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Evaluation des connaissances des femmes enceintes relatives aux consultations prénatales

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par Fabrice Romain KAMDEM
ISNTP (International School for Nurses and Technico-Sanitary Personnels) -CAMEROUN - IDEP ( diplôme d'état infirmier) 2012
  

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V-1 DISCUSSION

Dans ce chapitre, après présentation des résultats de notre étude, nous allons procéder à la discussion des données pertinentes afin de dégager des stratégies pouvant permettre de renforcer les connaissances des femmes enceintes et leur montrer la grande portée des CPN sur le déroulement harmonieux de la gestation tant du côté maternel que foetal en rapport avec les cinq variables utilisées à savoir l'âge, la situation matrimoniale, le niveau d'étude, la profession et le nombre de grossesse.

Cette discussion se fera selon les points ci-après :

Ø Les caractéristiques des répondantes ;

Ø Les données recueillies par notre instrument portant sur les connaissances.

V.1-1 CARACTERISTIQUES DES REPONDANTES

Un regard porté sur la tranche d'âge (cf. figure 1), nous fait observer que la majeure partie de notre échantillon est constituée des femmes âgées de 21 à 30 ans : 68.75%. Ce pourcentage pourrait s'expliquer par le fait que c'est la tranche d'âge sexuellement plus active.

Concernant la profession (cf. figure 2), la majorité de l'échantillon est constituée des ménagères soit 33.75% ; ceci pourrait être dû à leur entière disponibilité ou alors qu'elles valorisent plus la grossesse que les autres femmes qui préfèreraient accorder plus de temps à leurs activités respectives.

S'agissant du statut matrimonial (cf. figure 3), la majorité est constituée des femmes mariées, 46 soit 57.50% ; le soutien moral et même financier du conjoint pour le suivi de la gestation serait peut être à l'origine de ce pourcentage élevé.

En ce qui concerne le niveau d'étude (cf. figure 4), nous observons que la majorité est faite des femmes ayant le niveau secondaire, 51 soit 63.75%; toutefois, le nombre de femmes ayant le niveau supérieur n'est pas négligeable : 14 soit 17.50% ce qui n'est que normal car de plus en plus les femmes cumulent l'école et les maternités.

S'agissant du nombre de grossesse (cf. figure 5), nous remarquons que la majeure partie de l'échantillon, 46 soit 57.50% ont un nombre de grossesse compris entre 1 et 2 ; quoique en Afrique on identifie l'Homme par le nombre d'enfants ; les femmes aujourd'hui sont déjà conscientes des risques élevés liés à la parité nombreuse.

V.1-2 CONNAISSANCES DES REPONDANTES

S'agissant de la définition de la CPN (cf. tableau1), 63 des 80 répondantes ont donné la bonne réponse soit 78.75% avec un haut pourcentage (100%) du niveau supérieur suivi du niveau secondaire (80.76%) tandis que 17 des 80 répondantes soit 21.25% ont donné les fausses réponses avec une prépondérance observée chez les non scolarisées (71.43%) suivi du niveau primaire 28.58% ; ce qui démontre le niveau d'étude a une influence positive sur les connaissances répondantes.

Par ailleurs, parlant du moment à partir duquel il faudrait commencer les CPN(cf. tableau2), 55 répondantes des 80 soit 68.75% ont donné la bonne réponse surtout avec une prédominance de celles du niveau supérieur, 78.57% ; suivi du niveau secondaire 37 soit 71.15% ; par contre 25 répondantes des 80 soit 31.25% pensent qu'il faut commencer soit quand on est malade, quand le ventre prend le volume ou encore lorsque le terme approche avec un pourcentage de 77.43% des non scolarisées, ce qui montrerait un déficit en connaissances. Or d'après l'OMS(2005), toute femme enceinte devrait commencer les CPN avant la 16ème semaine ou au moment où elle pense qu'elle est enceinte.

Parlant de la raison pour laquelle une femme enceinte doit faire les CPN (cf. tableau3), 48 des 80 répondantes soit 60% ont donné la bonne réponse avec une représentation marquée des femmes du niveau supérieur (14 soit 100%) suivi du secondaire (30 soit 57.69%) ce qui est encourageant mais reste à renforcer. On pourrait dire que l'éducation a une influence positive sur les connaissances.

Quant à savoir s'il est nécessaire pour une femme enceinte qui se porte bien de continuer les CPN (cf. tableau4), 40 répondantes des 80 soit 50%, affirment qu'il est important de continuer les CPN même si elles se portent bien avec un taux élevé des femmes mariées :78.26% ce qui est à encourager. En outre, 40 des 80 répondantes soit 50% répondent par la négation avec une forte majorité des femmes célibataires 30 soit 88.24%. Cette différence remarquable entre les réponses des femmes mariées et celles célibataires pourrait s'expliquer par l'assistance que les femmes mariées obtiennent de leur conjoint. Les célibataires (88.24%) qui disent non à la CPN si elles se portent bien pourraient avoir pour mobile les difficultés financières.

S'agissant de la norme c'est-à-dire le minimum de CPN à réaliser par une femme enceinte (cf. tableau5) ,12 répondantes des 80 soit 15% ont donné les fausses réponses; par contre 28 des 80 soit 35% répondantes affirment qu'elles n'ont aucune idée, nous constatons ici qu'il y a une insuffisance de connaissances nécessitant une éducation. 40 répondantes des 80 soit 50% disent qu'il faut faire un minimum de 4 CPN avec un pourcentage élevé de celles se trouvant à leur première ou deuxième geste (25 soit 49.02%). Ceci pourrait s'expliquer par l'enthousiasme que suscitent les premières grossesses pour un couple. Ce minimum est aussi recommandé par l'OMS(2006).

D'après le tableau6, nous remarquons que 36 répondantes des 80(soit 45%) pensent qu'on peut considérer la grossesse comme une maladie, ce qui est contraire à l'énoncé de la HAS (2005), selon lequel la grossesse est un phénomène physiologique. Et d'ailleurs cette option est largement partagée par nos répondantes du niveau supérieur 11(soit 78.57%). Car une perception positive de la grossesse comme étant un phénomène tout à fait physiologique permet à la mère de vivre sa gestation d'une façon épanouie et harmonieuse (Dr Pierre Panel).

S'agissant des médicaments qu'on peut prendre pendant la grossesse et l'allaitement sans prescription médicale(cf. tableau7), 58 réponses sur 85 attendues soit 68.24% sont en faveur soit du Paracétamol ou l'Aspirine ou encore la Quinine pendant la grossesse et l'allaitement sans prescription médicale, ce qui est à décourager car selon Blandine Courbiere et al (2004),l'automédication est fortement déconseillée, que ce soit pendant la grossesse ou l'allaitement vue les nombreux effets nocifs engendrés par cette dernière sur le foetus. En outre, 27 réponses sur 85 attendues soit 31.76% attestent qu'aucun médicament n'est autorisé que ce soit pendant la grossesse ou l'allaitement sans prescription médicale.

25 répondantes soit 31.15% pensent qu'une femme enceinte ne doit pas faire le sport (cf. figure6), ce qui est un déficit de connaissances ; 55 répondantes soit 68.75% disent qu'une femme enceinte doit faire le sport, mais on peut se demander si elles savent quel type de sport est favorable dans leur état ?

Concernant le type de sport préconisé chez une femme enceinte (cf. tableau8), 29 répondantes soit 36.25% n'ont aucune idée du type de sport indiqué et 30 répondantes soit 37.5% ont donné la bonne réponse à savoir la marche à pied et la natation ; ce qui va dans le même sens que B. Séguy et J. Baudet(1985) qui stipulent que la marche à pied et la natation sont d'excellents exercices pour la femme enceinte puisque le sport a pour but de renforcer la paroi musculaire abdominale, assouplir les articulations et les tissus et éloigner le stress.

Parlant des signes du travail de l'accouchement (cf. figure7), 28 répondantes soit 35% affirment ne pas connaître ces signes tandis que52 répondantes soit 69% nous font savoir qu'elles connaissent ces signes, ce qui nécessite des encouragements, car selon READ (accoucheur anglais), la préparation psychologique et physique permettent de chasser la crainte et de souligner l'aspect positif sur le plan moral et social de la maternité.

Cherchant à connaître le signe d'entrée en travail (cf. tableau9), 60 répondantes soit 75% reparties comme suit : 50 répondantes soit 62.50% disent que c'est la rupture de la poche des eaux et 10 répondantes soit 12.50% parlent de la progression du foetus dans la filière génitale ce qui est dangereux et signe d'un niveau de connaissances bas ; seulement 20 répondantes soit 25 % ont donné la bonne réponse à savoir l'apparition des douleurs lombopelviennes et la perte du bouchon muqueux.

Par rapport à la question visant à rechercher les règles à observer pendant les contractions (cf. tableau10), 13 réponses soit 13.83% sont fausses avec une forte majorité provenant des non scolarisées soit 33.33% ; par ailleurs, nous avons obtenu des 94réponses 81 bonnes soit 86.17% qui stipulent que la femme en travail doit éviter de crier mais plutôt ouvrir la bouche et respirer, éviter de parler et de s'inquiéter surtout avec 90.16% du niveau secondaire suivi du supérieur 87.50%.Les connaissances par rapport aux règles à observer pendant les contractions seraient influencées par le niveau d'étude. Séguy et J. Baudet (1985) disent que la préparation physique revêt deux types d'exercices en vue de faciliter le déroulement de l'accouchement : les exercices de respiration et de détente et les exercices musculaires visant à coordonner la respiration et l'effort musculaire pour obtenir des efforts expulsifs de bonne efficacité et ce pendant les CPN.

Quant à la question visant à savoir ce que veut dire bien manger pendant la grossesse(cf. figure 8), 42 répondantes soit 52.50% disent qu'il s'agit de manger à chaque moment ou encore qu'il s'agit de manger pour deux c'est-à-dire beaucoup plus ; 38 répondantes soit 47.50% affirment qu'il s'agit de manger deux fois mieux mais pas deux fois plus. Au regard de ces réponses, manger beaucoup plus selon la littérature risquerait de créer beaucoup de troubles pour la suite de la grossesse tel qu'un diabète gestationnel et même pendant l'accouchement telle qu'une macrosomie foetale dont l'issue pourrait être une césarienne. Manger  deux fois mieux mais pas deux fois plus est encourageant comme réponse et reste encore à renforcer, à cet effet, F. Pierre et al (2000) stipulent que l'alimentation de la femme enceinte doit s'adapter à ses besoins personnels et à ceux du foetus ; également  la femme enceinte doit suivre un régime alimentaire et ne doit pas « manger pour deux » mais manger deux fois mieux car une alimentation saine, variée et équilibrée est conseillée pendant la grossesse puisqu'elle permet de couvrir la totalité des besoins nutritionnels.

S'agissant du nombre de kilogramme à prendre durant toute la grossesse (cf. tableau11), 28 des 80 répondantes soit 35% n'ont pas trouvé le nombre exact de kg moyen à prendre, ce qui est inquiétant vue les complications qui découlent d'un surpoids ; ceci pourrait être dû au fait qu'elles sont encore au début de leur maternité mais aussi une IEC/CCC mal conduite par le personnel soignant peut en être la cause.25 des 80 répondantes soit 31.25% ont donné la bonne réponse, avec un pourcentage de 50% chez celles portant leur 7ème ou 8èmegeste suivi de 33.33% venant de celles portant leur 1ère ou 2ème geste ce qui doit être encouragé mais nécessite un renforcement de connaissances ; comme l'affirment B. Séguy et J. Baudet (1985)une femme enceinte ne doit pas prendre plus de 9 à 12 kg pendant toute la grossesse soit en moyenne 500grammes/mois pendant les trois premiers mois, 1kg /mois pendant le deuxième trimestre et 2kg/mois pendant le troisième trimestre ; car tout excès de poids est un préjudice non seulement esthétique mais un réel danger pour le foetus et parfois la mère elle-même à l'instar de la pré éclampsie, le diabète gestationnel, des malformations et une macrosomie foetale.

Cherchant à savoir si l'on peut nourrir un enfant exclusivement au lait maternel pendant les six premiers mois(cf. figure 9), 50 répondantes soit 62.5% l'attestent ce qui est vrai et montrent qu'elles possèdent des connaissances ; mais il n'est pas à négliger que 30 répondantes soit 37.5% ont répondu par la négation, ce qui montre des déficits en connaissances car selon l'OMS, l'aliment parfait pour le nouveau-né qui doit commencer à s'alimenter dès la première heure qui suit la naissance demeure l'allaitement exclusif au sein recommandé jusqu'à l'âge de six mois en l'absence d'une contre-indication quelconque.

S'agissant de l'âge du sevrage (cf. tableau12), nous avons obtenu un pourcentage élevé des fonctionnaires (87.5%), commerçantes (54.44%) et élève/étudiantes (75%) qui affirment commencer le sevrage à partir de 04 mois ce qui est faux et montre un manque de connaissances. Ceci pourrait être dû à leurs occupations quotidiennes qui ne leur laissent pas le temps de se concentrer aux CPN. Il est également à noter que : 25% des élèves/étudiants, 27% des commerçantes, 55.56% des ménagères et 66.67% des sans-emploi attestent faire le sevrage à 06 mois ce qui est juste et nécessite d'être renforcé. 29.63% des ménagères, 33.33% des sans-emploi disent qu'elles font le sevrage à partir de 09 mois ; ceci serait dû à leur entière disponibilité, mais plutôt que d'être bien, ce prolongement pourrait engendrer une malnutrition chez l'enfant. Enfin, aucune répondante fonctionnaire, étudiante ou encore commerçante n'imagine faire le sevrage à cet âge. Il faut noter que l'OMS, l'UNICEF, le programme national de nutrition-santé, la HAS et le MSP recommandent l'allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de la vie, et sa poursuite jusqu'à l'âge de deux ans selon le désir de l'enfant et de la mère.

Quant à la question visant à savoir comment est-ce qu'une femme enceinte doit s'habiller et se chausser (cf. figure 10), 57 répondantes soit 71.25% ne connaissent pas comment doit s'habiller et se chausser une gestante ce qui marque ici un déficit en connaissances ; 23 répondantes soit 28.75% savent qu'une femme enceinte doit porter des habits amples, chaussures à talons légers et pas serrées. Ceci est en nette collaboration avec B. Séguy et J. Baudet (1985), qui stipulent que, les vêtements de la femme enceinte doivent être amples et adaptés au développement de la grossesse, de manière à ne pas serrer. Quant aux chaussures, elles doivent assurer un appui stable et éviter l'excès de lordose lombaire. Sont donc à éviter les chaussures à talons hauts et pointus et les talons plats fatiguant la voûte plantaire.

Parlant de l'espace inter génésique minimal (cf. figure 11), plus de la moitié des répondantes soit 58.75% attestent qu'il faut faire l'espacement de 2 ans ce qui est tout à fait juste, car selon l'OMS en 2008 dans le Bureau Régionale de la Méditerranée orientale il faut attendre au moins deux ans avant de concevoir à nouveau.18 répondantes soit 22.50% disent qu'il faut espacer de 3 ans les accouchements ce qui est faux, car il faut un minimum de 2 ans et un maximum de 4 ans(OMS, 2008).

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery