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La persistance des sciences sociales coloniales en Afrique

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par Jean Barnabé MILALA LUNGALA
Université de Kinshasa RDC - Doctorat 2009
  

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CHAPITRE DOUZIÈME :

CHAPITRE QUINZIÈME :

JüRGEN HABERMAS ET JOHN SEARLE :DE LA LOGIQUE FORMELLE À LA LOGIQUE PRAGMATIQUE EN SCIENCES SOCIALES

Les logiques pratiques sont de l'ordre de l'anatomie et non de physiologie sociale. Les auteurs indiquent de façon statique les composantes du problèmes de principe unificateur et générateurs de nouvelles pratiques et non la question importante et dynamique de fonctionnement ,et l'énergie qui doit mettre le moteur sociale en marche. Le moteur ici est la parole, il faut dire que la parole sacrée est seule capable de génétisation puissante, en élargir le spectre nous parait indiqué. Les sciences du langage forment les moyens théoriques de production de connaissances en sciences sociales, notamment en psychologie et en sociologie. Il s'agit de la sémiotique telle qu'elle englobe la syntaxe, la sémantique et la pragmatique.

A la différence de la sémantique appliquée à la linguistique, la sémantique générale du succès et de la satisfaction est philosophique. Son objectif principal est d'articuler et même de rendre vivante la structure logique profonde commune à toutes les langues naturelles possibles en utilisant une logique unifiée illocutoire et Intentionnelle.777(*) La sémantique philosophique (du succès et de satisfaction) porte sur le rapport conventionnel qui relie ce que dit la proposition, son sens, et ce sur quoi elle porte, sa référence.

La question à la quelle nous voulons tenter de répondre est celle de savoir comment l' « activité sociale » est-elle possible ? Il s'agit de voir ce qui commande les activités sociales et comment cela se fait-il ? Au niveau praxéologique (théorie de l'action) qui est déjà définie par Max Weber, « l'activité sociale (est) un comportement ayant un sens subjectif, c'est-à-dire guidé par un sens subjectivement visé qui le motive. Il ne peut être adéquatement appréhendé qu'en fonction des objectifs et des valeurs qui guident le sujet de l'action.»778(*) Il est important pour les théories sociologiques de l'action d'élucider le concept de l'activité sociale, objet central des sciences sociales. L'approche que nous utilisons ici pour analyser les interactions élémentaires est la logique.

Les présupposés physico-mathématiques dans le cadre de l'analyse causale des déterminations fonctionnelle, structurale et distributionnelle des systèmes sociaux peuvent passer au point de vue intentionnelle de la codification logique des déterminations à l'implication logique : « p implique strictement ». Et appliquée aux acteurs sociaux comme analyse logique de l'action sociale, cela fait appel à la logique aussi bien formelle que pragmatique. Nous allons illustrer la formalisation de l'action sociale par la logique pragmatique avec Jürgen Habermas et John Searle.

Pour Searle qui essaie de reconstruction au point de vue sémio-pragmatique Emile Durkheim, les discours sont des actions pourvues des forces, de telle sorte que nous pouvons étudier les conditions de leur réussite ou de leur succès. Ce sont ces forces qui permettent d'analyser ce qui commande ces actions.

A propos, le langage courant distingue de nombreuses forces illocutoires directes : demandes, questions, requêtes, sollicitations, prières, invitations, supplications, implorations, ordres, commandements, revendications, exigences, conseils, recommandations, au tant de directives de forces distinctes à accomplir dans des conditions différentes. On peut voir ce qui commande ces actes de langage qui sont par ailleurs des activités sociales.

En somme, l'appareillage théorique complet qu'il utilise appelle les notions suivantes : la force illocutoire, le contenu propositionnel, la direction d'ajustements des actes de langage et des états mentaux, le Réseau des états intentionnels et l'Arrière-plan, et bien d'autres notions.

Il faut en plus pour prendre en compte le sens subjectivement visé ,intégrer les états mentaux(croyance, intention, perception, désirs, etc.) en transformant les énoncés relatifs au sens subjectivement visé en des énoncés relatifs au comportement objectif et traduire des énoncés intentionnels du type : « A pense que `p' » en des expressions d'un langage empiriste pour qu'une classe d'états mentaux deviennent synonyme de la classe des variables du comportement.

Jürgen Habermas présente des « approches - intéressantes pour une analyse logique- de structures universelles (...) de l'action »779(*) dans le cadre de sa pragmatique universelle. Pour lui, l'activité sociale qu'il faut comprendre se scinde en plusieurs autres activités sociales.

Voici le système des activités sociales pour Habermas780(*) :

- Activités instrumentales (des acteurs tels que coordonnées engendre les activités sociales)

- Activités sociales se composent des activités symboliques (types d'activités liés aux systèmes non propositionnels de l'expression verbale : un concert, une danse), des activités communicationnelles, et des activités stratégique (combats sportifs)

- Activités communicationnelles sont non différenciées du point de vue propositionnel et différenciées du point de vue propositionnel

- Non différenciées du point de vue propositionnel : non verbales et verbales (actes de paroles illocutoires abrégés)

- différenciées du point de vue propositionnel : non verbales et verbales

- Verbales : à fonction institutionnelle, sans fonction institutionnelles

- sans fonction institutionnelles : implicites, explicites

- implicites, explicites

- Explicites : liés au contexte, indépendantes du contexte

- Indépendantes du contexte : unités analytiques.

Ici nous passons de la logique formelle à la logique pragmatique ? Pour analyser les activités sociales (les faits sociaux) au point de vue pragmatique ou proprement sémiotique, nous combinons la phrase au discours. « Les langages empiristes remplissent la condition d'être fonctionnels par rapport à la vérité, ainsi lorsqu'elles rentrent dans des propositions complexes, le rôle des propositions simples se limite à être condition de leur vérité, en ce sens que les valeurs de vérité des énoncés d'ordre global sont déterminées par celles de leurs arguments »781(*). Dans un tel contexte, il faut au point de départ disposer d'une théorie de la vérité (d'une sémantique logique) qui soit compatible avec la théorie de la prétention à la validité pour Habermas et de la théorie du succès et de la satisfaction pour Searle. Il faut donc concilier la logique formelle à la logique pragmatique ou illocutoire.

« Le structuralisme (...) relève de modèles formels tout aussi rigoureux, ce que Lévi- Strauss ne manque pas de rappeler. »782(*) Dès lors qu'une relation entre phénomènes peut être décrite en termes de variables, de fonctions ou de structure, on rejette « le vocabulaire et les métaphores organicistes au profit de langage alternatif : celui d'une codification logique de l'analyse fonctionnelle ».783(*)

Toutefois, rappelons que le programme global de John Searle auquel nous nous référons est gouverné par la même volonté ou l'exigence d'élaborer une théorie unitaire de l'esprit (la cognition), de l'action et du langage. L'ambition ainsi exprimée vise ultimement à mettre ensemble la logique, la grammaire (la sémantique), la théorie de l'esprit et la théorie de l'action.

Ce programme peut remonter selon Daniel Vanderveken, à la Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal, qui distingue l'affirmation faite par le locuteur d'une affirmation conçue par le locuteur, et esquisse une théorie des actes de pensée ou actions de l'esprit pour rendre compte aussi bien des énoncés non déclaratifs que des énoncés déclaratifs. Il faut au point de départ disposer d'une théorie de la vérité qui soit compatible avec la théorie du succès et de la satisfaction. Il faut comme nous l'avons dit concilier la logique formelle à la logique pragmatique.

John Searle et Daniel Vanderveken ont ainsi cherché à identifier les conditions de satisfaction d'un acte illocutoire élémentaire avec les conditions de vérité de son contenu proportionnel. A la suite de cette présentation, il faut rappeler qu'aux actes de langage correspondent des états mentaux en tant qu'actes de pensée. Les mots énoncés sous un mode littéral indiquent formellement la manière dont ils doivent être compris (interrogation, affirmation, ordre, promesse). Les actes sous le mode langagier sont des actes de langage assertif, promissif, directif, etc. ; et sous le mode psychologique, sont des états Intentionnels : croyance, désir, intention, perception, etc.

Les propositions sont les contenus de nos actes illocutoires (assertions, promesses et questions) et de nos attitudes propositionnelles (croyance, désirs et intentions) à propos des objets et des faits. Elles sont des sens d'énoncés pourvus de conditions de vérité : elles sont vraies en une circonstance quand elles représentent un fait existant.784(*)

De l'ajustement de rapport au monde

Le contenu représentatif /propositionnel doué de signification, selon que c'est un état psychologique ou un acte de langage, détermine le rapport au monde, et par là même leur direction d'ajustement, c'est-à-dire la direction de la causalité, et leurs conditions de satisfaction (pour être un acte de langage réussi).

Il y a là plusieurs causalités, outre la causalité mentale ou la causalité physique brute, Searle parle de la causalité de l'Arrière-plan. « La clé pour comprendre les relations causales entre la structure de l'Arrière-plan et la structure des institutions, c'est de voir que l'Arrière-plan peut être causalement sensible aux formes spécifiques des règles constitutives sans contenir réellement de croyances, de désir, ou de représentations de ces règles ».785(*) Autrement dit, « tout état intentionnel ne fonctionne , c'est-à-dire ne détermine des conditions de satisfaction que sur fond d'un ensemble d'aptitudes, de dispositions et de capacités d'Arrière-plan qui ne font pas partie du contenu intentionnel et ne sauraient être incluses comme une partie du contenu ».786(*)

Les actes de langage ou les états psychologiques se présentent face au monde selon les directions d'ajustement particulier. On peut dire que les directions d'ajustement sont des déterminations logiques. « La relation entre le contenu représentatif R et le mode psychologique (états Intentionnels) S (croyance, désir, intention, la pensée, etc.) est similaire à celle qui réunit le contenu propositionnel p et la force illocutoire F (impératif, assertif, expressif, performatif, promission) ».787(*)

Les conditions qui doivent être remplies pour qu'un acte de langage réussisse sont : l'ajustement entre la signification linguistique et l'état de chose auquel elle se réfère. La direction d'ajustement qui relie ainsi le contenu propositionnel au monde est déterminée par la force illocutoire : celle -ci spécifie les modalités de « traitement » de l'état des choses représenté par l'acte de langage.

Les actes de langage et les états intentionnels permettent d'avoir des conditions de satisfaction précises (échec ou réussite de l'acte) selon le rapport qu'ils ont envers le monde ou la direction d'ajustement en tant que direction de causalité. « La notion de conditions de satisfaction s'applique à la fois à tous les actes de langage et à tous les états Intentionnels pourvus d'une direction d'ajustement ».788(*)Les conditions d'ajustement spécifient les exigences d'adéquation auxquelles chaque acte de langage ou attitude propositionnelle sont supposés répondre.

Les états Intentionnels tels que la croyance et la perception s'ajustent de l'esprit au monde, alors que le désir et l'intention s'ajustent inversement du monde à l'esprit. Il existe d'autres états Intentionnels qui n'ont pas de direction d'ajustement.

De même, la relation qui réunit le contenu propositionnel p avec la force illocutoire F (impératif, assertif, expressif, performatif, déclaratif, promissif) détermine la manière dont les mots sont censés s'ajuster au monde. Les assertifs, les affirmatifs, les explicatifs ou les descriptifs, s'ajustent selon une direction qui va des mots au monde. Les promissifs, c'est-à-dire pour les promesses, serments, menaces, contrat, l'ajustement va du monde aux mots : c'est le locuteur qui s'est engagé à faire quelque chose dans le futur.

Les normes appartiennent à la classe des directifs, c'est-à-dire des actes de langage au moyen desquels on cherche à influencer la conduite d'autrui. Les directifs, c'est-à-dire pour les ordres ou demandes l'ajustement va du monde aux mots. Les directifs les plus forts, par exemple, les commandements ou les ordres de faire ou de ne pas faire quelque chose, sont appelés prescriptifs.

Les expressifs (excuses, remerciement, félicitations) se caractérisent par l'absence totale de direction d'ajustement. Par exemple l'affirmation « cette grenouille est verte » et la croyance que cette grenouille est verte représentent les mêmes conditions de satisfaction et toutes deux ont une direction d'ajustement qui va du mot /esprit au monde ».789(*) Les conditions de satisfaction répondent à des conditions de vérité (assertif, croyance). Aux conditions de vérité il faut adjoindre les conditions d'intelligibilité.

Les conditions de satisfaction elles, dépendent de la direction d'ajustement de force. Pour qu'il y ait satisfaction, il ne suffit pas qu'il y ait correspondance (la vérité -correspondance), faut-il encore que la correspondance soit établie selon la direction d'ajustement voulue. D' où l'analyse des marqueurs de forces.

Ici, « les différentes forces illocutionnaires relient le contenu propositionnel au monde réel de différentes manières, avec des directions d'ajustement différents, on aura besoin de mots différents pour marquer le succès ou l'échec de l'ajustement entre la proposition et le monde réel ».790(*)

Les phrases suivantes : «  (« Je te baptise »), ou « Je décrète l'état d'urgence », etc.), échappent à l'alternative du vrai et du faux ou à une vérité d'adéquation, qu'Austin remplace par la réussite (felicity) ou l'échec de la formulation (utterence) ».791(*) Enoncer « les conditions de vérité pour les énoncés n'est pas la même chose qu'énoncer les conditions de satisfactions pour d'autres sortes d'actes de langage. (Ainsi donc),  il faudra introduire des dispositifs pour effectuer toutes sortes d'actes de langage standard, tels que les énoncés, les questions, les ordres, et les promesses. Pour cela il vous faudrait des manières de marquer la distinction entre le contenu propositionnel et la force illocutoire de l'acte de langage ».792(*)

« Du fait que les différentes forces illocutoires relient le contenu propositionnel au monde réel de différents manières, avec des directions d'ajustement différents, on aura besoin de mots différents pour marquer le succès ou l'échec de l'ajustement entre la proposition et le monde réel ».793(*) Searle présente différents types de forces illocutoires en formalisant leur portée. La taxinomie des actes illocutoires repère les usages fondamentaux de la langue.

Rappelons-nous que John Searle considère qu'il doit y avoir une continuité entre le biologique (les actes mentaux : désir, croyance, intention, action) et le culturel (le langage). Il restaure ainsi trois paliers : le biologique physico-chimique, les actes mentaux et la réalité sociale (langage et culture).

Selon Daniel Vanderveken, les logiciens devraient se concentrer aussi bien sur l'analyse des conditions de vérité des énoncés déclaratifs que sur les actes illocutoires. « Nous comprenons déjà assez clairement comment les affirmations représentent leurs conditions de vérité, comment les promesses représentent leurs conditions de réalisation, comment les ordres représentent leurs conditions d'exécution et comment dans l'énonciation d'une expression référentielle, le locuteur réfère à un objet ».794(*) Pour Daniel Vanderveken, la logique illocutoire présente une nouveauté dans l'histoire de la logique philosophique.

Pour analyser la structure logique des forces, Searle et Vanderveken ont décomposé en logique illocutoire chaque force en cinq espèces de composantes à savoir : un but illocutoire, un mode d'atteinte de ce but, des conditions sur le contenu propositionnel, des conditions préparatoires de sincérité, et un degré de puissance.795(*) Déjà ici nous pouvons voir en filigrane la réplique à une théorie de l'action de Talcott Parsons.

C'est ici que Searle culmine avec sa philosophie analytique des sciences sociales au théorème fondamental de Talcott Parsons (interactionniste symbolique): « l'environnement symbolique et culturel qui propose des buts, à atteindre et des moyens appropriés, établit des limites à l'action permise, des propriétés et suggère des choix ».796(*) La fonction du symbolisme (a priori) dans l'action sociale est justement de médiatiser les règles de conduite, les normes, les valeurs culturelles qui servent à guider l'action dans l'organisation de son action.  La poursuite des butsconstitue la dimension de tout système d'action. Parsons classe dans cette catégorie toutes les actions qui servent à définir les buts du système, à mobiliser et gérer les ressources et les énergies en vue de l'obtention de ces buts et à obtenir finalement la gratification recherchée. C'est précisément la capacité de se fixer des buts et de les poursuivre méthodiquement qui distingue le système d'action des systèmes de non-action, c'est-à-dire des systèmes physique ou biologique.

Comment la forme conceptuelle s'ajuste-t-elle à la structure empirique ? John Searle tente d'y répondre à travers la théorie de l'ajustement.

Nous abordons directement cette question par la logique illocutoire de Searle. Pour rappel, la relation qui réunit le contenu propositionnel p avec la force illocutoire F (impératif, assertif, expressif, performatif, déclaratif, promissif) détermine la manière dont les mots sont censés s'ajuster au monde. Les assertifs, les affirmatifs, les explicatifs ou les descriptifs, s'ajustent selon une direction qui va des mots au monde. Les expressifs (excuses, remerciement, félicitations) se caractérisent par l'absence totale de direction d'ajustement. Les conditions de satisfactions spécifient les exigences d'adéquation auxquelles chaque acte de langage est supposé répondre.

Pour Searle en effet, « la notion clef de la structure du comportement est l'intentionnalité ».797(*) Un état intentionnel - croyance, désir, intention au sens commun- est caractérisé par deux composantes. Tout d'abord ,ce que l'on peut appeler son « contenu »,qui fait qu'il porte sur quelque chose ,puis son « type »,ou son « mode psychologique ». « Le contenu et le type de l'état vont servir à lier l'état mental au monde. Chaque état, en lui-même, détermine les conditions dans lesquelles il est vrai (dans le cas de croyance), dans lesquelles il est exaucé (dans le cas de désir) ou les conditions dans lesquelles il est concrétisé (dans le cas d'une intention) ».798(*)

Ces états ont une caractéristique qui leur permet d'engendrer des événements. Par exemple, si je veux aller au cinéma, et si j'y vais, normalement mon désir va représenter l'événement même qu'il représente : le fait que je vais aller au cinéma. Dans ces situations, il existe une liaison interne entre la cause et l'effet, car la cause est une représentation de l'état même qu'elle provoque. La cause représente et en même temps provoque l'effet ».799(*)

Searle donne à ce genre de causalité le nom de « causalité intentionnelle » et souligne son importance dans l'explication de la structure de l'action humaine. Il revient justement sur la forme de causalité bien différente de la forme traditionnelle de causalité. Il ne s'agit ni de régularités, ni de lois globales, ni de conjonctions constantes. « La causalité intentionnelle est caractérisée par le fait qu'il s'agit d'un état mental qui cause la survenue d'autre chose ».800(*)

La force illocutoire, entendez cet acte de la parole (voeux, souhait, contrat, etc) devient les normes collectives régulatrices. Autrement dit, cette construction est justement pragmatique en ce qu'elle est un acte de la parole ou un acte interprétatif.

John Searle exploite manifestement les limites de la philosophie du langage, notamment l'existence des « actes Intentionnels » (voir Brentano).

Ainsi, pour lui, la double structure du langage (contenu propositionnel et force illocutoire) devait s'appliquer aussi aux attitudes propositionnelles pour rendre les états mentaux tout aussi publics. L'entreprise n'est pas complète ; Searle tente d'exposer les liens entre les actes de langage, les états mentaux et les événements mentaux.

* 777 C'est la généralisation et l'extension théoriques de la logique intentionnelle de Montague ; Daniel VANDERVEKEN, « La logique illocutoire »dans R.Klibansty et J. Ayoub(éds),La philosophie d'expression française au Canada, Québec ,Presses de l'Université de Laval,1998,(p.289-360).

* 778 Jürgen HABERMAS, La logique des sciences sociales et autres essais, puf, Paris, 1987,2005, p.74.

* 779 Jürgen HABERMAS, La logique des sciences sociales et autres essais, puf, Paris, 1987,2005, p.336.

* 780 Jürgen HABERMAS, La logique des sciences sociales et autres essais, puf, Paris, 1987,2005, p.378.

* 781Ibidem , p.83.

* 782 Jean-Michel BERTHELOT, « Les sciences du social», art.cit., p.240.

* 783Ibidem, p.238.

* 784 Daniel VANDERVEKEN, « Aspects cognitifs en logique intentionnelle et théorie de la vérité » dans Cahiers d'épistémologie, Département de philosophie, Université du Québec à Montréal, cahiers n° 2005-05,328e numéro, 2005, p.5.

* 785 John Rogers SEARLE, La construction de la réalité sociale, p.172.

* 786Ibidem, p.172.

* 787 Fabrice CLEMENT ET Laurence KAUFFMAN, « Esquisse d'une ontologie des faits sociaux. La posologie proposée par John Searle », in Réseau, n°79 CNET,Paris, 1996.p.131.

* 788 John SEARLE, L'intentionnalité ; Essai de philosophie des états mentaux,traduction de l'américain par Claude Pichevin,Cambridge University Press,1983,Les éditions de Minuit, Paris,1985 ,p.25.

* 789 Fabrice CLEMENT et alii, op.cit., p .131.

* 790 John Rogers SEARLE, La construction de la réalité sociale, p.274.

* 791 Daniel BOUGROUX, « les sciences du lange et de la communication, », dans (Dir.) Jean-Michel BERTHELOT, Epistémologie des sciences sociales, Puf, 2001, Paris, p.194.

* 792John Rogers SEARLE, La construction de la réalité sociale, p.273.

* 793Ibidem, p.274.

* 794 John SEARLE, L'intentionnalité, p.19.

* 795 Daniel VANDERVEKEN, « La structure logique des dialogues intelligents » in Bernard et Moulin et al (éds.) Analyse et modélisation des discours. Des conversations humaines aux interactions entre agents logiciels, Collection Informatique, l'interdiscipline, 1999, p.61-99. (Voir p.28 -29)

* 796 Guy ROCHER, Talcott Parsons et la sociologie américaine, édition électronique, Collection « Classique des sciences sociales », Centre de Recherche en droit public, Université de Montréal, Québec, 1988, p.39.

* 797 John SEARLE, Du cerveau au savoir, p.83.

* 798Ibidem, p.84.

* 799Ibidem, p.85.

* 800Ibidem, p.90.

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