bloquer la respiration. Alors que 87.5% des répondantes du niveau supérieur et 90.16% du secondaire affirment qu'il faut éviter de crier mais respirer et éviter de parler et de s'inquiéter ce qui est juste

Constat fait : plus le niveau d'étude augmentent plus elles trouvent les réponses justes.

Figure8 : Diagramme en bande4 : Répartition des répondantes sur ce que veut dire bien manger pendant la grossesse

Il ressort de cette figure que :

Ø 8 répondantes soit 10% attestent qu'il s'agit de manger à chaque moment  ce qui est faux;

Ø 34 répondantes soit 42.50% disent qu'il s'agit de manger pour deux c'est-à-dire beaucoup plus;

Ø 38 répondantes soit 47.50% affirment qu'il s'agit de manger deux fois mieux mais pas deux fois plus ce qui est juste.

En somme mois de 50% des répondantes soit exactement 47.50% ont donné la bonne réponse sur ce que veut dire bien manger pendant la grossesse.

Tableau11: Répartition des répondantes suivant le nombre de kilogramme à prendre pendant toute la grossesse et en fonction du nombre de grossesse

Nbre de grossesse

Poids

1-2

3-4

5-6

7-8

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

3-6 kg

13

25.5

10

58.82

4

40

1

50

28

35

9-12 kg

17

33.33

4

23.53

3

30

1

50

25

31.25

13-16 kg

4

7.84

3

17.64

3

30

-

-

11

13.75

Je ne connais pas

17

33.33

-

-

-

-

-

-

17

21.75

Total

51

100

17

100

10

100

4

100

80

100

Il ressort de ce tableau que :

Ø 28 répondantes des 80soit 35% disent qu'une femme doit prendre en moyenne au cours de toute la grossesse 3à 6 kilogrammes ce qui est faux;

Ø 25 répondantes soit 31,25% des 80 mais avec une prédominance chez celles se trouvant à leur 7ère ou 8èmegrossesse (50%) affirment qu'une femme enceinte doit prendre en moyenne 9 à 12 kilogrammes au cours de toute la grossesse ce qui est d'ailleurs vraie;

Ø 11 des 80 répondantes soit 13.75% exceptées celles se trouvant à leur 7ème ou 8ème geste pensent qu'une femme enceinte doit prendre en moyenne 13 à 16 kilogrammes au cours de toute la grossesse, faux;

Ø 17 des 80 répondantes soit 33.33% avec un pourcentage de 33.33% chez celles se trouvant à leur 1ère ou 2ème geste n'ont aucune idée par rapport au poids moyen qu'une femme enceinte doit prendre au cours de toute la grossesse.

En somme, 25 répondantes soit 31.25% ont trouvé la bonne réponse avec un pourcentage de 50%de celles portant leur 7ème ou 8ème geste.

Figure 9 : Diagramme en bande5 : répartition des répondantes visant à savoir si l'on peut nourrir un enfant de 0 à 6 mois exclusivement au lait maternel ou non

De cette figure, il ressort que sur les 80 répondantes de tout niveau d'étude confondu,

Ø 50 soit 62.50% attestent que l'on peut nourrir exclusivement un enfant de 0 à 6 mois au lait maternel ;

Ø 30 répondantes soit 37.50% répondent par la négation.

Tableau No12 :Répartition des répondantes visant à savoir à partir de quel âge est ce qu'il faut commencer à donner autres aliments en plus du lait maternel à l'enfant et en fonction de la profession

Profession

Réponses

Elève/étudiant

commerçante

ménagère

fonctionnaire

Sans emploi

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

A 4 mois

15

75

12

54.55

-

-

7

87.5

-

-

34

42,25

A 5 mois

-

-

4

18.18

4

14.81

-

-

-

-

8

10

A 6 mois

5

25

6

27.27

15

55.56

1

12.5

2

66.67

29

36,25

A 9 mois

-

-

-

-

8

29.63

-

-

1

33.33

9

11,25

Total

20

100

22

100

27

100

8

100

3

100

80

100

Il ressort de ce tableau que :

Ø 75% des répondantes élève/étudiante, 54.44% des répondantes commerçante, 87.5 % des répondantes fonctionnaire débutent le sevrage à 4 mois ;

Ø 25% des répondantes élève/étudiante, 27.27% des répondantes commerçante, 55.56% des répondantes ménagère, 12.5% des répondantes fonctionnaire, 66.67 % des répondantes sans emploi affirment débuter le sevrage à 6 mois ce qui est vrai ;

Ø 29.63% des répondantes ménagères, 33.33% des répondantes sans emploi attestent qu'il faut adjoindre autres aliments en plus du lait maternel à partir de 9 mois.

Figure 10 Camembert 3 : Connaissances des répondantes concernant l'habillement d'une femme enceinte

Il en ressort que :

Ø 57 répondantes soit 71.25% ne connaissent pas comment doit s'habiller et se chausser une femme enceinte

Ø 23 répondantes soit 28.75% savent qu'une femme enceinte doit porter des habits amples, chaussures à talons légers et pas serrées.

Figure 11 : camembert No4 ; répartition des répondantes selon la durée minimale d'espacement de naissances

Il ressort de ce diagramme que sur 80 répondantes :

Ø 18 soit 22.50% attestent qu'il faut faire l'espacement de 3 ans ;

Ø 3 soit 3.75% attestent qu'il faut faire l'espacement de 1 an ;

Ø 47 soit 58.75% attestent qu'il faut faire l'espacement de 2 ans ;

Ø 12 soit 15% attestent qu'il faut faire l'espacement de 4 ans.

En définitive, plus de la moitié des répondantes soit 58.75% attestent qu'il faut faire l'espacement minimal de 2 ans entre les naissances, suivies de 18 répondantes soit 22.50% qui disent qu'il faut espacer de 3 ans.

V-1 DISCUSSION

Dans ce chapitre, après présentation des résultats de notre étude, nous allons procéder à la discussion des données pertinentes afin de dégager des stratégies pouvant permettre de renforcer les connaissances des femmes enceintes et leur montrer la grande portée des CPN sur le déroulement harmonieux de la gestation tant du côté maternel que foetal en rapport avec les cinq variables utilisées à savoir l'âge, la situation matrimoniale, le niveau d'étude, la profession et le nombre de grossesse.

Cette discussion se fera selon les points ci-après :

Ø Les caractéristiques des répondantes ;

Ø Les données recueillies par notre instrument portant sur les connaissances.

V.1-1 CARACTERISTIQUES DES REPONDANTES

Un regard porté sur la tranche d'âge (cf. figure 1), nous fait observer que la majeure partie de notre échantillon est constituée des femmes âgées de 21 à 30 ans : 68.75%. Ce pourcentage pourrait s'expliquer par le fait que c'est la tranche d'âge sexuellement plus active.

Concernant la profession (cf. figure 2), la majorité de l'échantillon est constituée des ménagères soit 33.75% ; ceci pourrait être dû à leur entière disponibilité ou alors qu'elles valorisent plus la grossesse que les autres femmes qui préfèreraient accorder plus de temps à leurs activités respectives.

S'agissant du statut matrimonial (cf. figure 3), la majorité est constituée des femmes mariées, 46 soit 57.50% ; le soutien moral et même financier du conjoint pour le suivi de la gestation serait peut être à l'origine de ce pourcentage élevé.

En ce qui concerne le niveau d'étude (cf. figure 4), nous observons que la majorité est faite des femmes ayant le niveau secondaire, 51 soit 63.75%; toutefois, le nombre de femmes ayant le niveau supérieur n'est pas négligeable : 14 soit 17.50% ce qui n'est que normal car de plus en plus les femmes cumulent l'école et les maternités.

S'agissant du nombre de grossesse (cf. figure 5), nous remarquons que la majeure partie de l'échantillon, 46 soit 57.50% ont un nombre de grossesse compris entre 1 et 2 ; quoique en Afrique on identifie l'Homme par le nombre d'enfants ; les femmes aujourd'hui sont déjà conscientes des risques élevés liés à la parité nombreuse.

V.1-2 CONNAISSANCES DES REPONDANTES

S'agissant de la définition de la CPN (cf. tableau1), 63 des 80 répondantes ont donné la bonne réponse soit 78.75% avec un haut pourcentage (100%) du niveau supérieur suivi du niveau secondaire (80.76%) tandis que 17 des 80 répondantes soit 21.25% ont donné les fausses réponses avec une prépondérance observée chez les non scolarisées (71.43%) suivi du niveau primaire 28.58% ; ce qui démontre le niveau d'étude a une influence positive sur les connaissances répondantes.

Par ailleurs, parlant du moment à partir duquel il faudrait commencer les CPN(cf. tableau2), 55 répondantes des 80 soit 68.75% ont donné la bonne réponse surtout avec une prédominance de celles du niveau supérieur, 78.57% ; suivi du niveau secondaire 37 soit 71.15% ; par contre 25 répondantes des 80 soit 31.25% pensent qu'il faut commencer soit quand on est malade, quand le ventre prend le volume ou encore lorsque le terme approche avec un pourcentage de 77.43% des non scolarisées, ce qui montrerait un déficit en connaissances. Or d'après l'OMS(2005), toute femme enceinte devrait commencer les CPN avant la 16ème semaine ou au moment où elle pense qu'elle est enceinte.

Parlant de la raison pour laquelle une femme enceinte doit faire les CPN (cf. tableau3), 48 des 80 répondantes soit 60% ont donné la bonne réponse avec une représentation marquée des femmes du niveau supérieur (14 soit 100%) suivi du secondaire (30 soit 57.69%) ce qui est encourageant mais reste à renforcer. On pourrait dire que l'éducation a une influence positive sur les connaissances.

Quant à savoir s'il est nécessaire pour une femme enceinte qui se porte bien de continuer les CPN (cf. tableau4), 40 répondantes des 80 soit 50%, affirment qu'il est important de continuer les CPN même si elles se portent bien avec un taux élevé des femmes mariées :78.26% ce qui est à encourager. En outre, 40 des 80 répondantes soit 50% répondent par la négation avec une forte majorité des femmes célibataires 30 soit 88.24%. Cette différence remarquable entre les réponses des femmes mariées et celles célibataires pourrait s'expliquer par l'assistance que les femmes mariées obtiennent de leur conjoint. Les célibataires (88.24%) qui disent non à la CPN si elles se portent bien pourraient avoir pour mobile les difficultés financières.

S'agissant de la norme c'est-à-dire le minimum de CPN à réaliser par une femme enceinte (cf. tableau5) ,12 répondantes des 80 soit 15% ont donné les fausses réponses; par contre 28 des 80 soit 35% répondantes affirment qu'elles n'ont aucune idée, nous constatons ici qu'il y a une insuffisance de connaissances nécessitant une éducation. 40 répondantes des 80 soit 50% disent qu'il faut faire un minimum de 4 CPN avec un pourcentage élevé de celles se trouvant à leur première ou deuxième geste (25 soit 49.02%). Ceci pourrait s'expliquer par l'enthousiasme que suscitent les premières grossesses pour un couple. Ce minimum est aussi recommandé par l'OMS(2006).

D'après le tableau6, nous remarquons que 36 répondantes des 80(soit 45%) pensent qu'on peut considérer la grossesse comme une maladie, ce qui est contraire à l'énoncé de la HAS (2005), selon lequel la grossesse est un phénomène physiologique. Et d'ailleurs cette option est largement partagée par nos répondantes du niveau supérieur 11(soit 78.57%). Car une perception positive de la grossesse comme étant un phénomène tout à fait physiologique permet à la mère de vivre sa gestation d'une façon épanouie et harmonieuse (Dr Pierre Panel).

S'agissant des médicaments qu'on peut prendre pendant la grossesse et l'allaitement sans prescription médicale(cf. tableau7), 58 réponses sur 85 attendues soit 68.24% sont en faveur soit du Paracétamol ou l'Aspirine ou encore la Quinine pendant la grossesse et l'allaitement sans prescription médicale, ce qui est à décourager car selon Blandine Courbiere et al (2004),l'automédication est fortement déconseillée, que ce soit pendant la grossesse ou l'allaitement vue les nombreux effets nocifs engendrés par cette dernière sur le foetus. En outre, 27 réponses sur 85 attendues soit 31.76% attestent qu'aucun médicament n'est autorisé que ce soit pendant la grossesse ou l'allaitement sans prescription médicale.

25 répondantes soit 31.15% pensent qu'une femme enceinte ne doit pas faire le sport (cf. figure6), ce qui est un déficit de connaissances ; 55 répondantes soit 68.75% disent qu'une femme enceinte doit faire le sport, mais on peut se demander si elles savent quel type de sport est favorable dans leur état ?

Concernant le type de sport préconisé chez une femme enceinte (cf. tableau8), 29 répondantes soit 36.25% n'ont aucune idée du type de sport indiqué et 30 répondantes soit 37.5% ont donné la bonne réponse à savoir la marche à pied et la natation ; ce qui va dans le même sens que B. Séguy et J. Baudet(1985) qui stipulent que la marche à pied et la natation sont d'excellents exercices pour la femme enceinte puisque le sport a pour but de renforcer la paroi musculaire abdominale, assouplir les articulations et les tissus et éloigner le stress.

Parlant des signes du travail de l'accouchement (cf. figure7), 28 répondantes soit 35% affirment ne pas connaître ces signes tandis que52 répondantes soit 69% nous font savoir qu'elles connaissent ces signes, ce qui nécessite des encouragements, car selon READ (accoucheur anglais), la préparation psychologique et physique permettent de chasser la crainte et de souligner l'aspect positif sur le plan moral et social de la maternité.

Cherchant à connaître le signe d'entrée en travail (cf. tableau9), 60 répondantes soit 75% reparties comme suit : 50 répondantes soit 62.50% disent que c'est la rupture de la poche des eaux et 10 répondantes soit 12.50% parlent de la progression du foetus dans la filière génitale ce qui est dangereux et signe d'un niveau de connaissances bas ; seulement 20 répondantes soit 25 % ont donné la bonne réponse à savoir l'apparition des douleurs lombopelviennes et la perte du bouchon muqueux.

Par rapport à la question visant à rechercher les règles à observer pendant les contractions (cf. tableau10), 13 réponses soit 13.83% sont fausses avec une forte majorité provenant des non scolarisées soit 33.33% ; par ailleurs, nous avons obtenu des 94réponses 81 bonnes soit 86.17% qui stipulent que la femme en travail doit éviter de crier mais plutôt ouvrir la bouche et respirer, éviter de parler et de s'inquiéter surtout avec 90.16% du niveau secondaire suivi du supérieur 87.50%.Les connaissances par rapport aux règles à observer pendant les contractions seraient influencées par le niveau d'étude. Séguy et J. Baudet (1985) disent que la préparation physique revêt deux types d'exercices en vue de faciliter le déroulement de l'accouchement : les exercices de respiration et de détente et les exercices musculaires visant à coordonner la respiration et l'effort musculaire pour obtenir des efforts expulsifs de bonne efficacité et ce pendant les CPN.

Quant à la question visant à savoir ce que veut dire bien manger pendant la grossesse(cf. figure 8), 42 répondantes soit 52.50% disent qu'il s'agit de manger à chaque moment ou encore qu'il s'agit de manger pour deux c'est-à-dire beaucoup plus ; 38 répondantes soit 47.50% affirment qu'il s'agit de manger deux fois mieux mais pas deux fois plus. Au regard de ces réponses, manger beaucoup plus selon la littérature risquerait de créer beaucoup de troubles pour la suite de la grossesse tel qu'un diabète gestationnel et même pendant l'accouchement telle qu'une macrosomie foetale dont l'issue pourrait être une césarienne. Manger  deux fois mieux mais pas deux fois plus est encourageant comme réponse et reste encore à renforcer, à cet effet, F. Pierre et al (2000) stipulent que l'alimentation de la femme enceinte doit s'adapter à ses besoins personnels et à ceux du foetus ; également  la femme enceinte doit suivre un régime alimentaire et ne doit pas « manger pour deux » mais manger deux fois mieux car une alimentation saine, variée et équilibrée est conseillée pendant la grossesse puisqu'elle permet de couvrir la totalité des besoins nutritionnels.

S'agissant du nombre de kilogramme à prendre durant toute la grossesse (cf. tableau11), 28 des 80 répondantes soit 35% n'ont pas trouvé le nombre exact de kg moyen à prendre, ce qui est inquiétant vue les complications qui découlent d'un surpoids ; ceci pourrait être dû au fait qu'elles sont encore au début de leur maternité mais aussi une IEC/CCC mal conduite par le personnel soignant peut en être la cause.25 des 80 répondantes soit 31.25% ont donné la bonne réponse, avec un pourcentage de 50% chez celles portant leur 7ème ou 8èmegeste suivi de 33.33% venant de celles portant leur 1ère ou 2ème geste ce qui doit être encouragé mais nécessite un renforcement de connaissances ; comme l'affirment B. Séguy et J. Baudet (1985)une femme enceinte ne doit pas prendre plus de 9 à 12 kg pendant toute la grossesse soit en moyenne 500grammes/mois pendant les trois premiers mois, 1kg /mois pendant le deuxième trimestre et 2kg/mois pendant le troisième trimestre ; car tout excès de poids est un préjudice non seulement esthétique mais un réel danger pour le foetus et parfois la mère elle-même à l'instar de la pré éclampsie, le diabète gestationnel, des malformations et une macrosomie foetale.

Cherchant à savoir si l'on peut nourrir un enfant exclusivement au lait maternel pendant les six premiers mois(cf. figure 9), 50 répondantes soit 62.5% l'attestent ce qui est vrai et montrent qu'elles possèdent des connaissances ; mais il n'est pas à négliger que 30 répondantes soit 37.5% ont répondu par la négation, ce qui montre des déficits en connaissances car selon l'OMS, l'aliment parfait pour le nouveau-né qui doit commencer à s'alimenter dès la première heure qui suit la naissance demeure l'allaitement exclusif au sein recommandé jusqu'à l'âge de six mois en l'absence d'une contre-indication quelconque.

S'agissant de l'âge du sevrage (cf. tableau12), nous avons obtenu un pourcentage élevé des fonctionnaires (87.5%), commerçantes (54.44%) et élève/étudiantes (75%) qui affirment commencer le sevrage à partir de 04 mois ce qui est faux et montre un manque de connaissances. Ceci pourrait être dû à leurs occupations quotidiennes qui ne leur laissent pas le temps de se concentrer aux CPN. Il est également à noter que : 25% des élèves/étudiants, 27% des commerçantes, 55.56% des ménagères et 66.67% des sans-emploi attestent faire le sevrage à 06 mois ce qui est juste et nécessite d'être renforcé. 29.63% des ménagères, 33.33% des sans-emploi disent qu'elles font le sevrage à partir de 09 mois ; ceci serait dû à leur entière disponibilité, mais plutôt que d'être bien, ce prolongement pourrait engendrer une malnutrition chez l'enfant. Enfin, aucune répondante fonctionnaire, étudiante ou encore commerçante n'imagine faire le sevrage à cet âge. Il faut noter que l'OMS, l'UNICEF, le programme national de nutrition-santé, la HAS et le MSP recommandent l'allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de la vie, et sa poursuite jusqu'à l'âge de deux ans selon le désir de l'enfant et de la mère.

Quant à la question visant à savoir comment est-ce qu'une femme enceinte doit s'habiller et se chausser (cf. figure 10), 57 répondantes soit 71.25% ne connaissent pas comment doit s'habiller et se chausser une gestante ce qui marque ici un déficit en connaissances ; 23 répondantes soit 28.75% savent qu'une femme enceinte doit porter des habits amples, chaussures à talons légers et pas serrées. Ceci est en nette collaboration avec B. Séguy et J. Baudet (1985), qui stipulent que, les vêtements de la femme enceinte doivent être amples et adaptés au développement de la grossesse, de manière à ne pas serrer. Quant aux chaussures, elles doivent assurer un appui stable et éviter l'excès de lordose lombaire. Sont donc à éviter les chaussures à talons hauts et pointus et les talons plats fatiguant la voûte plantaire.

Parlant de l'espace inter génésique minimal (cf. figure 11), plus de la moitié des répondantes soit 58.75% attestent qu'il faut faire l'espacement de 2 ans ce qui est tout à fait juste, car selon l'OMS en 2008 dans le Bureau Régionale de la Méditerranée orientale il faut attendre au moins deux ans avant de concevoir à nouveau.18 répondantes soit 22.50% disent qu'il faut espacer de 3 ans les accouchements ce qui est faux, car il faut un minimum de 2 ans et un maximum de 4 ans(OMS, 2008).

V-2 CONCLUSION

Au terme de notre étude portant sur l'évaluation des connaissances des femmes enceintes relatives aux consultations prénatales dont l'objectif était de déterminer les connaissances des femmes enceintes relatives aux CPN, il est clair qu'elles possèdent certes des connaissances mais jusqu'ici jugées insuffisantes. Nous avons néanmoins relevé des aspects positifs et des aspects négatifs.

Nous avons noté et avec satisfaction que :

Ø 63 répondantes des 80 soit 78.75% connaissent la définition de la CPN ;

Ø Plus de la moitié de nos répondantes connaît à quel moment commencer les CPN ;

Ø 55 répondantes soit 68.75% savent qu'une femme enceinte doit faire le sport ;

Ø 52 répondantes soit 69% connaissent les signes du travail de l'accouchement ;

Ø 50 répondantes soit 62.5% savent qu'il est important de nourrir un enfant de 0 à 6 mois exclusivement au lait maternel ;

Par contre,

Ø 71.43% des non scolarisées ne connaissent pas la définition de la CPN ;

Ø 77.43%des non scolarisées ne connaissent pas à quel moment commencer la CPN ;

Ø 40 répondantes soit 50% ne savent pas qu'il est important de poursuivre les CPN si la femme enceinte se porte bien ;

Ø 45% de nos répondantes considèrent la grossesse comme une maladie ;

Ø 58 répondantes soit 72.50% ne savent pas que l'automédication est strictement contre indiquée que ce soit chez la femme enceinte ou allaitante ;

Ø 50 répondantes soit 62.50% ne connaissent pas le sport indiqué chez la femme enceinte ;

Ø 60 répondantes soit 75% ne connaissent pas le signe d'entrée en travail ;

Ø 42 répondantes soit 52.50% ne savent pas ce que veut dire « bien manger pendant la grossesse » ;

Ø 87.50% de femmes fonctionnaires, 54.44% de femmes commerçantes et 75% des femmes élèves/étudiantes commencent le sevrage à 04 mois, ce qui est précoce ;

Ø 57 répondantes soit 71.25% ne savent pas comment une femme enceinte doit s'habiller et se chausser.

Suite donc à ceci, nous pouvons conclure que les femmes enceintes ont des connaissances qui sont incomplètes en CPN, il devient ainsi indispensable de mener une action générale pour les éduquer et consolider les acquis. Pour y parvenir, nous avons formulé quelques suggestions.

V.3 SUGGESTIONS

A COURT TERME :

L'investigateur devrait se rapprocher du service de CPN de l'HDD pour mettre à la disposition des femmes enceintes, une fiche d'éducation infirmière sur l'hygiène alimentaire (voir annexes) par le biais du personnel de ce service.

v Le personnel de CPN devrait :

ü Insister sur le bien-fondé des CPN et encourager les femmes enceintes à respecter la régularité des CPN ;

ü Faire les séances d'IEC/CCC en insistant sur les différentes lacunes observées telles que : l'hygiène de vie, la date exacte de sevrage, l'automédication, les signes du travail de l'accouchement etc. de façon individuelle et non collective et éviter d'utiliser le jargon médical qui pourrait ne pas être en accord avec le niveau d'étude de la gestante

v Aux futures mères

ü La prise de conscience de leur responsabilité en tant que support de la vie de toute la nation.

A MOYEN TERME :

v La direction de l'HDD devrait :

ü Mettre à la disposition des femmes enceintes, les résultats de l'étude ; 

ü Organiser régulièrement le recyclage des personnels en charge des femmes enceintes sur les nouvelles approches d'IEC ;

ü Augmenter le nombre de personnels dans le service de CPN afin qu'ils puissent apporter à ces femmes des connaissances dont elles ne disposent pas ; encourager et renforcer les points positifs identifiés.

A LONG TERME :

v Les autorités sanitaires devraient :

ü Envoyer ces statistiques au ministère de l'éducation de base ; afin qu'il puisse instaurer dans le programme des enseignements le cours de puériculture qui pourrait être un atout chez la jeune fille qui sera appelée à procréer.

ü Comme perspective, une étude similaire mais dans d'autres hôpitaux du pays et une étude sur les connaissances, attitudes et pratiques du personnel soignant relatives aux CPN devaient être réalisées.






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