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Enfants vivant avec vih : profil épidemio - clinique et thérapeutique. Cas du centre d'excellence UNILU.

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par Hermann TAMUBANGO KITOKO
Université de Lubumbashi - Docteur en Medecine  2014
  

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INTRODUCTION

L'enfant est un être en pleine croissance. Cette croissance intéresse tous les systèmes de l'organisme notamment : le système cardio- respiratoire, le système digestif, le système uro- génitale, le système immunitaire, etc. Le système immunitaire constitue le système protecteur de l'organisme ; une atteinte de ce système entravera cette bonne croissance. (Assumani, 2011).

Par ailleurs, on trouve des agents pathogènes qui s'attaquent directement à ce système, nous citons ici le virus de l'immunodéficience humaine VIH en sigle qui se traduit par l'infection à VIH.

Aujourd'hui, l'infection à VIH défie les sciences médicales et même au - delà, l'humanité dans toutes ses modalités d'adaptation sociales et d'organisation, et cela surtout avec le SIDA, syndrome d'immunodéficience acquise qui est la conséquence la plus sévère et la plus retentissante de cette infection. L'infection à VIH réalise actuellement un problème de santé publique. Cette pandémie décrite au début des années 80, frappe tous les pays du globe et en tout presque 40 millions de personnes sont atteintes (Dabis et al, 2002)

En effet, une augmentation régulière de la prévalence est observée dans la région d'Afrique avec des disparités dont les causes sont multifactorielles alors que dans le reste du monde la pandémie semble régresser, si non stabilisée. Les raisons sont multiples et varient d'un pays à l'autre : le tourisme sexuel, l'absence d'information de la population sur les facteurs de protection tels que le préservatif, le refus de l'abstinence ou de relations hors mariage, manque de moyen ou de volonté pour faire de la prévention une priorité et informer les populations, voire le refus d'admettre les faits (Dabis et al, 2002)

Les pays pauvres sont les plus touchés à cause des insuffisances d'information et d'éducation sur la maladie et surtout la pratique de sexe reste un moyen de satisfaire les besoins vitaux en raison de quoi les estimations de l'ONUSIDA ont révélé une prévalence plus élevée chez les professionnelles de sexe dans la population en générale. (Giraudan et al, 1999)

Dès lors, des grands efforts ont été déployés à travers toute la communauté internationale pour aboutir à la mise au point depuis 1985 de dépistage de plus en plus performants, à une meilleure détermination des facteurs de risque de contamination et de propagation du virus mais aussi à des très nombreux essais thérapeutiques (essais vaccinaux ; amélioration des traitements antiviraux).

Toutefois la médiocrité des résultats traduite par expansion inexorable du virus dans les coins les plus reculés du monde et l'ascension fulgurante de la prévalence contraste bien avec l'ampleur des efforts tant humains que financiers.

La prévention constitue de loin la meilleure option, car il n'existe pas actuellement un vaccin permettant de se protéger du virus, et les traitements antirétroviraux disponibles actuellement ne permettent aucune guérison. Bien qu'ayant une certaine efficacité, ils ne peuvent que retarder la progression vers le stade Sida en ralentissant la prolifération du VIH au sein de l'organisme. De plus ces thérapeutiques, coûteuses, ne sont facilement accessibles que dans les pays développés qui peuvent en assurer la charge financière, alors que dans les pays en développement comme la République Démocratique du Congo plus de 90% des patients ne bénéficient aujourd'hui d'aucun traitement efficace. C'est pour cette raison que l'ONU à travers son programme ONUSIDA a fait de la lutte contre le Sida une de ses priorités, lutte axée primordialement sur la prévention. (ONUSIDA, 2007)

En République Démocratique Congo, à peu près 1 034 000 des personnes infectées, l'OMS déclare 250 personnes s'infectent chaque jour, 10 personnes s'infectent toutes les heures et une personne s'infecte toutes les 5 minutes et cela n'épargne pas les enfants.

L'infection à VIH pédiatrique reste un problème majeur de santé publique, du fait de l'augmentation de cas d'infection chez les femmes en âge de procréer et l'Onusida l'estime à 15,5 millions dont 12 millions en Afrique soit 77% (Onusida, 2007).

Les nourrissons acquièrent l'infection à VIH de leurs mères soit au cours du travail, de l'accouchement ou après la naissance par allaitement. Le risque absolu de transmission est de 5 à 10 % au cours de la grossesse, 10 à 20 % au cours du travail et de l'accouchement et 10 à 20 % au cours de l'allaitement.

La transmission par voie sexuelle représente environ 5% des modes de contamination pédiatrique. Les circonstances de cette contamination peuvent être les viols, ou l'entrée des enfants dans vie sexuelle précoce les exposant à ce virus.

La transmission par voie sanguine ou par la transfusion est estimée à environ 5% des modes de contamination pédiatrique. Les principales circonstances de contaminations par cette voie sont : la transfusion de sang souillée, l'utilisation de seringues et objets souillés contaminés par du sang infecté et les scarifications. (Lebela et al, 2009)

Dans le monde, le nombre des personnes vivants avec le VIH est passé de 1,5 million (1,3 million- 1,9 million) en 2001 à 2,5 millions (2,2 millions - 2,6 millions) en 2007. Le nombre estimé de nouvelles infections chez les enfants a toutefois diminué, passant de 460 000 (420 000- 510 000) en 2001 à 420 000 (390 000- 470 000) en 2007. Les décès attribuables au Sida parmi les enfants avaient augmenté, de 330 000 (380 000- 560 000) en 2001 à 360 000 (350 000 - 540 000) en 2005, mais ont commencé à diminuer, l'estimation pour 2007 étant donné 330 000 (310 000- 380 000). Près de 90 % de l'ensemble des enfants séropositifs vivent en Afrique subsaharienne.

Au Cameroun en fin 2005, il a été estimé qu'il existe 43000 enfants sur 500 029 enfants personnes vivants avec le VIH soit 8,6%. ( Lebela et al, 2009)

En République Démocratique du Congo à une population totale estimée à 60 millions dont 50 % sont des enfants de moins de 15 ans. On estime alors le nombre d'enfant de moins 15 ans infectés par le VIH/ SIDA à 110.000 (42.000 à 280.000) d'où sa cinquième place au monde pour cette prévalence des enfants vivants avec le VIH (PNLS, 2010).

La prévalence du VIH parmi les femmes en consultation prénatale est restée relativement stable dans la capitale, Kinshasa (entre 3,8% en 1995 et 4,2 en 2005) mais elle a augmenté dans la deuxième ville du Pays, Lubumbashi (de 4,7 % à 6,6 entre 1997 et 2005), ainsi qu'à Mikalayi (de 0,6 % à 2,2 % entre 1999 et 2005) (Kayembe et al. 2007). La prévalence est également élevée dans les villes de Matadi, Kisangani et Mbandaka (où 6% des femmes fréquemment les services prénatales étaient séropositives au VIH en 2005) ainsi qu'à Tshikapa (où la prévalence était de 8%) (PNLS, 2005).

Ceci poussa Madame Ann M. Veneman, directrice générale de l'UNICEF, à déclarer ce qui suit : « les enfants restent la face cachée de la pandémie du Sida ». (OMS, ONUSIDA, UNICEF, 2007)

La plupart des études antérieures n'ont cherchées à révéler l'ampleur de l'infection à VIH/ Sida que sous d'autres aspects tel est le cas de Ngwej Tshikwej qui a ressorti le profil clinique et biologique de l'infection à VIH chez l'enfant aux cliniques universitaires de Lubumbashi (Ngwej. T, 2005). Nous pensons compléter cette étude en présentant « enfants vivants avec VIH suivis au centre d'excellence- Unilu : Etude épidémio - clinique et biologique ».

La problématique reste à savoir quelle est la fréquence des enfants vivants avec VIH au centre d'excellence - UNILU et quel est le profil épidémio- clinique retenir.

L'objectif général de cette étude est dégager le profil épidémio - clinique et biologique des enfants vivants avec VIH au centre d'excellence - UNILU.

Les objectifs spécifiques :

· Déterminer la fréquence des enfants avec VIH consultant le centre d'excellence - UNILU.

· Déterminer le faciès clinique, biologique ainsi l'évolution et la prise en charge de ces enfants.

Deux parties subdivisent essentiellement ce travail ; la première théorique, qui rassemble une revue de la littérature sur le VIH/SIDA et la perte de la prise en charge et la seconde, pratique, qui présent les résultats de la recherche.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon