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Impacts environnementaux des réfugiés autour des zones conflictuelles en Afrique de l'ouest

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par Abdoulaye DIALLO
Université Ouaga I Pr Zoseph KI-ZERBO - Master II recherche (Gestion des Ressources Naturelles) 2015
  

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III-2-3 : PRISE EN CHARGE DES REFUGIES LIBERIENS A ACCRA

Le HCR est intervenu plus tardivement au Ghana qu'en Guinée et il faut surtout y souligner la place importante qu'ont prise les ONG nationales dans l'aide aux réfugiés du camp de Buduburam. Les fonds internationaux débloqués par le HCR pour les réfugiés libériens sont d'abord allés aux pays ou ces réfugiés étaient les plus nombreux (Côte d'Ivoire, Guinée, Sierra Léone) et non pas au Ghana. Avant 1993, le HCR n'avait d'ailleurs qu'un seul chargé de mission dans le pays et non un bureau permanent. Ce sont principalement les ONG ghanéennes qui se sont investies auprès des réfugiés à Buduburam et qui ont ensuite continué de les aider avec le financement du HCR. Autant, la société civile ghanéenne a fait de nombreux dons matériels et financiers aux libériens dans les premiers mois d'existence du camp comme l'exprime la photo 2. En 1990 et dans les années suivantes, le journal Ghanaian Times relayait régulièrement les demandes d'aide supplémentaires adressées à la population

par la National Reception Task Force, (Ghanaian Times, 09/10/1990) et rapportait ces gestes de générosité. Ces dons ont largement été orchestrés par le pouvoir, mais comme en Guinée, l'Etat, ayant peu de moyens, s'est appuyé sur la société civile, tout en conservant son rôle principal dans la gestion des réfugiés à travers le NMP (National Mobilization Program) et le comité interministériel d'accueil.

Photo 2 : extraits de presse ghanéenne montrant des dons alimentaires aux réfugiés libériens à Accra.

Source : Ghanaian Times, 09/10/1990

Les différentes ONG et associations religieuses sous la supervision de l'Etat ghanéen sont venues en aide aux réfugiés libériens à Accra. Ces aides concernaient des fournitures de biens de première nécessité.

Le HCR a ainsi entériné la répartition des tâches qui avaient eu lieu avant son intervention et dans laquelle les ONG nationales avaient une part essentielle, avec le soutien du gouvernement ghanéen. Ces ONG étaient souvent confessionnelles. On peut en citer quatre principales ayant joué un rôle majeur dès les débuts du camp et qui continuaient à y être actives en 2008-2009 : la Croix Rouge Ghanéenne, l'Assemblies of God Development and Relief Services, la National Catholic Secretariat et le Christian Council of Ghana. Avec le temps, les tentes du camp ont été remplacées par des maisons en dur, construites par les réfugiés eux- mêmes, grâce à des matériaux donnés par ces ONG et le HCR ou acquis par le dynamisme économique de ces derniers. Malgré la volonté initiale du gouvernement ghanéen de ne pas créer l'impression que les réfugiés libériens seraient au Ghana pour longtemps, le

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camp de buduburam est devenu peu à peu un petit village, voir une petite ville avec des services publics dépendant de l'aide humanitaire du HCR mais essentiellement des ONG ghanéennes. Du point de vue des conditions de vie, ce camp était considéré comme un exemple par le HCR (ACC, NS, 20/07/2008).

La gestion du camp a été confiée à un organisme déjà existant le National Mobilization Program (NMP), dépendant du Ministry of Social Welfare, qui avait été créé pour répondre à des crises et était notamment intervenu dans la gestion du retour des ghanéens expulsés du Nigéria en 1985 (ALIFO N.M.K, 1999). Un fonctionnaire du NMP a été nommé responsable du camp, camp manager, chargé de règlementer la vie à l'intérieur du camp et doté d'assistants qui ont tous été hébergés dans l'une des maisons du camp baptisée par les réfugiés, the Mension en référence au palais présidentiel de Monrovia et en signe de reconnaissance de ce lieu de pouvoir. Cette équipe de gestionnaires était payée par le gouvernement ghanéen et non le HCR qui n'a commencé à financer l'aide aux réfugiés au Ghana qu'à partir de 1992.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway