WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Surveillance clinique des infections du site opératoire à  l'hôpital régional de Ngaoundéré (Cameroun)

( Télécharger le fichier original )
par Yaouba Djibrilla
Université de Ngaoundéré - Master 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II. Les facteurs de risque des ISO

Plusieurs facteurs de risque participent à la survenue de l'ISO. Ceux-ci sont liés soit au malade lui-même, soit à l'intervention ou aux personnels soignants et leurs environnements. Le facteur le plus commun est l'index NNIS qui prend en compte le score ASA, la classe de contamination et le temps d'intervention.

1. Selon l'index NNIS

Les patients dont le score ASA <3(ASA1=43% ; ASA2=35%) ainsi que ceux de classe d'Altemeir> 2 étaient les plus infectés (Voir tableau 2). En fonction du score NNIS, l'incidence était plus élevée pour l'index NNIS=2,3 (43%) par rapport à NNIS=0(35%) et NNIS=1(22%). En France comme dans de nombreux pays, le taux d'ISO stratifié sur l'index du NNIS variait de 2,2% en NNIS = 0 à 26,7% en NNIS = 3. Selon Bakkum-Gamez, pour le score ASA>2, l'anémie et la laparotomie étaient des principaux facteurs de risque des ISO dans un service de Gynécologie-obstétrique à Rochester (Bakkum-Gamez, 2013). Ainsi, l'élévation du taux d'incidence en NNIS=0 dans notre échantillon pourrait s'expliquer par la présence des autres facteurs de risque non tenue compte par l'index NNIS.

2. Autres facteurs de risque

En préopératoire, 91% des patients n'ayant pas subit une douche préopératoire ont développé une ISO (OR=0,8 ; IC95% OR=0,0378-0,8551). Ceci s'explique par le fait que seulement 9 personnels sur les 20 interviewé pratiquent la douche préopératoire (Tableau VII). Certains personnels soignants pensent que cette douche dépend du malade alors que d'autres justifient la non pratique de cette douche préopératoire par la surcharge de travail (25%) ou l'absence des locaux (35%). Néanmoins pour les douches pratiquées, l'eau+savon était utilisé dans 66,7% des cas et les malades étaient accompagnés au bloc opératoire par leurs habilles habituels (55%) et par leurs draps (45%).Bien que le choix d'antiseptique approprié pour la douche préopératoire soit discuté (Webster J, 2012)(Dumville JC, 2013) , sa réalisation reste fondamentale dans la préparation physique du malade qui d'ailleurs reste un des rôles propre à l'infirmier.

La durée d'hospitalisation moyenne avant l'intervention était de 45 heures chez les infectés alors qu'elle n'était que de 27 heures chez les non infectés. Selon les « 100 recommandations pour la surveillance et la prévention des infections nosocomiales »,une douche antiseptique est pratiquée la veille de l'intervention, et renouvelée, si possible, le matin de l'intervention. Elle concerne la totalité du corps (y compris les cheveux), en utilisant un savon de la même gamme que l'antiseptique utilisé au bloc opératoire; l'utilisation d'un rasoir doit être proscrite pour la préparation cutanée et préférer à défaut une épilation. Selon l'Institut National de Santé Publique du Québec, il est préférable de procéder à l'épilation 2 heures avant l'intervention à l'extérieur du bloc ou des salles de procédures. Si elle est effectuée à l'intérieur de la salle, s'assurer d'enlever tous les poils excédentaires. Pour ce faire, mettre un champ sous la zone à épiler puis retirer les poils excédentaires à l'aide d'un diachylon ou d'un gant adhésif (Institut National De Santé Publique Du Québec, Juin 2014 ).

En Per opératoire, le caractère urgent et les interventions multiples n'étaient pas associés à l'infection dans notre série, alors que la présence de corps étranger (drain y compris) était fortement associée aux ISO (OR=10,25 ; IC95%=2,9894-35,1762). De nombreux autre facteurs de risques sont cités dans les ISO, notamment les conditions de la salle d'opération (matériel, température ambiante, etc.), la durée d'intervention, la technique chirurgicale proprement dite (caractère urgent, présence d'une prothèse et de drains, qualité de l'hémostase, expérience du chirurgien), l'utilisation d'une antibioprophylaxie. (Hajjar, 1998)

En postopératoire, Les malades opérés étaient pour la plupart surveillés 2 fois par jour en post opératoire immédiat (77%) et l'unique antiseptique utilisé pour le pansement était la Polyvidone Iodé (97,3%). La glycémie n'était surveillée que dans 2% des cas or, selon les recommandations de la Société Française d'Hygiène Hospitalière, le contrôle strict de la glycémie durant la période péri-opératoire que le patient soit ou non diabétique est une mesure recommandée. En effet, le taux d'ISO double lorsque la glycémie est supérieure à 2 g/l en péri-opératoire. D'autres mesures préventives sont actuellement discutées : maintien de la température corporelle au cours de la chirurgie (prouvée en chirurgie colorectale), apport d'oxygène supplémentaire par la ventilation per opératoire.(Société Française d'Hygiéne Hospitaliere, 2010).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams