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Prévention de l'obésité dans un plan local de santé

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par Alexia CHARRETON MONNET
Université de Lyon 2 - MASTER 2 PROMOTION ET EDUCATION POUR LA SANTE 2013
  

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1. Inégalités sociales de santé et mortalités prématurées

Charte d'Ottawa de 19861: «La promotion de la santé a pour but de donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage de moyens de l'améliorer. Pour parvenir à un état de complet bien-être physique, mental et social, l'individu, ou le groupe, doit pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et évoluer avec son milieu ou s'y adapter. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie ; c'est un concept positif mettant l'accent sur les ressources sociales et personnelles et sur les capacités physiques. La promotion de la santé ne relève donc pas seulement du secteur de la santé : elle ne se borne pas seulement à préconiser l'adoption de modes de vie qui favorisent la bonne santé ; son ambition est le bien-être complet de l'individu.»

1.1. Inégalités sociales de santé

Les inégalités sociales de santé sont définies (Guichard et Potvin 20104) par toute relation entre la santé et l'appartenance à une catégorie sociale. Elles sont fortement observées en France, or le Haut Conseil en Santé Publique les a qualifiées d'injustes, en 2009, du fait de circonstances incontrôlables par les personnes. Ces inégalités sont essentiellement attribuables à des circonstances indépendantes de la responsabilité individuelle (Jusot, Tubeuf et Trannoy5 2010).

Graphique 1 : mortalité 1990-1999 en fonction du niveau d'éducation pour les 30 à 64 ans6

Graphique 2 : mortalité 1990-1999 en fonction de la profession chez les individus de 30 à 64 ans6
Alexia Charreton Monnet 2013

En France, les inégalités sociales de mortalité7 sont plus importantes que dans d'autres pays d'Europe et s'accroissent ces dernières années. S'y ajoutent des inégalités de qualité de vie liées aux incapacités (telles que définies dans le code de la santé publique : visuelles, auditives, motrices, sensorielles...) qui concernent la quasi-totalité des pathologies, des facteurs de risques et des états de santé.

Par exemple, en 1990, les chômeurs avaient une probabilité de décès prématurés 3 fois plus importante que les actifs et un homme sans diplôme : 2,5 fois comparé à un homme ayant effectué des études supérieures8. Selon l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEEE), entre 1982 et 1990, la mortalité par maladies coronariennes a baissé de 47 % chez les cadres et professions libérales contre seulement 14 % chez les employés et ouvrier, et la survie à 28 jours d'un événement coronarien restait 2.5 fois plus élevée pour un cadre supérieur que pour une autre catégorie socioprofessionnelle (CSP).

Entre 1991 et 1999, à 35 ans un cadre supérieur pouvait espérer vivre encore 47 années dont 34 sans incapacité, tandis qu'un ouvrier, ne pouvait espérer vivre que 40 ans, dont seulement 24 sans incapacité, alors même que ces 2 catégories bénéficiaient d'un emploi, d'un logement et d'une insertion sociale. En 2000, Jougla9, estimait à 9 ans cet écart d'espérance de vie.

Les déterminants ne sont donc pas uniquement à rechercher dans la pauvreté extrême (sans-domiciles, bénéficiaires du revenu de solidarité active...) qui est la partie visible de l'iceberg, ces inégalités font référence au gradient induit par la position sociale.

Graphique 3 : espérance de vie, en France, à 35 ans selon 3 indicateurs chez les cadres supérieurs et les

ouvriers en 200310

Les inégalités de santé, sont fréquemment attribuées aux inégalités d'accès aux soins, du fait de la croyance dans le rôle déterminant de la médecine, or l'accès aux soins ne peut être l'unique facteur responsable, de nombreux autres déterminants sont progressivement identifiés.

L'Obésité chez l'enfant comme chez l'adulte, est, à ce titre, un marqueur des inégalités sociales

Alexia Charreton Monnet 2013

Alexia Charreton Monnet 2013

de santé constatées ces dernières années en France. En 2004-2005, une enquête de la Direction de la Recherche des Études de l'Évaluation et des Statistiques11, montrait que l'obésité était dix fois plus fréquente parmi les enfants d'ouvriers (6%) que parmi les enfants de cadres (0,6%), et que l'écart s'était davantage creusé entre les classes professionnelles par rapport à 2002.

Ces données, en désaccord avec nos textes constitutionnels, soulignent la nécessité de tenter de prévenir l'obésité en agissant sur ses déterminants pour réduire les inégalités sociales de santé.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo