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à‰volution de l'endémicité du paludisme entre 2000 et 2015, cas spécifique de l'aire de santé cbca/Nyamugo.

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par XAVIER MBAHA MAPENZI
ISTM-Bukavu - Graduat 2016
  

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CHAP.1. INTRODUCTION

1.1. PROBLEMATIQUE

Le paludisme ou malaria est « un des rares fléaux de santé publique qui ait traversé les siècles sans jamais perdre son activité » .Il sévit dans la ceinture de pauvreté du monde et représente la maladie parasitaire la plus répandue dans le monde intertropical (1).

De nos jours, environ 500 millions de personnes en Afrique, en Inde, en Asie du Sud et en Amérique du Sud sont exposées au paludisme auquel sont attribués 2 millions et demi de décès par an dont un million d'enfants. On estime à près de 300 millions le nombre de décès dus au paludisme dans le monde, dont 90% en Afrique subsaharienne (6).

Cette maladie constitue une endémie dans 43 pays du continent africain ; les populations cibles les plus affectées sont les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.

Le paludisme est l'une des principales causes de maladie et d'absentéisme chez les enfants d'âge scolaire et chez les enseignants. Entre 30% et 50% des admissions hospitalières et 50% des absences scolaires pour des raisons médicales sont dues à cette maladie dans des zones d'endémie (7).

Le paludisme pose aujourd'hui un problème de santé publique dans plus de 90 pays représentant au total quelques 2,4 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale.

Selon l'OMS, l'incidence mondiale de la maladie est estimée de 300 à 500 millions de cas cliniques par année.

Plus de 90% de tous les cas de paludisme surviennent en Afrique Subsaharienne, selon SOS enfant en détresse. La mortalité due au paludisme est évaluée à 1 million de morts par an. Une grande majorité de ces décès surviennent chez les jeunes enfants en Afrique notamment dans les zones rurales reculées très mal desservies en services de santé.

Les autres groupes à haut risque sont les femmes enceints, les voyageurs non immunisés, les réfugiés, les personnes déplacées et les ouvriers agricoles arrivant dans les zones d'endémie (3).

Au total le paludisme est endémique dans 101 pays et territoires, dont:

- 21 pays dans la région des Amériques

- 04 pays dans la région Européenne

- 14 pays dans la région de la méditerranée orientale

- 08 pays dans la région de l'Asie du Sud Est

- 09 pays dans la région du Pacifique occidental

- 45 pays dans la région Africaine.

Aux Etats-Unis, le paludisme reste l'une des premières maladies infectieuses. Ainsi, chaque année dans ce pays 1 200 cas de paludisme sont rapportés en moyenne, presque tous importés, entrainant jusqu'à 13 décès par an. La mauvaise connaissance du paludisme et ses profils de chimiorésistance par les cliniciens et le personnel de laboratoire américain contribue à des retards de diagnostic et de traitement, parfois associés à des issues fatales (10).

Parmi les pays d'Amérique Latine, le Pérou est celui qui connait le taux d'incidence du paludisme le plus élevé. En 1995, on a rapporté plus de 190 000 cas contre 165 000 de toute l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud (10).

En Asie ; le paludisme est un problème majeur de santé publique au Pakistan. Le nombre des cas d'épisodes palustres annuels a été estimé à 1,6 millions en 2005, le paludisme à Falciparum a constitué 33% des cas rapportés. Dans la même période, 46% des cas ont été notés en province de Baluchistant une proportion la plus élevée du paludisme à Falciparum (44%) (10).

En Afrique ; la RDC et le Nigéria totalisent à eux seuls chaque année 40% du nombre estimatif total de décès dus au paludisme dans le monde, indique l'OMS (8). Selon les dernières estimations, on a enregistré, en 2010, 219 millions de cas de paludisme (avec une marge d'incertitude comprise entre 154 millions et 289 millions) qui ont causé 660.000 décès (avec une marge d'incertitude comprise entre 490.000 et 836.000), soit une diminution de la mortalité de 25% au niveau mondial par rapport à 2000 et de 33% dans la région africaine de l'OMS. La plupart de décès surviennent chez des enfants vivant en Afrique, où chaque minute, un enfant meurt du paludisme.

D'après les estimations de la maladie au niveau des pays dont on dispose, 80% des cas surviennent dans 17 pays avec en tête le Nigeria, suivi de la République Démocratique du Congo (8).

Au Mali, le paludisme demeure la première cause de mortalité et de morbidité avec respectivement 13 et 15,6 %.Il représente la première cause de convulsion fébrile en milieu pédiatrique ; deuxième cause de maladie fébrile en milieu hospitalier, 2,5% des formes graves et compliquées chez les enfants de moins de 5 ans avec une létalité de 40 à 60%.

Plusieurs actions ont été entreprises pour contrôler cette grave maladie, malgré tout, elle reste meurtrière (6).

En Côte d'Ivoire selon le PNLP, 63 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année du paludisme et la maladie constitue 33% de toutes les causes de mortalité hospitalière (3).

Au Rwanda, approximativement 90% de la population sont exposés au risque d'attraper le paludisme. La malaria est la principale cause de morbidité dans ce pays et est responsable de 50% de motifs de consultation médicales. En 2005, on a rapporté 991 612 cas. En 2006, la maladie était responsable de 37% des consultations externes des patients et 41% des décès en hospitalisation, parmi lesquels 42% des enfants de moins de 5 ans (10).

En RD-Congo, le paludisme est la première cause de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. A titre indicatif, l'évaluation de l'intervention du fond mondial menée en 2006 dans 15 zones de santé du pays par l'Ecole de santé publique de l'université de Kinshasa a montré que le paludisme était responsable de :

- 67% des motifs de consultations externes chez les enfants de moins de 5 ans ;

- 47% des décès survenus chez les enfants de moins de 5 ans en hospitalisation ;

- 18% de létalité hospitalière due au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans ;

- 54% des hospitalisations chez les femmes enceintes.(10)

Plus de 9 millions des cas ont été enregistrés en 2011, le paludisme tue chaque année 180 000 personnes dans notre pays et touche près d'un tiers de la population. On estime que cette maladie coûte au pays 1,3% de croissance par an (12).

Notre pays qui est le deuxième pays le plus touché par le paludisme en Afrique et dans le monde, utilise deux stratégies de lutte contre cette terrible maladie : la première stratégie est celle de la prévention de la maladie par la distribution de masse à grande échelle des moustiquaires imprégnées d'insecticides. La deuxième stratégie de lutte est le traitement de la maladie (8).

S'agissant du Sud-Kivu, la province a enregistré en 2007, 3,1 millions de cas de paludisme, dont une grande majorité d'enfants, pour une population estimée à 4,4 millions (10).

Plus de 794.000 cas dont 771 décès ont été enregistrés en 2014 contre 582.000 cas dont 413 décès en 2013 (12).

Dans la zone de santé de Kadutu, 25 403 cas de paludisme ont été enregistrés en 2008, soit 32,17% ; en 2009, 34 454 cas soit 28,3% ; en 2010, 4 374 cas de paludisme confirmé dont 4 décès et 21 843 cas de paludisme non confirmé avec zéro décès ; en 2011, deux décès sont enregistrés sur 3 114 cas ; en 2012, 3 123 cas avec 4 décès ; en a enregistré un total de 27 678 cas de paludisme simple avec 2 décès et 4 609 cas de paludisme grave avec 11 décès ; en 2014, 21 135 cas de paludisme simple et 3 289 cas de paludisme grave qui a entrainé 9 décès.

Dans l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO, les données récoltées au CS CBCA/NYAMUNGO montrent que 1 363 cas de paludisme ont été enregistrés en 2014 et 1 679 cas en 2015 dont on note une hausse de cas de paludisme de 18% par rapport à l'année précédente.

Nous nous sommes posé la question de la recherche ci-contre :

Quels sont les facteurs favorisant la hausse de cas de paludisme au Centre Hospitalier CBCA/NYAMUNGO ? Pour répondre à cette question, nous nous sommes fixés des objectifs ci-dessous :

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle