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à‰tude comparative de la germination du café parche et du café deparché (coffea arabica) dans les conditions édapho-climatique de Butembo.

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par Sadok Kambale
Université Libre de Dévellopement - Gradié 2016
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

« E.S.U »

UNIVERSITE LIBRE DE DEVELOPPEMENT

« U.L.D BUTEMBO »

ETUDE COMPARATIVE DE LA GERMINATION DU CAFE PARCHE ET DU CAFE DEPARCHE DANS LES CONDITIONS EDAPHO-CLIMATIQUES DE LA VILLE DE BUTEMBO.

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

PAR

Sadok KAMBALE KANGWELE

Travail de fin de cycle présenté et défendu en vue de l'obtention du Diplôme de Gradué en Sciences Agronomiques.

Directeur : Ir KAMONDO MATATA

Chef des Travaux

ANNEE SCOLAIRE : 2015-2016

A nos très chers Parents KASEREKA SEMU ET KAVIRA Jeanne.

A nos frères et soeurs Samuel, Medias, Merveille, Mirlaine.

A nos Enseignants Ir KABUYAYA, Ir KAVANIKE, KILUMBA, ...

A nos amis et connaissances VWEYA, KIBALI, PIRIPIRI, WASINGYA, KIZUNGU, ...

Je dédie ce travail

REMERCIEMENTS

Malgré la longueur de la nuit, le soleil fini par apparaitre.

De ce fait nous remercions notre Seigneur Dieu le Tout-Puissant de nous avoir donné cette chance d'arriver à la fin de notre premier cycle.

Nous disons également merci à nos Parents KASEREKA SEMU et KAVIRA Jeanne pour l'amour et soutien tant matériel que financier qu'ils ne cessent de manifester envers nous.

Nous ne pouvons pas passer sans remercier toutes les autorités académiques de l'Université Libre de Développement « U.L.D » en sigle telles que le Recteur Amédée MATSORO, le Secrétaire Général Académique Justin SYAGHUSWA.

Nos sincères remerciements s'adressent au Directeur du présent travail C.T, Ir KAMONDO MATATA pour son dévouement, ses conseils et sacrifices qu'il a témoigné à notre égard.

Nous remercions également nos enseignants qui ont participé efficacement à notre formation soutenue.

Nous serions ingrat de passer sans remercier nos amis et connaissances tels que KASTUDE, Ir KASEREKA KADEU, PIRIPIRI, KIZUNGU, NDUIRI, etc.

Que chacun retrouve ici nos sentiments de reconnaissance.

Sadok KAMBALE KANGWELE

SIGLES ET ABREVIATIONS

C.T  : Chef de Travaux

E.S.U  : Enseignement Supérieur et Universitaire

I.S.E.A.V.F : Institut Supérieur d'Etudes Agronomiques, Vétérinaires et Forestières

I.T.A.V  : Institut Technique Agricole et Vétérinaire

Ir  : Ingénieur

R.D.C  : République Démocratique du Congo

T.F.C  : Travail de Fin de Cycle

T.F.E  : Travail de Fin d'Etudes

U.C.G  : Université Catholique du Graben

U.L.D  : Université Libre de Développement

RESUME

La présente étude a été conçue en vue d'évaluer l'influence de la parche sur la levée du grain de café. A cet effet, nous avons conduit un essai dans les conditions édapho-climatiques de Butembo.

Dans cet essai, deux séries de cafés, de 400 graines chacune, ont été considérées : une série déparchée et une autre avec parche ; chaque série étant reprise quatre fois en raison de 100 grains par répétition.

Les résultats obtenus ont révélés ce qui suit :

- Le taux de germination des grains déparchés, qui a été de 91, 75 #177; 0,28 % n'a pas différé significativement de celui du café avec parche qui a été de 92 #177; 0, 43 % ;

- Le temps nécessaire pris par les grains déparchés du semis à la levée du dernier grain qui a été de 57, 75 #177; 0,277 jours, a été différent de celui des grains semés avec parche qui a été de 79, 25 #177; 0, 82 jours ; soit une différence de 21, 5 jours.

Au vu de ce qui précède, nous pouvons conseiller les agriculteurs d'utiliser les grains de café déparchés, étant donné qu'en déparchant, on raccourcit le temps de germination.

SUMMARY

The present study was conceived in order to balance the influence of the skin on the seeds of coffee.

Therefore, the sample was observed considering Butembo's soil and weather.

Two series of coffee were taken as samples each of 400 seeds. One series without the outside skin and the other with the outside skin; each series was retaken four times on the average of 100 seeds per repetition.

The finding averaged out the following:

- The amount of germination for the seeds without the outside skin was 91, 75 #177; 028 %, No big difference from the seeds of coffee with the outside skin which was 92 #177; 0, 43 %;

- The necessary period taken by seeds without outside skin for the germination of the last seed was 57, 75 #177; 0, 277 days that differs from series of seeds with the outside skin which was 79, 25 #177; 0, 82 days; the difference of 21, 5 days.

Having a look at the above result, we would advice farmers to use seeds of coffee without the outside skin, since to remove the outside skin; we shorten the period of germination.

O. INTRODUCTION

0.1. ETAT DE LA QUESTION

Dans le présent travail, nous voulons cerner l'étude comparative de la germination du café parche et du café déparché dans les conditions édapho-climatiques de la ville de Butembo.

Plusieurs autres études précédentes ont essayé d'aborder cette culture caféière en se focalisant sur tel ou tel autre aspect.

C'est par exemple les travaux de :

· KAMBALE MUKERERWA (2003), celui-ci, dans son étude, s'est préoccupé d'inventorier les maladies et ravageurs du café dans le territoire de Beni.

· MBUSA SYAGHUSWA (2014), a mené ses études sur l'influence des techniques culturales sur la croissance et le développement du caféier arabica en ville de Butembo.

Quant à nous, nous allons nous intéresser à l'étude comparative de la germination du café parche et du café déparché dans les conditions édapho-climatiques de la ville de Butembo.

0.2. PROBLEMATIQUE

Plusieurs écrits, conférences et forums ne cessent de confirmer que l'agriculture constitue la priorité absolue du développement d'un pays. Mais la situation actuelle de la République Démocratique du Congo en ce domaine n'incite pas à optimiser. Dans le secteur agricole où plus de la moitié de la population ne vit que de la paysannerie, la pauvreté est criante.

Depuis des décennies, la politique Congolaise d'encadrement de la masse paysanne empêche son épanouissement. Pour remédier à cet état de fait, la République Démocratique du Congo doit évaluer concrètement les programmes de lutte contre la pauvreté en usant des méthodes révolutionnaires propres à son environnement sociologique, principalement l'agriculture.

Dans l'économie mondiale, le café est la première denrée agricole et la deuxième marchandise échangée dans le monde derrière le pétrole et avant le blé. Il représente 4 % du commerce mondial des produits alimentaires ( www.google.com/memoire on line/le 1/1/2006/11h30'.

Les longues années de guerre civile et d'instabilité, le changement climatique et certaines maladies ont entrainés un déclin rédhibitoire de la production du café en République Démocratique du Congo.

La production du pays en 2010 a été d'un dixième inférieur à la récolte des vingt dernières années ( www.google.com/mediacongo.net/le11/1/2016/12h35').

Actuellement, dans le but de lutter contre la pauvreté, le gouvernement Congolais met en place une stratégie pour soutenir la reprise des activités dans le secteur.

A l'Est du pays, dans la province du Sud-Kivu, la culture du café est encouragée. Des dizaines de pépinière ont vu le jour et soigneusement entretenues par les agriculteurs locaux.

L'ancien ministre de l'agriculture élevage et développement rural de la province du Nord-Kivu avait distribué Vendredi 12 Septembre 2014 une centaine de milliers de plantules de caféiers aux agriculteurs des chefs de groupements de la chefferie de Buisha dans le territoire de Rutshuru ( www.google.com).

Dans le territoire de Beni, la caféiculture est en plein développement. Certains agriculteurs locaux se sont regroupés en coopérative agricole.

Comme déjà dit, l'économie du pays dépend énormément de l'agriculture. Celle-ci (l'agriculture) affecte le bien être de la population en terme de revenus au niveau des ménagers, de la sécurité alimentaire et même d'économie globale du pays (KAKULE VWEYA, 2014). Comme l'homme voudrait obtenir des produits de qualité et en quantité suffisante en un temps court, nous nous sommes proposés de comparer la germination du café parche et du café déparché dans les conditions édapho-climatiques de la ville de Butembo, une de voies pour parvenir à cet objectif.

A ce niveau, quelques questions ont été posées :

ü La parche peut-elle avoir un effet retardataire sur la germination du grain du café ?

ü Le déparchage ne peut-il pas inhiber la germination ?

0.3. HYPOTHESES

En vu de répondre aux questions ci-dessous posées, deux hypothèses on été formulées :

- Il se pourrait que la parche puisse avoir un effet retardataire sur la germination du grain de café.

- Le déparchage n'aurait pas d'effet inhibiteur sur la germination du grain du café.

0.4. OBJECTIF ET INTERET DU SUJET

Ce travail se fixe pour objectif de vérifier lequel du café parche et du café déparché germe le plutôt possible.

L'intérêt qu'on peut tirer de ce travail est de connaître l'effet de la parche sur la germination et la levée du grain du café, ce qui raccourcirait le temps de semis en pépinière et la production du caféier en plantation.

0.5. DELIMITATION DU TRAVAIL

Notre travail se limite à l'étude comparative de la germination du café parche et du café déparché dans les conditions édapho-climatiques de la ville  de Butembo.

Ce travail a été réalisé en ville de Butembo, province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo dans la période courant d'Octobre 2015 à Juillet 2016.

0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction, notre travail comprend trois chapitres :

Ø Le premier chapitre est consacré aux généralités sur la culture du caféier et sur la germination ;

Ø Le deuxième parlera du milieu du travail, des matériels et méthodes ;

Ø Le troisième et dernier chapitre parlera de la présentation, l'interprétation et la discussion des résultats obtenus.

Enfin, une conclusion suivie des suggestions mettront fin au présent travail.

CHAPITRE PREMIER

GENERALITES SUR LA CULTURE DU CAFEIER ET SUR LA GERMINATION

1.1. GENERALITES SUR LA CULTURE DU CAFEIER

1.1.1. UTILISATION DU CAFE

Parmi les soixante-dix espèces de caféiers recensées, seules deux espèces ont un intérêt commercial : le Coffea canephora, variété robusta et le Coffea arabica. Ces deux espèces sont cultivées pour les graines qui, après torréfaction, servent à préparer une boisson. Celles-ci possèdent des propriétés stimulantes dues à la présence d'un alcaloïde : la caféine. Les sous-produits résultant du traitement post-récolte sont généralement utilisés comme compost après fermentation (pulpes issues du traitement par voie humide ou coques provenant de la voie sèche), (Anonyme, 2002).

La caféine est utilisée dans la fabrication d'un tonic cardio-vasculaire par l'industrie pharmaceutique.

1.1.2. MORPHOLOGIE DE LA PLANTE

Le caféier est un arbuste de sous-bois pouvant atteindre 2 à 3 m de haut.

Son système radiculaire se compose du pivot, des racines coaxiales, des ramifications latérales, un chevelu racinaire abondant, des radicelles et des poils absorbants.

La tige porte des rameaux flexueux sur lesquels se développent les feuilles, fleurs et fruits.

Les feuilles sont entières, pétiolées de stipules persistantes. Les feuilles opposées sont disposées par paires croisées, tandis que sur les rameaux, elles sont disposées suivant le même plan.

Les fleurs parfumées, de couleur blanc-rosé, forment à l'aisselle des feuilles des glomérules denses chez lesquelles on distingue les cymes bien nettes, à la base desquelles se trouvent des bractées formant des calicules.

Chaque fleur est formée par un calice à 5 dents très courtes. Les fleurs ont une vie très courte, elles se forment quelques heures après leur épanouissement. L'ovaire est infère avec deux loges.

Le fruit est une drupe, communément appelée cerise de forme sub-globuleuse, rouge à maturité, atteignant selon les espèces 8 à 15 mm. Chaque fruit est constitué d'un exocarpe, d'un mésocarpe charnu blanc-jaunâtre (pulpe) et de deux graines accolées par leur face plane. Lorsque l'un de deux ovules avorte, l'autre occupe toute la place disponible, on l'appelle caracoli ou moka.

Chaque fruit est protégé par deux enveloppes : la première, l'endocarpe est mince et de texture scléreuse (parche), la seconde, le périsperme (pellicule argentée) plus ou moins adhérant à la graine. Celle-ci est de couleur gris-jaunâtre à gris-ardoisé, selon les variétés, le mode de préparation, le milieu et le temps de conservation. Elle est constituée d'un albumen corné, à surface lisse, dont la face plane est creuse, selon son grand axe, par un sillon plus ou moins rectiligne, l'embryon est situé à la base. Les dimensions et la forme des graines diffèrent avec les variétés, les conditions du milieu et de culture ; elles ont en moyenne 10 mm de longueur, 6 à 7 mm de largeur et de 3 à 4 mm d'épaisseur ; leur poids oscille autour de 0, 15 à 0, 2 g (Anonyme, 1974).

1.1.3. PHYSIOLOGIE DU CAFEIER

La vie du caféier comprend trois grandes périodes, la première, celle de la croissance commence avec la germination de la graine et se termine à l'âge adulte. Elle couvre 4 à 7 ans ; l a deuxième, celle de productivité qui s'étale sur 15 à 25 ans. La dernière est celle du déclin physiologique qui se termine par la mort de la plante.

1.1.3.1. Période de croissance

1.1.3.1.1. La graine et sa germination

La graine est constituée par un albumen corné entouré par deux enveloppes : la première est l'endocarpe (parche) du fruit (drupe) ; la seconde, très fine, est le tégument séminal (pellicule).

La graine mûre, saine et bien constituée, nue ou vêtue de sa parche peut germer dès sa récolte (absence de période de dormance) si elle est placée dans les conditions satisfaisantes du milieu : humidité, température (25° 30° C) ; aération (Anonyme, 1974).

En dessous de 10° C, la germination des graines de caféier est très lente. Sa durée est fonction de la conjonction de deux facteurs : la température et l'humidité.

La première manifestation de la graine est l'apparition de la radicule, 3 à 4 semaines après le semis (coffea arabica), 20 à 25 jours plus tard, la tigelle se différencie au niveau de l'axe hypocotylé et son élongation entraîne hors de terre la graine, toujours enveloppée de sa parche (germination épigée). Peu de temps, cette légère coque se détache et deux pré-feuilles ou feuilles cotylédonaires s'épanouissent à leur point d'insertion, sur la tigelle se trouve un bourgeon axillaire dormant. Le bourgeon terminal apparait, en même temps que les pré-feuilles. Il donne naissance rapidement aux premières feuilles normales opposées deux à deux.

Les feuilles cotylédonaires, dont le rôle nutritif est terminé se flétrissent alors et tombent. Le système racinaire croit très activement au cours de premières semaines de germination : le pivot s'enfonce profondément et forme un grand nombre de racines et radicelles (SIVIRIHAUMA, 2010)

1.1.3.1.2. La croissance végétative

Les premières ramifications plagiotropes du jeune caféier apparaissent 4 à 6 semaines après la levée, lorsque le plant a 5 à 11 paires de feuilles. Le caféier compte la première année, outre les deux bourgeons situés à l'aisselle des feuilles, 3 bourgeons par aisselle au 4ème noeud, 3 ou 4 bourgeons par aisselle aux 5ème et 6ème noeuds et les suivants 4 bourgeons par aisselle. Les bourgeons sont susceptibles de donner naissance à des axes orthotropes de remplacement en cas d'accident à la tige du jeune caféier.

Les rameaux plagiotropes sont issus des bourgeons dits « extra axillaires » ou « tête de série » qui donnent les axes orthotropes. Il ne se forme qu'un seul bourgeon de ce type à l'aisselle de chaque feuille, le rameau plagiotropes dit « primaire » qu'il donne, ne pourra donc être remplacé et ce là quelque soit l'âge de l'arbuste.

Les rameaux primaires portent également des bourgeons à chaque noeud qui évolue soit en rameaux plagiotropes secondaires soit boutons floraux.

Les premières, têtes de séries, se forment dans les mêmes conditions que leurs homologues de l'axe vertical. Les secondes évoluent en boutons floraux sous certaines influences (induction florale). Les rameaux second aires peuvent à leur tour, et dans les mêmes conditions, donnés les tertiaires.

Les rameaux plagiotropes primaires sont opposés par paires sur des étages alternées perpendiculairement.

1.1.3.2. Période de productivité

Le système racinaire du caféier est influencé par l'hérédité, la texture du sol, son aération, sa richesse hydrique et minérale, sans oublier les méthodes culturales.

La charpente du caféier est essentiellement constituée par un axe vertical (le tronc) et un certain nombre d'étages des rameaux primaires. Ces derniers fructifient dans le jeune âge, et portent des ramifications secondaires renouvelables qui sont avec des tertiaires, le support de l a production.

Cette faculté est mise en profit par la méthode de la taille unicaule, alors que la conduite multicaule consiste au contraire à exploiter les rameaux primaires périodiquement rajeunis par le renouvellement des axes. La vie des feuilles de Coffea canephora est de 7 à 10 mois, sauf en cas de chute prématurée.

Les premiers boutons floraux apparaissent généralement vers la troisième année. L'induction florale a lieu à partir des noeuds des bourgeons différenciés sous des actions stimulantes complexes.

Les fleurs se forment en principe sur le bois jeune, mais plus rarement sur les vieux bois. Ainsi, tout caféier adulte porte des rameaux primaires avec du bois improductif. Les fortes pluies, et vent violent, etc lui sont néfastes.

Le coffea arabica est autogame à 90%. Au cours des premiers mois, on observe le « shedding » qui est une chute des jeunes fruits. Ce phénomène peut avoir pour origine une fécondation défectueuse, des attaques des insectes (Antestiopsis), une sécheresse persistante, ...

Le temps qui s'écoule entre la floraison et la maturation des fruits varie avec des espèces et les variétés ; les conditions climatiques et les opérations culturales. On compte en moyenne 6 à 8 mois pour le Coffea arabica, 11 à 12 mois pour le Coffea excelsa, 9 à 11 mois pour le Coffea canephora, 12 à 14 mois pour le Coffea liberica.

A pleine maturité, les fruits sont de couleur rouge plus ou moins foncée. C'est à ce stade qu'ils doivent être cueillis. Ceci est particulièrement important pour coffea arabica dont les fruits mûrs tombent assez rapidement, contrairement pour ceux de coffea canephora qui restent attachés plusieurs semaines.

La cueillette précoce entraîne une perte pondérale, la graine n'ayant pas atteint son plein développement et une dégradation de qualité ; les substances chimiques génératrices de l'arôme sont, 4 à 6 semaines avant maturité, absente ou encore peu représentées.

L'importance de la fructification est liée à divers facteurs : l'hérédité, l'âge, conditions climatiques, soins culturaux, ...

Indépendamment de ces facteurs, on a constaté que le caféier était soumis à une certaine alternance de production, une année de forte récolte succédant à une petite récolte.

1.1.3.3. Période de déclin

Les premiers signes de fatigue se manifestent tout normalement après 15 à 20 ans de production.

L'arbuste âgé montre les signes les plus évidents de fatigue physiologique qu'on constate chez tous les végétaux à un certain stade de leur existence : tronc ébranlé, aspect sec. Il meurt après une période plus ou moins longue de sénilité (80 à 100 ans), (MUHIWA, 2015).

1.1.4. CLASSIFICATION ET PRINCIPALES ESPECES

Selon www.google.com/wikipedia/21/3/2016 à 19h00, le caféier appartient:

Règne  : Plantea

Division : Magnoliophyta

Classe  : Magnoliopsida

Ordre  : Rubiales

Famille  : Rubiaceae

Genre  : Coffea

Le genre Coffea (L) comprend plus de 60 espèces. Les deux espèces les plus cultivées sont coffea arabica et coffea canephora.

D'après HANGI, J (2015), les variétés commerciales les plus importantes sont :

- Coffea arabica

- Coffea canephora (Robusta)

- Coffea liberica

- Coffea excelsa

1.1.5. ECOLOGIE

La convenance d'un site donné à une production caféière est conditionnée par l'expression des cinq variables fondamentales de l'environnement : la température, l'eau, la lumière, le vent et les conditions du sol.

1.1.3.4. Température

A une température moyenne annuelle, les diverses espèces trouvent leur place normale entre 18°C et 25°C, avec des limites situées à 15°C et 30°C.

ü La culture du Coffea arabica exige une altitude variant entre 1200-2000 m et une température variant entre 20°C et 25°C.

ü La culture du Coffea canephora exige une altitude moyenne comprise entre le niveau de la mer et 1200 m et une température variant entre 20°C et 26°C.

1.1.3.5. L'eau

Les caféiers éprouvent des besoins élevés et constants d'humidité dont l'équivalent est variable selon l'importance hydrique et la capacité de rétention de l'eau du sol.

Ø Le Coffea arabica exige une pluviosité de 1300 à 1800 mm par an et une saison sèche de 2 à 4 mois.

Ø Le Coffea canephora exige une pluviosité de 1500 à 3000 mm par an et une saison sèche de 2 à 3 mois.

L'humidité de l'air joue un rôle important pour les deux espèces, Coffea canephora étant exigeant que le Coffea arabica.

Dans certaines régions très sèches comme le YEMEN, l'humidité nocturne rapporte des quantités d'eau non négligeables (précipitations occultes) permettant aux caféiers de se développer (SYAGHUSWA, 2014).

1.1.3.6. La lumière

Les caféiers sauvages sont des plantes sylvestres de sous étages, naturellement héliophobes. En culture, l'ombrage était traditionnellement de règle, pratique justifiée car expérimentalement, on a vérifié qu'au niveau de la feuille, le rendement de la photosynthèse était maximum à luminosité réduite (entre 10 à 60 %) et que les stomates se fermaient à grande lumière. Mais en fait, l'ombrage réalisé par le feuillage périphérique, rend l'ombrage artificiel inutile, néfaste même, surtout dans les régions équatoriales ou subéquatoriales à nébulosité élevée.

L'utilisation des arbres d'ombrage reste une solide tradition dans une agriculture familiale, soit nécessaire pour les avantages annexes qu'ils produisent : modérations des excès de température, diminution de l'érosion pluviale, paillis, etc.

1.1.3.7. Le vent

Le vent agit de façon mécanique en provoquant le bris des rameaux, défoliation ; voire déracinement. Les vents secs et chauds entraînent un flétrissement des feuilles et des jeunes rameaux encore verts.

L'utilisation des haies brise-vent se révèlera souvent un palliatif indispensable.

1.1.3.8. Le sol

Les sols de pH compris entre 4, 5 et 6, 5 sont favorables à une bonne végétation. La structure du sol, sa profondeur, sa capacité hydrique a une importance originelle supérieure à sa fertilité chimique (MUHIWA, 2015).

1.1.6. TECHNIQUES CULTURALES

1.1.3.9. Production des plantes

1.1.3.9.1. Pépinière

La semence sera préparée à partir des fruits sains et mûrs, prélevés sur les arbres adultes, vigoureux et/ou des caractéristiques remarquables. Les fruits subiront alors un dépulpage, manuel ou mécanique précautionneux, une fermentation légère, peu prolongée (moins de 24 heures) et une trituration sous l'eau pour les débarrasser de l'excès de pulpe encore adhérente.

Les graines, dans les parches, seront séchées à l'ombre, dans un endroit aéré, sans que jamais leur taux d'humidité ne soit ramené à un degré inférieur à 10 %, sous peine d'altérer gravement leur faculté germinative.

Un triage éliminera les semences malvenues, des formes anormales (triangulaires) ou parasitées (scolytes).

Un enrobage par poudrage de charbon de bois sera pratiqué au cas où un stockage jusqu'à quatre mois ou un transport serait envisagé ; il sera complété par des pulvérisations ou poudrages des produits fongiques (cupriques ou mercuriques, surtout contre « la fonte de semis ») ou insecticides (aldripoudres), préventifs contre les termites et autres prédateurs du sol. Une conservation de plus longue durée (un an) pourra même être assurée par la stratification de semence, toujours en parche intacte, en sac de toile, avec du charbon de bois et le maintien dans une ambiance humide (dans un tonneau, sac sur caillebotis surplombant une couche d'eau), (Cambrony, 1987).

Le germoir est constitué des plates-bandes de 1,20 m de large et des longueurs variables.

On sème dans les sillons à une profondeur de 1,5 mm, la face ventrale des graines contre le fond du sillon. L'écartement est de 4 × 3-6 cm. Le semis peut se faire également dans les boites des sables avec repiquage ultérieur ou dans des poly bags remplis de bonne terre. On raccourcit la germination de quelques semaines si on utilise des graines déparchées pour le semis.

Par contre, ce matériel exige plus de soins car il est plus exposé aux maladies, aux insectes et au dessèchement. Le germoir est protégé des intempéries par un abri de 1, 5 m de hauteur. Il est construit avec des abris végétaux (feuilles de cocotiers, palmiers, ...) qui assurent un ombrage raisonnable.

L'arrosage des plates-bandes se f ait au besoin. Il peut aller jusqu'à 3 mois.

La germination se fait entre 4 et 8 semaines.

Les plantules sont repiquées de préférence au stade « soldat », c'est-à-dire avant le déploiement des feuilles cotylédonaires. Le pivot est encore court et il y a moins de risque de le plier au repiquage.

La durée de séjour des plants en pépinière varie avec l'espèce cultivée, l'époque de plantation, les conditions climatiques. Elle est d'environ 12 à 15 mois pour l'arabica et de 6 à 8 mois pour le robusta.

1.1.3.9.2. Bouturage

On prélève des boutures sur des branches orthotropes et de préférence à la saison pluvieuse. Ces boutures sont capables de reproduire des plantes semblables à celles dont proviennent des semences. Les boutures sont généralement choisies sur les caféiers âgés de 2 ans et sur les branches ne portant ni fleur ni fruit. Leur diamètre est de plus ou moins 2, 5 cm, leur longueur plus ou moins 7 cm. Chaque bouture ne gardera qu'une feuille dont on a enlevé une partie du limbe.

La sciure de bois et les fibres de noix de Coco pulvérisé constituent des bons milieux d'enracinement.

Pour stimuler la rhizogenèse, on peut utiliser l'acide indolyl-acétique et l'acide indo-butyrique ou d'autres produits rhizogenèses.

Le substrat est placé dans les bacs de bouturage et où se fera l'enracinement des boutures. Les bacs sont placés dans un endroit ombragé à 30 % environ et maintenus dans un état satisfaisant d'humidité. La température à l'intérieur des compartiments doit se situer aux environs de 25°C.

L'enracinement est jugé terminé 8 semaines après le bouturage. Les boutures enracinées sont extraites après un séjour de 10 à 12 semaines en propagateur, sélectionnées et repiquées avec beaucoup de précautions en poly bag noir.

On dispose alors sous une pépinière ombragée, aux écartements généralement adoptés pour les semenceaux. Dans un premier temps, on évite l'insolation directe. L'endurcissement se fera pa r la suite.

1.1.3.10. La plantation des caféiers

Après piquetage, on fait en général une trouaison de 40×40×40 cm. En terre de savane, ou sur défrichement ancien, il est possible de passer une sous-soleuse à 70 cm de profondeur dans la future ligne de caféier.

Les plants doivent être triés à la sortie de la pépinière. Il faut qu'ils soient vigoureux et bien développés avec au moins 6 à 8 paires de feuilles. L'habillage des plants est déconseillé car il retarde la reprise. La densité de plantation à adopter est variable suivant l'espèce à planter, la qualité du sol et le mode de taille que l'on compte mettre en oeuvre.

ü Pour le Coffea arabica, les écartements varient autour de 2,5 m × 3,5 m ;

ü Pour le Coffea canephora, les écartements vont fréquemment de 3×3 m.

1.1.3.11. Couverture du sol

La couverture du sol peut se concevoir avec du film en matière plastique, du paillis ou des plantes de couvertures.

La plante de couverture contribue à conserver les qualités intrinsèques du sol. De surcroit, elle s'oppose à l'envahissement des cultures par les graminées (paspalum, cynodon, etc).

Les légumineuses érigées, Leucoena glauca, Indigofera errecta, Flemingia sp, Tephrosia condida, Crotolaria agathiflora sont souvent utilisés en haies, croisées ou non, taillées à intervalles rapprochés, le but qu'on leur assigne étant la production de la matière organique et éventuellement une action antiérosive (René Vandenput, 1981).

1.1.3.12. Les cultures intercalaires

L'occupation des interlignes par des cultures vivrières pendant le jeune âge des caféiers est assez rependu. On peut conclure à l'innocuité de ces cultures pendant les 3 premières années de culture caféière, à l'exclusion, du bananier plantain dont la présence se traduit par effet dépressif considérable sur le rendement.

D'une façon générale, au delà de deux ou trois premières années ; toutes les cultures intercalaires portent préjudice au caféier et plus particulièrement le bananier plantain.

1.1.3.13. Travaux d'entretien

La pratique, tout au moins temporaire de « clean weeding » assure aux jeunes caféiers une croissance plus rapide ainsi qu'une grande précocité de production.

Le but à atteindre étant d'éliminer toutes les plantes se développant dans la zone exploitée directement par les racines. Le sarclage se fera en bandes « strip weeding ».

Plus fréquemment dans les jeunes âges, les rondes d'entretien ont pour but également, après l'entrée en production, de faciliter les opérations de récolte. On peut utiliser les herbicides pour supprimer les mauvaises herbes.

1.1.3.14. Ombrage

D'une façon générale, on considère que l'ombrage a une action modératrice sur l'induction florale et sur la fructification. Actuellement, on est convaincu de la supériorité des plantations non ou très légèrement ombragées, à la condition expresse de pratiquer une culture intensive très élaborée (entretien, taille, fertilisation).

Dans le cas contraire, les résultats peuvent être décevants. L'ombrage ne se justifie que dans les conditions d'environnement éloignées de l'optimum écologique de l'espèce ou dans la crainte d'aléas climatiques fréquents (grêle, ventilation excessive).

1.1.3.15. Fumure

Le fumier de ferme est utilisé en caféiculture dans les régions d'élevages à la dose de 20 à 30 tonnes par hectare, souvent par rotation (une année sur deux ou une année sur quatre). A défaut de fumier, l'utilisation des déchets d'usinages du café sous forme de compost est très recommandée.

L'azote et la potasse sont des éléments largement utilisés dans la nutrition du caféier en production.

Dans les cas des apports simples, on utilise pour l'azote, le sulfate d'ammoniaque, pour le phosphore, le phosphate tricalcique ou la supertripe, pour la potasse, le chlorure de potasse.

Tableau n°1 : Exemple de fumure applicable dans le cas d'un cycle de taille quinquennale et d'une culture intensive.

ANNEES

FERTILISANTS

N

P

K

1ème année

60

60

-

2ème année

120

90

60

3ème année

180

90

60

4ème année

150

90

60

5ème année

90

90

60

Source : SIVIRIHAUMA, 2010.

1.1.3.16. Taille

La taille est une pratique très importante ayant pour but d' ou de :

- Assurer une répartition optimum des organes ;

- Favoriser le développement et le renouvellement du bois fertile ;

- Procurer aux caféiers une charpente solide et bien équilibrée ;

- Maintenir les arbustes à une hauteur accessible aux récolteurs.

Il existe trois sortes de taille : taille de formation, de production et de régénération.

1.1.3.16.1. Taille de formation

Tout caféier qui se développe librement suit le même système que les autres espèces ligneuses. Il développe un seul tronc avec des ramifications primaires ; secondaires, tertiaires, etc. Mais cela n'implique pas nécessairement une bonne production. C'est pourquoi, le producteur intervient pour lui donner un port nécessaire pour la meilleure production.

La taille de formation conduit le caféier en tronc unique (système unicaule) ou en troncs multiples (taille multicaule).

1.1.3.16.1.1. Taille unicaule.

La modalité la plus communément adoptée dans la conduite du robusta sur un tronc unique consiste à écimer la tige à 1,80 m du sol environ et à maintenir dans la couronne une aération satisfaisante par une taille dite « cylindre » qui compte essentiellement la suppression des rameaux secondaires naissant au voisinage immédiat du tronc. On ne conserve, en effet, qu'une ou deux branches par noeud.

1.1.3.16.1.2. Taille multicaule

Elle consiste à provoquer sur une souche basse la formation d'un certain nombre d'axes et d'assurer leur renouvellement après 1 à 5 ans de fructification.

La méthode la plus simple consiste à recéper la jeune caféière à 0, 25-0, 30 m du sol et conserver un certain nombre de rejets tires-sève. En saison des inconvénients qu'elle présente (surcharge en rejets, écartements insuffisants entre les rejets ; ...), on lui préfère une technique plus opérationnelle appelée arcure ou agobiada.

L'arcure consiste à courber en arc de cercle (40 - 45°) la tige du jeune caféier de 12 à 18 mois. L'extrémité est maintenue en place par un crochet de bois fixé en terre ; les rameaux qui sont à contact avec le sol sont supprimer.

La flexion de l'axe a pour conséquence, la formation des nombreux rejets orthotropes dont on conserve 4 à 6 tiges bien reparties puis quelques mois plus tard seulement 3 ou 5, on sectionne alors des primaires conservés à l'extrémité de la tige. L'arcure est habituellement faite sur la plantation au début de la saison sèche.

1.1.3.16.2. Taille de production

Elle consiste à une suppression des gourmands et au choix des jeunes pousses secondaires et tertiaires devant remplacer les rameaux ayant fructifié.

Pour la taille de production de caféières conduites en système multicaule, les travaux consistent à la suppression des gourmands et coupure des branches épuisées par la production.

1.1.3.16.3. Taille de régénération

Elle consiste à renouveler tout le bois tous les 4 à 5 ans. A cet effet, on traite ¼ ou de la culture par un recepage à environ 30 cm du niveau du sol ; de tous les axes, sauf un, le plus fructifère, que l'on conservera comme tire-sève jusqu'à la récolte de ces fruits. Ce recepage doit avoir lieu pendant la période de repos végétatif.

1.1.3.17. Replantation

Elle peut se faire en arrachant les vieux arbres et procéder à une nouvelle plantation. On peut également planter les jeunes caféières entre les rangées des vieux. Ici, la croissance est très lente : faute d'éclairement.

1.1.3.18. Récolte

La floraison de caféier s'échelonne sur plusieurs semaines ; il en est de même pour la maturation.

Pour obtenir un café de qualité, il faut récolter les cerises à maturité (rouge à jaunâtre).

1.1.3.19. Rendement

Avec du matériel végétal non sélectionné et dans les conditions normales de culture, on peut obtenir les rendements suivants :

0. Coffea arabica :

- 200 à 300 kg / ha à la première année de récolte (à 4 ans) ;

- 600 à 800 kg / ha à la deuxième et troisième récolte (à 5 et 6 ans) ;

- 500 à 800 kg / ha ensuite jusqu'à 15 à 20 ans

En ayant recours à des pratiques très élaborer, on a pu obtenir des rendements très élevés (5 à 6 t/ha), en moyenne 1.000 à 1.500kg/ha.

1. Coffea canephora :

- 1.500 kg /ha en milieu paysan ;

- 2.000 à 3.000kg/ha en station expérimentale.

La période rémunératrice de l'exploitation du caféier n'excède généralement pas 20 ou 25 années dans les meilleurs conditions.

1.2. NOTION SUR LA GERMINATION

1.2.1. Définition

La germination est la reprise du développement et métabolisme (absorption d'eau, respiration, activité enzymatique, etc) d'un embryon de spermatophytes, jusqu'à ce qu'il devienne une plante adulte. C'est le développement de l'embryon contenu dans une graine, mettant fin à la vie latente (dormance) jusqu'à ce qu'il devienne une plante adulte.

On considère que la germination commence lorsque la graine est mise en contact avec l'eau (si les conditions extérieures sont favorables), et se termine lorsque la radicule a percé la cuticule ( www.google.com/wikipedia,le19/04/2016, à 5h00).

1.2.2. Condition de la germination

La germination exige deux sortes de conditions : les conditions internes et celles externes.

1.2.1.1. Conditions internes de la germination

Les conditions internes tiennent compte de la graine. Pour que la graine germe, elle doit être : mûre, vivante, perméable et bien constituée.

1.1.1.1.1. La graine doit être mûre

Une graine est dite quand elle se sépare de la plante. En fait, cette maturité morphologie ou apparent doit être distingué de la maturité physiologique ou aptitude à germer.

Trois cas se présentent :

- La maturité physiologique peut précéder la maturité morphologique,

- La maturité physiologique peut coïncider avec la maturité morphologique ;

- La maturité peut suivre de loin la maturité morphologique c'est-à-dire que la période de dormance est longue.

1.2.2.1.2. La graine doit être vivante

L'embryon d'une graine reste en vie ralentie pendant longtemps. Ensuite, il se développe quand se réalisent les conditions nécessaires à la germination, ou bien il ne se développe pas et fini par mourir.

La faculté de germer, appelée pouvoir aussi pouvoir germinatif, se maintient pendant une durée variable selon les espèces et les conditions de la conservation. Ainsi pour que la graine germe, elle doit être vivante.

1.2.2.1.3. La graine doit avoir des enveloppes perméables

Pour que la graine germe, elle doit avoir des enveloppes perméables à l'eau et à l'oxygène.

1.2.2.1.4. La graine doit être bien constituée

Cette condition n'est pas toujours réalisée. Dans la pratique agricole, en effet, la batteuse blesse parfois l'embryon et des parasites détériorent les réserves. Dans ce cas, les graines ne germent pas ou germent mal et les plantes qui en sortent restent chétives (BAILLIERRE, J.B, 1979).

1.2.2.2. Les conditions externes de la germination

Les conditions externes de la germination dépendent du milieu. On peut citer : l'eau, l'oxygène, la température, la lumière, les éléments vivants et autres substances.

1.2.2.2.1. L'eau

Un certain taux d'hydratation est nécessaire pour activer la germination. Selon les estimations, une graine peut germer que si elle a absorbé une quantité d'eau équivalente au moins à 75% de son poids. Pendant la germination, l'eau imbibe et ramollie les téguments, ce qui les rend davantage perméables à l'eau et aux gaz.

L'eau pénètre ensuite dans l'albumen et dans la plantule, où elle dissout les protides desséchés des grains, reconstitue les vacuoles et permet la solubilisation de l'amidon.

1.2.2.2.2. L'oxygène

Dans les conditions habituelles, les graines germent dans l'air où la pression d'oxygène vaut de la pression atmosphérique. L'oxygène pure n'est donc pas indispensable ; il peut être mélangé à une assez grande proportion de gaz inerte, comme l'azote.

1.2.2.2.3. La température

La température influence favorablement la vitesse des réactions biochimiques, mais plus elle augmente, elle diminue la solubilité de l'oxygène dans l'eau d'imbibition, pourtant indispensable pour la croissance de l'embryon.

1.2.2.2.4. La lumière

La présence ou l'absence de la lumière peut influencer le processus de la germination. Environ 70% des végétaux ont leur germination favorisée par la lumière, 1 cm de terre suffit à créer l'obscurité favorable à leur germination.

1.2.2.2.5. Les éléments vivants et autres substances

ü La microflore du sol peut avoir une influence non négligeable sur le processus de la germination des semences dans le sol. Cette influence peut être négative (en ca des champignons pathogènes) ou positive lorsque les champignons favorisent la germination ;

ü Les blastokolines, empêchent la germination. Elles sont fréquentes dans les téguments des graines, dans le jus des fruits charnus, dans la paroi des fruits secs, etc ;

ü Le nitrate de potassium, les gibbérellines, l'éthylène, favorisent la germination.

N.B :

Lorsque les cotylédons sortent du sol pendant la levée, on dit que la germination est épigée, s'ils restent dans le sol, la germination est dite hypogée (H. MINANI, 2015).

1.2.3. Notion de dormance

Chez certaines espèces, la germination peut être inhibée même quand toutes les conditions externes et internes de la germination sont favorables. C'est en fait, un état physiologique par suite du quel, une graine ne germe pas ou suspend sa germination, même si elle est placée dans les conditions favorables à la germination, tout en gardant son pouvoir germinatif.

Autrement dit, la dormance est l'inaptitude temporaire des graines à la germination.

On distingue :

ü La dormance primaire ou inaptitude d'une graine à germer aussitôt après sa formation ;

ü La dormance secondaire ou inaptitude à germer qui s'intercale entre deux périodes où la germination est possible comme si une graine perdait momentanément son pouvoir de germer. Certains grains présentent les deux sortes de dormance.

La dormance tient à plusieurs causes. Elle tient :

- Aux téguments ; On parle de la dormance tégumentaire.

- A l'embryon ; On parle de la dormance embryonnaire.

1.2.3.1. La dormance tégumentaire

Dans la dormance tégumentaire interviennent soit l'imperméabilité, soit les inhibiteurs.

Dans le cas de l'imperméabilité, les enveloppes ne se laissent pas traverser par l'eau (robinier, trèfle) ou par l'oxygène (laitue, avoine).

La dormance tégumentaire peut être causée par les inhibiteurs de germination, substances contenues dans les téguments de la graine ou dans le fruit entourant les graines. Ces substances, les blastokolines, ne sont pas spécifiques. Ainsi, le jus de tomate empêche la germination du cresson, celui de pomme ou d'orange, empêche la germination des laitues. Après un temps de dormance variable, les blastokolines disparaissent et les graines peuvent germer.

1.2.3.2. La dormance de l'embryon

Bien que ses causes ne soient pas connues, elle peut être levée par des nombreux moyens, chacun convenant plus particulièrement à certaines espèces : froid, alternance de froid et de chaleur, atmosphère sèche, lumière, gibbérellines, ... (BAILLIERE J.B, 1979).

N.B :

Il ne faut pas confondre le repos végétatif à la dormance. Le premier cesse quand se rétablissent les conditions extérieures favorables à la germination. La dormance, au contraire, se maintient pendant un certain temps même si les conditions ambiantes sont favorables au développement.

1.2.3.3. Levée de dormance

Pour lever une dormance tégumentaire, on peut procéder de plusieurs manières :

v Trouer ou sacrifier l'enveloppe de la graine en la perçant, en la coupant ou à la limant avec un couteau, une aiguille ou du papier de verre ;

v Si l'enveloppe de la graine contient des inhibiteurs qui empêchent ou retarde la germination, ils peuvent être éliminés en plaçant les graines sous l'eau courante pendant plusieurs heures ou en trempant les semences dans un grand volume d'eau qui est changée toutes les six à douze heures ;

v On peut utiliser aussi l'acide sulfurique,

v Afin d'enlever la cuticule cireuse et de permettre l'imbibition, placez la semence dans l'eau à 75° C pendant 3 à 6 minutes.

Il existe plusieurs traitements recommandés pour lever la dormance embryonnaire :

- Le pre-chilling (stratification au froid) : les semences sont placées dans les conteneurs su un substrat de germination humide et gardées entre 3 et 5° C dans un réfrigérateur pendant 7 jours. Pour des semences plus dormantes, le traitement peut être prolongé jusqu'à 14 jours. Une fois que la stratification est terminée, les conteneurs sont placés dans des incubateurs et les semences sont mises à germer dans les conditions recommandées ;

- L'acide gibbérellique, le nitrate de potassium, peuvent aussi être utilisés (MINANI H., 2015).

CHAPITRE DEUXIEME

PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDES, MATERIELS ET METHODOLOGIE DU TRAVAIL

2.1. Le milieu

L'essai a été conduit en ville de Butembo, Commune KIMEMI, Quartier Bwinyole sur la concession de l'Université libre de Développement, province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo.

2.1.1. Situation géographique

La ville de Butembo est située à 18 km de la ligne de l'équateur après le chef lieu de la chefferie de Baswagha, « Musyenene » dans l'hémisphère nord et à plus ou moins 15km du chef lieu de la chefferie de Bashu « Butungera-Vughovi ».

La station météorologique de l'Institut technique Agricole et Vétérinaire révèle que la ville de Butembo se situe à 1800 m d'altitude, à 0°16 de latitude Nord et entre 29° 11 et 29° 30 longitude Est.

2.1.2. Relief

La ville de Butembo est située près du rift valley occidental sur le mont Mitumba. Elle n'a pas le même relief sur tout son étendu, il y a plusieurs collines dont l'altitude varie entre 1600 m dans les vallées et 2000 m au point culminant situé précisément à Mathembe dans la Commune de Vulamba. La moyenne est donc le plus au moins 1800 mètres ( www.google.com25/04/2016,18h00).

2.1.3. Superficie

La ville de Butembo compte quatre Communes dont :

- Commune Bulengera avec 55,18 km2

- Commune Kimemi avec 42,25 km2

- Commune Vulamba avec 52,61 km2

- Commune Mususa avec 40, 30 km2

Au total, la superficie de la ville de Butembo est de 190,34 km2.

2.1.4. Le climat

La ville de Butembo est caractérisée par un climat tempéré de montagne appelé aussi climat d'altitude distingué par une alternance d'une petite saison sèche allant de Décembre à Février suivie d'une petite saison pluvieuse allant de Mars à fin Juin et constamment annuel avec très peu de perturbation notable.

Les températures moyennes s'échelonnent de 17°C et 18° C, la température moyenne inter annuelle est de 17,7°C, avec un maximum de 23,7°C souvent aux équinoxes et un minimum de 11,8°C aux solstices surtout entre Décembre et Janvier (SYAGHUSWA, 2014).

La pluviométrie moyenne de Butembo est de 1500 mm l'an.

2.1.5. Le sol

Nous trouvons en ville de Butembo des collines couvertes d'un sol argilo-sablonneux et d'un sol marécageux dans les vallées constituées des sédiments alluvionnaires.

En d'autres endroits se trouve un sol latéritique qui couvre certaines collines. D'où, avec ou sans érosions.

Butembo est formée par une diversité de sol. Par ailleurs, un sol rocailleux couvre d'autres collines telles que LWAMISO-MUNZAMBAYE en Commune VULAMBA.

Le pH oscille entre 5 et 6, parfois 3,5 à certains endroits (WASUKUNDI, 2006).

2.1.6. Végétation dominante

La coquette ville de Butembo se distingue par sa fertilité qui lui fait jouir d'une végétation diversifiée.

En effet, on y rencontre la culture de tous les légumes dans les parcelles, des patates douces, des bananiers et certains arbres fruitiers.

De manière particulière, on trouve aussi une série de végétation d'eucalyptus plantés et d'autres arbres ornementaux comme le cyprès, le sapin et le cèdre en remplacement de la forêt des montagnes. Le gazon règne en maître dans beaucoup de parcelles valorisées.

2.1.7. La population

2.1.1.1. Effectif

En général, la ville de Butembo a une population homogène. L'ethnie Yira (Nande) prend 98 % de la population.

Les 2 % restant sont représentés par d'autres ethnies en provenance du Nord-Kivu même et d'autres provinces de la République Démocratique du Congo (SYAGHUSWA, 2014).

Les statistiques de la population de la ville de Butembo sont présentées dans le tableau n° 2 ci-dessous :

Tableau n°2 : Effectif de la population de la ville de Butembo en 2015.

Communes

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Effectifs

BULENGERA

53 362

58 964

61 378

66 649

240 353

KIMEMI

47 754

51 972

42 278

49 174

191 178

MUSUSA

58 089

60 401

45 503

47 773

211 766

VULAMBA

26 310

28 328

21 628

25 275

101 541

Source : Archive de l'Etat-civil de Butembo, exercice 2015.

2.1.1.2. Activités de la population

Le commerce est la principale activité de la population de Butembo. Toutefois, elle se livre à l'agriculture pour son survit laquelle est pratiquée sur les petites étendues (parcelles et jardins). On y produit le haricot, les patates douces, la pomme de terre, le café (arabica), les choux, le taro (colocases et xathosoma), les amarantes, le soja, les ignames, le maïs, etc.

Butembo est un centre de consommation des produits agricoles et est loin d'envisager toute éventualité d'auto suffisance alimentaire pour subvenir à se besoins vitaux.

L'élevage n'est pas aussi du reste. L'élevage du petit bétail et de la volaille continu à être pratiqué en ville de Butembo : les chèvres, moutons, porcs, cobayes, poules, canards, dindons, pintades et rarement d'oies, des pigeons sont élevés dans les conditions pas moins bonnes.

Des vaches sont gardées dans la ferme de l'I.T.A.V/ Butembo et par quelques individus précisément au quartier MATEMBE en Commune VULAMBA et au quartier NGINGI en Commune MUSUSA.

2.2. Les matériels

Dans notre essai portant sur l'étude comparative de la germination des cafés parches et des cafés déparchés dans les conditions édapho-climatiques de Butembo, nous avons utilisés des grains parches et des grains déparchés du Coffea arabica.

Nous avons réalisé le déparchage à la main, de peur de blesser le grain.

Pour concrétiser notre plan de travail, nous nous sommes servies aussi des matériels ci-après :

- Une houe pour le labour et préparation du substrat,

- Un tamis pour le tamisage du substrat,

- Une pelle pour préparer le substrat,

- Un ruban métrique et des piquets pour la délimitation des parcelles,

- Un arrosoir pour asperger l'eau sur le lit de semis et arrosages quotidiens,

- Un carnet et stylographe pour la prise et l'enregistrement des données observées sur terrain,

- Une calculette « KADIO » pour le traitement des données.

2.3. Méthodes

2.3.1. Planification

L'essai de la germination des cafés parches et des cafés déparchés a été planifié suivant un dispositif expérimental simple où chacun de deux traitements a été quatre fois en raison des 100 graines par traitement.

Les grains des cafés parches et déparchés ont été semés dans les sachets à polyéthylène rempli su substrat constitué de de sable, de terreau et terre meuble.

M1

M2

M2

M1

M2

M1

M2

M1

0,50 m

0,50 m

0,50 m

0,50 m

Figure 1 : Dispositif expérimental ;

Avec M1= grains de café semés avec parches ;

M2= grains de café semés sans parches.

La répartition au hasard au sein des sachets à polyéthylène est reprise sur la figure 1 ci-dessous :

2.3.2. Conduite de l'essai

Le semis s'est effectué dans les sachets à polyéthylènes.

Après le semis, notre intervention s'est limitée aux arrosages réguliers, binages et aux désherbages manuels.

2.3.3. Les observations

Les observations ont été porté sur le pouvoir germinatif et le temps nécessaire pris par les grains dès le semis jusqu'à la levée du dernier grain.

2.3.4. Analyses statistiques

L'analyse statistique des données a été réalisée conformément au modèle correspondant au dispositif expérimental adopté.

Les paramètres statistiques qui nous ont facilité l'analyse ont été :

- La moyenne ( ):

- L'écart-type ( ) :

- Le coefficient de variation : C.V=

- Le t de Student pour la comparaison des moyennes :

t =

CHAPITRE TROISIEME

PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

3.1. PRESENTATION DES RESULTATS

3.1.1. Germination pour les grains de café déparchés

Les données relatives à la germination des grains de café déparchés sont reprises dans le tableau n° 3 ci-dessous

Tableau n°3 : Taux de germination pour les grains de café déparchés

N° parcelle

Nombres de grains mis à germer

Taux de germination

1

100

87

2

100

92

3

100

94

4

100

94

 

400

367

 

-

91,75

 

-

0,28

CV

-

0,305

Il ressort du tableau n°3 ci-dessous que le taux de germination des grains de café déparchés a attient 91,75+0,28%.

Le coefficient de variation de 0,305% indique que cette germination a été homogène pour les quatre parcelles.

3.1.2. Germination pour les gains de café avec parche.

Le tableau n°4 ci-dessous reprend les données relatives à la germination des cafés semés avec parche.

Tableau n°4 : Germination du café avec parche.

N° parcelle

Nombre de gains mis à germer

Taux de germination

1

100

97

2

100

93

3

100

93

4

100

85

 

400

368

 

-

92

 

-

0,43

CV

-

0,46

Le tableau n°4 ci-dessus révèle un taux de germination de 92; 0,43% pour le café avec parche.

Le coefficient de variation 0,46% indique une homogénéité de parcelle quant à la germination.

3.1.3. Comparaison des moyennes des pouvoirs germinatifs

Pour la comparaison des moyennes, nous avons fait appel au test t de Student et les résultats sont indiqués dans le tableau n°5 ci-dessous.

Tableau n°5 : Comparaison des moyennes des pouvoirs germinatifs

X1

X2

x1

x21

x2

x22

97

87

5

25

?4, 75

22, 56

93

92

1

1

0, 25

0, 062

93

94

1

1

2, 25

5, 06

85

94

? 7

49

2, 25

5, 06

-

-

0

76

0

32, 74

X1 = Grains avec parches

X2 = Grains sans parches

n = Nombre de répétitions

Seuil de signification = 0, 05

Ho = 1 = 2

tcal = 0, 070

t 0, 05 (6) = 2,45

tcal = 0, 070 t 0, 05 (6) = 2, 45.

Nous acceptons l'hypothèse nulle selon laquelle les deux séries de café ont la même moyenne. Il n'y a donc pas de différence entre la germination de café parche et de café déparché.

3.1.4. Temps mis par les grains déparchés du semis à la levée du dernier grain.

Les données relatives au temps mis pour la germination des grains des cafés déparchés sont reprises dans le tableau n° 6 ci-dessous.

Tableau n° 6 : Temps nécessaire pris par les grains déparchés du semis à la levée du dernier grain.

N° parcelle

Nombre de gains mis à germer

Nombre des jours

1

100

59

2

100

59

3

100

60

4

100

53

 

400

231

 

-

57, 75

 

-

0, 277

CV

-

0,479

Le tableau n° 6 ci-dessus montre que en moyenne, la levée du café déparchés a pris 57, 75 #177; 0, 277 jours pour germer.

Le coefficient de variation inférieur à 30 % indique un temps de germination homogène pour les quatre parcelles.

3.1.4. Temps pris par les grains avec parches du semis à la levée du dernier grain.

Le tableau n° 7 ci-dessous reprend les données relatives au temps pris par les grains avec parches du semis à la levée du dernier grain.

Tableau n° 7 : Temps nécessaire pris par les grains avec parches du semis à la levée du dernier grain.

N° parcelle

Nombre de gains mis à germer

Nombre des jours

1

100

80

2

100

78

3

100

80

4

100

79

 

400

317

 

-

79, 25

 

-

0,082

CV

-

0, 10

On constate que la moyenne du temps du semis à la levée du dernier grain de café avec parches a été de 79, 25 #177; 0, 082 jours.

Le coefficient de variation inférieur à 30 % indique une homogénéité de germination pour les quatre parcelles.

3.1.5. Comparaison des moyennes de temps nécessaire mis par le café déparché et non déparché du semis à la levée du dernier grain.

Le test t de Student nous permet de comparer les moyennes.

Tableau n° 8 : Comparaison des moyennes de temps nécessaire de germination des cafés déparchés et non déparchés.

X1

X2

x1

x21

x2

x22

80

59

0,75

0, 56

1, 25

1, 56

78

59

-1, 25

1, 56

1, 25

1, 56

80

60

0,75

0, 56

2, 25

5, 06

79

53

-0, 25

0, 06

-4, 75

22, 56

-

-

0

2, 74

0

30, 74

tcal = 10, 91

t 0, 05 (6) = 2, 45

tcal = 10, 91 t 0, 05 (6) = 2, 45

Nous rejetons l'hypothèse nulle et nous acceptons l'hypothèse alternative selon laquelle les deux séries de café parche et non déparché ont des moyennes différentes quant à leur durée de germination.

3.2. DISCUSSION DES RESULTATS

Les tableaux n° 3 et n° 4 nous ont donné les taux moyens de germination pour les grains de café déparchés et les grains de café non déparchés, qui ont été respectivement de 91,75 #177; 0, 28 % et 92 #177; 0, 43 %.

L'analyse statistique indique que le taux de germination a été le même pour les deux types de café déparchés et avec parches. Ceci nous a poussé à affirmer notre deuxième hypothèse selon laquelle le déparchage n'aurait pas d'effet inhibiteur sur la germination du grain du café.

Dans le tableau n°6 nous avons indiqué le temps nécessaire pris par les grains déparchés du semis à la levée du dernier grain qui a été de 57, 75 #177; 0, 277 jours et dans le tableau n°7, le temps nécessaire pris par les grains avec parche du semis à la levée du dernier grain qui a été de 79, 25 #177; 0, 82 jours.

La comparaison des moyennes de deux durées montre statistiquement que la germination des grains de café avec parches demande plus de jours que celle des grains de café déparchés soit une différence de 21, 5 jours. Ce résultat a confirmé notre première hypothèse selon laquelle la parche pourrait avoir un effet retardataire sur la germination du grain de café.

Le temps moyen pris par les grains de café pour lever a été supérieur au temps signalé dans la littérature. En effet, selon SIVIRIHAUMA (2010), la germination du café parche se situerait entre 4 et 8 semaines.

Nous pouvons affirmer avec ce même auteur qu'en déparchant les grains de café, on raccourcit la germination du café de quelques semaines.

Dans notre cas, la germination du café déparché a été raccourcit de 3 semaines par rapport au café non déparché, ce qui est un gain de temps non négligeable.

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

La présente étude a été conçue en vue d'évaluer l'influence de la parche et du déparchage sur la germination du grain de café dans les conditions édapho-climatiques de Butembo.

Pour ce faire, deux types de café ont été considérés : une série déparchée et une autre avec parche.

Chaque série a été répétée quatre fois avec 100 grains par répétition.

Pour la collecte des données nécessaires, nous avons calculé le pouvoir germinatif et évaluer le temps nécessaire mis par les grains pour germer.

Des résultats obtenus, nous pouvons conclure ce qui suit :

- Le pouvoir germinatif des grains de café déparchés ne diffère pas significativement de celui des grains de café avec parche, ce qui nous a poussé à dire que la parche n'a pas eu d'effet sur le pouvoir germinatif.

- En déparchant les grains de café, on raccourcit le temps de germination, ce qui nous a permis de dire que la parche à un effet retardataire sur la germination du grain de café.

Compte tenue des résultats ci-dessus suggérons ce qui suit :

Ø Les agriculteurs de Butembo sont à encourager pour utiliser les grains de café déparchés, étant donné qu'en déparchant les grains de café, on raccourcit la germination de quelques semaines (trois semaines pour notre cas).

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1° OUVRAGES

- Anonyme, 1974 : Memento de l'Agronome

- Anonyme, 2002 : Memento de l'Agronome

- BAILLIERE J-B, 1979 : La Botanique et ses applications agricoles et horticoles, Paris, P177-179.

- CAMBRONY H.R, 1987 : Le caféier, Paris, P.32.

- NYABENDA P, 2006 : Les plantes cultivées en régions tropicales d'altitude d'Afrique, Belgique, P 47

- VANDERPUT R, 1981 : Les principales cultures en Afrique Centrale, Bruxelles, P722.

2° NOTES DE COURS, MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE

- HANGI J, 2015 : Usinage et conservation des produits agricoles, Notes de cours, Inédit, ULD-BUTEMBO.

- MINANI H, 2015 : Physiologie Végétale, Notes de cours, Inédit, ULD-BUTEMBO.

- MUHIWA K, 2015 : Phytotechnie spéciale, Notes de cours, Inédit, ISEAVF-BUTEMBO.

- MUKERERWA K, 2012 : Inventaire des maladies et ravageurs du café en territoire de Beni, TFC ULD-BTEMBO.

- SYAGHUSWA J, 2016 : Biométrie II, Notes de cours Inédit, ULD-BUTEMBO.

- SYAGHUSWA M, 2014 : Influence des techniques culturales sur la croissance et le développement du caféier Arabica en ville de Butembo, TFC ULD-BUTEMBO.

- VWEYA K, 2015 : Problématique sur la production du manioc en Groupement de « MALIO », TFC ULD-BUTEMBO.

- WASUKUNDI M, 2006 : Effet de densité de plantation et d'une fumure minérale sur la bulbification de l'Oignon, TFE I.S.E.A.V.F-BUTEMBO.

3° SITES WEB

- www.google.com/mémoire on line/café

- www.google.com/mediacongo.net/café

- www.google.com/wikipedia.fr/café

TABLE DE MATIERES

DEDICACE..........................................................................................................................................................i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ABREVIATIONS iii

RESUME iv

SUMMARY v

O. INTRODUCTION 1

0.1. ETAT DE LA QUESTION 1

0.2. PROBLEMATIQUE 1

0.3. HYPOTHESES 3

0.4. OBJECTIF ET INTERET DU SUJET 3

0.5. DELIMITATION DU TRAVAIL 3

0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL 4

CHAPITRE PREMIER 5

GENERALITES SUR LA CULTURE DU CAFEIER ET SUR LA GERMINATION 5

1.1. GENERALITES SUR LA CULTURE DU CAFEIER 5

1.1.2. MORPHOLOGIE DE LA PLANTE 5

1.1.3. PHYSIOLOGIE DU CAFEIER 6

1.1.3.1. Période de croissance 6

1.1.3.1.1. La graine et sa germination 6

1.1.3.1.2. La croissance végétative 7

1.1.3.2. Période de productivité 8

1.1.3.3. Période de déclin 9

1.1.4. CLASSIFICATION ET PRINCIPALES ESPECES 10

1.1.5. ECOLOGIE 11

1.1.5.1. Température 11

1.1.5.2. L'eau 11

1.1.5.3. La lumière 12

1.1.5.4. Le vent 12

1.1.5.5. Le sol 12

1.1.6. TECHNIQUES CULTURALES 13

1.1.6.1. Production des plantes 13

1.1.6.1.1. Pépinière 13

1.1.6.1.2. Bouturage 14

1.1.6.2. La plantation des caféiers 15

1.1.6.3. Couverture du sol 15

1.1.6.4. Les cultures intercalaires 16

1.1.6.5. Travaux d'entretien 16

1.1.6.6. Ombrage 16

1.1.6.7. Fumure 17

1.1.6.8. Taille 18

1.1.6.9. Replantation 20

1.1.6.10. Récolte 20

1.1.6.11. Rendement 20

1.2. NOTION SUR LA GERMINATION 21

1.2.1. Définition 21

1.2.2. Condition de la germination 21

1.2.3. Notion de dormance 24

1.2.3.1. La dormance tégumentaire 24

1.2.3.2. La dormance de l'embryon 25

1.2.3.3. Levée de dormance 25

CHAPITRE DEUXIEME......................................................................................................................26

PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDES, MATERIELS ET METHODOLOGIE DU TRAVAIL......................................................................................................................................26

2.1. Le milieu 26

2.1.1. Situation géographique 26

2.1.2. Relief 26

2.1.3. Superficie 26

2.1.4. Le climat 27

2.1.5. Le sol 27

2.1.6. Végétation dominante 27

2.1.7. La population 28

2.2. Les matériels 29

2.3. Méthodes 29

2.3.1. Planification 29

2.3.2. Conduite de l'essai 30

2.3.3. Les observations 30

2.3.4. Analyses statistiques 31

CHAPITRE........................................................................................................................................32 TROISIEME...........................................................................................................................32PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS..................................................................................................................................................32 3.1. PRESENTATION DES RESULTATS......................................................................................... 32

3.1.1. Germination pour les grains de café déparchés 32

3.1.2. Germination pour les gains de café avec parche. 33

3.1.3. Comparaison des moyennes des pouvoirs germinatifs 34

3.1.4. Temps mis par les grains déparchés du semis à la levée du dernier grain. 35

3.1.5. Temps pris par les grains avec parches du semis à la levée du dernier grain. 36

3.1.6. Comparaison des moyennes de temps nécessaire mis par le café déparché et non déparché du semis à la levée du dernier grain. 37

3.2. DISCUSSION DES RESULTATS 38

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 39

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 40

1° OUVRAGES 40

2° NOTES DE COURS, MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE 40

3° SITES WEB 40

TABLE DES MATIERES................................................................................................41






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon