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Les transactions commerciales dans le bourré sous le règne de Kankou Moussa (1307-1332)

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par Djenabou Mady KOMA
Général Lansana Conté de Sonfonia-Conakry - Maitrise en Histoire des relations internationales 2008
  

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b)- Les systèmes de mesure :

- les mesures de longueur : du point de vue mesure de longueur, on utilisait plusieurs sortes d'unités. Ainsi, il y avait62(*)

* le `'simbidi'' : distance entre le pouce et le majeur= 24 cm

* le `'nonkon'' : une coudéeégale à 28 doigtées ou 48 cm environ

* le `'gbalagbala'' : deux coudées égales à 56 doigtées ou 96 cm

* le `'kunkékén'' : quatre coudées égales à 192 cm à peu prés

* le `'kabafa'' : distance comprise entre les deux bras tendus latéralement égale à 1,50 m à peu prés.

Notons que ces principales unités étaient utilisées pour mesurer les étoffes et les bandes de cotonnade ainsi que les barres de fer.

ü Les mesures de capacité :

Pour les mesures de capacité, on utilisait généralement le `'Ba saki'' c'est un cône en vannerie n'ayant pas de dimensions fixe, mais dont la capacité est d'environ 40 kg de grains. D'après El hadj Mamby Keita63(*), un sac de 100 kg contient en grains 3 `' ba saki'', ce qui porte la capacité du ba saki à 33,33 kg à peu prés.

Le ba saki était l'unité principale de mesure de capacité utilisée par presque tous les Mandenka. Il servait à mesurer les grains (céréales, arachide). Il avait pour sous-multiple un petit panier appelé `'Saki ni'' (en Maninka) qui servait à mesurer la ration journalière dans les familles. Il valait à peu près 1/10é du ba saki.

Pour les corps liquides on utilisait principalement `' le Tongba `'64(*) (en Maninka) qui servait à mesurer la bière de mil, l'huile de palme et parfois le miel.

Dans la gamme des mesures de capacité pour les corps liquides, il y avait le `'soron'' (en Maninka) ; c'était une sorte de jarre en poterie de petites et de grandes dimensions. Le petit `'soron'' pouvait contenir dix litres à peu près et le grand `'soron'' environ 20 à 25 litres. Il servait d'instrument pour le conditionnement du miel.

Il est important de souligner que ces unités de mesure de capacité n'ont pas de données précises ou rigoureuses et ce, pour les corps solides (grains). Les renseignements qu'elles fournissent ne sont qu'approximatifs,

ü Les mesures de poids pour les métaux :

Le système pondéral du Bouré n'a pas connu l'usage de poids métallique ou de poids de verre. Toutefois, les Bouréka utilisaient couramment des unités conventionnelles établies à l'aide de graines de certain fruit des plantes locales. Par exemple :

- 1 gramme= 1 graine de Tali65(*) (Talikissè, en Maninka) ou Talikélensi *

- 1gramme= 2 graines de bagana66(*) (baganakissè) ou fila si*

- 1 gramme = 3 graines de gbelen (gbelenKissè) ou saba si*

- 1 décigramme = 1 graine de kamalen (kamalenkissè) ou kélen si *

- 1 décagramme = 3 fimani ou saba si *

- 1 décigramme = 10 dandenmafen ou tan si *

Ces poids locaux n'étaient utilisés seulement que pour la pesée du métal précieux, de l'encens, du cuivre et de l'antimoine.

Ainsi, le système pondéral était original et l'on aura remarqué que lorsqu'il s'agit de poids pour l'or, les Bouréka ne se sont pas laissés piper par les marchands avides d'or, mais c'est l'échange qui leur était défavorable.

La balance en usage était le `'Al-mizan'' ou `'Djà'' (en Maninka) d'origine arabe. C'est une balance à deux plateaux suspendus, encore utilisés de nos jours. Elle a toujours été l'unique balance connue pour le pesage quand il s'agit de l'or.

Les charges de cola et de poisson sec, par exemple, étaient (pesées à l'aide de balance dite romaine ou `' Moroudjan'' (en Maninka). Connue de tous, cette balance n'exigeait l'emploi de poids.

Toutes ces unités de mesures étaient soumisses à un contrôle strict de la part des agents délégués par le Mansa. Les cas de fraude étaient réprimés avec la plus grande sévérité. Le contrôle intéressait surtout le système pondéral.

Les cas de falsification étaient rares à cause d l'honnêteté qui affectait les transactions, mais aussi les sanctions de la `'police'' des marchés étaient très sévères.

* 62 L'évaluation en grammes est faite sur la base de 1 mithkal pour 4,729 grammes

* 63 Les différentes appellations sont des termes Maninka, la principale langue commerciale de l'époque

* 64 El hadj Mamby Keita, 71 ans, enseignant à la retraite, originaire de Niagassola, domicilié à Simbaya, 2009.

* 65 Cylindre en bois dont la capacité est 1 litre à peu près.

* 66 Erythrophelumsenegalensis ?

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo